L'indépendance belge

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s.n. 1914, 08 Mai. L'indépendance belge. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/x34mk66c4x/
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85" ANNÉE Vendredi 8 mai 19ii administration et rédaction 17.. rue don ^ubk'M, Bruxelles BUREAUX PARISIENS ; 11. place de la Bours» ABONNEMENTS : ÉDITION -QUOTIDIENNE BELGIQUE. Un an 20 ir. Bmais lOfr. 3 mnis, 5 i>. iUXEHEDURCîËr.-D.i » 28 fr - 5 fr. 8 ir. «MER » 40 fr. 22 ir. » IZfe ÉDITION HEBDOMADAIRE :lnlernaiinn3le et d'Outrs-mer; *> PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI tlo au Sîî franc* feix moi», 1S frauCM L'INDÉPENDANCE •shqis ÉDrnoss sae jom. — su pages BELGE COTïSEHYATIOW PAfc IE PROGRES Édition du matin ■- K® 128 Vendredi 8 mai 1914 Les annonces sont reçues,? A BRUXELLES : aux bureaux du joiTap-U A PARIS : il, place de la Bourse, A LONDRES : chez MM, John-F0 Jones & G®, ^ Snov Hiil, K, CL; à l'Agence H a vas, n° 143^ Cheapsirie E, G»; et chez Neyroud <£ Fils, LbL Uot 14-18, Queen Vfttoria Street, et T. B. BrowneL Lid. n° 163, Queen Victoria Street, Al AMSTERDAM : chez Nijgh&Van Dicmar, fiokin, 2* & ROTTERDAM î même lirrne, Wynhaven, 113, ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et Effi SUISSE, aux Agences de la MaUm Rudolf Moss^ JV ITALIE : chez MM. Haasenstein & Yogler, à Milaiy Turin et Rome. it|JiEW'-VORK ; T.B, Browue, Ltd, l, East42nd Str&oW Aujourd'hui rtevue politique. i,E MEXIQUE ET LES ETATS-UNIS. -Une victoire des constitutionhalistes. — La situation à Tampico. — La médiation. En Angleterre. — Débat aux Communes. En Allemagne. — Au Reichstag. — Les incidents de Savante; — Les mauvais traitements .dans l'armée. En Albanie. — Le mouvement épirote. Lettra du Vatican. Notes du jour, par J.-B. En France. — Au Maroc : occupation im-minante du Tazza. En Belgique. — Ua droite et la réforme électorale. Chronique mondaine. Les théâtres à Bruxelles. Informations financières et industrielles. -- Nouvelles diverses de nos cûrre9pon dants. Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 7 mai Revue Politique Le gouvernement allemand songe-t-il a demander à la nation un nouvel elïort eu vue Ue l'augmentation de, l'armée ? un l'affirme de différents côtés, et le langage tenu à la commission du budget du Reichstag par le ministre de la guerre, le général de Falkenliayn, tend: à le taire supposer. Celui-ci a reconnu que l'augmeul lion considérable de l'armée décidée l'année dernière s'est faite dans les meilleures conditions et que, dès à présent, tous les effectifs nouveaux prévus ont été acquis, il no manque plus qa un certain nombre d'officiers'et de sous-officiers pour compléter les cadres de ces ïibiiveàùx. effectifs. Le ministre, de la guerre a même constaté que, par l'application dfis mesures prévues par la nouvelle loi militaire, il y eut 3S,000 recrues reconnues bonnes pour le service et que l'on a renoncé à incorporer. C'est dire suffisamment que l'Allemagne est loin d'avoir touché le fond. de sa réserve en hommes. Aussi est-on porté à croire que le gouvernement impérial sera tenté de s'assurer à bref délai le concours de ces forces et qu'il proposera au cours de cette année encore des mesures de renforcement de l'armée.Le prétexte à une telle décision est tout trouvé : l'Allemagne croyait s'assurer définitivement la suprématie militaire la plus incontestable par la loi appliquée l'année dernière; or, la France y a répondu aussitôt en rétablissant, le service militaire de trois ans et l'équilibre s'est ainsi trouvé rétabli.De-son côté, la Russie a fait un effort considérable pour hâter la réorganisation de son armée, et elle a obtenu des résultats qui ne laissent pas d'inquiéter les milieux politiques allemands. On s'en est parfaitement rendu compte quand, il y a un mois, une partie de la presse allemande reprocha avec amertume et violence à la Russie de préparer la guerre contre l'Allemagne. Cette prétendue menace de la Russie — menace l'ormellément démentie par le gouvernement de Saint-Pétersbourg.