L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 18 August. L'écho de Sambre et Meuse. Seen on 12 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/xg9f47j56v/
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L'Echo de S ambre 8 Meuse PRIX DES ANNONCES : Aunnonces, la ligne, fr. 0.50: — Ann. flnarc. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00 — Faits divers (fin), la ligne, fr, 1.25; — fêtits divers (corps), la ligne, fr. 1.50. — Chron. locale, la ligne, fr. 2.00. — lié ration» judisiaires, !a ligne, fr. 2.00 Administration et Rédaction 37-39, rue Fossés-Fleuris, Narmir Bureaux de il à i h. et de 3 à 5 i Les articles n'engagent que leurs aute i. Les manuscrite non insérés ne sent pas rendus. PRIX DES ABONNEMENTS : l ois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 ! es demandes d'abonnement sont •i ; es exclusivement par les bureaux e'f 1 ( tours des ostes. I es réclamations concernant Iftï i uemerits doivent être adressée? iisivcmeiil aux bureaux de poste, . CûiMD, SireelÊsr-Propriélsiu La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. Notre Avenir Commercial Notre Avenir Commercial La guerre a les vertus édticatrices de la douleur : elle nous a ouvert les yeux sur nos faiblesses et nous a révélé quelques-uns des vices fondamentaux de notre organisation économique et sociale. Par les privations multiples qui nous sont infligées, nous apprenons à concevoir un nouvel élat de civilisation où la Belgique regénérée pourra mettre à profit l'expérience qu'elle a acquise et traduire dans la pratique les formidables leçons de choses qu'elle a subies. Le premier souci que nous aurons sera évidemment celui de notre relèvement industriel et commercial. Mais nous ne pourrons rien faire à cet égard sans nous inspirer de l'exemple qui nous a été donné par les grands peuples actuellement en conflit Des prodiges ont été accomplis tant du côté de l'Entente que du côté des Puissances centrales surtout au point de vue économique. Mais, — plus que ses adversaires — l'Allemagne, étroitement bloquée de 1914 à 1917, a dû réaliser des miracles d'ingéniosité, d'endurance et de clairvoyante énergie pour lutter contre « l'Empire de la mer ». Il serait ridicule de ne pas profiter des leçons qu'elle nous a données et de dédaigner les formules qu'elle nous propose, sous prétexte qu'elles nous viennent d'un ennemi. La sagesse des nations s'exprimant par l'organe du poète latin n'a-t-elle pas énoncé cette vérité devenue proverbe : Fas est ab hoste. do-ceri? Et le fabuliste français n'a-t-il pas renchéri en affirmant qu'un sage ennemi vaut mieux qu'un maladroit ami? Il est donc de notre intérêt immédiat de considérer les merveilles d'organisation qui ont permis à l'Allemagne de résistera l'assaut du monde entier coalisé contre elle. Il est hautement profitable, sinon impérieusement nécessaire, d'étudier les ressorts de cette gigantesque activité et de pénétrer jusqu'aux sources profondes de cetie forée disciplinée qui fait l'étonnement de ses plus irréductibles adversaires. Mais, pour ne pas nous égarer dans cet examen et pour en tirer de» conclusions qui s'appliquent directement à notre pays, voyons d'abord qu'elle est la situation de celui-ci, en ce qui concerne ses rapports avec l'Allemagne.C'est un truisme de dire que la Belgique vit surtout ù' exportations. Nous ne consommons qu'à peu près 25 p. c. de ce que nous produisons. Nos relations d'affaires avec l'étranger constituent donc le plus clair de notre richesse. La Belgique étant obligée d'acheter au dehors MJ p. c environ des denrées alimentaires et des céréales dont elle a besoin, il faut absolument qu'elle trouve l'argent nécessaire pour payer ces importations. Elle est donc dans l'obligation de ti ouver au-delà de ses frontières des acheteurs pour les produits de son industrie. — Les exportations belges vers le marché exotique se sont élevées ces derniers temps en « commerce spécial >-,à fr. 3.580.350.000. Il ne s'agit point ici du transit, ma,s uniquement des articles nationaux expédiés par nos industriels et nos commerçants à