L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 08 March. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 04 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/zk55d8ps91/
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4teeAnttée N» 1331 S C©œss veorare®. & btkesï-® 19 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. »f©iflroafl cgasotidieira tSaa matins i3st&s*aii sMsanf ©m MoIBaoel® Beige est noire nom de Famsiiss. mutes les lettres doivent être adressées au hïireaa de rédaction: IV. 2S. VOORBUHGWAL 334-240, ^STEBDAM- TélépHor,eS: 2797 et IVTfi. Rédacteur eaa Cîî<sS : Gustave «Jasipaeis^s. ( Charles Sîeriraarcjlj f2era<ê OSiarrafc)ry, ftosnïte die KS^d^ctao-r» : j Efnns. Pninoarê. Abonnements: Hollande f!, 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. Pour lea» militaires au front et les mHitaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents lajigne. Un sort injuste, ! La Roumanie a été obligée do souscrire iux conditions du _ vainqueur. Elle est, xxmme la Russie, victime de la trahison do a Russie. Mais si par défaut d'esprit politique les trois Russies que nous kvons connues pendant cette guerre, la Russie tsa-rijste, la Russie révolutionnaire et la Russie ; anarchique, ont appelé sur elles d irréparables désastres, la Roumanie tombe le front haut et ses armes brisées demeurent sans taché. . « % Dans ce moment de crise grave, ou tout semble sourire à nos adversaires ' qui dictent leur loi à l'Europe orientale, l'événement qui vient de se consommer à. Bucarest est jaj-fciculicrement douloureux pour nous. Jar c'est une singulière ironie du .destin iue cette entrée- en guerre de la Roumanie, jui devait hâter notre victoire, ait tourné insi à la comifuskxn du généreux pays qui 'était laissé entraîner à embrasser notre luse. La Roumanie, depuis le jour où elle mça le gant à la Double-Monarchie, a tou-ïiiirs rempli ses obligations d'alliée avec une jrupuleuse honnêteté. Elle a fait son devoir } quand, abandonnée par ceux-là mêmes à ui la foi jurée et même l'intérêt le plus apérieux command aient de la soutenir, le s'est trouvée seule vis-à-vis de la formi-ible coalition ennemie, elle a fait plus que «i devoir. Faut-il rappeler les victoires de juin 1916 ui avaient porté les armées de Broussilof lequ'aux confins Me la plaine hongroise? .'Autriche était battue et désemparée. Le ; cours de l'Allemagne, les réserves amenées s partout par Hindenburg et Ludendorf, ouvaient entraver mais non arrêter la marie en avant du vainqueur de Luckx. Ce-li-cd s'était arrêté pourtant. Nous croyions s soldats fatigués, ses munitions épuisées, ous ne savions pas encore qu'à ce moment t bande des ministres inféodés à-Raspou-;ne ne gouvernaient plus les destinées de la Russie que pour compte allemand et que ce 'étaient pais les armées austro-allemandes ui empêchaient Broussilof d'avancer mais 'étrograde. Et ceci on ne le savait pas non >lus à Bucarest où l'on escomptait, et pour :ause, le concours entier et sans réserves de i Russie. Au moment où le6 colonnes rou-[•aine3 déboucheraient des cols des Carpa-îes, Broussilof reprendrait sa marche, l'effondrement de l'Autriche-Hongrie 'était plus qu'une question de semaines. Mais Broussilof demeurait " cloué sur La.ce, comme retenu par une main invisi-e et, au lieu de l'armée de cent cinquante ille hommes^ que les Russes avaient promis envoyer en Dobroudja, les Roumains eurent que le concours d'une division rbe, formée de prisonniers jougo-slaves. stte division se battit d'ailleurs fort bien ais elle ne put préserver la Dobroudja de nvasion bulgare. Enfin, quand les Rou-ains, refoulés derrière les rivières de la alachi-e, reçurent des Russes un secours us important, il était trop tard. Macken-n avait gagné la bataille d© l'Argès et ucarest tombait entre ses mains. Au oins Tscherbatjef qui commandait l'armée isse sut-il'se maintenir en Moldavie. Grape -î oonoours de la mission militaire fran-ise la brave armée roumaine se réorgani-it. Rien n'était encore