L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 17 Août. L'écho de Sambre et Meuse. Accès à 02 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/5x25b00351/
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4me année. — N° 190 . JOURNAL Q^OTlDUsK — US': 1Q centimes Samedi 17 Août 191» PRIX DES ANNONCES : Àn»nomces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. financ. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Répa-ratior.s judiciaires, la !igne, ï'r. 2.00- Administration et Rédaction : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de.H à i h. et de 3 à 5 h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. -Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. PRIX liEb ABONNEMENTS : 1 moi--, fr. -2.50 — 3 mois, fr. 7.50 I es demandes d'abonnement sont ^«çues exclusivement parles bureaux et l«s fadeurs des postes. Les réclamatio.tis concernant les abonnements doivent être adressée» exclusivement ;tu.s bureau* de joste. J.-B. OQLLBBD, Direcieyr-Propriélsîrf La « Tribune Libre » est largement ouverte à tons. L'Organisation it l'insMioi) Puniique. - L'insMon Punique ei firèee et à lime L'Organisation de l'instruction Publique L'Instruction Publique en Grèce et à Rorne i Le problème de l'Instruction publique doit retenir longuement l'attention du législateur, qui sans s'arrêter aux mesquines considérations de parti, veut réellement la grandeur de sa patrie, car une nation n'est grande que lorsque le niveau intellectuel de la masse est élevé. En ce moment, où l'avenir de notre Wallonie se prépare, il ne peut être sans intérêt de jeter un coup d'œil vers le passé. Dans l'antiquité grecque, la presque totalité des législateurs ont négligé de s'occuper de l'instruction ; chacun élevait ses enfants à sa fantaisie, l'initiative individuelle étant maîtresse absolue. Chez les Spartiates, au contraire, la liberté était complètement sacrifiée. L'Etat s'emparait de l'enfant dès le berceau. A Sparte, l'instruction pouvait donc s'appeler publique et obligatoire puisque les parents qui refusaient d'y soumeltre leurs enfants perdaient leurs droits de citoyens. Je ne veux pas commenter les lois de Lyeurgue, cependant je ne puis m'empêcber de reconnaître que, quoique terrible en elle-même, la pénalité prévue n'avait rien d'excessif, l'éducation exerçant une influence décisive sur la destinée des individus et par conséquent sur celle de toute la Société. Personne, je crois, ne mettra en doute ce principe, or puisqu'on l'admet il faut aller jusqu'au bout, être logique avec soi-même et reconnaître que celui qui refuse de préparer à la Société des éléments instruits dont l'influence sera salutaire à la Nation, renonce volontairement au droit de participer aux avantages accordés aux citoyens remplissant tous leurs devoirs. Après avoir découvert l'instruction obligatoire, à Sparte, nous la trouvons gratuite chez Charondas de Thurium. Ayant reconnu l'utilité d'une instruction s'étendant à tous les citoyens, ce prince en avait assuré le bienfait à sa patrie. 11 inslitua des écoles complètement défrayées par le trésor public où tous les enfants sans exception allaient apprendre à lire et à écrire II estimait qu'en ne donnant point aux indigents cette instruction gratuite, on les privait " de l'une des choses les plus nécessaires à la vie » suivant les paroles de Diodore de Sicile. A Rome, pendant les cinq premiers siècles, le peuple toujours en guerre, dépourvu de littérature ne concevait comme éducation que les exercices corporels et mililaires. Tite Live nous apprend que l'usage de l'écriture était peu connu en ce temps quoiqu'il exista quelques écoles dans le forum. L'intervention des pouvoirs publics consistait uniquement dans l'envoi d'un certain nombre d'enfants de familles patriciennes chez les Etrusques où ils allaient pour étudier les cérémonies augurales. A ce moment la civilisation étrusque était très développée et sa littérature était pour les Romains ce que devint ensuite la littérature grecque. Celle-ci fut