La Flandre libérale

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s.n. 1914, 18 Juin. La Flandre libérale. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/xp6tx3626c/
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LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 moi». I mois. I mol». I M. l. BELGIQUE : Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE 8 Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 #n l'abonna an bnraau du Journal et dans tous les bureaux il poilt RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : — RÉDACTION — Téléphone 32 Téléphone 13 AJVJVOJVOE® Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bureau «g» Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. A propos de l'application de la loi scolaire .—m— Dan® certains milieux on paraît vouloir préconiser uni mouvement destiné à sabotes la loi scolaire. Nous n'y participerons pas mais il noulg plafflfc die rappeler aux galettes cléricales, qui jettent anticipât i veinent feu et flammes, quelques "hauts faits" die® communes et provinces cléricales dansi leur lutte contre la loi de 1879. *** Un grand nombre de communes refusaient, sous le régime de la loi de 1879, DE PAYEE LE TRAITEMENT DE LEURS INSTITUTEURS. Voici le résumé de quelques déclarations faites devant l'E nquête scolaire:Un instituteur de Roulera (voir tome II, p. 653, 5me témoin du canton de Roulers) déclare : " Pendant cinq mois je n'ai touché que 58 francs par mois ; puis 62 fr. pendant les trois mois suivants et ensuite 65 francs par mois, alors que j'ai droit à iun traitement mensuel de 121 fr." L'instituteur de Nokere (tome I, p. 849, 1er témoin du canton de Cruvshautem) déclare n'avoir reçu que 400 fr. pour six mois, alors que le traitement était fixé à 1900 fr. L'instituteur d'Elseghem déclare au mois d'octobre 1884 (tome I, p. 923*. , 6me témoin du canton d'Audenarde) : " Mon sous-instituteur et moi sommes ! nommés depuis le mois de m a i ; en 1 août nous avons reçu 350 fr., et deV ( puis lors plus irien ! J'ai femme et sept enfante; comment nouer les deux bouts dei l'année?" Voici le résumé d'une déclaration de ] M. V erdeyen, inspecteur principal à Gand (tome V, pp. 382 et 55) : Un grand nom- < hre die. communes ont refusé de former 1 lé budget et un grand' nombre de commis- ' saires spéciaux ont dû être envoyés. j Sur 296 communes que compte la Flan- ' dre orientale, on a dû faire pour le bud- ! get de 1880, 230 à 2420 recours au Roi. j A1 la suitei dles difficultés suscitées par la députation permanente, les budgets de 1880 n'ont pu être approuvés qu'en mai 1 et juin 1881, et les communes refusaient | de payer leurs instituteurs, sous prétexte ( que les budgets n'étaient pas approuvés, j L'inspecteur principal d'Alost, M. Bil- L liet (tome V, p. 543), a dû demander 159 avances sur le crédit de 500,000 francs qui avait été mis à la disposition du gouvernement pour le paiement des arriérés de traitements des instituteurs. Le gouverneur du Luxembourg, M. Van Damme (tome V, p. 565), déclare que du 1er juillet 1879 au 20 avril 1882 on a enregistré 220 refus de payer aux instituteurs fa traitement qui leur était dû. *** Le gouverneur de la West-Flandre, M. Heyvaert, déclara (tome V, p. 687) : 1 Le conseil communal de Courtrai prit une délibération dans laquelle on put , lire : " Le conseil se trouve dans l'impos- ) sibilité de prendre une décision au sujet d'écoles dont il ne connaît ni la, situation ni les besoins, ni la population. " Le conseil communal de Wyngene, invité à former le budget des écoles, prit I la décision suivante : " Pas n'est besoin < " de délibérer sur les choses scolaires de ( " la commune!"' j Le bourgmestre de 'Baerdegem souhai- | ta au nouveau curé qu'on inaugurait la I 'bienvenue en oeis termes: "Je déclare au nom du conseil communal tout entier que je ferai tout pour favoriser l'école catholique et délivrer ainsi les enfants d'un enseignement immoral et \ athée\ " (Tome I, pp. 491 et 53. 