La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 23 Septembre. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/930ns0n783/
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LA BELGIQUE PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois (octobre-novembre-décembre), fr. 16.00; Z mois (octobre-nov.), 10.00; 1 mois (octobre), 6.00. Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes Les réclamations concernant les abonnements doivent tire adressées exclusivement aux bureaux de poste.. ADfnlNISrRATION ET REDACTION Montagno-aux-tf ~rbss-v'otaflcros, 31, Bruxollos. PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, fr. 1.00. — Réclames avant les ann.t la lig.f ir. 2.50. — Corps du journal, la lig., fr. 7.50. — Faits divers, la ligne ir. 5.00. — Nécrologie, la lig-, fr. 8.50. — Coin des Eleveurs annonces notariales, avis de sociétés (assemblées, 'paiement de coupons, tirages), la ligne fr. 2.00. BUREAUX de 9 à 17 heuros. Direction et Administration : Jos, MORESSÉB, directeur. ,/lujourd'hui : 'DEUX pages. LA GUERRE 1,512° jour de gusrre Les Anglais ont de nouveau exécuté de grandes attaques devant la ligne « Sieg-iried », entre le buis de Oouzeaucourt et Hargicourt ; la résistance des troupes allemandes, qui devient de plus en plus énergique à mesure qu'elles s'appuient davantage sur leurs anciennes lignes, ne leur ai pas permis de progresser. Négociations de pais Vienne, 21 septembre : Le ministre de Suisse à Vienne a avisé le ministre des afiaires étrangères que ie gouvernement français a accusé réception, par l'intermédiaire ue la légation suisse à Paris.de la note du gouvernement austro-hongrois du 14 septembre. La réponse de la France à la proposition du comte Burian a été formulée dans le discours que le président du Conseil, M. Clemenceau, a prononcé au Sénat à la du : 17 septembre et dont le texte a été inséré dans ie Journal Ofiiciel du 18 septembre. **# Vienne, 21 septembre : On annonce de source diplomatique que le 4 gouvernement des Soviets a décidé de se rallier à la note de paix austro-hongroise. Londres, 22 septembre : On mande de New-York au Morning Post: — M. Lansing annonce un message du président au Congrès pour motiver la réponse négative à la note de paix de l'Autriche-Hon-grie.»*** Vienne, 21 septembre : La Nouvclic Presse Libre rappelle qu'une proposition identique à celle du comte Burian, visant elle aussi l'ouverture de négociations de paix sans conclusion préalable d'un i armistice, fut faite et acceptée durant la ; guerre de Crimée et que la conférence qui i s'ensuivit se tint à Vienne. : Berlin, 21 septembre ; La Gazette de Voss a obtenu la primeur d'un ! manifeste rédigé par le député du Reichstag :Erzberger sous le titre: «La Ligue des Peu-; pies — Le chemin de la paix.» L'auteur déifiait ce que doit être une Confédération des •Nations destinée à assurer la solution paci-Iflque des conflits et le respect du droit international, puis il ajoute : — Tous les Etats souverains sont autorisés ipar leurs assemblées législatives à entrer danà 'la Confédération, qui sera considérée comme 'étant constituée lorsque les puissances suivantes y auront adhéré: Allemagne, Angleterre, France, Etats-Unis d'Amérique et Russie. Le siège de la Ligue est à, La Haye, où siégera le Bureau international. La Ligue garantit à tous les Etats adhérents l'intégrité de leur territoire et. la possession incontestée de leurs colonies. Les Etals adhérents sont absolument indépendants et libres en ce qui concerne leur politique intérieure. Quant à leur politique extérieure, elle est subordonnée 'aux règlements édictés par Ta Ligue. Les Etats adhérents s'engagent à soumettre les conflits suscités entre deux ou plusieurs d'entre eux, et qui ne pourront être aplanis par voie diplomatique ou par l'intervention amicale d'une ou de plusieurs puissances, à un tribunal d'arbitrage constitué expressément pour la circonstance et à se conformer aux arrêts de ce tribunal. » LES 0FÉBAT!0is_ LGOËST Londres, 21 septembre : Commentant la dernière attaque anglaise icontre la position Siegfried, les journaux l'ont remarquer que l'emploi de tanks devient difficile sur le terrain creusé par les explosifs. Les chars d'assaut ne peuvent avancer que lentement; ils sont exposés au feu de l'artillerie allemande et ne donnent plus qu'une aide insuffisante aux troupes britanniques. Dans leur dernier assaut, les forces anglaises et canadiennes ont subi de lourdes pertes sous le feu précis des canons allemands, et leur succès n'en est que plus remarquable. Toutefois, leur offensive n'a pas donné le résultat positif que de nouveaux combats pourraient mettre en valeur. ; • *** Londres, 22 septembre : , Du correspondant au front du Daily Chro-.nicle:— Ces derniers temps, les bombardiers allemands ont exécuté leurs vols la nuit au moyen d'avions monstres. Chacun de ces appareils a huit hommes d'équipage et porte 2,000 livres d'explosifs. Ces nouveaux avions allemands sont manœuvrés avec facilité; ils sont surtout actifs la nuit et servent particulièrement à bombarder les installations militaires