destination de l'étranger. Dans ce chiffre de 8 5^0 350.000 fr., la Grande-Bretagn * figure pour fr. 511 700.000, la France pour fr. 702.200.000 et l'Allemagi e pour près d'un milliard! Les Allemands nous achetaient exactement — d'après les statistiques officielles — pour 959.331,000 francs. D'autre part, les importât eus de l'étranger en Belgiquesesontélevées àfr. 4.508.473.0^0 dans lesquels la Grande Bretagne figure pour 430.0o4.000 fr., la France pour 738.4G8 000 fr. et 1 Allemagne pour fr. 602.393 000 Les chiffres généraux de nos exportations et de nos importations pour les cinq dernières années s'établissent comme suit : ~~ FRANCE ALLEMAGNE Nous lui Nous lu Nous lui Nous lui avons aclicté avons vendu avons acheté avons vendu pour : pour : pour ; pour : 1910 510.200 000,200 575.800 88 M00 1911 738,700 095,100 602,400 959.300 1912 908,000 752,300 70 5.100 1,007,500 1913 1,000,300 762,200 761,800 959.531 En ce qui concerne l'Angleterre, la statistique donne les chiffres suivants : ANGLETERRE Nous lui avons Nous lui avons acheté pour : vendu pour : 1910 418,100 457,400 1911 436.100 470,100 1912 . 505,500 540,300 1913 519,500 511,700 Il résulte de ces chiffres : 1° que l'Allemagne absorbait le quart de notre commerce total à 1 étranger et 2° qu'elle nous achetait pour trois cent cinquante millions de plus | qu'elle ne nous vendait. Cette différence entre nos exportations vers l'Allemagne et nos envois vers la France provenait surtout du régime douanier. La France avait considérablement élevé les taxes qui frappaient les marchandises belges à leur entrée en terre française. Questionné par un membre de la section du budget aux affaires étrangères sur l'effet des droits établis par la loi française du 29 mars 1910, le ministre compétent a répondu • « A la suite de l'expiration du traité de commerce de 1881, les exportation delà Belgique vers la France ont subi une brusque et notable dépression ; elles atteignaient à peine en 1912 les chiffres constatés en 1881, dernière année d'application du dit traité ". Que dire de la diminution que subit notre commerce"aveej la France, depuis que la loi de 1910 était appliquée? Le marché français devenait inabordable ! C'est ce que constatait (lors de la réception de M. Herriot chez M. le ministre Hubert, à Bruxelles,en 1913), un de nos pli s éminents économistes, M. Strauss, président du Conseil supérieur de l'Industrie et du Travail. Répondant à l'offre adressée à la Belgique par le distingué maire et sénateur de Lyon, de participer à l'Exposition qui allait être organisée dans celte ville, M. Strauss n'a pas hésité à déclarer que « les industriels et commerçants belges se demandaient probablement pourquoi exposer leurs produits en France, pays dont les frontières leur sont fermees. Il est de notoriété publique que certaines de nos industries avaient été mises en sérieux péril par l'établissement des nouveaux tarifs français. Ce fait n'est-il pas d'autant plus curieux à constater que les rapports intellectuels entre la France et la Belgique tendaient à se multiplier. C'eût été un beau rôle pour certaines asso-.ciations de culture française que d'attirer l'attention des législateurs d'Outre-Quiévrain sur les barrières qui s'opposaient de ce côté aux bonnes relations des deux pays ? Les Allemands, eux, avaient pris soin de maintenir un régime douanier grâce auquel les fabricants belges peuvent soumissionner même sur le marché de Berlin ou d'Hambourg à des prix inférieurs à ceux de Imrs concurrents d'Allemagne. C'est là évidemment une des raisons du chiffre considérable de t.os exportations vers la frontière orientale. A tout bien considérer, je pense que nous pourrions les accroître encore et rivaliser ! victorieusement avec nos émules de l'F dans la grande bataille des affaires. Ce serait une lourde erreur de croire que notre industrie soit incapable de lutter avec l'industrie allemande. Il ressort des statistiques les plus sérieuses que nous exportons environ 7ô°/0 de notre fabrication L'Allemagne n'exporte que 23 % de la sienne, les besoins intérieurs du pays absorbant