apportée à Rome vers la fin du cinquième siècle par des captifs. Ce fut le signal de l'ouverture d'un grand nombre d'écoles ce qui lit prendre à la culture intellectuelle un développement inattendu.Suétone a dressé la liste des grammairiens illustres de cette époque mais on n'y trouve le nom d'aucun citoyen romain, ceux-ci, en effet, auraient cru déchoir et manquer à leur dignité en enseignant. Ils préféraient laisser ce métier aux affranchis ou fils d'affranchis dont beaucoup avaient commencé à professer étant encore esclaves. Aucune mesure restrictive n'entravait la pratique de l'enseignement littéraire. A Rome, il était loisible à chacun d'ouvrir une école. Certaines familles achetaient même, pour leur usage personnel, des esclaves lettrés coûtant très cher. Si l'enseignement de la littérature jouissait de la plus grande liberté, par contre les philosophes eurent beaucoup de peine à s'établir à Rome, deux décrets,"Un de 593 et l'autre de 662, défendant d'y enseigner la philosophie et la rhétorique. Ces' deux décrets avaient été pris dans la crainte que la jeunesse séduite par le calme de l'étude n'abandonna les exercices militaires. Cette prohibition no fut heureusement que momentanée, ce qui n'empêche que c'est seulement sous Auguste qu'on vît pour la première fois un chevalier romain enseigner la rhétorique, * * A cette époque reculée, voici comment se répartissaient les différents exercices composant une éducation complète. • L'enfant arrivé à l'âge de fréquenter l'école était confié à un gouverneur qui lui servait de répétiteur et qui l'accompagnait partout. Cet homme, préposé à la garde de l'enfant, était généralement un esclave, aussi le jeune élève, déjà orgueilleux, n'avait-il aucun respect pour lui. Dans les écoles du premier degré on apprenait à lire et à calculer. Cette éducation était commune et rares étaient les Romains allant au-delà. Les filles étaient réunies aux garçons dans ces cours primaires donnés au forum. Les jeunes gens à qui l'on voulait donner une instruction plus étendue allaient ensuite entendre les leçons des grammairiens ou des professeurs de littérature. La langue et la poésie grecque étaient la base de ce second enseignement. Enfin au sortir des .écoles de littérature les jeunes gens étaient formés par les rhéteurs à l'art oratoire. Aux travaux de l'esprit se mêlaient les exercices corporels • la course, la natation, le saut, l'équitation, le maniement des armes, la lutte, le pugilat, le disque et la balle. Par un reste d'austérité des anciennes mœurs, seuls pendant longtemps les arts d'agrément furent négligés et chose étrange ce fut la danse, le plus l'utile d'eux tous qui obtint d'abord et qui conserva la plus grande faveur. | C'est à partir des Césars que le gouvernement romain travailla activem nt à propager la culture intellectuelle. Le droit de cité fut accordé par Jules César aux professeurs d'arts libéraux ainsi qu'au médecin qui habitaient Rome ou qui voudraient s'y fixer. Plus tard même, dans une année de disette, Auguste les excepta de l'exclusion prononcée contre les étrangers. La liste des arts libéraux n'était pas longue à cette époque. On désignait ainsi la grammaire, la rhétorique et la géométrie, la philosophie n'étant encore à cette époque l'objet d'aucune protection particulière Peu de philosophes du reste tenaient école à Rome. Sous Vespasien, les rhéteurs grecques et latins obtinrent des traitements annuels de 100.000 sesterees soit environ 25 00u frs de notre monnaie : tout permet même de supposer qu'après vingt ans d'enseignement, les professeurs pouvaient se retirer avec une pension convenable, de plus pendant toute leur carrière, ils étaient dispensés d'héberger les militaires en marche ou en garnison et les magistrats ou autres agents de l'autorité dans leurs tournées. * ¥ L'empereur Adrien,fondateur dé l'Athénée, combla de ses largesses les philosophes, les rhèteur>, les poètes, les grammairiens, les mathématiciens, les musiciens, les peintres el même les astrologues. Antonin, qui