69e té- ' moin (lu canton d'Alost. ) ( *** 1 c Le ministre de l'instruction publique avait envoyé aux communes des circulai-res interprétatives de la loi, avec prière ) de les afficher. Dans certaines communes [ l'autorité' supérieure a d'û envoyer des commissaires spéciaux pour faire l'affi- ' '■ha.ge de cels circulaires. (Tome V, p. 606, déclaration du gouverneur d'e la West- g Flandre. — Tome III, p. 1248, 13e témoin du1 canton d'Herzole). Dans le ressort scolaire d'Alost on a dû procéder à la nomination d'office de 146 instituteurs. (Tome V, pp. 542 et 55.) s *** s Voici encore une partie de la déclara- c 'ion de M. Van Damme, gouverneur de \ la province da Luxembourg (tome Y, pp. 557 et 55) : " En 1880 la députation permanente " rayait du budget provincial un crédit " de 9000 francs en. faveur dles écoles gar-" diennes et d'adultes. Ce crédit y a été " inscrit d'office par arrêté royal. " En 1880, il y avait 135 communes sur " 211 qui avaient dressé des budgets " conformes à la loi ; les 76 autres com-" munes n'avaient pas mis leur budget en " ordre. La députation permanente a p-" prouvait les budgets des 76 coin-" munes opposantes et improuvait les " budgets des 135 autres communes, de " soirte que I© gouverneur du Luxeta-" bourg a dû demander 211 arrêtés '" royaux pour mettre d'e l'ordre d'ans les " budgets-communaux. " Dans la Flandre occidentale il y a " eu 249 budget® communaux sur 250 qui " ont dlû être formés par arrêté royal." (Tome V, p. 623.) Et voilà- comment le® communes et les provinces cléricales respectent Leis lois du peuptei belge. P. CNUDDE. Echos & Nouvelles *** Une gestion mineuse Chaque année les comptes de l'Etat dbnnent un démenti formel aux affirmations mensongères du gouvernement. Pour répondre aux critiques de l'opposition, le ministre des finances a chaque fois soutenu que les emprunts, qui atteignent un chiffre fantastique et ne cessent encore de s'accroître, sont employés à des dépenses productives. Une pareille thèse est radicalement fausse, ainsi que M. le député Fra.nck l'a démontré à plusieurs reprises. Nous n'en voulons comme preuve que les oomptés des exercices de 1911, 1912 et 1913, qui viennent do paraître dans la " Situation générale du Trésor publie" a ! premier janvier 191 L D'à près le compte de 1913, le service de la Dette publique et les dépenses afférentes ' aux régies se sont élevés à la somme de 473,989,570.55 fr. Quant au revenu privé de l'Etat et au produit brut des régies, ils se sont élevés seulement à 403,395,848.53 francs. Le déficit a donc été de 70,573,722 fr. Si les opérations financières du gouvernement étaient productives, • il n'y aurait pas un pareil découvert entre les charges des emprunts et les revenus qui en sont tirés. C'est l'évidence même. Il man'qu* chaque année au moina 10 mil-lliofis! E» cinq ans, l'écart a plus que doublé. On ne sa,urait donc concevoir une plus ruineuse gestion des deniers publics. Le retour da ehil de cabinet On1 annonce que M. de Broqueville, retour de Châte)l-Guyon, sera à Bruxelles, vendredi matin. One Impartante réunion libérais Les gauches libérales du Sénat et de la Chambret se réuniront, le 1er juillet, au palais. die la nation. La situation politique impose à nos mandataires des devoirs dont il® sauront dignement s'acquitter.Dins l'Industrie charbonnière On a, affiché dans les charbonnages du bassin de Charleroi un avis annonçant qu'une diminution de salaire sera