L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 23 August. L'écho de Sambre et Meuse. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/df6k06z378/
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PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. linanc. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. \ .25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiiaires, !a ligne, fr. 2.00- Administration et Rédaction : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de 11 à 1 h. et de 3 à S h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non irisérés ne sont pas rendus. -Tw^ntr.r. rre -■* PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 ! es demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant lef abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste J.-E. G0LL8ED, Birecîfciir-Frfiprielairî La « Tribune Libre » est largement nniïoi'to n /ni/î La Rénovation sociale par la Paix La Rénovation sociale par la Paix Les heurts \iolents qu'ont subi en quatre ans de guerre les organismes sociaux ont tellement bouleversé l'économie de la société d'hier qu'il nous faut, à présent, appréhender les formes, les fonctions, l'orientation nouvelles que suggérera l'humanité de demainDe nouveaux courants moraux parcourent les nations, la suggestion s'étend peu à peu jusqu'à devenir un désir précis. Les individus tendent à se mettre à l'unisson moral et à part quelque? réactions égoïstes. l'universel besoin de la paix s'impose. On sent universellement que l'avenir de la civilisation européenne, de la civilisation mondiale est attachée à cette condition nécessaire d'accomodation à la structure économique de l'humanité de demain. Les institutions politiques et sociales des peuples étant en corrélation avec le caractère de leur vie économique, l'humanité semble être à présent au bout de ses forces, les moyens de soutenir artificiellement les populations en vie (secours, ravitaillement) semblent être significatifs de la cristallisation des appétitions encore vagues et imprécises vers une organisation nouvelle. La civilisation ne se déroule pas en ligne droite, elle présente une série d'interférences indiquées par les variations concommittentes du milieu social, par les modalités de la vie individuelle. Chaque type de forme sociale est la résultante de la logique excogitatrice des individualités et des éléments conditionnés par le milieu économique-. Chacune des organisations sociales successives est le résultat des adaptations lentes et spontanées. Soumise pendant quatre ans aux dures lois de la guerre, l'humanité, orientant son effort sans cesse tendu au paroxysme, s'est créée de nouvelles habitudes, de nouveaux usages sont nés, de nouvelles règles se sont établies qui sont peut-être les prodromes des institutions futures. Si nous' regardons autour de" nous, pour caractériser d'un terme abstrait, l'orientation du problème'de la vie, nous dirons que nous vivons en plein prc-collectivisme. Ce glissement invisible a sa raison d'être dans l'intérêt du capital qui devra, aussitôt que la paix lui rendra son essor, retrouver ses unités actives d'autrefois. -La systématisation des règles qui firent s'organiser les institutions de secours, qui font prévoir les lois futures qui régleront les conflits latents d'aujourd'hui, qui firent naître surtout au sein de tous les peuples cette intime conviction que la paix, c'est-à-dire la fraternité et la solidarité, sont le plus grand bien. La systématisation des besoins, des rapports des tendances, des courants sociaux actuels est en train de réaliser une société plus scientifique, plus logique, qui sera par là-même la cristallisation de la justice, de la vérité et de là bonté qui dorment au fond du cœur de l'homme. . Mais la réalisation de cette civilisation idéale a besoin pour l'activité fondamentale d'un système de forces logiquement coordonnées, dont le déroulement n'est possible qu'avec ce facteur : la paix. Poussée à 1 extrême limite des énergies morales et physiques, aux plus extrêmes confins de l'endurance, des espoirs toujours déçus, des inquiétudes toujours renaissantes, >&.KO» hremu- In discours politique du Or. Soif, secrétaire d'Iltal au Ministère des Colonies allemand. Berlin, 20 août. — Le Dr. Soif a