L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 21 July. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 26 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/4f1mg7gs34/
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3ème Année N». ÎOOI 5 cents Samedî SI |&BiISe4 I9S7 L'ECHO BELGE L'Union fait !a Force, Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. £te/#e est notre nom tle Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOOitBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 1775. Rédacteur en Ctiet: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Hcrblet, Comité de Rédaction : ^ Rerté chaimlbry, Emile Painparê. Pour les annonces, abonnements et vente «ai naiinra^r'o, s'adresser it rAdministration du Journal : N.Z. VoorburgwaS 234-240, Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. S.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fi. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Notre 21 juillet C'est aujourd'hui la fête de notre unité nationale, troisième retour d'une date que les circonstances nous obligent à commémorer dans le silence et l'exil... Pas de drapeaux, de sons de cloches, de marches allègres rythmées au pas souple de nos régiments qui défilent. Seulement sous tes traits graves et les visages soucieux de bous ceux qui se rallient à la devise: ,,Belges d'abord !" une flamme, une lumière jaillie lu plus profond de l'être: l'espérance que sout cela qui n'est plus reviendra un jour. Et faisons comme on fait au pays, illuminons à l'intérieur de nous-mêmes. Affirmation discrète sans doute, mais nous tenons à cette affirmation. En ce moment où l'aucuns voudraient effacer de notre liis-toire ce 21 juillet qu'ils appellent une date néfaste, à présent qu'au son des fifres boches les hordes de ceux qu'on appelle les activistes mènent contre notre unité nationale un assaut décisif, sachons au moins défendre un ; héritage qui a fait heureux les Belges pendant 80 années et pour lequel ils sont fiers de souffrir depuis bientôt trois ans. Méditons la signification profonde de ces mots: unité nationale, qui se présentent aujourd'hui à notre, pensée avec une insistance j particulière. Le travail sournois d'un groupe de flamingants, qui, sons le couvert de revendica- ■ ;ions linguistiques, préparent depuis cinquante ans l'annexion de la Flandre à l'Allemagne, avait fini, quelque temps avant la guerre, par se ^préciser aux yeux d'une minorité clairvoyante. Il en résulta cette irrigation qui, en Wallonie, amena une certaine j réaction des esprits. Quelques Wallons i-.e ] demandèrent si, eux non plus, n'avaient oas fait ce ,,marché de dupes" dont les fia- j /JÛngants parlaient à tout propos et hors de [ propos. „Vous nous avez tout pris, dit M. J Destrée duns un manifeste célèbre, en c l'adressant aux Flamands: notre argent, j îofcre histoire, jusqu'à nos peintres que vous •attachez de force à votre école..." Paroles ] imères qui trouvèrent pourtant un certain t ;cho. M. Dupont cria au Sénat: ,,Vive ^a. "\ •Séparation administrative!" Et dans les mi- c: îeux intellectuels, poussant à l'absolu cette s ormule qui ne contient qu'une vérité rela- € rive, à savoir qu'un peuple s'identifie avec * me langue, il fut de bon ton de ne discerner j tiicun contact entre l'élément à prédomi- a lance germanique et l'élément latinisé. 1 Un Pirenne avait cependant établi le lien I îui, au cours de l'histoire, s'était formé (-nitre les divers petits Etats qui composaient ' 'ancienne Gaule-Belgique. Lien économique, ier moral surtout qui trouvait son expres-ion dans un idéal politique commun et îe joût de la liberté. Nul ne niait cette vérité lont l'évidence s'imposait à la iraison la plus ébarbative, mais l'on concluait en regrettant [ue les Belges, Flamands et Wallons, n'eus-ent pas en commun ce patrimoine mêlé de c ouffrances'et d'héroïsme qui fait le ciment i les nations fortes. c ^ ÏÏs ne savaient pas que le destin allait * itôt combler leurs désirs... La journée tra- < ique du 3'août 1914, quand le peuple ! elge se réveilla sous le soufflet de l'inso- . 