lui succéda, établit dans les provinces des écoles publiques de philosophie et d'éloquence. Les professeurs de ces écoles recevaient une rémunération double : d'abord un traitement fixe de la ville où ils enseignaient, puis une redevance de chacun de leurs auditeurs. Adrien et Antonin augmentèrent encore les immunités doyt les professeurs jouissaient sous Vespasien; ils les exemptèrent de tous services municipaux et en général de toutes corvées onéreuses. Le nombre des professeurs jouissant de ces avantages fut limité. A cet effet, les villes furent rangées en trois classes : les chefs lieux d'un district de plusieurs provinces; les cités ayant un tribunal et enfin celles qui n'en avaient pas. Les premières donnaient l'exemption à 5 Rhéteurs et 5 grammairiers; les secondes à 8 professeurs, les dernières à 6. Sous Constantin, l'immunité fut étendue à toute la famille, mais cette faveur ne fut pas maintenue longtemps. » * Alors déjà comme aujourd'hui certaines municipalités ne pourvoyaient pas d'une manière suffisante à la subsislance de leurs professeurs. L'em; reur Valentinien fit un règlement particul r fixant le traitement des rhéteurs et des grammairiens dans les métropoles afin d'empêcher les corps municipaux de le fixer à leur fantaisie. Comprenant que pour rendre l'instruction populaire il ne fallait pas seulement avantager les professeurs mais s'occuper en même temps des élèves, certains empereurs en établissant des écoles y envoyaient des enfants de familles pauvres et leur accordaient une pension. De plus ses élèves furent exemptés, comme leurs maîtres, des charges municipales personnelles — principalement les étudiants en droit quand une école spéciale fut créée. * * ¥ Ayant accordés de grandes immunités aux étudiants on était en droit do se montrer sévère envers ceux d'entre eux qui ne se livraient pas à l'étude d'une façon assidue. Il existait dans le code Théodosien des mesures de police et de discipline très curieuses. Les officiers de l'état-civil devaient surveiller la conduite des étudiants dans le monde, leurs fréquentations, ne pas leur permettre d'aller trop souvent au spectacle ou de se trouver habituellement dans des festins à des heures indues. Les magistrats pouvaient si l'étudiant se comportait mal le faire publiquement battre de verges, l'expulser et l'embarquer pour le renvoyer au lieu de son domicile. C'est probablement à ces mesures rigoureuses que l'antiquité doit sa grandeur intellectuelle.Georges LAFORET. —1^—————————— ——— communiqués OFFICIELS « L'Echo de S ambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués <les PuissancesXenïra|ès Berlin, 16 août. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecbt. Combats devant les positions au Kemmel et près de Vieux-Herquin ; des poussées assez fortes de l'ennemi, au Sud de la Lys, près d'Avette et au Nord de l'Ancre ont été rejelées. Groupe d'armées von Boehn. A l'Ouest de Boye et au Sud-Ouest de Noyon, violente bataille d'artillerie suivie d'attaques ennemies des deux côtés do l'Avre aux environs de Lassignv et sur les hauteurs à l'Ouest de l'Oise. La ferme Attenche est restée aux mains de l'ennemi. Pour le surplus nous avons rejeté les deux attaques ennemies devant nos positions de combat et en partie par des contre-attaques L'ennemi a subi de fortes perles dans les combats autour do Lassignv; il ost monté vainement à l'assaut jusqu'à six reprises et après une lutte acharnée de seize heures, il fut rejeté dans ses positions de départ. Groupe d'armées du Kronprinz allemand Sur la Vesle, l'activité do feu s'est accrue le soir et s'est maintenue vive pendant loute la nuit. Hier, nous avons abattu 24 avions ennemis.Le lieutenant Udet a obtenu ses 54e et 55e victoires aériennes, les premiers lieutenants Koennecke et Loerger leur 30e, le lieutenant Mecliel ses 22e et 2:Je, le lieutenant Roeth sa 22e Vienne, 13 août. — Officiel de ce midi : Sur le front de montagne du Tyrol, des patrouilles d'assauts du régiment de tiraiteurs n° 37 ont