L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 20 July. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 01 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/hm52f7kx41/
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3ème Année N°. lOOO S cents Vendredi 20 juSllêt 1 m? L'ECHO BELGE L'Un ton fait Sa Fores, Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Belae est notre nom de Famille. Toutes les lettres «Soâverst être adressées du ft>iflreÉ2&a cïe réduction : JV. 2S. VOOHEUKOWAl, 334—34©, AMSTERDAM. TôïéîsSîOîres: 2797 et 1773- Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. 1 Charles Bernard, Charles Herbleî, Comité de Rédaction: j ghacbrï, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser èt FAdministration du journal : N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Abonnements : Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mots. Pour les militaires au Iront et les militaires internes en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Du Grand Soir à la Grande Aurore Au moment où les troupes victorieuses » do Kornilof passaient la Lonmica, prenaient Kalucz et menaçaient d'enveloppement l'aile gauche de l'armée ennemie des Car-pathes, brusquement les bulletins de victoire tournèrent en simples communications météorologiques. Les pluies poussaient les rivières hors de leur lit et les ruisseaux se changeaient en fleuves impraticables. Malgré iour admirable ténacité, après avoir repoussé pendant deux jours les furieuses attaques d'un adversaire supérieur en nombre, les Russes abandonnèrent Kalucz et s'établirent sur là rive droite de la Lomnica. Même dans la guerre moderne l'intervention des éléments peut avoir des conséquences fâcheuses. Mais si dans Homère nous lisons avec intérêt l'histoire de certains fleuves personnifiés par des dieux qui sortent de leur lit pour combattre avec les armées do leur choix, nous cherchons généralement d'autres causes à la tournure que prennent les événements militaires. Hinden-burg, après avoir relevé de son commandement le général Boehm-Ermolli qui s'était laissé battre et enlever un beau morceau de, territoire galicien, a envoyé des renforts qui ont mis un temps d'arrêt à l'invasion russe. .Voilà une explication déjà plus humaine et plus naturelle à laquelle nous nous arrêterions volontiers, si certains indices ne nous révélaient que la cause de l'échec russe sur la Loarmica est aussi ailleurs. Au moment où sur la Russie libre passait • un vaste frémissement d'allégresse à la nouvelle des victoires de Broussilof, la bande de Lenin relevait la tête. Honnis (dans les assemblées où leurs protestations^ se perdaient dans la clameur d'enthousiasme qui saluait les résolutions patriotiques, les maximalistes ont eu recours à la violence. Ils ont mobilisé leurs adeptes qu'ils recrutent surtout parmi les équipages de la flotte et aussi-les régiments où leurs adeptes ont la majorité. Une foule confuse do matelots et de'soldats en armes a parcouru rétrograde et .les mutins se sont fortifies eu divers endroits où ils ont placé des mitrailleuses. _ . Jusqu'à quel degré cette émeute militaire s'est-elle étendue à l'armée du front et a-t-elle paralysé l'offensive du général Kornilof en Galicie? C'est un point qui demeure évidemment obscur mais qui s impose d'autant plus à notre attention que plusieurs ministres russes ont été brusquement appelés au quartier général. Ce n'est pas un simple essai d'intimidation contre 1© Soviet qu'a tenté le ^groupe de la , Pravda". le journal de Lenin. C'est bel et bien une tentative désespérée de ressaisir une influence qui lui échappe^ et de s'emparer du pouvoir. Il a appelé aux armes tous ses partisans. Et une action aux armées, destinée à paralyser la grande offensive qui Gcnne le réveil du sentiment na- j tional en Russie, lui parait la meilleuie stratégie r>our arriver à la réalisation d'un idéal