3nt ultimatum de l'Allemagne, fut comme J a pierre de touche de notre unité. L'insulte y ommune appela une réaction commune, ii inanime, si spontanée, que l'idée n'est en-ore venue à personne de se demander dans 8 uelle partie ou dans quelle classe de la po->ulation cette réaction fut la plus violente. ^ )6jà la preuve était faite que, sous des con- Sl lits apparents et des contradictions de sur- v ace, subsistait un même fonds, le fonds na- c ional pareil au tuf solide et inébranlable ^ [ui sert d'assise aux terrains variés et mou- ^ rants. Et pour ce qui est de souffrir en n ommun, les Allemands se chargèrent do lous fournir le lot de malheurs le plus épou- d 'antable — et supporté avec le plus de con-tance et de noblesse — dont puisse à la fois ^ 'attrister et s'enorgueillir une nation. Lou- r' ain, Dinant, Termonde, Andenne, Aerschot. a ^ise, les clochers flamands reconstruits et les ^ ours wallonnes ressurgies seront dans l'ave-ir les supports d'une unique couronne de d loire et de martyre. ti Les Allemands ont vu la faute qu'à leur oint de vue ils avaient commise. Ils avaient A 3té dans les bras l'un de l'autre deux peu- n les que, depuis un demi siècle, leurs agents p ingéniaient à séparer. Ces populations fia- c( landes, guettées par > le pangermanisme, il allait les reconquérir à tout prix. Et nous ivons comment et où le zèle allemand *ouva Ses collaborateurs sans vergogne, incres du barreau, de l'enseignement ou s l'administration, qui consentirent à ^signer 3s articles de journaux rédigés dans les g Dmmandanturs et, par le moyen de la cha-té, des faveurs et des offres d'emploi, su- j >nt recruter assez d'adeptes pour donner à ^ ur misérable clique l'apparence d'un parti. _ 'oeuvre de division commença. On peut scinder beaucoup de choses quand ^ i a pour soi la force. Les activistes ont ^ mdé l'administration. Ils ont élevé le long ^ l la frontière linguistique, mais en f, inexant Bruxelles et ses faubourgs wallons, ie cloison étanche au travers de laquelle us aucun contact ne pourra s'établir entre — s Flamands soi-disant délivrés et les Wal-ns relégués. Que viennent-ils nous dire >rès cela: nous ne voulons être ni Belges, ni rançais, ni Allemands, nous voulons être >us-mêmes... Us savent bien que ce pays le > filandre tel qu'ils l'ont constitué Jje peut d< pas vivre de ses propres moyens et qu'il lui faudra une tutelle. -La Hollande n'en veut pas mais l'Allemagne s'offre à la prendre. Et, bien que ces canailles n'ignorent point que l'Allemagne ne veut se servir de la Flandre que pour des fins de domination et £ de conquêtes, ils n'ont pas hésité à livrer la Flandre à l'Allemagne. Le marché est conclu, heureusement qu'il ne tient pas à eux g de l'exécuter! ^ _ Car, s'ils ont pu séparer l'administration 1 ' sn deux moitiés, ils n'ont pas pu diviser le îl; pays. Ils n'ont pas pu, malgré les moyens de pression dont ils disposent, jpalgré la mi- I aère, l'isolement, les souffrances sans nombre | qui poussent au doute et au désëspoir, ils 1 n'ont pas pu retourner contre leur patrie et p, leur Roi les populations flamandes, fidèles u jusqu'à la mort. Et c'est en quoi, d'une a: façon irrécusable, éclate cette unité pro- d< fonde, fondamentale, de la nation belge. Et 0i aujourd'hui-même, le peuple de la rue mêlé ® iux bourgeois, tous ceux qui ont au front n un fils ou un frère qui fait leur orgeuil, tous ceux qui ont dans les geôles allemandes p; m être cher dont le sort cause leur déses- n noir, tous les Belges enfin, par leur main- > >ien, leur regard, leur aspect qui décèle la m confiance et la fierté, donneront un démenti ™ iux lâches discours et aux chants forcénés vt lu 11 juillet dernier. Le silence que les ™ baïonnettes allemandes imposent est autre- ; j: nent éloquent que les clameurs qu'elles pro- €i iègent. j ta Charles Bernard, j _ i PÎ in épileptipe feioSi. i ne Un type à qui il faudrait — dans son propre fa ntérôfc — mettre une solide. muselière, c'est U1 'amiral boche KircHoff. Cet amiral, qui n'est Sl] pas encore mis à la retraite mais à qui la pj guerre fait des loisirs — son cuirassé est soli- lement ancré dans le canal de Kiel — s'est mis je i. écrire. Je vous demande un pou ! Et voici ce [u'il écrit dans les „Berliner Neueste Nach-•ichten", le journal que Krupp entretient à Jeriin, et qui lui coûte si cher: p0 ,,U nous faut Anvers, Zeebrugge^ Calais et |ef ïoulogne. Quand nous tiendrons ainsi l'Angle- j0 erre en laisse, elle hésitera à faire une nou- elle guerre. Il nous faut uno Flandre alleman- ]cc e élargie, (ah! cet euphémisme!) ce qui j€ ignifie une Belgique vassale des colonies ]a ugmentées et la reconnaissance par tous les re ays de notre puissance navale." N'y a-t-il pas parmi les parents de ce pauvre omme quelqu'un qui lui fasse passer la cami- se oie de force? Lâcher ainsi un épileptique sur -n a voie publique et dans la presse, quelle im- ni( trudence! Notre ordonnance pour ce toqué est ionc la suivante : La muselière, et des douches, 0JJ i eau coup de douches...,,- . r, i .rr- m. fo nn Corne ils se trompent! *_ Les Allemands se sont souvent trompés 1^s [ans leurs prévisions au cours de cette uerre, et ils viennent encore de se rendre g1' oupable d'une grossière erreur concernant sej offensive russe. da Pour s'en rendre compte il suffit de rap- le rocher les deux textes ci-dessous: di Le ,,Berliner Tageblatt" écrivait, le 26 &e nin dernier, sous la signature du général 1°i on Ardenne: „Lo 21 juin, on nous annonça que, sur s>e I proposition de Tseretelli, membre du* de ouvernement provisoire, le Congrès des hé élégués, des ouvriers et soldats de toute la j én Russie avait résolu de mettre fin au long j de ïmmeil du front et de déclancher. une | igoureuse offensive générale. Cela sonne ? >mme une très grave menace, mais du vote e cette résolution à sa réalisation il y a >in, et il est douteux que le cours des événe-lents la'confirme." D'autre part le ,,Lokal Anzeiger" du 3 e ce mois publiait oe qui suit: ,,L'offensive dfes Russes près de Stanis- tu a été beaucoup plus violente que ne le m€ apportent les communiqués. Le feu de leur de rtillerie a été beaucoup plus nourri ra< ll'avant la révolution. ko Il est certain que les Russes ont à leur ispesition une grande quantité de muni- _ ons. " | II résulte de ceci que, si le général von xdenne n'est pas meilleur stratège qu'il a s'est révélé prophète, il sera prudent >ur les Boches de ne jamais lui confier un vc-rrps d'armée. ■ - - an 110 Le- Pape et les ipmaftas. » On télégraphie dê Rome au ,,XXc iècle" : ,,0n confirme que le Saint-Siège, ému par ; s nouvelles déportations belges, agit très ' aergiquement à Munich et à Bruxelles ' our ramener , le gouvernement allemand au : ispect du droit dès gens. Pour le moment "ceti n'y aura pas d'autres manifestations de j Pe: part du Vaticaii, mais, si les démarchés en. iplomatiques n'obtenaient pas les satis- SU1 i-ctions nécessaires, on, peut s'attendre à ie protestation publique du St. Siège." Sle^ pre ~ ' u" " ; dr< fta ' ari // f a un an 21 juillet 1916. — Les Russes enlèvent .prc ? passaf/cs sur le Styr èt occupeiit la ville et: \ (iwnig&Q QftMX&e* i En Belgique. .a séparation administrative Voici comment le vaillant journal ,,La ibre Belgique", paraissant toujours malgré les .: oches en Belgique occupée, apprécie l'attitude itriotique des fonctionnaires des ministères ni refusent de se prêter à la séparation admi-strative : Victoire! Après l'héroïque défense de Liège, où une lignée de braves firent échouer le plus for-idable plan de guerre que l'esprit humain t jamais conçu, après l'immortelle victoire > l'Yser, où quelques régiments d'une armée i retraite résistèrent plusieurs jours durant îx assauts répétés d'innombrables masses tournes, les Belges viennent de remporter uno nivelle victoire, victoire éclatante elle aussi, , qui, pour avoir été non sanglante, n'en fut is moins glorieuse : la victoire dés fonction-lires 