L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 06 March. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 01 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/r20rr1qs5w/
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gême Année Nè. 864 S cents Mardi 6 mars lgi7 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, •lournal quotidien ci h malin . paraissant en Hollande.. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées « Z?V00RBURtwAt,O234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Cîie£ : Gustave Jaspaers. _ , . i Charles Bernard, Charles HerlJieî, Comité de Rédaction: j Ren^ chambpys Emlle Painparé. Pour les annonces, abonnements et vent* au numéro, s'adresser à l'Administration cïu journal : lV.Z.Voorburgwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: KoSlandeil.l.SG par mois. Etranger}].2.00 narmnt* Annonces! 15 cents la Signe. Réclames! 30 cents ja ligne. Haute Trahison. • f rtqît,re et parjure ; on ne s etonne plu» de ë™ir toute l'échelle du -oariure et de la trahison. i^virtes ilamingauts ont fait un pas •i 't.rvers Vaanoïion à l'Allemagne, qui est dans le P^n logique de leur évolution C'est l'avantdernier. Il ne leur reste plus J'oiw offrir au kaiser l'ancienne cou-Tnnît ££ Baudouin. Est-ce que 1, Deutsche Tageszeitung" n nnprime pas '' le libre développement du peuple fia-maod ne se comprend que sous la Protection allemande? La preuve quo les activistes pensent de même, c'est qu ils sont ailes de-mander cette protection a Guillaume II. Celui-ci, par la bouche du chancelier, a ibien voulu exprimer sa sympathie a ces traîtres. Il s'est gardé cependant de les recevoir". Il y a des gens dont on accepte les services et an besoin un trône mais, avec qui J'on ne se compromet pas. Bethmann s est montré moins fier. Il s'est entretenu avec Judas et Ganelon (Wolff n'ayant pas juge prudent de publier leurs noms nous pouvons hardiment adopter ceux-là) de la façon la plus cordiale. Il 6'est montré un tantinet lyrique et il a même pincé la corde de l'émotion. Il a fait un parallèle entre Nuremberg, cette borreur en carton-pierre pour expositions universelles, et Bruges, et il a commis le faux historique d'apparenter la civilisation franco-gallo-romaine des Flan-ires à la barbarie gothique. Enfin il a terminé par ce message: ,,Dites aux fils de la Mère Flandre que nous, Allemands, nous sommes bien résolus de faire tout ce qui est 3n notro pouvoir pour que, des misères de la guerre, puisse croître pour eux une nouvelle prospérité." Mère Flandre... Les ossements de Charles Do Coster ont-dû se retourner dans la terre y\j les cendres de Claes battre a nouveau sur la poitrine d'Ulenspiegel ! Mais qui donc ranimera l'esprit d'Ulenspiegel et sa terrible éloquence pour montrer l'ironie de ceci? Comme si ce n'était pas l'Aile-, magne qui avait déchaîné sur celle qu© M. de Bethmann-Hollweg appelle aujourd'hui notre ,,belle patrie" des horreurs pires que l'Espagne de Philippe II. Aussi quand Sanelon et Judas reviendront à Gand, frappée d'amende comme aux époques de révolte populaire, il n'y aura pas assez de baïonnettes de tous les régiments du roi 3e Wurtemberg pour les protéger contre; le junte ressentiment de la foule. Mais revenons au fiait. M. de Betibmann-rïoilweg mêle à cette affaire, bien mal à jropos, Dieu et le Droit International. Le Dieu allemand n'a rien de commun avec îous. Le droit international selon la con-^ption allemande est également étranger t notre droit. Mais ceci peut prêter à de a confusion. En instituant la séparation idniinistnative, en Belgique, le pouvoir >ccupant outrepasse ses droits. Il veille à 'application des lois existantes mais il lui st interdit de changer ces lois. Or, il 6'agit Ci d'une modification complète de notre fcatut politique qui ne pourrait avoir lieu [ue dans les formes prescrites par la Con-titution, aux deux