La Métropole

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s.n. 1914, 24 Mars. La Métropole. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/9w08w39051/
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LA MÉTROPOLE 2Ie Année No M - ABO r\J ni» fri'l A §• »■ : : : : £ 'S_ Sli cnoif .•••••••••••', 4 5Q Trois cnols • • • « . a Ou rihunut t tous les burratu de poste et aux tacteur». ETRANUKK le i«jn en sus- Poui l» HOLLANDE, s'abonner de préférence aux bureaux d* l'Oste. plulAt qu'au Tournai mf.me le numéro Journal quotidien du matin le mhero ^ Tous les jours 59.ruedes Peignes, Anvers Le dimanche d3 4 à 10 Administration: » 3519 de 10 a 16 CENTIMFS pages Rédaction : Téléphone 617 pages IftHillilEN Annonces r la petite Chrouique sportive la ligne Ligne . Ir 0 SO b « <J2 \nnonres Ènanr.ld. « I 00 Faits divers fin td- • 2 00 ^fcl„mps ia Ik'ne, • I 50 La Ville ld_ - S 00 * îutb «livers cor us td. •> 3 00 i Emissions Prix a <ouv»*iitr F'our toute la publicité, saut « elle de ta province dAfl-rers, s'adresser à l'AGENCE HAVAS â BRUXELLES 8. place des Martvrs. à PARIS • 8. place de la Bourse. à LO N' D R ES : n3. ('heat>^ide K. (— i Mardi 24 Mars 1914 Le centenaire de Cheftchenko Les troublea réoents (15 et 16 mars) pro ™au& à Kiew, par lea nombreuses arres tarions d'étudiants manifestant à 1 occa aion du oentenaire du poète Cheftchenko ' «ri attiré l'attention -sur cette sympathi-; nufl figure de la littérature yougo-russe [.'élément conservateur et nationalisé du gouvernement actuel a cru voir ui daLftW imminent dans la célébration d< la mémoire d'un serf affranchi, accus, injustement d'avoir travaillé, il y a 6' ans à. la séparation et l'émancipation di la Petite-Russie. Taras Grigorowitch Cheftchenko est h poète le plus remarquable qu'ait produi r la Russie méridionale. / Vers 1840 la direction des esprits tu prise définitivement par trois homme: : éminents dont l'activité intellectuelle res te 'e principal titre d'honneur de la You eo-Russie du XIXe siècle et Cheftchenko \ est à côté v.e KouITche et de Kostomarofî, ï le troisième membre de cette remarquabk i trinité d'écrivains, qui fait l'honneur d< ' la Russie du Sud à notre époque. Il est en poésie le représentant le plus éminent des tendance nouvelles. Il était né serf, le 25 février 1814, su: les domaines d'un propriétaire de Kieff nommé Engelhardt. Orphelin à 8 ans, il eut d'abord pou maître un pauvre sacristain de paroiss qu: le battait et persécutait; il se sauv demanda à être placé sous la directio d'un autre diacre, qui était en mêm temps -peintre et finit par devenir un de kosatcliki d'Engelhardt, c'est-à-dire un espèce de valet, accompagnant son maîtr en voyage, et chez lui, restant dans l'anti chambre pour y attendre ses ordres. I5n 1832, cédant à ses instances, soi maître l'envoya à St-Pétersbourg et le fi inscrire comme élèvp dans un atelier d-peintre ; le jeune homme avait appris seu à r'essiner : ses essais frappèrent un artis te qui le présenta au Secrétaire de l'Ara demie des Beaux Arts, en le priant d) l'aider à sortir de la situation malheu reuse où il était encore retenu par le ser vage. Le secrétaire gagna à son jeune protd j gé, lo chef de l'école romantique en Rus I sio Youkowski et l'affaire fut arrangée \ une loterie fut organisée, et le célèbr< .j peintre Brjullow peignit à cette occasior I le portrait de Youkowski. L'argent re s cueilli servit à. racheter Cheftchenko, li Jr 22 avr\\ U avait alors vingt-quatn 6 an.% et fut admis à suivre les classes di [. /'Académie de3 Beaux-Arts ; il devint I bientôt un des élèves favoris de Brjullow I fut nommé peintre-libre en 1844 et retour I na en Ukraine, pour se retremper dan i l'atmosphère du pays natal et y cherche I de nouveaux sujets. En 1840 avait paru son premier reçue: i de poésies, le < Kobzar », qui le plaça auî I sitôt au premier rang parmi les écrivain I yougo-russes. Le Kobzar est dans la P< I fcïte-llussie le chantre des doumi; diffèr ■ peu de celle que les légendes grecques as B signent à Homère La critique proclama aussitôt Cheft i ehenko le plus puissant des poètes petits I russiens, et cct arrêt n'a jamais été con I testé depuis. Ses premières œuvres pleines d'élan e I d'inspiration, révélaient un profond sen r timent de la vie populaire et nationale dont il peignait tour à tour les douleur: i ©t 'es tristesses, les lointains souvenirs hé roïques et les espérances. Lesn Hajdarnaques » et les diverses au [ très compositions parues dans les jour naux do l'époque, eurent moins de succès et de malheureux événements interrom [ piront brusquement son activité littérai [ re, mais ses poésie.; hardies et vivante: f conservèrent toute, leur popularité. « T.l vivait et il écrivait, dit Kostoma I row, à une époque oh sévissait l'espri oouservateur lo plus rigoriste; il n'hésit \ pas cependant à déchirer le voile qui ca | ohait les sentiments et les désirs populai I res, à dire tout haut, ce que les autres I terrifiés par lo despotisme cachaient a i fond de leurs âmes et s'efforçaient pre; \ que d'étouffer dans leurs poitrines : con I mont s'étonner dès lors des persécutior | qui l'atteignirent, des souffrances dor [ on retrouve dans ses écrits un douloureu i échc ! » [1 3'était formé à Kiew, en 1846, un p< [ fcit cercle do patriotes yougo-russes ; i; f résolurent de fonder une confrérie qt | travaillerait par des moyens, tout pac Sfiques, à favorise» les progrès du peuple l'abolition du servage et des castes priv; légiées, ainsi