1 Une fois de plus, la toute puissante Aile- ■ agne fut battue, honteusement battue. Et de ême que ses armements gigantesques se trouvent impuissants en face de notre petite ais valeureuse armée, de même les menaces les amendes, les procédés les plus barbares intimidation et de terrorisation, la prison l'exil, ne purent faire fléchir ces indécrot-bles Belges. La classe sociale la plus paisible et la plus icifique, ces fonctionnaires que l'imagination ►pulaire aimait à se représenter bons bour-ois, excellents pères de famille, ,,se la cou-nt douce" dans une vie toute do calme et de gularité, ce3 fonctionnaires, contraints de llaboror à une mesure anti-nationale, vien-•nt do se dresser fièrement, héroïquement en ce de l'envahisseur et de lui jeter à la face Lanimement et magnifiquement un „NON" perbe dont l'écho se prolongera à travers iistoire. On avait dit au Reichstag: ,,11 faut diviser j Belges, il y va de l'avenir de l'Allemagne". > Chancelier promit : La séparation adminis-ative allait être le premier pas. Cela irait ut seul. Comment oserait-on résister à un uvoir qu'on savait disposé à employer tous i moyens? On résista pourtant. Et voilà que mouvemeut se généralise; à la vejlle de ohéance, la catastrophe s'annonce énorme, lossâle. Dans tel ministère tout le mondo, puis les chefs jusqu'au dernier huissier et à plus humble balayeuse, tous démissionnè-tlt.Les derniers jours, le mouvement prit des oportions telles que les Allemands allaient trouver, le 15 juin, devant le fait inouï, imaginable, que personne, mais là absolu-înt personne, n'irait à Namur. Pour essayer do cacher ce lamentable écheo, prit en toute hâte une mesure qui ressemait fort à un bulletin de défaite: à tous les actionnaires qui devaient 6e trouver à Na-îr le ïo un sursis de 10 jours était accordé titre de congé. C'était l'aveu du désarroi. Que feront-ils . maintenant F L'impossible, ist certain; des gaffes, c'est probable; mais en seront pour leurs frais. Courage, fonctionnaires, c'est pour la Bel-pie que vous luttez! Nos héroïques petits soldats ne seront plus ils désormais à nous reconquérir l'indépen-nce. Comme eux et avec eux vous défendez pays contre l'envahisseur. Une Belgique risée serait une Belgique mourante. Votre ste, vos sacrifices, vos souffrances contribue-at à nous conserver une Patrie, une, indi-lible. <■ Oh! croyez bien que la Patrie reconnaissante n souviendra et qu'à côté de l'hommage et s honneurs qu'elle 6'apprête à rendre aux ros de l'Yser il y aura la reconnaissance .ue, la gratitude infinie envers cette armée fonctionnaires, non moins héroïque que utre et qui aura contribué autant qu'elle à nmortel'le gloire do notre. Belgique bien-née! (La Libre Belgique). ifitrait du no dé juin 1917. Les déportations ^ Beireudrecht et Santvjiet une vingtaine déportés sont rentrés. Ils sont complètent épuisés et font des récits effrayants la misère qui règne en Allemagne. Ils montent aussi que la moisson n'est pas nne. ÎjiGora des chefs d'administrationVon Falkenhausén vient de faire une nou-le répartition des divers services adminis-.tifs et par oe fait de créer six nouvea.ux ecteurs. Par le communique Wolff que us publions ci-dessous on verra que ce sont "tout les départements des finances et du nmerce que von Falkenhausen tient à ad-nistrer.Voici le communiqué en question: 3ERLIN, 19 juillet. (W. B.) — Par suite la séparation administrative, des directs particuliers ont. été nommés pour les ix parties du gouvernement général de la Igique. De plus, le département des finan-et celui du commerce sont rendus indé-idants, de sorte qu'il existe actuellement Belgique les autorités civiles allemandes vantes; L. Le chef de l'administration en Flandre, jeant à Bruxelles, et administrant les i ivinces d'Anvers, de Limbourg, de Flan- > orientale, de Flandre occidentale et les ondissements de Bruxelles et Louvain. i. Le chef de l'administration de la Wal-ie siégeant à Namur, administrant les vinces de Hainaut, Liège, Luxembourg STamur, et l'arrondissement de Nivelles. ». Le département .politique jprès du go-u- j verneur général, à Bruxelles. \ 4. Le département des banques, à Bruxelles. ] 5. Le département commercial, à Bruxelles. 