prononcé à la Société allemande un grand discours politique dont nous extrayons et résumons les passages suivants : « J'ose dire aujourd'hui, Messieurs, que la sécurité de notre avenir colonial n'est pas seulement le but de notre gouvernement, mais qu'elle est devenue un but populaire allemand. Jusque dans les classes ouvrières, on a la conscience que le maintien de notre domaine colonial est une que-.tion d'honneur et une question vitale pour l'Allemagne et que-notre but de guerre colonial ne le code en rien aux autres. L'unité de cette conscience est particulièrement bienfaisante, si l'on considère les plans de nos ennemis, qui ont été dévoilés plus nettement que jamais ces derniers jours. On peut voir par le discours de M. Balfour que l'Angleterre vise l'annexion de nos colonies et qu'elle n'hésite pas à élever cette prétention sur des bases morales. 11 s'attaque à nos méthodes et cherche à anéantir moralement les aspirations de l'Allemagne en tant que grande puissance. Les diatribes de M. Balfour contre l'Allemagne méritent une réponse. Se taire serait se rendre complice du tort fait à notre patrie » Après avoir protesté énergiquement contre la méthode du «jusqfu'auboutiMtift» qui sévit dans les deux pays, qui comptent respectivement des chauvins et des jingos, après avoir llétri la méthode du knock-out, avec laquelle la Ligue des Peuples devient une utopie, le Dr. Soif réfute point par point les principaux objets du discours de M. Balfour : « Balfour parle d'abord de la Belgique. Le mois dernier, M. le Chancelier a déclaré au Reichstag, à qui voulait l'entendre, que notre but n'est pas de conserver la Belgique sous une forme quelconque. Après la guerre, la Belgique sera rétablie comme Etat autonome et non comme vassale assujettie. Rien ne s'oppose à la restauration de la Belgique, que la volonté belliqueuse de nos ennemis. On peut voir clairement quel rôle minime la Belgique joue dans les comptes de l'Entente, par une citation de la Presse américaine, qtie Lord Nort.i-cliff'e, ministre de la propagande anglaise, reproduit arec enthousiasme dans ses journaux. Le « New-York Times » écrit : « L'affirmation de l'Allemagne, d'après laquelle elle n'a pas l'intention de conserver la Belgique, est des désespoirs loti ours prêt à surgir, la guerre nous apparaît comme la formule de l'absu rde. La guerre ne prouve rien, elle n'indique rien, elle ne démontre rien; elle n'est en soi que destructrice. Mais à présent, le mouvement du mécanisme guerrier est trop formidablement accéléré pour que l'inertie de quelques-uns puisse en arrêter la course fatale, c'est la volonté de* peuples seule qui dictera la paix aux peuples* Depuis la guerre, une sélection permanente s'opère parmi les individus, elle s'opère parmi les pratiques techniques, parmi les expériences sociales et parmi les croyances La structure politique d'avant la guerre dont les données étaient les conditions môme d'existence du capital industriel a lentement évolué, plusieurs rouages se sonl arrêtés, plusieurs se sont brisés, d'autres se briseront encore. Mais le trésor des forces humaines n'est pas inépuisable, l'endurance a ses limites, les ressorts de la volonté ne se peuvent indéfiniment comprimer sans risquer de se briser. ('. est une expérience sur la résistance des nyitériaux sociaux. Elle a duré plus qu'assez; assez de rouages sont brisés pour nous montrer que l'organisme n'était plus guère approprié aux conditions vraies de la vie; en briser encore davantage risquerait de trop simplifier l'outillage des reconstructeurs, de compromettre à tout jamais l'héritage, lentement accumulé des acquisitions sociales, les éléments en seraient, en quelque sorte, neutralisés, incapables des combinaisons et des accumulations qui forment l'essence du progrès.Prolonger la guerre, aller jusqu'au bout des forces humaines, c'est préparer une régression comparable à la ruine des empires assyro-babyloniens. 