L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 24 August. L'écho de Sambre et Meuse. Seen on 14 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7s7hq3sz9x/
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PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. financ. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, !a ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, la ligne, fr. 2.00 Administration et Rédaction 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de 11 à 1 h. et de 3 à 5 h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés hp «r»nt nnc rpnHn« PRIX DES ABONNEMENTS : l mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 l.es demandes d'abonnement sont -eçues exclusivement par les bureaux el es facteurs des postes. Les réclamations concernant las îbonnements doivent être adresséei exclusivement aux bureaux de poste. J.-3. COLLHBD, Directeur-Propriétaire La « Tribune Libre » est largement \uverte à tous. ! ! Geui dont on ne pane pas. — Les Ecrivains wallons Ceux aont on ne cane pas. — Les Ecrivains wallons Par sa floraison abondante autant que magnifique, la littérature belge d'expression française a conquis glorieusement droit de cité dans le monde intellectuel. Quand nous nous rappelons la si courte période écoulée depuis la renaissance de nos lettres, nous ne pouvons qu'être émerveillés du résultat obtenu dans un pays pourtant si egoïslemenf utilitaire. Notre mouvement littéraire date à peine d'un quart de siècle et cependant combien de chefs d'œuvre déjà qui survivront à leur temps, que de noms illustres qui resteront inscrits dans nos fastes : Max Waller, Yerharen, Eeckoud, Giraud, Gilkin, Roden-bach, Destrée, Lemonnier, Picard, Vanher-berghe, Krains et j'en oublie ! Ceux-là sont des précurseurs, les fiers lutteurs de la première heure sortis vainqueurs de l'âpre mêlée. Personne ne conteste plus leur valeur. Mais qui dénombrera la multitude des inconnus d'hier, maîtres de demain '! Parfois une voix puissante s'élève de leurs rangs et s'impose à la foule, telle il y a quelques jours, celle de mon camarade Tousseul. Si trop souvent le silence se fait autour de ces jeunes, ils vivent néanmoins avec le bel espoir qu'un jour leurs ailes seront assez fortes pour briser le cocon qui les emprisonne. Il en est d'autres, hélas, à qui même cet espoir n'est pas permis ! * * ¥ Les lettres de notreWallonie oublient trop aisément qu'à côté Mes écrivains se servant de la langue française, il y en a d'autres tout aussi méritants mais plus modestes, plus humbles, que la grande critique feint d'ignorer et laisse volontairement dans l'ombre. Je veux parler des maîtres es lettres wallonnes vivant abandonnés à eux-mêmes, sans soutien d'aucun genre. On les traite, ces vaillants ouvriers du parler natal, en parents pauvres de la littérature.La France entière et à sa suite le monde ont su apprécier et récompenser le talent du poète provençal. Mistral; ils ont fait de lui l'égal des plus grands. En Belgique, jamais rien n'a été tenté pour faire connaître au dehors nos écrivains de langue romane; sortis de leur cité, de leur village ils sont des inconnus pour tous et pourtant parmis eux il se trouve des Mistral ! Ce sera la tâche de la Wallonie de demain de les faire connaître. Le peuple wallon a subi l'influence néfaste d'en haut, il a contracté le mépris de ce qui est simple, de ce qui est « peuple » comme lui. Parce que nos auteurs du terroir écrivent une langue qu'elle comprend sans difficulté, une langue qui est la seule qu'elle parle convenablement, le charme du livre est rompu pour la masse, l'auteur vit trop près d'elle et il lui est difficile de concevoir que ces hommes qu'elle connaît, enfants sortis d'elle, avec qui elle a des rapports journaliers, soyent eux aussi' des maîtres dignes de toute son admiration. Le mal vient d'en haut, je l'ai dit; la faute première en est à nos intellectuels, à nos journaux qui ne font rien ou presque rien pour placer la littérature wallonne au rang qu'elle mérite. Le jour où la Presse