qui "ne saurait autrement se traduire que par le chambardement universel. Il suffit de considérer l'intérêt de l'Allemagne pour mesurer la part de 1 intervention allemande dans un mouvement révolutionnaire anarchique qui doit paralyser la Russie. Un récent scandale établit la présence d'agents provocateurs au sein même du comité de rédaction de la ,,Pravda C'est l'argent allemand qui chauffe l'éloquence d'un tas de bonshommes louches qui font métier de débaucher quelques pauvres diables de soldats. Est-ce que 1 ar-, gent allemand, par le truchement des maximalistes, réussira où échouèrent la stratégie d'Hindenburg et la diplomatie de Zimmer-manni Et déjà l'on ne peut nier qu'il ait remporté un premier avantage en arrêtant l'offensive russe sur la Lomnica. Mais la partie ne fait que commencer. Jusqu'ici le Soviet, lui-même embarrassé de fumées pacifistes et suspect d'un vague anarchisme, conservait un faible pour la. minorité d'exaltés et de têtes chaudes qui poussaient à la dissolution de 1 Etat. Aujourd'hui que les articles de journaux et les discours se traduisent en coups de fusil et en tic-tac de mitrailleuses^ il ne peut pas plus longtemps conserver son apathie. Déjà le télégraphe nous transmet le texte d une résolution énergique centre les traîtres à la révolution et à la patrie. Le Soviet ne peut en rester là et il se doit d'accorder tout son appui au gouvernement qui, avec l'aide de la majorité des régiments fidèles, saura bien rétablir l'ordre et réduire par la force la secte néfaste qui avait fait appel à la feroe. Aujourd'hui qu'enfin le conflit éclate ouvertement entre la Russie révolutionnaire «t la Russie anarchique nous pouvons presque nous féliciter de l'occasion qui est donné© à l'une d'écraser l'autre. Ainsi, comme la stratégie d'Hindenburg ôt la diplomatie de Zimmermann, l'argent "boche pourrait bien faillir à sa tâche. Il avait préparé le Grand Soir et c'est l'Aurore qui surgit, l'Aurore de la liberté russe définitivement fondée sur la puissance de l'Etat ,l'Aurore de la liberté du mc-nde. Nous avons un peu de hâte, peut-être. Mais qui ne voit que Lenin et les fonds secrets de la WiLhelmstrasse ne peuvent rien con-t39 Là volonté de vainore du peuple russe? Broussilof, Kornilof et les vainqueurs d'Ha-licz sont toujours là pour, exécuter cette volonté. Charles Bernard. la grsra des mineurs il LiÉourg Et nos internés? Le ,,Volk", d'Amsterdam, publie l'article suivant dont le ton énergique nous prouve que, tout de même, les socialistes hollandais se rendent compte de ce que leur responsabilité morale est engagée très loin dans l'affaire des internés belges qui ont pris part à la grève des mineurs du Limbourg et dont, d'après le3 renseignements qui nous sent parvenus, un très pçtit nombre jusqu'ici ont été repris. Il ne faut pas qu'on puisse dire que les socialistes hollandais, qui se piquent à Stockholm de faire finir la guerre, selon leurs désirs, sous la pression de l'Internationale, sont incapables d'appliquer cette solidarité internationale, dont ils parlent tant, dans une petite grève qui se produit chez eux, alors que des Belges ont montré l'esprit de sacrifice et de solidarité le pluA émouvant. L'honneur de la classe ouvrière hollandaise est engagé dans cette affaire. ,,Nous n'avons pas encore appris, dit le ,,Volk", que les mineurs belges internés, qui. pour avoir montré leur solidarité aux grévistes, ont été puuis par leur renvoi au camp de Zeist, ont été repris au travail dans le Limbourg. Leurs femmes et enfants sont encore dans la région minière mais vivent sous la menace, pour autant qu'elles habitent des maisons appartenant aux compagnies, d'en être éloignées. Il arrive aussi que les directions placent dans ces familles belges un déserteur allemand ou autrichien ! C'est leur méthode pour cultiver la solidarité internationale. Enfin, ces familles sont privées du salaire de