perdu; l'année 117 promettait d'éclatantes revanches. Les espoirs que beaucoup d'entre nous, 1 abus d'idées livresques, avaient fondés sur > révolution russe ne se réalisèrent pas. ontrairement à la grande révolution fra-n-ise, elle ne manifesta que de l'anarchie i dedans et de la faiblesse au dehors. Les mées russes, qui n'avaient jamais été si rtes ni si bien pourvues, se décomposè-nt. La victoire de Kornilof en Galicie Mit que de désastreux lendemains. L'ar-ée roumaine, qui avait brillamment auguré la campagne, dut reprendre une -sition purement défensive. On sait le ste. Jamais, au cours de l'Histoire, le sort ne montra pins ingrat envers un peuple mm'e ce fut le cas pour la Roumanie. Les iés de l'Occident, qui, eux, n'ont pas tra-leur parole* qui ont fait le peu de chose, las ! que là situation géographique*, le mque absolu de communications leur rmettait de faire, ne se résigneront ja- < lis, cependant, à reconnaître le traité de 1 icarest. De même que le traité de Brest-tovsk, il sera révisé le jour où l'Occident 'c ilisé, plus fermement résolu que jamais < a seulement d'endiguer mais de renverser I puissance allemande, pourra enfin don- c r au monde la paix du droit. 3 Nous parlions de l'ironie du destin. Si ^ îuairo qu'il ait été à/ncs "alliés roumains, c moins leur accorde-t-il une compensation i i est comme le semblant d'une revanche 1 la justice. C'est par la faute de la Rus- que 3 a Roumanie a été humiliée et < 'elle a été obligée de céder un tiers de 1 l territoire au chacal bulgare. La Russie.' ' retour, la dédommagera' par la cession i la Bessarabie ou d'une partie de cette i >vince. C'est, avec la Pologne, la. seule j f putation de l'ancien empire des tsars à , ; uelle nous puissions souscrire. En 1878, ! ^ s~ de la guerre russo-turque, les Rou- j ^ ,ins allèrent au secours des Russes assez i 1 en point devant Plovna. Grâce à l'ap- J ï i de la vaillante armée roumaine les Rus- ' t sauvèrent le prestige de leurs armes. Ils '<-récompensèrent leurs sauveurs en pre-dt a la Roumanie la Bessarabie fertile en lange des marais malsains de la Do-mdja. Il n'est que juste aujourd'hui, isque. par leur faute, les Russes ont fait :dre la Dobroudja aux Roumains, qu'ils restituent le prix qu'elj© leur a coûté. 3 soldats roumains occupent Kishinef, la vitale do la Bessarabie. Le traité de r' icarest n'oblige pas la, Roumanie de les Q ^pe-ler. "Ce ne sont pas les maximalistes i les en, chasseront. . c Charles Bernard, [1 Hommage aox Beiges du Pays occupe L'importance et le caractère unanime de la Manifestation des Belges de Hollande en l'honneur de leurs compatriotes du pays occupé s'affirment d'heure en heure. Chaque courrier nous apporte un nombre grandissant d'adhésions et il est réconfortant de voir quel élan de réel et. sincère enthousiasme l'annonce de.cette soirée patriotique a provoqué dans la colon:© belge du pays entier. Depuis avant-hier nous avons reçu encore les adhésions du Comité belge de La Haye, de l'Union, belge de Hulst, de l'Oeuvre Internationale pour, Blesses et Prisonniers de Guerre (Section belge) La Haye; du Comité belge de Scheveningue ; de l'Oeuvre d'assistance discrète, Rotterdam ; do l'Union belge d'Amsterdam; du Cercle Belge do Zwolle; du Souvenir belge, de Maastricht ; de la ,,Patria Belgica" de RoosendaeJ, du ,,Souvenir Belge" section de Sas de Gand, de la Fédération des Comités belges de la Flandre Zélandaise, du Comité Belge de Secours de Harderwijk, du Cercle Belge de-Haarlem, du Sou du Mutilé, la Haye, du Comité Éelgo do Middelbourg, etc. Que cet exemple engage les retardataires à faire diligence car huit jours à peine nous séparent de la manifestation;. Rappelons à ce propos qu'il est urgent pour tous les spectateurs désireux de se réserver des places de retenir 'celles-ci dès aujourd'hui. Le nombre de ces places est limité et l'affluence sera telle qu'il est impossible de satisfaire tout le monde. Que l'on se bâte donc; il y a urgence. Répétons que la Manifestation aura lieu mercredi 13 mars, à