Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 27 Fevrier. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/251fj2b72f/
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QUATRIEME ANNEE. — W 2022 TLe Ntiméwo : lo oenttmeg - , _ PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone t Central 33-04 PUBLICITÉ •'adresser à l'Administration du Journal LE XXE SIÉCLE QUOTIDIEN BELGE \ Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28ler, Rue de la Bourse, 28» Téléphone a 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois —' .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays . 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre Le cfeaiceli:r l&rtllis ' et la M pi Le comte Hertling, chancelier impérial do Guillaume II, parlant du haut de la tri-Jxune du Reiohstag a, vendredi, invité le .gouvernement belge à faire connaître les ►conditions auxquelles la Belgique accepte- i rait de « vivre de nouveau après la guerre i paix et en amitié » avecrAllemagne. i L'invitation est donc officielle. Laissons •de côté pour l'instant toute autre considé- i ration ; écrivons même sereinement parce ] qu'ils sont protocolaires et qu'ils n'enga- i $?ent nullement- la conscience individuelle, ces mots de « paix et amitié » avec l'Aile- ] magne. 0 martyrs de Visé, d'Andenne,' de i Xermonde et de Dinant ! Nous nous bornerons aujourd'hui à dire 'au chancelier allemand qu'il a la mémoire .bien courte. Il oublie d'abord, comment et pourquoi la Belgique est dans la guerre. iRappelons-le lui : « La Belgique aJoujours observé scrupuleusement les devoirs que lui imposait sa neutralité. Elle a pris les armes pour défendre son indépendance et sa neutralité violées par l'Allemagne, et pour rester fidèle à ses obligations internationales ». Tel est le témoignage que dans leur répons© au président Wilson, le 30 décembre 1916, les Alliés, les trois quarts du monde -donc, rendaient à la Belgique. Et le même -document constatait que nos ennemis, l'autre quart du monde, rendaient hommage, «ux aussi, à la justice de la cause belge : « Le 4 août, au Reichstag, le chancelier a reconnu, que celte agression constituait une injustice contraire au droit des gens, et s'est engagé, au nom de VAllemagne, à la réparer ». Lé monde est donc unanime et nous pou-Tohs conclure : La Belgique n'a rien à propeser. Elle réclame son dû. Elle attend •que l'Allemagne fasse connaître la manière «dont elle entend payer sa dette. Au reste, et ici le chancelier a encore d'étranges absences de mémoire, la Belgique, à plusieurs reprises, a précisé ses réclamations. « Elle ne saurait accepter, disait-elle le 10 janvier 1917 dans une note sépondant à M. Wilson, eile ne saurait accepter qu'une paix qui lui assure, en même temps que des réparations équitables, des sécurités et des garanties pour l'avenir ». Cette note belge rappelait le sort fait à la [Belgique : non seulement la neutralité ibelge fut violée, son territoire envahi au mépris des traités, mais « les Allemands ■ont, par des impositions aussi lourdes <iu'arbitraires, tari les ressources du pays ; ils ont ruiné volontairement ses industries, détruit des villes entières et emprisonné un nombre considérable d'habitants ». Le comte Hertling- ignore-t-il tout èela, lui qui, premier ministre de Bavière, dut écouter les solennelles protestations que, par son nonce à Munich, le Pape a élevées contre les déportations belges ? Ignore-t-il Oencore, lui, catholique, chef du centre catholique allemand, la réponse mis le gouvernement, belge fit à Benoît XV, 3e 24 décembre 1917 ? « Vintégrité du territoire belge — métropolitain et colonial — l'indépendance politique, économique et militaire sans condition ni restriction, les réparations pour le dommage subi, des garanties contre le renouvellement de Vagression de 1914, telles restent, proclamait ce document, les conditions indispensables d'une paix juste en ce qui concerne la Belgique ». Rien de plus, rien de moins. Personne