L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 21 August. L'écho de Sambre et Meuse. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/nz80k27n0p/
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L'Echo de Sambre & Meuse PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — An», fiaanc. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, la ligne, rr. 2.00- Administration et Rédaction : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de il à 1 h. et de 3 à 5 h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insé; és ne sont pas rendus. PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. J.50 Les demandes d'abonnement sont remues exclusivement par les b»ream et les facteurs des postes. Les réclamations conceri int les abonnements doivent être adressa» exclusivement aux buf" ujt de post*, J.-B. C8LLBIB, Hireatear-Proprita Éa & Tribune Libre » est largement ouverte à tous. Le... Truc des Brasseurs Belges Tout le monde sait qu'immédiatement après l'occupation, les brasseurs - se sont réunis et ont formé une association, dite « Consortium des Brasseurs Belges ». Cette association ou trust avait pour but deux points bien déterminés : 1° Le Patriotisme (sic); 2° L'intérêt personnel. Les deux points dépendaient l'un de l'autre. Le premier était de ne pas fournir aux Allemands; le second était d'imposer aux consommateurs des prix exhorbitants. Une telle société devait réussir et obtenir un brillant succès, chez tous ses membres. Ce phénomène est assez naturel, L'homme étant .égoïste par sa nature, le devient davantage lorsqu'il est encouragé dans cette voie. C'est ainsi que cette fameuse société, n'ayant jusqu'ici jamais été inquiétée, ni par ses clients qui se laissent tondre comme de vulgaires moutons, ni par le Pouvoir occupant, a augmenté, à plusieurs reprises, le prix de la bière et se proposerait, paraît-il, d'essayer encore une nouvelle augmentation. Vous voyez combien est dangereux l'égoïste, lorsqu'il est livré à lui-même et à ses passions ! Il est temps de faire voir à la bête qu'enfin quelqu'un veille et saura provoquer une défense en cas d'une nouvelle attaque. Les brasseurs voudraient nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Sous le fallacieux prétexte que tout augmente, ils en arriveront bientôt à nous vendre, sous la dénomination de bière, un liquide sans valeur (de l'eau et un peu de colorant) pour le prix d'un bon vin. Car, tout n'augmente, pas pour les brasseurs ! Les principaux produits qui sont nécessaires à la fabrication de la bière, le malt et le sucre, leur sont fournis directement par l'administration compétente à des prix dérisoires.Le malt leur coûte environ fr. 0,o8 le kg. et le sucre environ 1 fr. le kg Pour faire 100 litres de bonne bière à o° Bg. (comme on n'en voit plus à Bruxelles) il faudrait employer environ : 7 kg. de malt à 58 c. . . . frs. 4.06 2 » sucre à 1 fr. ... » 2,00 frs. 6,06 Les autres matières qui y entrent, houblon, colorant, etc. sont tellement insignifiantes qu'elles ne valent guère la peine d'en parler. Or, savez-vous ce que pèse en moyenne la bière qu'on nous vend - comme « BOCK » ou autre nom mirobolant? Je vous laisse à deviner ! Eh bien, cette bière pèse en moyenne 3° Bg. et l'on nous impose cela à 5o frs. l'hectolitre ! Donc, si o° Bg. valent j 6 frs. 3 = fr.3.60 3° » vaudront ' o Voilà, brave consommateur, ce que vous ne saviez pas, n'est-ce pas ? Pour vendre à 55 fr. ce qui coûte fr. 3.60, cela valait bien la peine de faire une société ! Un Consortium! un Trust ou un Truc! — appelez-le comme vous voulez, c'est une société de .. malins ! Il est donc établi que sous le couvert d'un patriotisme, d'ailleurs intéressé, le consortium s'est constitué pour : 1° Ne pas fournir aux Allemands; 2° Pour exploiter à sa guise, le malheureux consommateur. Pareils industriels ne méritent-ils pas d'être réglementés ou mis sous séquestre? En