des étapes. » _ . *** Paris, 20 septembre : „ L'édition parisienne du «New-York Herald» annonce que le lieutenant Pudman, un des meilleurs aviateurs américains, a été tué jeudi de la semaine dernière près de Saint-Mihicl., Les événements de Russie Leipzig, 21 septembre : Le correspondant à Kief de la Leipziger Aoendzeitung annonce qu'un attentat a été commis a Ivoursk contre M. Trotzki, qui n'a pas été atteint. Le même correspondant signale encore que gouvernement oukrainien a découvert un complot qui avait pour but d'assassiner M. Ta «qWS de la délégation russe pour ia paix. *•** Stockholm, 21 septembre : >=» = Sfnaul russes annoncent qu'un attentat a été commis à Pétrograd contre M. Po- SMirs""de ia guerre> iui n'a pas Tn.iiM ^ coupables ont été arrêtés et îusiJles séance tenante. innltU,tireJmrt' on sjsnale qu'on a attenté aux h™.i membres du Conseil de guerre font f noms "e sont pas cités- Les aei« at-au;'ai™t amené l'exécution de 7a so- cialistes révolutionnaires. n *** Copenhague, 22 septembre i On mande de Pétrograd : r,éunions monstres" ont été tenues dl-■nîit Mid®rnier. à Pétrograd; les assistants on'I résolution! demandant crue le gouvernement déclare la guerre à l'Entente et an>i*ïSSe t0Us ,es suiets des allies et procéder a la saisie de leurs biens. Ils nn'V .Tîî?, ' en 0ll,re' I"*5 Ia Russ'e s'allie no jxf*Stense avec une autre puissance. Ues délégués de l'armée maximaliste ont dit S„r 18 de 18 flotte de Ia Baltique ont 2h t un ,c0rp/s d'armée qui est déjà en marche pour la région de Mourmano dans le Dut d y combattre les Anglais.. «** Cologne, 21 septembre : To^o^0rr^?°nclant.à Brême de la Gazette de navir 6 au su-'et d6 la rétrocession des ^ifrn,tn0mf.n?S retenus ^ns les ports çusses quelle était prévue dans les actes addi tionnels au traité de paix de Brest et que les gouvernements russe et allemand n'ont fait que s'entendre pour passer incontinent à l'exécution du traité. La Commission russo-allemande a donc décidé que vingt navires allemands ancrés à Pétrograd feraient retour à l'Allemagne. Les négociations continuent au sujet des autres navires. Dès que l'autorisation de lever l'ancre aura été donnée aux vingt navires susdits, ceux qui sont en état de prendre la mer retourneront en Allemagne avec une cargaison. *** Moscou, 21 septembre : L'Iswsetlja fait le récit suivant de l'exhumation des restes mortels de l'ex-tsar: — Après l'exécution, le corps de Nicolas II avait été enterré dans la forêt. Diverses per-sones ayant été mises au courant de cette circonstance, les autorités décidèrent de l'exhumer. L'exhumation eut lieu en présence de nombreux représentants de l'Eglise orthodoxe, d'officiers et de soldats de l'armée rouge, de cosaques et de Tchèques-Slovaques. Le corps, disposé dans une caisse de zinc, fut enfermé dans un grand cercueil en bois de cèdre et ramené sous la conduite d'une garde d'honneur composée d'officiers supérieurs à la cathédrale d'Iékaterinenbourg, d'où il sera transporté à Omsk » Berlin, 21 septembre : Un télégramme de Moscou mande que la prise de Bakou par les troupes tartares a provoqué en Russie un grand émoi, le bruit s'é-tant répandu que les sources de naphte de Bakou sont en feu. La destruction de l'industrie du nàphte à Bakou mettrait en péril la navigation sur la mer Caspienne et le Y.olga et serait la mort de l'industrie de cette partie de la Russie. Les actes additionnels à la paix de Brest ont donné à la Russie la haute-main sur Bakou et la région, mais les Arméniens et les Tartares de l'Asserbeidjan se sont proclamés en république indépendante, avec Bakou comme capitale. La question à élucider est maintenant de savoir si Bakou a été occupée par les troupes régulières turques ou par des volontaires tartares.«*» Londres, 20 septembre : Du Daily Chronicle, à propos de la retraite des Anglais à Bakou : — On voudrait savoir qui assume la responsabilité de cette expédition à la don Quichotte. à laquelle le désordre qui règne en Russie ne laissait pas la moindre chance de succès. C'était une idée saugrenue d'envoyer à ,Bakou, par la mer Caspienne, des troupes : aiSfclaises retirées de la Mésopotamie, sachant qu'on devrait ensuite les abandonner à leur ; -sort, puisque les communications par mer étaient à la merci des Russes, sur la loyauté desquels il n'y avait pas lieu de compter. Cette sotte expédition était condamnée à un fiasco certain- et l'on peut s'estimer heureux qu'une catastrophe ait pu être évitée. A défaut d'autre utilité, puisse-t-elle faire comprendre enfin au gouvernement l'Inanité et l'absurdité de la politique des petits paquets. Aux puissants personnages qui ne rêvent que de nouvelles aventures en Orient, l'aventure de Bakou doit servir de leçon. » Vienne, 21 septembre : On mande de Moscou au Bureau de correspondance de Vienne : — A Kosnof, important point de jonction de chemin de fer, on a découvert un vaste complot dirigé par M. Joworf, président du Soviet, et M. Koruckovitch, commissaire de la guerre. Les ïTïffximalistes' répriment dette révolte dans* tout le district. » *** Kief, 20 septembre : Le Golos Kiewa apprend