— a servi à impressionner l'opinion publique allemande. et à l'amener peu à peu à la conviction que l'Allemagne a le devoir de consentir à de nouveaux sacrifices pour garantir pleinement sa sécurité. Quand l'opinion publique sera ainsi suffisamment préparée, le gouvernement n'aura aucune peine à la faire se. rallier à un nouveau programme militaire. Si ces bruits se confirment, on se demande où s'arrêtera la course aux armements. L'Allemagne a de grandes réserves d'hommes., mais ses ressources financières sont limitées. La France, elle, est limitée dans ses moyens par la réserve d'hommes, mais elle dispose de ressources considérables, et son alliée, la Russie, a des réserves inépuisables en hommes. On en arrivera de part et d'autre à accomplir des efforts tels que l'on considérera que mieux vaudrait faire la. guerre que de consentir pendant. trop longtemps à d'aussi ruineux sacrifices. Là est le danger pour la pajs internationale. Aucun gouvernement, ne veut la troubler délibérément, cette paix, mais on crée une atmosphère si dangereuse; on détermine des courants Si puissants qu'il arrivera une heure où les gouvernements ne seront plus maîtres des événements et, où toute leur bonne volonté ne suffira pas à prévenir avec certitude »ine catastrophe. Nous avons exposé 1 autre, jour la situation extrêmement amicale créée en Russie, où le cabinet Gorcmvkine entre en lutte ouverte avec le parlement. Bien que les journaux olflcieijxaient affirmé à plusieurs reprises, et ce a ia fa(;on la plus formelle, que lï^nement ne songe nullement a au-- lu Dou-ma et qu'il veut, au confiaire collaborer loyalement avec elles"» 'd '^fles.gà-ranties constitution^ les. aeco^ par le Tsar en 1906, il est tv W jiie i on Cherche à réduire dans la mesure du possible le rûle de la Douma. Ce qui le prouve, c'est que le gouvernement entend faire voter une loi limitant la liberté de la parole au Parlement. Si ce projet aboutit, les députés ne pourront plus critiquer librement les actes de l'administration et ils pourront être poursuivis pour avoir parlé avec plus ou moins d'énergie des actes du gouvernement. et de la personnalité des ministres. En t'ait, la Douma se trouvera « muselée » et toute opposition parlementaire y deviendra extrêmement difficile.On conçoit, aisément que les députés de gauche et d'extrême-gauche, contre lesquels cette mesure sera tout particulièrement dirigée, veuillent l'aire échec à cette tentative. Les députés du parti social-démocrate ont proposé d'ajourner la discussion des budgets jusqu'à ce que le projet de loi sur la liberté de la parole pour les membres du Parlement ait été adopté. Leur intention était évidemment de faire refuser le vote cle.s budgets par la Douma. Aussi cette motion, ayant été repoussée,l'extrème-gauche a commencé l'obstruction,et il s'en est suivi une séance à boucan. Le résultat de cette tactique a été que tous les députés des partis démocrate et ouvrier ont été exclus de la Douma pour quinze séances. Ces incidents ne sont pas de nature à calmer les esprits, .et. il ne faudrait pas se montrer surpris si une .agitation politique assez sérieuse venait à ce produire en Russie du côte démocratique, tandis que les éléments réactionnaires trouveront sans doute un argument de plus dans ces violences pour encourager le gouvernement à en finir avec la Douma et à supprimer toute forme de Parlement. Le Mexique et les Etats-Unis A TAMPICO Attaque repoussée Washington, mercredi, G mai. L'amiral Badger signale que les