Le petit bleu du matin

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s.n. 1918, 22 Novembre. Le petit bleu du matin. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/fj29883b99/
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Le Petit Bleu RÉDACTION : 66, EUE DE LA MONTAGNE Les conditions d'abonnement seront fixées prochainement. Actuellement le Petit Bleu ne se vend qu'au numéro. ADMINISTRATION : 66, RUE DE LA MONTAGNE Annonces : i fr. la lig*e. Réclames, z fr. ; Nécrologie, 3 fir.; Fwti dirers, 4 tr.j Echoa, fr. y.j». DU MATIN LES FALSIFICATIONS (Suite et fin, — Voir noire numéro d'hier. ) Nous eu étions restés, hier, au commentaire de l'article 5 au projet elaixié par la Ligue contre l'accaparemeut et la iaisilication- Achevons 1 expu-je de ce projet 9. Tout,commerçant détaillant doit exiger de son touruisseur unie facture lui garanois. sant que celui-01 seat conlormô aux prescriptions de la ioi. Kn cas de saisie de la marcnandise par les représentante <les services de contrôle des aenréee alimentaires, le commerçant devra fournir ou (ses laotures, sous pemo d'être impliqué dans les poursuites comme coaulour uu cléii-t. La jurisprudence est contre ce système. uans les commentaires de la loi, il a bien et-e dit : c Le vendeur no sera point puni quand il se sera trouvé dans un cas ae torce majeure, notamment quana il prouvera qu il lui a ete impossible ae s assurer at la quaute veritaole de la marchandise ». pourtant, ctiaque jour, les tribunaux condamnent les deui-tants dun produit incriminé, alors que le fabricant de ce produit est lui-meme déjà poursuivi et même condamné. L'article 500 du Code pénal dit : « Seront punis... ceux qui ont vendu, débite ou exposé en vente ces objets sachant qu'ils étaient falsifiés ». Il nous semble bien que la Ligue s'inspire de l'esprit de la loi en disant que la répression ne doit atteindre que celui qui a commis lé délit de falsification et celui qui sait que les denrées qu'il offre en vente sont falsifiées. La loi doit donc mettre le débitant en mesure de s'assurer qu'il peut vendre un article. Le système établi par l'article 1er mettrait la responsabilité du débitant à couvert, pourvu qu'il prît la précaution exigée par l'article 6. 7. Les poursuites en matière de tarification de daurées alimentaires devront être exercées par l'autorité judiciaire compétente dans un délai de six mois à partir de la date de la signification du procès-verbal de B&isie à l'inculpé. L'article 12 de l'arrêté royal du 28 février 1891 sur l'organisation générale du service d'inspection et d'analyse dit : «Le directeur du laboratoire procédera immédiatement à l'analyse des échantil lons, en commençant par ceux qui lu: ont été signales comme urgents. » Cette rédaction indique suttisamment qu'on n'avait pas prévu l'extension que prendraient les services d'inspection ei d analyse. L'adoption du systeme a analyses de toutes les denrees alimentaires avant leur mise en vente augmenterait encore le travail déjà si ardu des laboratoires communaux et provinciaux. Mais au-dessus de ces questions d'organisation se place une question d'équité. 11 est absolument injuste et 1! est grave que des saisies de marchandises ne soient suivies de renvoi devant le tribunal qu'après de longs mois. Uu bien, en ettet, le producteur de la denrée saisie en a cessé immédiatement la vente et il attend, eu subissant un grave préjudice, la décision du parquet (décision qu'on ne lui communique que sur demandes réitérées), ou bien ce producteur a continué tranquillement à vendre se.s produits au grand dommage des consommateurs.Si la Ligue demande que la loi soit renforcée sur lesi divers points que nous venons d'énumérer, elle