exécuté une heureuse attaque contre les positions italiennes établies sur le monte Corno; elles ont infligé de fortes pertes à l'ennemi. Les attaques persistantes des aviateurs italiens sur le secteur de Feltre ont fait un grand nombre de victimes parmi la population civile. Sur le théâtre de la guerre en Albanie, rien d'important à signaler. Sofia, 10 août. — Officiel : Sur le front en Macédoine, à l'Est du cours supérieur de la Skumbi, nous avons mis en fuite un important détachement d'infanterie française. Au Nord de Bitolia et des df ux côtés de la Czerna orientale, la canonnade a été assez violente par intermittence de part et d'autre. L'ennemi a bombardé un de nos hôpitaux militaires établis au Sud de Bechichte, quoiqu'il fût nettement reconnaissable. Dans la région de la Moglena et à l'Est du Vardar, no«s avons dispersé par notre feu de forts détachements d'attaque ennemis qui, après une préparation d'artillerie, ont tenté d'approcher de nos postes avancés. Au cours d'un combat aérien, le vice-feld-webel allemand Fizeler a descendu un avion ennemi, qui est tombé en flammes à l'arrière des positions ennemies établies à l'Est de la Czerna. L'aviateur Fizeler a ainsi remporté sa 11e victoire aérienne. * « « Sofia, 12 août. — Otliciel : Sur le front en Macédoine, dans la boucle de la Czerna, la canonnade ennemie a été plus violente par intermittence. A l'Ouest du Dobropolje. après une préparation d'artillerie, plusieurs détachements d'assaut ennemis ont tenté d'approcher de nos avant-postes; ils ont été dispersés par notre feu. Près d'Iltschak-Mahle, un de nos détachements d'attaque a pénétré dans les tranchées ennemies et en a ramené du matériel de guerre Sur les deux rives du Vardar et dans l'avant-terrain de nos positions établies au Sud de Barakli-Dschu-maja, des détachements d'infanterie anglaise et grecque ont été dispersés au cours de corps à corps. * * » Constantinople, 12 août. — Officiel : Sur le front en Palestine, l'artillerie ennemie a développé la nuit dernière une grande activité; elle a violemment bombardé diverses parties de notre front, ainsi que leur ifrrière-terrain. Dans le secteur de la côte, nous avons repoussé un détachement de reconnaissance ennemi. Une de nos escadrilles aériennes a lancé 150 bombes sur des camps de rebelles établis près de Tafile et à l'Ouest de Meran. Au Sud de Medine, le duel d'artillerie a continué les 8 et 9 août. L'infanterie ennemie, mise en ligne pour l'attaque sur certains points, a été décimée devant nos positions.Sur le front à l'Est, après de longs et violents combats, avançant de Maindab vers le Sud, nous avons repoussé sur Sain-Ivala des bandes qui sont à la solde des Anglais. L'ennemi a subi de fortes pertes; parmi les tués, il y a deux officiers anglais. Sur le front en Afrique, les Italiens tentent vainement de réoccuper notre province de Tripoli. Leurs attaques, débouchant de certains points de la côte que nous cernons étroitement, sont appuyées par une opération exécutée par les Français sur la frontière de Tunis et au Soudan. Jusqu'à présent, nos vaillantes troupes ont réussi à battre l'ennemi sur toute la ligne. La dernière attaque, exécutée le 10 juin par plusieurs bataillons italiens expédiés de Rome, a échoué avec de fortes pertes sanglantes pour l'ennemi. Sur les autres fronts, la situation ne s'est pas modifiée. Communiqués des Puissances Alliées Paris, 13 août (3 heures). Nuit marquée par une assez grande activité d'artillerie entre l'Avre et l'Oise. Un coup de main allemand en Champagne dans le secteur des Marquises n'a obtenu aucun résultat. * * ¥ Paris, 15 août (11 heures). Au cours de la ouritéo. une opéralion df" détail a permis à nos troupes de réaliser des progrès dans le massif boisé enîre Matz et Oise. Elles se sont emparées au Nord-Ouest de Ribécourt,de la ferme Attiche et de la ferme du Monolithe, énergiquement défendues par les Allemands. Elles ont l'ail des prisonniers. Aucun événement important à signaler sur le reste du front. Paris, 14 août. — Officiel