somme, la bière constitue la principale ou, pour ainsi dire, la seule boisson que nous puissions encore nous payer. La cherté des autres boissons qui ont pour base les produits exotiques, tels que le café, le thé, le cacao, etc , est bien compréhensible; nous ne croyons pas nécessaire d'en donner les explications. Mais il n'en est pas de même1 pour la bière qui est un produit national. Le grain, le sucre, sont des produits de notre sol. On a réglementé l'usage et la vente de ces matières premières. ' Ne pourrait-on compléter dans l'intérêt général,l'œuvre de la réglementation en réglementant la fabrication et la vente de la bière? Il y a là peut-être une lacune à combler. A quoi sert, en effet, de tarifer le prix des grains et ceux des sucres, qui servent à faire de la bière, si on laisse aux brasseurs toute liberté de vendre ia bière aussi chère, qu'ils le veulent ? La bière est actuellement un produit nécessaire à l'alimentation humaine. Elle ne peut pour le moment, du moins, être considérée comme' un article de luxe. Dès lors elle mérite bien l'attention des Pouvoirs Nous avons connu les barons « Zeep. » La noblesse courra se glorifier d'avoir enfanté une catégorie "en plus, celle des barons « Bier ». Il est vrai de dire à l'avantage de la Brasserie, que celle-ci possédait déjà en son sein, des nobles autres que ceux dont nous venons de parler, des Comtes, des vrais ceux-ci, etc., etc... P. S. La tarification de la bière pourrait être établie en tenant compte des intérêts de tous les facteurs contribuant à l'industrie brassicole, c'est-à-dire : . 1. Les fabricants (Brasseurs) ; 2 Les Grossistes (Concessionnaires en fûts et en bouteilles): 3. Les Détaillants; comme toutes les tarifications qui ont été fort heureusement ordonnées par le Pouvoir occupant. Les grossistes se subdivisent eux-mêmes en plusieurs catégories, qui sont • 1° Ceux qui ne fournissent pas de matériel et qui sont rétribués par les brasseurs à raison de S fr. l'hect. • 2"Ceux qui fournissent le matériel futaille. La rétribution de ceux-ci n'est pas fixée jusqu'à présent.Ces auxiliaires sont très précieux pour l'industrie brassicole,car non seulement ils contribuent dans la main-d'œuvre, mais ils sont responsables des payements de la clientèle. 3° Ceux fournissant le matériel futaUle et. bouteilles et faisant en même temps les services de camionnage et livraison. La rétribution' dé ces derniers n'est pas plus fixée que celle des grossistes signalés au § 2. 11 faut remarquer que les grossistes du § 3, sont d'une Utilité supérieure et que leur responsabilité est encore plus conséquente. Une intervention des Pouvoirs serait donc nécessaire, en vue de déterminer leurs droits. Ainsi comprise et arrêtée, la tarification de la bière serait une chose excellente. Elle mettrait fin à la spéculation d'industriels, déjà riches d'avance, et qui n'ont pas reculé devant les horreurs de la guerre pour grossir leur fortune en imposant au public, des prix exagérés en rapport avec la qualité de leur produit. Elle équilibrerait le système économique entre les différents facteurs intéressant l'industrie brassicole, en déterminant les droits des diverses catégories des marchands vis-à-vis des fabricants. Elle protégerait l'honnête et innocent marchand contre les agissements de certains fabricants. De cette façon les brasseurs ne pourraient plus faire retomber sur les marchands la responsabilité de la qualité de la. bière. Les prix étant fixés pour chacun suivant les services rendus, chacun aurait la responsabilité qu'il mérite. La bière pourrait être livrée au degré. Ainsi tout le monde serait content, sauf les brasseurs: mais comme ceux-ci sont le plus petit nombre, ils devront s'incliner devant l'intérêt de la masse. COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de Sambre et Meuse » publie le communique officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Homiiiiwîq'jés des Puissances Centrales Berlin,- 20 août. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Gaoupe d'armées du Kronprinz Rupprecht de Bavière. Au Sud-Ouest de Bailleul, le feu d'artillerie a atteint pat moments une grande violence.Sur le champ de bâtai 1 le du 18 août, l'ennemi a renouvelé hier soir ses attaques. Au Nord de Lassigny,elles n'ont pas réussi à ge développer par suite de noire feu concentrique.Au Nord de Vireux-Berguin, elles ont été repoussées par une lui le de corps à corps. Des deux côtés de la Lys, nous avons retiré il y a quelques jours sans combattre nos postes très avancés se trouvant à l'Ouest de Merville dans une ligne à l'Est de l'Artoys. Des détachements ennemis sont entrés à Merville hier peudant la nuit. Nous avons repoussé des attaques anglaises près de Lens et à la Scarpe. Armées du général von Bo<hn. A u Sud de Lihons nos troupes d'assaut ont attaqué les postes avancés des Anglais, out fait prisonniers les occupants et ont repoussé les contre-attaques ennemies. Au Sud-Ouest dé Chaulnes nous avons repoussé des assauts qu'un court feu d'artillerie avait préparés. Au Nord-Ouest de Roye les Français ont réattaqué avec des chars d'assaut. Ils ont dû rebrousser chemin. Entre Heuvreignes et l'Oise lutte violente toute la journée. Avec des divisions en partie fraîchement amenées, les Français ont attaqué à plusieurs reprises sur un large front. Au Sud de Crapeauniennil, leurs attaques se sont écroulées devant nos lignes; des deux côtés de Fresnières elles ont été brisées par nos contre-attaques. Entre Lassigny et Thiescourt. l'ennemi a été rejeté par une lutte de corps à corps acharnée; il a été expulsé de la partie de nos premières lignes où il avait pris pied passagèrement.Nous avons tenu également nos lignes joignantes qui s'étendent jusqu'à l'Oise, malgré les attaques acharnées de l'ennemi. Entre l'Oise et l'Aisne, le feu d'artillerie a atteint de nouveau une grande violence l'après-midi. Vers le soir, l'ennemi a continué ses attaques d'infanterie entre Carlepont et Nouvron. Aux deux ailes d'attaque il a été rejeté dans un combat de corps à corps. Au milieu du front le feu de notre artillerie a brisé les attaques de l'infanterie devant nos positions. Groupe d'armées du général von Galhvitz : Entre la Meuse et la Moselle, nos détachements de reconnaissance ont pénétré à plusieurs reprises dans les lignes ennemies. Le lieutenant Veltjens a remporté ses 29e, 30e, 31e et 32° victoires aériennes, le sous-sergeant-major Nay ses 21e, 22« et 23e, et le lieutenant Boeth sa 22e. * * ¥ Vienne, 18 août. — Officiel de ce midi. Sur le front italien, violent duel d'artillerie à certains endroits. En Albanie,pas d'événement particulier à signaler. Sofia, 16 août. —Officiel. Sur le front en Macédoine, au Nord de Bitolia et dans la boucle de !a Czerna, la canonnade a été plus violente des deux côtés. A l'Ouest de la Czerna orientale, notre feu a mis en fuite lés troupes d'infanterie ennemie qui tentaient d'approcher notre ligne de sûreté. Au Nord de Machovo et dans la région de la Mo-glena, engagements de patrouilles dont l'issue a été favorable pour nous. Dans les vallées du Vardar et de la Strouma, faible canonnade. Au cours d'un combat aérien, le vize-feldwebel Fizeler a descendu un avion ennemi au Sud de Bitolia. Sofia, 18 août. — Officiel d'hier soir. Sur le front en Macédoine, au ftord de Bitolia et au Sud de Huma, canonnades réciproques plus violentes.A l'Est du Vardar et au Sud de Doiran, nous avons mis en fuite par notre feu des troupes d'attaque ennemies qui tentaient d'atteindre notre ligne de sûreté. Dans la vallée de la Strouma, activité des patrouilles; les nôtres ont eu l'avantage. Des détachements d'infanterie qui tentaient d'approcher de nos lignes ont été décimés par notre feu. Coustanhnople, 17 aoûf. — Officiel. Sur le front en Palestine, entre la