tiers de3 suffrages émis >ar des Chambres spécialement réélues à et effet. Judas, Ganelon et Bethmann avent bien qu'au cas de réélection des îhambreg il ne-s'y trouverait pas un seul éputé ou sénateur pour voter la sépara-ion de ce que les malheurs communs de 914, 15, 16 et 17 et la gloire commune e Liège et de l'Yser ont indissolublement nis. Aussi, quand M. de Bethmann-Holl-'eg prétend que cette séparation admi-istrat-ive est exigée depuis longtemps dans ïs deux parties du pays, il donne à la outade que feu M. Dupont lança naguère u Sénat une portée qu'elle n'a pas. Car si ï chancelier en est arrivé à rechercher amitié et l'alliance de Carranza, ce n'est encore une raison pour admettre qu'il ïiine au sérieux les AJcibiactes à la ■ nielle qui, tous les samedis, coupent la ueue de leur chien dans la ,,Vlaamsche icdachte" ou ,,L'Opinion Wallonne". Au point de vue pratique, ceci noue met ien à l'aise. Nos années victorieuses ne euvent rien laisser subsister do ce qui ara cte élevé par l'envahisseur contre ous. Elles renverseront en même temps la arrière élevée par les Allemands entre /allons et Flamands et ce foyer pestilen-el de culture hégélienne qu'est l'univer-,té allemande de Gand. Après quoi il reste s sanctions. Nous sommes en temps de guerre. Le ays se bat pour son existence. Tout atten-it contre la sûreté ou la forme de l'Etat >mmis dans de pareilles circonstances est assible de la peine de mort. Et quel autre aâtiment pourraient imaginer nos soldats ai, tous les jours, bravent la mort pour ssurer la forme et la sûreté de cet Etat mtre lequel tels misérables complotent? andis qu'ils se battent, à moitié gelés dans s boue® de l'Yser, encouragés par l'exem-le de 06 Roi qui naguère a partagé leurs >ies comme aujourd'hui il partage leurs mffrances, il s'e6t trouvé des traîtres pour lier à Berlin négocier l'asservissement de mr patrie avec les ministres de Guillaume I. ^es fonctionnaires, ces professeurs qui imposent la majorité de l'abominable cli-àjaui donc jontrils iuré. fidélité 1 Est-ce | h ce même Guillaume II qui a plongé dans le deuil et la misère quatre millions de Flamands qu'il humilie aujourd'hui de 6a commisération dédaigneuse, ou bien à ce Eoi Albert, issu de.nous, grandi parmi nous, qui, après avoir voué toutes sès forces et tous ses instants à notre bonheur et à notre prospérité, a saisi le fusil du soldat pour défendre notre terre et nos foyers. Traîtres à leur peuple, traîtres à leur souverain, rien ne dépasse la monstruosité de leur crime si ce n'est- peut-être sa bassesse. Le sang, qui malgré tout, ennoblit tout ce qu'il touche, n'ennoblira point une action pour laquelle ils n'ont même rien risqué. Déjà l'envahisseur tient prêts les fourgons où il emmènera ces misérables lors de sa prompte retraite. Mais, s'ils échappent à la justice de leur pays, ils n'échapperont pas au mépris du monde, pas même au mépris de ces Allemands auxquels ils ont voulu livrer leur patrie et leur Roi. Charles Bernard, I<|| mm L'authenticité des résolutions du parti ouvrier belge. Sur une ,,erreur" do mot, la ,,Gazette de Francfort" se remet en campagne. — La ,,Gazette do Francfort"' (no. du 11 janvier 1917, première édition du matin) ayant mis en doute l'authenticité do la dernière résoluûion des socialistes belges résidant en territoire occupé, „document élaboré au sein même du Gouvernement belig© dont fait partie M. Vandervelde", M. Vanderlvelde, à la date du 20 janvier 1917, a répondu par la déclaration suivante : ,,La ,,Gazette do Francfort" accuse donc le Gouvernement belge et moi-même d'avoir fait un faux II me suffira, pour toute réponse, d'affirmer sur l'honneur que le document en question m'a été envoyé de Belgique (territoire occupe), par un des hommes de confiance du parti ouvrier belge, au nom de l'unanimité dos militants qu'il a été possible d© consulter." Y a-t-il èu erreur