1 ] 6. Le département financier, à Bruxelles. 1 Ça n'en finira Jamais j Tous les fruits sont réquisitionnés par les < Allemands, ainsi que les verres et bocaux ] à gelée, p||mé les fûts de plusieurs brasseurs < doivent servir pour y mettre la gelée que l'on expédiera en Allemagne. 1 A Bruxelles < A Bruxelles les chevaux disparus sont rem- ] placés par des boeufs. L'animation au centre de la ville reste intense. Beaucoup d'établisse- ? ments sont ouverts et l'on s'y presse. Ce sont les ^vions alliés qui apportent l'es- < poir d'une prochaine délivrance. ,,Dans deux ] mois vous serez libres", disent les petits billets j lancés par des ,,as". -, Le nombre de charcuteries a augmenté, rien ■] qu'aux boulevards du Nord et Anspach on en a ouvert sept depuis peu de temps. On n'y débite que de la viande fumée que les Allemands 1 achetentj à prix d'or. i La gare du Nord a' un service de petits pa- ; quets vers l'Allemagne, qui expédie sans relâ- c cne de la viande fumée, etc. j Les Allemands se sont accaparé la moitié de : la production maraîchère des grands et des ^ petits jardine, même de ceux appartenant à ^ des particuliers. •Les premières pommes de terre de Hollande sont arrivées la semaine dernière: on en a ob- 1 tenu trois kg. par habitant et par semaine. [ La ration de pain de guerre reste à 300 \ grammes. Il n'y a plus de farine -fine depuis i ■Noël. • • • Il paraît que les Allemands avaient escompté que cent-cinquante employés du mi- <c nistère de la justice auraient pris du service j au ministère flamand dont le siège reste à j Bruxelles. Or, dix seulement ont accepté. On < craint que les autres ne soient transportés g en Allemagne. \ A OsiracS i (De notre correspondant "particulier) c (Suite) La réquisition du cuivre a été effectuée i ici de façon vraiment ignoble. On a vu des j soldats boches prendre plaisir à jeter, des 2e c et 3e étages,de fort beaux lustres qui allaient 1 s'écraser sur les pavés de la rue. Dans le magasin de bronzes d'art de M. Van Crom- < brugge, rue des Foulons, des scènes révol- 1 tantes ont eu lieu. Les hommes de la Kultur S s'amusaient comme de petites folles à casser c tous ces cuivres dont certains avaient une é grande valeur artistique. Rien ne fut épar- c gné. Un beau tigre en bronze, par exemple, fut jeté de loin dans la rue et se brisa. Et \ tout cela en présence du propriétaire qui fit à peine à voir. Ils payent le cuivre de 1.50 frs r à 2.00 frs le kilo mais oublient de payer le- i travail artistique qu'ils détruisent. Le à bronze ainsi ,,réquisitionné" est envoyé aux r usines Phénix qui le fondent en lingots de é 5 à 6 kilos. A Port Arthur,- c'est le calme plat. Seuls q des bateaux du Relief arrivent, ainsi que des ; c bateaux chargés de pierres. Ces dernières 1 servent à faire des tranchées et à la réfec- c tion des routes. r Les officiers boches occupent tous les châ- g beaux des environs de la ville et spécialement g du côté de St-Denis. La rue de la Vallée est r presque exclusivement occupée par eux. L'Hôtel de la Paix (!) est fermé et égale- s ment occupé par des officiers. Ceux-ci ne r peuvent plus se rendre au restaurant pour I prendre leurs repas. Une dizaine de bu- o reaux dé la Kommandantur se trouvent a Place d'Armes. Sous tous les immeubles où r se trouvent des Allemands ils ont fait con- c struire de solides sous-sols et à la moindre ^ alerte de bombardement aérien ces ooura- q g eux s'empressent comme des rats à dispa- c raître sous terre. Au point de vue industriel, seul l'arsenal é ït le Phénix travaillent. Les usines Carels l ont été brûlées.comme vous l'avez déjà an- i tioncé. A l'usine Terwelle on fabrique des e fils de fer. Des Russes sont obligés d'y tra- * cailler et à plusieurs reprises la population € a été révoltée de voir ces malheureux battus, I au moyen de