Le courrier de Bruxelles

1077 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 04 Avril. Le courrier de Bruxelles. Accès à 19 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/pn8x922s94/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

; Samedi \ avril 1914, ABONNEMENTS » Mit «H SU 1018 TROU <611 BELGIQUE, .fr. 10.00 5.00 2.50 HOLLANDE. . .) 19 20 9,60 4.80 LUXEMBOURG union POSTALE. 30.00 16.00 7.50 5 CENTIMES j»«* suselêments ne »ont pas ml» sB'tutt TÉLÉPHONE SABLON 175» LE COURRIER 53' aaaie, — S® 94 " 1 A BRUXELLES 9 52, rue de la Montagne A PARIS ■ 30, rue Saint-Sulplce, 30 5 CENTIMES t. «supplément* ne «ont pas mla en vent* TÉLÉPHONE SABLON 1754 _r„ , __ .. n sa Pro aris et focis Conférence-Audition cl'Ar\ Grégorien par le R. P Dom Eugène Vendeur. La conférence-audition d'art grégorien attiré, hier, à Patria, une foule aussi noir foreuse qu'éclectique. , . , La plupart des membres du cierge ci (Bruxelles et des environs, des délégation des différents ordres religieux, des persor nalités du monde musical et tout le higr iife étaient accourus pour prouver l'inte ■rêt toujours grandissant qu'ils portent au ibelles exécutions de musique religieuse e au travail de restauration liturgique ei trepris par les bénédictins de l'abbaye d jMont César. „ . , ^ ! Lorsqu'à 2 h. 1/2, Son Eminence le Ca: clin al Mercier fit son entrée, accompagn de Mgr le Doyen de Ste-Gudule, de pli sieurs chanoines, de M. Honoré Dewind et d'autres personnalités la vaste salle éta comble. Le conférencier, après avoir remercié ! Cardinal de l'intérêt qu'il témoigné a chant grégorien et lu une des belles pag« cie Mgr Mercier, recommandant aux fid< •les l'étude de la musique sacrée, préseni >à l'auditoire « la Grégoriana » et son e: cellent directeur, M. Guillaume Waitz. M. Waitz, lauréat du conservatoire d iParis et élève préféré de Vincent d'Indu est un musicien et un compositeur de gran .talent, il est le critique musical de la Gî zette de Liège. C'est luj qui fonda il y quatre ans une société de jeunes filles d< familles catholiques de Verviers et de Lit ;ge pour l'étude du chant grégoriei ,'Nous avons eu le plaisir d'entendre IV (Waitz comme organiste de l'église St-R macle à Verviers; nous avons entendu dai cette même église de très belles exécutior en plain-chant et nous savions qu'avee u tel directeur et de tels éléments nous poi yions espérer une exécution parfaite. La société, baptisée récemment ia « Gr< goriana » a pour but actuellement la diffi 6ion du chant grégorien, elle a fait ;'e tri grands progrès et l'exécution parfaite qi nous avons entendue hier a déj>&ssé les e .pérances des plus optimistes. ' Une exécution idéale exigeait saytet l'accord constant entre les interprêtres ( d'accompagnateur; l'unité vocale ; la s: -reté d'attaque; une dépense de voix sufi santé pour produire, sans forcer, 'es efîe des « forte » et les nuances les plus déi cates, une prononciation nette et umfo ime et surtout un chant plein de vie. La c Grégoriana » a rempli ces multipl conditions et à la perfection. Dès le début de sa conférence tiès litt raire et très bien dite,Dom Van-leur a vo \lu nous faire admirer l'interprétation de « Grégoriana » et il jeta imméliatemei l'assemblée dans le ravissement aes méL dies de Noël à la fois si naïves tt si giai diodes. C'était habileté de sa part.En guise d'il 'termède, pour permettre aux membres c la c Grégoriana » de se reposer et pet * analyser l'émotion qui saisissait l'au-.iitc re il répondrait tantôt à la question qa Celui-ci tout naturellement devait lui pi ser: Mais comment donc chante-t-on plain chant pour atteindre à un tel effel La Naissance, de Jésus-Christ emporta salle sous le charme indicible des cantil mes grégoriennes interprétés dans le my itère. Comme le « Puer Natus », admirabl ment chanté exprime la tendresse et 1' mour pour le divin Entant et la majes' de Dieu ? Quelle contemplation que le « K. rie » de la Vierge, — un chef-d'œuvre c Xlle siècle ! Quelle tendresse et quelle & bl imité dans les larges phrases du « Put niatus est nobis » Quelle horreur dans l cris lamentables de Rachel pleurant se3 e fants et des mères des Innocents dans ;« Vox Rama »? Quel contraste que cet magnifique explosion d'allégresse dans <: Lœtabundus », cette séquence du Xle si cie ! L'assistance était profondément reçue; lie et visiblement -émue par ces chants expressifs, ces prières admirables et dés rait connaître ie secret de cet art grég rien qui possède de tels trésors. Dom Vandeur en ps.ycologue averti lysa admirablement l'émotion qui être gnait l'auditiore, il nous apprit ce que c'e que le plain-chant dont il connaît tous 1 secrets, toute la technique : « Le plai chant est un chant où l'on chante son âin c'est-à-dire son amollir, son trésor ; q chante oela chante toujours bien. » Cet amour, ce trésor chanté ici, c'est Christ. Dom Vandeur nous chante les douceu de la vie monastique, de la retraite, i l'existence de ces bénédictins qui vive . dans l'étude; dont le bonheur, le secret de , toutes les joies les plus paires et les plus nobles est Jésus-Christ. , Et alors, à l'aide d'une expuise légend< toute monastique, qu'il a contée d'une ma nière ravissante, — comme un bénédictii seul peut révéler les choses antiques, — i fit comprendre et applaudir chaleureuse I ment par le pub'ic attentif la formule et L " « leit-motiv » de sa conférence si intéres santé: « Il faut chanter en priant; la prié e re est toute l'âme du plain-chant. » ® Quelle prière, demande l'orateur, faut " il chanter? Ah non, pas t-oute pi:èie, mai [" celle de l'Eglise en tant qu'Eglise, c'est-à dire celle du corps mystique c*e Jésus x Christ, la prière liturgique. Il y a une âme immense qui palpite sou la plus naïve, comme sous la plus^ solen u nelle mélodie grégorienne, c'est l'âme d l'Eglise universelle, ayant pour tête Jésus ^ Christ, sur les lèvres de qui passe cett e prière quand elle s'échappe du cœur larg< l" et uni de l'assemblée chrétienne. e De là le caractère uni du plain-chant : ui lt Dieu, une Eglise, une âme une prière, un corde, une voix, une mélodie : In Christ» e unum sumus. De là son irrésistible puis II sance. ;S Cette âme du plaint-chant qu'est la piiè re, elle a-sa pensée, c'est 1e texte à chan ° ter- Ce texte c'est le porte-voix du Verbe in carné, du Christ, maître du passé, du pré e sent, de l'avenir, redisant dans la prière d son Eglise toutes les aspirations, les soupir a et les gloires de celle qui fût son épous L" éternelle. a Cette âme qu'est la prière a son amour ;8 C'est le rythme libre ou oratoire du i loin chant qui le règle, le modère, l'ordonne '• Rythmer en plain-chant n'est pas autr chose que bien réciter le texte. C'est c dernier qui doit se chanter ici, ce n'est pa |S comme ailleurs la musique qui se chante lS Le texte domine invinciblement. Aussi z n t-il tous les secrets, quand on lui obéit, d l~ traduire l'amour. Pensée et amour trouvent leur exprej î_ sion dans la mélodie. Celle-ci ne sera jn l" mais que l'huimble servante de l'une et d :s l'autre. Tout cela c'est le plain-chant qi e se chante en priant et qui prie en chantani Le Prieur de l'abbaye du Mont César réellement subjugué tout l'auditoire e l'application de la théorie exposée si éle ^ quemment et rendue surtout si vivante pre !" voqua des émotions sans pareilles à l'auid; 1_ tion si religieuse et si artistique de 1 -;s « Mort du Christ ». Du «Sanctus», du « St£ 1_ bant juxta erucem », une élegie touchant* r~ Le chef-d'œuvre de l'audition fut, san contredit le « Ecce lig.num Crucis » du VI î3 siècle, majestueux, saisissant, qui chant , cette sainte croix, exprime admirahlemen la douileur du Christ et se termine pa 1_ l'admirable appel à la pitié « Agios atha a natos, eleison imas ». lt: Dans la Ille partie, Dom Vandeur nou montra le plain-chant exprimant le mystè J" re de la résurrection <: JL'Introït » prof on et caché, le « Graduel » grandiose, un «Ai leluia » magnifique. [e La « Grégoriana » nous fit entendre pou l.r clôturer cette audition unique ur.e 'équer ce du Xle siècle, dont Dom Candeur Ion e guement appkmdi, repris dans une vibrar te et saisissante péroraison les dernière e paroles : • - «' Nous aussi nous savons que le Chris a est vraiment # ressuscité des morts; mai Vous ô Roi vainqueur, prenez ;,itié de tou« 3" Amen. Alléluia. 3" Son Eminence félicita chaleureusemen l; les membres de la « Grégoriana >», le dé -e voué directeur, M. Guillaume Waitz et l'é {- loquent conférencier, Dom Vandeur. Tou ■u furent longuement acclamés par l'assistan j- ce. Il termina en exprimant le désir de voi ?r fonder dans- l'archidiocèse de Malines un îs « Grégoriana » semblable à celle qui exist-i- à Liège. le Félicitons à nouveau, dom Vandeur gui i ;e si bien su exprimer l'idée de l'audition le Jésus-Christ dans les trois grands mystères e- naissance, mort, résurrection, d'où synthè se : joie, souffrance, triomphe. Féliciton 1- M. Waitz et la « Grégoriana » qui ont e si bien glorifié l'art chrétien et ont provoqu i de si douces et si salutaires émotions, o- N. L. a- 't Nouvelles de Rome. 3S -1" Le Saint-Père a nommé l'abbé Schrynen recteur du séminaire diocésain, évêque d III Ruremonde, en Hollande. le „ Mgr Funaser, évêque de Dunkeld, en Ecof rs se, dont 1a résidence est à Dundee, vient d je mourir. Ce prélat fut chargé, à deux repri ses, de mission en Ecosse, et comptait para ! les amis personnels du Cardinal-Secrétaire i d'Etat. .. ••• ' Par Bref pontifical, la préfecture apostolique du Togoland vient d'être élevée au i rang de vica-riat apostolique. Le Saint-Père l a nommé comme vicaire le P. Franz Wolf, de - la Congrégation des Missionnaires du Verbe ï divin de Steyl, en Hollande. Le P. Wolf est - originaire de Borbeck, dans le duché de - Berg. La mission du Togoland, fondée er 1892, compte déjà près de 20,000 catholiques - indigènes;le pays est une colonie allemande. 