demande aussi qu'on l'applique en tenant compte de l'mtérêt des commerçants et industriels honnêtes qui assurent la prospérité d'u pays. * ★ * En résumé, la loi sur les falsifications devrait, d'après la Ligue, reposer sur ces principes essentiels : a) Agir préventivement; b) Supprimer l'anonymat des producteurs;c) Combattre l'emploi de toutes les indications mensongères; d) Ne punir que le vrai coupable; e) Ne pas laisser aux falsificateurs le temps de tirer parti de leur mauvaise action. L'adoption de ces principes simplifierait certes le régime de la surveillance et du contrôle des denrées alimentaires, éviterait à l'Etat et aux communes des dépenses inutiles, et garantirait le consommateur contre toutes les ressources dangereuses que la chimie met à la disposition d'individus sans scrupules. Le Iranci «tour Cest dt>nc aujourd'hui, à 10 heures d matin, que le Roi, la Famille royale e une partie de l'armée arriveront à Bru xelles par la chaussée de Gand. Le cortège royal se rendra d'abord a Palais de la Nation, en suivant l'itirié raire que nous avons fait connaître. A Koekelberg et à Moienbeek-Saint Jean, le Roi sera harangué par les chef des deux administrations communales Sur le parcours du cortège, à partir di Marché-aux-Poulets jusqu'au haut di boulevard Botanique, les élèves dfes éco les officielles et libres de l'aggloméra tion bruxelloise formeront la haie, ave leurs drapeaux. Le long du trottoir d Parc, la haie sera faite par les mutilé de la guerre. Les questeurs du Sénat et de la Cham bre ont invité les sénateurs et les dépu tés à se trouver au Palais de la Nation en toilette de ville, à 11 heures. 1 11 h. 3/4, s'ouvrira la séance des Cham bres réunies- La Famille royale arriver; à midi, et il y aura une revue des trou pes qui se prolongera jusque vers 1 h. 45 . Aussitôt après le Roi prononcera le dis cours du trône, si impatiemment atten du. Et, à l'issue de cette séance royale les Chambres se sépareront pour se ren dre dans leurs locaux respectifs. Le cortège, s'étant reformé, conduir; la Famille royale au Palais, dont la res tauration s'achève sous la direction d M. V. Plas, le précepteur des enfant royaux, qui a mis au service de tou nos compatriotes, pendant la guerre, ui si beau dévouement, une bonté si agis santé. Devant le Palais, les Souverain seront salués par des délégations de écoles, qui chanteront en chœur la «Bra bançonne ». A 5 heures, le Roi et la Famille royal seront reçus solennellement à l'hôtel d ville, où ils se rendront par la place de Palais, la place Royale, la Montagne d la Cour, la rue de la Madeleine, le Mai ché-aux-Harbes et la rue de la Colline Les sociétés bruxelloises formeront 1 kaie sur tout le parcours. L» ««tour se fora par la rue <iu Lo» -'-U-i—«-L-!-U LJ j J S9 » bard, la rue de l'Hôpital, la place: de la » Justice, la rue Joseph Lebeau, le Grand- Sablon et ls rue de la Régence. t * t: l * ★ t Pour donner au public le moyen d'as- - sister à la rentrée à Bruxelles du Roi et n de l'armée tout en permettant au per- s 1 sonnel des compagnies de tramways de d - participer à cette fête, des services se- d ront organisés aujourd'hui, de 4 h. 1/2 à a _ '7 heures du matin (derniers départs des P j terminus de banlieue vers 6 h. 30). _ A partir de 7 heures, tous les services j ! seront supprimés jusqu'à environ 6 heu- || ! res dfe.l'après-midi, heure à laquelle ils . reprendront dans la mesure du possible .. jusqu'à minuit. ; fi ! Le linisfèrs National 1 e Le nouveau Cabinet se présentera au- tj jourd'hui devant les Chambres réunies. rj Il est ainsi composé : ^ MM, Léon Delacroix, chef de cabinet, jt ministre des Finances; Emile Vandervelde, ministre de la v Justice; Paul Hymans, ministre