côte et le Jourdain, nos positions et les terrains voisinants se sont trouvés sous un violent feu ennemi. Au cours d'une attaque exécutée par la cavalerie et les mitrailleurs, nous avons dispersé trois escadrons ennemis au Nord-Est des bouches du Jourdain. L'ennemi a subi cîe fortes pertes. Cinquante morts et blessés sont restés sur le lerrain. Sur le front en Afrique, activité persistante de l'infanterie, de l'artillerie et des aviateurs. Sur les autres fronts, la situation ne s'est pas modifiée. Constantinople, 18 août. — Officiel. Sur le front en Palestine, canonnades réciproques plus violentes à certains endroits. Sur la rive orientale du Jourdain, nous avons repoussé une attaque de reconnaissance ennemie. Entre Jérusalem et le Jourdain, l'ennemi u exécuté-des mouvements. - Nos aviateurs ont efficacement bombardé les régions situées près de Tafile et de Maan. Sur le reste du front, rien d'important à signaler —«(o)»— Berlin, 18 août. — Officieux. Depuis le 15 août, l'ennemi a continué chaque jour ses attaques des deux côtés de l'Avre. Malgré tous ses efforts et la mise en ligne de troupes nombreuses et d'un matériel important, elles ne lui ont rapporté aucun succès. Le 17 août sur le mémo front, des masses compactes de troupes d'assaut ennemies se sont, depuis l'aube jusque lard dans la soirée, vainement lancées à l'attaque du front allemand. Dans la matinée, l'ennemi a de nouveau concentré ses troupes, appuyées de tous les moyens de combat, en vue d'une attaque dans le secteur compris entre les deux grandes roules se dirigeant de l'Ouest vers Roye. Ces attaques, échelonnées en profondeur, se sont effondrées dans le sang entre Fresnes et l'Avre sans aucun résultat. Renouvelées le soir, entre 7 et 9 heures, à plusieurs reprises, elles ont une fois • de plus été repoussées et ont coûté de fortes pertes à nos adversaires.Au Sud de l'Avre, l'ennemi a déclanché deux fortes attaques de tanks. La dernière de ces attaques, à laquelle ont participé jusqu'à trente chars d'assaut, s'est écroulée avec de fortes pertes. Ces tanks ont été, soit démolis par la canonnade, soit capturés. En repoussant plusieurs attaques débouchant du parc de Tilloloy, nos aviateurs de combat ont efficacement appuyé la contre-attaque allemande à l'aide de bombes et de mitrailleusés. Le 17 août, près de Beuvraignes, où la veille déjà six attaques ennemies avaient successivement échoué, les cadavres de nos ennemis se sont entassés une fois de plus au cours de nouvelles et vaines tentatives plusieurs fois renouvelées. La journée d'hier, pendant laquelle l'ennemi a de nouveau subi des pertes sanglantes fort élevées sans obtenir le moindre résultat et sans qu'aucun de ses objectifs ait été atteint, constitue un nouveau et complet succès pour les armes allemandes sur la défensive. Oinmunipés « es Puissances Alliées Paris, 19 août (3 h. ) Pendant la nuit actions d'artillerie violentes au Nord et au Sud de l'Avre. Le chiffre des prisonniers faits par nous hier dans la région à l'Ouest de Roye dépasse 400. Hier vers 6 heures, entre l'Oise et l'Aisne, nos troupes ont reetifié leur front sut une étendue de 15 kilomètres environ entre le Sud de Carlepont et Fontenoy, réalisant ainsi sur toute la ligne une avance moyenne de 2 kilomètres environ. Nous avons occupé le plateau à l'Ouest de Nampcel, atteint le rebord Sud du ravin d Audignicourt et conquis. Nouvron-Vingré. 