que des châtiments corpc I rois etc. Pour montrer qu'il ne s'agissait pa 1 d'uue œuvre exclusivement yougo-russ* F r« choisirent pour patrons les apôtre [ et Ja société prit la nom de « Cor f irérit-de Cyrille et de Méthode ». Ell i avait po.r inspirateurs Gulak, Kostoma t row; et Szevc^niço- Kulis' (Kouliche) e [ R'cJoierski y iraient affiliés. Leurs idée libérales et leurs projets d'émancipatioi du peuple les rondirt^fc suspects, et un ai après, la plupart d'enwe eux furent em prison nés. 8'»\v«eako aceasé d'intrigues politi , en mémo temps que Kostomarow 01 Koulicho, îut incorporés da-ns l'armée el internés dans lo gouvernement d'Oren-•urg, avec défeos» expresse, non seule u 1'! S^rtlr' mai:i de ''ien publier. u quittn Orenbourg, poçii- la forteresse riin<rS '' Pr,ti ',iart ^ 'a expédition I f rers> ^ac Aral, et en 1850 il revint tem» garnison à Nowo-Petrowsk. Il y inftiinJ^"jeaTi?eDi-' 5u€:lques personnes oet exil amitl° adoucit P°"r '"i p!1' gt,râC° aar rf£orta do 568 amis » «t-Pétersboarg et particulièrement de I r F' ' 11 fut ™«^ié! Nn demeura quelque l'Wli S^f^sbourg, où il fréquenta tifrl AV P'6aiIX-Ar^. P»is il se re-^ e^Lkraine en 1859 ; malheureuse-! rWu 'es .Prlvations et les souffrances té S'™1™' fortement ébranlé sa san 1361 8 t6'Snit au commencement de son ©jdl, Szewczenko n'avait rien publié, mais il n'avait pas cesse de ; travaille!. En 1857, les mémoires sur la Yougo-Russie de Kouliche, renfermaient un poème de lui, sans nom d'auteur, «Najmitch- ( ka.» Dès son retour à St-Pétersbourg, il , s'occupa d'une r.ouvelle édition du « Kobzar » qui parut eu 1860; en 1861 il écrivit < une courte « autobiographie »(Narodnaja Besieda). 1 Il avait cru dans les dernières années t de sa vie publier une bibliothèque popu- J laire; la mort l'en empêcha, car elle l'ar- ^ rêta après la publication de deux volu- t mr~ seulement. _ j Les souffrances subies n'avaient en rien ^ atteint son génie créateur, ébranlé ou af- n faibli ses convictions libérales et géné- l reuses. Sorti du peuple, ayant conservé ? pour lui les plys ardentes sympathies, il n'avait qu'à se souvenir, pour le peindre r tel qu'il est, et il n'avait pas besoin de ,, recourir à une affectation de sentimenta- ^ lisme qui n'eût servi qu'à rendre ses ta- r bleaux moins poigna-nts. _ r Ses premières œuvres avaient été com- c me instinctives d'inspiration ; la réfle- à xion l'encouragea à persévérer dans la voie où il s'était engagé. Son génie, un mot suffit à le oaractéri- s ser : c'est un poète populaire, se distin- T guant de la masse moins par des dons ex- \ traordinaires que par la largeur de ses à pensées, débarrassé de ces idées étroites c dont la foule elle-même ne s'affranchit qu'à grand' peine. u Sa poésie, dit Kostomarow, est la poé- 0 sie de tout un peuple, non seulement celle ^ que traduisent les chansons et les doumy, dont nous ignorons les auteurs, mais celle ^ qu'il dirait, si son énergie créatrice ne s s'épuisait pas, si des chants nouveaux sor- s taient de son imagination toujours jeune; v on, pour être plus exact encore, c'est le -1 peuple qui chante par la bouche de son J. élu, car il n'est quj son traducteur tou- 1 jours fidèle. Un poète, tel que lui, n'est „ pas seulement'un peintre de l'existence nationale, un héraut du sentiment popu-lairo et des anciens exploits, c'est le guide du peuple, celui qui l'éveille à une nouvelle vie, le « vates », le prophète.» On reconnaît dans ses premières œuvres, l'influence de l'école romantique qu; embellissait et transfigurait le passé, mais il s'élève bientôt à un idéal plus vrai. Apprenant, à mieux connaître l'histoire, affranchi du charme du « hetmanscy-ne » (1), il conseille à ses compatriotes de mieux étudier leurs archives, et il leur dénonce comme coupable de tous les maux ' dont souffre la patrie, cette confédération cosaque, qui a sacrifié le bien général aux intérêts particuliers. Aux traditions aristocratiques il oppose un mot d'ordre nouveau : l'affranchissement des serfs. Il proteste aussi contre cette littérature, égoïste en Russie, de l'« art pour L'art,m l'école des slavophiles par exemple, qui assiste indifférente aux souffrances du peuple abruti par l'ignorance et la servitude. Patriote petit-russien et démocrate, il est cependant étranger dans ses écrits à ( tout sentiment d'intolérance religieuse et ] nationale ; son esprit est trop juste et trop généreux, pour ne pas rompre avec de funestes préjugés. La nation ne lui fit d'ailleurs, jamais perdre de vue les intérêts généraux de l'humanité. H. de Harzy. (1) Epoque glorieuse des h et m ans de l'Ukraine, chantée dans les doumy cosaques. L'y! dualité Guillaume II à Vienne 0 L'empereur Guillaume s'est rendu hier lundi à Vienne où il a rendu vi--<J.wJL site à son allié l'empereur François-Josepu puis à l'hériter du trône, l'archiduc François-Ferdinand.On sait que de la capitale , autrichienne Guillaume II doit se rendre à . Venise où il se rencontrera avec le roi d'Italie i Ces deux visites formeront certainement la plus belle confirmation des affirmations fai- , tes au cours de lueurs exposés politiques par , M. de Bothmann, le comte Berchtold et le ( marquis di San Giuliano do la solidité de la r 1 riplice dont les membres sont plus unis que | jamais. En quittant Venise, l'empereur ( Gv ilaume commencera d'ailleurs sa croisière dans la Méditerranée et son voyage vers Cor- ] fou, ce qui permet de conclure que la phase ( cnuqne des divergences internationales peut , otre considérée