des Affai- b res étrangères; d de Broqueville, ministre de l'Inté- o rieur; g Jules Rçnkin, ministre des Che- p mins 'de fer, Postes, Télégraphes et Marine; Fulgence Masson, ministre de la vi Défense nationale; Harmignies, ministre des Scien- d ces et dés Arts; Baron Ruzette, ministre de l'Agri- g culture; r< Joseph Wauters, ministre de l'Industrie, dVi Travail et du Ravi- f: taillement; si Edouard Anseele, ministre des é: Travaux publics; 5 H. Jaspar, ministre des Affaiies n économiques; f< 5 Louis Franck, ministre des Coio-5 nies; â MM. Adolphe Ma"», bourgmestre de fi • Bruxelles, et M. Franqui, président du 1 Comilfé national, sont nommés min:s!res t< d EtaS. n - 1 ^ d LA LOI Les très nombreuses arrestations opé rées, depuis le départ des Allemands, ; Bruxelles et en province, se font sur li pied des dispositions du Code pénal d< 1867 prévoyant les crimes et délits con tre la sûreté de l'Etat, dispositions mo difiées par la loi du 4 açût 1914, pa l'arrêté-loi du 11 octobre 1916, et, plu: spécialement, par l'arrêté-loi du 8 avn 1917. Voici le texte de ce dernier ar rêté : « Article premier. — Les disposition: suivantes sont ajoutées au cùapitre il titre 1er, livre II du Code pénal, moditit par la loi du 4 août itu4 et par l'arrête-ioi du 11 octobre lyid : » Art. lia bis. — bera puni des tra-» vaux iorces de 15 à ans, quiconque » aura mechamment servi la politique » ou les desseins de l'ennemi, participe » à la transformation par l'ennemi d'ms-» titutions ou organisations legales » ébranle en temps de guerre la UoJelitc » des citoyens envers le Roi et iiuat. " Art. izi* bis. — Sera puni d un em-» prisonnement de six mois à cinq ani » et a une amende de auu trancs à d.iaa. v francs, quiconque aura meenamment » par la dénonciation d'un fait reel ou » imaginaire, expose Une personne quel' » conque aux recherches, poursuites ou » rigueurs de l'ennemi. » il sera puni de la réclusion si la per-» sonne mechamment denoncée a sub: » une privation de liberté de plus d ui » mois. » Il sera puni de travaux publics dt » quinze à vingt ans si la personne » méchamment dénoncée a été mise è » mort ou s il est résulté de la privation » de liberté ou du traitement qu'elle a » subi, soit une maladie paraissant in-» curable, soit une incapacité perma » nente de travail personnel, soit la per->• te de 1 usage absolu d'un organe, soit » une mutilation grave. » « Art. 2. — L'alinéa 1er de l'art. 123 ter du Codç pénal, revisé par la lr*j du 4 août 1914 et par l'arrêté-loi du 11 octobre 1916, est modifié comme suit: « Dans les cas pré'vus par les articles 119, 120 bis, 120 ter, alinéa 2, 120quatei » et 121 bis, les coupables, condamnés à i 1 emprisonnement, pourront, de plus, » être condamnés à l'interdiction à per-» pétuité ou à temps des droits électo-» raux et des droits énumérés à l'article .» 31. » « Art. 3- — Le présent arrêté-loi entrera en vigueur le jour de sa publication. » On voit <^ue la justice est suffisamment armée : il ne faut plus, comme cela s est produit mercredi en divers endroits de la ville, que des individus sans mandat s'érigent en justiciers, déchaînant ainsi dans la populace les instincts les plus bas de vengeance et de pillage. Ise Carnet d'un passant Il m'expliqua : — C'est une veuve, qui vivait avec son fils. Des gens très bien. Son mari était ingénieur, je crois. Son fils, blessé à la guerre, est mort ici à l'hôpital. Depuis, elle va le voir tous les jours au cimetière. Elle entre chez moi, elle achète des fleurs... C'est une bonne cliente... — En effet, si elle vient tous les jours... — Elle vient, elle vient. Et, vous savez, elle ne regarde pas à l'argent.. Je ne lui demandais rien à ce sombre boutiquier, mais sa