la Grande salle du Jardin Zoologique de La Haye, à 8 heures du soir, et non à 6 heures comme nous l'avons dit erronémônt. On peut faire réserver ses places ou les : retenir par cerr<espondance, moyennant i Pl. 0.25 par place, 5 Papestraat La Haye, ie 4J h. à 6 h. du soir. «■1 ■ ' ■■ lai ■ I%HI ça»" ■ ' Le géilfil Léman Le héros de Liège s'est installé avec sa tille à Beaulieu d'où il pourra facilement se rendre à l'hôpital belge du Cap-Ferrât pour y recevoir les soins exigés par son"'état de samité. A un de nos confrères du ,,Petit Niçois" qui rendait hommage à son héroïsme le général Léman a répondu avec sa modestie cou- , tumière : — Non, non, c'est le hasard qui a fait que j'ai été le premier appelé à accomplir j mon devoir. Connibiesn d'autres, depuis, ont fait plus et mieux ! Voye^-vous, dans la vie, c'est le fait d'être placé dans la position A qui nous amène à accomplir l'action A- Directeur' de l'Ecole de guerre de BruxejUes, j'avais été envoyé commander la placé de Liège quelques mois avant la guerre. L'en- j norni est venu. J'ai tenu, ainsi qu'il était de ' mon devoir de le faire. Et, 6i mon rôle a pu btre jugl favorablement, c'est grâce à 2a ; merveilleuse conduite des troupes qui étaient ' sous mes ordres. Aussi, chaque fois que je me retrouve eai présence d'utn soldat de • Liège, je ne puis* m'empêcher d'aller l'embrasser. Quant à la, population civile de Liège, elle aussi a été admirable. Interrogé sur ce qu'il pense de l'issue de la guerre, le général Léman a affirmé sa foi complote dans la victoire de l'Entente, nécessaire à la liberté du monde. ■■■nos ■ o ■ ijr ■■■ !.. Le dernier fe«_à Mfiiîie SI. L'agence Wolff, encore une fois, dit la ,Gazette de Lausanne", a transmis dans es pays neutres le discours de l'empereur ncomplet et dénaturé. L'agence officieuse t. sans doute cru bien faire en supprimant ie la harangue impériale les passages que -oici, d'après le ,,Yorwaorts": Certainement, Dieu a désigné le peuple allemand pour accomplir une grande tâche lans oe monde, après avoir mis chaque >euple à l'épreuve; mais aucun n'a réussi lans la mission que Dîeu lui avait confiée. ! j'empire romain a disparu, l'empire des francs est tombé en décadence, de même ! ue l'ancien empire germanique. C'est à j lous que oette mission revient actuelle- : aent. Celui qui ne veut pas la paix doit y être contraint. C'est là notre tâche céleste, pour aauelle hommes et femmes allemands doivent agir. Nos troupes, eous la conduite le Hindenburg, sauront arracher cette "vicaire; une victoire telle qu'elle est néoes-taire_ pour assurer à l'empire allemand un ivenir^ fort qui influencera le cours* de1 'histoire du monde. Pour atteindre ce but, es puissances prodigieuses du ciel doivent ions prêter assistance et aucun de vous, de 'ecolier au vieillard, ne doit vivre qu'avec me seule pensée: la victoire est une paix Jlemande. % —Q^-<>-Çgrt » —— il y a un an 8 mors 1917: Les Français enlèvent la mjrvre partie d\tn fvzillcmt entre la cote m Mcsml et Mm^c/n-dc-Ghampa^n>6. En Mttcrpoiamit la cavalerie britannique ecupc Cten-phon. et bivoy.aauc à BassrU à Jf. mittes cb§ Bagchd» \ j En Belgique. La ferrant boelie. Quand ce no sont pas les tribunaux militar-i ica allemands qui distribuent à tort et à travers des condamnations à ia prison ou à l'amende, ce sont les traîneurs de sabre, casqués et épe-; ronnés, placés par l'envahisseur à la tête de j no» prbffiîiOTO, qui, s'érigcent en justiciers» rro, j mépri» de toutes les lois et de par leur propre j autorité, rendent les jugements les plus a*i>i-1 traa're* «b sèmetat autour d'eux, avec la plus 1 grsndo lii^éi*»litc, lî-s semaines et les mois d c.cn-! prisonnomont. C'est ainsi que le général von Soden, gouverneur de Bruxelles et de Brabant, se distin-fçue entre tous par son extrême sévérité. A chaque instant'on apprend rv.