consti-tuiionnalistes ont dirigé une violente attaque contre les fédéraux au sud de Tampico, mais que. cette attaque n'a pas eu de résultat décisif.. (a) Les exploitations pçtrolifères Washington, mercredi, 0 mai. Les représentants des compagnies pétro-lifèr'és américaines et anglaises sont allés voir M. Bryan, pour lui demander d'obtenir des fédéraux et des nationalistes l'engagement par écrit de ne pas molester les exploitations pétrolifères de la région de Tampico et surtout de Tuxpan. (a) Anglais tués New-York, mercredi, 6 mai. L' « Evening Sun » publie un télégramme de Guada'ajara disant que le bruit court que deux Anglais auraient été tués et deux Américains blessés dans une émeute aux mines d'El-Favor fr Iiestatepa-quillo. Le département de la marine a été seulement informé par l'amiral Howard du bruit de troubles dans la mine d'El-Favor, mais n'en a reçu aucune confirmation, (a) C ande victoire des constitutionnalistes Washington, mercredi, G mai. Le général Carranza télégraphie de Chi-lutahua 'que le général Torrès battit avant-hier 3,600 fédéraux près de San-Luiz-de-Po-tosi, faisant prisonnier le général fédéral Arzameni, avec tout son état-major,et capturant trois trains militaires, 1,600 hommes et Une grande quantité d armes et de munitions.Le générai Obregon, qui opère sur la côte ouest, a pris Caponeta avec toute la garnison, deux mille Ma user, trois canons et un millier de cartouches. (c) Les fournitures d'armes et de munitions New-York, - mercredi, 6 mai. L'embargo mis sur les bâtiments à destination du Mexique laisse chez les négociants d'ici de grandes quantités de munitions qui n'ont pu- être expédiées. Ce fait pouirrail exposer le* général Villa à manquer do projectiles pour l'attaque des villes du Centre du Mexique. Une enquête a- établi que le général Villa avait fait des commandes importantes après l&s combats de Torréon, dans lesquels ses shrapnels de fabrication indigène n'avaient presque pas eu d'effet comparativement aux obus étrangers employés par les fédéraux. (a) taveiles de l'Étranger ALBANIE Victoire des Epirotes Athènes, mercredi, G mai. Les combats au nord d'.Vrgyrooastro ont duré cinq jours. Ils se sont terminés liier par la victoire des Epirotes. Le couvent de i'sepof. ainsi que plusieurs villages ont été occupés par les troupes autonomes. Les pertes des Albanais sont considérables: Le oomuat engagé à Codra, près de Te-pelene, a été très sanglant. On assure que 500 Albanais ont été mis hors de combat. Les Epirotes ont subi également des pertes considérables. (a) La situation en Epire Janina, jeudi, 7 mai'. Les forces épirotes se concentrent sur Argyrocastro où la situation reste menaçante.Le. ville de Leskoviki, qui vient d'être évacuée par les Epirotes, serait incendiée. Vienne, jeudi, 7 mai. Une dépêche de Tirana ù la « N'eue Presse « annonce qu'une armée composer de 10,000 Albanais, qui se trouve aux environs de Tirana, vient de recevoir tordue de se tenir prête à marcher incessamment contre les bandes épirotes. 1 (a) On va négocier Durazzo, jeudi, 7 mai. D'accord avec le gouvernement albanais, ta commission internationale de contrôle a fait savoir à M. Zographos qu'elle é'ait prête h lui communiquer l-s cohcessi<»s que le gouvernement albanais • pourrait faire -aux Epirotes, mais elle tient à recevoir auparavant l'assurance de la cessation des hostilités. (a) Un compromis Athènes, jeudi,' 7 mai' Voici le texte de la dépêche urgente adressée à M. Zographos par les membres, de la commissia-n internationale d'Albanie sur,1a demande du gouvernement albanais : « La commission internationale de contrôle accepte de vous communiquer le texte des concessions sous la condition' absolue de céssati'on immédiate de toutes des hostilités et du mouvement en avant.Elle en fera alors