dans la transmission du fexte cité ci-dessus eb possible" a-t-il été remplacé par ,,impossible" ? Ou bien nous trouvons-nous en face d'un nouvel exemple de mauvaise foi teutonne? Quoi qu'il en soit, la Gazette de Francfort" (no. du 26 janvier 1917, sccondo édition du matin) revient à la charge en ces termes, que l'on ne lira pas sans quelque étonnement : ,,M. Vandervelde et les ouvriers blgcs. M. Vandervelde, ministre d'Etat belge, a récemment publié un manifeste que notre correspondant de La Haye présumait n'être en réalité qu'un écrit de M. Vandervelde ou du Gouvernement belge. Comme il a été dit déjà, M. Vandervelde a déclaré ensuite sur sa. parole d'honneur que lo document lui a été envoyé de Belgique. Mais le texte do sa nouvelle^ déclaration est rédigé d'une façon qui, confirme l'observation faite par le ,,Socialiste Belge". qui paraît à La Haye, et qui a été reproduite ici, savoir que le "manifeste ne lie pas le P.O.B. M. Vandervelde, en effet, écrit ce qui suit: ,,Ce document m'a été envoyé de Belgique par des hommes de confiance du P.O.B. au nom de l'unanimité des militants qu'il a été impossible de consulter (en français dans la .,Gazetto de Francfort"). Cette unanimité est soulignée dans le texte de M. Vandervelde. _A juste titre. En effet, il n'y à pas d'unanimité plus unanime que celle de gens qui n'ont pas été consultés. Ce que M. Vandervelde garantit donc. sur sa parole d honneur se réduit à ceci: c'est qu'un nombre do personnes, inconnus de tout lo gronde, qu'il se plaît à appeler les hommes do confiance du Parti ouvrier belge, lui ont fait parvenir un document sur Je contenu duquel les membres do ce parti n'ont pas été. renseignés et n'ont pas donné leur avis. Il était bien superflu de faire intervenir sa parole d'honneur pour certifier une chose aussi peu importante." ■ ■ - - La Belgique a ils Jiaint épargnés" paf les Allemands! Le professeur docteur allemand Penck, titulaire de la chaire de géologie et directeur de l'Institut géographique à l'Université de Berlin, a, le 29 janvier 1917, au Musée des Etudes océaniques, parlé de son voyage en Belgique pendant l'été 1916, au cours duquel, à la demande du gouverneur général, il a donné des conférences aux troupes allemandes. • A ses auditeurs de Berlin, le professeur Penck, s'aidant de projections lumineuses, a fait part des impressions que lui a laissées son passage dans diverses villes belges/ Tournai notamment, et dans la région des houillères du Borinage et de la Campine. Il a passé en revue les types des diverses races, insistant sur la nécessité de préserver te caractère flamand des Flandres et du Limbourcr contre l'influence wallonne. La ,,Vossjsche Zeitung" (numéro 53, 30 janvier 1917), qui publio le compte-rendu de la conférence, ajoute: ,,'comme conclusion, le conférencier a montré que la Belgique était toujours debout et qu'elle avait été, de notre psrt, ,,brillammeni épargnée (glânzend geschiitst)." Il y a un an 6 mars 101.6: Les Français se maintiennent sur les abords iinmédiatsdy, village, de Dûvaiimon-t.) En Belgique, A Bruxelles Nous recevons une nouvelle qui peinera un grand nombre de Bruxellois, de provinciaux, même de Français: Alfred Jacque, le créateur du ,, Mariage de Mlle Beulemans", vient de mourir presque subitement. Il y a quelques jours nous reproduisions un arti-culet du journal ,,Les Nouvelles", consacré à ce probe artiste. Aujourd'hui nous parvient la nouvelle de sa mort ! Jacque était le vrai type du Bruxellois. Il avait incarné lé héros, désormais légendaire, de la comédie de Wicheler et Fonscn avec tant de naturel, do bonhomie, d'intelligence qu'on ne peut plus séparer l'artiste de la pièce, ni la pièce de l'artiste. De nombreux comédiens se sont essayés dans ce rôle: il en est qui furent excellents, mais aucun d'entre eux ne fera oublier Jacque. Celui-ci était, en effet, admirablement servi