du ministère de la marine : La paquebot « Djemnah », des Messageries Maritimes, transportant des passagers et des soldats de Bizerte à Alexandrie, a été torpillé en plein convoi la nuit du 15 juillet et a coulé. Quatre cent quarante-deux personnes manquent à l'appel. Le 19 juillet, le paquebot « Aus'ralie ». appartenant aussi aux Messageries Maritimes, a eu le même sort dans la Méditerranée ; il a été torpillé, incendié et a coulé. Dix-sept hommes de l'équipage ont été tués, 948 passagers ont été sauvés, 3 ont disparu. Outre 1'» Australie », un autre navire du même convoi a été torpillé ; on a réussi à l'empêcher de sombrer. Un grand nombre de bombes ont été lancées sur le sous-marin au moment où il plongeait. Londres, 13 août. — Officiel : Nous avons fait des prisonniers sur divers points du front. La lro armée française et IVe armée anglaise ont fait, depuis le 8 août, plus de 28,000 prisonniers, parmi lesquels 800 officiers, y compris 8 commandants de régiment. En outre, ces deux armées se sont emparées de 600 canons, parmi lesquels un grand nombre de pièces de gros calibre, ainsi que de plusieurs milliers de mitrailleuses et d'un certain nombre de mortiers de tranchée. Le butin comprend trois trains complets et d'importants approvisionnements. * Londres, 14 août. — Officiel de l'Amirauté : Un contre-torpilleur anglais s'est échoué dans la Méditerranée ; il a été avarié. Deux officiers et cinq hommes ont péri. Le navire a été ensuite torpillé et a coulé. * * * Rome, 13 août. — Officiel : Dans la vallée supérieure de Zebru (Valtelina), après avoir vaincu les difficultés du terrain, une de nos patrouilles a attaqué un avant-poste ennemi établi à 2,608 mètres de hauteur. Quelques soldats autrichiens ont été tués et les autres faits prisonniers. Après avoir détruit l'abri ennemi, notre petit détachement est rentré dans ses lignes sans être inquiété. Sur le reste du front, violente canonnade réciproque dans le secteur de Riva, dans la vallée de Lagarina, dans le Valarsa et dans le secteur de Ponte délia Priula (Sud-Est du Montello). Des avions et des dirigeables de l'armée et de la marine ont bombardé des champs d'aviation et des installations de chemin de fer ennemis. Deux appareils ennemis ont été descendus au cours de combats aériens. —*(o)»— Berlin, 13 août. — Officieux : Un épais voile de brouillard enveloppait la région de la Somme le 8 août. peu après 5heures du matin, et sur tout le front de l'armée von der Marwitz, un puissant l'eu roulant fut déclanché qui se continua pendant uns heure et quart sans interruption. Sous la protection d'une masse de tanks telle qu'on n'en avait encore jamais mis en ligne, l'infanterie ennemie a attaqué è cet endroit. Sur de nombreux points, l'ennemi avait épandu en outre des nappes de brouillard artificiel, les tanks lançaat de leur côté des bombes nébuleuses. Ainsi se lit-il que l'attaque fut presque complètement soustraite aux effets de notre feu. Sur l'aile gauche, deux à trois divisions anglaises ont attaqué dans la région de Morlancourt. Au Sud de celle-ci, les corps australiens ont mis en ligne quatre de leurs divisions et quatre divisions canadiennes.Toutes ces divisions étaient considérées comme des troupes d'attaque particulièrement éprouvées qui n'avaient plus été au combat depuis longtemps. Il a été établi que quatre divisions françaises ont de leur côté pris part au combat. Les nouveaux tanks monstres anglais, qui ont fait ici pour la première fois leur apparition, sont encore de quelques pieds plus longs et ont des moteurs plus puissants que les autres. L'impression que ces masses de monstres produisent sur le moral des défenseurs paraît surtout dangereuse; mais nos combattants ont brillamment subi cette épreuve nerveuse : partout où les tanks se Irtnt trouvés à la portée de nos canons, ils ont été démolis. Le fait que sur le secteur défendu par une division manœuvrant sur U'ie largeur de quatre kilomètres gisent quarante-trois tanks démolis par le feu de notre artillerie et