au reste ne s'y méprend, même à Bèrlin : ces principes de saine justice doivent être formellement reconnus ; jusque t là, la Belgique, en plein accord avec ses alliés, ne se laissera pas entraîner aux conversations insidieuses et imprécises auxquelles oui la convie. La politique tortueuse de l'Allemagne cherche à soustraire le coupable à la responsabilité dé son crime. Elle Voudrait voir > rétablir ce traité, impliquant notre neutralité obligatoire, qui nous livrait sans dé- : îense à son agression. Mais en violant : une clause du contrat, l'Allemagne a déchiré tout le traité. Là-dessus il ne peut ; plus y avoir de discussion, a Indépendance sans restriction ni condition » réclame le ; gouvernement belge. Le distingué chroni- ; qiiéur politique du Correspondant constate , dans le numéro du 25 février de la grande revue parisienne : C'est formel et cela exclut avec décision toute idée de la neutralité pour l'après-guer- ■ îe. C'est un avis dont, on fera bien de se sou- ; venir dans les projets de reconstruction politi- ; quie de l'Europe soit d'un côté, soit de l'autre. Et à Berlin il est inutile d'ergoter, il est ■ superflu de parleir de se préserver d'un j (tonger quelconque du côté de la Belgique. : Coftimé le constate ironiquement Pertinax , dans l'Echo de Paris de mardi : « L'enva- ] ihisseur exige que l'envahi ne recommence plus ! » Nous ne permettrons pas cette interver- : Eion des rôles. j PERCY. ! —- ' ■ uww ————• , VWVW —d HONGRIE ET ROUMANIE ® d Le ministre Weckerlé part pour Bucarest i ———— j- Oïl manda de Vienne à la « Gazette de t' •''rancfort » : li C'est principalement pour défendra les 0 demandé» hongroises tendant à faire recti- n fier la frontière avec la Roumanie afin n « d'assurer la protection de la Hongrie », d Sue M, Weckerlé partira o.ou# Bucarest, b Un bel hommage de M. Clemenceau , aux soldats belges En rentrant de les avoir vus sur l"ïser, le président du conseil exprime ^ son admiration r: d M. Clemenceau,, président du conseil et d ministre de la guerre français, a visité di-manche le front belge, en conipagniedu gé-néral Mordacq son chef de cabinet. Il a été conduit au .grand quartier vgéné- P rai belge par le général Rouquerol, chef de rî la mission française auprès de l'armee belge. Il y a été reçu par le général Ru- friioy, chef d'état-ma.jor général; le général P' Détail et le colonel Magiinse, sous-chefs P d'état-major; les généraux Arnould et Greiiidl. ? Le général Ruquoy a conduit M. Clemen- e ceaai dans un secteur du front de l'Yser, où {-.( le président du conseil a visité les tran- ei chées et les baraquements. M. Clemenceau s'est ensuite rendu aux ^ bureaux du ministre de la guerre installés a au front et a eu un entretien très cordial C( avec le lieutenant-général De Geuninck et l son chef de cabinet, le général Constant, ci M. Clemenceau a félicité le ministre de p, la belle tenue des troupes belges. Il les A avait vues il y a trois ans et avait pu cons- a tater combien leur moral était élevé; au- se jourd'hui, a-t-il ajouté, j'ai remarqué qu'il était supérieur encore à ce qu'il était jadis, h C'est ce qu'il a tenu à dire dès son re- s< tour à Paris aux journalistes qui l'inter- ti rogaient : st — Mon impression ? a-t-il dit à un de nos g] confrères du « Matin ». Excellente. J'ai passé toute la journée du dimanche sur le front J. belge où le chef d'état-major général m'a ' conduit dans les secteurs les plus intéressants. Je n'avais pas vu l'armée belge depuis trois ans. J'ai eu plaisir de constater et je tiens à te répéter combien son moral 1( est élevé. ' » Cette armée est tout entière reconsti- tuée, et décidée à défendre jusqu'à la mort J; les lambeaux de territoire et le petit coin de ® patrie qui lui restent ». Et ayant fait aussi l'éloge des troupes a anglaises et portugaises, M. Clemenceau a affirmé sa complète confiance. a g . >wwvt .. ^ ECHO S : L'heure d'été sera mise en vigueur en France a partir du < 9 mars prochain ou plus exactement