L'avenir: journal quotidien d'Anvers

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s.n. 1915, 25 Fevrier. L'avenir: journal quotidien d'Anvers. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/b27pn8z665/
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,3éitfïi'5 Février 1915 . •> r <Ju Prix 10 Centimes - Pour Anvers 5 Centimes. Première Année, numéro 69 ; —i \ " ."REDACTION i'E et ADMINISTRATION 44, RUE ROUGE, 44 ANVERS pour BRUXELLES S'adresser à nos Bureaux : 28, RUE LEON FREDERIC, 28 L'AVENIR BUREAUX OUVERTS de 10 à midi et de 15 à 17 heures ANNONCES A FORFAIT 44, RUE ROUGE, 44 ANVERS Journal Quotidien d'Anvers Atrocités de la guerre Dans la guerre actuelle les adversaires en presence se sont jetés à tour ûe rôle le reproctie et l'accusation d'atroci'.es commises tant sur les populations civiles que sur les soldats prisonniers ou même blessés. Qu'on ne pense cependant pas que eus accusations sont propres à cette guerrt et que dans les guerres antérieures elles étaient inconnues. Qu'on se rappelle la double guerre des Ballcans où Serbes, Turcs., Bulgares et Grecs dénonçaient au monde civilisé les forfaits perpétrés a l'encontre des lois de la guerre et fit l'iitmianité par la partie adverse. Généralement les faits signalés ainsi à l'attention des neutres sont 011 fortement amplifiés, ou simplement créés pai des imaginations surexcitées par la gra-vité des événements s'ils ne sont pas inventés de toutes pièces pour monter les passions et entretenir le feu des combats.C'est cette dernière explication qui est bien la plus plausible. Les journaux .les pays en guerre actuellement nous servent à tour dé rôle des récits de cruautés sans nom, de violences sur femmes et enfants, des atrocités sur civils Valides et soldats blessés et prisonniers, qui font frémir rien qu'à y penser. Très souvent, quand 011 se donne la' peine de faire une enquête impartiale av sujet des atrocités signalées, on commence par parcourir une série d'on-dis d'indications de plus en plus vagues pour" aboutir au néant, c'est-à-dire à 1: constatation de la non-existence des faits signalés. On est suroris alors de la naïveté et de la crédulité de-personnes, très intelligentes parfois, qui se sont laissé raconter des choses impossibles, s; même leurs nerfs surexcités n'ont pas contribué à donner ccrns à des légendes que d'autres n'avaient fait qu'esquisser. Qu'on se rappelle le récit du députe de Cnaricroi uescree où 11 racontes 1 entrée des Aiiejagnus dans Unarieroi. -L^e-s Belges avaient laïc sauter le pont ue in Samore a marcniennes et canardaient de l'autre rive l'ennemi qui tentait quand même le passage. Les Allemands tombaient comme des mouclies. A la un le noniDre des cadavres éta.t tel que les troupes qui arrivaient toujours prirent «ceux-ci, les jetèrent dans la rivière, de façon à ce que Dientôt iis formèrent comme un pont sur lequel les soldats purent passer et retouler les troupes belges...Le tableau, pour être sinistre, n'en ■était pas 1110ms grandiose, dans son horreur même. Cependant rien de tout cela 11'est arrivé. La bataille de Chaneroi n'a pas eu les péripéties que lui donne le députe carolorégien et c'est à peine si une ou deux compagnies cie soldats irançais om opposé quelque résistance au gros des forces allemandes arrivant de iNivelies. Le passage des troupes s'est effectué par le pont de la SamDre qui n'a pas sauté du tout et qui est actuellement toujours en place... Maintenant que le calme revient un -peu partout et que la réllexion commence à reconquérir ses droits, on s'aperçoit que les reeits de ces Horreurs et d'autres sont faits souvent pour tenir «'opinion publique en haleine et lui faire consentir les sacrifices de sang et d'argent dont les états-major ont besoin pour continuer leurs entreprises. L'ancien président du parti ouvrier anglais, Ramsay Macdonal, dans l'« Humanité » de Lausanne, s'élève contre ce système qu'il considère comme détestable : u Par