baguettes de fer flexibles, par a les marchands d'esclaves. t Souventefois nous recevons la visite r- d'avions alliés et je vous garantis que cela t. nous fait du bien au coeur, d'autant plus • 1 ^ue presque toujours leur bombardement ast efficace et qu'ils fichent une peur bleue -1 aux Boches. Alors c'est une joie pour nous s de voir avec quelle rapidité tout ce qui - porte un casque à pointe disparaît dans les p brous souterrains. La peur de ces messieurs i; îst vraiment kolossale, deux minutes après g ^u'on annonce l'arrivée d'un avion allié il e 3st absolument impossible de trouver encore e nn boche dans les rues. Le jour de la Pente- <3 :ôte, l'empereur est venu visiter Gand en r compagnie d'Hindenburg. Il n'était pas en- r ïore descendu du train qu'une bombe alliée g :omba tout près de la gare, ce qui provoqua t Line 'forte émotion chez Guillaume II. Il ^ traversa la ville en voiture vers 2 heures de ^ l'après-midi. A ce'ttè occasion, toute circula- ^ tion de piétons, voitures, tramways, etc., fut ^ îomplètement arrêtée. Ceux qui ont vu le 1 kaiser avant la guerre et le revirent à Gand à sont unanimes _à- déclarer; au'il a énormément * vieilli. Pendant que Guillaume II était à Grand, le bombardement aérien continua à ' St-Denis. H y eut 4 civils tués. Le château le M. Soenen a eu beaucoup à souffrir ce our. Une bombe tomba également près du ihâteau de Hemptinne, rempli de boches, nais ne fit pas explosion. On la détruisit le endemain. ,Ce ne sont pas toujours les alliés qui survo-ent la ville. Il y a quelques mois un avion >oche laissa tomber des bombes sur Gand, lans le quartier de la Porte "du Sas. Il y eut ) personnes tuées dans une même maison du joulevard de l'Industrie. Un batelier, qui >sa dire tout haut que c'était un avion >oche et maintenir malgré les menaces sa léclaration, fut envoyé en Allemagne. J'ai appris qu'en Hollande vous attachez >eaucoup plus d'importance à la question lamande que nous. Je puis vous assurer [u'ici la très grosse majorité du public gnore le fameux Conseil des Flandres et les •ares traîtres qui font chorus avec ces mes-ieurs.de Berlin sont profondément méprisés.' 1/Université flamboche est fréquentée par inviron soixante-dix imbéciles que nous ap->elons ,,les pâtissiers de l'empereur" pour la orme de leur couvre-chef. Les élèves ingé-îieurs portent un ruban mauve autour du >éret, les médecins un ruban jaune, les avo-:ats un ruban bleu, mais, qu'ils soient mau-res, bleus ou jaunes, ils sont également dé-estés par toute la population. Un jour, une eune fille traita un de ces- candidats herr loctor de pâtissier de l'empereur. Plainte ut déposée à sa charge et elle écopa d'un our de prison. A l'inauguration de la faneuse université on apprit la mort d'un, des lamingants officiels. Le lendemain de ce our on retira son cadavre du canal. On sup->ose que ce vaillant aura trop fêté ce jrrrrand jour et que l'ivresse l'aura conduit out droit dans le canal qu'il , aura probable-nent pris pour le Rhin. Des journaux embochés, l'un d'eux, la ,Gazette van Gent", a été suspendu. Le ,Bien Public" continue à paraître quoiqu'il it déjà été suspendu plusieurs fois. Les ournaux clandestins nous parviennent tou-ours et nous avons très souvent le bonheur le lire *,La Libre Belgique", ,,Le Vlaam-che Leeuw", ,,La Vérité" et ,,Patrie", ous plus vaillants les uns que les autres et ui, des Allemands, continuent à braver la ureur. Un autre fut malheureusement déouvert. C'est l',,Anti Prussien". L'impri-ûeur et un des rédacteurs furent dénoncés >ar un certain D. B. et déportés en Alle-nagne. Les articles qui parurent dans ce ournal firent grande sensation et eurent le Ion de mettre les boches dans une belle co-ère bleue.' Tous les tramways vicinaux de la banlieue le Gand sont suspendus, sauf celui de Saife-aere qui seul circule encore. De toutes les utres lignes les rails ont été enlevés et expé-iés en Bochie. Sur tous les tramways, tant lectriques qu'à vapeur, les boches jouissent ['une réduction de 50 %. Vous savez que l'état-major boche se trouait tout d'abord à Thielt, puis fut transféré Courtrai. Dans cette dernière ville il ne esta que 3 semaines. Actuellement il est astallé dans le château de M. de Hemptinne St-Denis. Le jour même de son arrivée les éfugiés de Meiiin et des environs arrivèrent gaiement à Gand. Actuellement les soldats boches n'ont plus ue 62 centimes- de solde par jour plus 2 igares et 2 cigarettes. Leur moral est bien • •as et ils sont beaucoup plus découragés u'on ne le croit généralement. Les hommes e demandent même plus de partir en conr é, la misère étant trop grande en Allema-ne. A Gand ils ont des locaux à eux pour e pas devoir aller au cabaret. Dans les-envi>ons de Gand, tous les arbres Dnt coupés, entre autres ceux bordant la cute suivie par les pèlerins qui allaient à sourdes au Staker. Des drèves magnifiques nt ainsi disparu et si, de-ci de-là, quelques rBres restent encore debout, ils sont déjà îarqués pour être abattus à la première oc-asion. Par ordre de ceux qui prétendent ouloir rétablir la vie économique en Belgi-ue tous les travaux communaux et privés nt dû être cessés voilà 6 ou 7 semaines. La brutalité des boches est toujours coeurante et révolte les citoyens les plus' iaisibles. Voici un exemple: Dernièrement m soldat, de garde au Rabot, demande à un nfant d'aller lui chercher une boîte d'allu-aettes. Le gamin s'empresse de le faire et n revenant il escalade une clôture en bois our pouvoir remettre la boîte au soldat. Un utre boche, se trouvant à environ 150 mères de là, voyant le gamin sur la clôture, 'hésite pas un instant, épaule son fusil et ne l'enfant. La petite victime n'avait que 3 ans. Pour finir cette correspondance, — trop mgue mais il y a tant à dire et nous avonV i peu l'occasion de faire passer nos lettres, - faut il vous redire que, malgré toutes nos lisérés, nous gardons une confiance absolue, îébranlab'lo dans l'issue heureuse de cette' uerre effroyable. Plus ça dure et plus ous avons la conviction que notre pays sera ntièrement libéré de la détestable présence es boches qui le souillent encore en ce mo-lent. Eux-mêmes, d'ailleurs, nous aident de lieux en mieux à espérer, car il suffit de re-arder leur trogne déconfite pour être cer-ain que bientôt la glorieuse armée de notre rrand Roi Albert nous apportera la liberté, fous l'attendons avec impatience et déjà jut est préparé pour recevoir comme il con-ient et le Roi, et la Reine bien-aimés et i vaillante armée qui aura été la première se jeter sur la brèche pour sauver la civi-[sation et ftrii'.a feel e£ i>ien sauvée»j Axel Hulst, St Jaasteen. Le long du fil. Toute une matinée, ayant passé au petit jour, de Flessingue à Terneuzen, l'Escaut aux ressacs, aux banos de sable perfides, nous avons parcouru en f i e t s la Flandre zélandaise. terre heureuse et riche, où la vie s'écoule, calme, égale, cependant que l'on entend gronder sans répit le canon, vers Ypres et vers l'Yser, et que les vitres tremblent parfois au fracas des explosions dans Zeebrugge ou Ostende, aux abois des monitors et des croiseurs britanniques. Dans la paix ensoleillée de ce beau dimanche de juin, les fraîches couleurs chantent délicieusement : jaune des grasses prairies, vert des volets, bleu d'outremer de certaines façades, des carrioles légères, aux courbes gracieuses. Une route file vers Axel, bordée de peupliers frémissants, pareille à tant de routes de notre Flandre envahie. Les paysans endimanchés s'y hâtent vers les offices. Les costumes, merveilleux, sont sans doute parmi les plus beaux de toute la Hollande: les femmes portent de larges jnpes superposées (elles en ont parfois jusqu'à sept ou huit !) des corsages bariolése avec dans le dos de3 fichus montés sur des formes qui font penser à de gigantesques ailes de papillon, des coiffes de fine dentelle; les hommes ont la courte veste de drap noir, d'énormes boucles d'argent ou d'or à la ceinture, le chapeau rend au-dessus d'un bourrelet de cheveux très haut placé, qui fait mieux