-o éton: r. : - nt qoo i tel ou tel concitoyen vient d'être appelé à passer quelques semaines do ,,carcere duro" ou a verser quelques milliers do marks à la caisse du gouverneur, et ces peines, dont personne n'est i admis à faire appel, somrb justifiées par isis pré-j textes les plus f utiles ; iniabserv-stion d'un règjle-î ment a^ms.nid, manque de' politesse à l'épjwid-d'un militaire allemand, tentat'ire pour échapper aux rigoureuses réquisitions ordonnées par Ùennemi, etc. >_ Soyez persuadé que, r la plupart du temps, les pauvres gms, si durement frappés par l'excellence pomérsnienne qui terrorise le Brabant sous "prétexte de le gouverner, sont tout sim-plementNles victimes d'un quelconque des bas •."iictlitriera s?ecr&bs que le kaiser eutrcffeient eu Belgique occupée et dent la délation est la raison d'£cr?\ l'h*Mtuelle occupatir"!. Au tableau d'honneur des Belges frappés par un ukase de Von Soden, inscrivons les noms des derniers condamnes : François De Junker, négociant, chaussée d'Anderleoht, à Bruxelles, 15.000 francs d'amende; Jacques Berkcrwitsch, commerçant, place Bare, 15.500 francs; G. Mendal, marchand, r- - >• h St. 3(XVD : Henri Jacob, tourneur, à Louvain, 2 mois dç prison ; R. Meisner, horloger, rue des Comédiens, à Bruxelles, 3 mois de "prison; Gustavo Winkbooms, garçon de café, chaAissé© d'An-Tern. 'i St. Jf^n-Mc-Vrmbeek, 8 m.ois prison.; Armand Martin, coiffeur, ruo de •l'Echelle, à BruxeV^s, 8 tik** do prison ; Alexis Senep-vt, coquetier, à Bassily, 1 mois de prison et 1000 imr.rV.s d'a meme^e : François Desmedt, cierc do notaire, rue de l'Indépendance, à Ivcelcelberg, 4 mer.: do prison et 1-300 marks d'a.me<t*de ; Gustave" Bourgeon, hôtelier, rue do Brabant, à St. Jossè-ten-Ncodo, 2 mois de-prison; Joseph Cha>-peîî'e, rue de l'Ouest, à St. Jean-Molonbeêk, b ni^-'s &■ e-riiso-n et 100 marks d'amende. La liste des victimes de la terreur boche s'allonge ainsi de jour en jour. A x«ai 1 Les boches ne so contentent pas de ruiner notre pau-rr© Bc^sjiqrtê en l'carias,ut sons de lourdes contributions de guerre, en enlevant des fabriques les machines et le matériel on en démol-mant systématiquement les usines. Ils s'ingénient encore à voler les Beiges assez imprudents pour faire du commerce avec eux. C'est ainsi que,, dans ces derniers temps, des commis-voyageurs, venus d'Outre-Rhin, bo sont abattus, comme une nuée de corbeaux, sur Bruxelles et nos grandes villes, pour, y vendre une ,,semelle remplaçant la semelle de cuir' et qui, disaient-ils, est un ,,mélange de cuir et de caoutchouc". On sait combien le ouir est rare en ce moment, puisque les boches l'ont réqur.'i.'imr.é et raflé : et en d©rkio que e?i<i ,,ersatz" eut un succès facile, d'autant que le prix de vento en était seulement de 3 franc 26 prix de vents en ét-ifc soui'éffient de 3 es'i.'.o De nombreux cordonniers de la capitale, sur l'assurance des cemmis-voyageurs que oette semelle était excellente et qu'en Allemagne on no rr tr-vrit p c: tro riTorjo, en -rchçrirent des douza-incs et des douzaines, au prix de gros de 30 francs par douzaine. ÈGélas! c'était de l'horrible,camelote allemande, de la camelote de dernière catégorie ; car les premiers clienis lia rcurello scnie-V.e fut ,vecndta«e ia rapportaient doux heures après dans un état lamentable. Le f mieux mélange de cuir et de caoutchouc est tout simplement un morceau do vieux linoléum wohi-Ui*©, cSont un côté a été couvert de peinture brune pour en dissimuler le dessin ; la. trame en C3t rongée et pourrie et les clous n'y peuvent rester fix-.'c. Quelques instants de mwr-che suffisent à faire craqueler l'enduit, et la fameuse semelle n'est qu'une abominable escroquerie, dont de nombreux cordonniers et leur cliéntèle sont victimes. ■ Inutile de porter plainte, n'est-ce pas? Ce^ fiions, q.uii-ont, n.i-rri raf'é en quci'iuc,-. i:vtrs ^s sommes considérables, sont, pour la justice allemande, des personnages tabou, que les autorités boches féliciteront au contraire pour avoir contri-bué de cette façon à ruiner et à voler la population belge. * * La guerre et la misère ont des conséquences désastreuses pour La shnté publique et influeront longtemps encore sur l'avenir de la