autant pour les forcés albanaises et .se rendra à Santi-Quaranta pour vous faire communication des concessions dont, après* acceptation, elle surveillera l'exécution et garantit le maintien en attendant votre réponse. Télégraphiez d'urgence. » M. Zographos a répondu d'urgence,;, (i Au reçu de votre dépêche télégraphique, nous'avons donné l'ordre de cesser les hostilités et la marche en avant à. partir de demain 24 avril/7 mai à midi. Prière d'indiquer la date de la rencontre à Santi-Quaranta pour la communication indiquée dans votre1 télégramme. » . (b) ALLEMAGNE AU REICHSTAG Le Reichstag continue la discussion -du budget de la guerre. M. Hargy, député alsacien, expose que si certains désordres se sont'produits en Alsace, il n'existe cependant pas d'hostilité générale contre l'armée, ' ainsi que le prouve le bon accueil fait aux soldats pendant les 'manœuvres. La solution donnée à la question de Sa-verne a été heureuse. Saverne a fait un accueil sympathique au régiment .qui y est revenu et aux nouveaiux officiers., Le respect à leur égard, ne fait pas défaut, b-: nouvel ordre de cabinet jsembte de nature à prévenir le retour de pareils faits. 1î semble " comporter une * condamnation indirecte de l'affaire de Saverne, car le colonel von Rentier n'avait pas voulu écouter les représentations des autorités civiles. La discussion continuera jeudi. (a) Les mauvais traitements dans l'armée. Le ministre de la guerre s'explique au sujet des mauvais traitements dans l'armée. Il dit que les généraux commandants s'efforcent de combattre le mal. Il rappelle les instructions données par l'Empereur au commencement de l'année à ce sujet. Il s'est passé quelques cas particulièrement déplorables et qui sont de nature à indigner tout le monde, mais c'est plutôt par le bruit fait autour d'eux que par leur nombre mémo qu'ils paraissent si étendus. En 1912, on a constaté un cas sur 1,600 soldats. Le ministre fait ressortir qua côté des cas de mauvais traitements de la part d'or-ficiers pendant les quinze derniers mois, neuf officiers ont reçu La médaiille de sauvetage dans le premier trimestre 1914. Le ministre dit que les incidents de Saverne ont montré la nécessité de remplacer l'ordre de cabinet de 1820, qui cependant n'avait donné lieu à aucune plainte pendant près de cent ans, par un nouveau règlement qui délimite clairement les pouvoirs civils et militaires. Il est faux de vouloir représenter l'armée et le peuple comme séparés. Nôtre armée est une armée nationale et le plus sûr garant de la paix au dehors èt à l'intérieur. Ce serait un aveuglement, après tout ce qui s'est passé dans le monde, de vouloir ébranler ce pilier fondamental. . (a) ANGLETERRE Révolte dans le Soudan anglo-égyptien Le correspondant--de l'Agence Reuter à Khartouin lait connaître qu'une troupe composée de deux compagnies du corps de méharis d'El Obeid et de deux compagnies : d'infanterie de Talodi, commandées par ie capitaine Romitlv, est partie avec un canon Maxim et des batteries d'artillerie de l'armée égyptienne, dans le sud du Kordo- ' fan, .afin de procéder au désarmement de certaines tribus Nubas qui virent dans les montagnes situées proche Dilling. En raison de la nature du terrain, l'opération est assez difficile à mener à bien. Les trois montagnes habitées par les rebelles s'étendent sur une longueur de dix inill.es et ont de 500 à 1,000 pieds de hauteur; de plus,elles offrent une grande facilité pour s'y cacher et y amasser des approvisionnements en eau et en vivres. Malgré cela, le moment paraît favorable, en raison du fait que ces tribus n'ont pas encore pu rentrer les récûrtes qu ils ont ensemencées dans la. plaine. (a) CHAMBRE DES COMMUNES M. Mo'reilii, l'ibérai, i>ronose un ordre du jour déclarant qu'il est indispensable que te