appliquée à tout le personnel ouvrier, à partir du 1er juillet prochain. La baisse de salaire sera de 10 p. c. Cette nouvelle fait beaucoup de brtuit dans le monde charbonnier.Do menamenl i Camille Lemonnler Dimanche 28 juin, sur une colline du village d'Esneux, (Là Fédération de® Artistes wallons inaugurera le mémorial qu'elle élève à Camille Lemonnier. C'est à Esnieux quel Lemonnier écrivit l' " HalMi ", s'inspirant des paysages que 'lui offrait le pays de l'Ourthe. Le monument consista en un beau monolithe sur ."lequel sera scellé un bas-relief de bronze du sculpteur Georges Petit représentant la héros de 1' "Hallali" sonnant dlu cor. Voici qui nous annonce un pèlerinage littéraire à Esneux, village déjà cher aux artistes, puisque c'est de là, que partit le mouvement pour la. protection des arbres. Contre la mode actuelle A titre documentaire, signalons l'avis suivant émanant de l'évêque de Bruges, et qui a été affiché dans toutes les églises du diocèse. " L'église étant la maison de Dieu, les dames et les jeunes filles ne doivent y venir, "pour quelque cérémonie que ce PJL»a»™a"L»»l'!Jl'._.. soit", qu'en toilette "très convenable". "• Les sacrements étant chose sainte entre toutes, ils exigent de ceux qui s'en approchent un respect plus profond encore." En conséquence, les dames et les jeunes filles ne peuvent les recevoir dans le® toilettes aussi indécentes qu'incomplètes que la mode actuelle essaie de leur imposer. Elles ne doivent s'y présenter qu en robe montante et de tenup sévère" -tt- -ty <u> Areblves, bibliothèques el mutées " L'Association des conservateurs d'archives, bibliothèques et musées de Belgique" a tenu, à Tournai, sa réunion d'été. Les sections se sont réunies le matin. A la section des archivistes, des commiK nications ont été faites par M. Laloiro sur : "Les archives en Allemagne» " ; par M. A. Tihon, sur les " Archives générales du royaume en 1913" ; par M. Ver-riest sur "Les chirographes scabinaux des archives de Tournai". M. Maton a parlé de " La. cote des ouvrages " à la section des bibliothécaires ; M. Lyna du "Dépôt légal" ; M. Z. Bacha de "Trois mesures à prendre en faveur des habitués de la salle de lecture à la Bibliothèque royale". Les conservateurs de musées ont décidé de publier un "Guide général des musées de Belgique", qui ne manquera pas de rendre des services. A midi, MM. les échevins de la ville de Tournai ont reçu les congressistes à l'hôtel de ville ; M. le baron Houtart leur a souhaité la. bienvenue en termes excellents et M. Verriest a exprimé à l'édilité tournaisienne les remerciments de l'Association.L'après-midi, une assemblée générale a eu lieu, à la Halle aux Draps. Les membres, très nombreux, ont entendu une intéressante causerie de M. Van Bastelaer •sur "Les origines de la gravure aux Pays-Bas".L'assemblée, sur la proposition de la troisième section, a émis le vœu qu'un corps de conservateurs fût organisé aux musées royaux de peinture et de sculpture, et qu'un examen et un stage fussent institués pour assurer le recrutement du personnel scientifique des musées du Cinquantenaire. *** L'Union Internationale des Tilles à l'Exposition de Ljon Une conférence internationale, dont la ville die Lyon a bien voulu prendre' le' patronage, aura pour olbjet de rechercher les moyens pratiques d'établir des relations entre l'Union internationale des villes et 'les diverses associations internationales dont l'activité intéresse la vie municipale. A cette fin, l'Union des associations internationaleis appoirte son concours à la conférence. Elle poursuit systématiquement la coopération entre les organisations internationales et ses congrès ont mis en lumière las avantages multiples qui en peuvent être