l'homme; notre syndicat, aidé par la Fédération nationale, leur accorde leur appui. ,,Ncus n'avons, pour caractériser cette situation, qu'un seul mot : s'est un scandale! Le ministre Pcsthuma a demandé au syndicat des mineurs d'avoir confiance en lui. Certes, il ne pouvait rien promettre au sujet des internés, puisque le ministre de la guerre doit décider, mais il a dit pourtant ,,S'il y en a un qui rentre, tous rentreront." Maintenant encore, personne a'est rentré. ,,Le crime des Belges est qu'ils ne se sont pas conduits comme clés esclaves mais jomme des hommes libres. Le gouvernement ^eut-il prendre sous sa responsabilité que ces Belges rentrent dans leur pays après ivoir éprouvé à leurs dépens qu'en Hollande le travailleur est traité par l'autorité comme un esclave ? ,,En outre : A cause du besoin de charbon, nous avons dû supporter l'a* crise des pommes de terre. Au ravitaillement en charbon, tout doit être subordonné. Or, le gouvernement peut avoir à sa disposition 1700 mineurs dont les familles habitent le Limbourg et qui ne demandent qu'à travailler." Nous croyons compléter ou corriger les renseignements du ,,Volk" en disant qu'avant de reprendre dans les camps d'internés les mineurs qui participèrent à la grève on cherche à embaucher tout d'abord ceux des mineurs qui n'avaient pas encore travaillé dans les charbonnages du Limbourg. On verra après. Voyons! En ce moment de pénurio de charbon, alors qu'on ne saurait avoir assez, de main-d'œuvre, le gouvernement hollandais, les autorités militaires et les directions des charbonnages ont une excellente occasion de faire un beau geste: qu'ils embauchent donc tout de suite, dans les camps, tous les mineurs, grévistes eu non. Il faut, par tous les moyens, essayer de procurer du travail au plus grand nombre possible • d'internés. Qu'on sache, pour cela, faire taire à l'occasion l'égoïsme corporatif de certains ouvriers hollandais, comme ces ouvriers agricoles dè la province de Groningue, qui combattent systématiquement la mise au travail.des Belges. Il y a, dans ce pays, d'immenses étendues de bruyères à défricher. On .y peut employer de3 centaines d'internés belges, en les payant décemment, sans nuire aux intérêts des ouvriers hollandais. Il est incroyable que, pendant trois ans, on ait laissé croupir dans les camps d'internés tant de malheureux sans occupation, l'âme désemparée, mûrs pour tous les découragements, toutes les neurasthénies, toutes les propagandes dissolvantes. Nous ne nous Lasserons pas de rappeler qu'on n'a pas le droit de considérer des internés comme des prisonniers de guerre. Louis Piérard. H y a un an 20 juillet 1016. — Les Français enlèvent les tranchées allemandes depuis le mamelon d'IIardecourt jusqu'à la.Somme et toute la première ligne allemande depuis Estrées jusqu'à Ici colline de V ermandovillers. Ils progressent * également, à l'ouest de Thiuumont (rive droite de la Meuse),'font 3200 prisonniers et capturent 3 canons. Les Britanniques progressent d'environ 1000 mètres au nord de la ligne Bazentin— Longueval. Sur le confluent de la Lipa et du Styr les Russes progressent de 10 milles. En Belgique. Le régime de Sa Terreur. D'après ,,Les Nouvelles" les Allemands ont arrêté le 12 juillet M. Emile Digneffe, conseiller communal de Liège, membre du Comité de ravitaillement. M. Digneffe a été arrêté au moment où il descendait, à la gare des Guillemins, du train venant de Bruxelles. M. Digneffe a été déporté en Allemagne comme ,,indésirable". La disparition de oette personnalité importante du monde industriel et charitable liégeois cause un grand vide et provoque les plus vifs regrets dans la population. M. Digneffe a été déporté à Holzindnden. * * * Après deux ans de dure détention dans une forteresse d'outre-Rhin, M. Arthur Verhaegen, député de Gand et président de la Ligue démocratique belge, vient d'être remis en liberté. Condamné en