de source autorisée que le voyage de l'hetman Skoropatzki aura des conséquences très favorables pour l'Etat de l'Oukraine. Les questions encore pendantes au sujet des affaires intérieures et de la situation-internationale ont été résolues dans un esprit favorable à l'Oukraine. L'autonomie et l'indépendance de l'Oukraine ont été définitivement reconnues. Les relations entre les gouvernements allemand et oukrainien sont marquées au coin de la plus franche amitié. Des promesses formelles ont été faites concernant l'aide que l'Oukraine peut attendre de l'Allemagne pour l'élaboration de son statut éta-tiste et le rétablissement de la vie normale. Cologne, 21 septembre : Le correspondant à Francfort de la Gazette (Je Cologne dément l'information de la presse socialiste prétendant qu'une pression aurait été exercée sur le prince Frédéric-Charles de Messe pour lui faire accepter la couronne de | Finlande. -a Stockholm, 20 septembre : Les milieux dirigeants de I'Ingerman-land ont adressé au gouvernement finlandais une requête dans laquelle ils demandent la réunion de l'Ingermanland t\ la Finlande. En cas de refus, ils demandent l'autonomie pour leur pays. i-a guerre navale Londres, 20 septembre : L'Amirauté annonce que, par suite d'une explosion, un monitor britannique a coulé Je 16 septembre dans le port. Un officier et dix-neuf hommes ont été tués ; cinquante-sept hommes manquent à l'appel cl sont considérés comme perdus. Rotterdam, 21 Septembre : .Le Maasbode annonce que le steamer norvégien Cyller (533 tonnes) a vraisemblablement été coulé dans la nuit du 9 au 10 septembre.Le voilier Kurier a été coulé. Londres, 22 septembre : ■ Dans l'Atlantique, au large des côtes américaines, des sous-marins allemands ont coulé les vapeurs Lake Edon, West-Dridge (8,000 tonnes) et Cubora (7,300 tonnes). Dix-neuf hommes des équipages ont péri. Vienne, 21 septembre : Du département de la marine du ministère de la guerre : — Le 20 septembre à l'aube, un de nos sous-marins a torpillé et coulé, au large du cap Rodoni (nord de Durazzo), un grand sous-marin français. Seul de l'équipage, le lieutenant de frégate Eugène Lapeyre a pu être sauvé. » ■—♦ —• 3 EN AMÉRIQUE - — ] Madrid, 20 septembre : 1 L'accord commercial conclu entre l'Espagne et les Etats-Unis au mois de mars dernier va être remplacé par un nouvel accord plus large. Dès le mois de septembre, la Banque { d'Espagne ouvrira aux Etats-Unis un crédit ( de 70 millions de pesetas qui pourra être porté e à 150 millions. Cette opération financière se j fera sous forme d'ouverture de crédit. Aux termes d'un accord spécial, la Banque d'Espagne s'engage à escompter à 3 1/2 p. c. les traites américaines tirées par un consortium de banques espagnol. La couverture du crédit <■. consistera en bons du Trésor américain. On i espère par cette opération améliorer le change i 3u dollar américain. De leur côté, les Etats- F Unis se sont engagés à consentir l'exportation c ^ers l'Espagne du coton, du pétrole, des ma- 1 chines, des phosphates et de divers autres pro- c luits. e ***, Copenhague, 20 septembre i Un accord identique à celui conclu entre les Etats-Unis et la Suède et la Norvège a été t passé entre l'Amérique et le Danemark. Au: termes de cet accord, le Danemark recevr« 352,000 tonnes de vivres et d'autres articles di consommation en échange de la cession pa: lui d'un tonnage déterminé aux Etats-Unis e aux Alliés. Aucun des produits importés ni pourra être rétrocédé aux Puissances cen traies. *** Lugano, 20 septembre : On mande de Lima à l'Agence Stefani : — La Chambre péruvienne a rejeté er séance secrète, à une forte majorité, une pro position invitant le gouvernement à déclare: la guerre à l'Allemagne. » EN ITALIE Lugano, 20 septembre : L'aviateur italien Locatelli, qui s'est fai un certain renom depuis sa participatior au raid de Vienne, a été descendu avec sor appareil au-dessus de Fiume. •*» Zurich, 20 septembre : On mande de Rome que dans un enlretiei sur la situation à Tripoli, M. Kolosimo, minis tre des colonies, a déclaré que les position: côtières de Mlsurata avaient été abandonnée pour des motifs militaires. En Tripolit'aine les localités de Zuara Bu Kamez et Sidi Bila el Assa, les positions de Homs, de Tripoli e de Zuara ont été renforcées. Un service de di rigeables a été créé dans cette colonie. DÉPÊCHES DIVERSES New-York, 21 septembre : Le New-York Everiing Post du 15 septembri contient une correspondance de Tokio suivan laquelle le Conseil de la Couronne japonais tenu au début de juillet, aurait décidé d'aug menter considérablement la force de l'armé* et de la marine. L'armée, composée de ving -et une divisions de quatre régiments, serai portée à quarante-deux divisions de trois ré giments, ce qui nécessiterait une dépense de 17-i millions de yen. La marine de guerre coin prendrait trois escadres et une quatrième d( huit vaisseaux de ligne et de huit croiseurs cuirassés, programme dont les dépenses son' évaluées à 1,060 millions de ven. On ne dit pas combien de temps demandera l'exécution do ca programme, dont le peuple japonais apprécie