1700 prisonniers, parmi lesquels 2 chefs de bataillon, sont entre nos mains. Nuit calme sur le reste du front. * Paris, 19 août (Il h,). Entre le Matz et l'Oise, nous avons continué à progresser au cours de la journée. Nos troupes, malgré la résistance opiniâtre des Allemands, se sont emparées de Fremières et ont atteint les abords Ouest de Lassigny. Plus au Sud, elles ont réussi à déboucher des bois de Thiescourt. Sur leur droite, elles ont conquis Pimprez et poussé jusqu'aux abords Sud de Dreslin-court.iAu Nord de l'Aisne, complétant nos succès entre Carlepont et Fontenoy, nous avons enlevé le village de Morstain. Le chiffre des prisonniers que nous avons faits dans cette Irégion depuis hier atteint deux mille deux cents. Rien à signaler sur le reste du front. s'il ne veut pas çju'une tempête d'indignation ne le b»laye sans pitié comme le rédacteur en rhef du « Raad » vendu à l'Angleterre. Ce qui a été tramé à Téhéran se laisse entrevoir dans une communication intéressante du « Svenska Dagbladet » de Stockholm, en date du 21 juin. Si les Anglais cachent le jeu de leur diplomatie aux yeux du public, ii existe des faits qu'il serait puéril de nier. « Svenska Dagbladet » croit savoir q?ie l'ambassadeur anglais Sire Christophe)' Marling, est fatigué de sa charge et des frottements du chargé d'affaires français l.ecomte qui dans les opérations militaires de l'Angleterre en Perse donne trop de preuves de ,»a politique d'intérêts. On désigne, comme successeur de Marling, Major Sfokes, qui a fait au commencement de ce Vf année le voyage en aéroplane de Bagdad' à Téhéran. SCokes n'a en quelque sorte comme martyr de la cause juste de Morgan Shusters aucune mauvaise renommée chez les Perses. 11 aurait dû organiser la gendarmerie du financier américain, ce que Lord Edward Grey empêcha en 1911 sur fa proposition de la Russie. Ce que les Anglais entament à présent ne paraît pas être un mauvais stratagème. Mais le moment qu'ils choisissent pour nommer un militaire en vue d'arranger leurs affaires diplomatiques en Perse est aussi inopportun que possible. « Ivenska Dagbladet » considère la nomination de Stokes comme un pas en avant vers la domination militaire du pays tant de fois éprouvé et prévoit que les Perses. déjà irrités à cause des memres du général Sir Perev Sykes et de son South Persian Biffes, seraient convaincus davantage oue l'Angleterre met enfin la dernière main à la fragile souveraineté delà Perse. Ainsi que cela a été plus d'une fois répété ici, l'existence du South Persian Rifles constitue depuis îbngtemps In principale pierre d'achoppement des Perses de n'importe quellè classe de la population. Son action est considérée comme une grossière violation de la neutralilé contre laquelle le gouvernement persan a toujours protesté en vain. Dans son discours maintes fois cité, Lord Curzon a déclaré à la Chambre Haute que toute la troupe était perse en ce qui concerne son caractère, sa composition et sa loyauté, que comme telle elle était « en général reconnue d'hommes d'Etat persans » ; le gouvernement persan aurait de plus accepté dans toute ïa forme, l'offre du gouvernement anglais de mettre un certain nombre d'officiers britanniques à sn disposition en vue de l'organisation d'une gendarmerie.Ce fut le 21 janvier de cette année que Lord Curzon fit ces affirmations. Comment est-il dès lors possible, que deux mois plus tard, au mois de mars dernier, le gouvernement anglais fit remettre au gouvernement persan par l'ambassadeur britannique à Téhéran une note dans laquelle on exigea entr'autre ('ittéralement !) : « Que le gouvernement persan reconnaisse en bonne et due forme le South Persian Rites comme un Etat voisin en considération de l'intérêt étendu de la Grande Bretagne dans le Sud de la Perse et en considération du chaos qui résulterait du manque d'un corps de troupe organisé » Et comment est-ce que Lord Curzon peut parler le 21 janvier 1918 devant fout l'univers de la reconnaissance qui s'ensuivit en bonne et due forme, si la même note britannique du 11 mars constate formellement : « One ces exigences, qui sont toujours sans réponse, n'ont pas encore reçu l'approbation du gouvernement persan. » Depuis quand, est-ce que des hommes d'Etat comme Lord Curzon, à qui l'ennemi même accord# de la considération à cause de sa féconde carrière, répandent de si effrontés mensonges dans le monde ? Pour