exemple, 'dit-il, l'enquête de la commission belge et française sur les « atrocités >> fournit des preuves qui n'en sont pas. Au milieu des événements les plus terribles, quand les nerfs sont tendus à se rompre et que les dispositions pour une appréciation saine et minutieuse font défaut, il est impossible, à l'homme de dire ce qui est arrive au tfait... Il est étonnant que des sommités, belges et françaises, aient mis leur non. sous un procès-verbal d'une enquête qui a été faite dans de telles circonstances et dont toute cour de justice régulière refuserait de tenir compte. Qu'il y ait eu des atrocités et des cruatés, on 11e sau rait le nier,,, mais faire servir des scènes pareilles, qui sont inhérentes à toute guerre et qu'on a reprochées à toute armée en campagne, comme moyen d'attiser les haines entre les peuples et d'assurer la continuation de la guerre, voilà qui est coupable, voire diabolique et aucun homme ni femme à l'esprit droit, ne peut refuser d'exprimer-sa désapprobation à cet égard. » On cite à ce propos le fait signalé par Lyttelton, le directeur de l'école de Eton, dans le « Hibert Journal » : « Un ami m'écrit de Dévonsliireyque dans sor village se trou\e une jeune fille belge à laquelle on a coupé les deux mains... » Fenner Brookmvay, rédacteur du « Labour Leader » écrivit immédiate-ment'à Lvttelton que sans doute il n'aurait pas signalé ce fait s'il ne s'était pas g convaincu de sa réalité et qu'il se permettait donc de lui demander le nom du village en question, pour documenter p l'enquête qu'il se proposait de faire. n Lyttelton répondit que dans l'mter- ^ valle il s'était convaincu que le fait si- gnalé par lui dans le « Jtiibbert Journal » r; était faux. Il allait le démentir et il p priait le « Labour Leader » de lublier k 0 démenti. Ce qui fut fait. Un lutre tort qu'on a, c'est de géné- £ raliser des cas particuliers qui se pré- & sentent et d'en rendre responsables des nations entières, et les gouvernements c] de ces nations. Toute commotion politi- f| que fait naître des excès. Ce n'est pas c| parce que quelques forcenés ont bu du j sang des aristocrates qu'on peut taxer d'antropophage toute la population française. Parce que les communards parisiens ont fussilié des otages civils et re- c ligieux, tous les Parisiens ne sont pas des .bandits ou des galériens. Parce que des mains ont été coupées au Congo, les Belges ne sont pas des barbares et le roi * Léopold II n'est pas un Ghenghiskan. « Nous sommes d'avis que pour les ex- _ cès commis, de pirt et d'autre, il y a . lieu d'attendre la fin de la guerre. Non* ' sommes d'accord avec le député anglais 1 que leur énumération ne peut servir qu'à ' retarder l'époque de la réconciliation et j de la paix. En fait d'atrocités il y a en effet et surtout une grande atrocité, à la- c quelle tout le monde a concouru, la 1 guerre elle-même. \ VERTTAS. 1 1 Echos Calendrier J 25 février. — Soleil,, lever 6 h. 52; c coucher 5 h. 35. —- St-Césaire, C. — ; Ste-Walburge, V. — St-Félix. j .26 février. — Soleil, lever 6 h. 50 ; j coucher 5 h. 37. —• St-Alexandre," Ev. - — St-Nestor, M. 1 27 février. — Soleil, lever 6 h. 48 ; j coucher 5 h. 39. — Ste-Honorine * St- , Léandre, Ev. e Un recensement C'est sous ce titre que dans notre ' édition de vendredi nous signalions que ' l'autorité allemande s'était adressée à ' la ville aux fins qu'une liste complète < des Belges de sexe masculin âgés de 1 i : à 45 ans lui fût remise pour le 1er mars. Qu'on ne s'en inquiète pas, car il ne 1 s'agit nullement d'enrôler nos conci- ' toyens; ni maintenant ni plus tard, dans ' un but militaire. C'est, la déclaration ex- 1 presse du commandant allemand. - ( Notre port ' C'était jadis un vrai régal de flâner, sur les promenoirs, le long de l'Escaut, admirant ce superbe panorama qui se , déroulait à nos yeitx, les flots berceurs , inondés d'une avalanche de feu que je- , tait à profusion un soleil radieux. Tout , y respirait la gaîté, le