dans 1 la nuit du samedi 9 au dimanche 10 mars. ! Ainsi en a décidé le Conseil des ministres françâis mardi matin. La même date sera naturellement adop- ; tée en Belgique non occupée. . «wvwv I.n Ligua maritime belge j vient de se reconstituer en exil, à l'initia- g tive de son président, M. Léon Xiennebicq. La section du Havre -a teniu sa première i réunion vendredi soir. Dans l'assemblée i très nombreuse, on remarquait la présence 1 de M. Pienrard, directeur général de la | Marins; die M. l'ingénieur Moulin et de M. •: Hostie, de la même administration. Sur tes trente membres qui composaient I en Belgique le comité générai, treize se | trouvent en exil. 1 L'a,ssem|blée du Havre a complété le con- < -seil général qui, lui-même, désignera, à ' son tour, le bureau. Le comité du Havre a été placé sous la 1 présidence de M. Yseux; la vice-présidence ' de M. Hua-bain; MM. John et Willemis ont ' été désignés en qualité de secrétaires. Des sections sont en voie de formatloh à ' Londres, à l'initiative de M. Constant ; Smeeisteirs, et à Paris sur celle de MM. Ma- hillon et Crabeels. , MM. Yseux et Hurbain ont fait nn exposé j des travaux que poursuivra la Ligue et qui t consistent tout d'abord dans l'établisse- t ment de chantiers de construction mariti- j me et fluviale. " t L'assembléê a acclamé la désignation à la présidence d'honneur de la Ligue de . M,M. les ministres de Broqueville, Kenkin, j Segers, Hymans, Helleputte et Cooreman, j ainsi que du lieutenant-général Jungblutb, aide de camp du Itoi. vwvw Retour de Hollande t A la Société de Géographie, à Paris, sous 6 la présidence de M. René Bazin et du mi- ^ rustre de Hollande, le Père Raymond a fait sur là Hollande line conférence qui J; avait attiré un nombreux public et a eu le j plus vif succès. Officier français, cherra- . Lier de la Légion d'honneur et décoré de La Croix de guerre, le Père Raymond a été c grièvement blessé. 11 a employé les loisirs r [le sa convalescence à parcourir la Hol- r lande, parlant de la France et des soldats j_ français, prêtant aussi le concours de sa j. parole à nombre d'œuvres belges. Nos côn- c: frères paraissant en Hollande ont souvent j rendu hommage à l'éloquent et modeste ^ iominicain. Le Père Raymond a parlé d,es f sympathies hollandaises pour la France et pour les Alliés : « Si le sol êst neutre, a-t-il t lit, lie cœur nè l'est |)as ». c Mort an champ d'honneur j Au cours d'un récent combat aérien, au- I fuel prenaient part plusieurs avions fran- r ;ais dont deux pilotés par les sous-lieute- s nants Henri-Paul et Jean Schneider, fils é le M. Eugène Schneider, maître de forges, 9 l'Un d'eux, Hé^ri-PaUl, eut son appareil transpercé par des balle5 ennemies; atteint *- lui-même très grièvement, il dut atterrir s brusquement tout près des premières lignes s et ne put être dégagé que sous le feu des G mitrailleuses allemandes. Le sous-lieute- no.nt Henri-Paul Schneider, fait chevalier 1 de la Légion d'honneur sur le champ de bataille, a expiré quel<iues heures après. La divergence auslro - allemande par Jacques BAINVILLE La situation enrepéenne évolue tous les jours. La guerre, par Tes conséquences et les répercussions qu'elle produit, change rapidement l'aspect des choses. Le rapport des forces se modifie. Les intérêts cessent d'être les mêmes. Les désaccords de plU3 en plus fréquents qui "se manifestent entre l'Allemagne et l'Autriche viennent de là. Lorsque l'Empire russe s'est effondré, le ia-plus grand péril à craindre a été un décou- he ragement dans le reste de l'Entente. Si l'on dé en était resté a"ux idées et à l'état d'esprit ni die 1914, la disparition de la Russie fût ap- 1 parue comme une catastrophe irrémédiable propre à entraîner une paix rapide par lin (,v compromis sans profit ni grandeur. Le sys- rj, ténue d'éq'uiliJiri) ;anglpi-ln'an.co-russe s'ef- pa fondrait. A l'Est, il n'y avait plus de contre-, .poids à la,. puissance germanique. De.; cœurs faibles ou des esprits trop logiques