comme passée. Le mois de ' mars que l'on avait désigné dans la presse Française comme un mois oritique, ne l'est gu -re devenu que pour les principaux soutiens du ministère Doumergue. Quant au séjour de Guillaume II à Vienne il faut s'y arrêter un instant: il est, en effet, un rapport très étroit avec la polémique récente entre les journaux russes et allemands à propos de l'augmentation des armements. Incontestablement, l'empereur Guillaume a voulu, en donnant à la visite à François-Joî opn un caractère aussi solennel, montrer au monde entier qu'à Berlin on est bien décidé à conserver à l'empire allié cette fidélité de Niebelung tant vantée pend.nt las moments difficiles, par la presse allemande aussi bien que par les journaux autrichiens. Cette manifestation de fidélité â l'alliance avec l'Autriche-Hongrie affirmée par les vi->rtes à l'Empereur et à l'héritier du trôno et lui survivra à l'empereur actuel est dans tous les cas une réponse aux menaces de 1a presse panslavist-e qui, on le sait, a annoncé, :1 v a quelque temps, le prochain partage de l'A i triche entre la Russie, l'Italie et l'Allemagne.C'est un article de la « Novoie Vremia • lui a trahi les projets panslavistes à oet 3>gard. On a opposé un démenti aux affirmations du journal de St-Pétersbourg et à Paris x>n\me en Russie on a prétendu que les idées t le la « Novoie Vremia » n'étaient pas celles s les milieux gouvernementaux. Mais 5 ce pro- -îos il convient de se souvenir qu'à Paris ces < d > ont été exposées, dans la presse et dans i es revues, non pas une fois mais oent fois . t ue dans le monde parlementaire français ont au moins, c'était lo secret de polichinelle i ne 1 on devait se préparer à la guerre qui r daterait inévitablement au moment de 1- t îort de François-Joseph ; cette mort d'ail- i *»rs était considérée toujours, comme le si- 1 pal de la dislocation et du partage de l'em- j: ire d'Autriche. Et maintenant que le journal f tisse rappelle ce3 idées dans une interview, ersonne ne^ veut y avoir cru et surtout per- L >nne parmi_ ceux qui détiennent lo pouvoir 2 e veut avoir faio état de ces idées au sujet e la direction des affaires du pays! 2 I est vraiment dommage que l'imprévoyan- n f . " (ï.lle ',<>n dit généralement en informé «t qui passe pour être dans le ff dee d1©"* ait ôté d'avance à ce démenti p oute valeur par l'introduction à l'article de a « Novoie Vremia ». En reproduisant cet rticle le grand journal parisien dit que les lédarations de l'interlocuteur de la « Novoie f remia » sont pour le moins aussi importants que celles reproduites peu de temps au-laravant par la « Gazette de la Bourse • et [ui émanaient du ministre de la guerre russe omme l'affirmaient à l'envi les organes fran-ais et russes. Si les déclarations de la Novoie Vremia » ont donc la même impor-ance d'après le correspondant de St-TPéters-ourg du « Temps » qui lui a transmis l'ar-icle en question, c'est que ces déclarations manent d'un homme au moins aussi impor- -nt que le ministre de la guerre et peut-être , e M. Goremykin-e lui -même . La cliose ne ourrait aucunement surprendre. Le journal ui a reproduit ce6 déclarations est lu dans îs milieux panslavistes avec une véritable vidité. Officiers, hauts fonctionnaires et opes de l'Eglise orthodoxe russe, en font en uelque sorte leur bréviaire. L'auteur des réclarations savait donc à quel public il 'adressait en les faisant et il faut admettre u'il était en communauté d'idées avec ce ►ublic conservateur et panslaviste. On a délient! seulement après que l'on a vu que ces érlarations avaient produit un effet néfaste l'étranger. Cet effet se manifeste donc dès à présent ans la visite de Guillaume II à Vienne et an l'affirmation de l'indéfectible fidélité l'alliance avec l'Autriche-Hongrie. Aucun -avement d'ailleurs ne pourrait donner à Allemagne une compensation même légère If perte de l'aliance avec l'Autriche-Hongrie. Le prince de Bismarck qui est l'auteur e cette alliance, même pour entrer dans la e cette alliance, savait bien ce qu'il faisait n concluant. Mais depuis lors, la situation st devenue telle, que l'Allemagne en renon-mt à cette alliance même pour entrer dans la ■écl rations de la « Novoie Vremia a y per-ra.it encore. On peut même dire qu'elle se uieiderait en a^ceptart une combinaison qui ?rait tout entière au profit du slavism° l'en-emi éte-nel du germain. Il est à souhaiter ue la fidélité de l'Allemagne à l'alliance avec Autriche-Hongrie se montrera surtout ef-cace au moment de la mort de Fnncois-o?:eph en préservant alors l'Europe d'une atastrophe. — J. Joerg. I F Les personnes souscrivant un abonnement à = LA METROFOLE = à partir du 1er avril IQ14 reçoivent gratuitement le journal, dès le jour de leur inscription jusqu'à fin mars. S c Échos LA VILLE Programme de la journée : COURS Polyglot-Club. — A 8 heures 45, au Syndicat Lu Goinineroe et de l'Industrie, courte rue Neuve-, éainLon de la section d'espagnol. Borlitz School, 8. Melr. — Langues vivantes. EXPOSITIONS Art Contemporain, — De 10 à. 5 heures, en la salle des fêtes de la Ville, Meir. Salon 1914. (Ouvert Jusqu'au .5 avril) Cercle Artistique. — De 10 à 5 heures, exposition d'art chinois et japonais (ouverte jusqu'au i avril). Sallo Wynsn. — De 10 à 5 heures, exposition Edm. Versiraetent (ouverte jusqu'au 3 avril). Sallo Forst. — De 10 à 5 heures, exposition d'aquarelles C. Jacquet (ouverte Jusqu'au £0 mars). Musée royale de peinture. — De 10 à 3 1/2 heures exposition de peintures de la