bonheur, l'amour j de vivre. D'innombrables périssoires, sil- ; lounaient ce fleuve majestueux qui était ( la gloire de tout Anversois ; les jolis et gracieux yachts qui rapnelaient l'aisan- c ce de la bonne et franche bourgeoisie se ^ berçaient mollement sur la crête des va- ( gues, pendant que des gracieuses et agi- t les mouettes survolaient, en lançant des , petits cris perçants, la grandiose nappe , d'eau qui semblait enfanter des fées. ] Sur la rive de Flandre, parmi les gran- t des masses de sable, qui était le champ de prédilection aux ébats de nos bain- ç bins, se dressait fier, le magnifique et ( riche Kursaal, qui en ce jour n'est plus • qu'un lamentable amas de ruines. ( Tout cet entrain, toute cette beauté, 1 tout ce charme s'est évanoui. Quand donc revivrons-nous des temps meilleurs, j quand donc jouirons-nous à nouveau de 1 nous rendre en toute liberté où bon nous semble, quaud donc verronsmotis cette activité prodigieuse qui régnait sur notre belle rive, le grincement des t grues, qui dans un travail infatigable { hissaient et laissaient choir les marchandises sans nombre destinées à toutes les 1 contrées du monde? Quand donc assiste- 1 rons-nous encore à ces nombreux départs t de navires, égayés par les tons harino- < nieux et suaves de nos corps de musique. 1 vers notre puissante colonie, que l'uni- i vers tout entier nous enviait, et les arrivées plus poignantes d'émotion encore, t où les parents tout tremblants de bon- 1 heur et d'espoir se pressaient sur la grè- t ve pour embrasser leurs fils. A quand ce bonheur, à quand l'allé- 1 gressé, à quand la félicité? Nos braves réfugiés On le sait les « filés d'Anvers » et Jes autres étaient tous partis... par patriotisme (?). Nous ne devons pas. avoir 1 honte de les signaler à l'attention de nos compatriotes restés au pays, car tes « braves » ne sont pas plus de 5 à 600,000. Il y en a donc largement 7,500,000 qui ont compris autrement leurs devoirs. Et nous n'avons pas à rougir de la proportion. Où l'affaire devient amusante c'est 1 lorsque nous voyons rentrer dare-dare la r plupart des « filés » lorsque le gouvernement belge convoque les réfugiés entre " 18 et 25 ans, non mariés, pour les enrei-" 1er dans l'armée. Tous les parents cou-' rageux viennent mettre leur intéressante ' progéniture... én sécurité dans le pays - occupé... D'autres rentrent parce qu'ils désirent " échapper à la lourde taxe dont les absents sont frappés. s D'autres enfin ont mal interprété les s derniers décrets hollandais et s'atteu-" daient à voir entrer la Hollande dans la s danse. Décidément les gens peureux, les 1 froussards, sont bien à plaindre, r Nécessité fait loi Cet axiome s'observe au port. 11 y a des milliers de chômeurs mais tous 11e s sont pas également enclins au travail. 11 se présente que des ouvriers embauchés "■ pour une ou deux journées pouvant gagner en 24 heures de 8 à 10 francs abandonnent le travail après une heure. Ils savent que sans fatigue et sans effort leur pitance et la maigre pitance de leur "s maisonnée se trouvent assurées et ils ne ^ parviennent plus sans cet aiguillon de la j. nécessité inéluctable à s'imposer le rade n labeur dont la rémunération ramènerait dans leur maisonnette ou leur apparte-' ment la joie d'un retour à un régime plus réconfortant, plus fourni et un peu varié. Rien n'y fait. Si la guerre dure nos ouvriers auront de la peine à se remettre au travail, mais, il est vrai, que «nécessité fait loi» les y ramènera quand même, fatalement. Les extrêmes Avant la déclaration de la guerre mondiale les exigences ouvrières étaient poussées à la limite extrême. Les syndi-i cats, 011 ils le pouvaient, fixaient dés - salaires si élevés qu'à peine les patrons parvenaient encore à équilibrer 'eu: • maigre budget dans certains métiers. Maintenant les mêmes ouvriers, ch.