confirmer ce qui est dit ici, le « Svenska Dagbladet » a publié le 21 juin dernier, le fait bien connu à Téhéran que le Schah aurait refusé la réception au commandant en chef du South Persian Rifles, du général Sir Percy Sykes, parce que celui-ci se serait présenté en uniforme persan, ce qu'il n'aurait pas le droit de faire comme officier britannique ! Est-ce que la position du Schah, du gouvernement persan et du peuple persan, vis-à-vis du South Persian Rifles,pourrait être caractérisée d'une façon plus frappante que par le refus de reconnaître son chef, de l'auteur du « Ten Thonsand Miles in Persia »? Les Anglais ne sont pas disposés à se laisser déranger dans l'œuvre de l'étranglement des droits persans, de la liberté persane, par quelque scrupule moral. Peu importe que le gouvernement persan, le jeune Schah en tête, ait tourné le dos au South Persian Rifles : C'est une troupe perse, car lord Curyon l'a dit. Pour cette raison des officiers et des gendarmes persans doivent y servir, et celui qui refuse est traité suivant la loi martiale, car l'ordre britannique doit régner en Perse. Est-ce que le monde fermera les yeux sur la récente et brutale violation de la neutralité commise par les Anglais en Perse, sur l'exécution à Isfahan des officiers et des gendarmes persans qui avaient refusé de servir dans le South Persian Riffles et pas-sera-t-il à l'ordre du jour? L'KCIIASGC DE PRISONNIERS BELGES ET AI LEMAIVDS nés négociations au sujet de 1 échangé de prisonniers de guerre belges et allemands viennent, on le sait, d'avoir lieu à Berne. De source autorisée, on nous communique les indications suiva»tes sur les résultats de ces négociations : Ainsi qu'il a déjà été annoncé, des accords sont intervenus à Berne le 15 mars et le 26 avril 1918 entre le gouvernement allemand et le gouvernement français. Ces accords ont tout particulièrement trait à la libération etàl'internementdeprisonniers de guerre. Le gouvernement I elge y a adhéré en ce qui concerne les prisonniers de guerre, les accords ne s'étendant pas aux prisonniers civils. Voici les principales.stipulations de cet accord: Les sous-officiers, caporaux et soldats qui se trouvent en captivité depuis plus de 18 mois seront renvoyés dans leurs foyers sans distinction de grade et sans restriction en ce qui regarde leur nombre : a) S'ils ont atteint l'âge de 40 ans révolus et sont pères d'au moins 3 enfants encore en vie. u) S'ils ont atteint l'âge de 45 ans révolus. Les officiers qui remplissent les mêmes conditions seront internés en Suisse sans égard au grade et au nombre. Lés sous-officiers, caporaux et soldats qui ne se trouvent pas dans les conditions énoncées ci-dessus, mais qui sont en captivité depuis plus de 18 mois, seront renvoyés dans leurs foyers, homme centre homme, grade contre grade. Dans les mêmes conditions, les officiers seront internés en Suisse. Pour déterminer l'ordre qui présidera à l'élargissement des prisonniers homme contre homme et grade contre grade, on tiendra compte en tout premier lieu de la durée de la captivité et, en cas d'équivalence de durée, c'est l'âge qui prévaudra. Les prisonniers de guerre qui, aux termes de cet accord, seront dans les conditions voulues pour être renvoyés dans leurs foyers, ont le droit de renoncer à leur rapatriement ou à leur internement en Suisse. Les officiers, sous-officier», caporaux et soldats belges pourront être libérés dans la proportion d'un prisonnier pour dix prisonniers français, jusqu'à ce que le nombre des prisonniers de guerre allemands faits par les troupes belges et tombant so*s les stipulations de la convention soit épuisé. Le gouvernement français communiquera au gouvernement allemand le nombre des prisonniers allemands qui, dans cet ordre d'idées, entrera en ligne de compte. Il n'a pas encore été satisfait à cette demande. Les Opérations à l'Ouest Londres, 18 août. — Les journaux