attendus. Afin de faire comprendre immédiatement la nature de ces relations entre associations internationales et les méthodes de collaboration, la conférence abordera, et à titre d'application, la recherche1 d'es moyens les pluis efficaces pour assurer eette collaboration dans la lutte, contre la tuberculose. Cette question, en1 effet, est une die celles vers lesquelles tendent le plus d'efforts aujourd'hui dispersés. Ce n'ust pas un vaste congrès qui va se réunir, c'est une conférence limitée aux représentants d'associations et d'institutions. Il ne .s"agit pa-s d'ailleurs, dans semblable conférence, de trouver des 'solutions à des questions controversées, mais bien plutôt d'examiner 'es méthodes d'organisation du travail, d'interpénétration de programmes, d'opportunité de l'examen simultané die telle ou telle question d'intérêt international. Pendant les journées des 16, 17 et 18 septembre, le congrès d'es maires de France so réunit à Lyon. Le conseil général de l'Union internationale des villes et leis villes qui ont adhéré au premier congrès de 1913, sont invités à visiter Lyon, spécialement au cours de ces journées.D'accord avec la vilile die Lyon, la réunion de la conférence a été fixée aux 19 et 20 septembre. *#* One affiche Dans la petite commune de Saint-Pry-vé-Saint-MoSmin (Loiret), un candidat a't conseil municipal- a fait apposer l'affiche suivante : " Electeurs, " Des adversaires sans scrupules font courir sur mion compte les bruits les plus tendancieux. Ils disent que je vais quitter le pays. C'est inexact! c'est faux! "Je puis vous donner ma parole d'honneur que je n'ai nullement l'intention de m'en aller. "L'achat que j'ai fait a.u cimetière d'une concession à perpétuité doit vous assurer du contraire1. " Je revendique donc hautement le titre *d' "habitant républicain" de Saint-Pryvé-Saint-Mesniin ! Est-il meilleur argument? A propos duo recueil de sermons Le "XXe Siècle" publie — en quatrième page — la préface d'un livre digne d'être lu à ce qu'il assure. C'est un recueil de sermons. Son auteur est l'abbé Lignau, missionnaire ; son titre : Le catholicisme en action. Nous n'avons pas lu cet ouvrage; mais ^ s'il répond à ce qu'en dit la préface, nous 1 doutons qu'il obtienne beaucoup de succès auprès de notre clergé belge. Le clergé belge et l'abbé Lignau apprécient les devoirs du prédicateur de ma- ^ nière tout à fait différente. Ainsi l'abbf Lignau dit : Un prédicateur, qu'il parle dans le dernier des vil- \ lages ou dans la ville la plus affinée ne s'adresse qu'à des créatures humaines , pour les rendre meilleures. Rendre les créatures1 humaines meilleures n'est pas du tout le but que cherchent à atteindre nos prédicateurs belges < quand ils prêchent contre ceux qui ne le serrent pas contre les libéraux, les "mail- < vais" journaux, les écoles de l'Etat, les , libertés inscrites dans notre Constitution, j C'est la suprématie de l'Eglise sur l'Etat qu'ils veulent conquérir ; et leurs ser- ] mons sont leurs armes. Ce qu'ils ambitionnent ce n'est pas le bien de leurs semblables, mais l'asservissement du " monde " à l'Eglise. M. l'abbé Lignau, dans la préface de son livre, avertit aussi ceux qui auraient envie de le lire, qu'on y chercherait en vain des allusions politiques, des controverses, des louanges ou des blâmes à gauche ou à droite, parce que, d'après lui, ] le plus sûr moyen de compromettre le > succès d'une politique, c'est de la porter ( à la chaire. Or, notre clergé belge ne fait pas autre chose avec l'encouragement et l'approbation de nos évêques. " J'ai une idée trop haute, dit-il, de la iv'.ission des prédicateurs pour la ravaler I &•: bas. " Le passage suivant de sa préface ne frappe-t-il pas notre