le reste. La conséquence est que les trois quarts de notre production — au cas d'une suppression de la barrière douanière .allemande — rivaliseraient avec le 1/4 seulement de la production de l'Empire. On comprend dès lors l'intérêt avec lequel en 1894 certainsdéputés du Hainaut saluaient l'idée d'une union économique avec l'Allemagne. Quand on parle d'incorporer la Belgique au « Zolverein » on a l'air d'énoncer une idée extraordinaire, susceptible de réduire à néant notre liberté économique ou politique.En réalité, cela signifie simplement ceci : les taxes perçues par l'Empire sur les produits belges expédiés vers l'Allemagne seraient supprimées et nos articles pourraient entrer librement dans l'immense bassin cen-tral-européen. Cette perspective effraie certains nationalistes, mais elle séduit nombre d'hommes d'affaires. Et si la guerre actuelle aboutissait à C'dte combinaison, notre industrie pourrait réaliser le rêve exprimé par Monsieur Broquet, député de Tournai, en 1891 et qui consistait à souhaiter pour nos fabrit ants l'ouverture du grand marché germanique qui nous assure la clientèle de 70.00 1.000 d'habitants, sans compter 1' \ ut riche, les Balkans et sans doute aussi les Etats tampons de la Russie Occidentale, en remplacement du marché français qui vient de nous être fermé. Le rêve de ces industriels est-il à la veille de se réaliser ? C'est le secret de demain. Dr. H. HENQUINEZ COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de Sambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués Puissants Centrales Berlin, 17 août. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecht. Entre 1 Yser et l'Ancre, l'activité de combat a repris au cours de la nuit dans différents secteurs. Vive activité de reconnaissance. Des poussées nouvelles de l'ennemi prés de Vieux Berquin et au Nord de l'Ancre ont été refoulées. Groupe d'armées von Boehn. Des deux côtés de Roye, l'ennemi a dé-clanché i nouveau de fortes attaques qui se sont étendues l'après-midi vers le Nord jusqu'au Sud-Est de thaulnes et vers le .v'ud jusqu'au Nord-Ouest de Lassigny. Les Français et les Canadiens par des assauts sans cesse renouvelés jusqu'aux heures tardives du soir ont cherché à percer nos positions. 1,armée du général von Hutier a complètement brisé leurs attaqu 'S Les Français qui ont supporté le poids principal de la lutte, ont subi à nouveau les plus lourdes pertes Au Sud et près de Hallu, le feu concentrique de notre artillérie s'est, abattu sur l'ennemi lors de sa préparation, ainsi que sur des concentrations de tanks. Des attaques ennemies qui se sont produites ici dans les heures de la soirée se sont effondrées devant nos lignes. Le centre des attaques d'hier se trouvait des deux côtés de l'Avre. La préparation d'artillerie la plus intense plus d'une fois rejetée a précédé les attaques en rangs serrés de l'infanterie ennemie. Près de Goyencour! l'ennemi a gigné passagèrement du terrain dans la direction de Roye. Noire contre-attaque au Nord de la ville l'a refoulé, Des pai'ties de notre ligne de combat avancé sur la route d'Amipns-Roye qui à la fin des combats d'hier étaient restées éii possession de l'ennemi ont été reconquises pendant la nuit. Au Sud de l'Avre, les attaques sotrent répétées de l'ennemi ont échoué complètement devant nos lignes. L'effet de nos mitrailleuses s'est ici pleinement fait sentir. Près et au Sud de Beuvraignes, notre feu d'artillerie a brisé la puissance de l'assaut ennemi. Sur quelques points seulement on en ' vint à des combats d'infanterie; nous avons , refoulé l'adversaire. Vive activité des aviateurs sur le champ de bataille. Le lieutenant Udet a remporté sa r>6° victoire aérienne. Entre 1 Oise et l'Aisne, une poussée ennemie a échoué dans les premières heures du matin, au Sud de Rampoel. Groupes d'armées du Kronprinz allemand. Petits engagements d'infanterie. Sur l'Aisne la bataille d'artillerie a repris passagèrement Groupe d'armées du duc Albrecht Dans la Sundgau, des troupes d'assaut qui pénétrèrent avec des lance-flajnmes dans les tranchées françaises près de Largitzen ont ramené des prisonniers. Nos avions de chasse ont abattu 4 grands avions anglais qui faisaient partie d'une escadre qui avait bombardé Darmstadt, Berlin, 15 août. — Officiel de ce midi. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armé-.s dufeld-maréchal prince héritier Buppreeht de Bavière : Grande activité de reconnaissance entre l'Yser et la Scarps. Au Sud-Est d'Àyettf, une atlaque partielle anglaise a échoué devant uos lignes. Au Nord de l'Anere, nous avons évacué ces dernières nuits la partie de notre position qui formait, près de Puisieux et de Baumont llatnel, «n saillant aigu dans les lignes de nos adversaires; ce saillant a été occupé hier après-midi par l'ennemi. Armées du général von Boehn : Pas d'opération importante à signaler. La canonnade est devenue plus violente le soir entre l'Ancre et l'Oise. Attaques partielles de l'ennemi sur les deux rives de l'Avre et au Sud de Lassigny. Armées du prince héritier allemand : Au cours d'une poussée exécutée sur la rive méridionale de la Vesle, nous avons fait prisonniers les soldats ennemis qui occupaient la gare de Breuil. Nos aviateurs de citasse ont barré le chemin à une escadrille de bombardiers anglais qui volaient vers l'Allemagne; elle a été forcée de retourner avant d'avoir atteint son but. En outre, nous lui avons descendu 5 avions. [Nous avons abattu hier 24 avions et 1 ballon caplif ennemis. Berlin, 10 août. — Officiel. Dans la Méditerranée, nos sous-marins ont torpillé en pleins convois puissamment protégés, G vapeurs précieux jaugeant au total 22,000 tonnes brut en diiffre rond, parmi lesquels un vapeur jaugeant 0,000 tonnes brut au minimum et ayant un chargement complet de troupes à bord. * ¥ Berlin, 14 août. — Officiel. Le 13 août, nos forces aériennes du corps de la marine ont descendu 9 avions ennemis. Le lieutenant de vaisseau Sachsenberg a remporté ses 19e et 20e victoires aériennes, le lieutenant Osterkamp sa 19e. A * * Vienne, 14 août. — Officiel. Sur le théâtre de la guerre en Italie, dans le secteur du Tonale, l'ennemi a déclanché hier les attaques auxquelles nous nous attendions depuis assez longtemps déjà Il a débuté dans la matinée par des attaques dirigées contre celles de nos troupes postées dans la région des sources de Noce et de Sarca di Genova. L'après-midi, après une plus forts préparation d'artillerie, les Ilaliens ont atlaqué notre position établie sur le Tonale. Les combats nous ont été favorables. Sauf qu'ils ont repoussé quelques-uns de nos postes avancés, les Italiens n'ont obtenu aucun succès. Pour le reste, pas d'événement particulier à signaler au Sud-Ouest. En Albanie, à l'Es de la vallée de Devoli, nos bataillons se sont emparés de quelques points d'appui ennemi. ¥ ¥ Vienne, 15 août. — Officiel de ce midi. Les attaques dirigées ptr l'ennemi contre le Tonale se sont, comme les dernières opérations de montagne sur le front en Vénétie, transformées pour lui en un complet échec. Les colonnes Maliennes attaquant au Nord du col se sont déjà écroulées avec de fortes pertes sous notre feu de défense. Au Sud du col, aprè.c plusieurs tentatives, l'ennemi a réussi à s'emparer d'un point d'appui sur le monte Cello. Ce point lui a été bientôt arraché ee nouveau par le 26e régiments de tirailleurs du Sud de la Slyrie. Les portes sur la montagne, rbandonnés au cours des grands combats du début, ont été de même et en grande partie réoccupés par nous. Dans les secteurs les plus importants, l'ennemi a reculé au delà de s"s tranchées. Nos aviateurs le poursuivent à l'aide de mitrailleuses. En Albanie, nos troupes ont de nouveau obtenu des avantages à l'Est de la vallée du Devoli. * * Vienne, 10 aoù'. — Officiel de ce midi. Sur le théâtre de la guerre en Italie, de nouvelles attaques dirigées par les Italiens contre notre position du ilontozzo se sont brisées sous la vaillante défense de détachements du premier régiment des tirailleurs impériaux. Pour le reste, la journée s'est passée dans le secteur du Tonale sans opération spécialement impo"-tante.Sur le monte Cimone, nous avons repoussé des troupes