Des tanks au front !

Des tanks au front !

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Redactie 05 decembre 2017 752

La Première Guerre mondiale dégénéra rapidement en un conflit de tranchées dont les lignes de front bougeaient à peine. Toutes les parties belligérantes se mirent dès lors ardemment à chercher des façons de sortir de l'impasse. Les Français et les Britanniques eurent chacun de leur côté une idée similaire : des véhicules motorisés et blindés armés de mitrailleuses et de canons. Ces « tanks », comme les appelaient les Britanniques en raison de la ressemblance des prototypes avec les tanks d'eau, étaient équipés de chenilles pour rouler sur des terrains accidentés. Les concepteurs s'étaient inspirés des tracteurs américains utilisés sur le front. Avec leur équipement spécifique, les tanks devaient faire une percée dans une zone difficile et lourdement défendue, sans le nombre intolérablement élevé de victimes qu'exigeaient les attaques d'infanterie. 

L' illustration, 2/12/1916

En septembre 1916, les alliés testèrent pour la première fois, à une échelle réduite, les tanks sur le champ de bataille. On se livra également à des expériences sporadiques par la suite. Mais sans grand succès. Le nombre de tanks qui pouvait être utilisé dans la bataille était trop limité ou le terrain ne se prêtait pas à de telles attaques. La bataille de Cambrai, en novembre 1917, changea la donne. Les Britanniques misaient sur l'effet de surprise lorsqu'ils attaquèrent les lignes allemandes près de la ville de Cambrai. Un lieu inattendu, car c'était jadis un secteur calme du front où les Allemands avaient eu beaucoup de temps pour renforcer leurs lignes. 

Belgisch dagblad, 17/10/1916

À l'aube du 20 novembre, les Allemands furent assaillis par un peu plus de 400 tanks, lesquels firent une percée de plus de dix kilomètres dans une zone remplie de barbelés que l’ennemi pensait impénétrable. Mais les Britanniques ne purent pas profiter du succès. En raison d'une violente contre-attaque allemande, l'issue de la bataille fut incertaine. Les commandements se rendirent quand même compte de l’importance des conséquences. Les tanks avaient démontré leur potentiel. On ne se ferait plus jamais la guerre de la même manière.