gouvernement négocie avec les principales puissances navales en vue d'obtenir une réduction du droit de prise en cas de guerre navale et afin d'obtenir que, sauf le cas de navires transportant du matériel de guerre ou violant un blocus,, toutes les propriétés privées jouissent de l'immunité. M. Acland et Sir Edward Grey répondent.Sir Edward Grey rappelle que, dans un discours qu'il a prononcé il y a quelques années, il a traité "la question de l'immunité. Dans l'hypothèse ou la question de la propriété privée en mer était étroitement liée à celle du blocus, le gouvernement ne pouvait pas accepter de discuter un ordre du jour atteignant le droit de perquisition en temps de guerre, mais l'otrdre dju jour déposé aujourd'hui par M. Moreil présente la question sous un astpect différent. M. Moreld a disjoint la question du blocus. Il en fait l'objet d'une exception. Les instructions données à La Haye en 1907 montrent que nous ne sommes pas absolument intransigeants .en ce qui concerne le principe de l'immunité. L'impression générale en Angleterre à cette époque était que les natiotns du continent n'attendaient qu'un mot de nous sur cette question pour réduire leurs armements, mais le gouvernement anglais n'a jamais remarqué qu'une nation quelconque, et certainement pas 1 Allemagne, eût pris la moindre mesure qui justifiât - cette impression. Sir Edward Grey ajoute qu'à son avis la seule chose de nature à écarter sérieusement les chances de guerre et à faire diminuer les armements consiste, pour les grandes nations, à être animées de bonnes dispositions les unes envers les autres. Actuellement, c'est l'appréhension de porter atteinte au commerce maritime qui est considérée comme un des plus grands risques à résulter d'une guerre. Sir Edward Grey ajoute que l'Angleterre insiste pour le maintien du droit de blocus qui est pour elle le moyen d'action le plus efficace en cas de guerre navale, mais il ne croit pas qu'il soit de l'intérêt de l'Angleterre d'appuyer le maintien du droit de capture et il propose de fixer les conditions auxquelles les délégués anglais pourront approuver cette résolution quand elle sera présentée' à la prochaine conférence de La Haye. La séance est ievée. (a) . CHAMBRE DES LORDS La Chambre des Lords a repoussé, par 104 voix contre 60, en seconde lecture, la proposition de loi de lord Selborne tendant à accorder le droit de vote législatif à celles des femmes inscrites sur les listes électorales pour les affaires municipales. C'est .la première fois que les Lords ont à discuter la question du suffrage féminin. (a) DANEMARK Voyage des souverains Copenhague, jeudi, 7 mai. Le Roi et la Reine, se.rendant en Angleterre pour faire aux souverains anglais leur visite d'avin-c-ment au trùne, sont partis ce matin poui* Isbjerg, où ils s'embarqueront à bord du yacht royal « Dannebrog »», qui sera escorté par le croiseur .« ^rundal ». Les souverains sont accompagnés dans leur voyage par une suite nombreuse, dans laquelle se trouve M. de Scavenius, ministre des .affaires étrangères. A. la gare de Copenhague, les souverains ont été reçus par les membres de la famille royale, les ministres et le personnel des légations de France et d'Angleterre. De Londres, les souverains se rendront à Paris, puis à Bruxelles et à La Haye, pour y faire également leurs visites officielles d'avènement au trône. (a) ESPAGNE Prochain mariage d'un Inîant Madrid, jeudi, 7 mai. L' « Imparcial » et la « Correspondancia» croient savoir que l'Infant Ferdinand de Bavière qui avait épousé l'infante d'Espagne Maria-Theresa, décédée en septembre 1912, se mariera prochainement avec M'1" Luis a Silva, fille du comte Pie. de Concha. La « Correspondancia » ajoute que l'Infant aurait déjà communiqué au Roi sa décision. (a) La grève dans les ports Madrid, jeudi, 7 mai. Par suite de la grève, 145 navires espagnols sont immobilisés dans les ports espagnols et dans les ports étrangers. Le courrier d'Afrique a été exempté de la grève par lés grévistes. A Bilbao Bilbao, jeudi, 7 mai. La tranquillité règne. Les grévistes et les armateurs maintiennent leur intransigeance. Le gouverneur .. Qffert son arbitrage au nom du gouvernement. Les armateurs l'ont repoussé. Le personnel maritime de tous .