sortira de son indifférence coupable et traitera enfin nos écrivains wallons de la même façon que leurs confrères français, en accueillant leurs œuvres, en les discutant, en les traduisant même, ce jour-là les Pouvoirs publics s'éveilleront. Les Opérations à l'Ouest Londres, 21 août. — Une dépêche Reuter reconnaît franchement que les escadrilles de tanks des Alliés ont été fortement décimées au cours des derniers combats- 11 a été constaté que l'explosion des grenades à main ébranle les tanks au point qu'ils résistent moins bien qu'on ne l'avait cru. En fait, l'infanterie allemande a réussi à mettre hors de combat la plupart des chars d'assaut à coups de grenades à main. Paris, 22 août. — Du « New-York Herald »> : — Près de Roye, le duel d'artillerie a pris des proportions inconnues depuis le début de la guerre. L'artillerie allemande aussi bien que celle des Alliés deverse une avalanche de projectiles. De part et d'autre, le bombardement ressemble, à un feu roulant. L'atmosphère est saturée de gaz au point que les chevaux et les chiens doivent porter des masques protecteurs. T .n Guerre sur Mer Christiania, 21 août. — Le steamer hollandais « Gasconier », naviguant pour compte de la Commission hispano-néerlandaise en Belgique et allant de New-York à Rotterdam avec un chargement de farine, a heurté hier, vers 2 heures de l'après-midi, une mine à la hauteur de Utaire et a coulé. Il n'est donc pas exact que le navire ainsi que l'annonçait « Aftonposten » sous le titre : « La dernière infortune », ait été torpillé par un sous-marin allemand sans avertissement préalable. Un navire de garde norvégien a recueilli 27 hommes de l'équipage du « Gasconier », qui ont été amenés à Haugesund. 7 hommes ont péri : le navire, qui avait pris feu, a sombré en 25 minutes. Copenhague, 20 août. — Le ministère des affaires étrangères annonce que le schooner à moteur danois « Asta », qui se rendait de Reykjavik à Barcelone, a été coulé dans l'océan Atlantique. Le cuisinier, qui était resté a bord du navire, a été recueilli par le sous-marin, et transféré ensuite sur chalutier. On est iusau'à Drésent sans nouvelles des cinn La curiosité aidant, on lira les œuvres wallonnes d'abord sans y attacher d'importance, puis avec plus d'attention et on sera très surpris d'y découvrir des perles d'une pureté merveilleuse. Peut-être m'objectera-t-on que déjà on lit les œuvres du terroir: sans doute, le le sais, il existe un petit noyau d'amateurs de ces lectures, y cherchant surtout la gauloiserie lourde, le mot pour rire banal. Que nos écrivains wallons se frappent la poitrine, çà, c'est leur faute, leur très grande faute car. il faut bien l'avouer, ce que beaucoup d'entre eux ont cherché surtout dans leurs œuvres, ce n'est pas de rendre avec sincérité les grands sentiments ou la poésie simple de notre race et de notre sol, non ! ce qu'ils ont cherché, c'est la trivialité qui devait faire rire aux éclats le populaire. En flattant le mauvais goût du public les écrivains coupables l'ont perverti pour longtemps et ont contribué largement à jeter le discrédit sur la bonne et saine littérature wallonne. Si celle-ci n'occupe pas la place qu'elle mérite dans notre mouvement litté-rairî il faut reconnaître loyalement que la faute en est aussi à ceux de ses écrivains qui trop souvent ont produit de plats vaudevilles imités du français ou des bouffonneries niaises mettant en scène des « galants maïons » cachés sous les tables. Ces égarés ont agi comme si l'art wallon n'avait d'autre fin que de faire-rire Ignoraient-ils donc que le peuple wallon est capable de comprendre et de sentir mieux que tout autre le charme des grandes choses; ils ont traité le lecteur ou le spectateur en esprit simple qu'il fallait amuser niaisement et aujourd'hui les véritables écrivains paient les erreurs de ces « amateurs ». car dans l'esprit de la masse, littérature wallonne et farces grossières sont devenus synonymes. Les œuvres wallonnes, je le sais, ne peuvent faire fi de la gaieté saine el communica-tive qui est le fond de