collection C. L.l Oardon. de Bruxelles. Haro sur les bouchers ! Les journaux socialistes ont répété à satiété que la vie chère et plus particulièrement ia viande chore étaient une calamité lont le gouvernement était la cause directe. Aujourd'hui ces mêmes journaux, et notamment le « Werker », l'organe socialiste uiversois, changent leur fusil d'épaule et accusent les bouchers anversois do priver de "iande la partie la plus intéressante de notre K>pula.tion. Le journal socialiste se demande s'il ne se-ait. pas utile de fonder une boucherie coopé-ative qui vendrait de la viande importée,accessible aux petites bourses. A Bruxelles, pa-eill-j coopérative existe qui fait journolîe-nent des recettes do 2.000 fi-ancs» rien qu'en lobitant du bœuf et àu mouton. Que va dire de cette attaque contre es bouchers, M. Raes, président d'honneur l'une société de bouchers et sénateur sup-xléant-socialiste ? Visiteurs étrangers MM. M. G. liass, pjésident de la Commis-uon du port de MontréaJ (Canatla) et F. W. oowie ,ingénieur en chef de cette ville, sont arrivés, hier, à Anvers et se sont fait présenter par M. Kearney, vice-consul d'Angle-t-erre, à M. De Vos, bourgmestre, qui en I absence de M. Albrech'^ a assumé la direction du commerce et de la navigation. \enus en Europe pour visiter les princi-[»ux porto du continent, MM. Rass et ot ^o-vie commencent leur voyage par Anvers. ils ont visité les installations maritimes ÏOUS la conduite de M. De Winter, ingénieur »n chef de la Ville d'Anvers. •' Charlotte Corday ÎWII» avons déjà entretenu nos lecteurs du projet qui s est lonné de uonner chaque an-jee a Auvei-s une seiue do représentations i un draono lyîoque d'un de nos compositeias iainands. La première des ces séries sera inaugurée >ar la représentation au theâtre flamand de « Charlotte CoTday », anime lyrique * « Uiiarlotte Corday > fut donnée une première fois a Anvers, en 1870. En 1890 une le.ixième représentation intégrale cette fois ;uivit sous la direction de M. E. Keurvels à l'occasion des fêtes de l'indépen-lanoe, le drame lyrique de Benoit vit les eux de la rampe pour la dernière fois au héâtre lloyal. Toutes ces représentations, n'étant pas kmnées dans des conditions idéales, ne fu-ent pas de brillants succès. Aussi les organi-ours des prochaines représentations se sont-s résolument mis à l'œuvre pour réunir tous 3s éléments en vue do rendre d'une manière arfaite toute la beauté du drame lyrique de lenoit. Des artistes de premier ordre, un ordies-re de 65 musiciens et des chœurs groupant 50 exécutants sont engagés dès à présent. Les représentations auront lieu le samedi } avril, le dimanche 26 en matinée et soi- i >e et le lundi 27. Souhaitons à ceux qui ont entrepris de ! iro revivre le drame lyrique flamand, le ; us grand succès Le tir à ia garde civique Par une circulaire en date du 21 courant, le ministre de l'intérieur a fait savoir aux .liefs de corps de la garde civique que les ât„Jes en cours relatives à la réfection des installations du tir national, ont établi qu'il ra^^ renoncer désormais à exécuter dans cet établissement lo concours de feux do tirail-eurs.L'an dernier cette joute a eu lieu au stand le Spa et v a ame- ' 117 pelotons concurrents, dont *44 arm 's du fusil Comblain et 73 irmés du fusil Mauser. Ce nombre, qui no lo cède point en importance à oolui de3 anioé^es antérieures, alors jue le feu do tirailleurs avait lieu à Bruxel-es, semble démontrrer que le choix du stand le Spa a obtenu le faveur de la majorité des tireurs. Quelques critiques s'étant cependant élevées à ce sujet, notamment en ce lui concerne les distances à parcourir, les hefs de garde et de corps ont été priés par ir-* circulaire d'inviter les chefs de détnehe-nents qui sie sont rendus à Spa l'an dernier, i répondre par a oui » ou par t non » aux pi estions ci-après: 1° Y a-t-il lieu de confirmer le choix du tand de Spa pour l'exécution du concours le feux de tirailleurs? 2° Serait-il préférable de diviser le concours 'es feux de tirail'eurs entre les stands de Bruges et de Spa ? Lo relevé des réponses, accompagné des vis et considérations des g'nér ux oom-najndants supérieurs devra parvenir au mi-xistre, au plus tard, lo 5 avril prochain. La tyrannie socialiste On lit dans « Waarheid », l'organe des socialistes gantois non domestiqués le suggestif articulet que voici: « La grève qui vient de se terminer dans les ateliers de M. CarcLs. est un désastre pou.- les métallurgistes gantois. Plus do cent ouvrière sont mis à la porte . » Les chefs du « Vooruit » devenus eux-mêmes des fabricants et même des exploiteurs, ont tout fait pour arrêter et contrecarrer cette grève. Ils ont donc réussi partiellement. Après cette défaite, les syndicats n'ont plus rien à craindre : on ne recommencera pas la grève. La caisse du « Vooruit » so remplira grâce aux cotisations, et voilà tout ce qu'on désire. » Il faut bien qu'on paie les intérêts des sommes énormes dépensées pour la construction des palais de fêtes aussi luxueux qu'inutiles. Les meneurs sont des jouisseurs, qui s'enrichissent, qui no demandent qu'à vivre tranquillement et qui no songent qu'à gaspiller les économies de milliers d'ouvriers.C'est dans leur intérêt que Icr chefs du « Vooruit » paralysent la lutte du mouvement syndical.» Du rapport que l'on pouvait consulter à l'Fnposition de Gand, il résulte que les membres du « Vooruit » sont au nombre de 11.785 et que la cotisation annuelle d'un meml>,-e est 720.80. Donc, au ,total, les'membres du œ Vcoriut », versent, annuellement une somme df 245.000 francs. » Or, la caisse n'a pavé, sous forme d'indemnité de grève, c'a cm? nage, etc., que •29.781 f-arjos Le V-.