clergé en pleine poitrine 1 : " En ouvrant la bouche dans le sanctuaire, le prêtre a l'obligation de se dé-pouiller de ce qui le met au niveau des I autres. Ses goûts, ses préjugés, ses préfé- c rences même légitimes pour tel ou teil ré- ■ gime, tel ou tel système, tel ou tel homme * public, j'ajoute, jusqu'à ses inclinations ' nationales, à plus forte raison ses passions, ses partis pris, ses haines, doivent 1 être abandonnés sur le seuil de l'Eglise j où il est entré pour son ministère.JS'ayant c au cœur que l'amour du Christ et le dévouement aux frères du Christ, n'ayant 1 devant les yeux pour le guider que l'Evangile et la Croix, il pariera à ceux qui t sont autour de sa chaire, non pas comme r étant étranger aux choses de ce monde, i puisque c'est au milieu de lui que vivent ' ses auditeurs et que s'accomplit l'œuvre de sanctification et de perfectionnement * humain, mais il leur parlera comme 8 étranger à toutes les querelles, à toutes c les divisions, à toutes les petitesses qui , enlaidissent le monde et retardent l'ascension de l'humanité vers la civilisation % complète, j'entends vers les cimes du c bien-être moral et matériel. A ce prix il 1 exercera son influence prenante et bienfaisante. " ( On ne peut qu'approuver M. l'abbé Li- 1 gnau quand il dit que la prédication telle qu'il la comprend dégagée de toutes ses contingences, touchant le ciel sans ^ abandonner la terre, peut devenir l'ou- j vrière d'une rénovation dans le domaine ^ social. Mais ce n'est pas ainsi que la conçoi- \ vent les prédicateurs catholiques. Ils ne f l'emploient que pour asservir les conscien- , ces. c Félicitons le " XXe Siècle " d'approu- j ver, comme il le fait, la profession de 1 foi de M. l'abbé Lignau, qui est celle c d'un ministre de paix. Mais nous doutons que nos prédicateurs j qui se servent de la chaire comme d'une c tribune de club partageront son opinion, u Si la profession de foi de M. l'abbé Li- r gnau pouvait seulement les faire un neu s réfléchir... G. t — 1, Un héros J Nos lecteurs ont appris, par nos dé- v pêches, avec quel héroïsme est mort le d colonel Thomson: "Voyant que les Ma- ri lissores hésitaient en présence /du feu o violent de l'ennemi, le colonel s'élança le c premier hoirs des tranchées et se préci- f pità. en brandissant son sabre contre l'en- t nemi. C'est à ce moment qu'il fut frappé c d'une balle. " 1 Les derniers jours du pauvre colonel c ont été, on le sait, gâtés par un violent c conflit avec le ministre d'Italie, à qui le c colonel tint tête avec son énergie et sa vaillance accoutumée. Il n'en est que plus intéressant de relire cet hommage rendu, au mois de janvier dernier, au colonel Thomson, encore major à cette époque, par M. Olifido Bi-tetti, correspondant à Valona d'un grand journal italien : " Lorsque, dans beaucoup d'années, l'Albanie sera un Etat modernisé, l'histoire consciencieuse devra consacrer de nombreuses pages aux officiers hollandais chargés d'organiser la gendarmerie. " En janvier, ces officiers n'étaient encore que trois. Le chef de la mission était le colonel De Weer, rentré depuis en Hollande, après l'issue malheureuse de l'expédition contre les rebelles assemblés à Chiak. M. Olindo Bitetti, après un bref hom mage à l'activité du colonel De Weer, écrivait : " Mais celui qui veille à tout, qui se charge de tout, c'est le colonel Thomson. Tous ceux qui, dans ce doux pays, le craignent, l'appellent "le démon". C'est " la providence " ^ue devraient dire ceux qui aiment le bien et le progrès de l'Albanie... " Quand le major Thomson arriva à Valona, tout y était à faire. Il n'y trouva rien, si ce n'est des officiers en abondance et un1 ministre de la guerre qui croyait n'avoir d'autre rôle à