la très grande importance. Le correspondant du New-York Evcnino Post fait remarquer qu'on se préoccupe beau coup au Japon du rang que le pays aura après la guerre .en tant que puissance maritime vis-à-vis des Etats-Unis. Les hauts chefs japo nais sont vraisemblablement convaincus que le Japon risque d'être isolé dans l'avenir s'il ne s'appuie pas sur' une armée et une flotte puissantes, qui lui sont d'autant plus 'indispensables que la situation en Russie et en Chine permet de prévoir une intervention des pays occidentaux en Extrême-Orient. Le Japon semble être d'avis que la Ligue des Nations projetée ne donnera pas grand lésul-tat et que ce sera toujours sur la force que les peuples devront compter pour se faire rendre justice. Londres, 21 septembre : On mande de Shanghaï à l'Agence Reuter : — Les journaux chinois annoncent que sir John Jordan, ministre d'Angleterre à Pékin, a . sffftÉt, l'intervention do la Grande-Bretag->e et des États-Unis pour réprimer les trouble®}qui ôïit éclaté en Chiné. Un télégramme adressé de Pékin au Times semble confirmer cette information. Il dit qu'il est vraisemblable que les étrangers se chargeront de rétablir l'ordre en Chine, le gouvernement chinois n'étant pas en mesure de réprimer les troubles. » Londres, 20 septembre : M. Gardiner, éditeur du « Dailv Newrs annonce qu'il n'y aura pas d'élections générales, M. Lloyd Geofge estimant qu'il devrait payer trop cher l'appui des Unionistes, qui exigent que le Ilome Rule soitere-tiré, que la séparation de l'Eglise efc. de l'Etat soit abandonnée dans le Pays dè Galles et que des taxes douanières protectrices 6,oient créées. Du reste, l'opinion publique ne demande pas de nouvelles élections." **# La Haye, 21 septembre : On annonce que le gouvernement a interdit l'exportation des vivres. *** Budapest, 21 septembre : Contrairement aux bruits qui ont couru, il n'est pas question d'une crise ministérielle. *** Budapest, 21 septembre : "Ce comte Tisza s'est rendu à Serajevo, où il a eu une entrevue avec les chefs de Serbes musulmans, le métropolite orthodoxe et le prince-évêque Starlzo. *** Bucarest, 21 septembre : La Commission parlementaire d'enquête sur les fautes commises par le cabinet Bratianu a ordonné hier l'arrestation de M. Boreamu, homme de confiance de M. Constantinescu, ancien ministre. Bucarest, 21 septembre : Des voyageurs dignes do foi arrivés de Jassy à Bucarest racontent que le bruit court h Jassy que le prince héritier de Roumanie est brusquement parti vers la mi-septembre pour Odessa afin d'y épouser une demoiselle roumaine appelée Zizi Zambrine. On ignore si ce mariage a été contracté du consentement du roi et de la reine de Roumanie. Bucarest, 21 septembre : Par décret royal, la censure a été établie dans la Moldavie, où l'état de siège existe toujours; elle s'étend aux imprimés, représentations théâtrales, cinémas, concerts, lettres, télégrammes et radiotélégrammcs. ***« Vienne, 21 septembre : Le lieutenant-général Schekof, généralissime de l'armée bulgare, a été opéré à l'oreille; son état est très satisfaisant. *** Sofia, 20 septembre : On mande de Babadag (nord de la Do-iroudcha) à l'Agence télégraphique bulgare : — Le deuxième Congrès national se réu-îira le 22 septembre. Au 15 septembre, si8 léputés avaient été élus par élection di-■ecte, parmi lesquels 223 Bulgares, 34Rou-nains, 20 Lipomanes, 25 Turcs, 4 Allemands, 8 Oukrainiens, 3 Juifs et 3 Tarta.es *** Copenhague, 20 septembre : Au nom de son gouvernement, le minis-re d'Espagne à Christiania a dénoncé la convention de commerce conclue naguère mtre la Norvège et l'Espagne et qui expire e 30 septembre 1919. *** Berne, 20 septembre : Le Conseil d'administration de la Ban-rue Nationale suisse a soumis à l'assemblée générale une proposition portant une notification de la loi bancaire. Celte pro-iosition vise à obtenir que, sous réserve e l'assentiment du Conseil fédéral, la banque Nationale soit autorisée à émettre 'autres coupures que celles de 50, 100, 500 t 1,000 francs. •S Stockholm, 21 septembre : Des prières ont été dites jeudi soir dans )utes les églises pour la paix. ! COMMUNIQUÉS OFFICIELS b 1 111 " 1 ' Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 22 septembre. — Officiel da ce midi Théâtre de la guerre Cl l'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritier • Rupprecht de Bavière : A 1 ouest de Fleurbaix et au sud d'Havrin-court, des attaques partielles anglaises ont été repoussées ; de fortes attaques exécutées par l'ennemi au nord de ia Scarpe ont eu le môme sort. Les opérations que nous avons exécutées près de Moeuvree nous ont ^ valu 45 prisonniers. Armées du général-colonel von Boehn : 1 Après les vaines attaques partielles 1 qu'ils ont prononcées les deux derniers jours, les Anglais ont de nouveau exécuté, hier, de grandes attaques d'ensemble; elles avaient pour but de forcer la percé© de 1 Cambrai. Sous la protection d un épais ; rideau de feu, l'infanterie anglaise, accom-; pagn-ée de tanks et d'aviateurs, a pris l'of-3 fensive à l'aube entre le bois de Gouzeau- • court et Hargicourt. Dans i'attente