L. eussent été tentés de renoncer à la lutte. Qj Ainsi s'explique, par exemple, l'attitude q de lord Lansdowne. L'ancien ministre des ci affaires étrangères d'Edouard VII avait ?T conçu et mis sur pied la Triple-Entente. Lorsqu'il vit la Russie hors de combat, il R crut son œuvre compromise. Il n'imagina pas qu'une autre combinaison fût possible. Alors il écrivit sa lettre retentissante pour VI arrêter les frais d'une opération qui lui ltë semblait manquée sans recours. pi L'erreur de lord Lansdowne était bien p] humaine. Heureusement, l'Entente a été j'( sauvée par sa volonté de vivre, par un ins- rtl tinct plus sûr que le raisonnement. En ne ? se laissant pas ébranler par la défection 10 russe, elle a laissé la disparition de la Russie produire celui de ses résultats qui ne pouvait se manifester qu'à la longue et qui était d enlever à l'alliance austro-alle- v( mande sa principale raison d'être, T Remontons à la période antérieure à T 1914. L'Allemagne voulait la guerre, mais I" elle savait qu elle ne serait pas attaquée. OC La Triplice était un pacte défensif. Donc pl si l'Allemagne déclarait la guerre sur un J|( motif personnel, comme l'eût été un motif rf marocain, l'Autriche et l'Italie se fussent _ abstenues. Pour avoir avec elle au moins un de ses r alliés dans une guerre agressive, l'Alterna- 111 gne ne pouvait donc compter que sur un prétexte autrichien ou sur un prétexte ita- di lien. Ainsi elle aurait l'un ou l'autre de ses pi alliés, jamais les deux. Longtemps elle ei avait essayé de faire marcher l'Italie : se rappeler les affaires, attisées à Berlin, du Manouba et du Cartilage. Ce plan ayant " échoué grâce à la sagesse de la France et t de l'Itaife, l'Allemagne devait se rabattre |\ sur l'Autriche. 15 Elle trouva l'occasion avec le conflit austro-serbe et elle ne la laissa plus échapper. Au dernier moment, quand on hésitait à Vienne, c'est de Berlin quon brusqua les tui choises. Le militarisme prussien tenait sa l't guerre. Sous couleur die prêter main-forte l'i à l'Autriche, il l'entraînait dans la bagarre . Mais, p&at l'Autriche, l'enjeu était en Orient. L'adversaire, c'était la Russie. Du fj, moment que, par l'effondrement russe, l'Autriche a gagné la partie orientale, la Jjr prolongation de la guerre n'est plus pour . elle qu une stupidité ruineuse. Lé sophis- .. me aîlemand de 1914, selon lequel l'Autriche ne pouvait se sauiver que par la ci guerre, n'est plus valable. Les méphisto- ri phélès de Berlin ne peuvent même plus dire que l'Allemagne sauvera l'Autriche du démembrement, car M. Wilson, M. Lloyd George, 1e baron Sonnino ont affirmé tour ^ à tour que le démembrement de l'Autriche . n était pas un des buts dé guerre de l'En-tente. " 11 est donc clair, et les diplomates autri- n' chiens ne sont pas aveugles, que 1'Allema-gne continue la guerre parce qu'elle a !c voulu une guerre d'annexioii et de con- lr quêtes. L'Alletnaigne, en ce moment, se taille, aux frais de la Russie expirante, un h Empire du Nord. Elle se rend maîtresse de d toute la mer Baltique devenue une- Médi- di terranée prussienne. Si elle continue, si tes ci Etatstscandinaves laissent faire, elle va les te mettre sous sa dépendance. ti Quel intérêt, dans tout cela, l'Autriche a-t-elle ? Aucun. Sa guerre, à elle, est finie, h Et tout lui conseille de se réorganiser dans ol la paix et dans 1e repos. fi di te Qu'y a-t-il à faire ? Laisser cette situa- di tion mûrir, cette divergence s'aggraver. Deux choses sont entre elle3 en rapport p-étroit : d'une part, les puissances occiden- rs taies forment un bloc infrangible, animé n, d'une volonté inébranlable. D'autre part tes e; deux puissances centrales ont cessé de Vou- .n" loir la même chose et,la guerre ayant perdu te tout objet pour l'Autriche,l'esprit de guerre autrichien s'évanouit.L'Autriche sera donc c( d'autant plus portée à s'éloigner de 1 Allemagne qu'elle comprendra mieux qu'elle n'a pas à compter sur une défaillance de L! l'Entente. La fermeté des Alliés agira sur ^ le moral autrichien. Si des conversations j doivent se nouer ou se renouer, comme M. Balfour l'a laissé entendre, son principal . élément de succès sera là. A la longue, 1 effet doit être immanquable. « Le temps et moi », disait Mâzàrin. Le temps a déjà changé la position respective Je l'Allemagne et de l'Autriche. Une des lois de la vie européenne, c'est l'équilibre. II a été roimpu par l'écroulement de la Russie. Il tend à se reformer par d'autres R moyens. En face de l'Allemagne, l'Autriche r: se sent appelée à prendre le rôle qui yï échappe à la Russie anarchique et agani- " santé. Cela, les pangermanistes le prévoient. A travers leurs folies et leurs excès, ils ont 1e IV sens de la politique active. « Qui sait, di- rf sent-ils, si l'Autriche fie sera psts notre te ennemie demain ?» B Oui, qui sait, en effet? Il y a eu des ren- te versements d'alliances plus surprenants, ri Lâissoïis celui-là venir. t'a.çaues BAINVILLE. 1r RESTOJjSO BIS!... « Ce qui a été le péril jadis et la cause d'infinis malheurs, | ce qui est le danger de demain ce sont les factions!... • 1 disait le député Louis Franck dans le discours qui l'a fait condamner Nous avons maintenant, grâce a la Vail-e lante « Libre Belgique », le texte complet du - beau discours qui a valu a M. Louis 1-ranek, î député d'Anvers, d'être poursuivi et condani-t no par les Boches. _ Ce n'est pas seulement a 1 union dies Fla-Q manids et des Wallons, niais aussi a 1 union des partis qué le député libéral a fait tun elo-1 quout appel. Nous sommes heureux de repro-" daine ici pour y applaudir de toiiit cœur les - patriotiques paroles du -député d'Anvers : ; GE QUI A ETE LE PERIL JADIS ET s LA CAUSE D'INFINIS MALHEURS, CE OUI EST LE DANGER DE DEMAIN e CE SONT (LES FACTIONS. IL NE 5 SUFFIT PAS D'AIMER SON PAYS, 1 IL FAUT RESTER UNIS POUR LE i RECONSTRUIRE. I II ne suffit pas de l'union sur les lè-r vres il faut la discipline morale, il faut i le culte de l'idée, il faut le sacrifice des préjugés, des vanités et des amouis-i propres ; il faut- l'abnégation devant é l'œuvre commune et le bien général, qui, seuls, rendent féconde l'union et la ® font vibrer dans les cœurs. Messieurs, e t Le grand effort de loyauté et de clair-vovancie oui mettra enfin dans ce pays LES QUESTIONS NATIONALES A TOUT JAMAIS AU-DESSUS DES PAR-\ TIS, cet effort sur nous-mêmes et sur s nos traditions, ce noble devoir je suis !. convaincu que nous saurons 1 accom-c plir, que notre vieille et fière cite en II donnera l'exemple, que tous, vous le fe-1 rez dans l'avenir comme vous le faites, 1 sans faiblir, depuis près de trois ans, „ da.r'is une tollaboration étroite dont j ai-. m© à vons remercier et à vous féliciter, n Par là seulement, nous serons dignes - de la Patrie, de ceux qui sont mort? s pour elle, de ceux qui se battent pour e elle, de notre noble Roi et de notre vail-e lante armée. j a/WVW- —— « Manœuvres indésirables Notre confrère Léo van Goethe m s'élève i avec raison dans « Het Vadierland » contre s une idée qu'ii trouve aussi dangareuso pou a l'avertir du mouvement flamand {rue poua e l'intérêt national. . . Nous nous associons a ses xeflexions qui nous paraissent touit à fait fondées •• 3 .« Gefitains et, chose assez remarquable; u des extrémistes v/allihgânts àUssi, parais-sent vouloir attirer le gouvernement dan? a des voies tout à fait opposons a celles que r tous les Belges, et Flamands et Wallons, en pays occupé, ont déclaré vouloir suivre. Que disaient, en effet, avec une tou-a chante unanimité, tous les hommes auto-risés en Belgixrue envahie ? Après qu'ils" eurent franchement^ ét ne-renient signifié aux Allemands que .tes Bel-c, ges, ni Wallons ni Flamands, ne veulent ^ accepter de présents des mains de renne . mi, ils déclarèrent que la question linguis tique se résoudra facilement, une fois -rue • nous disposerons à nouveau, d.ans notre L" pays libéré, de tous les moyens que noue a fournissent notre loi fondamentale, no? j_ institutions nationales. e Le pays occupé a parlé haut et clair. Si n. haut, si clair que même les Allemands onl e dû en tenir compte, en un sens : la récente i_ déclaration du chancelier aliêmaud suffit à •s en -convairiicre quiconque.On émploie main-s tenant vis-à-vis de la Belgique un ton au- treraient discret /jue jadis. e Que veulent maintenant certains au de-». hors ? La création d'une sorte d'organismr s officiel sous prétexte d'étudier la solution-future de certaines questions et qui aurai' donc déjà pris position pour le jour cm tous les éilus du peuple auront à connaître i- de ces questions. Sans compter que ceci constituerait un vt précédent dangereux et qu'ainsi toutes lêé t" revendications de parti, de classe, etc.. 6 pourraient entrer en collision, ce règlement 3 est indésirable, parce qu'il n'est sas «?ës: r r* 1_ pas voulu par ceux qui se trouvent suas u le joug al! en i and, pas plus que nar les cen-e taines de Flamands, qui nous jnt écrit à c ce sujet ces jours derniers. -- Et il n'est pas désiré, pas voulu par eux e parce qu'ainsi périrait l'union intime, è e présent si nécessaire à notre pays et, qu.- T ni l'oppression allemande ni la iralifiOf £S aktiviste n'ont pu ébranler. » il - - ~i- ...WWW ■ ■ : 10 FROi! FRANÇAIS s !. 14 hturet. a Bien à signaler sauf dans la région de ® Beaumont (riva drOiïè de la Meuse), où la ° lutte d'artillerie a été assez vive vers la 1 fin de la 7luit. 23 heures. \ Activité marquée des deux artilleries au é Nord du, Chemih-des-Bames et sur les deux i- riucs de la Meuse, notamment dans les see-e leurs de la côte 304, du Mort-Homme, de Beaumont et des Cliambretles, où nos liât-i- teries ont violemment contre-battu l'artille->. rie ennemie. Pas d'action d'infanterie^ Canonnade intermittente, sur le reste du front. iiMiiiiinm——a——i « pilori Les Boches ont réussi à s'attacher quelques «aktivisîes» wallons!... Cela a été difficile, mais ils y sont enfin arrivés. C'est la «c Rheinische Westfaelis-che Zeitung » qui nous l'apprend avec une joie qjui en dit long sur les el'forts et les déconvenues des agents de l'AUeinagiae en "W alloinie. L'organe des Krupp nous apprend, dans 1- son numéro du 14 février, que les fonctions u de secrétaire-général du ministère wallon des sciences et des arts ont été acceptées par le directeur de la revue « "VVallonia » 1. Oscar Colson, un Liégeois connu Lvant. la n guerre par son activité dans le mouvement D- wallon. 3- La joie des ennemis de la Belgique a de -s quoi édifier le nouveau fonctionnaire sur la nature de son ascension. Le voilà, com-p me les Borms et les Verne es, parmi H s v meilleurs serviteurs de l'Allemagne. Les noms de ceux-là, qu'ils soient vvailms ou p flamands, sont tous cloués au pilori par , tous les Belges en attendant "pie l'heure 3' de la justice sonne pour tous les traîtres. E La a Rheinische Westfaeîische Zeitun-g », un des journaux boches les plus acharnée contre la Belgique, écrit aussi que suivant le (( Bulletin des Lois et Décrets pou*; la it Walloniie » le nombre de fonction h "».iP0s ;s nommés par le go uv er-rneu r - rrén é r a 1 alle-s- m and est déjà de 63. La feuille allemande ït ajoute que « comme on le signale dad-ç la \ presse loêâle:, il y a parmi ces fonctionnai-res de nombreuses personnalités qui exer-u çalent antérieurement des fonctions dans des ministères à Bruxelles. » Là presse locale, ce sont les feuilles de marks entretenues à Liégie et à Namur r- comme à Anvers et à Gand par l'argent des rs Kom m and an tufâ. On comprend que cës A feuilles-là s'attachent à faire croire que Von nombre de fonctionnaires wallons ont fini par accepter d'entrer dàhs les carica-■ q t.ures de ministères dont les services, ainsi l" que l'avouèrent jadis les scribes embochés, 1_ furent d'abord assurés exclusivement par n des Allemands. T UNE FOURNÉE DE FONCTIONNAIRES WALLONS i_ La Vérité est très différenite. Il suffit pour r s'en convaincre de parcourir la liste des ^ nominations dont