11 ne resterait de notre culture séculaire que ce qui reste des vieilles cultures sociales de la Chaldée, de l'Egypte ou de Ceylan ; quelques livres vite oubliés ! Les données humaines df>s deux systèmes s'assimileront, se réajusteront en un système logique, déterminé par la variation des conditions delà vie et de la pensée; si l'apparition-prochaine de la paix permet de réaliser ces perspectives de progrès et. de justice, que les élitis conditionnent, que l'évolution mentale des peuples et le perfectionnement cérébral des unités sociales réclament impérieusement.Malheur à ceux qui croiraient devoir poursuivre jusqu'à l'a suprême victoire cette folle aventure ! Ils croient travailler à la conservation de la vieille société, ris travaillent simplement à sa destruction irrévocable et totale Si la guerre doit durer encore dix ans, comme tel homme d'état osait l'espérer, il sera vain de parler encore de civilisation. Ce ne sera pas la société nouvelle imposée par l'état d'avancement et la complexité progressive du milieu, mais la Barbarie qui suit la chute des grands empires, et, si la guerre, dure encore davantage, la vie exténuée s'ajus-tant à l'accumulation des énergies potentielles qui devaient en diriger l'impulsion et qui seront devenues inertes, la vie nous ramènera à l'individualisme incompréhensif des sociétés primitives ou à quelque orme sociale pré-logique rudimentaire. sans valeur ni intérêt. Les alliés chasseront l'Allemagne de France et de Belgique. » Dans 1' « Evening News » du 16 juillet 1918, Northcliffe dit : « Nous nous réjoui-vins d'entendre une voix aussi claire et aussi neti venant de l'Amérique. C'est ainsi qu'il faut parler. » L'Allemagne devrait donc être anéantie dans le sens du « New-York Times », c'est-à-dire anéantie par une défaite sanglante et absolument désastreuse sur les champs de bataille, de façon à ce qu'il ne reste rien île l'Allemagne que les os de nos soldats morts en France et en Belgique. « Pas de milieu », telle est la devise des « protecteurs » qui ont saisi le glaive « pour la Belgique ». Le deuxième point visé par Balfour est constitué par notre politique à l'iist. Je lui réponds à ce sujet : « La paix de Brest-en-Lithuanie a été constituée sur la base d'un grand accord entre les gouvernements russe et allemand, qui a rendu leur existence propre aux races étrangères séculairement opprimées par la Russie. Ceci comporte une période de transition naturelle et jusqu'à ce que les forci s de ces divers pays se soient coordonnées, l'Allemagne se sent obligée de protéger ces organismes aussi bien dans leur intérêt que«dnns son intérêt personnel. Tel est le cadre de la paix de Brest-en-Lilhuanie. Messieurs, les Russes ont vainement sollicité l'assistance de l'Angleterre ; celle-ci n'a fait que les excitera l'assassinat (et elle vient à présent s'ériger en juge !) ainsi qu'à la reprise de la guerre : si c'est là une impossibilité pour la Russie, du moins pouvait-elle, en une guerre civile, créer à l'Allemagne une situation grave à l'Est. C'est l'intermédiaire des bandes tchéco-slovaques qui a formé trait d'union entre les Russes et l'Entente ; celte dernière est bien cynique en remettant sur le tapis la misère des régions russes occupées, puisque le blocus anglais les atteint tout comme l'Allemagne. Balfour, au sujet de ces Etats frontières, dit que l'intervention en Finlande visait à mettre celle-ci sous la dépendance de l'Allemagne, à en faire une espèce de Portugal allemand. La vérité, c'est que les Finlandais n'écoutent plus l'Angleterre, qui les menace d'un isolement. Quant aux provinces baltiques, à la Pologne et à l'Oukraine, Balfour accuse précisément l'Allemagne de les traiter comme elle traite la Grèce, en lui extorquant des services actifs pour la guerre, alors que pas un soldat n'a été fourni par ces contrées: il blâme en outre la politique allemande en Roumanie, tout comme l'individu courant avec ce qu'il vient de dérober en criant au voleur. Or, jui a tiré les Roumains de leur neutralité? ; COMMUNIQUÉS OFFICIELS -, , , o m m uniques des Puissances €eiU»*;i!es Berlin. 22 août. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armée§ du Kronpriir/ Rupprécht de Bavière Dans la région du Kemmel, nous avons refoulé des attaques partielles de l'ennemi de part et d'autre de la roule Lokcr-Drano.eter. Hier, les Anglais ont entamé des attaques de large envi rgure. Entre Moyen ville et l'Ancre, dans la direction de Bapauine l'ennemi avait mis en ligne des corps d'armées britanniques ainsi que des troupes de la Nouvelle Zélande en masses compactes. Derrière le front, les contingents de cavalerie anglais étaient prêts a intervenir Aidés par un feu d'artillerie des plus intenses ainsi que par plusieurs centaines de tanks, les fantassins ennemis se'sont portés à l'assaut sur un développement de quelque 20 kilomètres. Leur premier assaut s'est écroulé devant nos positions de combat. Par des poussées locales, nous avons repris à l'ennemi des éléments du filet de terrain méthodiquement abandonné à l'adversaire.Pendant toute la journée, l'ennemi a poursuivi ses attaques violentes. Les centres du -combat étaient srr les ailes du champ de bataille. Toutes les entreprises de l'ennemi ont complètement échoué et lui ont valu des perles lourdes. Nous avons déjoué des tentatives ennemies de franchir l'Avre près de Hamel. Un grand nombre de chars d'assaut démolis gisent devant notre front. Entre la Somme et l'Oise, la journée s'est écoulée calme. Dans la nuit du 20 au 21, au Sud-Ouést de ÎSoyon, nous nous sommes quelque peu retirés sans combat. Pendant toute la journée suivante, l'ennemi a encore dirigé son feu d'artillerie sur nos positions évacuées. C'est seulement dans la soirée que ses détachements de reconnaissance ont tâtonné vers la vallée de la Divelte. Les troupes combattant dans le bois de Carlepont ont été répliées derrière l'Oise sans que l'adversaire s'en soit aperçu. Des charges ennemies qui y ont été préparées hier au matin par un feu d'artillerie des plus intenses et d'une durée de plusieurs heures sont donc restées infructueuses. Entre Blerencourt et l'Aisne, l'adversaire a continué ses attaques pendant la journée. Il n'a pu gagner du terrain que près de Bléraucourt. L'assaut dirigé par l'ennemi sur le reste du front et, le soir, tout particulièrement contre le secteur de part et d'autre de la gorge de Quesain s'est avorté avec les perles les plus lourdes pour l'ennemi. * ¥ Berlin, 21 août. — Officiel. Le croiseur-cuirassé « Du Petit-Thouars », que nos ennemis ont annoncé comme ayant été coulé, a été détruit par un de nos sous-marins tandis qu'il convoyait un important transport d'Amérique en France. Vienne, 21 août. — Officiel de ce midi. Près de Nervesa, des détachements de reconnaissance italiens ont tenté de prendre pied sur la rive orientale de la Piave; ils ont été exterminés. Par ailleurs, duel d'artillerie sur un grand nombre de points. En Albanie, pas d'événement particulier à signaler. » * Sofia, 19 août. — Officiel. Sur le front en Macédoine, dans la boucle de la Czerna et au Sud d'Huma, la canonnade ennemie a été partiellement plus violente. Nos batteries ont incendié un dépôt de munitions ennemi établi près du village de Machadah. A l'Est du Vardar, canonnade réciproque assez intense avec interruption. Dans la plaine qui s'ïtend en avant de nos positions au Nord du lac de Tahino, engagements entre patrouilles. * ¥ Constantinople, 19 août. — Officiel. Sur le front en Palestine, à l'Est du chemin de fer Ludd-Tul-Kerm, un détachement de reconnaissance ennemi a été repoussé. Nous avons repoussé par contre-attaques un fort Et ne voit-on pas les journaux roumains publier que les élections n'ont pas été influencées par les Allemands en Roumanie? Quant aux colonies allemandes, citons textuellement les paroles de Balfour : « Nous avons pris les colonies allemandes; quiconque les a étudiées doit convenir d'une surprenante amélioration dans ces territoires; mais le règne de l'Allemagne dans ces colonies mettrait à sa disposition des liases capables de lui soumettre le commerce du monde entier, et ferait subir aux indigènes un régime tyrannique. » Messieurs, l'Angleterre ravit des colonies, prétend être mieux qualifiée pour la gestion de celles-ci, et, dès lors, les annexe à ses possessions. Balfour ignore-t-il que les opérations de l'Entente ne font que décimer les populations africaines ? Que dira-t-il du gigantesque recrutement d'indigènes dans les colonies anglaises et françaises? et du préjudice à la civilisation par le fait que tant de soldats nègres viennent se mêler aux Européens? Le sort de l'Afrique eût été plus enviable si l'Angleterre n'avait pas violé le pacte congolais; et l'Allemagne est la seule puissance qui cherche l'abolition du militarisme en Afrique australe Messieurs, l'histoire de nos colonies prouve que notre