d'assaut ennemies. En Albanie, la situation n'a pas changé. * * Solia, 13 août. — Officiel. Sur le front en Macédoine, au Nord de Bitolia, nos détachements d'attaque ont pénétré dans les tranchées ennemies et en ont ramené de3 prisonniers français. A l'Ouest de la Czerna, entre Gradeschnitza et Tar-nowa, courtes attaques d'artillerie de la part de l'ennemi.Au Sud^t au Sud-Ouest, nos unités avani ées ont dispersé détachements d'attaque ennemis à l'aide de grenades à main. Au Sud de Djumnitza, canonnades jissez violentes par intermittence de part et d'autre. A l'Ouest du Vardar et dans la plaine qui s'étend devant nos positions à l'Ouest du Sérès, notre feu a mis en fuite des détachements de reconnaissance ennemis. Sofia, 14 août. — Officiel. Sur le front en Macédoine, à l'Ouest du lac d'Ochrida, nos détachements de reconnaissance ont fait prisonniers des soldats français. Dans la boucle de la Czerna et à l'Ouest du Dobru-polje, canonnade réciproque plus violente par intermittence.A l'Est du Vardar et dans la plaine qui s'ét-nd devant celles de nos positions établies à l'Ouest de Sérès, nous avons dispersé par noire fusillade des détachements de reconnaissance ennemis qui tentaient d'atteindre nos obstacles. * * Constantinople, 14 août. — Officiel. Duels d'artillerie isolés et grande activité aérienne. Dans le secteur de la côte, nous avons repoussé des détachements de reconnaijsance ennemis. Nos aviateurs ont lancé avec une efficacité constatée de nombreuses bombes sur un camp de rebelles au Sud de Tarileh. Sur les autres fronts, la situation ne s'est pas modifiée. C- mmuniqoés des Palssances Alliées Paris, 16 août (3 h.). Sur le front de l'Avre, nous avons progressé dans la région de Villers le Roye et de Saint-Aurin. A l'Est d'Armencourt, nous avons occupé nos anciennes premières lignes. En Champagne, nous avons fait des prisonniers dans le secteur de Pertes-les-Hurlus et repoussé des coups de main ennemis, à l'Est de Maisons de-Champagne. Rien h signaler ailleurs. ¥ ¥ Paris, 16 août (11 h ). A u cours de la journée, nos troupes par une série d'attaques locales ont refoulé les Allemands en dépit de leur résistance dans la région à l'Ouest de Roye. Au Nord de l'Avre, en liaison avec les Canadiens nous avons porté nos lignes sur le 'ront Gayencourt-Saint-Marel-Lestriot-Lau-bourt.Au Sud de l'Avre, nous avons pénétré profondément dans le bois des Loges. Aucun événement important à signaler sut le reste du front. ¥ ¥ Londres, 15 a«ût. — Officiel : Violents combats à l'Est de Rainecourt; nous avons lég rement avancé notre ligne à cet endroit. Entre Albert et Ayette, nos patrouilles ont été actives toute la nuit ; elles sont restées en contact avec l'ennemi et continuent à progresser. ¥ ¥ Bome, 15 août. — Officiel : Dans le secteur du Tonale, les opérations, très actives jusque hier matin, s«nt redevenuei normales d*ns le courant de la journée. Dans le secteur de Lagarina, nos détachements de reconnaissance ont tenu à distance des patrouilles ennemies. Sur la Piave, un détachement de bersaglieri, après avoir traversé le bras occidental du fleuve, a pris pied par surprise sur une petite lie occupée ptr l'ennemi au Sud-Ouest de Crave di Papadopoli. Nos soldats s'en sont emparés après avoir brisé lu résistance ennemie et repoussé des renforts amenés par les Autrichiens pour contre-attaquer. Ils ont fait 30 prisonniers et pris une mitrailleuse. Des avions italiens et alliés ont bombardé aujourd'hui des objectifs d'ordre militaire situés sur les ligues de communication de l'ennemi ; nos dirigeables ont exécuté la même opération la nuit. Un b djon captif et un appareil ennemi ont été descendus. —«(o)»— Berlin, 15 août. — Officieux. Les appréciations prudentes au sujet des succès du général Foch, qui marquèrent les premiers jours de l'oliensive, se sont muées partiellement en un plus grand optimisme qui, cependant, menace de s'effondrer complètement, aujourd'hui que les lourdes pertes eccasionnées par les vaines attaques des derniers jours commencent à être connues. De nombreux journaux de l'Entente expriment l'espoir