bonne cliente venait de sortir et il jugeait à propos de me raconter son histoire, pour me dédommager d'une attente qui ne m'avait point paru longue. La bonne cliente ! Il y avait des mois 'que je la croisais, vers la même heure, tous les matins. C'était une femme dWe quarantaine d'années, merveilleusement pâle. Elle allait, absente, les yeux, de grands yeux douloureux, perdus dans du rêve, et quel rêve ! Je l'avais vue devant la. tombe de l'enfant sur laquelle elle avait jeté des roses; je l'avais vue immobile, le masque énigmatique, sans larmes. Il vient une heure, dans la vie où on ne pleure plus, parce qu'on a trop souffert et trop pleuré. Il y a des cœurs qui se meurent, des âmes trop martelées qui attendent la fin, la fin de tout... Il y a des mères qui sont encore sur terre et qui ne vivent plus, de pauvres mères dans le somnambulisme de la /ImilAiiv bile était, à cette heure-là, sans dot te, indiilèrente ,~u monde, hantee par 1 . douce espérance de ne pas survivre, d'à: i ier, elle ne savait où, rejoindre l'enfan ; de sa chair, de son sang et de son cœui ; celui qu'elle avait aimé pius que la lu . mière, plus que Dieu, celui avec qui ell . était restée et qui avait pleuré en mou - rant, non parce qu'il mourait, mais parti qu'elle vivait. ( Celui qui est là sous des roses, le peti soldat de vingt ans tombé au cliamj d honneur... Je ne la croise plus depuis huit jours je ne vois pius cette statue vivante presque effrayante dans sa pâleur tra gique, dans 1 angoisse de son regard. Je ne' la verrai plus portant une gerbi de fleurs serrée sur sa poitrine. La bonne cliente est allée rejoindri son petit. PANGLOàS. ttiw ûiffiim lu mJia»J.'I0A' Uli.1 LUIKltS Question ardue s'il en fut et qui, déj; pend-diu la guerre, a soulevé û intermi nables discussions, dit à son tour l'«ln aependance belge », dont il convient di reproduire ici la these, laquelle concor de d ailleurs avec celle dé la réderatioi nationale des ligues de locataires 'd< .oelgique. On a vu propriétaires et laca taires se grouper en l:gues et engage d ardentes polémiques. Les premiers at Hrmaient que le mauvais vouloir des lo cataires les mettait sur la paille;.'les au très que leurs ressources réduites ne leii permettaient pius d'acquitter lejir loyers. Comment résoudre ce grave dit férend? Généralement, les tribunaux jusqu'ici, ont tenu compte de la situatioi et autorisé les locataires à payer leur: arriérés après la signature de la paix. Alais les propriétaires sont persuadé que beaucoup de locataires exagèren leur misère et n'ont réclamé ce délai qui dans l'espoir d'une loi qui viendrait i, après coup, réduire le montant des ar iicrcs. Evidemment, cet espoir ne sera pas to talement déçu. Les personnes que 1; guerre a appauvries ne peuvent pas êtri astreintes à acquitter la totalité de leur: loyers échus et non payés... D'autri part, la situation des propriétaires, sur tout des petits propriétaires, est biei loin d'être dépourvue d'intérêt. Eux aus si, ont droit, dans une certaine mesure à la protection de la loi. Il semble qu'il faille tout d'abord éta blir une distinction entre les baux con clus avant le 4 août 1914 et les baux con dus après cette date. Les preneurs d'im meubles, pendant la guerre, ont géné ralement conclu <Jes baux à prix réduits En outre, ils savaient à quoi ils s'enga geaient. S'ils h'ont pas acquitté ljeun loyers, la loi doit les condamner à ei effectuer le paiement intégral, à moin: qu'ils puissent prouver que leurs ressour ces, pendant la guerre ou au moment d< l'action judiciaire, ne leur permettaien ou ne leur permettent pas de le faire Ils seront invités à déclarer, sous la fo du serment,* leur situation exacte. Ls faux témoignage éventuel