politique n'est pas agressive, que nous ne visons pas à la suprématie. Nous demandons un arrangement colonial par lequel toute puissance aurait des possessions proportionnées à son importance. Il y a blasphème à prétendre que l'annexion des colonies allemandes soit une oeuvre humanitaire. détachement de reconnaissance' ennemi qui s'était avancé jusqu'à Merdj Kesfa et lui avons infligé de lourdes pertes. Pour le reste, il n'y a à Signaler que des canonnades réciproques de peu de violence. Sur les autres fronts, la situation ne s es! pas modifiée. Constantinople, 20 août. •— Officiel. Sur le front en Palestine, après une violente préparation d'artillerie, les Anglais ont attaqué la nuit dernière nos positions du secteur de la eôte. La forie infanterie ennemie qui s'est lancée à l'assaut sous la protection du feu de son artillerie, a été nettement repousséc au cours de longs et sanglants combats livrés à l'arme blanche et à coups de grenades à main. Nous avons tenu nos positions sur toute la ligne. Au cours de ces combats, le régiment d'infanterie n° 21 s'est particulièrement distingué. Les pertes de l'ennemi sont très élevées; les corps d'un grand nombre de tués gisent devant nos positions. Une nouvelle attaque dirigée par l'ennemi contre Manlach-Kesve a aussi été repoussée. Canonnade réciproque habituelle dans la journée. Sur le reste du Iront, rien d'important à signaler. La nuit du 19 au 20 août, des aviateurs ennemis ont attaqué Constantinople. Pas de dégâts. Quelques sujets italiens ont été légèrement blessés. —«o»— Berlin, 20 août. — Officieux Les Français ont prononcé entre Beuvraignes et l'Oise de fortes attaques qui ont duré toute la journée et ont fait du 19 août un jour de grande bataille pendant >lequel ils ont mis en œuvre tous leurs moyens en vue d'atteindre leurs objectifs. Des divisions renforcées de.troupes fraîches et ayant fait leurs preuves devaient remporter à cet endroit des succès décisifs qui, malgré leur grande supériorité, leur ont été refusés Le terrain compris entre Crapeaumesnil et Fres-nières, entre Lassigny et Thiesconrt a été le but de violents assauts; leurs troupes ont attaqué nos lignes en vagues compactes successives et appuyées par un grand nombre de canons, mais toutes leurs attaques ont échoué sous notre feu de défense ou au cours de nos contre-attaques. L'ennemi n'a tiré aucun avantage de soin qu'il avait pris d'envelopper ses attaques de brouillard arficiel. Les rapports de nos troupes sont unanimes à constater le grand nombre de morts qu'ont eu les assaillants. Avec des pertes tout aussi grandes que celles qu'il a subies entre Iîeuvraignes et l'Oise, nous avons repoussé de fortes attaques partielles de l'ennemi au-dessus de Chaulnes, principalement entre Carie-pont et Louvron, ou il a vainement mis en ligne à diversès reprises des forces importantes. Sur tout le front, nous avons fait un grand nombre de prisonniers et, au cours de fructueuses attaques prononcées par nos troupes au Nord de Lihons ainsi qu'en nous emparant d'une partie de tranchées ennemies au Sud de Goyancourt, nous avons pu constater les fortes pertes subies par l'ennemi lors de ses dernières attaques, pertes sur lesquelles les communiqués ennemis essayent de donner le change en parlant de pertes allemandes soi-disant inouïes. Communiqués des Puissances Alliées Paris, 21 août (3 h.) : Au cours de la nuit, la situation est restée sans changement entre l'Oise et l'Aisne. Les Allemands n'ont tenté aucune réaction. Ce malin, nos troupes ont continué leur progression sur tout l'ensemble du front. Carlepont et Culs sont, tombés entre nos mains. Nous avons gagné du terrain après de vifs combats à l'Ouest de Lassigny et repoussé plusieurs coups de main ennemis en Champagne.