*>-meurs involontaires acceptent pour vivre une allocation minime réduite à ' l'extrême. Elle permet aux ménages modestes de soutenir une vie d'où tout ce qui n'est pas strictement nécessaire est exclus. t II n'en est pas autrement des ménages e bourgeois. Là où l'on n'équilibrait plus ,. le budget avec plusieurs milliers de à francs par an on vit avec cent, deux c cents, trois cents francs par mois et 011 , s'étonne fort d'y réussir, i. Ne parlons pas de ceux qui se sont e retirés à l'étranger. Plusieurs d'entre [_ eux sont allés à cette limite extrême L~ de... l'indignité en acceptant des au-. môiies et du soutien que les voisins leur offrent alors qu'ils pourraient vivre le. et faire vivre quelques compatriotes au-t tour d'eux. La défense des tout-petits • Nous avons déjà parlé des bandes L d'étoumeaux qui logent aux environs 5 du marché aux Bœufs où régulièrement - vers le soir ces bestioles font des ma-nœuvres en rangs serrés avant d'aller r reposer dans le feuillage avant d'aller géant qui paraît être le jardin des Pères Capucins. -l Plier soir un sombre drame s'est pas-l" sé dans ce monde volage. Deux éper-e viers étaient venus troubler la quiétude l" de cette gent ailée. Us voulaient, ces " méchants carnassiers, attaquer ce petit s monde inoffensif qui ne demande qu'à £ vivre, mais ils n'avaient pas compté avec leur courage et la bravoure de leurs pe- - tits adversaires. P Au moment du danger les étourueaux - se groupèrent en rangs serrés et au lieu t de fuir l'ennemi se mirent à l'attaquer s à telle enseigne que les deux éperviers durent rebrousser chemin et prendre la ;, fuite dans la direction du Sud. d Le spectacle des étourneaux attire journellement du monde au marché aux e Bœufs; il vaut la peine d'être vu. n s La mort de Waldteufel t Emile Waldteufe), le célèbre composi-s teur de valses, vient de mourir à Paris, e âgé de soixante-dix-sept ans. 1- Il était, né à Strasbourg. Elève de Mar-; montel et de Laurent au Conservatoire de s- Paris, il interrompit ses études pendant s quelque temps ; mais ses premières valses éditées, « Joies et peines » et « Manebe », :. le décidèrent à se consacrer entièrement i- à la composition chorégraphique, i- En 1865, Waldteufel devint pianiste de l'impératrice Eugénie et directeur des 1- bals de la Cour. Il dirigeait aussi les bals de l'Opéra. Ses danses eurent du succès surtout à :- Berlin et à Londres. Deux d'entre elles sont tout spécialement connues: « Espa-na » et « Estudiantina ». :s L'usure du canoi; )- De quoi parle-t-011 actuellement sinon r de canons, et de tous types. Causons-en is un peu aussi. " Ainsi nous savons que le principal rendement d'une pièce de tir est de fonctionner avec la plus grande rapidité. Des expériences concluantes ont avéré qu'on pouvait tirer en campagne 8 coups à la minute avec des pièces de 16 cm. Il n'en est pas de même à bord où le manque de stabilité du canon et la mobilité du but ne permettent pas de dépasser les vitesses de 2 coups à la minute pour les grosses pièces, de 4 pour celles de 16cm., de 6 pour celles de 11 cm., de 8 pour celles de 10 cm. et de 15 pour les petits calibres. Mais à charger de la sorte, le canon s'use et se difforme vite et l'on en arrive à ce que les projectiles n'ont plus la justesse désirable. Et c'est ainsi qu'après quelques 200 coups une pièce est totalement hors d'usage, et qu'un ca- J pital de 300,000 francs qui avait engendré 20 mois de construction se trouve r complètement anéanti. Pour ceux qui s'anoblissent On a fait beaucoup de jeux de mots plus ou moins spirituels sur le général Pau ; c'est ce qui nous autorise à rapporter cette boutade qu'on lui attribue. Un jeune, sous-lieutenant signait Le-crenier de Mézières bien que de Mézières ne fût pas le nom de sa femme pour l'excellente raison que l'officier n'était pas 1 marié. £ — Mais, lieutenant, lui dit un jour le J général Pau, pourquoi signez-vous vos ' rapports: Lecrenier de Mézières? 