5 peuplée d'environ un million d'habitants. a * * S. Em. le cardinal Gotti, né à Gênes le 2C mars 1834, a reçu, à l'occasion de son 80e an 3 niversaire de naissance, les félicitations di - nombreux personnel des dicastères latins î orientaux et administratifs de la « Propa/ - çanda fide », dont Son Eminence est le pré-î tet général. On a offert au cardinal divers ï cadeaux, tels que calices,ciboires,ornements sacerdotaux, que Son Eminence a destinés i aux œuvres des missions. - c** ) L « Agence Havas ^communique la note - suivante j Rome,2 avril.—Des bruits fantaisistes con - tinuent à circuler au sujet d'une prétendut - remise de la date du Consistoire. La véritc est que, si le Consistoire est évidemmern - prochain, la date n'en a jamais été fixée, et - par conséquent, il n'a pas été nécessaire d< 3 la remettre. s Quand aux noms mis en avant comme ceuî 3 des futurs cardinaux, ils constituent de sim pies hypothèses qui, comme toutes les hypo . thèses, ont quelques chances, si minime; . soient-elles, de réalisation. On pense qu< l'annonce du Consistoire pourrait être fait< e dans la quinzaine courante par l'« Osserva e tore Romano ». Une pareille annonce est gé g néralement publiée un mois à l'avance, ains que les noms des nouveaux cardinaux créés q Le collège des maîtres des cérémonie pontificales se compose de quatre cérémc i- niaires en charge, présidés par le préfet . Mgr Riggi, qui a célébré il y a un an le 50 q anniversaire de son sacerdoce. [ Le nombre des surnuméraires actuels es de cinq. Par décision du Pape on vient d' a admettre trois nouveaux surnuméraires t Mgr Marco Martini, ancien secrétaire de 1 . nonciature apostolique de Bruxelles, protc _ coliste du Tribunal du Saint-Office, béné£ ciaire de la basilique vaticane; Mgr Cari ,, Grosso et Mgr Enrico Dante. " r *** i. lie Saint-Père accorde chaque jour de {) audiences générales, à cause du grand non e bre d'étrangers qui se trouvent en ce me e ment à Rome. t Dès que le temps le permettra, ces ai: r diences auront lieu dans les galeries du Va tican ; actuellement, elles ont lieu dans le salles des grands appartements officiels d s Souverain Pontife. Dimanche, Sa Sainteté a reçu le ca,rdins j Billot, de 1® 'Compagnie de Jésus, et Mg - Sibilia, internonce à Santiago du Chili. Don Lu-igi LanceJlotti, fils de dom Philip r po Massimo, prince Lancellotti, et de donn _ Maria Lancellotti, iée comtesse de Mérode . le prince et la princesse Radziwill le duc e . la duchesse de Hijarch, leur fille,ont eu de s audiences spéciales dans la salle du « tre netto », qui précède le cabinet de travail d t Saint-Père. s t Les conclusions la Oomissioi û'Eopêie laminées, Misées - gaefiées et démantiDuIéis par soi i prssinesî, le clt^p soclaiieii , Jaurès. QUELQUES APPRÉCIATIONS ? DES JOURNAUX FRANÇAIS Une parodie de justice. M. G. de Cassagnac, dans 1' c Autorité » La Commission ne s'est appliquée, en réalité comme c'était son devoir républicain, qiu'à eou vrir d'un épais manteau les infamies d'un ré g: me qui porte en lui le germe des scandales qjr l'ont successivement souillé, comme un oorp , malsain contient les principes de purulence qi 3 viennent peu à peu, crever à la surface de 1 pehiu. Du reste, en travaillant à l'étouffement ave autant de zèle que de réussite, n'a-t-elle fai - que suivre les traditions en la matière. Elle es s Bien restée, en effet, daus son rôle de Commis . sion parlementaire d'enquête. i On sait que cette espèce bizarre de juridictio n'a été inventée, pj-écisément, ou'à seule fin de soustraire à la jfustioe les malfaiteurs de dtroit commun et de droit public traduits devant elle... Il n'est pias permis de se moquer du monde à ce point. Ce factum constitue une yéiitable imposture. Il offense le bon sens et la simple honnêteté ! C'est une injure intolérable, uno bravade qu'on aurait pu croire impossible dans ce pays qui nous apparaît décidément mûr pour les pires humiliations, s'il les tolère. Mais, si peu confiants que nous soyons dans la sincérité du scrutin d'ajrrondissement, nous remercions tout de même la République et le gouvernement de nous avoir fait ce cadeau à la veille des élections. » Du « Figaro » : Il faut sourire de voir ces messieurs étonnés de leurs pouvoirs semi-judiciaires, jouer aux jurisconsultes et décider souverainement c en droit » que les faits relevés ne constituent ni un acte de forfaiture, ni un acte de corruption ! ; N'y a-t-il donc vraiment plus de magistrature 1 du tout pour apprécier les actes criminels? Ou ; bien ces commissaires se prennent-ils pour des conseillers de cassation. De la « Lanterne », sous le titre « En queue de poisson » : Quant aux {sanctions, elles sont la nuance des mots. Nous persistons à penser que l'opinion publique sera surprise des considérations litté-i raires d'une assemblée de juges. Elle attendait autre chose que cette, rhétorique, après la grande lumière. Pourquoi donc tant de bruit, tant d'émotion, s'il ne s'agissait en somme que d'imprudences excusables, pour un préident du Conseil et un ministre des Finances. La disproportion est telle entre l'imputation criminelle sur laquelle nous sommes partis, et le blâme de la Commission, qu'un Français de bon sens pourra peut-être penser que nous aurions pu faire l'économie de ces « formidables scandales »... Notons pourtant que l'on dut être sévère i pour M. Barthou, dont le détournement de • pièces et le rôle perfide furent appréciés sans ménagement ; notons encore le reproche fait à s MM. Briand et Barthou, d'avoir choisi l'heure où la soif de justice devait les pousser irrésistiblement à dire toute « la vérité... » ^ Reste l'immoralité des relations de la politique, de la finance et de la magistrature. C'est ce qu'il faut retenir des conclusions edul- • oorées à souhait, pour que le mécontentement Y soit répandu avec équité de la droite à la gau-; che. a- Remarquons que. le « Peuple » essaye en-_ core de défendre M. Caillaux. 0 M. Delahaye, dans un magnifique discours prononcé, hier, à la Chambre, a protesté avec énergie contre les conclusions de s la commission d'enquête et a réclamé l'application des articles 177 et 179 du Code pénal, le crime de MM. Caillaux et Monis relevant du droit commun. Voici ce que le moniteur socialiste écrit : A quelles exagérations se serait-il laissé al-s 1er si son éloquence se fût abandonnée au feu il d'une improvisation! On n'ose y songer. ] Certes, nous ne pensons pas à défendre ici (!) MM.Caillaux et Monis, mais nous ne pouvons; en présence de ces déchaînements de pesions politiques auxquelles la discussion a donné au-" jourd'hui libre cours, nous empêcher de ren-a dre hommage, ainsi que l'a fait M. Paul Meu-î nier, à la haute sagesse et à l'impartialité de t Jaurès qui, tout en déplorant un abus de s pouvoir très regrettable, ne croit pas pouvoir . recourir à des sanctions sous forme judiciaire. 1 . îtevue de la Presse I La chute du gouvernement catholique dans... deux ans. — Cette fois ce n'est pas t le prophète Lorand qui fait cette prédiction I mais le citoyen Rousseau, conseiller provin-1 cial qui le prouvera dans un grand meeting j avec projections lumineuses qu'il donnera I à Malines. - Voici ce qu'écrit l'immonde feuille citée plus haut : Que tous les anticléricaux soient au poste pour entendre le procès du gouvernement catholique, car il est condamné par l'opinion publique; dans deux ans c'est la chute certaine du parti cléri-' cal. (!!!!!!) Ignorance. — La « Gazette » publie cet . écho : On a pu voir hier les groupes compacts de ' communiants et de communiantes, escortés de leurs parents, venus pour voir la capitale. Car " dimanche, dans presque tous les villages, on a ^ célébré la communion solennelle. Il ne semble j • pas que les nouvelles règles édictées par le Pape ^ aient été suivies. Si notre confrère avait pris la peine de J s'informer, il n'aurait pas écrit cette bê-t tise. Il s'agit en effet de la première com-munion solennelle instituée par S. S. Pic X et non de la première communion d'autre-i fois. Contre la Commission des XXXI. — Le journal de Charleroi veut le S. U. pur et simple, la panacée universelle, immédiatement et il invite Jean Prolo à aller frapper lui-même sur la table à la Commission des XXXI: Il a fallu aux membres de la commission plu6 de six mois pour déterminer leur travail. Ils ont bien voulu trouver maintenant qu'il reste à discuter vingt-deux points différents. Calculez un point par quinzaine ; comptez les vacances, et vous arriverez que pour terminer il faudra au moins soixante semaines. Cela nous mènera à fin juin 1915 ! Noue ne comptons pas les petits accrocs, les élucubrations que quelques-uns de ces messieurs excellent à présenter à la commission. Il faudra bien qu'un jour le peuple souverain mette un terme à cette comédie. Tous ces Ibeaux messieurs seront mis :i la raison le jour