sont très réservés dans leurs appréciations sur la situation militaire à l'Ouest. Ils sont unanimes à reconnaître que le moral des troupes allemandes, fortement menacées par des attaques de flanc, n'a jamais été plus brillant qu'au cours des derniers combats. Il semble qu'on doive renoncer une fois de plus, disent-ils à l'espoir de percer et de voir crouler le front allemand cet été. Le « Daily Chronicle » écrit entre autres : — Les Allemands modifiaient précisément leurs positions lorsque le général Foch a déclanché son offensive. La situation extraordinairement critique du liane allemand a été sans doute la raison essentielle de la rapide retraite de l'ennemi, retraite qui devait nécessairement entraîner de grandes pertes matérielles. Mais il ne saurait être question d'un affaiblissement du moral des troupes ennemies. C'est précisément l'âpreté de la lutte qui s'est déroulée ces jours derniers contre les Anglais et les épisodes au cours desquels les opérations se sont divisées en d'innombrables combats isolés qui montrent combien est cruel l'acharnement de deux adversaires dont chacun sait qu'il fait tout son possible et qu'il doit donner tout ce qu'il peut. fie mur de Morjancourt, que les Anglais ont dû escalader homme par homme sous le feu meurtrier des mitrailleuses allemandes, constitue un rempart de cadavres anglais. Les fortes pertes subies par les formations de tanks que l'infanterie allemande a attaqués et une série d autres péripéties de la lutte ont mis en relief sanglant l'horreur des combats actuels. » Le « Times » fait remarquer que la résistance des Allemands est devenue de plus en plus forte en ces derniers temps. L'ennemi possède encore de précieuses positions de défense. Une modification radicale de toute la situation stratégique ne s'est pas encore produite et, pour le reste, on est encore dans l'incertitude sur le point de savoir où se trouvent les réserves allemandes et où elles seront mises en ligne. Ces réserves sont loin d'être entièrement entamées, et les Allemands ont visiblement préféré se retirer plutôt que d'abandon r lés avaniages qu'ils peuvent tirer de leur situation actuelle. Genève, 19 août. — Le « Progrès de Lyon » dit que les attaques aériennes contre des villes françaises deviennent plus violentes. Toul, Lunéville, Bayonne, Epinal et particulièrement Nancy ont subi de forts dégâts à la suite des raids allemands. Paris, 19 août. — On mande de Rouen au « Petit Parisien » : ■— La ville et la banlieue de Rouen ont été attaquées la nuit du 17 août par des aviateurs allemands. La même nuit, une cinquantaine de bombes ont été lancées sur Calais ; quelques immeubles ont été gravement endommagés. Pas de victimes. La même nuit encore, les aviateurs allemands ont bombardé Dunkerque. ï_ja Guerre sur Mer Paris, 17 août. — L'ancien croiseur cuirassé « Du-petit Thouars » (9,500 tonnes), qui prenait part avec la marine américaine à la protection de la navigation dans l'océan Atlantique, a été coulé le 7 août par un sous-marin. Les naufragés ont été recueillis par des contre-torpilleurs américains. Treize hommes manquent à l'appel. La Haye, 18 août. — L'Amirauté britannique annonce officiellement que deux contre-torpilleurs ont heurté des mines le '15 août et ont sombré. Vingt-six hommes sont portés manquants. 11 est probable qu'ils ont été tués par l'explosion ou se sont noyés. Berne, 19 août. — On malide de Genève au « Berner Tageblatt » que lors de la visite que M. Poincaré a faite hier à Brest, des exercices ont été exécutés en vue de se rendre compte de l'efficacité de la méthode française de poursuite des sous-marins. Avant la fin de ces exercices, qui ont duré plusieurs heures, on a annoncé le torpillage du « Dupetit-Thouars ». Copenhague, 18 août. — Cet après-midi a eu lieu, au cimetière de Harboere, l'in >umation solennelle de 18 marins allemands dont les cadavres ont échoué ces