pa rson physique pour l'interprétation d'un tel rôle. Il n'essaya pas do le jouer en forçant sa nature. ÏL resta lui-même, boitant sur scène comme il boitait à la ville des suites d'une douloureuse scia-tique dont il avait toujours souffert, ne modifiant par aucun procédé de grimage sa physionomie qui savait être si sévère à 3'occasion et parfois souriante de bonhomie.. Qui ne l'a pas entendu s'écrier en parlant d'Albert Delpierre : — Och ! je n'aime pas ce garçon, ne peut s'imaginer l'effet que Jacque tirait de cette simple phrase. Avec ,,Lo Mariage de Mlle Beulemans" il connut la célébrité. A Paris, il mena la pièce à la 500e. A Bruxelles, dans toutes les villes de Belgique et de France, à Londres même, Jacque fut acclamé. C'est une physionomie bien, bruxelloise qui disparaît, un vieux de la vieille qui n'aurait pas quitté ses Galeries St. Hubert pour un empire. Certains directeurs de théâtre parisiens lui offrirent, en effet, des sommes folles pour s'attacher ce bon et sincère comédien. Jacque refusa toujours. C'est à We-sembeek, aux portes de la capitale, qu'il vient de mourir dans une petite villa qu'il avait fait bâtir, car la cigale avait mis quelques économies de côté pour les mauvais jours. * * * On annonce la mçrt de M. Jeunen, receveur des postés à St-Gilles, et de M. Antoine Bataille, père du peintre Guillaume Bataille. * * ■* Le 15 mars on espère que la ration do pain sera augmentée. Depuis le lo février, en effet, elle est réduite de 300 grammes à 225 grammes par personne. ■* * •» On a foté le 60e anniversaire de la vie de surveillante, à la prison des femmes de Forest, de 6oeur Bonaventure, dans le monde Henriette van Loon, de LvCongrégation des soeurs de la Providence et do l'Immaculée Conception. A Anvers Depuis lo 1er mars le pris du pain a été porto à 0.51 contimes. * -* -s L'aktiviste métèque Martin Rudelsheim fait de la propagande pour la paix allemande dans le journal haguenois auquel il est attaché. Ajoutons que ce métèque est payé par les contribuables anversois puisque attaché à l'administration communale de notre métropole. * « -s ^ Un comité s'est constitué à Lierre pour l'envoi de paquets aux déportés. Les suicides se multiplient. Ce sont surtout des jeunes gens — neurasthéniques — qui mettent fin à leurs jours. L'épidémie a gagné toutes les grandes villes du pays. A Les Allemands vont mettre tous les gazomètres sous séquestre. Comme ils ne pouvaient pas les emporter, ils ont trouvé cq nouveau moyen d'ennuyer les contribuables. A IMïiaBuî Les Boches, soutenus par un conseiller communal, ont obligé la ville à déblayer les ruines j des maisons quo les fous furieux do l'armée allemande jetèrent bas ou incendièrent en août 1914. Soixante-six ouvriers sont occupés à ce travail. Lo correspondant dinantais du journal ..La Belgique", de Bruxelles, voudrait que l'administration communale employât 140 hommes. C'e singulier patriote figure-t>il parmi les ouvriers qui désirent être engagés pour accomplir ce travail désiré par nos ennemis ?, * *"* •Les habitants ont pu acheter de petites quantités de café. Par contre, la ration de pain a été diminuée et l'on n'a plus droit qu'à deux kilos par semaine. Enfin, la ration de riz a été diminuée et portée à 2ô0 grammes. A Arlon L'autorité militaire a obligé les habitants d'Arlon, à l'époque du gel, à casser la glace, à nettoyer les rues, etc. La population arlo-naise dut s'exécuter à regret. Il y a assez de .,feldgrauen" en ville pour s'occuper des gros ouvrages. * * * La ration de farine est réduite h 1 kilo 575 grammes par personne et par semaine. * * -x- On a distribué le mois dernier des pompies do terre gelées. Un grand nombre d'habitants .ont refuçé ces tubercules immangeables* Au Brsifosakït Les malfaiteurs se sont introduits dans la villa de Mme T., Avenue du Prince d'Orange. Il faut croire qu'ils avaient très soif, car