de nos mitrailleuses démontre en quelles masses compactes les Anglais ont mis en ligne ces engins. Si l'on considère qu'un grand nombre de tanks sont parvenus à s'échapper, on est amené à dire que la distance qui les séparait les uns des autres n'était pas supérieure à 60 à 70 mètres. Comme point de pénétration des escadrilles de tanks, l'ennemi avait choisi le flanc de la partie formant le saillant de notre front, dans la pensée d'arriver ainsi à l'arrière de notre infanterie. C'est ainsi, par exemple, qu'au Nord de Moreuil, les tanks avançaient venant de Thones, où le secteur de l'Avre n'avaient pu être ébranlé par eux. Trois divisions de cavalerie anglaise étaient prêtes et sont plus tard intervenues par escadron dans le combat. Avec cette mise en ligne en masses de tanks et de troupes, favorisées par un temps peu propice pour nous, l'ennemi a réussi à s'avancer, comme on le sait, sur une profondeur considérable. A certains endroits toutefois, il n'a pu opéré son avance qu'au prix de gros sacrifices sanglants. Au Nord de la route Amiens-Péronne, les morts ffisent. fauchés par rangées, sur plusieurs points. Quelques nids de mitrailleuses isolés se sont défendus désespérément et ont infligé de très fortes pertes à l'infanterie ennemie qui suivait lentement les tanks. Line batterie légère a, à elle seule, démoli dix tanks, tandis qu'une autre en anéantissait neuf. Un canon d'automobile en a démoli cinq, après quoi, ayanl rebroussé ehemin pour chercher des munitions, il a pu encore- en incendier deux autres. Prés de Marcelcave, et près de Tralerville, quelques escadrons ont été presque complètement détruits par le feu de nos mitrailleuses. L'impétuosité de l'infanterie allemande qui, incertains endroits,, ne tenant pas compte des tanks,, les a laissé passer outre pour arrêter ensuite par conlre-attaque l'infanterie ennemie qui suivait, a été vraiment au-dessus de tout éloge. Ou signale aussi de» cas où l'infanterie seule s'est renoue maîtresse des tanks. A tel endroit, par exemple, elle en a incendié quatre et. en a mis huit autres hore de combat. Grâce à l'impétuosité de notre infanterie et à la grande mobilité de l'artillerie, l'attaque ennemie, si grandement inaugurée, a été bientôt arrêtée et n'a plus pu gagner du terrain en ces deux derniers jours. Berlin, 13 août. — Officieux. L'offensive anglaise entre l'Ancre et l'Avre s'est arrêtée, après les fortes et vaines attaques qui leur ont coûté tant de pertes, à la limite de l'ancien champ de bataille de la Somme. Les Anglais sont restés calmes dans la matinée du 12 août et n'ont plus déclanché que des attaques partielles dans le courant de l'après-midi et le soir. Ces attaques se sont produites des deux côtés de la route romaine, ainsi qu'au Sud de la Luce. Elles se sont écroulées en partie déjà sous le feu de notre défense. Là où les vagues d'assaut britanniques ont pu approcher de nos lignes, elles ont été rejetées par des contre-attaques. Par contre, les Français ont mis une fois de plus en ligne plusieurs divisions fraîches en vue de percer quand même les positions établies entre l'Avre et l'Oise, sur lesquelles les Allemands s'étaient retirés d'une manière si habile, après avoir infligé de si lourdes pertes à leurs adversaires. De fortes masses de cavalerie étaient tenues en haleine pour assurer la poursuite. L'infanterie française a attaqué ce matin àla faveur du brouillard, mais malgré le violent bombardement qui avait précédé cette attaque, les vagues d'assaut ont été reçues par un feu intense de milrailleuses. Dans la région du bois des Loges, depuis la Matz jusqu'à l'Est de Ressons et au Sud de l'Ecouviller, les Français se sont de même et toujours vainement lancés à l'attaque. Leur manière de se précipiter à l'assaut jusqu'à cinq reprises successives rappelle les sacrifices en masse faits naguère par les Russes. Les formidables efforts des régiments français sont néanmoins restés vains. Là où ils ont obtenu d'abord quelques minces avantages, ils les ont ensuite reperdus à