se réjouit la « Rheinis-r che Westfaeîische Zeitung » : La voici : l1" Par arrêté du gouverneur-général allemand, 1" sont nommés ou promus, dans les ministères wallons de Namur : Ministère des Sciences et Arts. — chefs de division : Dr A. Raikem, Ch. Figeys, E. Ser-- vais, Dr .T. Raikem ; Chef de bureau : Ch. Le-suisse ; Sous-Chef de bureau : H. Frédé,Wc ; Commis de lro classe : Ostalder, P. van Onge-val ; Commis de 2° cl.: V. Verliavert ; Comimis •e fie 3° cl.: M. Raikem ; Expéditeur : J. Loosen; re Dactylographe : R. Hanicq. lr Ministère de l'Industrie et du Travaiî. — h Directeur général de l'Administration de l'industrie : Dr A. Damiy ; Directeur général de l'i l'Administration de l'Enseignement industriel et professionnel : A. Lédent ; Chef de division : E. Jaumain ; Commis chef : F. Lë-clerCq, V. Noël ; Commis de lrp classe ; L. s- Thiry, H. Ruelle ; Commis de 2° cl.: B. de iç lace, L. Colinet, F. Genot, J. Kiléstê, L. Tam-ie buyser, L. LequeU. s Finistère de Pintérfeur, — Chefs de divi-r," sion : Serruys-Gusdorf, E. Gusdorf ; SoUs-' chef dè bureau : R. Prion ; Aigêht technique : 1_ J. Bonivert ; Commis de 2® classé ; R. Làlle-> rnand ; Commis de 3e cl..: A. Doyen, Tli. Hof-nan, J. Meunier ; Expéditeur : L. Morèâtlu Ministère de fa Justice. — Directeur : Dr E. 1- Doi*y ; Chef de diviêiôn : O. Béguin ; Chefs v de bureau, : Th. Cœnraètê, R. Colhien ; Sous-0 chef de bureau : A. Van de Velde ; Commis ô d:e lr0 classe : Pi Petitjean, B. Godiart, G. Au-quier, G. Lindebringh ; Commis fie 3e cl.: L. Dubois, Albert Dory, M Hugues, H. Mis-son, M. Cambier, F. Gobert ; Expéditeur : if R. Morau.w, Polet ; Dactylographe : J. Le-grand.Ministère de l'Agriculture et des Travaux ;i *3Ub!ics. — Directeur architecte : H. Meunier ; ]) :hef de bureau : L. Révelard ; Chef de divi-S/> ion : O. Happe : Sous-chefs de bureau : 'i r'r. Èmelinckx., L. Thirion : Conducteur de lro 0 clâsSê du corps des ponts-et-chaUssées : J. v ^dam : Commis de 2e cl.: J. Rémr, A. Eloy ; .i- Comliils. de 3° cl.: D. Hoppe, M. Waltehs, G. Pany. e- C'est en. vain qui'on chercherait des noms notoires dans cette cohorte ruée à la curée n- des déipouilles des fonctionnaires fidèles i* et déportés en Allemagne. BEAUX ECHANTILLONS Que de constatations réconfortantes, au n contrairej pour ceux qui connaissent les départements ministériels et retrouvent parmi ces sportulaires des gens dont les it tares suffisent à discréditer l'entreprise. Au ministère de l'industrie et du travail, îs nar exemple, l'Allemagne n'a pas pu obte-n- nir le concours d'un seul ingénieur, fût-il "3 de 4ft - classe, et il a fallu promouvoir au grade de chef de division un expédition-x naire dont jamais personne n'avait rien pu r tirer. ,r Au ministère des sciences et arts, nous 1 f trouvons dans des postes élevés deux indi vidus condamnés jadis pour escroquerie c-t banqueroute frauduleuse et exclus du département. Lés Boches les y ont fait rentrer. Sans doute, ferait-on dés découvertes analogues, si on faisait le tour des autres départements. Ce ne sont pas encore ces nominations-là qui relèveront le prés tige de la Séparation administrative, aussi honorablement servie le du côté wallon que du côté flamand. la la — wvA/w «—.— LA HAUTE=COUR LA COMMISSION D'INSTRUCTION c- La commission d'iiistfllction de la Haute le Cour réunie hier sous la présidence de M. i- Monis, a êiitehdU MSf. liatilt, préfet des e- Bouches-du-Bhône; Oail, substitut, du procureur de la République à Paris, et. ï)u-\u mas, chef de divsiôn de la préfecture <le oolic» Pas de nouvelles de Thieffry Dans quelles circonstances notre «as» disparut On est toujours sans nouvelles de l'a8 des as belges. C'est samedi, dans la matinée, que quatret avions allemands ayant été signalés dans le secteur Sud du front belge, le sous-lieutenant Thieff.ry, l'adjudant André de Meu-lemeester et l'adjudant Georges Kervyn de Lettenhove se mirent en chasse. Thieffry et De> IMeulemeester aperçurent en cours de route deux