ils se so©t. retires en emportant îûUO bouteilles de vin, 50 bouteilles de Champagne, 15 bouteilles de vin d'Espagne et quelques menus objets de cuisine. s- % '* La navigation est redevenue normale. * * * Les Boches ont installé un champ d'aviation près du fort Léôpold, à Biest. Dans d'énormes hangars se trouvent garés 75 appareils Fokker. On attend l'arrivée d'appareils de combat. ) * * -x- I Le service de la Croix Rouge allemande ! a pris des mesures importantes en vue de la grande offensive. Les boches comptent ! qu'ils auront des dizaines de mille blessés si l'on eji juge par l'activité qu'ils mettent à dresser des lits dans tous les locaux disponibles.*• * * Le canal de Charleroi est libre sur toute la longueur à peu pHs. Les bateaux do charbon vont pouvoir gagner les quais d'accostage des charbonnages. La route a été frayée par un brise-glace halé par six chevaux. A d'autres endroits des équipes d'ouvriers, durant huit heures par jour, cassèrent à coups de pic l'épaisse couche do glace. * * * Pieter Penn donrto dans le journal „Het Vaderland'', de Paris, quelques détails intéressants concernant le maïs comme aliment pour les personnes. Avant la guerre le maïs n'était employé en Belgique que pour la fabrication de l'amidon, pour les brasseries et, évidemment, aussi pour l'alimentation des animaux, spécialement des poules et'des pigeon®. Mais, en d'autres pays, et surtout en Amérique. le maïs est employé depuis longtemps pour l'alimentation des personnes. Le Comité national et la Commission for Re- i lief in Belgium ont acheté de grandes provisions de maïs en Amérique et le Comité devint ' . facilement possesseur exclusif de tous les stocks , disponibles en pays occupé. Mais ce maïs devait aussi être moulu et rendu propre à la consommation ; actuellement il , y a deux fabriques, une à Louvain et. une à Boom, qui s'occupent de la préparation du maïs comme aliment pour les personnes. Ce fut de comité provincial du ïïainaut qui eut 'le premier l'idée d'employer la farine de maïs, mélangée à d'autres farines, pour la fabrication du pain. Ainsi il fut possible d'augmenter la ration; ce pain est nourrissant, savoureux et sain, quoique lo prix en soit sensiblement inférieur à celui du pain fabriqué exclusivement avec de la farine de froment. La farine de maïs n'est autre chose que ,1a fameuse ,,céréaline", qui joue actuellement un si grand rôle dans l'alimentation do la Belgique occupée. La mouture du maïs produit également, du : gruau qui, d'après la qualité, peut être employé pour la fabrication du pain, et les espèces ; plus fines pour lo dessert ou la pâtisserie. En outre, le maïs donne deux sous-produits très utiles; des tourteaux qui constituent un aliment excellent pour les chevaux et les bestiaux, et une huile qui .sert à la fabrication du savon et de la glycérine. C'est donc une industrie toute nouvelle qui s'est créqo en Belgique. Plus do 400 ouvriers trouvent dans les usines do Louvain une occupation bien rémunérée; 70,000 kilos do maïs peuvent y être traités par heure; un jour, 400,000 kiios d'aliments ont dû être fournis dans les 24 heures. Les fabriques do Boom également jouent un rôle important dans l'alimentation de la Belgique. Il est à espérer qu'après la guerre cetto in- ; dustrio subsistera et continuera à se développer.