la suite des rapides contre-attaques des Allemands. Les Français ont été rejetés des tranchées qu'ils avaient prises. Nous les avons poursuivis et leur avons fait un grand nombre de prisonniers. Berlin, 13 août. — Officieux. Les énergiques reconnaissances prononcées ces derniers jours par les Anglais depuis Ypres jusqu'à l'Ancre, et qui à certains endroils se sont transformées en fortes attaques partielles, ont été particulièrement actives le 12 courant. Après une canonnade intermittente, les Anglais ont attaqué à l'aube, depuis Vormezele jusque et y compris le mont Kemmel. Ils ont été repoussés de même qu'au Sud de l'étang de Diekebush. Le même sort leur a été réservé au Sud du chemin de 1er Bailleul-Hazebrouck. Un'e attaque renouvelée à cet endroit dans la soirée a de même échoué. Cette grande activité en Flandre, rapprochée de la manière dont des divisions toujours nouvelles ont été lancées dans le combat entre l'Ancre et l'Oise, permettait de soupçonner que le général Foch avait l'intention de passer à la contre-attaque après le retrait des troupes allemandes sur la Vesle. Seule, grâce, au brouillard, la première attaque de surprise a réussi entre l'Ancre et l'Avre. Les Allemands ont esquivé la deuxième offensive prononcée entre l'Avre et l'Oise en se retirant habilement.Cette offensive s'épuise en ce moment en des assauts dirigés contre des positions choisies par les chefs allemands eux-mêmes, et elle entraîne de fortes pertes pour l'ennemi. '.n présence des malencontreuses expériences faites jucqu'ici et que n'ont pas manqué de claironner ses prophètes, la propagande ententiste s'est cette fois prudemment gardée de parler d'une percée du front. Cette percée faisant toutefois bien partie du plan de l'Entente et l'on en peut voir la preuve dans la manière dont les forces ont été mises en ligne, dans l'importance même de ces forces et surtout dans le fait que de fortes masses de cavalerie se tenaient prêtes, ainsi qu'il résulte des déclarations faites par les prisonniers. .Cette fois-ci, le général Foch n'a atteint aueun de ses objectifs stratégiques. A comparer les succès des trois premières offensives allemandes avec les derniers événements, on arrive aisément à ramener ceux-ci à leurs justes mesures et à faire voir l'inanité des cris de triomphe que pousse la propagande de l'Entente. Lbs Opérations à l'Ouest Berlin, 14 août. — On mande de La Haye au « Lokal Anzeiger » que, d'après l'Agence Reuter, le Canada aurait, au cours de l'année écoulée, enrôlé 4at),000 hommes sous les drapeaux, dont 390,000 ont, été envoyés en Europe. Environ 43,000 sont morts, parmi lesquels 27,000 furent tués sur les càamps de bataille et dont le reste succomba à des blessures en France. Le nombre des malades et des blessés atteint 113,000 hommes. Londres, 14 août. — Les correspondants au quartier général britannique foat une desoriptioa de la bataille aérienne qui a eu lieu jeudi et vendredi sur la Somme. — C'est, disent-ils, la plus grande bataille aérienne qui ait jamais été livrée. Les cinquante appareils anglais dont le communiqué officiel annonce la perte pour la journée de jeudi ne constituent qu'un petit nombre des appareils envoyés au combat. Des centaines d'entre eux sont montés trois et quatre fois par jour. » Calais, 13 août. — Malgré le violent feu de barrage, les avions ennemis ont survolé Calais la nuit; ils ont bombardé et mitraillé la ville. Genève, 12 août. — Vu le danger des bombardements, la police parisienne rient de recevoir le casque d'acier que porte l'infanterie française. Guerre sur Mer Rotterdam, 13 août. — Le « Poséidon », qui vient de sombrer, est le huitième des navires réquisitionnés par les Alliés qui disparaît au fond de l'océan. Les pertes atteignent aujourd'hui les chiffres sui»

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Cet article est une édition du titre L'écho de Sambre et Meuse appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1915 au 1918.

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