où le peuple souverain, pénétrant a la commission des XXXI, son lourd poing s'abat-tant sur la table, dira: « C'est mi qu'est maisse ! » Ce jour-là, tout le monde dira : « C'est bien fait ». . Et dire que les tardigrades de la commission ne se doutent pas des colères qui s'accumulent, dans le peuple même, contre eux ! Que vont répondre les membres de la Commission des XXXI du parti socialiste et le citoyen député Destrée1? La « Gazette de Liège » acte une fois de plus un fait marquant la soi-disant « neutralité » des écoles officielles livrées à une édi-lité anticléricale en ces termes : Généralement les écoles officielles livrées à une édilité anticléricale, ont encore la prétention d'être ou au moins de paraître neutres ! A Wandre on n'en est plus là î On a enfin compris que la neutralité est impossible au point de vue scolaire et aujourd'hui les écoles sont, tout simplement... socialistes. Elles ne s'en cachent même plus, car elles ont ouvertement choisi comme annexe... la salle de la Populaire. On peut en .juger par cette affiche qui orne tous les murs de Ta commune i Commune de Wandre Salle des Fêtes de la Populaire Dimanche 5 avril Grande séance enfantine organisée sous les auspices de l'Administration communale, au profit du denier des école51 communales et donnée exclusivement par les enfants de ces écoles, etc. N'allez pas croire que les enfants sont libres de prêter ou de refuser leur concours pour cette fête rouge! On nous signale qu'on a même été jusqu'à menacer les récalcitrants de les privei de leur Saint-Nicolas ! C'est ainsi qu'en régime socialiste on entend la neutralité et la liberté de conscience!!! Socialisme et religion. — L'ignoble organe socialiste de Charleroi a ouvert une liàte de souscription en l'honneur d'un martyi de ...la libre-pensée le soldat Mary ! L'acte d'héroïsme : avoir refusé de présenter les arm.es au passage du St-Sacrement. Voici un échantillon des blasphèmes répugnants insérés dans les colonnes du « Journal de Charleroi » : Pour que mon fils Auguste Staquart fasse comme le soldat Mary, et dépose les armes ai] passage de la cavalcade de l'église perfide, Ar-celle Staquart, porte-drapeau de la libre-pensée d'Anderlues. 0.5C Si j'avais été soldat, ij'aurais fait comme Mary, je n'aurais pas porté les armes pour une cavalcade. Je veux porter le souvenir au soldai Mary. Joseph Godeau, Gilly, 0.5( Il nous est impossible, par respect poui nos lecteurs de reproduire d'autres men t-ions. La Libre-pensée peut s'honorer de gail lards tels que le citoyen porte-drapeau de la libre-pensée d'Anderlues. Ce journal socialiste déraisonne d'aflleurt chaque fois qu'il parle de religion ; nous } lisons : Dès l'instant qu'on commence à raisonner sut ce qui n'existe pas, on est mûur pour le cabanon. Le socialisme respecte évidemment lef croyances religieuses. Démagogie et hypocrisie. — Nos lecteurî savent, par le jugement intervenu, que la loi sur le travail des enfants a été ouvertement transgressée, il y a peu de semaines, dans une linière socialiste de Gand ; le directeur de l'usine, surpris en flagrant délil par un inspecteur du travail, fut condamné par le tribunal correctionnel. Aujourd'hui, le journal des meneurs so cialistes gantois se plaint de l'insuffisance du nombre des inspecteurs du travail... La faute en est au gouvernement clérical dit-il, et à sa justice do classe fanatique. Les infractions aux lois sociales ne sont punies que par des amendes de 1, 2, 5, 10, trè* rarement 20 francs. Petite Chronique Le comité anglais de Waterloo. — Nous avons dit qu'à l'occasion du prochain centenaire de la mémorable bataille,un comité s'est constitué à Londres en vue de collaborer à l'entretien de la « morne plaine » et des monuments qui y ont été édifiés. Le lieutenant colonel comte F. de Gri'm-ne s'est rendu récemment à Londres aux fins de converser avec le comité anglais ; il raconte que celui-ci a tenu sa première séance à Apsley House demeure du Great Duke of Wellington habitée par son petit-fils: c'est dans la salle de réception construite par le vainqueur de Waterloo et ornée de ses plus beaux souvenirs, que s'est tenue la réunion du comité, dans lequel figurent, à la suite de S. A. R le duc de Connaught, oncle du roi George V, le duc de Wellington, lord Roberts, général en chef de l'armée, Winston Ohurchill,premier lord de l'amirauté, le lord-maire de Londres et toutes les sommités de l'aristocratie britannique. « La séance ne fut pas longue, dit M. le comte de Grunne : ces messieurs traitèrent les affaires en patriotes et en gentlemen : le gouvernement belge fut assuré d'un concours généreux s'il faisait voter une loi préservatrice du champ de