notre race, mais nos auteurs doivent éviter de tomber dans l'excès. Le goût de la beauté est inné chez nous, mais pour exprimer dans notre langue, avec force et délicatesse, notre sensibilité et notre caractère, il faut avoir conservé dans toute leur pureté, au plus profond de l'âme, les sentiments si complexes de notre race de gais lurons, hâbleurs, aimant la bombance, mais par dessus tout la liberté ! Nos poètes doivent demander au sol natal l'inspiration, il faut que leurs œuvres soient wallonnes de fond, de formes, de personnages et de verve locale, en elles doivent s'exprimer le bon sens et la fine raillerie wallonne.Nos écrivains du terroir sont dignes d'occuper une des premières places dans l'activité intellectuelle de notre pays, mais il faut qu'on se décide à leur rendre justice, ils le méritent ! Nourrissant leur esprit du suc le plus pur de nos traditions et vivant en communion constante avec l'âme des aïeux, plus que les écrivains français, ils nous rapprochent du cœur de notre race. Sans eux un jour viendrait où nos dialectes wallons si sains, seraient complètement délaissés pour la langue française. La tâche de nos écrivains ne consisterait-elle qu'à sauver de l'oubli le parler de nos ancêtres que nous aurions l'impérieux devoir de les encourager Lisons-les, faisons-les lire, traduisous-les, parlons d'eux ! Georges LAFORET. —Ba—a——1 a— .w*w- «waiSMM autres matelots que se sont embarqués dans les canois de sauvetage. Zurich, 21 août. — On mande de Londres à l'Agence Télégraphique suisse : — Le sécréiaire de la Fédération des gens de mer de Hull annonce que les attaques des sous-marins ennemis ont coûté jusqu'à présent la vie de 15,000 hommes de la marine anglaise. La Haye, 20 août. — Le « Journal » apprend que, par suite de l'apparition de sous-marins allemands à la côte américaine et du bruit d'après lequel ils disposeraient d'une station au Mexique, les primes d'assurances maritimes ont considérablement monté : elles s'élèvent à 1 p. c. pour les navires destinés à l'Afrique occidentale. 2 p. c. pour ceux destinés à l'Afrique du Sud, 1 1/2 p c. pour ceux destinés à La l'iala et au Canada et 2 p. c. pour ceux destinés à la Sibérie occidentale. DERNIÈRES DÉPÊCHES Le Comte Burian sur le problème polonais et les possibilités de paix Berlin, 20 août. (Télégr.)— Le « BerlinerZeitung » annonce de Vienne : Le Ministre impérial des affaires étrangères le Comte Burian a reçu aujourd'hui le correspondant viennois du « Az Ufflay », à qui il a répondu à plusieurs questions concernant le résultat des conférences au Grand quartier général. « Votre Excellence est-elle satisfaite du résultat des négociations ? » Je suis en tous points satisfait du résultat obtenu. Malgré le temps tr ès court que j'y suis resté, nous avons obtenu des résultats très importants sur des questions capitales et il n'y a pas de points intéressant communément la Monarchie et l'AllemagneJqui n'aient été touchés. » On peut donc conclure de ces mots que l'on a traité la question polonaise? «Certainement etmême avec un résultat très satisfaisant. Il n'était naturellement pas possible de nous laisser aller à des détails, mais le programme est fixé d'après lequel les négociations ultérieures doi-vsut se dérouler dans le temps le plus rapide. » Votre Excellence peut-elle s'exprimer sur la hficf» npcrr»r»i:if inne COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de S ambre et Meuse » publie le communique officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux I (.'omnniïîHjués des Puissances Centrales Berlin. 23 août. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecht de Bavière et du général von Boehm. Au Nord-Ouest de Bailleul, ainsi que de part et d'autre de la Lys, nous avons refoulé des attaques partielles de l'ennemi. Une contre-poussée nous a valu des prisonniers.Hier, les Anglais, mettant en ligne de grandes forces, ont poursuivi l'offensive entamée le 21 courant au Nord de l'Ancre; à l'exception du front de ce fleuve, ils ont englobé dans le front d'attaque le secteur au Nord d'Albert jusqu'à la Somme. La tentative ennemie, organisée sur une grande envergure, s'est complètement écroulée avant de prendre son plein développement.Hier, l'adversaire a essuyé une défaite sérieuse. Sur le champ de bataille au Nord-Ouest de Hapaume.s'altendant à des charges adverses, des divisions prussiennes ainsi que des régiments saxons et bavarois ont attaqué l'ennemi entre Moyenville et Miraumont. Partout, nos troupes ont rencontré des préparations d'offensive ainsi que de fortes réserves de l'adversaire : par endroits, elles ont refoulé l'ennemi jusqu'à 2 kilomètres. C'est ainsi que les atlaques anglaises pré parées dès le matin ont été étouffées dans l'œuf. Dans le courant de la soirée, l'adversaire a chargé encore à plusieurs reprises, notamment de la direction de Puisieux-Beaumont-Hamel.Sur tous les points, il a été rejeté avec de lourdes pertes. De puissantes attaques ennemies, débouchant d'Albert, se sont écroulées dans notre feu. Entre Albert et la Somme, l'ennemi a attaqué à l'abri d'un feu des plus violents et a passagèrement franchi la route Albert-Braye dans la direction de l'Est. Une brillante contre-attaque de troupes de la Hesse coopérant avec des éléments de régiments prussiens et wurttembergeois a refoulé l'adversaire au delà de la dite route jusque dans ses positions de départ. Des batteries postées en champ découvert ont anéanti par leur feu de nombreux chars d'assauts ennemis. Au Nord de Brave, l'ennemi a lancé à l'attaque de la cavalerie : celle-ci a été presque complètement exlerminée. Des engagements de détail ont continué sur le champ de bataille jusque bien avant dans la nuit. Entre la Somme et l'Oise, en général, la journée s'est écoulée calme. Au Sud de la Sommme, le \iolent combat de feu a ralenti dans la matinée. Au Sud de 1 Avre, près de Eresnières, grâce à notre feu, des attaques françaises ne se sont développées que par endroits; elles ont été avortées. Engagements de fantassins sur la Divette. Entre l'Oise et l'Aisne, en poursuivant la reprise de nos. lignes du 2u août derrière l'Oise, nous avons, dans la nuit du 21 au 22, replié nos troupes derrière l'Aillette sans être gêné par l'ennemi. Entre Manicamp et Pond-Saint-Mard, violente attaque de l'adversaire. Entre l'Aillette et l'Aisne, des attaques de détail de l'adversaire se sont avortées dans notre feu et grâce à notre contre-poussée. Groupe d'armées du Kronprinz allemand. Entre Bazoches et Fismes, des attaques locales nous ont permis de refouler les lignes des avant-postes américains ; nous y avons rejeté des contre-attaques ennemies. Le lieutnant Udet a obtenu ses 57e 58e victoires aériennes Au cours d'attaques aériennes sur le territoire allemand, d'après les rapports arrivés jusque maintenant, nos aviateurs de chasse ont anéanti 7 avions d'une escadre ennemie de 10 unités qui se dirigeait vers Karlsruhe. —«o»— Berlin, 21 août. — Officiel. Dans la Méditerranée orientale, des sous-marins allemands et austro-hongrois ont coulé 15,000 tonnes brut. Vienne, 22 août. — Officiel de ce midi. Sur le front en Italie, nous avons repoussé une attaque italienne sur lemonie Cimone. En Albanie, une escadrille aérienne, composée d'avions austro-hongrois et allemands et d'hydro-avions autrichiens, a attaqué les champs d'aviation ennemis établis près de Valona. Un grand nombre d'incendies ont été observés. Nos avions sont rentrés au grand complet. ¥ ¥ » Je peux vous assurer que notre programme est resté le même après qu'avant. Nous venons à ce que l'on prenne en considération les désirs de la Pologne en ce qui concerne son sort futur par rapport aux frontières existantes des puissances centrales. On a pour cette raison décidé que la Pologne prenne part aussi aux négociations qui seront faites entre l'Autriche-llongrie et l'Allemagne concernant la question polonaise. » Les Polonais décideront-ils eux-mêmes de la forme du gouvernement et de la personne de leur roi ? » Certainement, les Polonais ont le droit de choisir Sofia, 20 août. — Officiel. Sur le front en Macédoine, à