-éfio * net est -donc de 200.000 francs environ. » Tout cela n'empêche pas que, en temps de grève ,îes meneurs disent qu'il n'y a pas d'argent; les grévistes n'ont qu'à aller mendier ! » N'estrce pas honteux de traiter ainsi des hommes qui versent annuellement une somme de 24^ 000 francs dans la caisse*du parti, » Les chiffres que nous citons ont été fournis par le a Vooruit » lui-même ». Un camouflet à la ville d'Anvers Les bourses du travail et les grève s. — Rcu= «Ion de la section belge de l'Association internationale pour la lutte contre le chô= mage. ( D'un colilabortaiciw bruxellois) Luinidi. Il existe —.beaucoup de nos concitoyens-l'ignorent — une Association international* pour la hutte con tire le chômage. Cette union qui' groupe la plupart des pays d'Europe, a une seotiom belge très active et très iloris-sainite. Elle se réunit chaque txîbip. uiien que co me soit pas uin organtisme officiel, ses assombLé-es ont '-Kent au départements die l'industrie et diu travail et Le gouvernement lui alloue annuclhunent un subside de 500 fr. La section belge s'est réunie litmda miîutiin pour l'examen d'une grosse question: L'atti-tucie que les Bourses <uu travail doivent prendre en cas de grève. On se raippeLle les incidents qud, à Anvers, ont marqué La grève diLte générale d'avril 1913. La Bourse dru travail lenna ses portes et son attiiibude, qui paraissait favorable aux grévistes, fit l'objet d'une initerpellation au coniseil oomrmmiaJ. C-Ômtne il fallMit s'y aittendre, la section belge de l'Association cmtre le chômage y déoi/dé qu'en cas de grève les bourses du travail devaient rester neunvs. La coutume est que l'ouvrier on quête d'ouvrage qui se' présente à une bourse d<u Drtivail i-eçoiit .une cau'te. Il se rend alors chez le patron oherchanit des ouvriens. Il a été décidé que désormais les bourses ne remet-Lrarient pLuis de carte pour l'es ateliers et usines dont le personnel est en grève. Les bourses >ne faivonjseront donc pas 'Les patrons contre les ouvriers. Toutefois, Ces bourses mettront les ouvriers qui se présenteraient, au couirant de la situa-fiion. Eî'.es liui diront: le personnel de l'usine est en grève pour tel et tel motif; le travail a cessé depuis autant de temps, etc. Bref, sli'es diornineront à l'ouvrier tous les élémeruts nécessaires pour apprécier s'iil Km con v ie nt ou non d'aller travaill'kr dans tel atelier où sévit La grève. On voit que oet te décision condamne absolument l'attitude prise par la Bourse d'Anvers.On avait souilteyé la question de savoir si en cas de grèvefil ne conviendrait pas de délivrer quand même dis cartes, mais d'une oou'eur spéciale. Cette proposition a été r-eie-tée.D'a/utre part, les bourses chrétiennes de-maridaient qiue la distribution des cartes ne cesse qu'en cas de grève économique. La science a également rejeté cette pro pesât ion, «estimant qu'il! ai'est pas toujours possibPe de déterminer si la grève a des mobiles politiques ou purement économiques. L altitude des bourses devra donc rester la même dans les deux cas. Quelle sera., demandera-t-on, la consé-qu'^noe diu vote émis par la section? Il ne peut évidemment avoir qu'un effet moral. 'et? !>c.>lil\30s étant des organismes libres ou 3 anvtiative communale. Nous 11 avons pas ^ Belgique <ie loi sur les bourses du travail.; Il faut cependianit espérer que le vote de h section comftosée d'hommes d'œuvres, de uristes, d'économistes distingués, appartenant à tous les partis, aura pour effet d'inci-:er les dirigeants des bourses ou les adiminis-rations commuunales â modiifi-er leur rè^'e nent dans le sens des décisions ônumérées Mius haut. 11_ constiituiei-a également une indication autorisée pour le gouvernement et x>ur le parlement au jour prochain où La égisjapion sociale se complétant, nous aurons «ne loi sur Les bourses du travail et les œ-u-"res die piacernent des s&ns-tmavaiL EXIER1EUR France UNE MASSACRE Londres, 23 mars. — Lo «Daily Telegraph» annonce que trois hommes de l'équipage de la goélette française «Guadeloupe,» qui avaient débarqué dans l'île de Maiekula, aux Nouvelles Hébrides, ont été tués et mangés. Angleterre POUR LE H0ME-RULE Les préparatifs da guerre civil® La démissija d'officiers Londres, 13 mars. — On confirme que 70 officiers sur les 76 de la troisième brigade de cavalerie stationnée en Irlanue, présentèrent eur démission, y compris le général Gough, en déclarant qu'ils refusaient d aller dans ,'Ulster. Le ministre de la guerre reiusa d'accepter leur démission et leur fit savoir que i'ils recevaient l'ordre d'aller dans 1 Ulster ;e ne serait que pour protéger les biens gouvernementaux et aider la police à maintenir «'ordre. Les officiers consentirent alors a aller dans l'Ulster, mais en même temps ils déclarèrent qu'ils ne participeraient pas *|ux hostilités con t. o .e loyalisme de l'Lister. Cette décision fut télégraphiée à Tiondres et à-pris l'avoir reçue le ministre de la guerre manda à Londrea le général Gough et les commandants des deux régiments de Lanciers On dit que le gouvernement refusa l'accepter la démissi »n des officiers, parce ^ que dans ce cas ils seraient libres de s'enrôler ^ 'ans l'Ulster. On prétend que d© nombreux t officiers d'inf-nterie et de cavalerie présen- 1 Gèrent également leur démission condition a nelle, mais jusqu'ici tous les détachements de t '•es armes qui ont reçu l'ordre d'aller dans ''Ulster, son partis. On a décidé d'introduire des changements : 'an3 les projets de Leurs Majestés, afin que ] !e ji puisse mainteni- dans la crise actuelle, , -es communications étroites avec ses ministres. Tia visite que Ips Souverains se propo ( ?