que les succès remportés par Fech contraindront les Allemands à se retirer sur la ligne de Hin-denburg. Aussi annonce t-on qu'en i éponse au discours de bienvenue des maires de Beims et de Soissons, Foch aurait déclaré que pour lui la bataille n'était pas encore terminée, que Noyon aussi devait être purgée d'ennemis et recevoir une garnison fran çaise. Le sans-fil d'Horsea prend un ton plus modeste quand, le 15 août, il annonce que les Français continuent leurs efforts pour s'emparer de Lassigny. Cependant, ni les Anglais ni les Français ne sont parvenus, depuis plusieurs jours, à traverser la ligne sur laquelle la direction des armées allemandes résolut de se retirer après la surprise qui réussit si bien à l'ennemi. Pour aller au-devant de désillusions, qui ne manqueront pas de se produire dans leurs pays, les sans-fil de l'Entente ne cessent d'insister sur le nombre croissant des prisonniers et du butin, alors qu'ils savent que, même arrondi en chiffre supérieur, ce résultat fait piètre figure au regard des 205,000 prisonniers et 2,250 canens que l'Allemagne a capturés au cours des trois premières offensives jusqu'au 11 juillet. * ¥ ¥ Berlin, 15 août. — Officieux. Une accalmie s'est produite dans l'offensive grandiose déclanchéë entre l'Ancre et l'Oise, avec l'intention d'amener une percée décisive, grâce à la mise en œuvre des masses d'artillerie lourde, de batteries de tanks et d escadrilles de chasse. L'impétuosité de l'attaque anglaise ayant été brisée net, les Français ont, une fois 'de plus, le 12 août, procédé à une attaque de grande envergure. Depuis, on n'a eu à enregistrer, entre l'Ancre et l'Oise, que des tentatives partielles qui, pour la plupart, n'ont pu, grâce à l'artillerie allemande, se développer.Le 14 août, l'ardeur à la bataille a encore diminué. On s'est borné, des deux côté3, à des combats d'avant-gardes. Cependant, les Anglais et les Fran-çaiS*avaient projeté des attaques de grande envergure, notamment au Nord de Lihons, au Sud-Est de Bouvroy et devant le bois des Loges ; mais leurs préparatifs ont pu être éventés à temps par l'artillerie allemande qui a pris les rassemblements de troupes sous un l'eu violent. Vers 8 heures, les Français ont tenté une fois de plus de mettre des troupes en ligne des deux côtés de la route Boye-Montdidier. Ces troupes, prises à leur tour sous le feu des canons allemands, ont été dispersées en désordre avant qu'elles aient pu prononcer leur assaut. Sur les autres frents, il y a lieu de signaler une recrudescence de l'activité de l'artillerie et des patrouilles, principalement en Flandre, où, dans la région du mont Kemmel, s'est dérlanchée, dans la nun du 14 au 15 août, un feu très violent, Les patrouilles anglaises qui ont montré une grande activité depuis Ypres jusqu'à l'Ancre, n'ont pu empêcher que les positions avancées dans le saillant entre Puiseux et Beaumont-Hamel aient été détruites et évacuées au cours de la nuit, sans que l'ennemi s'en soit aperçu. Ce n'est que le 14 août dans l'après-midi que les Anglais ont prudemment avancé. La dispersion de la garnison de la gare de Breuil a eu lieu à la suite d'un coup de main audacieux de nos troupes qui, en traversant la Vesle, n'ont pas subi de pertes appréciables.Des patrouilles françaises entre Bazoches et Firmes ont été aperçues à temps et dispersées. DSJlAlfcRES DÉPÊCHES Ferlin, 16 août (officiel) : Dans la Méditerranée occidentale, nos sous-marins ont coulé à nouveau environ 15,000 tonnes, Une intert icw «lu secrétaire d'Etat von Slântze Au cours d'une interview accordée au correspondant berlinois de la « Gazette de Cologne », le nouveau secrétaire d'Etat allemand, M von Hintze, successeur de M. von Kuhlmann, a cru devoir s'éle-ver vertement contre certaines affirmations de M. Lloyd George, qui, dans le discours qu'il a prononeé à l'occasion du cinquième anniversaire, de la guerre, a dit que « la clique des dirigeants allemands avait intentionnellement repoussé les avances faites par les Alliés pour arriver à un règlement équitable et logique de la situation mondiale ». Les Allemands, avait