race. C'est ainsi que le nombre des tuberculeux a grossi depuis- deux ans dans des proportions effrayiwitcis et Ta sans oee-^s en o.rorftsa.n t. Les dispensaires créés par la Ligue Nationale b«l-ge sont aujourd'hui encombres, et l'on songe à en organiser de nouveaux dans toutes les provinces.1! y a un an, 3600 tuberculeux étaient inscrits dans ces dispensaires. A l'heure qu'il est, il y en a plus de 32.0001 A Bruges Une scène particulièrement révoltante e'eet déroulé© jeudi dernier oru pleine ville de Bruges. Un habitant, très honorablemont connu, demeurant rue Ste Catherine, M. De Muynk, avait, en passant rue de la Mon naie, involontairement heurté un officier allemand qui marchait en sens inverse. Ce traîneur do sabre, furieux, so retourna, ,, bouscula le civil belge assez osé pour no pas descendre du trottoir et lui laisser la place, et l'invectiva dans les termes les plus grossiers. Les passants s'attroupèrent rapide-mont ot la foule, mise au courant, prenait déjà fait et cai»s pour notre compatriote allait peut-être f«ir« un mauvais parti s, la brute teutonne, quand une patrouille allemande vint à passer. L'officier ordonna aux soldats de se «saisir de M. De Muynk, et comme les '«as?et*.nt« paraissaient déci-déa à s'opposer par la forco à cette arrestation [ arbitraire, il dégaina son sabro et fit mettre. à ses hommes baïonnette au canon. La foule, prise de peur, s'étant écartée, le «ortege des boobes et do leur victime 6e mit en marche. Le malhouroux M. De Muynck, encadré par quatre vigoureux poméraniens qui le tenaient empoigné, eut, en arrivant place Simon Stévin, un mouvement instinctif pour se dégager et tenter de leur échapper. Il n'en fallut pas plus pour que le pauvre • homme fut incontinent rôué de coups et frappé avec la crosse du fusil par ces 'brutes, que l'officier excitait -d'ailleurs de la vbix. Sans l'arrivée d'un certain nombre de soldats allemands que le bruit avait attirés, une collision sanglante se serait certainement produite entre les civils belges, dont la foule avait augmenté, et cette bande d'odieux tortionnaires. Leur martyr fut emmené, la figure en sang, les vêtements arrachés, jusqu'au poste le plus prochain, en attendant qu'un jugement du tribunal militaire boche envoie cette victime innocente du *„fu-r-or toutonicuS" passer quelques mois 6ur la paille d'un cachot. Dans toute la ville, où le bruit de cette scène odieuse de lâche brutalité s'était rapidement répandu, l'indignation est très, vive. v * * * Bruges est depuis un certain temps littéralement envadii par les troupes boches, qui y arrivent oïl qttl en repartent. A certains jours, il n'y a pas eu moins do 15 à 20.000 incarnes dams la ville. Ils étaient loges un peu partout, dans les établissements d'instruction, dans les couvents, et jusque dans l'Hospice des incurables. Un grand nombre de maisons particulières sont réquisitionnée® pour y loger les officiers, qui y laissent après leur départ dos traces de leur séjour. Les hommes paraissent, en général, fatigués et d-éprimés, physiquomsnt ot moralement. Leurs uniforme» sont dans un état do vétusté ot d-e saleté incroyables. La discipline paraît no plus être aussi rigoureusement observée par les soldats qu'au début do la guerre: il n'est pas rare cl® voir des Allemands oublier ou même a£-, foofcer do ne pas saluer leurs supérieurs donc la rUo. Do là, dos incidents nombreux, qui plongent les Brugeois, qui en sont témoins, dans un© compréhensible satisfaction. L'autre jour, un jeune officier ayant apostrophé un soldat qui ne le saluait pas et aya&t appuyé son admonestation d'une pairo de courte de son st-ik, le solda* alla jusqu'à lever îa main sur lié. Rien d'étonnant à c® qu<% los prisons militaire® soient sans combles : les militaires punis ne I03 quittant que pour être envoyé^ aux secteurs les phis dangereux du front. On1 a parlé de.révoltes et do séditions dans l'armée allemande; à Bruges, du motmik, iil ne s'est rien-passé de toi. Mais on sont que les soûdate, voire beaucoup do sous-officiels,. sont excédés de la longuercir et des fatigues d® la guerre et que, pour tout dire, ,,ils en oeftt astwrs". Vionsnte une défaite sur lo front, et c© <s*ra summe&it la débâole. La population brugeoise se rend compte de ■ cet état d'esprit ot elle on" tdre une raison: de plu* de* no pas douter de la victoire firyale « et procî?.