septembre 1915, M. A. Verhaegen avait été traité avec une cruauté raffinée. Malgré une intervention du Saint-Siège, qui avait obtenu du kaiser la libération du député de Gand, les autorités militaires allemandes gardèrent leur prisonnier. C'est en vain que la commission spéciale de la Croix Rouge fit valoir que l'âge et l'état de santé de M. A. Verhaegen exigeaient son internement en Suisse; il fut envoyé dans le sud de l'Allemagne. Enfin, ces jours derniers, après de nombreuses pérégrinations, le prisonnier vient d'être reconduit en Belgique*. Confiants dans la promesse de mise en liberté qui leur avait été faite, ses parents l'attendaient en Suisse depuis plus d'un an. Le 14 juillet ont commencé dans le Grand-Bruxelles la série des distributions de prix : à Bruxelles, elles s'échelonneront jusqu'au mardi 31 juillet dans les vingt et une écoles primaires et les six écoles moyennes et primaires et cours d'éducation régis par l'administration communale. Cette année, le programme de la cérémonie est réduit à sa plus simple expression. M. l'échevin- Steens qui, indépendamment des fonctions de bourgmestre qu'il assume, a également l'instruction publique dans ses attributions, se rendra dans la plupart des écoles, où, avec les membres des comités scolaires, il présidera la réunion. Les parents ne seront pas admis. Les élèves se borneront à chanter quelques, choeurs, et il leur sera ensuite fait remise d'un diplôme constatant leur présence à 1/école pendant l'année scolaire et les résultats obtenus. On a supprimé, comme les deux années précédentes, toute distribution de livres, et il n'est plus remis de médaille, ainsi qu'on le fit l'an dernier. La rentrée des classes est fixée au 15 septembre.* * * Une importante innovation vient d'être décidée à l'administration communale d'Ixelles. 11 s'agit de la constitution d'un ,,Bureau d'hygiène sociale", qui implique la réorganisation complète du service de l'hygiène dans cet im portant faubourg. Le but principal poursuivi est l'organisation de l'hygiène préventive de tous les maux sociaux, non seulement par la lutte directe, mais encore par la condensation des efforts individuels ou de ceux tentés par les oeuvres philanthropiques et sociales. Il en résulte tout naturellement que les institutions actuellement existantes à Ixelles doivent être rénovées ou complétées. Le programme ést immense et sa réalisation exigera une longue persévérance, car il ne s'agit de rien moins que de l'organisation de l'hygiène préventive, la lutte contre les maladies contagieuses par l'intervention directe, la lutte contre les maux sociaux — tuberculose, alcoolisme, misère, etc. — par le groupement des oeuvres sociale». Le fonctionnement du nouvel organisme va provoquer la création d'infirmières de quartier, possédant le matériel nécessaire, blouses, seringues, solutions antiseptiques, lesquelles, dès le début d'une épidémie, se rendraient sur place. Elles feront les enquêtes auprès des parents des élèves qui s'absentent pour cause de maladie, accompagneront à l'hôpital les malheureux sans famille dont le médecin a jugé nécessaire l'hospitalisation, etc. On organisera également la surveillance des fiacres au point de vue hygiénique. En dépit des règlements, on transporte trop souvent encore en fiacre des personnes atteintes de maladies oontagieuses. On créera une école pour enfants anormaux et le rôle des médecins hygiénistes, clans les écoles publiques, sera notablement étendu. De plus, des écoles 3,de plein air" seront instituées, principalement à l'usage des enfants raohitiques et des prétuberculeux. Enfin, une section spéciale du ,,Bureau d'hygiène sociale" s'occupera particulièrement de la surveillance des ateliers. Les oeuvres sociales existant dans la commune seront groupées. Elles comprennent notamment les oeuvres protectrices de l'enfance, les oeuvres sociales à buts divers, les