-es ports espagnols, „ compris celui de 'a Transatlantique espagnole, a télégraphié qui participait à la grève. (a) ETATS-UNIS CATASTROPHE MARITIME New-York, mercredi, G maj. Le capitaine du ^ Codombian » raconte q.ue l'incendie a été constatée dimanche à minuit, dans l'écoutille n° 5. L'aiarme a été aussitôt donnée. Les tuyaux à incendie ont lancé des flots d'eau dans les écout'illes. mais quelques minutes après, il se produisait des explosions terribles qui faisaienl sauter La salle des machines. Toutes les écouti'lles étaient détruites, jusqu'à l'appareil de télégraphie sans fil. L'équipage s-t réfugiait à miiiDU'it et demi dans les trois chaloupés et abandonnait le navire qui de l'avant à l'arrière n'était plus qu'une masse de flammes. Le cinquième mécaniciei est mort, dans une des chaloupes. Le deuxième mécanicien a été tué à la première explosion et l'homme chargé de faire fonctionner la machine auxiliaire s'est noyé ai moment où il atteignait une chaloupe, (a AU SENAT La politique mexicaine Washington, mercredi, 6 mai. Le sénateur Lippitt demande au prési dent W'ïlson s'il est vrai qu'il pourrait aide] l'infâme général Villa à devenir le chef di gouvernement mexicain. Il a attaqué vi goureusement la politique mexicaine di gouvernement. Le général Stene a donné à entendre qu le gouvernement est disposé à laisser le: généraux Carranza et Villa combattre le général Huerta et que, s'ils continuaient à le faire, les Etats-Unis ne les attaqueront pas. (a) PORTUGAL — On mande de Lisbonne : M. Freire An-drade prendra possession du portefeuille des affaires étrangères, dont M. Bernardino Machado assurait l'intérim. (b) RUSSIE A la Douma On nous mande de Saint-Pétersbourg : La mésintel'tigence qui existe à l'état latent entre la Douma et le gouvernement revêt actuellement, par l'incident Tchéïdsé, une forme assez menaçante. Le gouvernement a résolu d'ordonner des poursuites contre le député coupable d'avoir diit à la tribune que « la forme la plus propre au gouvernement de la Russie est le régime républicain ». I.e vice-président de la Douma, Konovaloff; est aussi accusé de n'avoir pas pris les mesures nécessaires pour empêcher cette déclaration et de ne pas l'avoir interrompue. La liberté de parole, que les statuts de la Douma accorde aux députés, ne peut en aucun cas ailler jusqu'à enfreindre les lois générales. L'immunité parlementaire dont sont revêtus les députés exige que les poursuites ne soient entreprises qu'avec l'assentiment du Parlement même; de plus, le verdict du tribunal ne peut être appliqué qu'à la cessation du mandat. Les délits .politiques, étant en Russie considérés comme les af- < faines criminelles privent Vaccusé, s'il est condamné, du droit de s.e représenter aux élections. On craint que La majorité de la Douma ne infuse son assentiment aux poursuites décidées contre l'un de ces membres. Ces difficultés viennent assez malencontreusement obscurcir encore la situation à l'époque où doit être discuté ,1e budget. A en juger par les. conclusions des différentes commissions, les débats doivent être assez mouvementés. Le budget de l'intérieur, l'un des plus vivement critiqués, oe sera probablement pas accepté en entier. Les groupes cadets et progressistes ont dernièrement tenu une conférence où a été envisagée la tactique à suivre pour faire