de l'attaque ennemie, nous avions replié, dans la nuit du 19 au 20, notre ligne de défense du terrain ouvert à l'est d'Epehy dans les anciennes positions anglaises entre Villers-Guislain et Bellicourt. Le feu de défense préparé par notre infanterie et nos mitrailleuses a accueilli les colonnes d'assaut profondes de l'ennemi dès qu'elles dévalaient des hauteurs vers nos lignes. L'attaque a été paralysée devant nos positions. Après - une très violente préparation d'artillerie, l'ennemi a déclanché de nouvelles atta-. ques ; son assaut, exécuté sur un large Iront, a aussi complètement échoué. Les 1 Anglais ont pénétré passagèrement dans la partie sud-ouest de Villers-Guislain et dans la ferme de Wuennemont ; ils en ont été immédiatement rejetés par une contre-attaque. De nouvelles et violentes attaques ont encore succédé, le soir et la nuit, à une très violente canonnade ; nous les avons toutes repoussées. La journée d'hier a été pour nous une journée particulièrement fructueuse au milieu des durs combats qui se livrent sur le front à l'Ouest. Des chasseurs allemands et des régiments de tirailleurs montés, des régiments de la Prusse orientale et de la Prusse occidentale, de la Posnanie, de la Basse-Siiésie, de ia Westphalie,de la Prusse rhénane et de la Bavière, ainsi que des troupes de la Garde ont infligé hier une grave défaite aux Anglais, qui ont subi de très lourdes pertes Tout le long de leur front d'altaque. Notre artillerie a eu une part prépondérante. dans nos grands succès.Armées du prince héritier allemand : Entre l'Ailette et l'Aisne, l'activité de l'artillerje a été modérée dans la journée ; elle s'est ranimée le soir, en liaison avec les violentes attaques partielles prononcées à l'est de Vauxaiïlon, près de la ferme de Vaurains et au nord-ouest de Vailly. Bertin, 21 septembre. — Officiel du soir : Devant notre front Siegfried, entre le bois dè GbuzeâUcôurt et Hargicourt, de grandes attaques anglaises d'ensomble <mt, <.;chou>$ avec de très fortes pertes pour Pènnemi. Constantinople, 20 septembre. — Officiel : Sur le front en Palestine, l'attaque des Anglais, à laquelle nous nous attendions, a commencé. Après une très violente canonnade, la bataillé s'est engagée le 18 septembre au soir sur un large front à l'ouest de la route de Jérusalem à Nablus. Le premier assaut de l'ennemi a échoué sous la vaillante résistance de nos troupes. A minuit, L'ennemi a envoyé ; de nouvelles troupes au feu et, alimentée sans cesse par des forces fraîches, la bataille a sévi toute la nuit avec la plus extrême violence. A l'aube, nous avions brisé les assauts de l'ennemi et paré son offensive dans la ligne Dschalud-Vadi-Abu-Zerka. Simultanément, les Anglais ouvraient aussi dans le secteur de la côte une très violente canonnade à laquelle participait l'artillerie de leurs navires. Après deux heures de préparation d'artillerie suivie d'un corps à corps acharné, l'ennemi a réussi à pénétrer dans nos positions entre la côte et le chemin de fer Lidtu-Kerrn. Esquivant la pression de forces très supérieures en nombre, nous avons replié nos troupes sur la position Tul-Kerm, où nous attendons de nouvelles attaques. Sur le Jourdain, nous avons efficacement pris sous le feu de nos canons des mouvements de troupes ennemies à Vadiauscha et dans la région de Jéricho. Sur la route Jéricho-Tell-Nimri, grande activité des patrouilles et des aviateurs. Sur les autres fronts, rien de nouveau 5. signaler. —— —■■ Berlin, 21 septembre. — Officieux : Au nord de Nanteuil se trouvait une espèce de caverne-forteresse constituée par des hauteurs qui,autant parleur nature et leur situation même que par les ouvrages d'art dont elles étaient flanquées, avait jusqu'ici admirablement résisté et fait office de brise-lames contre les vagues d'nssaut ennemies. S'avançant au loin ainsi qu'un étroit éperon, cette forteresse appelait de tous côtés l'attaque ennemie eb ne pouvait en réalité l'arrêter que pendant un temps assez court. Au'oours des violents combats livrés entre le 17 et le 20 septembre, l'ennemi a attaqué ce bastion qui constituait un véritable établissement militaire moderne. Six issues permettaient aux troupes de moins de cent hommes d'être rapidement prêtes à faire face de tous les côtés à la fois. Les fidèles soldats d'Al-tenburg étaient à leur poste et purent signaler à temps que l'ennemi se préparait à l'attaque et avançait en soufflant, sous la pluie et dans la boue, à travers un labyrinthe de réseaux et de tranchées enchevêtrées : c'étaient des Français blancs et de couleur armés de lance-flam-mes qui s'avançaient ainsi sous la grêle des grenades. En vain, par douze fois en trois jours, l'ennemi renouvela ses attaques. Une fois, il sembla qu'il allait réussir et déjà les Français, armés de grenades à main, se trouvaient tout proche des issues. Mais les troupes qui occupaient ce bastion parvinrent une fois de plus à les refouler et par une contre-attaque vivement menée les obligèrent h redescendre les versants vers Nanteuil. Nos soldats, debout, tirèrent dans le dos de l'ennemi et les harcelèrent en poussant