* * * Lii Journal hollandais, ,,De Nieuwe Courant". a publié, sous le titre: ,,Un danger pour l'élevage des chevaux en Belgique", l'information suivante : ,,La „Frankfurter Zeitung" apprend do Bruxelles que l'autorité allemande prend, à Bruxelles, des mesures qui frappent dangereusement l'élevage des chevaux en Belgique. Alors quo le nombre des chevaux a forcément diminué en Belgique au' cours de la guerre, l'autorité militaire allemande désiro remonter sa cavalerie et prend des mesures qui frappent encore la Belgique. Afin de pourvoir h. ces besoins, une partie des chevaux destinés à 3a reproduction doivent ctre saisis. On ne peut plus faire couvrir les pouliches que si on est porteur d'une autorisation écrite. Les besoins-de la guerre passent avant les intérêts de l'élevage." Lo mal serait sans remède si nombre d'éleveurs prévoyants n'avaient réussi, connaissant les procédés do l'envahisseur, faire passer on Hollande, en temps opportun, les plus beaux types d'étalons et de juments. L'espèce chevaline belge jouit d'une réputation mondiale. Les éleveurs de Belgique ont porté au plus I haut degré do perfectionnement les qualités du cheval "do trait moyen, de gros trait et de .solde. Malheureusement, l'occupation allemande, qui s'est accompagnée do réquisitions, de saisies, de réglementations draconiennes, et aussi de déportations animales, précédant la . déportation des hommes, menace do destruction complète le splendido haras belge. Un dernier coup vient de lui être porté. Ai» Pays Wallon Les travaux agricoles se font normalement • à Glons. La plupart des vivres ne f'jnt pas défaut, grâce aux comités do seiouis; cependant, certaines denrées, entre autre le café et le lard, sont devenues introuvables. Lo commerce étant presque nul, co sont les classes moyennes qui souffrent le plus; l'aisance d'antan a fait place à la gêne; souvent même on manque du nécessaire. Plusieurs journaux hollandais so vendent régulièrement dans la région* on y est renseigné sur la situation de la guerre. La grande niaioritc de la population est optimiste et attend impatiemment, mais avec confiance, le triomphe des Alliés. ■* -:<• * On signale des mouvements de troupes dans tout le pays. Des feldgrauen, arrivés d'Allemagne, ont remplacé les hommes qui cantonnaient dans certaines localités et qui sont partis à l'arrière du front on Flandre. On voit souvent passer des trains de munitions. Tout indique que nos ennemis se y préparent au combat décisif. A Diest 5000 soldats, revenus de Roumanie, viennent de débarquer. Beaucoup d'aviateurs sont arrivés. Tous les jours des vols d'essai ont lieu au-dessus de la ville. * * * D'audacieux malandrins ont fracturé le coffre-fort du comité do ravitaillement, de Courcelles. Ils ont réussi à voler une somme do 35,000 francs. Ce coffre fracturé se trouvait dans une chambre du second étage de la maison communale. * * On annonce do St.-Ghiélain la mort de M'. Jules Miohct-Lcvêque ,notaire honoraire, ancien syndic de la Chambre des notaires. De Florenne parvient la nouvelle du décès d© M. François Fallon, ancien conservateur des hypothèques à Namur. ' * * On discute de nouveau la question de l'emplacement de l'école normale provincial© pour jeunes filles qui doit être construite à Jodoigne. Cent architectes avaient pris part au concours pour l'édification des plans. Ils suèrent sang et eau. Puis, lorsque leurs projets eussent été envoyés à la commission compétente, celle-ci tint séance sur séance afin de juger xde la valeur des plans. Mais, quand le conseil fut d'aiccord, il s'aperçut que l'endroit choisi pour l'érection du bâtiment ne pouvait convenir, et tout fut à recommencer. La guerre n'a décidément rien changé aux administrations ! Au Luxembourg Des loups circulent aux environs de certaines localités du Luxembourg. On a signalé la présence d'un de ces animaux à Habergy. Aaa !L£rrifec&&aE0gI Faute de matières premières deux charbonnages de la Campine ont dû cesser le travail. Une troisième exploitation est sur le point de remercier ses ouvriers. Les autres mines continuent à occuper du personnel.