remplir que d'en créer chaque jour dei nouveaux, choisis naturellement parmi ses amis. La plupart de ces officiers improvisés ne savaient ni lire ni écrire et beaucoup n'avaient jamais fait le soldat. De soldats véritables, il n'y en avait point à Valona. Thomson se mit à l'œuvre, avec ce mélange de fermeté inflexible et de douceur débonnaire qui le caractérisait. Au! ibout de quelques jours, le ministre de la guerre se démit, et l'énergique major, à la tête ronde, rubiconde et toute jeune d'expression en dépit d'une calvitie à peu près complète, avait ses coudées franches. Au bout d'un mois à six semaines, il avait recruté plus de mille gendarmes, les avait habillés, exercés, instruits, distribués dans les villages d'alentour ; il avait organisé, ou plutôt donné lui-même un cours d'instruction militaire pour ses officiers, leur avait fait passer un examen de capacité, ou avait destitué nombre d'incapables, et s'était attaché les autres par les liens d'ûhe affection personnelle. Plusieurs de ceux-ci avaient servi dans l'armée ottomane, et s'étaient avisés d'importer en Albanie la manie, commune chez les officiers turcs, de se mêler de politique. Thomson les manda, l'un après l'autre, à plusieurs reprises, dans son cabinet, et leur parla en ami. Puis, un beau jour, il les réunit et leur dit: " Quelques-uns d'entre vous, jei le sais, font de la politique, ce qui est contraire à la discipline et nuisible à l'Albanie. Je dois pouvoir compter pleinement sur vous... Mei promettez-vous de ne plus vous occuper de politique 1 Vous êtes des militaires. J'ai foi en votre parole. Donnez-moi la main. " Les officiers promirent. Us se seraient, assure M. Bitetti, jetes dans le feu pour leur chef. *** Tout ce travail accompli en si peu de temps par Thomson, le fut dans les conditions les, plus ingrates et les plus primitives. Le quartier général du major était alors, sous le gouvernement provisoire, la caèerne de Valona. Une caserne turque est toujours sale ; une caserne turque, en Albanie, est absolument immonde. Celle de Valona l'était "au plus haut point. On peut s'imaginer le dégoût qu'éprouva l'officier hollandais en mettant le pied dans cette porcherie. Courageusement il s'installa dans une petite chambre, la fit blanchir et fit étendre un tapis par terre ; cette chambre unique fut sa salle de réception, son bureau; un lit de camp, dans un coin, dissimulé sous la tenture d'une tente militaire ; des malles, des sabres, des pistolets, accrochés au mur ; une grande table de travail pour Te major et son commis ; des cartes d'Albanie ; un kodak ; des jumelles ; une petite lampe électrique et vingt autres objets hétéroclites, mais indispensables, complétaient l'ameublement. Mais l'objet le plus curieux de ce quartier général était, paraît-il; une sorte de livre noir, où étaient inscrites les feuilles signalétiques des officiers. A côté du nom étrange de chacun, trop difficile à retenir, un petit dessin, tracé par le major, esquissait leur physionomie. En-dessous, une note, très brève, sur leur caractère : excellent, intelligent, médiocre, illettré, buveur, etc. LJ— Espérons que la famille du colonel Thomson .pourra entrer en possession de cette humble relique, si précieuse par les souvenirs d'un devoir ardu, héroïquement rempli, qui y sont fixés ! Z. Saint-flinaQd, apûtre les Flandres —œ— UNE BIOGRAPHIE Un ami nous a expédié un fascicule du "Bulletin de® œuvres et missions bénédictines au Brésil et au Congo". C'est une fort aimable publication, luxueusement éditée par les religieux de l'abbaye de Saint-André .par Lopheto. Nous l'avons piarcouirua et, même, nous l'avons lue. Lecture peu folâtre, sans doute, mais édifiante. Edifiante, c'est lie mot. Cet