* i Paris, 21 août (11 h. t : Entre le Malz et l'Oise, les Allemands, malgré leur résistance, ont fléchi sous la poussée énergique de nos troupes. Lassigny est tombé. Plus au Sud, nous avons pris pied sur le Piémont, enlevé le bois d'Orval et porté nos lignes aux abords de Chiryourscamp. A l'Est de l'Oise, nous avons poursuivi nos succès au cours de la journée A gauche, les bois de Carlepont sont en notre pouvoir, ils bordent l'Oise, à l'Est de Novon entre Sempigny et Pontoise. Plus à l'Est, nous avons dépassé la route de Novon à Coucy-le-Château, conquis Came-lin et Le Fresne, Blérancourt, et Porté, nos lignes aux abords de Saint-Aubin. Depuis hier, nous avons libéré une-vingtaine de villages et réalisé une avance de huit kilomètres en certains points. Mais Balfour ne se rend même pas compte du ridicule qu'il y a dans ses accusations envers l'Allemagne, alors que lui-même annexe d'emblée des territoires étrangers. Son discours se termine ainsi : « le précipice qui sépare les Alliés des Centraux est trop profond » — mais ses actes ne feront que l'approfondir davantage. Rappelons ce que disait Kant : « Impossible de conclure la paix s'il ne reste pas un certain degré de confiance en l'ennemi; on n'aboutit alors qu'à une guerre d'extermination ». Or, tel est bien l'objectif de Balfour; il craint qu'un souffle de confiance ne vienne animer les nations, c'est pourquoi, non content de blâmer le gouvernement de l'Allemagne, il blâme également, son peuple. Messieurs, l'Entente redevient conquérante comme lors de l'entrée en guerre de l'Italie et de la Roumanie. et il faut que la nation allemande maintienne son effort une cinquième année de guerre. Nous ne voulons pas donner la réplique dans le même sens, et parler de knock-out, nous adoptons au, contraire une politique de réconciliation ; autrement, nous ne ferions que mettre l'adversaire en posture avantageuse. Balfour craint la possibilité de paix ; si les diplomates de l'Entente avaient pris les mêmes précautions, il y a cinq ans, on eût évité cette guerre mondiale. Et comment éviter les guerres futures ? 5 Messieurs, il y a là une foule de questions brûlantes. mais on parviendra à les solutionner, n'en déplaise à Balfour. qui, s'il peut retarder l'issue, est impuissant à l'empêcher. .th.---J»—*——■ Londres, 20 août. — Officiî'l. Nous avons avancé notre ligne hier soir dans les environs de la route de Vieux-Berquin à Outtersteene ; à cette occasion, 182 prisonniers sonl restés entre nos mains. Nos troupes ont reponssé quatre attaques dirigées par l'ennemi contre ceux de nos postes établis au Nord-Est oie Chilly; en outre, elles ont efficacement attaqué des postes allemands établis à l'Ouest de Bray. Entre la Lave et la Lys, nos patrouilles ont encore progressé: elles sont en ce moment à l'Est de la route de Paradis à Merville. Combats locaux sur les deux rives de la Scarpe. Nous avons enrayé des attaques dirigées parles Allemands ou Sud de la rivière contre des postes que nous avons établis à l'Est de l'ancienne ligne ennemie. Notre ligne a été légèrement avancée à l'Est de Fampoux. Des deux côtés de la Lys, nous avons aussi gagné du terrain. Nous avons pris Lepinetie et nous trouvons a l'Est de Merville. Nous nous sommes aussi emparés, au Nord de Merville, de Vierhoek et de la Couronne. " • Rome, 20 août. — Officiel : Jtprès un violent feu de canons et de mortiers, d'importants détachements ennemis ont attaqué hier à l'aube de l'Ouest et du Nord nos lignes établies sur le Cornone et les versants méridionaux du Sasso Rosso. Nos défenseurs ont enrayé l'attaque autrichienne après une courte mêlée. Nos renforts, rapidement mis en ligne, ont exécuté une contre-attaque, repoussé l'ennemi avec fortes pertes et fait des prisonniers Les Autrichiens ont tenté d'attaquer nos lignes les plus avancées au Nord du lac de Ledro et de surprendra nos patrouilles de couverture au Nord du col del lios«o; ils ont été repoussés par notre feu. Des,détachements de reconnaissance anglais ont fait quelques prisonniers sur le plateau d'Asiago. De la vallée de Lagarina à la vallée de l'Astice, notre artillerie a été très active. Dans la région d'Asolone, une canonnade plus violente de l'ennemi a provoqué une riposte énergi-aue de hos batteries. Lss ODéiatiGDs à l'Ouest Berlin, 21 août. — Au cours d'une allocution adressée au 3° régiment de gardes à pied, le jour de l'anniversaire de la bataille de Saint-Privat,' qui eut lieu le 18 août 1870 et à laquelle il a pris part lui-même, le feld-maréchal von Hindenburg a dit entre autres : — Pendant cette année, le régiment a cueilli de nouveaux lauriers, mais il a aussi fait de lourds sacrifices : nous garderons le souvenir reconnaissant et respectueux des camarades qui sont tombés. Mais nous devons aussi porter nos