^nt de fnire au comte de Derby est abrégée. Mercredi le Roi et !a Reine feront une visite \ Ohester et à Birkenhead. ['s reviendront à Londres jeudi, de bonne , heure. L'attitude de li presse unioniste Londres, 23 mars. — Les journaux unionis- ; tes approuvent la démi^i^n des officiers ■"rlandais et déclarent qu'il faut prendre des •nesures pour que ces officiers ne souffrent ans de leur dévouement. L->s organes' libéraux attribuent ces démisions à des influences politiques et demandent les punitions sévères sars quoi le pays serait reverné par l'armée seule. Te aDHv New-* déclare que les conspira-'err*= militaires ^^ doivent jamais être réin bégrés dans l'armée, et qu'ils doivent être ré-voq îés. Il faut démocratiser l'armée Espagne Les électio. 3 sénatoriales Madrid, 22 mars. — Les élections sénatoriales ont eu lieu aujourd'hui. Les résultats officiels de la dernière heure sont les sui vants : Sont élus: 92 conservateurs; 51 libéraux; 10 catholiques, dont 8 prélats; 6 régionna-.istnjs; 7 républicains ; 2 intégristes et 2 partisans de Don Jaime. Madrid, 23 mars. — On communique officiellement les résultats définitifs des élections sénatoriales qui ont eu lieu hier. Sont élus : Conservateurs 98, libéraux 40, démocrates 9, républicains 3, réformistes 3, indépendants 4, régionalistes 6, carlistes 3, intégriste 1, catholique 1, agrarien 1. Grèce La famille royalo à Corfou Athènes, 23 mare. — La famille royale se rendra jeudi à Corfou pour attendre l'Empereur d'Allemagne qui arrivera dans l'île samedi.Le « Patris » annonce que le Roi invitera l'empereur Guillaume à visiter Athènes. Autriche-Hongrie Guillaume M à Vienne* Vienne, 23 mars. — L'empereur Guillaume 11 qui se rend à Corfou est arrivé ici ce matin, à 11 heures, pour faire une courte visite à l'Empereur d'Autriche. Il a été reçu à la gare do Penzing par l'empereur François-Joseph, les archiducs, le duc de Cumber-land et les hauts fonctionnaires. Les deux souverains se sont salués très cordialement. Ils se sont donné de chaleureuses poignées de mains et se sont embrassés deux fois. L'Empereur d'Allemagne a ensuite ealué très cordialement le duc do Cumberland et les archiducs et est passé devant le front do la compagnie d'honneur. Après la présentation des porsonnos de la suite, les souverains sont partis pour lo château de Schoenbrunn au milieu des bruyantes _acclamations d'une foule nombreuses! La société des chanteurs de Leipzig qui est ici depuis hier, avait pris place devant le château. Elle a fait uno chaleureuse ovation aux deux souverains. L'Empereur d'Allemagne a été reçu au château par les hauts fonctionnaires de la Cour et salué par les archiduchesses. Pou do temps après son arrivée, l'Empereur d'Allemagne a fait une courte visite à l'empereur François-Joseph dans ses appartements pri- vévS. Tous les membres de la famille impériale, les membres de l'ambassade d'Allemagne, le comte Berchtold, ministre des affaires étrangères d'An triche-Hongrie,le comte Stuergkh président du Conseil des ministres d'Autriche, lo comte Tisza, président du Conseil des ministres de Hongrie et les hauts fonctionnaires de la Cour ont assisté au déjeuner qui a en lieu au château de flohoe^brnnn. Le duc de Cumberland chez Guillaume II Vienne, 23 mars.— Le duc de Cumberland 1 fait, h midi et demi, une visite à l'Empe-vour d'Allemagne qui a reçu ensuite en au-d'fvnce Particulière le comte Berrhtold, ministre des affaires étrangères d'Autriche-Hongrie. Après le déjeûner les souverains se sont entretenus avec les hauts personnages Turquie Un bruit fantaisiste Constantinoplo, 23 mare. — Le bruit a couru que le chargé d'affaires de Serbie avait reçu de son gouvernement l'ordre d'informer les représentants des puissances à Constantinoplo. que 20.000 Turcs et Bulgares, formant des bandes munies de mitrailleuses, attaqueraient les frontières soi! s aussitôt qu'ils en recevraient l'ordre. On dément officiellement . co bruit d'une façon catégorique. Un comité turco-russe Constantinople, 22 mars. — Un comité | turco-russe s'est formé comprenant vingt-quatre membres, dont onze Russes, fonctionnaires de l'ambassade et du consulat, direc- | teurs de compagnies de navigation et de ban- 1 "Iues russes et correspondants de journaux de St-Pétersbourg, et treize Turcs, sénateurs, j députés et publicistes, qui tiendra demain sa première^ réunion pour raffermir les relations amicales et travailler au rapprochement , commercial dee deux pays. j Argentine Les élections législatives Buenos-Ayres, 22 mare. — Les élections lé- i gisîatives ont eu lieu aujourd'hui dans toute \ la République. L'ordre a été complet. On assure que les socialistes triomphent à Bue- c nos-Ayres. Le résultat du scrutin ne &era pas connu avant plusieurs jours. ^ Le scandale Cailloux L'instruction du meurtre de M. Calmette. - Nouvel interrogato re de Mme Caillaux. - A la commission Rochette. - La confrontation Caillaux-Fabre. - Mtre Maurice Bernard reparaît. - L'X mystérieux persiste. - Autour du meurtre. .'essassinat ris I. Calmglts L'instruction du crime NOUVEL INTERROGATOIRE DE Mme CAILLAUX Une confrontation On sait que Mme Caiilaux a déclaré samedi [ue si elle avait tiré sur îvl. Calmette, c'est ►a. je qu'elle avait été avisée et qu'elle royait que le uireoteur du « Figaro » s'ap->retait a publier deux lettres intimes que ui avait adressees Al. Caillaux avant leur uariage. A i appui de cette thèse, Me Labori a déigné à M. Boucard un certain nombre de te-îioins importants qui seront entendus et par-ni lesquels se trouvent la princesse de Mo-taco et Mme Chartrau . On parle aussi de la convocation probable le la princesse de Mesagne Estraoère, qui .enait au « Figaro » la rubrique des échos nondains. Mme de Mesagne Estradère a luitté le « Figaro » aux environs du 1er mars iernier, après avoir donné à M. Calmette une lé^iission basée sur des taisons de santé. Mme de Mesagne Estradère aurait été mê-ée à. l'affaire actuelle, Mme CHARTRAN ET Mme CAILLAUX Paris, 23 mars.