* * * Le drame noir entre dans une nouvelle phase: les bureaux do bienfaisance ont fait venir du charbon par 'bateaux et par chemin de fer. Chaque .ménage pauvre a obtenu 50 kilos do combustible. Mais voici que la petite bourgeoisie réclaono à son tour : elle ne parvient pas à se procurer du charbon, car les provisions sont totalement épuisées, * * * Les employés de l'Etat ont, pour la plupart, trouvé de l'occupation dans le Comité de secours et d'alimentation. Le public demande qu'on donne d'abord de l'ouvrage à ceux qui en ont le plus besoin. Cette règle si logique n'est pas observée dans notre province. Nous voyons des fonctionnaires et employés, touchant déjà de la Société d'avance et de prêts une somme suffisante pour assurer leur existence, recevoir encore les émoluments allant jusqu'à 400 fr. par mois. D'autres jeunes gens, fils de parents aisés, encombrent les bureaux, prenant ainsi la place des malheureux aux abois. Oasis Ses FSiaraiires Une nouvelle circule qui jette le désarroi dans la population agricole. Les plants de pommes de terre pour la prochaine récolte font défaut. On avait espéré obtenir une quantité suffisante de plants hollandais, mais il faut, paraît-il, abandonner tout espoir à cet égard. On propose maintenant, pour faire l'économie des plants, de les mettre en pots: un petit morceau avec un jet suffit. On transplante en pleine terre au moment voulu, seulement les plants sortant de pot sont très délicats et ne résistent pas au froid. Il paraît même que les semences de trèfles et de légumes font également défaut-* -x- Le professeur Auguste Vermeylen a eu 3a douleur de voir un Boche traduire son ouvrage „De Wandelendo Jood",qui paraîtra, en allemand, à I^eipzig. D'après la convention de Berne, oui permet de traduire une oeuvre trois ans après sa parution sans autorisation do l'auteur s'il n'existe jusqu'alors aucune traduction, Vermeylen' n'a pas pu s'opposer à cet embocliage. * * * La. musique militaire continue de. donner des auditions sur la Grand' Place à certains jours de la semaine. Mais ceci ne remplace pas la nourriture dont les soldats eux-mêmes semblent avoir grand besoin. Au I^Sltoraî Au cours d'une des dernières attaques de ZeeBrugge line escadrille de contre-torpilleurs tint le port au bout de ses canons. Un dirigeable, portant les couleurs anglaises et françaises, évoluait au-dessus de l'escadrille. Le ballon volait si bas que de3 marins, à bord d'un vapeur neutre, purent s'entretenir avec les occupants qui, d'abord en français, puis eu anglais, leur demandèrent quelques renseignements. S'il s'était agi d'un Zeppelin, il eût d'abord jeté quelques bombes sur^ le1 petit navire! étranger. Autre Kultur. L'effort anglais (De notre, correspondait du. front belge:) . tiliïlJ"0Ur °V^n?le^rre Prifc Part aux hostilités, pour defendre la Belgique violée nous Znlel; lla certitud6 de —e- Cependant pendant les quinze premiers mois de guerre^ tWnf PU' T* f°Urnir ^ ™fr f ' f fc 6n de Paix n'a armee. qU'Une P01^ de mer- coXffi œUXT Vinreut imi*e'diatement combattre avec bravoure sur le continent; s que^ pouvaient-ils contre un ennemi dix fois supérieur en hommes et en artillerie? Mais si, a cette epoque, l'Angleterre était, dans 1 impossibilité de renforcer efficacement nos effectifs, elle nous vint en aide d'une taçon autre, et nous rendit un service tout aussi appréciable, si pas plus important encore. Elle décréta le blocus, en d'autres termes lo siège de l'Allemagne. Les navires ennemis qui se trouvaient dans les ports des pays alliés furent retenus; depuis trente mois nos ennemis doivent pourvoir à tous leurs besoins alimentaires, industriels et militaire^ avec les seules ressources de leurs territoires; depuis trente mois, l'Allemagne et ses complices voient le spectre de la faim se rapprocher chaque jour plus menaçant. ns doute, au début des hostilités, le bld-cus ne fut pas appliqué avec toute la rigueur désirable, mais, actuellement, il commence a produire tous ses effets. C'est également grâce au blocus que les alliés purent ai aisement se rendre maîtres des colonies de nos ennemis; celles-ci, ne pouvant recevoir de/ renforts en hommes ni en munition®, devaient infailliblement succomber. Enfin, le