yeux vers l'avenir. Notre situation est "favorable, bien que — nous pouvons le reconnaître avec tranquillité — nous ayons à notre tour subi un échec en ces derniers temps. Ce sont là des alternatives sur lesquelles il faut touiours compter. Nous ne devons pas nous laisser influencer par cet. échec : le succès est avec nous. L'ennemi commence à s'épuiser, et il suffit que nous ne cédions pas. 11 nous faut donc tenir, et si nous tenons nous arriverons à une paix allemande solide et honorable. » La foire de ISi-esIau Ilreslau, 18 août. La province de Silésie riche en industrie et commerce est arrivée, par suile^de la guerre, dans une situation tout à fait particulière. IJhistoire rappelle le grand trafic avec l'Est et le Sud-Est dont le lieu de relai était au Moyen-Age ia capitale provinciale : Breslau. Aux temps modernes, l'industrie charbonnière et métallurgique a pris au Sud-Est de la Silésie Supérieure un développement splendide. L'industrie du lissage s'est aussi développée fortement dans diverses parties de la province, pour ne nommer que la branche d'industrie la plus en vue — mais les fermes barrières que les circonstances politiques élevaient autour de ce pays de frontières, n'étaient pas un petit obstacle au libre développement de ses forces économiques. Maintenant en peu de temps tout est changé. L'Empire allemand a de nouveaux alliés, l'Empire russe est démembré, les barrières douanières sont tombées et ne se reérigeront plus sous leur ancienne forme. De nouvelles relations économiques souvri-ront qui ne pourront passer devant la Silesie sans s'y arrêter. Qu'y a-t-il d'étonnant à ce qu'en Silesie, on s'oriente déjà dans cette direction? Ainsi vint d'elle même l'idée à Breslau le vieux point de liaison pour le commerce oriental et Sud oriental, de créer un marché qui montre aux visiteurs du Royaume et des pays environnants la production de ncette province et des contrées avoi-sinantes pour autant que celles-ci aient de l'intérêt, et ce que l'on peut trouver là et les amène à offrir ce qu'ils peuvent leur donner. Le 22 août, leur première foire sera ouverte par les membres prépondérants du commerce et rie l'industrie silésienne groupés en « Société foraine de Breslau ». Les offres qui avaient été faites pour la réalisation de la foire ont trouvé si bon accueil que déjà depuis longtemps toute la place disponible dans les grands bâtiments construits il y a 5 ans pour l'exposition du centenaire ainsi que les places en champs libres, a été retenue. On annonce 600 exposants, dont à peu près la moitié de Breslau et de Silésie, les autres des autres parties de l'Empire allemand. Comme le marché de machines agricoles qui se tient à Breslau avec grand succès depuis plus d'un 1/2 siècle, rentre dans la foire et prend l'extension d'une division pour l'industrie des machines et des branches connexes de la technique bien représentées en Silésie, cette partie de la foire sera d'une importance spéciale. L'industrie textile sera aussi bien représentée. D'autres divisions sont destinées aux industries chimiques et aux moyens d'alimentations. A côté de cela, il y a un grand groupe à part, le travail du séchage qui a pris une grande importance pendant la guerre et ne la perdra pas de sitôt. Une autre division comprend la bâtise, y compris l'art décoratif et la fabrication des meubles. L'exposition de Breslau est reconm e officiellement des autorités de l'Empire et de l'Etat comme « foire » et jouit de toutes les exigences concernant les facilités de trafic, qui sont tout à fait de première importance si l'on veut mener à bien pareille chose. Elle attire aussi autant que possible l'attention de l'étranger sur lequel elle ne doit pas compter pour la moindre des participations. On peut être sûr que les pays de l'Ouest et du Sud-Est la visiteront beaucoup,en particulier des personnalités influentes de Bulgarie et de Turquie se sont annoncées. Le» forces économiques de la Franee. C'est une opinion très répandue que les Français ferment un peuple courageux, sympathique à tout .progrès et toujours en quête d'innovations. Que ce jugement soit juste ou non par rapport 4me année. — !V 195 Q«j0Tli)i8î\ — Le IV : ÎO centimes Vendredi 23 Août 1918

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