—M. Boucard entend Mme Dharbran, la veuve du peintre, témoin cite i la requête de Mme CaJlaux. Au début de a confrontation quelques divergences semblent exister entre le témoin et l'inculpée au ïujet des deux lettres dont oelle-ci craignait la divulgation et qui aurait provoqué le Irame. Une scène assez vive a même lieu dont les! échos parviennent à travers les cloisons jus- J qu'aux oreilles des journalistes stationnant ' dans les couloirs. C entend Mme Caillaux adjurer Mme Chartran do rappeler ses souvenirs. Finalement Mme Chartran déclare n'avoir jamais vu ces deux lettres, mais en avoir entendu parler par le directeur d'un journal. Mme Caillaux, dont l'interrogatoire vient le prendre fin, a quitté le palais à 6 h. 10. LA FEMME CAILLAUX Du «Gaulois», ce croquis: «Comme une balle troue une vitre, un taxi-auto franchit la porte de la cour de la Sainte-ChapeLLe. 11 est une heure quarante-cinq. Deux hommes — deux inspecteurs de La Sûreté r— en descendent, l'ne tête blonde apparaît dans l'encadrement de la portière, une silhouette furtive se glisse dans l'escalier de La souricière: c'est Mme Caillaux. » EliLe connaît le palais de justice. Ette v est venue maintes fois lors de son divorce. On l'a vue adulée et considérée, lors d'une retentissante affaire d'assises où une femme occupait Le banc des accusés, au premier rang des élégantes curieuses qui occupaient les bancs diu public. Mme Caillaux fait au jourd'hud connaissance avec le long couloir sombre et suintant qui passe sous la cour de la Sainte-Chapelle et où s'amorcent les tristes escaliers tournants qui conduisent aux galeries d'instruction et aux diverses chambres correctionne'..!es. Elle y croise des misérables et dos malheureuses, qui, le poignet tenu par des gardes, passent dans l'ombre comme des larves. Elile monte l'escalier aux marches usées et saLes et, un peu pâle, dé-boucfle face à la galerie où se trouve le cabinet de M. Boucard. »Son apparition fait sensation. Ni la prison de Saint-Lazare, ni les soucis — absents peut-être — ne l'ont flétrie. Elégamment drapée dans un souple manteau de breitsch-wamz, elle marche avec une assurance qui n'est peut-être due qu'à un effort de volonté. Son visage,-cependant, ne trahit nulle fatigue ni nulle angoisse. Elfle est parfaitement cai-ine. On jurerait qu'elle n'a eu d'autre souci que de se monitrer jolie, car, en femme qu; n'ignore point que le noir est le fard de.s blondes, elle s'est vêtue d'une toilette noire et, sur l'or ondulé de ses magnifiques cheveux, elle a mis un délicieux chapeau de paille iiiolre garni en couronne de menues aigrettes de même couleur. Légèrement incliné sur Le j côté droit de la tête, ce chapeau Laisse voir1 du côté gauche la splendeur d'une^ coiffure: savante. On ne dirait point unie prisonnière qui arrive de Saint-Lazare, mais line femme qui quitte son boudoir et va en visites. Soudain, elle a un sursaut et une crispation. U,n garçon de bureau qui sort du cabinet de M. Boucard vient d'appeler à haute voix: «— La femme Caillaux!» Mme CAILLAUX VOULAIT-ELLE TUER CALMETTE? Quelques témoignages Du t Figaro » : Mine Caillaux a déclaré et répété souvent, 1011s dit-on, qu'elle n'avait pas l'intention de mer Gaston Calmette, mais seulement de lui i donner une leçon ». Nous avons déjà établi jue cette affirmatLu est inconciliable avec a conduite même de la meurtrière. Nous ious con,tenterons, aujourd'hui, de reproduire leux renseignements importants que nous •ournissent deux de nos confrères. Le a Petit Journal » a publié, en effet, la îoto suivante : On nous disait, hier, que dans un milieu nondain, un étrange bruit circulait, qui dé-nontrerait nettement l'intention bien ar-•êtée, chez Mme Caillaux, de se livrer à ud ittentat contre M. Calmette. La femme de l'ancien ministre des finan->es, disaient des personnalités qui se prétendaient très bien informées, serait allée, le natin même du jour qui vit se dérouler le Irame du « Figaro », chez son dentiste, qui labite la rive droite. Elle lui aurait tenu ce propos: — Je vous en prie, soignez bien ma den-ure, car il est très probable que jo resterai ongtemps sans vous revoir. Lo dentiste ne se permit pas de demander ['explications, mais, le soir, il comprit la chritse énigmatique de sa cliente, en apprêtant l'attentat dont elle s'était rendue cou-kable.Nous nous sommes présenté, liier, chez le Ifttjt.istp.. dont le nom nous avait été donné. discrétion professionnelle bien compréhensible, il nous dit, non .