mutualités. * La création du nouveau service implique la nomination d'un poste de médecin-hygiéniste. Il a été arrêté que le futur titulaire de ce poste important devra être porteur du grade spécial de médecin-hygiéniste dont le diplôme est conféré à l'Université de Bruxelles. * * * Le Collège échevinal de Bruxelles vient do confirmer à nouveau sa décision de ne pas accorder le fameux prix Bastin qui, chaque année, à pareille époque, fournis sait jadis la- matière de tant d'informations pittoresques dans les journaux. Les édiles bruxellois maintiennent leur avis qu'en raison des événements il n'est pas possible de déterminer la somme de vertu indispensable au lauréat— Les 500 francs par quoi se traduit le prix institué par M. Adolphe Bastin en faveur de F,,ouvrier et de l'ouvrière exerçant une profession manuelle, âgé de 25 ans au plus, qui sera jugé digne de cette récompense par sa bonne conduite et 60n dévouement à sa famille" seraient cependant les bienvenus dans l'escarcelle du lauréat ou de la lauréate en ce temps de vie chère. La Ville de Bruxelles est en instance pour se voir autoriser à accepter un don qui lui permettra de dédoubler son annuel prix do vertu. A Anvers La situation en ce qui concerne les services de ravitaillement ne s'améliore guère. Dès 5 heures du matin les gens prennent la file, notamment au Théâtre Royal. A quel moment de la journée rentreront-ils harassés chez eux? Bien malin qui pourrait le leur dire. Un de nos concitoyens disait: ,,Ma servante me sert exclusivement à des courses interminables aux locaux de distribution, et encore faut-il que ma femme lui porte à manger le midi." * * « Nous apprenons de très bonne source que, le 10 juillet, sont arrivés en gare de Gand, venant du front, 95 soldats allemands. Les hommes marchaient par rangs de quatre et étaient liés les uns aux autres. Le lendemain, même arrivée dans les mêmes conditions de 70 soldats. On dit que ces hommes avaient refusé d'aller en première ligrîe. D'une autre source, nous apprenons qu'un fait analogue .a été constaté à Anvers. Ici, les hommes liés formaient l'effectif de trois compagnies. Beaucoup d'entre eux ont été incarcérés à la prison de la rue des Béguines. Dans ce but, on avait remis en liberté les prisonniers civils qui, pour des délits sommaires, subissaient des peines variant de huit jours à trois semaines d'emprisonnement. Les soldats qui n'ont pas trouvé place à la prison sont partis sous bonne escorte vers l'exté>fieur de la ville. * * » On annonce le décès de M. Victor Van Oeteren, commissaire de police de la 8e section, né à Roulers en 1855. Le défunt, ancien militaire, était chevalier de l'ordre de la Couronne et officier d'académie. 4 * * Le secrétariat de la Société des employés de magasins de confections annonce qu'à partir du 14 juillet.tous les magasins de confections resteront fermés le dimanche. Aaa iPÊtsrs Wall es n (Communiqué par M. de Dorlodot.) Hélas ! à Esneux, en août 1914, les Boches ont incendié, pillé, volé et assassiné. C'est à l'hôtel Belle-Vue, tenu jadis par M. Ni-colay-Duclione, que les assassins ont débuté. C'était le 5 août, à 11 heures du soir. Les Allemands passèrent par les armes plusieurs personnes. Ils mirent un raffinement de cruauté à ces exécutions. A tour de rôle ils firent asseoir les victimes sur une chaise pour les fusiller ainsi à bout portant. C'est là que lo fils Duchêne, do Plaineveaux, élève-ingénieur des Mines, a perdu la vie ainsi que l'un des fils Hamon, fermier. Il faut y ajouter un Hollandais en pension à hôtel, ainsi que deux soldats belges faits prisonniers à Strivay. Deux autres soldats belges devaient subir le même sort, mais ils ont pu s'échapper à temps. Sur la route do Poulseur les Allemands ont fusillé 1e contrôleur des contributions, M. Débauché, ainsi qu'un ouvrier de Ronchêne. La nièce de M. Débauché, une jeune fille de 28 ans, institutrice