entraînera, di lourdes pénalités. Pour les baux conclus avant le 4 àoû >1914, un ,a.utre traitement devra ètrs suivi. La guerre est un cas fortuit qu a surpris chacun, le locataire comme li propriétaire. H est juste que l'un et l'au tre se partagent le dommage subi- / moins qu'il soit prouvé que les ressour ce3 du locataire lui permettent de fairi face aisément à ses engagements, la lo ne l'obligera qu'au payement de la moi tié de sa dette. Ici encore le sermen sera exigé et le faux témoignage sévèrement puni. Reste le cas de ceux qu'on peut appe 1er les victimes de la guerre : les miliciens ou les volontaires qui ont été rete nus sous les drapeaux; les prisonnier; de guerre; ceux qui ont trouvé la mori dans un fait de guerre ou dans un faii de l'ennemi; ceux qui ont été, de la pari de l'ennemi, l'objet d'une mesure privative de leur liberté, pour des motifs d'ordre militaire ou politique. Tous ceux-là, ainsi que leurs ayants droit dont ils étaient le -soutien, — c moins toutefois qu'ils se trouvent dani une situation aisée, — ne pourraien être légitimement contraints au paiement de leurs loyers. La loi devra le: dxonérer explicitement de toute obliga ttion rétrospective de cette nature. I siérait en effet suprêmement injuste qu< des gens qui, pour le pays, donc pour 1< bien de tous, ont sacrifié leur liberté risqué leur vie ou donné leur sang, fu3 . t Anf nM-c/wnffllaniont An ctfivl'ï 1: .- personne de leurs héritiers,, condamnt a à alimenter la caisse de leurs proprii - taires-.. Ceux-ci comprendront sans pe t ne qu'une perte de quelques centaine , ou même de quelques milliers de franc - est bien peu de chose, en comparaiso s des souffrances indicibles endurées pei - dant quatre ans par les soldats et le ; prisonniers, et n'est rien du tout en rt gard de la mort, noblement reçue pou t la Patrie,- en face de l'ennemi, j — : Nouvelles de l'Etrange AU HAVUE A l'occasion du diépa-rt d'os ministères < die l'ia/dminiatration baignes, une r^o&pfcio & jsu lieu à l'hôted de vuILe du Hjkvre. - M. MorgiÉund, maire do la ville, présidai entouré des adjoint© et des conjseiJiers mn nioipaux. Au cours de la réœpttio*, M. HelLeputti mioistNe des -travaux puihlics et d© l'agr culture, a annoncé que le gouvernemoi belge ferait élever au Havie un moii'Utmei en souvenir de son séjour dams cette vil i et en remerciement de l'hospitalité qu' . y a reçue, D'aufcre part, M. Cooremau, chef du ci bineft belge, a adressé aux maires du ED vro et de Sainte-Adresse une lettre ch< leureuse les remerciaait de. la fraternel 1 hospitalité qu'il avait reçue durant plus c î quatre ans. Du «Joujmal de Bruxelles»: • LES COULEURS FRANÇAISES EN ALSAC S-ur toutes les routes de l'Allsaoe-Lo: - raine, les trouj*e® françaises sont aoouei r lies d'une façon triomphale. 5 Dans toute la campagne de Mulhouse < de Oolmar, les villages eonî décores de 1 manière la plus 'louchante. Las habitant ' à court do drapeaux et d'étofifo pouT e 1 confectionner, ornent leurs maisons d'h/un ' bles guirlandes de verdure ou de papier f do petâts drapeaux en papier, quelque! ï uns faits au crayofn bleu et rouge. Sur c t nombreuses maisons perdues en pleine cac ; pagine, on voit de vieillea bannières Tel gieuses du temps de l'Empire, renfermé* depuis un demi-sfiècle au fond des arrno res et que leurs possesseurs ressorte* maintenant. Sur plusieurs fenêtres, ont été installa 1 de véritables autels comme pour des prx î cessions de la Fête Dieu, avec un Napoléo i on plâtre serrant des drapeaux dans s* . bras, ou de vieilles images datant de l'ei tre vue de Cronstadt, de la revue de Toa Ion, et qui sont encadrées de fleurs. Tout ce qui peut montrer qu'on est Frai çais, qu'on aime la