bataille ; le comité anglais promit, en outre, son aide pour la construction d'un ossuaire « aux proportions modestes », et surtout pour l'entretien des monuments historiques (de Gou-raont en particulier), à la conservation desquels les Anglais semblent tenir tout spécialement. » Le Gouvernement et Anvers. — M. le ministre Segers parlant à Anvers hier, a dit: L'œuvre accomplie au cours ele cette session ne nous a pas fait perdre de vue les intérêts matériels du pays. A Anvers, notamment une date a été fixée pour l'adjudication de la première écluse à Kruisschans. I^es projets de soumissions ont été ouverts lundi dernier. Mon collègue des Travaux publics est fermement décidé, en maintenant ce grave problème en dehors de toutes préoccupations politiques, de fixer dans un avenir très prochain, des dates d'adjudications pour 'la construction du bassin-canal et pour celle des quais en eau profonde à Austruweel. C'est donc avec la plus entière confiance que nous pouvons envisager l'avenir. Le sort du plus grand Anvers est en de bonnes mains. LA VILLE Le roi Albert, à 1 occasion du départ du colonel Lopez, attaché militaire de la légation du Chili, à Bruxelles, l'a nommé commandeur de l'Ordre de Léopold, en remerciement de l'octroi de l'Ordre « AI Merito » conféré par le gouvernement chilien aux officiers de l'état-major de l'armée belge. Sa Majesté a reçu le colonel Lopez en audience d'adieu, jeudi matin à 11 h. 45. La grande retraite militaire organisée pour mardi, 7 courant, à 20 h. 30, à l'occasion de l'anniversaire de la naissance de S. M. le Roi, se formera à l'ancienne gare de l'Allée Verte et suivra l'itinéraire ci-après : Boulevards d'Anvers et de la Senne, place de 1 Brouclcère (la gauche), boulevard Anspacli, place Fontainas, rues des Bogards, du Midi, du Mar-ché-au-Charbon et de la Tête-d'Or, Grand'Place diagonalement, rues de la Colline, du Marché-aux-Herbes et des Fripiers, place de la Monnaie, rue Fossé-aux-Loups, place de Brouckère (par-; tie droite), boulevards du Nord, du Jardin Botanique, d'Anvers et Allée-Verte. — Dislocation. — Les locaux du gouvernement provincial. — Les travaux en cours pour la transformation et l'agrandissement des locaux du gouvernement provincial, dans le haut (te la rue du Lombard, près de la place St-Jean, sont très avancés. Le bâtiment principal, l'aile droite, qui fera pendant au bâ; timent que l'on élèvera plus tard et qui formera l'aile gauche, est sous toit et la maçonnerie est en train de sécher, en attendant les charpentiers qui doivent placer les châssis, et les plafonneurs. A côté de ce bâtiment se trouvent trois magasins qui seront loués à des particuliers. Ces magasins sont surmontés d'une belle terrasse, bordée d'une balustrade et à laquelle on accède par la cour des anciens bâtiments. Du côté de la rue du Chêne les deux maisons voisines de l'ancien conseil et dont le gouvernement provincial a fait l'acquisition, seront abattues et serviront à un nouvel agrandissement. Le bas, jusqu'au premier éta-ge, est en pierre bleue : les deux étages sont en pierre blanche, sculptée avec discrétion. FEUILLETON DU 4 AVRIL 1914. Dans la Tourmente par Mafgiierite Regnaud Lauréate de l'Académie Française. Hélène sentait un apaisement tomber e elle et depuis longtemps la messe était dil qu'elle demeurait avec délices dans ce don refuge des âmes en peine où t~_t est my têre et sérénité. Elle songeait : Non, je n'ai pas le dro d'entraver la vie de mon père et, sous pr< texte d'égoïsme et de jalousie, de m'oppi ser à son bonheur. S'il aime cette femmi je dois m'incJiuer devant son affection; j'i eu tort d'hésiter, de discuter; son désir do primer tous mes regrets. -l'étais si bien habituée à la tranquillil heureuse de ma vie que je me suis imagii que cela devait durer toujours et que di n'oserait y toucher; il y a longtemps qi mon père aurait pu se remarier. Avant toi te chose, je veux son bonheur. Mon devo est donc nettement tracé : me soumettre e lui cachant ma peine; lui donner l'illusic d'un consentement volontaire et qu'il ail vers de- nouvelles joies sans u::e arrièr pensée venant de moi. Hélas! quel devoir peignant tout fait c douloureux et pénibles mensonges, car bonheur cie mon père sera tout fait de la ru n. du mien. Chaque jour, le veir m'échaj por davantage et demander les satisfactior du foyer ù une autie: me senti,- peu à pe gémo-ite, importune, devenir l'eétrangère ! * accueillie », là où j'étais la a seule » Vwir tout notre » chez moi » devenir le d< manie d'un ; fermr.o qui va peut-être me d( t i er et m'imposer ca volonté. Je suis un indépendante, est-ce que je saurai, est-c a 1 mu» "■aa que je pourrai plier? La souplesse de