à Bruxelles, a eu la partie supérieure du crâne enlevée par une balle au moment où elle s'enfuyait dans le jardin avec la fille de M. Débauché, sa cousine, c'est-à-dire au moment où les Boches assassinaient son oncle. M. Prégardien (80 ans), Allemand naturalisé, qui avait servi d'interprète aux soldats boches au moment de leur entrée à Esneux, fut arraché de son lit vers onze heures du soir, amené dans la a-ue et exécuté. M. Cara, marchand do parapluies, étant sorti à la tombée de la nuit, a été abattu par un Boche posté au coin de la rue. Il 'était étendu dans la rigolo qui longe le trottoir; il y a agonisé toute la nuit, personne n'osant aller à son secours de peur d'encourir le même sort. Il est mort le lendemain matin pendant qu'il .était transporto à son domicile. En môme temps que s'accomplissaient ces monstruosités, les cambrioleurs casqués pillaient les magasins de la Coopérative, rue de Bruxelles, et, comme des gens rompus au métier, ils mettaient ensuite le feu au bâtiment pour faire disparaître toute trace do leur vol. L'incendie se communiqua aux maisons furent et ainsi toute une rangée de maisons furent détruites. Furent également incendiées : la villa de M. Delhayo et les maisons Km et Du-puis sur la route de Mai-tin, toujours évidemment après avoir subi préalablement un cambriolage officiel. L'hôtel du Pont, propriété de M. Nicolay-Duchêne, fut pillé de fond en comble ainsi que les magasins dé vélos et l'atelier de réparations annexés à l'hôtel. Au début de 1917 le ravitaillement d'Esneux était normal. Ce qui manquait toutefois c'étaient les pommes de terre. Le Comité de Secours, présidé par M. Vandri, bourgmestre, avait organisé la soupe communale. Cette soupe était gratuite pour les nécessiteux. Les famil les bourgeoises payaient 10 centimes la ration (demi-litre). Il existait également une oeuvre du Repas scolaire qui fournissait''chaque jour un repas consistant en une ration de soupe et une miche de pain à tous les enfants de 3 à 14 ans indistinctement. Le docteur Brouet avait organisé une consultation de nourrissons. Cette oeuvre distribuait des bons de lait, du sucre, de la farine blanche, des médicaments et des vêtements. Tous les enfants au-dessus de 3 ans étaient admis aux soins de l'oeuvre. Les séances avaient lieu lo jeudi de chaque semaine. Le comité de secours avait institué un service de soins médicaux pharmaceutiques gratuits pour les femmes de soldats d'abord et ensuite pour tous les nécessiteux. En dehors des oeuvres de secours en quelque sorte officielles, il existait à Esneux plusieurs comités privés qui faisaient fréquemment des distributions de vivres do toutes sortes et de charbon aux malheureux. Enfin, grâce à l'intelligente initiative de son bourgmestre, la commune d'Esneux fut une des premières à décider l'exécution d'une série de travaux d'utilité publique, de façon à occuper immédiatement tous les ouvriers de la commune qui étaient sans ouvrage. Malheureusement, en novembre 1916, les Boches, qui avaient besoin de faire des chômeurs pour justifier les futures déportations, firent arrêter les travaux communaux. * * * Les familles des soldats de Nettine étaient toutes en bonne santé à la date du 15 avril 1917. La vio est chère à Nettine comme partout, mais on n'y manque encore do rien. C'est le tabac, cher à nos pères, qui semble le plus rare ! On fait la soupe scolaire pour les enfants: Mme Eugène Marette et Mlle Marie Cuvellier Q'fjr-r-iTnnnf. fia rp+to nmivrc. Le vnlago a ete douloureusement emu a la nouvelle de la mort du brave Joseph Cuvellier. Il partageait ainsi lo chagrin inexprimable do la famille de ce jeune soldat. Les parents de Cuvellier sont cependant très courageux. L'espoir que les restes do leur enfant leur seront ramenés au jour de la paix a beaucoup adouci l'amertume de leur douleur* Il n'y a eu que doux déportés à Nettine, deux Verdin, qui d'ailleurs sont revenus-dans leur famille» On annonce la mort de Florence Henin, Emile Warnier, Victor Biliy et Justine Bertrand (épouse d'Edouard Paque). Un ancien Nettinnois, Feuillen Henin, est mort en captivité. II avait été déporté. Un petit garçon est né chez Camille Clette-Bathy.Aux frontière© (D'utn correspondant spécial) Grand émoi le 17 dernier dans la zone frontière parmi les fraudeurs de profession et autres vauriens qui vont régulièrement trois fois la semaine trafiquer avec Herr Doctor Dumon. Le nommé B..