ajouté M. Lloyd George, ont jeté le masque d; la modération en déchiquetant la Btissie et en réduisant la Boumanie en esclavage. Le « Corriere d'Italia », complétant cette information, a en outre assuré que la proposition de paix de l'Entente avait été décidée à la dernière Conférence de Londres. — Dans les sphères militaires et politiques influentes de l'Allemagne, a déclaré M. von Hintze, on ijjnore tout d'une semblable p> oposifioi» de paix. Si les hommes d'Etat de l'Entente avaient véritablement l'intention de f lire des propositions de paix à l'Allemagne, ils auraient pu charger des perssnna-lités responsables d'entamer les négociations et d'ouvrir la voie aux pourparlers de paix. Il ne peut donc être question d'un refus de la part de l'Allemagne en présence d'une proposition équitable qui lui aurait été faite. Le« faits historiques, d'ailleurs, démentent cette affirmation. En décembre 1917, les Puissances centrales ont invité l'Entente à prendre place autour du tapis vert à Bresl-Litovsk. L'Entente a laissé passer sans répondre le délai qui lui était fixé. l e 5 janvier suivant. M. Lloyd George, parlant devant les industriels anglais, a développé son programme annexionniste et impérialiste, qui fut jugé excessif par de nombreux groupes, y compris le Labour l'arty. Le 8 janvier, le président Wilson lança son message contenant les 14 articles de sa profession de foi pacifiste. Le 24 janvier, le chancelier de l'Empire déclara que les discours de MM. Wilson et Lloyd George offraient des hases de paix mondiale auxquelles il était possible à l'Allemagne de souscrire. Al# même dite, le comte Czernin développa ses idées au sujet du désarmement. Le 5 lévrier suivant, la Conférence de Versailles estima que rien, dms les discours des hommes politiques du parti adverse, ne permettait d'augurer de leurs bonnes dispositions en faveur de la paix et qee par conséquent fa guerre devait continuer plus éner-giquement que jamais. Enfin le 12 février, le président Wilson proclama les quatre points fondamentaux qui pouvaient servir d# ba^e à la conclusion de la paix, mais le même jour M. Lloyd George déclara au Parlement-anglais que le gouvernement ne pouvait faire abandon de ses buts de guerre. Le >25 février. le chancelier allemand se déclara d'accord avec M. Wilson sur les quatre points fondamentaux, à condition que tous les peuples et tous les Etats fus ent prêts à y adhérer. L'Angleterre, maintenant ses buts de guerre, refusa publiquement d'y souscrire, et c'est ce qui permit au chancelier, dans son discours du 18 mars, d-: dire que les puissances ennemies n'avaient pas encore fait abandon de leurs intentions de conduire la aaaMnwimiti TI caseagiji.ii m i—»mii n m—aga—a guerre jusqu'à l'écrasement complet de l'Allemagne. Voilà une réfutation péremptoire des affirmations de M. Lloyd George suivant lesquelles l'Allemagne se serait toujours esquivée quand une proposition de réglementation équitable de la question mondiale lui a été proposée. La vérité, dit encore M. von Hintze, c'est que toutes les tentatives faites par l'Allemagne pour entamer les négociations avec des personnalités autorisées n'ont rencontré que raillerie et persiflage. Les hommes d'Etat de l'Lntente n'ont cessé d'être des hommes à deux visages : ils prêchent la paix d'un côté, mais de l'autre ils sont toujours partisans convaincus de la nécessité d'atteindre leurs bu's de guerre impérialistes et annexionistes. Au surplus, il n'est pas possible que des considérations rationnelles puissent prendre une forme tangible aussi longtemps, comme c'est le cas dans les pays ennemis, qu'une propagande effrénée se continuera pour entretenir la haine et l'aversion entre les peuples. Ce n'est pas nous, a dit en conclusion M. von Hintze, ce sont les hommes d'Etat de l'Entente qui, ne voulant rien entendre d'une paix par compromis, assument ainsi la responsabilité de la prolongation de l'horrible guerre. » k 4me année. — V 191 JOURNAL Q«j0iïnilîiV -— i,si V : 1Q centimes Dimanche-Lundi 18-19 Août 191&

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