l'ha-ré. bitude me manque ! Dans une vision de l'avenir, elle imagina tous les heurts, tous les chocs toutes les souffrances des foyers où deux volontés dt femme se rencontrent et entrent en lutte. Comment y échapper? Comment refaire sa vie. à elle,^ à présent que son père n'a vait plus besoin de sa présence? Jamais le mariage ne l'avait attirée. Quand elle y son geait, elle éprouvait une aversion irrésisti n ble, une mélancolie en face de la banalité e des petites existences bourgeoises et labo x rieuses, au terne mérite quotidien, qui ne î- sauraient satisfaire son grand rêve de séré nité, de beauté noble et généreuse soutenu it par une foi profonde. Elle allait être sans i- doute dans la vie une de ces solitaires qui, >- n'ayant à se dévouer à aucun être proche ; et aimé, se donnent à tous. ii A qui se rattacher, en effet? En dehors it de son père, elle ne possédait qu'une tante sœur de celui-ci, qui, veuve depuis de Ion A gues années, vivait dans un petit village de é Franche-Comté avec sa fille unique. Elit il se souvenait à peine d'avoir vu une fois, à e la maison, une femme triste et maladive i- très simplement vêtue de noir et qui étaii ir venue à Lyon pour consulter u;.ô célébrité n médicale. Elle savait que son pè. 3 avait une n grande affection pour cette sœur cadette : ii e lui arrivait à elle-même d'échanger quel ques lettres avec la cousine qu'elle ne con naissait pas et qui était un peu plus jeune e qu'elle. Mais là se bornait l'intimité, et rien e ne pouvait faire prévoir qu'elle eût à comp i- ter sur cette tarte, toujours souffrante et )- sur cette cousine lointaine. is — Seule, je serait toute seule, se répétait u Hélène, le jour où mon père me manquera ! », A ce moment, un bruit léger lui fit lever ; la tête; dans l'allée, les deux petites reli ) gieuses faisaient de grandes génuflexions, î- puis s'en allaient côte à côte, le visage pai-e, sible, avec un battement léger de leurs gran-e des ailes blanche-fl : leur pas discrets se ré percutèrent dans la longue nef vide, puis se perdirent. Hélène pensait : Celles-là non plus n'avaient sans doute pas de tâches et d'affections au foyer; âmes généreuses, tendres et isolées, elles se sont dévouées silencieusement aux souffrances physiques ou morales ou consacrées toutes à quelque pieuse mission de relèvement et d'éducation. Eh ! bien, pourquoi ne suivrait-elle pas cette voie, elle aussi? Elle avait toujours eu un sens excessif de la souffrance; elle éprouvait une pitié de tout son être pour les humbles, les infirmes et les coupables; enfin, le sacrifice, lé don d'elle-même constituait un besoin de sa nature. Ces deux petites religieuses inconnues que la Providence plaçait sur son chemin, c'était pour elle comme un mystérieux appel de Dieu qui la voulait parmi ses servantes d'élite. Oui... plus tard... plus tard : quand les circonstances, qui ne sont sans doute pas un inconscient effet du hasard, l'auraient conduite à une de ces bifurcations de la vie où les grandes décisions sont inéluctables,alors le couvent ou l'hôpital seraient l'asile. Mais avant, elle avait le devoir de tout tenter pour que l'accord et le bonheur restassent les hôtes du foyer de son père : les événements se jouent parfois singulièrement des appréhensions; la paix et la joie fleurissent là où c:i ne croit pas qu'elles avaient été ensemencées. Elle serait bonne pour la nouvelle venue : elle se montrerait avenante et douce; elle tâcherait de lui témoigner la déférence d'une fille, et peut-être <jue l'amitié naîtrait entre elles, et aplanirait tous les obstacles. De nouvelles satisfactions remplaceraient celles qui allaient être détruites. Maintenant qu'elle entrevoyait une orientation à donner à son idéal et, par delà les misères possibles, un grand refuge de paix et de beauté, Lina sentait renaître en elle la confiance et l'espoir en un présent qu'elle avait cru à jamais bouleversé. Son cœur jeune aimait la vie; elle se sentit forte et sereine, presque sans regret, ayant accepté le sacrifice. Quand elle quitta l'église, son âme lui paraissait légère comme l'aile d'un oiseau; elle trouvait la vie simple et facile et tout autour d'elle lui souriait. Avec joie, elle se plongea dans la claire lumière matinale qui emplissait l'atmosphère. Le soleil avait presque entièrement dissipé la brume qui atténuait à peine encore d'une grisaille transparente le bleu coloré du ciel. Sur le pont, Hélène ralentit le pas pour admirer la perspective. La Saône fuyait miroitante entre les berges animées; les bateaux-mouches s'entrecroisaient, traçant sur l'eau un sillage argenté et déployaient au vent leurs petits drapeaux tricolores; dans l'air matinal, particulièrement