vers le nord jusqu'aux environs do Nanteuil. Là, leur poursuite dut cesse: sous un feu de barrage. Ce que les hommes n'auraient pu faire, allait être l'œuvre dé l'artillerie. trente obus lancés par des canons du plus gros calibre s'abattirent sur l'a toiture servant de voûte a ce bastion ; les débris projetés bouchèrent quatre des issues établies et ^s pierres se détachant de tous les côtés à la fo:3 rendirent impossible un séjour plus long de nos troupes. Cette caverne, à cause du nombre , des issues possibles est devenue un véritable ■ piège à hommes et il faut l'évacuer. Cependant, , quelques postes résistent encore dans le secteur , adjacent et reçoivent l'ennemi qui monte à l'assaut en hésitant et qui, appuyé par une violente intervention de l'artillerie, se lance en avant. Les troupes qui oocu.paient la place re- j culent légèrement, mais pour reprendre bientôt ] le combat, en suivant des boyaux de commu- < nication indiqués à l'avance. Ce n'est qu'un épisode de la formidable ba- i taille qui se livre entre 'les peuples, mais ce i sont des heures héroïques, d'une résistance { inouiê et que des hommes allemands vécurent comme des heures ordinaires pour la défense de la patrie allemande. Bertin, 21 septembre. — Officieux: Pendant le mois d'août, les aviateurs anglais n'ont pour ainsi dire attaqué que des villes ouvertes à l'ouest et au sud-ouest de l'Allemagne, ainsi que dans la région industrielle de la Sarre, de la Lorraine et du Luxembourg. Pour entrer dans quelques détails, disons que les régions industrielles de Lorraine et du Luxembourg ont été attaquées douze fois à coups de bombes, la. région de la Sarre dix fois, Trêves et les environs cinq fois, Franofort-sur-le-Mein, Manheim et les environs deux fois, Dù-ren, Hagenau, Worms, Darmstadt, Pirmasens, Zweibrucken et Cologne une fois. Grâce à l'efficacité de nos mesures de défense, l'ennemi n'a réussi à aucun endroit à. causer des dégâts notables â des installations militaires importantes. A Carlsruhe, Ludwigshaven, Trêves, DiUin-gen et Didenhofen, les voies terrées ont été légèrement endommagées, mais le trafic n'a pas été entravé. Près d'Esch, une bombe a provoqué un incendie dans un dépôt de bois, mais l'exploitation n'a pas été interrompue. Par contre, il y a eu des dégâts matériels assez sérieux dans certaines propriétés privées et principalement à Trêves, à Cologne et à Diiren. Les attaques ont fait des victimes : il y a eu au total 7y morts, 47 blessés grièvement et légèrement. L'ennemi a payé ses attaques par de lourdes pertes. Le 13 août, nous avons descendu cinq avions d'une escadrille qui en comprenait dix'; le 16 août, également cinq ; le 27 août, nous avons descendu sept appareils d'une escadrille qui en comptait dix. Au total, l'ennemi a perdu, grâce à l'efficacité de nos moyens de défense et grâoe surtout à l'esprit de décision de nos aviateurs de chasse, 26 appareils. *** Berlin, 21. septembre. — Officieux : Commentant l'information du Petit Parisien, annonçant que les Allemands ont l'intention de se retirer jusqu'à la frontière belge et de s'y, fixer, M. Hervé, s'exprimait comme suit, le 6 septembre, dans La Victoire': — Il ne faut pas que nos amis de Belgique s'inquiètent. La Belgique sera aussi rapidement évacuée que le nord de la France. Le maréchal Foch ne permettra pas aux Allemands de s'accrocher à ia frontière méridionale de leur pays. Depuis le 18 juillet, l'armée allemande est en route non seulement pour la Meuse, mais encore .pour le Rhin. » Les communications officielles suivantes viennent singulièrement illustrer la prophétie de M. Hervé : — Le 5 septembre, le sans-fil de Horsea signale que des troupes anglaises ont pénétré dans Mceuvres, et le 20 septembre, le sans-fil de Carnavon annonce que les Allemands ont remporté de petits avantages près de Mœuvres. » Communiqués des armées alliées Paris, 21 septembre. — Officiel de 3 heures : Pendant la nuit, nos troupes opérant dans la région de Saint-Quentin ont enlevé Bensy et progressé au nord de ce village. Elles ont repoussé une contre-attaque ennemie sur Castres. Activité des deux artilleries dans la région des plateaux au nord de l'Aisne'. ■>. *>"BW frmrnainer deux tentatives ennemies sur nos postes vers Arracourt et Anservillers n'ont pas obtenu de résultat. Rien à signaler sur le reste du front* i Paris, 21 septembre. — Officiel de 11 heures : Aucun événement important à signaler au cours de la journée. PETITES NOUVELLES DANS LES CANTONNEMENTS BELGES Inlassablement, le journal La Nation Belge talonne l'autorité militaire belge au sujet de la façon dont sont traités les soldats. Dans un entrefilet, elle s'en prend aux cantonnements des troupes et, sous les périphrases obligées par un régime de censure aussi sévère que celui qui sévit en France, on devine que tout n'est pas toujours rose pour les pauvres petits a piotes ». — Prière donc à l'autorité militaire de passer dès maintenant l'inspection des cantonnements, conclut la Nation Belge. Il doit y en avoir, il y en a où le toit percé laisse passer la pluie; les carreaux cassés, les planches disjointes, siffler le vent.Cela n'est rien en été; c'est un surcroît de souffrances l'hiver. 