opposition aux crédits demandés. L'examen du budget, commencera le mar-dit 12 mai. . (a) TURQUIE Une tournée d'inspection d'Enver pacha Constantinople, mercredi, 6 mai. Enver pacha,, ministre de la guerre, part ce soir en tournée d'inspection à Angora et dans la circonscription du 5e corps d'armée. Il continuera par la région de Smvr-ne, où le maréchal Liman von Sanders, chef de la mission allemande, inspecte les forteresses. (a) Lettre du Vatican (D.e notre correspondant.) ROME-VATICAN, avril. Dimanche soir, vers 7 h. 1/2, je rencontrai dans la rue un des prélats les plus émineoits de la curie qui, par sa position, devait être très bien renseigné. — Monseigneur, lui dis-je, quand aurons-nous le- Consistoire? — Vous croyez que j'en sais quelque chose ? Je devrais être le premier renseigné, mais très probablement je l'apprendrai' par les journaux, car pour vous autres il n'y a pas de secret que vous, ne sachiez pénétrer. Si vous apprenez quelque chose, vous viendrez me le diit. C'était l'heure canonique de l'Angelus du soir, où les prélats rentrent chez eux après avoir fait la promenade classique. Sur son bureau le prélat en question trouva un pli cacheté de la seerfc t-airerie d'Etat, qui lui annonçait sa prochaine promotion au cardinalat et, au même moment, paraissait 1' « Osserva-tore Romano » qui, dans la partie officielle, annonçait que Pie X tiendrait Consistoire le lundi 25 mai et qu'il créerait treize cardinaux, dont cinq Italiens et huit étrangers. Un Consistoire avec tant de nouveaux cardinaux, c'est un gros événement à Home, car cela représente pour les fournisseurs, pour les employés hauts et bas du Vatican une véritable pluie d'or. Si modestement qu'il veuille faire, un cardinal italien devra dépenser entre 30 à 40,000 francs, dont 12,000 de cadeaux et pourboires de toute sorte. Pour les étrangers, c'est plus cher, surtout s'ils ont à payer les porteurs de la calotte et de la barrette, ce qui majore d'environ 15,000 francs leurs dépenses. Lorsque le cardinal Mathieu fut nommé cardinal, il dut vendre les prés qui revenaient de son héritage paternel et il se plaisait à dire : « J'ai dû mettre mes prés en bulles. » Avec les treize cardinaux nouveaux (les Romains espèrent qu'il y en aura un quatorzième), la physionomie du ! Sacré-Collège va complètement changer. 11 y aura soixante-cinq cardinaux, dont trente-quatre Italiens et trente et ' un étrangers. Ces derniers sont sept Français, six Austro-Hongrois, cinq Espagnols, trois Américains des Etats-Unis, trois Anglais, deux Allemands. La Belgique, la Hollande, le Brésil, le Canada et le Portugal en ont un par nation.Au bout, de onze ans, il ne reste plus i que vingt et un cardinaux créés par - I^éon XIII, les quarante-quatre autres 1 sont des créations de Pi« X. La nouvelle fournée que va faire le ■ Pape offre cela de curieux que, par la s force des choses, on a dû accorder la promotion à des prélats qui ne partagent pas, la plupart, les idées intransigeantes actuellement en honneur dans la curie romaine et l'on comprend d'après cela que Pie X ait hésité quelque temps à tenir Consistoire. En examinant de près les nouveaux élus, on peut dire que généralement le choix est bon. Dominique Serafini est issu d'une bonne famille bourgeoise de Rome, très bien l'entée. Né en 1852, il entra dans l'ordre des Bénédictins, où il fit profession en 1874, fut procureur général,, puis abbé général de la Congrégation bénédictine de Subiaco. Léon XIII le nomma archevêque de Spolète en 1900 et Pie X l'envoya, en qualité de délégué apostolique, au Mexique en 1905. De retour à Rome en 1911, il fut nommé assesseur du Saint-Offioe. Dans toutes ces charges, il s'est montré très modéré et plein de tact, évitant toute exagération en matière de politique religieuse. L'archevêque