France, est mis en év » dence. A l'entrée des villages, devant le en - cifix, le long des rouîtes, d'humbles et toi . chants aires de triomphe de verdure or . été dressés. Des lapins ont été planté portant des inscriptions telles que ce-ile ci: «Arbre de la Liberté ». «En l'honneii des soldats de La Liberté», «Ici, maint* nant, c'est/ la France», «Soyez les bienvi " nue», «Toujours Français», etc... 1 Des .patrouilles da cavakrrie français i précédant le gros des troupes, sont aeci^ i inées par les jeunes comme par les vieus Des derniers sont fiers de montrer qu'i , n'ont pas oublié la langue française, ma ' gré la défense de ha parler. Les bœufs vont aux champs avec ck drapeaux tricolores aux Corncé. Dans pa 1 sieurs endroits, oen aperçoit des drapeau faits avec les sacs que les Allemands fabr i qu aient pour les tranchées et que les hi bitants onfo cousus -et ooiordés tant bien qs mal. Sur les routée, tout Le monde s'infce: . pelle en français et les «Bonjour, citoym! j se croise®,t dans Les rues. La région est niaintenaûit presque con pièùement débarrassée d'Aiièmands. Le souiltf soldats qu'on voie cheminai sur k L routes sont de© soldats alsaciens qui rt ■ viennent dans leurs foyers avec la ooeard : tricolore sur leurs bérets. Les Allemands, avant de partir, ont da! . truit tout ce qu'il était possible, poussai: . l'ignominie jusqu'à vendre aux habitant le bois de leur® baraquements... et à y m)?t tre le feu après en avoir touché l'argent. LE GENERAL PETAÎN MARECHAL DE FRANCE Un conseil cLes ministres tenu à ±vEIysé a, sut la proposdtekxn de M. Georges CLc monceau, présidemii du Oonoeil et minis ' tre de la guerre, élevé le général Pétaojj ' généralissime des armées françaises, à il; dignité de maréchal de France. Le. décret conférant le maréchalet a- ■ vainqueur de 1*Artois^et de Verdun aTét-signé aussitôt apr&s par le Président d . ia République. Le nouveau maréchal est un des plus jeu nés commandants d'année français. Il es né à Oauchy - à- la-Tour (Pas- rie* Calais), 1 : U avril 1856. ' CLEMENCEAU ET FOCH A L'ACADEMIE FRANÇAIS! [ L'Académie française a donné comm , successeurs à Emile îaguet et» au marqui ^ de Vogiié, M. Georges Clemeaiceau et 1 maréchal Foch. ' L'élection a eu lieu par acclamation ' Tous les candidats aux d$ux fauteuils va I caiiM o «lj iS+jnricm i in n nif fi n Vir—in n f va&'i-.îi 6* s LES BEVMATIONS DE MAX DE BADfi Dama une publication prussiexme, l'&xr i- ckaiaoediiea- du -défunt empare d'Allemagne, ;s le priaioe M»x do Bade, fait paraître lo ^ texte du di£coura qu'ii oomptait pron-aiioer pour sa justification, devant i* DiBwj d» n Prusse. l" Avauit l'airmifitioe, ni notre piopr« s peuple, ni l'étranger ennemi, dit-il, n'ju-valent en ce moment lia conception exacte r de notre situation militaire. J'ai £ati une oontaevproposiUon, d'après laquelle le gou-vernement aurait, comme pienuere ûemar-che, élaboré un programme des buts de guerrq en s'appuyait sur les principes du P préaident Wiisou et en indiquante» qu'il étouit disposé à de lourds sacriiices; mais saa» aller, pour cela, jusqu'à demander la con-ulusion d'un armistice. Les autorités mili-caires me répondirent que le résultat d'une 11 c-eille déclarations ne pouvait pas être ait tendu, la situation au front exigeant que, dang J> les vingli quatre heures, l'oifre d' un armis-11 ice fût faite; si je ne voulais pas m'exé-ouiier, l'offre devait être présentée par l'an-exen gouvernement. Je me décidai alors à l~ des remaniements ministériels et je me ré-LL signal à appuyer la proposition d'armis-LL tice de l'autorité d'un gouvernement qui 'L n'éttait pais encore compromis. Une semai*--' 11 oe.plus tard, Les autorités militaires reconnaissaient que dans leur façon de juger la l~ situation du front» au 1er octobre, elLea l' s'étaient trompées!», k - I travers les Joui Du «Journal de Bruxelles»: PATRIOTISME k Autrefois, on chérissait, sa petite patrie, ^ mais la grande patrie, la Belgique,, on s'y 1- attachait par raison beaucoup plus que par .