sonore, timbrait la cloche d'appel aux approches des pontons et montait, des « plates », avec le bruit régulier des battoirs frappant le linge, la rumeur confuse des voix des lavandières. Enfin, planant au souffle d'une bise fraîche, croisant leur vol au-dessus de la rivière, les mouettes aux ailes blanches dessinaient leurs arabesques gracieuses, tantôt s'ébattant sur quelque coin ensoleillé, pour se laisser ensuite flotter au fil de l'eau, tantôt s'attroupaient pour les mieux voir. Quelques-unes mêmes, plus hardies, traver saient le quai, se groupant et se disputant avec des cris rauques à quelque balcon,pour y happer les miettes de pain qu'on leur jetait.En dépit de ces récentes émotions, Hélène se sentait heureuse dans toute cette beauté matinale fraîche comme sa jeunesse; en face de toutes ces perspectives familières que le soleil d'automne baignait d'une lueur caressante et atténuée qui donnait aux paysages des tons de pastel. Assis contre le parapet du pont, des miséreux imploraient la charité publique; un infirme à la face d'idiot résigné, puis un< vieille femme qui vendait des lacets et dei rubans; plus loin, une fillette à la pâle fi gure de vice précoce et de maladie hé<rédi taire vendait des fleurs, appelant les pas sants avec un sourire qui offrait et les fleuri odorantes, entassées, meurtries, dans uj papier ,et la fille aux yeux de misère. Hélène, après leur avoir donné son obol< quotidienne, se disait : « Voilà les vraiei victimes de la vie cruelle : voilà ceux qu ont le droit de se plaindre et de pleurer voilà les vaincus; qu'est-ce que les contra riétés de ma paisible et confortable exis tence auprès de leur détresse morale e" physique? J'ai le droit d'être heureuse et j( le serai... » Quand elle rentra au logis, elle fut sur prise d'entendre le violon de M. Rinelli. — Nanne... Mon père n'est donc pas sorti ce matin, comme de coutume? N'est-ce pa: le jour de son cours chez Mme Guéraud ? — Qu'est-ce que j'en sais? Je n'y com prends plus rien... Monsieur va et vient com me une âme en peine de son bureau à h porte, il guette à la fenêtre, il a laissé h moitié de son déjeuner ; il est malhonnêt< jusqu'à ne pas répondre à mes questions e à m'envoyer promenener... Sûrement qu'i n'a pas la conscience en repos. Et toi...Ah !.. oui,*toi, parlons-en; si c'est raisonnable d< rentrer à une heure pareille; dix heure: vont sonner; ton chocolat se dessèche dan: la casserole. Voyons, est-ce que tu n'aurais pas d'appé tit toi aussi? — Si, Nanne... si... mais il faut que j'aille parler à mon père; je vais revenir... Voyons laisse-moi passer. — Veux-tu que je te dise? Eh bien, to aussi tu n'a pas ta figure habituelle... ti as pleuré? — Non ! Nanne. — C'est lui qui te fait de la peine. — Non, te dis-je; je suis très heureuse, ai î contraire; ne sois pas si impatiente. On te 5 dira tout. La vieille servante hocha la tête sans con- ■ viction et, songeuse, elle regagna sa cui- - sine. 5 Hélène ouvrit doucement la porte du pe-1 tit bureau où se tenait son père; mais déjà, celui-ci avait entendu sa voix. Il s'était tu, î et, son violon d'une main, son archet de > l'autre, il attendait. i Tout de suite, Hélène vit l'anxiété dans ; ses yeux et les fatigues d'une nuit blanche ■ sur son visage. Elle lui sourit, vint lente- - ment à lui, noua ses bras autour de son cou > et, sans effort apparent, calme et joyeuse : ! — Sais-tu d'où je viens? — Je le.devine de quelque messe matinale, . ma chère petite sainte. — Oui, et sais-tu pour qui j'ai prié 1 — Non. mon enfant. , — Eh bien, ne prend pas ce visage sévère 5 et écoute : j'ai prié puor le bonheur de deux futurs époux; j'ai prié pour la grande amie - que tu désires me donner et que je recevrai ■ avec joie. Là... es-tu content? 1. — Ah! content... heureux... Si je savais t ce qu'il y a au fond de ton cœur... Regar- > de moi bien... i, — Oh! tu peux lire dans mes yeux; ils 1 ne te cachent rien. Sans doute, il faut un . peu de réflexion pour prendre son parti de î tout changement; il faut quelques heures 5 pour s'y habituer; on a regret de ce qu'on ; quitte, on a peur de ce qui va venir : on songe à ceux qui lâchent la proie pour l'om- - bre et l'on a tort. Il faut avoir confiance et aimer le mouvement de la vie et son perpé- > tuel renouveau. A quand ton mariage? — Quand tu le voudras. — Eh bien ! le plus tôt possible; je n'aime i pas les attentés. 1 — Merci mon enfant. — Et, tu sais c'est ttioi qui me charge de prévenir Nanne. CA suivre.)

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le courrier de Bruxelles appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1861 au 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes