Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 17 Octobre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0c4sj1bj04/
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RÉDACTION & ADMINISTRATION 23ter, rua da !s Soarsa — LE EAVRfc TÉLÉPHONE :n>64BELeE BUREAUX A PARIS : 33, rue Jean-Jacques-Rousseau, 33 »o« LONDON OFFICE! 21. PAMTON STKEET Le/cester Square, S. ff. Erestîur : îËsiss SEBSA! IWVWWVWM lO cent, le PS° Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ■I.I.I.. 11.11» | |.. III ABONNEMENTS France 2 fr. 60 par mois 7 fr. 50 par trimsstra Angleterre.. 2 sh. e d. par mois » .. 7 sh. 6 d. par trimestre Autres pays, 3 fr. — par mois » . 9 fr. — par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont /gaiement reçues à, la Société Enrepécnne d« Publicité, 10, rue de la Victoire, Par*, qui en a le monopole pour Paris. j>0« 3 cent, au front Le procès de Internationale lais on jirnl »aMs i Il se trouve de temps en ternes -— rarement il est vrai — «1 socialiste pour nous reprocher d'attaquer son parti, comme il se. trouve de temps en temps un Flamand, oiseau piuis raie encore, pour nous reprocher d'être hostile à la cause flamande. Les uns et les autres se trompent étrangement. Ce n'est attaquer nd le parti ni les idées socialistes que de mettre en lumière les méfaits de l'Internationale, l'une des causes idias victoires abomaudes du début de la (guerre et die la longueur de celle-ci. Quant à la causa flamande, le XX" Siècle la défendait, longtemps avant la guerre,, avec ardeur et, nous osons l'ajouter, désintéressement. Nous la servons aujourd'hui encore. Il ne nous sera pas difficile de démontrer après la guerre .que si l'opinion publique, en France, en Italie, en Angleterre, loin de confondre le neupLe flamand avec tu poi-gnéte de Gansions qui le trahissent et ies cinq ou sis Machàiavels qui n'osent se prononcer entre eux et la Patrie, est persuadée de la fidélité patriotique d.e Imrmense majorité des Flamands, le XX* Siècle y est bien pour quelque chose. D'ailleurs, des centaines de lettres, adressées au XXe Siècle, du front et d'aSeurs, par des lecteurs socialistes et des lecteurs flamands, nous auraient depuis longtemps raffermis si nous évitais été lie moins du monde ébranlé. * * Rencontre heureuse et tout à fait fortuite : au moment même où nous, diiscu-tions les opinions développées par M. Van-derveMe, sur l'Internationale et l'interna-Ikmalismie, à la tribune de notre confrère zimmerwaldien le Progrès du Loir-et-Cher, ■un journal socialiste de Paris faisait harai-ment, et sens ménagement aucun, le procès de cette' doictrine, qu'il conjurait les socialistes français, au pom de la Patrie exposée par e'ïle à un péril, mortel, d'abandonner sans retour. Nous avons sous les j'eus la Victoire du dimanchs 1er 'è-t la Victoire du vendredi 6 octobre. M. Gustave Hervé, directeur de oe journal, est socialiste sang dî bœiM. Non seuilemetnt il a eu la foi internationale, mais if a souffert pour elle. Il a été en prison, et plus d'une fois, pour ses convictions anfàmiJitariste? et pacifistes. S'il est desabusé aujourd'hui, le lecteur en jugera miles articles de son collaborateur Lysis dont nous allons-publier, ci-dessous, de piquants et éloquents passages. i, internationalisme, qu'entendait-on par ce œD'âbord les nations, on allait les supprimer, et les races, on allait les mélanger. Livrés à eux-mêmes, les peuples sont bons, ils aiment la paix, la tranquillité. Quand ils seraient libérés de leur» gouvernants, Allemands. Français, Anglais, etc.. ^entendraient comme des irères dans la grande famille humaine. Un cantique sur ce thème était chanté dans les congrès Il y a trente ans que notre peuple se nourrit de ces idées de « gosse ». Dans le parti socialiste, il y a des hommes intelligents et cultivés. S ils croient réellement à la possibilité de fusionner toutes les nations en une seule.ils doivent avoir la probité de faire connaître comment la chose se conçoit, car dans les milieux instruits des réalités, il n'y a pas une personne gui se représenté un svstème de production cies marchandises fonctionnant sans concurrence entre _ les peuples. De même, depuis que le monde existe, le progrès humain a résulté de la lutte des nations, et modifier cela parait aussi difficile que Ranger l'eau eîi vin. » (Victoire du 1er octobre 1916.) Idées de gosse est joli, et plus cruel encore que joli. Même si nous l'avions trouvé, notre passion de « l'union sacrée » aurait retenu le mot au bout de notre plume. Mais les Français vous ont de ces audaces !... * & * Quelques jours plus tard, le 6 octobre, dans la même Victoire du même socialiste Gustave Hervé, Lysis revenait à la charge, 'c'est le cas d!e le dire. Son réquisitoire contre l'internationalisme mous parait un modèle die vigueur et de solidité. S'il nous était permis de nous louer nous-rnème, nous dirions que notre critique de l'internationalisme, comparée à l'abatage de Lysis, est un chef-d'œuvre de modération. Voici son exordie, qui n'appartient certes pas à la catégorie des exord'es par insinuation : « Toutes les discussions sont vaines devant les réalités : nous ne voulions pas la guerre et nous étions persuadés qu'elle n'aurait pas lieu, élu n'en est pas mains, arrivée et nous dépensons aujourd'hui dix fois plus_ d'hommes et d'argent qu'il n'en aurait fallu, si nous avions élé prûU en temps voulu Encore est-il incroyable que nous sortions d'une aventure, où nous étions à peu près sûrs de sombrer, si les circonstances ne s'étaient pas combinées nour nous en tirer. » Dix fois plus d'hommes et d'argent qu'il n'en aurait fallu" Dix fois ! Compte terrible, atroce bilan. L'auteur responsable de ce gaspillage et do ces hécatombes super-fines, Lysis n'hési'te pas à le nommer, écrit : % « Nous avions une confiance absolu^ dans les socialdémocrates. Ah ! ceux-là, c'étaient des lapins Detenleurs de la doctrine marxiste, qui était la v.-rite même, organisés, disciplinés, comme nous n'avions pas su l'être, nous nous •disions - que le kaiser se frotte à eux et il verra ce qu'il en coule de marcher contre les Kautsk.v, les Pemstein. les Auer, les Scheidemanny etc. Quels jobards nous étions, n'e.^'-ce p 1 - ? Depuis quarante ans, nous étions convaincus que les nations allaient disparaître, alors qu'elles se renforçaient dans tous les pays du monde. L'histoire "•'■hit là cependant pour nous ouvrir les yeux. En 1S90 et 1S07, les Etats-Unis protègent leur industrie nar des droits très élevés, en 1801 la Russie fuit de même, l'Autriche;et l'Allemagne marchaient dans la même voie depuis 1S7S et 1870. la France relevait aussi ses droits en 1885. 1SF.7 at 1892. même politique en Espagne", en Halte. en Suède, en Norvège etc. A rause de sa situation spéciale et aussi d 1 ses pré, l'usés. l'Angleterre n'avait pas recours aux mânes movens nour se défendre. nï:us elle tondait l'impérialisme et prenait le TransvaaI. Quand tous les faits marchent, dans une direction, c'est une chose vaine de dire qu'ils ont tort, et qui le disait, au surplus ? Des gens qualifiés 9 s Non. Des intellectuels déclassés, des politiciens | arrivistes ou de braves travailleurs à l'esprit sim- i pie, ignorant l'a b c des conditions qui font vivre H les peuples. Il est difficile de se tromper plus complètement que notre vieux socialisme. On peut dire que les faits le giflent de tous les côtés. Pas moven pour lui de s'en tirer. En politique, ordinairement, il est .rare qu'on ait tort si complètement qu'on ne puisse plus discutailler, mais ici comment -tpiloguer ? Ce qui arrive est juste U contraire de ce qu'on a prédit. » j « L'Internationale, c'est la paix », criaient i sur tous tes toits, avant 1914, les prophètes £ du vieux socialisme. Or si !a guerre a sur- ( pris la France, si eî'Se a duré a.ussi long- ; temps, sii elle a coûté tant d'argent et. tant É de sang, c'est la faute de l'Internationale, répond le collaborateur <to citoyen Hervé. Ce n'est pas attaquer le socialisme ni les socialistes que d'enregistrer ce fait, aussi évident que "la lumière dtu jour. En France comme, en Belgique, les socialistes ont fait et font vaillamment leur devoir. Ils ont boum aux arme-;, ils se. battent, leur s:.:,g coule pour l'indépendance nationale. N'ai* le collaborateur de M. Hervé ne croit pas pue rimroïs'me de ces braves gens 'e J s-nense de mettre en lum'ôre, pour la -ruéri-son et le salut de son pays, la nocivité de la «toctni'ne ?> laquelle ils ont payé un si affreux tribut. i « Sneetacle effarant, quand on y songe. Tous i ces socialistes qui ne croyaient pas h la patrie se : battent aujourd'hui comme des lions pour la dé- j fendre. Dans le but de -se mettre à couvert, leurs , meneurs leur disent, il est vrai, qu'ils le font pour des raisons spéciales et pour des mobiles ; à eux qui ne sont pas ceux des autres, mais bêtises. cela : depuis que le monde existe, l'homme sacrifie sa vie pour défendre son sol et sa race, et las poilus sociftiistes ont les mêmes sentiments > que les Grecs ou les Romains luttant contre l'invasion. Ce sont îes même» passions, les mêmes instincts qui vibrent en eux » Tout en nous associant sans réserve à cet hommagp mérité, nous nous .réjouissons qu'une teite leçon de choses ait ordonnée dans la Victoire, pendant que le canon tonne et que nos soldats meurent, au peuple héroïque des nations alliées. Puisse son cervea.u 'être aussi lucide désormais que son cœur a été ferme et vaillant. F. N. ECHOS =- -—)J0«— Un portrait du Roi et de ia Reine. Le « Gaulois » apprend que M. Albert Besnard, délaissant pour un instant les ombrages de la villa Môcjicjs, vient de partir pour le f-ont beige, où il va faire te portrait du roi et dé là reiùe. —o— Au Llovd royal beige. Le nombre des administrateurs du Lloyd royal belge vient d'être porté de quatre à six ; les deux nouveaux administrateurs nommés sont MM. le chevalier Edmond Oarton de Wiart et Albert. Kreklinger. Un nouveau lord-maire vient d'être nommé à Londres, sir William Dunn. Sir William Dunn est un grand ami de la Belgique ; il a été d'un grand secours à nos compatriotes qui ont' demandé asile en Angleterre. Il est trésorier de îl'CÈuvre d'assistance aux prisonniers de guerre, fonction que le nouveau maire a' déclaré ne point vouloir abandonner. Manifestations alliées. Le comité l'Effort de la France et de ses alliés organise pour cet hiver, à la Sor-bonne une série de manifestations qui commenceront le mois prochain et dont voici la liste : • A l'occasion de l'anniversaire de la bataille de l'Yser, la Belgique (MM. Paul Deschanel, Carton de Wiart. Louiis Marin) ; la Roumanie (MM. Painlevé, Cruppi Lahovarv) ; l'Effort charitable des Etats-Unis (MM. Boutroux, Millarand) ; l'Effort charitable de la Suisse (M. Stephen Pi-chon) • l'Effort de Paris (M' Henri Robert et un de. nos amis d'Angleterre) ; l'Effort de Londres, l'Effort de l'esprit Alsacien-Lorrain depuis 1870 pour lesquels les noms ne sont, pas encore choisis ; la Serbie (M. Joseph Reinacb) : Le Canada (Mgr Baudrillàrt) • le Japon (MM. Stephen Pi-ehon. Paul Labbéj Le Comité organise aussi des Conférences aux armées, dans toutes les villes de France et dans les Sociétés de Géographie de province des causeries populaires à Paris et une action en Afrique du nord et à l'étranger. Il y aura'aussi une manifestation sur l'Islam fidèle, sur l'Effort des Alliés et la conquête des colonies allemandes, et une conférence sur l'Effort français par le général Malleterre. —o— L'unité de front. Nous avens parlé de la présence de no-1 tre 7• régiment d'artillerie près d'Ypres où 1 il représente avec éclat la Belgique au sein • des armées britanniques. Dans le corps • d'aviation de nos alliés il v a aussi de nos . compatriotes. Ce sont deux jeunes gens qui s'étaient, perfectionnés à Hendon dans la conquête des airs et qui sont entrés dans le Royal Flying Corps de l'armée britannique MM. Jean Malherbe de Liège, et Génard de 'Namur. Us viennent de partir , pour la Somme où ils reioindront tant : d'héroïques aviateurs anglais. Us ne tarissent pas d'éloges sur leurs chefs et leurs : compagnons, d'armes tout en admirant les immenses progrès réalisés par* 1 aéronau-; tique anglaise. . ; Nul doute qu'ils se couvrent . de gloire . comme nos- a'uto-canonniers de Galicie et ' nos artilleurs du saillant d'Ypres. i —o— * ' ' Eau (Se Louvain. - A l'occasion de l'anniversaire de S .M. la • Reine Elisabeth, un coiffeur belge établi à - Batavia (Indes néerlandaises),M. de Gendt, : i lancé un nouveau parfum de son invention, nommé Eau de Louvain, et qu'il a dédié au « Roi Albert 1er et à la Reine Elisa- , beth. Dans k triangle ! de Picardie f i Le sentiment d'angoisse, qui est né che'Z £ l'ennemi depuis la chute de Combles et de ^ Thitepval, doit faire, maintenant perler la ^ sueur au front du prince de Bavière : les r derniers étais de sa ligne de bataille, tant c au nord çu'au sud de Ja Somme, paraissent, é en effet, bien vermoutus. ^ Le champ d'opérations en Picardie a, sur n la carte, laspeict d'un dessin géométrique. Figurez-vous ~ un triangle éqmlatéral dont le sommet, tourné vers l'ouest, est à Cor- s bie.et la base, tournée vers l'est, à Ba- . paume, Péronne et Nesle. La bissectrice de ,, ce triangle est formée par la Somme", de r Péronne à Corbie. De l'angle droit septen- t trional (Cùrbie-Bapâume-Pétxinne), Fran- < çais et Allais occupent tout le terrain, , sauf les étroits secteurs, — en forme de ^ pans coupés, — de Bapaume et de Péronne. , Dans l'angle droit méridional (Corbie-'çes'e-Péronne), les Français sont alignés-au cor- r deau depuis Péronne (château de la Ma'lsoi'- j nette) jusqu'aux bo^s de Chaulnes, se rap- • pixichant ainsi du cours de la Somme en , amont de Péronne, — là où elle coule du sud au nord, au point qu'i3s n'en sont ' filus distants, à Berriy-eu-Sanierre, que de kilomètres et aux bais de Cha.ulnes de 9 kilomètres. Mais ce qui rend presque critique la situation de l'ennemi, ainsi adossé < à la Somme, c'est que ses trois points d'appui : BarleuX, Vièlers-Carbonnel et Chaulées. sont serrés de plus en plus étroite- j ment. Déjà le ravitaillement de Chaulnes j fort compromis, car la chaussée de Hyenoourt, par quoi doivent passer les | convois, est sous le feu direct du canon français. Dans cette extrémité, l'ennemi a amené sur la ligne de feu une formidable artillerie que M. Henry Wood,-correspondant de VUnited Press o{ America, chiffre par 2,100 pièces, ainsi réparties : au nord de Ja S_o<mcne, S50 canons face aux Anglais et (:50 canons face aux Français ; au sud du fleuive, 600 canons face aux Français. La puissance de cette artillerie est presque comparable à celle de l'artillerie du kronprinz devant Verdun, qui atteignit le chiffre de 2,500 bouches à feu. Que nous voilà loin du passé et de 1a, grondé batterie de Wagram, qui -fit sensation à l'époque, encore qu'elle n'alignât que quelque 300 csnons, lançant des feonèetî, rnnds de 8 et de 12 kilos : -A cette artillerie allemande, les artilleries britannique et française opposent un nombre de.-pièces plus considérable encore, que sert un service d'aviation et d'aérostâtion incomparable. La bataille de ta Somme dresse déjà un tei bilan de, succès que l'on ne peut plus douter qu'il suffira d'une persévérance inflexible pour l'achever en victoire. Pau! CROKÂERT. Un récit allemand de la « défaite » de la Manie La Renaissance publie ce récit, fait par un ofjieier allemand d'un grade élecé. prisonnier, D'après lai, de la défaite allemande sur la Marne, est seul responsable le générai de Moltke, à cette époque chef d'état-major général : Voii lvliick avait Paris ,presque à sa gauche. Von Kltick avait merveilleusement mené l'offensive. Il manœuvrait avec une agilité ,une rapidité qui durent épouvantai- les Finançais. Arrivé en face de Paris, il s'arrêta. un moment, et communiqua au générai en chef, qui était von Moltke, son projet d'entourer la capitale de France. Von Kliick s engageait à prendre Paris dans un délai relativement co>urt. Mais un joui* passa, et dans la soirée, Moltke répondit à von Kluck en lui ordonnant de ne pas faire' cas de Paris et de -poursuivre les armées de Franchet d Esperey, lesquelles constituaient l'aile gauche française. Von Kluck insista sur ce qu'il était nécessaire de prendre Paris, et de nouveau s'engagea à faire tomber la place en quelques jours. De nouveau, Moltke lui ordonna de laisser Paris de côté et de se mettre en marche pour envelopper la gauche française. Pour la troisième fois (déjà deux journées s'étaient écoulées), von Kluck envoya â Moltke une communication lui affirmant que Paris devait être pris, et en même temps lui donnant avts qu'une nouvelle armée française venait de paraître à sa droite. Moltke 'mit. fin à cet échangé de communications en disant que la nouvelle armée n'avait pas d'importance, que Paris devait être laissé de côté comme Anvers en Belgique, et que l'objectif à atteindre était la gauche française. En conséquence, après trois jours de doutes, d'indécisions, qui arrêtèrent notre marche et donnèrent à Joffre tout 3e temps nécessaire, von Kliick, obéissant à des ordres •qui étaient eu opposition avec sa façon d'apprécier la situation, -attaqua furieusement l'aile gaurthe des Français. Vous savez déjà, dif l'officier avec une certaine amertume, ce qui se passa par la suite. Comme von Kliick l'avait prévu, la. sixième arimie française, qui était la nouveile parue, commandée par Maunonry, tombp sur le flanc de l'aile d'attaque, et obligea les Allemands à battre en retraite jusqu'à l'Ouroq. Teille fut la terrible erreur qu'il est impossible d'oublier !'C'est ainsi que nous avons .perdu Paris : Paris dont nous savions qu'il ne pouvait résister à notre siège,parce que ses forts n'avaient pas de canons lourds pour répondre aux nôtres tout modernes. INos lecteurs trouveront en ® troisième page, toutes Isa 1 nouvelles de la guerre et hs |j dépêches de ! a dernière heure || Famille de braves p Admirateur passionné de la vaillance o française, je n'ai jamais manqué d'assister c aux émouvantes distributions de décora- v tions décernées aux héros de cette guerre, n Non seulement, elles m'inspirent un profond 1' respect pour les braves si justement récompensés, mais me causent encore une émotion poignante quand je vois des familles en deuil recevoir les distinctions méritées par leurs morts pour la Patrie. v Dernièrement, le contre-amiral gouver- P mieur ,d)u Havre attachait une croix de guerre 1 sur la poitrine d'un_£nfant de deux ans c porté par sa mère et accompagné de sa 5 gra.nd'mère, veuves toutes les deux. 1 Ce buby décoré s'appelle Guy de Houde- tôt. 11 est le fils du sergent comte Jean de c Houdolot, tué à l'ennemi le 15 septembre c 191-1, le neveu du capitaine comte Edmond { de Houdetot. tué à l'ennemi le 5 octobre 1915, le petit-fils du marquis de Houdetot, * mort le 18 janvier 1916, brisé par le cha- 1 griii. Guy de Houdetot et son oncle Joseph, < marquis de Houdetot, maréchal des logis au s 7° chasseurs, restent seuils héa-itiers des ^ traditions militaires d'une famille où ie<s { preuves de bravoure remontent loin. j ^ * i $e A ( Leur grand-oncle était le général de divi- j sien Charles Le Courtois, vicomte d'Hur bal, né à NeufeiiSieau (Lorraine) en 1S02, (mort en 1876. Officier d'artillerie, il prit i part, comme capitaine, au siège de la cita- < de-lie d'Anvers en 1832, s'y vit deux fois cité ; à l'ordre du jour de l'armée, et reçut la croix de chevalier de la Légion d'Honneur, suivie de celle d'officier de l'Ordre belge de Léopoid, lors de la création de cet insigne. Le siège de Constantine, en 1837, valut au capitaine Le Courtois d'Hurbal la croix doffïcièr de ia Légion d'Honneur ; la guerre de Crimée, la croix de Commandeur, la compagne d'Italie, la croix de grand-officier, à'iaquelle vint s'ajouter celte de commandeur de l'Ordre militaire de Savoie-et-Sardaigne. Une dernière distinction, la grand-croix de N.-D. de la Guadeloupe, récompensa la brillante conduite du général de division Le Courtois d'Hurbal au siège d'Oajuca (Mexique)., 11 ne s'est jamais marié ; sa nièce, dernière héritière de son nom, épousa le marquis de Houdetot, 'grand-père des deux héros de 1914 et de 1915. Charles Le Courtois d'Hurbal prit évidemment comme modèle son oncle François, vicomte Roussel d'Hurbal, dont la carrière n'est qu'une suite d'actes de bravoure qui ne lui laissèrent, pas plus qu'à son neveu, le loisir de songer au mariage. Né à Neufehàteau en 1763, il prit, en 1781, du eervfeet a:u régiment des Dragons Wallons clés Pays-Bas, où il fit tous ses grades jusqu'à celui de colonie!. Il appartenait à une des familles lorraines qui restèrent fidèles à l'Empereur au lendemain de l'annexion de leur pays à 1a France et dont les fils allaient servir dans les régiments wallons des Pays-Bas autrichiens. Un de ces oorps, les « Dragons ae Latour, », acquit une célébrité méritée par maint fait d'armes. Le premier date de la guerre de Sept-Ans. Le 18 juin 1757. à la bataille de Koîin (Bohême), les Autrichiens pliaient sous la pression des Prussiens victorieux, quand le comte de Threnn.es, colonel des Dragons Wallons, — jeunes recru es pour la plupart, — lit remarquer à son chef, le maréchal Daun, que son régiment n'avait paê encore dormé. « Chargez si vous voulez », répondit Daun, « mais vous ne ferez pas grand'chose avec vos bla.ncs-becs ». Les « Blancs-Becs » culbutèrent tout devant eux et décidèrent de la victoire ; mais ils n'oublièrent pas la phrase méprisante de Daun et jurèraiit de ne jamais porter ni barbe ni moustache. Les « Blancs-Becs » jouèrent encore un rôle décisif à la bataille d'Hochkirch (1758), la plus importante victorie de Daun sur-Frédéric II. Le comte de Thiennes, le vainqueur de Kolïn, y trouva la mort des braves. Ses dragons rapportèrent, le soir, au camp, le corps de leur colonel enveloppé dans lie s plis d'un drapeau pris par eux aux grenadiers prussiens. Roussel les commandait sous Ulm en 1805 ; il les fit échapper à la capitulation et, malgré la furieuse poursuite des dragons de Murât et des grenadiers d'Oudinot, réussit à ramener en Bohème les deux tiers de . son régiment. A Essling, où un coup de sabre de cuirassier français fendit son casque, et où trois chevaux furent tués SSus lui, il conquit le grade' de général de . brigade, ainsi que la croix de commandeur de Marie-Thérèse. On ne le connaissait, e-n Autriche, que sous le nom de « brave Rous-i sel ». Ce Lorrain, resté fidèle à son empereur, se vit délié de son serment par le traité de Vienne qui suivit Wagram. Une clause secrète de ce traité stipulait, en effet, que les Belges et les Lorrains restés au service • d'Autriche rentreraient en France. Roussel ■ d'Hurbal revint à Negfchàteau ; mais Na-; poléon, qui aimait les braves, lui offrit de • passer, avec son grade, dans l'armée fra.n-; çai'se. L'ex-co-lonel des « Blancs-Becs » ac- • cepta avec enthousiasme, et partit pour la Russie, sous les ordres de Sebastiani. II se i tira de la terrible campagne de 1812 avec i une blessure a.u plied reçue à la Moskowa, ■ et le grade de général de division, que Napoléon lui conféra le '20 novembre 1812, à ! Smorgoni, Resté sous tes ordres de Sebastiani, le ; vicomte d'Hurbal fut grièvement blessé ! d'une coup de sabre et son cheval tué d'un ■ coup de lance à lia bataille de la Katzbach ! en 1813. Une lettre de Sebastiani, conser-' vée dans les archives de la famille de Houdetot. prévint le glorieux blessé que la berline do son chef était, mise à sa disposition pour le ramener à l'arrière. Les croix successives de chevalier (1812), d'officier (1823), de commàndeur (1814) d'o la Légion d'Honneur démontrent avec éclat combien Napoléon tenait en haute estime son adversaire de jadis. Les brillantes charges de la division de cuirassiers d'Hurbal sur le plateau de Mont-Saint-Jean, le 18 juin 1S15, sont bien connues. Louis XVIII n'entendit pas se priver du concours d'un pareil homme de guerre et le nomma inspecteur d® cavalerie. Dès qu'il fut question d'une nouvelle campagne, le vicomte d'Hurbal exigea d'en faire partie. ' L'expédition d'Espagne de 1823 lui valut la croix de commandeur de Saint-Louis, et la grand-croix de Saint-Ferdinand d'Espagne, j Ce héros, qui comptait vingt-neuf cam- ) pagmes et quatre blessures à son actif, vécut quatre-vingt-six ans ; il mourut en 1849, comblé d'honneurs et admiré par ses ad- 1 versaires comme par ses camarades ; son nom figure sous l'Arc-de-Triomiphe de l'Etoile. &* * On peut voir au château d'Aplemont (commune de Saint-Laurent-de- Bre vedte n t, près du Havre), dans le salon de la marquise de Houdetot, le portrait de son grand-oncle François, vicomte Roussel d'Hurbal, y est représenté en grande tenue de général de division, portant les croix de commandeur de. Marie-Théièse, de la Légion d'Honneur, de Saint-Louis et de la grand-cioix de Saint-Ferdinand, qui marquent les diverses étapes de sa glorieuse carrière. Les Français, aussi généreux que braves, accueillirent à bras ouverts, en 1811. te valeureux soldat qui les avait loyalement combattus parce qu'il se .sentait lié par serment au prince qu'il considérait comme son souverain légitime. 11 ne tarda pas; une fois délié d'e ce" serment, à prouver combien il était bon Français, sabrant avec tonte l'ardeur de son patriotisme ses camarades d.'an-fan devenais» ses adV<|raa^es. Ceux-ci ne lui en tinrent point rigueur ; preuve : la lettre flatteuse que lui écrivît en 1843 le prince de Meifernich '(lettre conservée dans les archives de la famille de Houdetot) pour le Mieiter, à cinquante, ans de distance, sur sa brillante conduite comme capitaine des Latour à Alden'hoven, où une baïle française lui traversa la poitrine. Quia n t à'nous, Belges, nous saluons avec onihousiasme ce vaillant officier de nos dragons wallons, son neveu décoré de l'Ordre die Léopoid pour sa brillante conduite au siège de la citadelle d'Anvers, ses arrière - petits - neveux tombés au champ dTicinnenr dans une guerre qui scelle à tout '■ jadais l'indestmictible amitié de la France . et de la Belgique, le jeune blanc-bec, enfin, . pour qui sa précoce croix de guerre donne, par avance, la mesure d'une bravoure dont . répond le sang généreux quii coule dans ses ; veines. , UN BELGE. , Le « XX» SIECLE » est en vente dans tcu9 les kiosques du Havre ; dépôt princl-. pal, coin de la rue Thiera et de la place ' de l'Hôtel-de-Ville. Ce deoxièœe emprunt k guerre français SONNES REPONSES A DES QBdECTf&NS Après avoir dénoncé l'or réfractaire, VI. l'aibbé Julien a miis la même vigueur et ia même éloquence, à recommanoier aux lîavr&is la souscription au deuxième em->runt de guerre. Do son discours, publié par le Havre-Eclair, détachons un passage où le distingué archipréire du Havre répond à quelques objections : « C'est da l'argent risqué, dit-on peul-être. El quand ce Isa serait ? Tant d'autres risquent bien leur vi e*i la psrîi&nt, hélas ! Mais non, ne craignez rien. En dépit de l'écrasant fardeau qui- pèsera demaiin &ut les finances françaises, ia France saura faire hor.neur a ses dettes, et à la pïus su-orée de toutes, à la dette de l'emprunt de guerre. » On n'egst jamais obligé de souscrire à ra emprunt, dira-t-on encore. C'est vr-s:. Il en va ainsi d'ordinaire. Les emprurats de la paix ont pour but soit une meilleure organisation des grands "services publies, soit les progrès de l'insk-uction, ies réformes sociales, que sais-je '/ Parfois, il arrive que ïa politique financière du pays heurte vos convictions personneKes, et votre conscience vous fort un devoir de ne pas luii apporter te concours de vos économies. En vous abstenant, vous faites de votre liberté un légitime usage. » Mais cette fiais il ne s'agit plus die dépenses d'ordre politique et social, souvent diecutables. C'est l'existence même de la Patrie quf est en jeu. II s'agit de décider si la France restera la grande nation au soleil d'e l'Histoire ou si elle devra descendre dans te crépuscule de la décadence. » C'est une question de vie ou de mort qui se résout, pour une bonne pari, en une question d'argent. C'est l'Emprunt qui pose la question devant vous. Sans doute. Ito-prunt est et demeure un appel facultatif. Mais, interrogez votre conscience de Français et voyez si elle peut rester facultative, votre réponse," à vous. Non, n'est-ce pas ; quand en n'a que la peine d'ouvrir la main pour contribuer au salut de"la Patrie, ce serait un crime de la tenir fermés.» Notre cause est si ir.t.imemeat liée è ce®# (lé là Fraïwfe qu'il nous paraît supertlu de dire que ces paroles s'adressent aussi bien-aux Belges qu'à nos alliés. LA GUERRE EN AFRIQUE Avec nos soldais victorieux en Afrique allemande Vn document significatif sur la façon dont les Boches traitaient les indigènes _ . - , - — j a ln /"»<-» trirvTrtf a i rtSn'i o- rrvî f ôc- av. rrl^> ^ à »»>*\ 1 ^ Malgré tout ce que nous savons de la façon dont les A'iemands font la guerx-e en Europe, d'aucuns s'étonneront encore peut-être que la retraite de Wintgens ait pu coûter la vie à 1.500 indigènes et s'indigneront de sa cruauté. En vérité il n a fait qu'appliquer un principe admis olu-cie'lement par l'administration coloniale allemande. Nous avons pu nous en con-va incre en dépouillant les archives abandonnées par l'ennemi dans une retraite souvent désordonnée. Il V avait la quantité de documents confidentiels et notamment les instructions pour le service de camp as ne des troupes du protectorat, la « Anleltung Zuin Felddienst », que leui chef, le major baron von Schleinitz, a re- ciiisrées en avril 1911. On v trouve tout d'abord quelques considérations générales sur la population de l'Est Africain allemand. Elles sont, caractéristiques, je les traduis littéralement • Le nègre ne nous aime pas î il craint seule- miOuŒcedl' faiblesse qu'il croira apercevoir chez nous lui donnera 1 envie de prendre les armes contre nous et de nous chasser de son P8be'nègre ne peut pas comprendre nos efforts idéalistes de colonisation. 