5 — Mon général, j'entends perpétuer ' ainsi, en moi, le souvenir d'un beau fait d'armes accompli par un de mes aïeux 1 sous les murs de cette ville. — Parfait, parfait. Moi, en 1870, j'ai reçu une balle dans le bras. Que diriez-vous si, pour perpétuer cette circonstan- j ce je signais : Pau... de Balle? Le lieutenant n'a pas donné son avis à son chef. Peut-être a-t-il pensé : La eu- 1 jlotte de Pau se paie... ma balle! Les charges de l'impôt | Nous sommes écrasés par l'impôt, le j pays va à sa ruine, les caisses de l'Etat j se gonflent' et regorgent d'argent, les , contribuables infortunés sont épuisés par de prétendues nécessités d'ordre in té- j rieur et les impositions haussent sans , cesse. Où donc va cet argent? | Tels étaient les arguments de nom- . breux politiciens et ils trouvaient écho J parmi bie,n de gens. Et cependant que se passait-il dans les autres Htats.' L'An- < gleterre accusait une charge de 82 francs par tête d'habitant ; la France, 79 ; l'Autriche, 49 ; l'Italie, 45 ; l'Allemagne, 44; la Norvège, 42 ; le Danemark, 42 ; la Belgique, 34. Nous n'étions donc pas précisément les plus mal lotis. Mais que sera-ce après la guerre? L'avenir nous le réserve. Mais quoiqu'on ait tant commenté les agissements , de l'Etat, chacun en est pour Je moment , à ses propres réflexions et ce sont les , meilleures .Eprouve-t-on la misère, est-on réduit à ses dernières extrémités ; la lutte dernière pour la subsistance est-elle engagée? Permettez-nous d'en douter. Certes, dans les petites communes, les ravages et les affres de la guerre doi- , vent faire sentir particulièrement leurs effets, mais dans les grands centres, tels ] que Bruxelles et Anvers, quoique toute , activité soit cristallisée, à voir les cafés, restaurants et pâtisseries, regorgeant de , consommateurs, l'on 11e se croirait jamais en une période de si graves difficultés financières. U est pourtant un fait sur lequel nous désirons attirer sur-out l'attention. Le pauvre n'a pas faim, jusqu'à ce jour il n'a pas encore dû resserrer ses grègues d'un cran, il vit, mange à son aise et se repose à son sommeil. Du riche, n'en causons pas, jamais il n'a eu et n'aura à se plaindre. Mais qui donc écope? C'est le bourgeois, le petit employé, l'humble qui n'ose, par fausse honte, s'adresser aux institutions de cha- i rité publique, en un mot qui 11e sait à quel dieu se vouer dans l'espoir de met- ( re lin frein à ses souffrances tant phv-siques que morales. U s'endette, s'endette toujours et songe avec amertume aux difficultés qu'il devra surmonter, j plus tard, pour faire honneur à ses engagements.Voilà ceux qui sont réellement dignes ' de pitié et auxquels cependant on songe ■ le moins. Les lettres pour la Hollande On nous apprend que les correspondances entre Anvers et la Hollande doivent être, libellés en français ou en allemand.Nous présumons que cette mesure ne sera que transitoire, comme tant d'autres mesures provisoires concernant la langue flamande et qui ont été retirées par la suite. L'expédition VVilketzky Un télégramme de l'expédition polaire lu capitaine russe. Wilketzky mande, que l'expédition a des provisions pour me année. Le pays Nicolas II nouvellement découvert s'étend jusqu'à 77 degrés 50 minutes de largeur nord et 99 degrés de longueur est. L'expédition a découvert près du pavs de Bennet une nouvelle île, qui en étendue et en aspect ressemble au pays Bennet. NOUVELLES DE LA GUERRE Sur le front de l'Ouest Berlin, 24 février. — Dans les 'environs de Perthes, en Champagne, les Français nous ont attaqués avec deux divisions d'infanterie. Des batailles acharnées s'ensuivirent, qui se terminèrent à notre avantage. L'ennemi a été rejeté dans ses positions avec de fortes pertes. Dans, les Vosges notre attaque sur Salzern et Ampfersbach, à l'ouest de Stossweier, a fait des progrès. Dans les batailles des derniers jours nous avons rait cinq cents prisonniers. Depuis lors rien de spécial à signaler. Sur le front de l'Est Berlin, 24 février. — Une nouvelle attaque de l'ennemi près de Grodno a été facilement repoussée. Au sud d'Augustowo les Russes ont réussi à s'avancer sur deux positions au delà du Bohr. Dans les environs de Krasnybor la bataille est encore en marche. Près de Prasznysz douze cents prisonniers et deux canons tombèrent entre nos mains. A l'est de Skierniewice une attaque nocturne des Russes a été repoussée. Combats d'artillerie et escarmouches Vienne, 24 février. :— Officiel : Au front de la Galicie polonaise, le calme domine généralement .sauf qu'il y a quelques combats d'artillerie et des escarmouches.. Dans les Carpathes, la situation est inenangée. Dans le combat d'hier, au cours supérieur de la San, nous avons fait l'assaut d'une hauteur ; nous fîmes prisonniers à cette occasion 5 officiera et 19d soldats. Au Nord de la crête de Volovéc, les Russes, mettant à profit les chutes de netge, essayèrent de pénétrer dans les positions occupées par nos troupes. L'attaque violente fut repoussée avec des pertes considérables poui eux. Trois cents de leurs hommes furent faits prisonniers. Les combats au Sud du Djnester prennent encore du développement et de l'importance. Les récents combats Pétrograde, 21 février. (Reuter.) — Communiqué oificiel du grand écat-ma-jor général : Apres que les Allemands se furent convaincus, par une série d attaques excessivement aciiaruées, de l'impossibilité dans laquelle ils étaient de briser notre ligue sur la rive gauche de la Vistule. ils commencèrent, vers la fin de janvier, l'exécution d'un plan nouveau L'ennemi avait achevé, à l'intérieur dt son territoire, la formation de plusieur; corps d'armée, auxquels il adjoignit pour les jeter contre nous des troupes amenées de son fro,nt ouest. Au cours de cette opération l'ennemi tira de nouveau parti de son réseau très développé de voies ferrées. Des forces importantes furent mise; en ligne en Prusse orientale. Elles essayèrent de défaire notre lOme armée qui occupait de forts retranchements K .ong de l'Angerap et des lacs Masu-riens.Pour assurer la réussite de cette tentative, les Allemands amenèrent auss: une partie de leurs troupes du front de la Rawka et de la Bzura sur la rive droite de la Vistule. La concentration de troupes allemandes en Prusse orientale fut observée dès .e 4 février, mais l'importance n'en fut constatée que quelques jours plus tard Etant dans l'impossibilité, par suite du manque de voies ferrées, d'amenei avec la rapidité voulue des troupes fraîches en Prusse orientale, en quantité suffisante pour pouvoir résister à 1e pression de l'ennemi, nos commandant; de la lOme armée décidèrent de retiret les troupes de la Prusse orientale ver; la frontière, et de là au Niémen et a Bohr. Au cours de cette opération, pour-' tant, l'aile droite de la lOme armée fui attaquée par une force ennemie de beau coup supérieure, menacée d'un encerclement et, par la suite, obligée à ui rapide mouvement de retraite dans le 1 direction de Kowno. Par suite de cette opération, le flanc 1 du corps d'armée suivant était à décou vert. Ces troupes se trouvèrent dans une position tellement difficile que seule; ' quelques fractions purent s'échapper 1 D'autres corps de la 10e armée, tout ei , continuant à combattre avec acharne " nent et à repousser courageusemen - l'assaillant, se retirèrent lentement ver ■ les directions qui leur avaient été assi ) gnées. 1 Les opérations furent rendues diffici ■ les par la neige qui couvrait les routes ; Celles-ci étaient impraticables pour le automobiles, de sorte que les trains d'ar mée subirent des retards et manquèrent souvent leur destination. Tout en se retirant lentement et en combattant pas à pas, nos troupes qui formaient l'aile gauche de la 10e armée, arrêtèrent l'ennemi sur une distance, qui, en d'autres circonstances, aurait été franchie en quatre jours. Le 19 février, en se retirant sur Au-gustow, des corps d'armée sortirent de la sphère de bataille et prirent les positions qui leur avaient été désignées. Entretemps le front allemand continua à se déployer dans la région