*îne et de conserver, intacts, m fer- < meté d'âme ob ses irréductible® espoirs. * « A IL» tésjg© Dans les magasins communaux on débite du sel, du pudding, des oouïfs (fr. 0.60 pièce), de la vias^fe hachée, do la mmitardo, do la farino do pois à 2 francs lo paquet, scit 8 francs le •kilo, de la choucroute, différentes espèces de confitures ot du sirop'; Au ravitaillement néerlandais, on distribue > 400 grammes de saindoux, 230 grammes do lard, <500 grammes de riz, 200 grammes de oé-réaline, âO grammes de café et d© la torréa-line. Brof, cala ne va'pas trop mal... pour ceux qui ont de quoi se payer toutes ces 'bonnes choses. * * u, En raison du prix élev) de® chaussure©, beaucoup do personnes, pour en ompêdhor l'usure trop rapide, garnissent leur» ocmdl-îos do «kms. Mais ceux-ci renchérissent comme le rtssts: Vendus, par ecomple1, à Liège, il y a qirdkjuies semaines, 3 fr. lo kilo, ils 1 sont montés, à préseint, à 20 fr. A WesiSea Lors d'une réos/nte attaque aéfionne des alliés, les AJlomands, qui avaient été sur- j prie, ont malheurousemsnt fait des victimes , dans le« civils beû'gos qu'ils feroent à exécuter des travaux militaires dawis les endroits les plus dangtreux. C'est ainsi que Charles Donys, 44 ans, demeurant porte de Bruges, à Monin, a été tué par un shrapaiell beeno, et qu'nta jeune homme de 17 anq, Arthur Vandenberghe, dont les parents habitent < rue St. Denis, à Halewyn, a été si grièvement blessé qu'il a succombe le surlende- : main. ] Dix-sept autres de nos malheureux corn- ; p strictes oint été plus légèrement Messes, , Êffl Paye Wallori ; On a souvent prétendu que le moral des ; troupes allemandes avait considérablement beis*é et que nombreux' étaient les hommes qui refusaient d'exéouter les ordres sur le front. 1 Faisant la part de l'exagération, il est certain que les mutins exiîrtent à présent'dans l'armée 3 ennemis. Bn certains endroits de notre pays c on a même aménagé des prisons spéciales pour g eux; c'est lo cas du vieux fort de Huy sur , Meuse. On sait que cotte forteresse d'arrêt, de- | puis longtemps déclassée, couronne un rocher s, pie qui domine la ville. Elle sert aujourd'hui £ d© prison aux mutins de l'armé© allemande, et c ils v sont nombreux. ' » * * • ] A Lodslinsart uns jeune femme de con- t duit© exemplaire, et dont le mari est au c front, a été odieusement violés p*r deux individus juiqu'iai ineonnus, lo 30 j aimer, i vers 6 b. <îu soir, ~ c Les opérations lîiilsfasres Violents bombardements réciproques Les Français tiennent l'ennemi en échos dans le Bois à'Avoemrt et au nord-est de la este 344. Sur ie front occidental. Activité d'artiS^rio (Communique officiel) LONDRÎ3S, 6 more» L'artillerie ennemie fut plus active que de coutume au sud de Saint (Quentin et dans le bods de Grenier. On signale également quelque activité d'artillerie à l'ouest do Cambrai et au sud-est et au nord-est d'Ypres. Vaine tentative aUemande cfans !o b©îs d'Avocourt (Communiqué officiel) PARIS, 6 mars. Assez vive activité des deux artilleries daims la région] dé Cormiicy et de Reims. La nuit dernière les Allemands attaquèrent les tranchées françaises dans lé bois d'Avocourt, au nord-ouest de la cote 344. Mais partout lo fou des Français arrêta lés assaillante. Les Français firent des prisonniers, dont un officier. Aujourd'hui l'ennemi" bombarda les lignes françaises dans la région d'Avocourt et au nord de Douaumont. 'Lutte d'artillerie assez vive et intermittent® on; certains einidroits en Lorraine et en Alsace. Le 5, trois avions allemamids furent abat-bus par les pilotes français et deux autres par les batteries spéciales. Les opérations de l'aviation britannique LONDRES, 6 mars. Après deux jours > de pluie ot de vent le temps est devenu moins mauvais hier. Nos avions exécutèrent des reconnaissances et. dos expéditions do reprérage pour l'artillerie. Ils bombardèrent des bifurcations dans les environs de Mouscroni (au nord-est do Lille) et d'autre» objectifs dans les lignes ennemies. Dans les Combats aérions deux appareils ennemis furent abattus et un autre contraint d'attarrir désemparé. Un avion britannique n'est paa rentré au camp. Vers le soir noe aviateurs bombardèrent violemment la gare d'Ingelmunster et un a-érodreme ennemi au nord-est de Saint Quentin. Tous nos appareils rentrèrent indeminee. Les Américains en action, LONDRES, 6 mars. Lo correspondant spécial de Reuter près de>3 troupes américaines en France annonce en date du 6 mars : Sur un autre «point du front français les troupes américaines repoussèrent également uté" raid allemand, infligeant des pertes à l'ennemi# vC'ost la première fois qu'on permet d'annoncer que, sur un' autre point encore ea Lorraine, des troupes américaines sont entrées en contact avec l'adversaire. Le général français qui commande dans ce secteur a félicité le commandant de campagne américain sur l'attitude des troupes américaines. Ses Kea^tcsfcs© La réunion des sénateurs et députés. LONDRES, .6 mars. (Router.) En rap- !; porb avec le télégramme de Paria en date j du 4 mars, au sujet d'une réunion en mars : des sénateurs et députés belges so trouvant en France, en Angleterre et en Hollande et qui a été reproduit par la presse anglais?, Reuter apprend du Comité des sénateurs et députés belges en Angleterre que cette réunion n'aura ni le caractère, ni le but indiqués dans le télégramme de Paris. Ce sera une réunion officieuse de tous les sénateurs et représentants résidant hors du territoire occupé. Elle avait été fixé longtemps d'avance à la suite d'une résolution du 6 décembre. Il esst. impossible qu'au -point de vuo légal etr constitutionnel^ on attribua à cette réunion uno fausse Signification. 9— Ea Hoïlande Hollandais décorés de la médaille de la Recoîînalwfw-.oe français© Le correspondant parisien du ^Algomeen ElsndelsbWt" signalé: Le „Journal Officiel" publie les noms l'un grand nombre do Néerlandais décorés le la' médaille do la Rcoonnaissanœ française, pour services rendus à la cau^o française.Parmi ces personnes nous citerons: MM. F. B. A. Jcnckoer, Hector Treub, M. P. Voûte, C. J. Dcn Tex Bondt, C. Th. ran cler SohaYk, II. K. Wetsteniidotrp, Charles Boissevain, M. ot Mme Fortandor, M. C. A. baillant, Mlle Wilmink (Amsterdam)', MM. Salbertsma, Krop Pluygers, Schutte (Rct-:ordam), M..- Mesi'itz (La Haye), Mme Her-nans (briebergen), M. Van Hem'ert (Pais), Mines Van Hcuteto et Vcrspyck (Sema- 'a;ng), Mnio Reidin'g (Batavia). * * Service de distribution à Amsterdam. On pourra obtenir du 10 au 16 mars: \ onco de malt d'avoinè (bon 7 F), 1^ once lo pois verte (8)', \ once de graisse (9), ^ once de haricots blancs (10), \ once de Poverolles (11), 1 kilo de pommes dé terre 'après mercredi) (12), 1 kilo dô pommes le terre pour chacun des bons de 13 à 15; [ de litre de lait pour chacun des bons de a 22. • * * Servies do distribution à Rotterdam On pourra obtenir du 6 au 31 mars 2 itres de pétrole, pour autant que le fournis-''' sur en possède, sur présentation de la CarW le pétrole pourvu des bons 10/11 et 12. ISsu Francs Le service môdioaS. PARIS, 6 mars. (Reuter.) L'inspecteur lu service médical, le général Sieur, a donné ' l'Académie- de médecine un- aperçu des •ésultats extroordinairemont favorables de 'organisation du service médical basé sur es nouveaux principes chirurgicax appliqués pour lee bleesés pou grièvement atteints >t> le6 petites opérations. La demièrevstatistique démontre qu'après un traitement noyon de 28 jours 79 % des blessés purent -©partir pour le front. fianïf«station dos sympathies vénézuéliennes. PARIS, 7 mars. Lo président de la lépublique a roçu M. de Vaflanueva, Van-ion chargé d'affaires du Venezuela, qui lui , remis unie adresse des