fascicule contient, entre autres, une biographie de saint Amand, apôtre des Flandres. Nous ne connaissions guère, faut-il le dire? ce sacré personnage-Grâce aux bénédictins de l'abbaye de St-André, nous sommes aujourd'hui un peu moins ignorants. Nous avouons toutefois que certains détails de la biographie de saint Amand n'ont piasi laissé de nous surprendre. Au début de la biographie on nous dit qu'on ne sait pas aui juste où l'illustre apôtre vit le jour : cela n'est pas un très grand malheur, sans doute. Seulement, l'auteur ajoute: " En tous cas, une lettre de Martin Ier à l'apôtre des Flandres, par le ton sé-vèrel avec lequel il s'exprime au sujet des mœurs du clergé du Nord, semble devoir nous faire admettre qu'il n'aurait pas vu le jour dans nois contrées. " Ctette phrase nous a fort étonné : com-mlent, notre admirable clergé, à cette époque lointaine et f ervente où les saints, sauf respect, poussaient comme des champignons, notre admirable clergé était corrompu au point qu'un hagiogra-phe moderne n'ose admettre que le plus vénérable apôtre das. Flandres ait pu naître dans notre pays? Il nous faut donc bien croire que la morale catholique ne met pas mieux qu'une autre ceux qui la pratiquent ou qui s'en réclament à l'abri des défaillances. Pourquoi vient-on, dans ce cas, nous parler de la pré-cellence, de la supériorité de la morale catholique sur toutes autres? N'est-ce pas orgueil ou témérité? Mais poursuivons notre lecture. L'historien de saint Amand nous dit que le grand convertisseur, avant d'entreprendre ses missions, commença par faire le pèlerinage du tombeau des Apôtres : " A la suite de Pierre et de Paul, il veut porter 'la bonne paroi© et gagner, des âmes au Christ, et va tout naturellement se retremper aux lieux vénérés qui ' conservent une sorte de mystérieuse émanation de cette puissance irrésistible dles princes des Apôtres sur les âmes qui, pendant plusieurs siècles, exercera sa fascination sur tous ceux qui, comme eux, voudront faire connaître la sublime folie de la Croix. " iStyle pompelux, compliqué, abondamment imagé, que disons-nous? fulgurant, auprès duquel les afféteries et les mignardises de saint François de Sales ne sont que puérils jeux d'esprit. Et puis, les bénédictins ont de cas audaces de langage qu'un intégriste, nouSi en sommes bien sûr, n'approuverait guère. Oser, parler de la "sublime1 folie de la Croix" ! Croyez-vous que cela soit tout à fait orthodoxe, ô R. P. ? Qu'en pensent les rédacteurs de la "Correspondance catholique" ? La "sublime folie de la Croix"! C'est ainsi qu'on traite aujourd'hui le sacrifice de Jésus, Dieu fait homme, rachetant par son supplice nos péchés et nos crimes. Miséricorde ! Terminons par ce dernieir extrait: Saint Amand, à lai requête de Sige-bert II et du Pape consent à s'asseoir sur le siège épiscopal do Maastricht, "mais toutes ses tentatives pour réformer s on clergé ayant échoué, il reprend ses courses de missionnaire après avoir désigné pour tlui sucoédîer dans la charge épisco-pa'le, saint Remacle, abbé de Cougnon Décidément, le R. P. bénédictin prend, dirait-on, un malin plaisir à nous enlever nos dernières illusions sur l'austérité et la pureté d'es mœurs de notre clergé au haut moyen âge. On ne pourra nous en vouloir après cela- si, quand nos pieux confrères nous opposeront la mo-raile catholique à la morale laïque et déclareront péremptoirement celle-là supérieure à celle-ci, on ne pourra nous en vouloir, disons-nous, si nious haussons les 40* innée — Jeudi 18 Juin 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. H. 169 — Jeudi 18 Juin 1914

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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