*, réfracbaire ; belge et fournisseur de poivre et de morphine aux boches, <a été arrêté et entraîné vers l'intérieur. c>t pays par trois soldate au moment où il saluait l'officier "boche com-. mandant le poste frontière. On ignore la cause de cette arrestation mais on suppose que c'est par .vengeance pour la fuite du mécanicien belge, échappe l'autre jour. En tous cas, cette fois les Boches ont eu la main heureuse en nous débarrassant d'un i de ces lâches qui déshonorent la Belgique. Les opérations militaires. litails il il dernière victoire française. Dans la contrée de Verdun. — Une surprise pour les Allemands — Combats acharnés. — Les pertes effroyables de l'ennemi. — Les progrès de nos alliés, La situation sur les autres fronts. Les opérations à l'Ouest. Les Français repoussent une attaque allemande à l'ouest de Cerny. (Communiqué officiel.) PARIS, 18 juillèt. (Reuter). Les Français repoussèrent une attaque allemande à l'ouest de Cerny. Un raid réussi des Anglais près de Fresnoy. (Communiqué officiel.) LONDRES, 1S juillet. (Reuter). Aux environs de Fresnoy nous fîmes un raid réussi, au cours duquel plusieurs Allemands furent tués. Hier soir un grand nombre de combats aériens se produsirent auxquels, de part et d'autre, des formations importantes prirent part. Nous abattîmes 15 appareils allemands. Quatre de nos avions ne sont pas rentrés. Lo commentaire Havas PARIS, 18 juillet. (Havas). Après leur échec des 15 et 16 juillet, les Allemands se reposèrent deux heures puis reprirent l'action. Mais ils ne parvinrent qu'à perdre le fruit des efforts de plusieurs jours. Leurs attaques subirent un échec complet et ils furent au surplus refoulés en désordre sous un feu mortel jusqu'aux lisières de Moronvillers. Vers le soir ils s'avancèrent à nouveau par une contre-attaque jusqu'aux tranchées avancées, d'où ils avaient 6té délogés. A l'issue d'une brillante attaque, le 2e corps d'armée réussit à pénétrer dans les tranchées allemandes de deux côtés de la route de Malencourt à Esnes (rive gauche de la Meuse). Vers la fin de juin, les Allemands étaient parvenus à se nicher dans les premières lignes françaises. Hier, le commandant français jugea que le moment était venu de reprendre ces lignes. Après une énergique préparation d'artillerie, les fantassins se ruèrent sur les tranchées ennemies. Les Allemands, pris au dépourvu, se retirèrent dans leurs anciennes lignes.^ Au cours d'une âpre lutte beaucoup d'ennemis ont été' tués ou faits prisonniers. Tirant parti du désarroi parmi l'ennemi, les Français étendirent leur progression et enlevèrent toute la seconde ligne. , Actuellement les lignes françaises vont cl un point au sud-ouest du bois d'Avocourt, au nord de la route qui relie lc*s chaussées d'Esnes-Ma-lencourt et Avocourt-MalencoUrt, jusqu'à un po;nt au nord du bois de Canard. Le communiqué allemand no parle ni de ce grand suocès français, ni des pertes sanglantes subies nar les Allemands, ni des deux compagnies allemandes faites prisonnières. Au coursP do leurs contre-attaques les Allemands gaspillèrent en vain la vie de leurs soldats Les listes des pertes allemandes en juin donnent un total de 171.930 hommes contre Î1G.137 en mai et 52.089 en avril. M. Païnlevé dans les tranchées PARIS, 18 juillet. (Havas). Le ministre Pain-levé visita les tranchées de première ligne près de Craonne. Après un violent