avions observateur® ennemis et prirent leurs dispositions pour les attaquer. Ils volaient à 1.200 mètres environ, ayant au-dessus d'eux un plafond de nuages. A un moment, De Meulemeester vit Thieffry pénétrer dans ceux-ci ; peut-être avait-il l'intention de èê dérober ainsi aux vues de l'ennemi pour le surprendrei ensuite. Cependant, Thieffry avait disparu depuis quelque temps déjà et tardait à reparaître, quand De Meulemeester l'aperçut à nouveau, descendant asséz rapidement en même temps qu'un avion de chasse allemand et déchargeant vers celui-ci toutèa les cartouches de sa mitrailleuse. L'Allemand prit le large. Mais De Meu-lënieester Vit que l'appareil de Thieffry, qui dégageait de la fumée, continuait d® descendre et finit par tomber dans lefe lignes ennemies, derrière Woumen, sur la route de Dixmude à. Ypres. On suppose que Thieffry, en sortant du banc de nuages où il s'était èngagé, a été surpris par les quatre avions allemands si* gnâlés, appareils de chasse chargés de protéger les deux avions observateurs. Espérons encore... t Lire prochainement: LA NATION BELGE s Grand journal quotidien g d'union nationale paraissant à Paris Les opérations financières îk i. Hombert IL AURAIT FAIT AUX ETATS-UNIS DES TRANSACTIONS POUR PLU S B-E DEUX MILLIONS ET DE MB New-York, 25 février. Les houvèlles révélations dé l'enquête ouverte aux Etats-Unis sur les -agissements de Bolo sont publiées aujourd'hui par l'attorney général de l'Etat de New-York. -Suivant ces documents, M. Charles Hum* bèrt aurait eu en dépôt aux Etats-Unis 170,000 dollars d'argent allemand. Cette tomme fut transférée par ordre de Boloi de son propre compte à la Royal Bank du Canada au compte dé M. Charles Hùmbeît chez Morgan and C°. On annonce que le© documents redataôt la transaction dé Bôlq et dè M. Charles HUmbert sont en possession du gouvernement français. Dans les archives de 1& banque Morgan auraient été obtenues lés ipreiuves que M. Gharles Humbert a eu à son crédit à New-York jusqu'à 489,000 dol* lars. M. Perioy Morse qui conduisit l'enquêté pour l'attorney général a déclaré que le^s 170.000 dollars que Bolo transféra au compte de M. Charles Humbert étaient dé l'argent allemand. Le gouvernement français devra résoudre la question dé savOi? si la balance de l'argent que M.' Charles Hùmbeft avait à New-York provenait aussi de Bolo. ■ I I. - , I I ■ «.» ■ .- i ——— ■ 1 • ■ 'WWW r 1 - Les ciiitioi si Miiaps à la ïîussxe DEUX RECTIFICATIONS Deux erreurs se sont glissées dans là texte transmis des conditions de paix acceptées par les maximalistes. Il a été' indiqué à l'article 8 que le traité de commerce russo-allemand conclu en' 1904 rentrait en vigueur comme il a été établi dans le paragraphe II, clause 2 du traité de paix avec l'Ukraine, à l'exception de ce qui est prévu dans le paragraphe ïï clause 3 du traité de commerce concernant les privilèges spéciaux dans les régions de l'Océan Arctique. 11 s'agit là d'Une erreur de transmission. Ce nè sont pas, en effet, les régions de l'Océan Arctique, mais les régions asiatiques qui sont mentionnées dans l'article 6 des propoéitiôns alièman* des. D'autre part, Taïticlé 2 coûtié'hi dans Soû texte authentique la remanïiiàbiê variantâ que voici. : L'Allemagne est prête, après la conclusion de la paix générale et la complète démobili-sfition russe, à évaouër les régions situées à l*est de la ligne ci-dessus mentionnée, autant que le permettra le paragraphe III qui prévoiti une autre échéance Ainsi, les AllemàndS se résërvertt le ôfôW d'ocouper l'Esthonie et la Livonie tarit qu'ils voudront, et de rester, jusqu'à la paix géfcéralê, en possession dè toli§ les^ autres territoires russes qu'il leur conviendra d'envahir à l'Est d'une ligne arbitrai-relnent fixée par eux. Le tracé de Cette ligne n'a pas été rendu public. On sait seu-i lement qu'ell eenglobe toute l'a CooirlQûKfo*

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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