jours derniers à la côte. Les cercueils étaient recouverts de couronnes. Une foule nombreuse a assisté à la cérémonie. Après l'enterrement, le consul allemand à Ringek-jôhing a, au nom du gouvernement allemand, remercié les assistants de leur témoignage de sympathie. Amsterdam, 17 août. — D'après le « Telegraaf », le pêcheur Baak, du chalutier « Scheveningue 84 », parlant du torpillage de deux contre-torpilleurs anglais au large de la côte néerlandaise, a raconté qu'une grande partie de l'équipage du premier navire torpillé et que, vraisemblablement, tout l'équipage du second navire avaient péri. Après le torpillage, des hydroavions français ont exploré la mer pour découvrir des sous-marins,mais n'ont rien trouvé. Vers midi, un convoi anglais a quitté le Nieuwe Waterweg. Les torpilleurs qui l'accompagnaient semblaient avoir découvert le sous-marin, car on faisait violemment feu dans l'eau. Londres, 18 août. — L'Agence Reuter annonce que, pour empêcher la transmission de nouvelles à l'ennemi, les équipages de. navires, y compris le capitaine, qui sont en rapport commerciaux avec les ports neutres de l'Europe, ne seront plus, à partir du 19 août, autorisés à quitter le bord dans les ports du Pays de Galles. Stockholm, 18 août — Le vapeur suédois « Syd-lund » (3,031 tonnes brut), a été coulé le 8 août au large de la côte de l'Amérique du Nord. LES ÉVÉHEjnEHTS EH PEOSE L'article suivant qui va paraître dans la revue « Le Nouvel Orient » a été mis à notre disposition par la revue précitée. La Direction. Le cabinet du vieux [prince Samsam-es-Saltameh tend à se dissoudre. La population de Téhéran s'est demandée dès le commencement si Samsam-es-Saltaneh pourrait résister à la pression toujours grandissante des Anglais. Car dès le printemps de cette année, il était question de Wussug-ed-Dowleh, homme d'Etat habile et candidat déclaré de l'Angleterre. Il a dirigé les dernières années les affaires du gouvernement perse, mais il a dû démissionner parce que sa dernière convention avec le gouvernement russe tsariste, accordant à la Russie d'importantes concessions au Nord, fut conclue sans l'assentiment du parlement et considérée par le parti démocratique, alors fortement organisé, comme une trahison à la patrie. Après que l'Angleterre a vraisemblablement réussi de désunir les démocrates et que toutes les places importantes jusqu'à la pointe Nord Ouest sont occupées par des troupes anglaises, Wussug-ed-D#wleh croit, du moins d'après les dernières informations dt Téhéran, que le moment est venu pour lui d'intervenir.Il a comme devancier de sa politique, son frère Guawam-es-Saltaneh, le nouveau gouverneur de Chorassan et de Sistan dont le gouvernement se trouve pour la première fois, depuis 1907, réuni entre ses mains. Au départ de Guawam-es-Saltaneh pour la capitale provinciale de Meschhed, les bruits se renforcèrent que l'Angleterre voulait aussi créer à l'Est une « troupe de police » qui, organisée à l'instar du fameux South Persian Rifles, devait également amener sous la domination anglaise les provinces frontières de l'Afghanistan, du Turkestan et la Perse. Du côté persan, on n'attache point d'importance à la candidature de Sepehsalar-t-Azams, qui est l'instrument anglais le plus servile, en vue de l'occupation dm poste de ministre président, car son acceptation du portefeuille serait considérée par la population perse comme la plus grave injure. Wussug-ed-Dowled qui se considère près de ses amis tomme le futur dictateur ne la Perse fera bien de cacher «la main de fer» dans un gant de velours, ■lOriiVU QUOTIDIEN - Le V : 1Q centimes * Mercredi 21 Août 1918 k 4** année. — N° 193

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This item is a publication of the title L'écho de Sambre et Meuse belonging to the category Oorlogspers, published in - from 1915 to 1918.

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