l'Ouest du lac d'Ochrida, nos troupes ont, à l'aide de grenades à main, mis en tuile des détachements de reconnaissance français. Près de Bitolia et dans la boucle de la Czerna, canonnade réciproque plus violente par intermittence. Dans la région de Lublina, plusieurs forts détachements d'assaut ennemis, qui avaient tenté d'approcher de nos tranchées les plus avancées, ont été dispersés par notre feu. A l'Ouest de Huma et à l'Est du Vardar, la canonnade ennemie a continué avec violence. Noire artillerie y a répondu avec insistance. Sur la Strouma, la canonn ide est devenue peu à peu plus violente. —«o»— Berlin, 22 août. — Officieux, Sur le front à l'Ouest, le 20 août a été une journée de formidable combat. La manière dont opère le général Foch, livrant grande bataille sur grande bataille, semble indiquer de plus en plus que, sans s'arrêter à aucun sacrifice, le généralissime de l'Entenie cherche à forcer une décision par les armes, coùle que coûte. Lorsque nous avons eu repoussé, devant le front de défense allemand et en infligeant de fortes pertes à nos adversaires, les attaques incessantes qu'ils ont exécutées depuis quelques jours des deux côtés de l'Avre, le chef français a déclanché la nouvelle attaque à 'aquelle nous nous attendions enlre l'Oise et l'Aisne. En somme, les fortes attaques françaises du 18 et du 19 août avaient pour but de créer une situation favorable pour la nouvelle et grande attaque. A 7 heures du matin, appuyée par tous les moyens de combat, elle a été déclanchée et avait cette fois pour but outre des objectifs stratégiques fixés très loin, de percer nos lignes par une énergique poussée de flanc exécutée à la soudure du front allemand. Mais, cette fois enrore, malgré la préparation la plus minutieuse, le chef militaire de l'Entente n'a pas remporté le moindre succès. Dès midi, la défense allemande avait fait échouer devant nos positions d'artillerie le violent assaut ennemi. Malgré l'étendue des pertes subies au cours de ces attaques, l'ennemi s'est obstiné, en se lançant sans arrêt jusque dans la nuit contre nos lignes, de chercher à percer, sans toutefois réussir à gagner encore du terrain. Les pertes subies par l'ennemi sont conformes à l'importance de la mise en ligne de ses troupes et à la durée de ses attaques incessantes et vaines. Dans ce secteur d'attaque, l'infanterie française supporte la charge principale de la bataille et les soldats français de couleur mis en ligne sans le moindre ménagement ont subi des pertes sanglantes particulièrement élevées dans U région de Carlepont et de Nampcel. Communiqués <ies Puissances Alliées Paris, 22 août (3 h.). Au Cours de la nuit, nos troupes ont maintenu le contact avec l'ennemi en retraite entre le Matz et l'Oise et à l'Est de l'Oise. Nous avons occupé le Piémont,Thiescourt, Connectancourt, Ville et atteint la Divette. Nous bordons l'Oise à l'Est de Noyon depuis Sempigny jusqu'à Brétigny. Plus à l'Est, nous nous sommes emparés de Bourguignon et Saint-Paul-au-Bois et avons poussé au Nord de ce village. Nos troupes ont atteint l'Ailette à la Quinoybasse. Entre l'Ailette et l'Aisne, aucun changement, sauf dans la région de Pommiers dont nous tenons les abords Ouest. Pai'is, 22 août (11 h.). Pendant la journée, nos troupes ont continué à progresser sur tout le front de la bataille en cours. Entre le Matz et l'Oise, elles bordent la Divette depuis son embouchure jusqu'à Evricourt. A l'Est de l'Oise, elles ont porté leurs lignes aux abords de Quierzy entre l'Ailette et l'Aisne; nous nous sommes emparés de Saint-Aubin, Selens,. Bagneùx, Epagny, Rieuxy, Vaurezis, Pommiers. Le matériel abandonné par les Allemands entre l'Aisne et 1 Oise est considérable. Plus de 200 canons ont été dénombrés depuis le 20 août. * ¥ ¥ Londres, 21 août. — Officiel. Les troupes anglaises ont pris l'offensive ce matin, è 5 heures, sur un large front au Nord de l'Ancre et font des progrès satisfaisants. Nous avons complètement repoussé de fortes attaques dirigées par l'ennemi sur nos nouvelles positions établies au