•gentiment, et elle constituait plutôt une as-sociakion d'intérêts qu'une communion d© & sympathies. Bref, on était fier d'êttre Gau-toi>s ou Liégeois, Fdamand ou Wallon ; mais, n en règle générale du moins, on n'était pa* l- tieri d'être Beige, — j'entends que l'on ne * proclamait pas sa nationalité très hadt. Pour nous donner cette fierté-là, il & c fallu que l'adule de Prusse promenât, de la £'agne jusqu'aux dunes, l'ombre de sec-; L~ grandes ailes d'oiseau de proie: car l'honr, * ne, hélas! est ainsi fait qu'il n'apprécia 1 jjetn son bonheur, que lorsqu'il craint d'êt?<* 1 tneaiaeé de le perdre. C'est l'odieuse agrt< *ion allemande qui, de « régional » qu'U * Aait, a changé notre patriotisme en ientiment « national », et avec une telle 1 .soudaineté qu'il faut, pour en donner l'i-léo, évoquer l'image d© la foudre ou de 1 l'étincelle électrique, qui ee propage de 1 proche en proche et multiplie sa commotion par le nombre de têtes qu'elle atteint. L_ De la « Gazette » : LE SUFFRAGE DES FEMMES i Le suffrage monosexuel est devenu un 1 .système assez arriéré depui9 que les pays * les plus éclairés ont admis les femmes à voter et même à, être élues. Ceci ne nous 5- ^ choque aucuoement. Du moment que le pre-y aiier lourdaud venu a droit au euffrage, v aous ne voyons pas bien pourquoi la fom-avs la plus raisonnable, la plus éclairée doit en, être exclue; et, dans la classe ouvrière, L la femme qui tient< la caisse et gère le mé-: 4iage a souvent beaucoup plus de raison qu« |l l'homme. D 'est douteux que ka femmes puissant f commettre plus d'erreurs et de sottises po-!. iitiques que les hommes n'en ont accumulé x dans le cours des âges. Il rte serait peut, v être nullement paradoxal de soutenir que te t- civilisation est l'œuvre des femmes, bien *• plus que des hommes. Ea jccit cui prodest. Elles introduiront dans les Parlements un élément nouveau, intéressant, amusant. L Elles y représenteront le « sentiment n • g* s il n'y aura pas de mal. Les orateurs pren-ê dront mieux garde, en leur présence, d'êtr» diffu9 et ennuyeux. <- ' Et puis, si on ne leur dornne pas de droit» politiques, gare aux suffragettes qui créeront une nouvelle agitation pour les obtenir. Autant en finir une bonne fois pour otr» tranquilles. — Et le suffrage aux petits enfanta? Patience! On en est déjà au vingt et ^ mn ans. On pourra, graduellement, abaisser l'âge d« La capacité électorale jusqu'à sept >u huit, comme celui de la première communion.i LA JOURNEE Vendredi 22 novembre. Soleil: lever, 7 h. 8; coucher, 15 h. 40. Lune (pleine lune île 18): coucher, ÏÔ h. 54, lever, 20 h. 17. Heure de la; hauJt/o mer: A Ostende, ma-' réc du. nia tin, 2 h. 34; marée du soir, 1 14 h. 54. A Anvers, marée du matin, 6 h. 8 ; marée du soir, 18 h. 2G. S 6e-Cécile. **à '' A 10 heures, à la Pottfo de FLandire, aij-: rivée du Roi, de la Famille royale, de de^ix c divisions de l'armée belge et de détaafe*-? mente des armées alliées. A midi, au Palais de la Nation, séatnor * solennelle des Chambres réunies. A 3 heures, à l'hôtel de ville, réception, rf-Ki Pai tri-, rho. I.rni WjÈirn 11 îjri. Bruxelles, Vendredi 22 Novembre 1918. 10 CENTIMES 26e année. - N° 4.

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Cet article est une édition du titre Le petit bleu du matin appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1894 au 1919.

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