valoir la forte nuque rasée. Voici, sur un rang, marchant du même pas lent et solennel, un vieux en haut-de-forme suranné, son fils, son petit-fils, .son arrière petit-fils : les quatre générations. Le type est tout à fait espagnol. Ces paysans ont l'air de sortir d'un tableau de Valentin de Zubiaurre. Ici,' comme à Anvers, la domination espagnole a laissé dans la race une forte empreinte. Pour cette petite ville de trois mille habitants il n'y a pas moins de trois temples, de trois confessions différentes. Les belles filles aux bras rouges, les paysans aux lèvres glabes s'installent sur les stalles. L'orgue préludé. Déjà s'élèvent, très lents, les accents des premiers psaumes. Vers le eud, les canons de Messines font la basse, grondant, terriblement... Les rudes paysans du métier d'Axel, les belles filles aux bras rouges n'entendent plus ce canon. Ils oublient le formidable drame qui. se déroule là, tout près de leur pacage, de leur ferme à volets verts, de ces temples aux murs froids où un jeune dominé leur parlera longuement ' de la guerre contre les Amalécitea... Toute la ville e-'t aux offices. Les rues ensoleillées sont désertes. Un gros chat roux se pourléche sur le seuil de l'auberge ,,In het gulden Vlies" (à la Toison d'or), dont l'enseigne montre, sous un agneau pendu à une chaîne d'er, cette inscription charmante: „Aultre n'auray". D'Axel à Hulst, la route serpente à travers un paysage touffu qui rappelle étonnamment notre Flandre belge, quelque site de la Lys ou de la Durme, avec des lignes de saules ou de peupliers, des haies basses bordant les prairies ou les champs de blé. A quelques kilomètres d'Axel_ protestant, Hùlst catholique, dans ses remparts, avec sa belle église gothique, son hôtel de ville qu'adorne le houx symbolique, ses maisons patriciennes du XVIIIe siècle, fait penser étonnamment, en cette matinée de dimanche, à quelque ville de la Flandre orientale. Voici la sortie de la messe. Les cafés s'emplissent. On rit haut- chez le barbier. Le boucher fait la causette avec ses clientes, en taillant de larges beefsteaks dans la viande rouge... Dans an petit .hôtel de la ville, nous déjeunons avec des réfugiés belges qui y vivent depuis deux ans. Les pauvres gens i Ils ont beau avoir un peu d'argent- : on les sent dé-sor.bités, profondément malheureux, rongés de nostalgie. L'un d'eux surtout m'intéresse: un bon'gros bourgeois de Tamise. Tamise; la jolie villette aux toits rouges, au bord de l'Escaut fougueux où la marée se fait encore sentir. J'imagine que cet homme, pacifique rentier, constructeur de bateaux retiré dés affaires, habitait là, au bord de l'eau, une vaste et simple maison, avec un grand jardin où une boule argentée se balançait parmi les buis taillés, au milieu d'une pelouse. Ce réfugié, amoùreux de ses aises, qui sirote sa' fine en me faisant des clins d'oeil, soupire de temps en temps et me dit : ,,Ah! Monsieur, nous souffrons ici!" Je suis sûr qu'il dit vrai, encore qu'il ait de l'argent et soit sûr du lendemain. Sa maison est occupée depuis deux ans par les Allemands qui ont mis sa cave à sec. ,,Mijnheer, zij hebben al mijn wijn uitgezopen !" (Ils ont sucé tout mon vin !) Zij hebben mijn huis in een stal veranderd. (Ils ont transformé ma maison en une étable)." Et encore cela lui est bien égal : l'important est que ces Allemands de malheur s'en aillent: ,,Als België niet België blijft, me dit-il, dan ga ik naar Frankrijk!" (Si la Belgique ne reste pas la Belgique, alors ie vais en France.) * * * L'après-midi, nous allons à la frontière, au fil électrique, du côté de Cappellebrug et Sint Jansteen. On ne voit guère de soldats hollandais. Pas un seul poste à la frontière ; les fraudeurs doivent s'en donner à coeur joie. Do l'autre côté du fil auquel est accroché la pancarte sinistre. ,,Hoch-spanning. tocTesgefahr", on voit, en Bef- Biam. fiMsuja safesss .Am| i* habitants

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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