Sud et au Nord de la Scarpe. Nous avons légèrement amélioré nos positions près de Fampoux, avancé notre ligne entre Festubert et la Lawe et conquis Letouret. En outre, nos troupes ont exécuté une heureuse attaque locale sur un front de 1 mille dans le secteur de Locre; tous nos objectifs ont été atteints et un certain nombre de prisonniers sont restés entre nos mains. ¥ ¥ Rome, 21 août. — Officiel. Duel d'artillerie assez intense sur tout le front de montagne. Sur la rive de la Piave, des patrouilles de reconnaissance ennemies ont été prises sous le feu de barrage de nos canons de petit calibre et de nos mitrailleuses. L'activité aérienne a été fortement entravée par les conditions climatériques. Quatre avions ennemis ont été descendus. librement leur roi. Le reste se décidera lors des négociations communes. » Les Possiblités de paix ont-elles été touchées aussi au quartier général allemand? » Je ne puis que vous répéter ce qui a déjà été souvent dit ces jours derniers d'une manière officieuse et officielle. Chaque question importante intéressant la guerre et la paix a été touchée. » Votre Excellence a-t-elle émis des vues concernant le programme de paix ? » Non ! Je suis après comme avant de l'avis que nous sommes aussi obligés de continuer la guerre de défense et devons essayer sans répit tous les «■««^^iMi^aioioaigwMtWiwaaaaMMaaii mini m «»««——— moyens qui pourraient nous mener à nne paix honoi able. » Notre action doit s'exécuter parallèlement aux opérations militaires. Aussi longtemps que l'ennemi voudra nous détruire militairement nous devons nous détendre. » Cela n'empêche pas qu'en même temps nous dirigions nos efforts vers une paix d'entente honorable. » DÉPÈCHES DIVERSES Berlin, 21 août. — Le bruit court dans les cercles politique que le traité complémentaire delà convention de lîrest-Litovsk a été signé hier par les parties intéressées, mais la « Gazette de Voss » dit que la nouvelle est à tout le moins prématurée et que le traité n'a pas encore été signé. D'autre part, le chancelier a de nouveau ajourné la convocation de la Commission centrale du Reichs-lag; toutefois, les chefs des partis parlementaires se réuniront chez M. von Payer et von Hmlze et y délibéreront sur les points les plus important de l'ordre du jour. Le « l.okal Anzeiger » estime que si l'une ou l'autre question nrête à controverse, la politique extérieure de l'Empire est conduite de manière telle qu'elle emporte l'approbation de la majorité du Reichstag, représentée par les chefs de parti. Dans ces conditions, la convocation de la Commission principale et celle du Reichstag lui-même semblent superflues. Le « Berliner Tageblatt » écrit que le fait de ne pas convoquer la Commission principale ne doit pas être considéré comme un refus, mais est la résultante u'un accord. D'après la « Gazette de Voss », les chefs des partis parlementaires ont, après avoir pris connaissance des déclarations du gouvernement, décidé de délibérer avec leurs partis au sujet de l'opportunité de la convocation de la Commission principale. Berlin, 21 août. — Le vice-chancelier von Payer a convoqué chez lui les chefs des partis politiques au Reichstag Le secrétaire d'Etat von Hintze assistait à la réunion. La discussion a porté sur la convention russo-allemande complémentaire du traité de paix de Brest Litovsk. La majorilé des députés a exprimé l'opinion qu'après que les négociations pendantes avec la Russie auront abouti, il n'y" aura pas lieu de convoquer le Reichstag. Le secrétaire d'Etat pour les affaires étrangères a exposé dans ses grandes lignes la situation politique extérieure et a fait connaître les résultats des délibérations qui ont eu lieu au grand quartier général, en présence de ministres d'Etat austro-hongrois, lors de ia réception des délégués de la Pologne. Rotterdam, 21 août. — On mande de Londres que le fils d'Alexandre Smillie, le dirigeant connu de la Ligue des mineurs anglais, a été condamné à Sandwich Bay, pour avoir refusé de faire son service militaire.Smillie a déclaré ne vouloir