11 n apprécié que les chose» matérielles et elles seules ont de la va- 1CLe nègre,'barbare de sa nature, ne connaît ni le dévouement, ni la reconnaissance, m la fidélité dans, le sens où nous les comprenons. Il se tiendra donc du côté de celui qui lui inspire de la crainte ou qui lui offre les plus grands avantages matériels. Puis plus loin : L'Afrique orientale Allemande est habités par de-nombreuses tribus qui peuvent s allier contre nous en cas de guerre malgré des inimitiés entrj elles vieilles, de -dizaines d'années. La révolte de 1 1005-1906' l'a montré. 11 n'existe pas de tribus en qui nous puissions avoir une confiance absolue. Et encore : Dans l'Afrique orientale allemande on ne fait pas la guerre à des troupes organisées militairement ruais à un peuple en armes. Hommes, femmes, enfants, tout ce qui est capable de porter des armes ou qui peut nuire à nos troupes, se bat contre nous, en ne tenant compte de rien avec toutes les ruses, tous les moyens à la disposition.Comment ces principes sont-ils appliqués d,ans la pratique ? — Voici une disposition concernant les porteurs : Si on n'eàt pas sûr de ses porteurs, on les avertit que l'on tirera sur tout porteur qui déposera sa charge sans y avoir été autorisé ou qui quittera la "route. On peut aussi attacher les por. teurs les uns aux autres au moyen de longues cordes, à la façon des chaînes de prisonniers. Et au and les indigènes se révoltent ? — On les soumet par la famine : L'expérience nous apprend que la soumission compieie a indigents revones, en regie generon», s'obtient seulement après qu'ils soutirent du manque de nourriture. La famine es J, l'alliée ta plus puissante des troupes. Donc toutes les réserves de nourriture en territoire ennemi doivent être détruites pour autant qu'elles ne puissent pas être employées immédiatement au ravitaillement des troupes ou emmagasinées pour un usage ultérieur. Les champs cultivés doivent être récoltés ou ravagés. Toute culture nouvelle doit être empêchée Que deviennent les femmes et. les en- , fants ? — Pour autant qu'ils ne prennent pas une part active à la révolte et qu'ils, soient donc traités en combattants (comme la « Anleitung » le dit expressément dans le premier paragraphe de la tactique à employer contre l'adversaire indigène), ils seront cachés dans l'épaisseur de la forêt et ils v seront exposés à la faim et à la maladie autant, qu'aux intempéries atmosphériques. Alors en vertu tfs principes d'humanité et aussi afin de ne pas décimer les populations (nécessaires pur la suite, évidemment, à l'exploitation de ia colonie par ses maîtres allemands), pour amener au surplus la fin rapide des troubles, il est nécessaire de soumettre les femmes à une espèce d'arreeiation préventive.Arrestation préventive le bel euphémisme... Entendons par là des camps de concentration à 1a, teutonne... Quand les Allemands se mettent à apaiser une révolte d'indigènes il en est de ceux-ci oui se cachent dans la forêl. D'antres se réfugient dans les cavernes souvent nombreuses en certaines régions- — Alors ? — Alors : Toutes les entrées de la caverne doivent êtro reconnues, dit le major von Schleinitz. On choisit- celle qui se prête la mieux à l'assaut. Les autres sont surveillées de façon à pouvoir être prises sous le feu... Pour l'assaut, on s'approche sous le couvert de boucliers indigènes, de plateaux de tables, de boites d'herbes, etc., qui donnent une certaine protection contre des adversaires armés d'arcs et de flèches... On dirige quelques salves dans l'ouverture de la caverne on on y jette des cartouches de dynamite... Enfumer les cavernes est encore le moyen le plus sur pour s'en emparer sans grandes pertes. ma.« certaines de ces cavernes sont fort étendues et ont plusieurs cheminées d'aérage, ce qui fait que l'enfumage, n'a pas de résultat. C'est bien malheureux, n'est-ce pas ? La « Anleitung » parle aussi du butin. Il n'en pouvait être autrement dans un règlement allemand. L'espoir du butin, dit le major von SchleiniTz, est un stimulant particulièrement puissant pour une poursuite à fond. Ce qu'il faut faire du bu-Un doit être réglé par un ordre spécial dans chaque cas particulier Le principe généra] à appliquer, C'est que tout cc qui a été pris par les askaris, les porteurs et les guerriers auxiliaires salariés est propriété fiscale, tandis que les aux!» 23e ANN*BE — Série Nouvelle.— N° 709 Mardi 17 Octobre 1916 _. r. ■ .n., ■■■

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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