intelloctuells de sen iays avec un album qui y est vendu au pro-it des aveugles do la guerre, édité avec Tond luxo à Cludad Bcïivar. Cet ouvrage ontient un recueil de pensées dédiées jtar es plus célèbre® écrivains vénézuéliens à la Proue© et aux enfants de l'Amérique laine - morts en défendant la liberté et le Iroifc Très touché de cotte manifestation do sympathie, M. Podncwré a ptri® M. ValiLmueva là faire parve^r s©3 rrcedlle-uirs xemericio- ,» e monts airs compatriotes do l'illustre libéra* tour do l'Amérique. Ssi Âraiifesfert*© La Grand©-Bretagas et lo Japon LONDRES, 7 mars. (Reuter). Le ,,Daily Mail" apprend de source autorisé^ que lo règlement définitif do l'intervention du Japon en Sibérie, décidée en principe, a ©té remis jusqu'à la réception des renseignements que l'ambassadeur do Grande-Bretagne à Tokio est ohargé de recueillir au sujet do l'étendu© do la zone du transsibérien ou los Japonais comptent appliquer leurs mesures d e police et do la m esure dams laquelle la Chine coopérera avec lo Japon » a « Un arrangement anslc-japonais BIRMINGHAM, 6 mars. (Reutor). Sui-vano lo .,Daily Post" certains organismes britanniques ot japonais ont noué, avec l'ap* probation do leurs gouvernements, des négociations en vue do prévenir ou do limiter lo commerce ennemi en Extrême-Orient après la guerre. Les négociations concernent les entreprises financières, navales et industrielles. Le trafic maritime dos passages et desi marchandises sera réglé do f açon à rendre impossible fcouto concurrence de là parti dos Allemand*. * * « Le raèionnoment LONDRES, 6 mars. (Router). Le conseil dos OGUsommatsurs approuva un projet accordant uno ration' plus grande aux psrsçn-«es qui- exécutant un travail manuel très lourd. Lord Rhondidà e-amiiie ©n oe moment? Ica détails du projet. La mors (3e M. Redmond, LONDRES, 6 mars. (Reuter.) Recîmond; «st mort dans sa demeure à Londres, à la suite de faiblesso du coeur, après avoir subi une grave opération. * * * Lo mciivsmortt maritime. LONDRES, 6 mars. (Reuter.) Au ccura de la semaine, dernière 2015 navires sont arrivés dans les porto anglais, tandis que 2209 en sont .partis;'12 navires de plu» d® 1600^ tonnes et G de moins de 1600 tonnes ont été coulés. 6 furent attaqués sans succès. ISsa ItsalSe Nouvelles diver9s8. ROME, 5 mars. Au point du jcoir ce présentent des paysans et des soldats qui ont réutsi à s'échapper du territoire, enrahi. Ils racontent que, dans ios première* semaines, les Austro-Allemsndfl, exaltas du succès, croyaient que la paix allait suivre, mais, en présence de l'héroïque et tenace résistance italienne, leur moral baissa bientôt, de sorte que chaque jour des soldats allemands abandonnaient leurs positions et allaient vagabonder dans la campa-gne.Pendant l'invasion les soldats' n'ont rien épargné lors du pillage. Les officiers laissaient des bons écrits en allemand, mais quand les habitants se présentaient au commandement pour retirer les sommes équivalentes on se moquait d'eux, car les reçus portaient écrit: ,,saluta-tions ot embrasements". T/es Allemands maltraitaient les prêtres en les appelant les servants du vieràx prôtre do Rome. — Le commandement' ite-lien suit avec attention les mouvements qui se produisent d*na les lignes ennemies dans une proportion très vsste'et remarquable. Lo long des fleuves il j a un mouvement continuel de colonnes d'infanterie en marche vers les vallées de Lagarina et Âstico et dans la, Giudicarip. Un intense mouvement d'artillerie so remar-J que dans le Val d'Adige et le Val Surrana. On sait aussi nue, snr le front italien, viennent d'arriver les meilleurs généraux de l'armée autrichienne. Ainsi le général Koeres», qui jouit de toute la confiance de Hindenburg, est, en "train d« parcourir la territoire du Val Sugana. Tous ces mouvements de troupe*, d» matériaux ©t de hauts commandements sont des sij2?iss certains des intentent de l'ennemi.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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