'Il faudrait qite tout fût, dès à présent, bouché, couvert, remplacé, mis en bon ordre. Il faudrait, pour l'hiver, des sacs à paille avec de la paille dedans, des poêles dans lea baraquements — et du charbon à y brûler, des lampes et ce qu'il faut pour qu'elles éclairent, quelques tables, quelques sièges, quelque chose qui fit ressembler le baraquement à une maison — à la maison que les nôtres ont perdue depuis si longtemps ! » LE GAZ NATUREL EN HOLLANDE Le Tijd écrit que, dans certaines régions marécageuses de la Hollande, lçs fermiers éclairent leur habitation au moyen de gaz qu'ils captent dans des tonneaux plongés dans l'eau des mares, l'ouverture en dessous. Afin de favoriser le dégagement du gaz, ils remuent de temps à autre la vase au fond de l'eau en so servant de longues perches. Les tonneaux, qui font fonctions do gazomètre, sont reliés aux appareils d'éclairage au moyen de tuyaux. LES SOCIALISTES AMERICAINS Le Socialiste Belge, organe de M. Camille Huysmans, paraissant en Hollande, écrit que le 30 juin les sections du parti socialiste de l'Etat de New-York avaient leur Congrès. Une résolution y fut votée qui salue avec joie la nouvelle Russie et réclame du gouvernement des Etats-Unis la reconnaissance officielle du gouvernement de la République fé-dérative des Soviets. Le Congrès envoya à Eugène Debs et aux milliers de camarades emprisonnés pour leurs convictions internationalistes un télégramme de sympathie fraternelle disant : — Nous nous engageons à continuer !a lutte pour laquelle vous souffrez. Malgré les émissaires de Gompers, favorisés par VVilson, l'internationalisme n'est pas mort aux Etats-Unis. Seul, le mouvement syndical non affilié à l'Internationale est social-patriote. Les socialistes sont restés fidèles à leur idéal. » LES CHEMINS 1)E FEU AMERICAINS La participation des Etats-Unis à la guerre a compliqué sérieusement le problème des transports par rail dans ce pays. Aussi le rafic sur les chemins de fer américains a-t-il lû être intensifié au point qu'il frise la témé-'ité. En effet, d'après la revue Railway Age, ians la seule journée du 20 juin dernier, il îst passé 9,531 wagons de marchandises sur e Pennsylvania Railway à Columbia. En noyenne, cette gare a vu défiler par jour, )endant le mois de juin, 8,344 wagons, ce qui :orrespond à un train de 113 kilomètres de 1 ong ou au passage d'un wagon toutes les lix secondes. Il eût été intéressant de voir publier en nême temps la liste des sinistres, qui doivent • itre nécessairement fréauerts avec un tel régime. PETITE GAZETTE Marie raconte... J'ai lo plus grand plaisir à écouter cette brave femme raconter ses petites histoires, et tandis qu'elle dévide son chapelet, je ne laisse pas de regretter de n'avoir pas à mes côtés la sténo-dactylo que j'entends piaiioter dans le bureau proche. Un livre intéressant serait celui qui serait fait de phrases comme mes oreilles si souvent en peuvent emmagasiner. C'est décousu, ça ne tient pas ensemble, pas à grand'chose au fond, mais ça n'en dit pas moins par endroits, par saccades, par revenez-y, des choses intéressantes. Ça. dévoile des préoccupations et jusqu'à des fonds d'ame... — Voici, Monsieur, Moi, je suis Wallonne, et je vous apporte dans un pot la soupe» qu'on nous a donnée hier à ce restaurant bruxellois — c'est à Cureghem que j'habite — dont je suis cliente. Voyez cette soupe : est-ce de l'eau sale ou n'est-ce pas de l'eau sale? C'est de l'eau sale, n'est-ce pas? Oui, c'est de l'eau sale. Il n'y a pas la moindre trace de patates ou de rien d'autre qui soit nourrissant, dan? cette eau sale... — Peut-être qne dans le fond de la cruche... — Dans le fond de la cruche, Monsieur? Tenez ! puisque votre fenêtre est ouverte, videz-la, la cruche. Tout doucement... Làl../ C'est bien comme çal... Qu'est-ce qu'il y a dans le fond de la cruche? Trois petites feuilles de céleri fané, Monsieur, et de la terre, parce qu'on ne s'est pas donné , la peine de laver, comme font les bonnes ménagères, le légume. Et pas un atome de graisse, dans cette soupe ou sur cette soupe... — Qu'est-ce que vous voulez, ma bonne dame? S'il n'y. a pas de graisse à ce restaurant...— Oh I vous pouvez bien m'appeler Mari» tout court, allez ! Je ne. suis pas une dame. J'ai vite accroché mon « d'vantrain » poui venir vous voir et je n'ai pas de chapeau. Donc, Monsieur, vous disiez que s'il n'y avai' pas de graisse dans cette soupe, c'est parce que sans doute on n'en avait pas à la cuisine de ce restaurant? Moi, je puis vous jurer, Monsieur, qu' « ils » en ont, puisque j'ai moi. même entendu la gérante dire au cuisiniei qu'il n'en fallait pas mettre : c'est la preuv» qu'il y en a. Mais ce sont des malins, croyez, moi, car Marie n'a jamais menti. Et me direz» vous bien pourquoi on me donne chaque joutf plein ma cruche, de cette eau sale ? Il y en ? plus d'un litre et demi, et je vis toute seule» Je vous assure que si l'on nous donnait sinv plement « plein une louche » de soupe un pei épaisse, ça nous ferait