bombardement une attaque fut exécutée. Le ministre eut l'occasion d'admirer le courage et l'énergie des soldats français. Sur le front oriental Violents combats sur la Bercstritza. (Communiqué officiel.) PETROGRADE, 18 juillet. Dans la contrée du village de Potoutory, au sud de Brzezany et près', <le Kahica l'artillerie ennemie déploy une grande activité. Au sud de Novica et au sud de Ivalucz, après un violent bombardement préparatoire, de» détachements ennemis passèrent à l'attaque et nous enlevèrent une hauteur. No stroupes se replièrent lentement sur ia ligne de la Berestritza. Une heure après l'ennemi attaqua de mou-vea.u nos troupes du côté de Novica, mais, à la suite d'une brillante contre-attaque, notre infanterie et notre -cavalerie rejetèrent l'adversaire et réoccupèrent la hauteur. Sur le front italien Les derniers succès de nos alliée ROME, 19 juillet. (Stefani). L'offensive russe en Galicie dut inévitablement fairo sentir son influence sur le front italien. Le'commandant en chef de l'armée austro-hongroise, qui se rend parfaitement compte du danger qui peut Résulter do l'affaiblissement des forces au front italien, essaye autant que possible de s'opposer contre le prélèvement de troupes. Le fait s'est produit cependant eu tout secret. Si l'ennemi a espéré cependant que le calme continuerait sur le front italien il s'est bien trompé. Les événements de ces jours derniers lui en ont donné la preuve. Depuis quelque temps, en effet, sur le front du Carso les Italiens exercent une poussée toujours grandissante sur l'ennemi, ce qui empêche l'adversaire de modifier l'équilibre de ses troupes. Dans la nuit du 5 au 6 juillet, par exemple, et le 10 juillet, ainsi que dans la soirce du 15 juillet, au nord-ouest de Selo, un certain nombre d'attaques d'infanterie se produisirent qui furent précédées d'une violente action d'artil-^ lerie. A la suite de ces opérations l'ennemi per„ dit 300 prisonniers et un grand nombre de morts et de bless«3. Un certain nombre de positions, construites par les Autrichiens au prix de grands sacrifices, furent détruites. Nous gagnâmes également un peu de terrain, principalement au sud-ouest de Versio, où nous avançâmes notre ligne d'environ 1-50 mètres sur un front de 500 mètres. Celle-ci comprend à présent une partie de la route qui mène do Versio dans la direction de Jamiano, les colin-nes ,,Donau" et ,,Franzet", la partie nord do la cote 219 et le terrain des doux côtés de la route qui longe la lisière de la vallée de Jamiano et qui conduit à Selo. Sur une longueur de 600 mètres notre ligne de postes avancés fut avancée de 200 mètres. Elle comprend quatre collines qui d'abord se trouvèrent entre les mains de l'ennemi. Les opérations dans les Balkans L'armée roumaine est prête. LYON, 18 juillet. Sur le Sereth les Allemands sont activement occupés à rentrer la récolte roumaine. Ils envoyèrent un grand nombre d'ouvriers en Valachie. Cette activité de l'ennemi doit être attribuée saus doute à la réapparition de l'armée ^roumaine sur la ligne du:3t>ereth. A quelques divisions près, cette armée avait été éloignée du front, tellement elle avait souffert pendant la campagne en Valachie. La plupart des troupes s'étaient repliées en combattant sur le Sereth, 6ans pouvoir prendre le moindre repos. On fut obligé de rééquiper les troupes et régler de nouveau l'envoi des vivres et des munitions, alors que les contrées les plus riches se trouvaient entre les mains de l'ennemi. Pour la réorganisation de l'armée le gouvernement roumain ne disposait que d'une seule ligne de chemin de fer et, pour comble de malheur, les provisions de vivres avaient diminué beaucoup i pendant les premiers mois de l'année. Malgré ces difficultés l'armée roumaine a été réorganisée. La mission française du . général Bei thold collabora à cette réorganisation.

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