d'Ossowez, sur les routes de Lomsha, à Jedvabno, au nord de Kadzidno et à mi-chemin entre Plozk et Plonsk. En certains endroits, les combats furent très acharnés. Sur la rive droite de la Vistule, des fractions de troupes autrichiennes ont été remarquées panni les troupes allemandes, sur les routes de Plock. Les 19 et 20 février, l'ennemi commença l'attaque en Galicie, après un violent feu d'artillerie préliminaire. Il fut pourtant repoussé après trois attaques. Les combats entre Mezo Laborcz et la San supérieure continuent et prennent alternativement un caractère défensif et offensif. De nouvelles attaques allemandes contre les hauteurs de Kozicefka, dans les environs de la Nouvelle Rozan-ka, furent repoussées. Après un violent combat, nos troupes s'emparèrent des hauteurs au sudrest de Tuclila et au nord-ouest de Senetchowa. Dans le sud de la Galicie, les Austro-Allemands ont occupé Stanislau. Les dévastations en Prusse orientale Koenigsberg, 24 février. — Lors delà deuxième invasion des Russes en Prusse orientale 011 a constaté de nouvelles dévastations de meubles et immeubles. Les Russes sont restés conséquents avec leurs principes en méconnaissant la propriété privée. Tout ce qui avait une certaine valeur, même en dehors des objets militaires, a été emporté. Tout a été vendu à des marchands ou expédié en Russie. Les objets de ménage et de magasins efu'ils n'ont pu expédier ont été détruits jusqu'au dernier. Quant au traitement auquel ils ont soumis les habitants qui^ont restés dans leurs foyers, il diffère suivant les localités. Dans certains villagés 011 a amené les hommes valides, tandis que dans d'autres les habitants n'ont pas été inquiétés. Dans une localité on a fait des cruautés tandis que dans d'autres les gens ont été traités avec humanité. Goldap, Stallupo-nen et Pillkallen ont beaucoup souffert. Les maisons ont été pillées de fond en comble et une quantité de maisons incendiées.Les réfugiés de la Prusse orientale peuvent rentrer Keienigsberg-, 24 février. — Le gouverneur de la Prusse orientale annonce que les districts Sensburg, Insterburg et 1 Heydekrug sont prêts à recevoir leurs réfugiés.Toujours la bataille en Prusse orientale Berne, 24 février. — Le « Bund » écrit entre autres ceci : Les communiqués officiels ont confirmé hier la destruction de l'armée russe de Narew. On parle maintenant d'une nouvelle victoire classique obtenue par Hindenburg, par une pure manœuvre. Les communiqués russes confirment les communiqués allemands. Les forces de l'armée russe sont affaiblies d'environ 250,000 hommes, fout le matériel de l'armée qui vient d'être anéantie, est perdu. L'avenir doit nous apprendre quelle influence exercera cette nouvelle victoire sur les opérations stratégiques. ' Hindenburg appartient a cette catégorie de généraux qui savent manœuvrer avec ampleur et méthode. EN TURQUIE Sur le front russo-turc Cc-ntstantinople, 24 févr. — L'agence Milli apprend d'Erzerum: L'attaque des Russes dans la région exiciclentale d'Art-win a été repoussée par les Turcs avec de fortes pertes pour l'ennemi. Les Russes ont été expulsés des hauteurs dans les : environs d'Elmate. Les Turcs pnt pris une quantité de matériel de guerre, spécialement des téléphones de campagne. La guerre navale Les restes du « 192 » Berlin, 24 févr. — La « Berliner Zei tung » mande de Hambourg : Le vapeur norwégien n Orla », ainsi que le « Hamburger Fremdenblatt » - dam, a vu flotter dans la Manche, ■ une épave et des couvre-chefs militaires, me épave et des couvres-chef militaires, orovenant sans doute du transport anglais récemment torpillé. Le vapeur britannique « Jerolux Abhy » faisant route - de Hull à Rotterdam, assura, lui aussi,

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Cet article est une édition du titre L'avenir: journal quotidien d'Anvers appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Anvers du 1914 au 1915.

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