>ans nervosite: — Inutile de chercher à me taire parier, je ne dirai rie- , rien du toutl Ces quelques paroles oonstituent-ellee ua lémenti ? Le uentiste dont il est ici question es* M. Guillard, 110 boulevard Haussinann. C'est chez son coiffeur, M. Dogor, 48, ru« O..mbon, qu'il a rapporté les propos te«nus par Mme Caillaux. D'autre part, 1' « Intransigeant » a inteiv rog hier le vicomte de Tiedern, qui a vu Mm a Caillaux chez Gastinne-llenette, le jour de l'assassinat. Le vicomte de Tredern a déclaré: — Je me trouvais, en effet, ohez Gastinne-Renette dans l'après-midi du jour où M Calmette fut assassiné. Je n'ai pas vu moi-même Mme Caillaux s'exercer au tir avec le revolver qu'elle venait d'acheter chez l'armurier. Mais je l'ai rencontrée au moment où elle remontait du sous-sol où le stand de tir esA installé. Un monsieur l'accomp gnait. Et comme elle avait les bains saies, ayant manié l'arme ou les projectiles et sans doute tiré, ello demanda à .se laver les mains. Voilà ca lue j'ai vu exactement, et que je vous autorise à répéter. II semble donc difficile que Mme Caillaux s'obstine à prétendre qu'elle n'avait pas l'intention de tuer. LA PRISON DORÉS LE PREMIER DIMANCHE DE Mme CAILLAUX A St-LAZARE Voici l'emploi du temps de la prisonnière pour la jouruée de dimanche: La nuit n'avait pas été très bonne. A maintes reprise^, la soubrette qui couche e» face d'elle, à gauche de la porte de la pis-tole 12, entendit Mme Caillaux se plaindre de maux de tête. L'insomnie x^ut être vaincue vers deux heures du matin, et la prisonnière put s'endormû pour se réveiller seulement vers sept heu . et demie. Mme Caillaux se lova à huit heures (alors que toutes les détenues se lèvent à cinq heures et demie du matin). Elle prit son café au lait sans gran_ appétit, se plaignant encore de violentes migraines, mais manifestant le désir de ne pas voir le docteur. Pendant que las détenues assistaient à la messe de huit heures, Mme Caillaux revêtit les '-'êteinents qu'elle avait le jour du crime. A huit heures et demie, elle descendit ( sa cellule se trouve au premier étage) accom-pagaée de deux religieuses, et se rendit à la chapelle où, pour elle et quelques sœurs, une messe fut dite. Après avoir pieusement entendu la messe (e" • resta agenouillée et recueillie une minute après le dernier ooup de sonnette de ''élévation), Mme Caillaux remonta dans ses appartements privés et s'installa dans la cel-Ine numéro 3, mise, comme on le sait, à sa disposition pour lui servir de bureau. Mme CailLaux lut son volumineux courrier, acheva un roman commencé la veille, puis se mit à écrire quelques lettres. A dix heures du matin, elle reçut la visite de ea fille, Mlle Germaine Claretie, qui, malgré la pluie, était venue à pied, accompagnée de sa gouvernante. L'entretien entre la mère et h fille eut lieu dans la cellule-bureau no 3. A onze heures, un garçon de restaurant apporta le déjeuner de la prisonnière, qui comportait des pattes de grenouilles sautées, les rognons de mouton grillés, de la purée de pommes. Boisson : eau minérale. A onze heures et demie, Mlle Claretie quitta sa mère et toujours en compagnie de sa gorvernante, sortit de la prison, à pied. A deux heures vingt, dans le taxi 6240-1 (toujours le même), M. Caillaux, qu'accompagnaient deux agents de la Sûreté, est ar-riv à la prison, où il est resté pendant une heure vingt. Il partit à trois heures quarante-cinq, sans incident, quasi inaperçu. D'ailleurs, personne ne stationne autour de la maison d'arrêt. Les gens passent, disant parcois : — C'est là qu' c elle » est. Nouvelles protestations Mme Caillaux continu© à jouir d'un me de faveur qu'on commence de pJius co plus à trouver exagéré. Les autres détenues, celles cvui n'ont assassiné personne et qui n'onit pas la chance d'être la femme d'un m'wstre, ont fini par apprendre de quelles attentions déiicates la meurtrière du direo-'eur du «Figaro» est entourée. ElOes conv jr-"arent leur sort au sien. Et comme la com- khi ~araison n'est pas_ à leur avantage, eileo n-e, ':enment des conciliabules tumultueux. Il ne 'ls faudrait pas être surpris de les voir se révol-pour faine entendre leur protestation» Déjà deux avocats prennent prétexte du régime soéc.ial accordé à Mme Caillaux pour demander que celui de leur cliente, une femme Witz, soit amélioré. I^e garde des sceaux auquel ils^se sont directement adressés, n'a aucune raison pour leur refuser satisfaction. LA DEFENSE DE L'ASSASSIN Plusieurs iournaux semblent revenir a/tt -ecours de Mme Caillaux. Le plus chaud est i '« Humanité », qui inscrit sur deux colonnes, en lettres de six pieds: « La lettre parue dans le «Figaro» avait été cédée à M. Calmette par une personne qui en détenait deux autres. J'étais pc-rsuct-doc qu'elles allaient être également publiées. Cela, je ne le voulais à aucun prix. » Le « Matin » , qui fait 1e même mouvement semble du moins y ajouter un énorme point d'ironie: «On lui avait dit que M. Calmette allait "«ubiier deux lettres d'eîle, deux lettres particulièrement intimes, elle le croyait, et c'est pour oela qu'elle a tué ( !) » Nous suivrons de près cette odiieuse farce jtayée 9ur une calomnie dont le «Figaro» de dimanche notait avec raison qu'il a déjà été fait justice. La règne du révolver 1 L'exemple de Mme Caillaux Paris, 2-\ mars. — Une dame a tiré ce£ après-midi trois coups de revolver sur le» magistrats siégeant à la 6c chambre. Immédiatement arrêtée, elle a été transférée au oet-Lt narouet.

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Cet article est une édition du titre La Métropole appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1914 au 1918.

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