porter les armes d'aucune façon, disant qu'il est socialiste internationaliste et qu'il considère la guerre comme un crime contre l'humanité. Londres, 21 août. — Du « Times » : — L'Amérique a dû réduire la ration de sucre de la population, et les pays alliés devront faire la même chose. Les stocks sont minimes et le manque de tonnage rend impossibles les arrivages de sucre des pays lointains. Les besoins de l'armée priment tout, el plus il y a de troupes à ravitailler en France, moins il y a de sucre disponible pour la population civile. » Paris, 21 août. — Le « Temps » croit savoir que le gouvernement a définitivement renoncé à son projet de déférer M. Caillaux à la justice sous l'inculpation de huutre trahison. 11 aurait l'intention de convoquer sous peu un tribunal d'Etat, devant lequel M. Caillaux serait appelé à s'expliquer sur ses attaques contre l'alliance franco-anglaise, qui ont risqué de mettre en péril la sécurité de l'Etat. Rotterdam, 21 août. — Le « Telegraaf » annonce que la grève des dockers ayant pris fin aujourd'hui, les 400 internés belges arrivés à Rotterdam pour le déchargement des navires de la Commission for relief ont été dirigés sur leurs camps respectifs d'Harder-wijk et de Zeist. Vendredi, le ministre de la guerre de Hollande a décidé que le camp des internés à Zeist sera supprimé et réuni à celui d'Harderwijk. Aussitôt après la lecture au camp de l'arrêt ministériel, les internés tinrent une réunion pour exprimer leurs regrets au sujet de cette mesure. A l'issue de la réunion, ils résolurent d'envoyer une supplique à la Reine pour obtenir par son intervention le rappel de l'arrêté ministériel. EN RUSSIE. Moscou, 21 août : Communiqué du gouvernement des Soviets. — Sur le front Nord-Est, nos détachements marchant de l'avant le long de l'Onega, ont occupé le village Kurgassovo. Dans la direction de Camyschinsh, nous avons repoussé une attaque dirigée par l'ennemi contre le village de Crechowo. Sur le front à l'Est, dans la direction d'Alapajewsk, rencontres entre détachements de reconnaissance. Nous avons remis en état la ligne de chemin de fer détruite à une distance de 34 à 35 verstes d'Alapajewsk.Dans la direction de Lyswensk, nous avons occupé les villages de Michlewo, de Krutoj Log et la gare de Kormwischlsche. L'ennemi s'est retiré vers Ku-mysch : les rails étant détruits, nous avons été forcés d'arrêter notre poursuite Dans la direction de Krasno-Ufinski, après un combat opiniâtre, nous avons reculé jusqu'à Klenowskoje. Près du village de Kirigischanskaj, dans le district de Kasan, violents combats qui n'ont pas encore donné de résultats jusqu'à présent. Dans la direction de Simmirsk, l'attaque de l'ennemi s'est développée près d'Opolicha, de VVolosnikowka et de Sophino-wyry. Nous avons violemment bombardé Wiry et Ochotnitschga et avons avancé jusqu'à la gare de Wiry. Sur le reste du front, pas de modification. Berne, 21 août. — Le correspondant londonien du « Secolo » assure que la position des Tchèques-Slovaques en Russie deviendra intenable, si l'Entente n'envoie pas de secours endéans les dix semaines, c'est-à-dire avant le commencement de la saison d'hiver en Sibérie. Moscou, 21 août. — D'après les journaux, les gardes rouges ont, après la prise de Simbirsk, en guise de représailles pour les cruautés dont ils s'étaient refhdus coupables, pendu sur le Marché 300 des Tchèques-Slovaques tombés entre leurs mains. Rostof-sur-le-Don, 21 août. — L'état-major de l'armée des volontaire annonce qu'attaqués par les bolchevistes près des jardins d'Ekaterinoslaw, ceux-ci ont été repuossés par eux vers le Nord. Rostof-sur-le-Don, 21 août. — Ayant reçu des renforts de la gare de Kuberle, la Garde Rouge, appuyés par son artillerie et un train blindé, a dirigé nne série d'attaques contre la gare de Simonwniki. Epuisés par un combat ininterrompu de douze heures eontre des forces supérieures, les cosaques ont été 4me année. — IV 196 JOURNAL QUOTIDIEN — Le V : lO centimes 5amedi 24 Août 1918

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