autrement plaisir qutf d'avoir tout plein nos cruches de cette saleté là. Ce n'est Dieu pas croyable ! Et vous de vriez voir les carottes que parfois on nou/ donne avec notre morceau de viande... Ellef sont noires dans les rayures, ce qui prouvé bien qu'on n'a pas pris la peine de les laver/ n'est-ce pas ? Du reste, ça croque sous la dent,1 Et quand on nous donne du riz, Monsieur on voit tout de suite aussi qu'il n'a pas étf lavé, puisque les «cacas de souris» y sont! Ça vous donne des haut-le-cœur Ce qui esf enrageant, voyez-vous, c'est de se dire que lei* gens qui nous préparent cette nourriture im/ mangeable ont tout ce qu'il faut pour nous er> faire de la bonne, de la nourriture qu'on ava; lerait avec plaisir et qui vous ferait du bien: au lieu que celle qu'ils nous donnent est, le»' trois quarts du temps, à jeter. Oui, c'est ç* qui est enrageant et scandaleux, et ce qui n*' l'est pas moins, c'est que, quand on veut fair* une observation, on e?t toujours reç» gros.' sièrement. A vous, je viens montrer ma soupr sans crainte, mais une supposition, Monsieur que je voudrais aller la montrer à ces Messieurs qui sont à la tête et m'expliquer avef eux, comment est-ce que je serais reçue? Rien que d'y penser me donne la tremblotte. Ef plus souvent que je m'y risquerais, pour qu'on m'enlève ma carte 1 » Racontez donc cela dans votre journal, Mon< sieur. D'abord, vous ne direz que la vérité, e* ensuite vous ferez bien plaisir à Marie et 5 tous ceux qui vont au même restauranf qu'elle. Peut-être, si vous en parliez, qu'on ne se fouterait plus autant de nous qu'on le fait... Ah ! comme ce serait facile, si l'on voulait !... » C'est vrai, cependant, que ce no serait pas bien difficile.... Fêtes de faubourgs C'est au tour de Laken, cette fois, dont la fête paroissiale a été contrariée jusqu'ici par les averses d'un septembre qui se déguise en mars. Elle se célèbre du troisième ! au quatrième dimanche du mois, avant et après lai fête de Notre-Dame des Sept Douleurs. Elle a d'ordinaire grand éclat et la foule se presse dans l'église aux pieds d'une statue de la Vierge tenant dans ses bras, chose curieuse, non point le Christ mort, comme il semblerait tout indiqué, mais l'Enfant divin. C'est qu'il s'agit d'une madone d'un ûge extrêmement respectable, appartenant à ce groupe de statues romano-byzantines qui sont les plus anciennes et'dont on compte fort peu en Belgique. Les plus notoires sont la Sedes Ga-pientiœ de l'église Saint-Pierre, à Louvain; une madone analogue, mais plus petite, dans d'église Saint-Suipice, à D.iest ; Ja Vierge vénérée à Alsemberg; peut-être celle des Carmélites de Vilvôrde, et celle du célèbre pèlerinage de Hal, dans laquelle cependant l'influence gothique commence à se faire sentir. Celle de Laken est une des plus intéressantes au point de vue archéologique ; elle fut assez heureusement restaurée il y a un bon quart de siècle, à. l'occasion d'une solennité jubilaire. Le culte de la Vierge à Laken peut être considéré comme le point de départ de ce village qui devint ensuite résidence royale. Les armoiries de la commune en témoignent; elles se composent d'une madone entourée d'un trône remplissant tout l'é--cusson. La légende raconte qu'un des premiers seigneurs féodaux du Brabant fut tué dans un combat sur les bords de 1-a Senne, à Laken. Ses deux sœurs fondèrent une église à l'endroit où son corps fut retrouvé et décidèrent de passer leur vie là où leur frère était mort. De là, l'origine de Laken qui, on le voit, semble vraiment voué au rôle de sépuituré royale. Or, ceci devait se passer dans un temps bien lointain, puisque saint Guidon d'Anderlechtfut, sacristain de cette église déjà célèbre, et saint Guidon vivait dans le courant du IX0 siècle. La renommée du sanctuaire ne fit depuis que s'accroître. L'archiduchesse Isabelle s'y montra, -comme toujours, la protectrice des dévotions populaires ; on lui doit le renouvellement ou l'aménagement de la drève Sainte-Anne et de l'Allée Verte, et ce chemin de pèlerinage devait' garder pendant plus de deux siècles le premier rang parmi les promenades bruxelloises. C'est en souvenir de ces temps que nos souverains continuent à faire leur joyeuse entrée par le faubourg de I^aken. Avant la construction de la nouvelle église, très mal conçue et qu'il fallut faire retoucher et terminer par un second architecte, les. sépultures royales se trouvaient dans une annexe de lâ très petite église ancienne. On disait que le plan de ceÙP-ci avait été tracé par la Vierge elle-même, k ['aide d'un cordon de soie rouge qu'on retrouva au matin et qui est encore précieusement conservé. On ajoutait que le Christ lui-môme était descendu du ciel pour 'a consacrer, honneur insigne revendiqué lussi par la chapelle fameuse d'Einsiedeln, ?n Suisse. De cette vieille église, on a gardé ie chœur, qui est une petite merveille du premier style gothique brabançon M qui % ^ Lundi 23 SepSegmbreJOURNAL, QUOTIDIÊN Le Niiinéro : 15 Centimes S' Année. — N° 1333

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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