blocus nous assure la liberté des mers ; malgré les nombreux sous-marins ennemis qui torpillent^ encore iin peu trop fréquemment des navires alliés ou neutres, les flottes marchandes de tous les pays alliés sillonnent 1 Océa,n dans toutes le6 directions «t nous ravitaillent non seulement en denrées alimentaires mais encore en armes et en munitions; de plus, les transports de troupes d Angleterre en France et de France eîi Grece peuvent se faire avec une certaine sécurité. La flotte navale anglaise était la plus forte du monde; il va de soi qu'avec 1 adjonction des flottes française, italienne et russe les Alliés ont une supériorité ecrasante sur les flottes de guerre ennemies.' Aussi la fameuse flotte allemande, si puissante qu elle soit, n'a nujle envie de sortir de la mer Baltique pour se mesurer avec la flotte anglaise. De temps à autre, une flottille allemande tente une timide sortie et, chaque lois, elle paie son imprudence par la perte de quelques-unçs de ses unités. Comme on peut s'en rendre compte, la flotte anglaise était déjà d'un appoint considérable pour les Alliés; l'Angleterre avait décidé de leur prêter un concours bien plus efficace encore. Elle leur donna une admirable et puissante armée. Et c'est là, je crois, l'effort le plus merveilleux que puisse fournir le peuple anglais. L'Anglais soldat! Pouvait-on seulement concevoir la chose si contraire à ses moeurs et à toutes ses coutumes? Cela fut pourtant ; tout d'abord l'Angleterre fit appel aux volontaires qui vinrent se présenter nombreux; les colonies même, 1© Canada et l'Australie surtout, envoyèrent de nombreux contingents de volontaires; mai» lo nombre de soldats ainsi requis fut encore jugé insuffisant. Le i gouvernement anglais f'-t alors voter la conscription militaire par les Chambres et du coup l'armée anglaise allait compter un effectif de plusieurs millions de soldats. L'instruction de toutes ce6 troupes était une tâche rude entre toutes, facilitée cependant par ce fait que l'Anglais est un fervent des sports ; elle put être faite èn un délai de temps relativement court. J'ai eu l'occasion d'assister plusieurs fois à des exercices d'entraînement militaire, exécutés par des soldats anglais, qui sont probablement au front à l'heure actuelle; j'ai été vraiment émerveillé de l'agileté et de la souplesse avec lesquelles ils manient leurs armes, de la précision qu'ils ont dans leurs mouvements, et surtout de la discipline parfaite qui règne partout. Le soldat anglais est 'très méthodique, très patient ou plutôt très tenace; rien ne saurait le décourager; la guerre pour lui est u-n sport et dans lequel il veut à tout prix être vainqueur. Dans la bataille de la Somme les troupes anglaises ont déjà montré leur valeur et bientôt, sans doute, elles accompliront encore de brillants et héroïques exploits. L'Angleterre tout entière prépare à l'heuro actuelle toutes les forces qui donneront la victoire. Les usines de, guerre pullulent; et leur production est formidable; les aéroplanes ont encore été perfectionnés et l'on tient compte scrupuleusement de tous les enseignements qu'ont donnés aux Alliés les offensives précédentes. Les Anglais ont déjà surpris quelquefois très désagréablement les Allemands, notamment lorsqu'ils leur firent faire connaissance avec leurs formidables obus de 502 et avec leurs mystérieux tanks. Ils leur réservent pour bientôt des surprises bien plus stupéfiantes encore. Le peuple anglais a la confiance la plus absolue dans l'issue victorieuse de la guerre. L'effort qu'il a produit jusqu'à ce jour, et qu'il intensifie encore, est sans exemple dans l'histoire. Un peuple qui a tout sacrifié: ses fils, ses richesses, 6es moeurs, ses coutumes, ses traditions, doit vainove. L' Angleterre -{ramera.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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