de Bologne, Mgr Délia Chiesa, est né en 1854, près de Gènes, mais il fit ses études à Rome, suivit en tout, la carrière de feu le cardinal Ram-polla, dont il fut le confident intime. II l'accompagna en qualiLé de secrétaire à la nonciature de Madrid, revint avec lui à Rome en 1887 et l'ut employé à la se-crétairerie d'Etat, où, en 1900, il arriva •au grade de substitut, c'est-à-dire de premier chef de service après le cardinal-secrétaire d'Etat. Lorsque Merrv del Val succéda à Rampolla, Délia Chiesa se trouva dans-une position fort délicate. Le nouveau secrétaire d'Etat constatait que le prélat était très assidu auprès de Rampolla et le soupçonna de se laisser encore guider par lui dans la direction des affaires, il fallait l'éloigner de Rome, et, Merrv del Val le fit nommer archevêque de Bologne en. 1907. Pour ne pas trop l'aire voir qu'il était en disgrâce, Pie X donna lui-même à Délia Chiesa la consécration épiscopale. L'archevêque de Bologne était toujours promu au cardinalat, aussi les catholiques de la ville insistaient auprès du Pape pour que cette dignité fût conférée à Délia Chiesa, et ils en vinrent à dire à Pie X : « Si vous l'avez jugé digne d'être notre archevêque, il ne doit pas être indigne du cardinalat.» Le Pape dut. cédée malgré l'opposition de Merry del Val, car lés Bolonais , sont obstinés et savent résister;.]©. Saint-Siège n'y a, jamais rien gagné lorsqu'il leur a fait, opposition. Mais Mgr Délia Chiesa restera loin de Roine, cela rassure. Merry del Val. Mgr Philippe Giustini attendait le chapeau lors du Consistoire de novembre 1911, niais le cardinal De Lai, tout-puissant, avait à faire passer un de ses protégés, Rompili. 11 évinça Giustini, qui, secrétaire de la Congrégation des Sacrements, protesta contre ce passe-droit et; s'abstint, de paraître dans les bureaux. Pie X lui écrivit, un billet aigre-doux, l'engageant à reprendre son poste. Le prélat, qui est né dans la rude Sabine en 1852, comprit qu'il n'y avait pas de profit à résister. Toutefois, sa promotion au cardinalat ne l'empêchera pas d'être dans l'opposition, il se souviendra toujours d'avoir dû trop attendre. C'est, un excellent ca-noniste.Le doyen de la Rote, Mgr Michel Le-ga, passe aussi dans les rangs des car< dinaux. D'après une coutume, remontant, ;ï plusieurs siècles, le doyen de ce tribunal fort, célèbre ne sortait de charge qua pour recevoir la pourpre. En 1870, le tribunal perdit toute importance; aussi, depuis cette époque, les auditeurs de la Rote végétaient dans leur charge, et le doyen n'obtenait plus de promotion. En 1908, Pie X a reconstitué ce tribunal sur des bases nouvelles. Il juge en seconde instance les questions de nullité de mariage,les affaires contentieuses entre évêque et prêtres, entre ecclésiastiques et laïques; ainsi, récemment, 1 a prononcé une sentence dans le procès que l'abbé-député Lemire avait intenté contre M. Delassus, pour injures publics contre lui dans la «Semaine religieuse» de Cambrai. Les auditeurs de la Rote sont, douze. Il y a toujours parmi eux un Autrichien, un Allemand, un Anglais et un Français. En redevenant active, la Rote a aussi repris ses anciens privilèges, et Pie X les observe en nommant cardinal le doyen de ce tribunal. Mgr Lega est né en 1860, dans la Haute-Italie; il fut professeur de droit à la faculté juridique du Séminaire romain et, après avoir occupé plusieurs charges dans la curie, il fut chargé par Pie X d'inspectionner quelques diocèses d'Italie. Nommé doyen de la Rote en octobre 1908, sa science juridique est hautement appréciée. Il pourra rendre des services dans le Sacré-Collège. I^e cinquième cardinal italien est Mgr Scipion Tecchi, un Romain né en 1854. il fonnaît à fond la curie romaine avec tous ses rouages, car il y a vécu et travaillé dès sa jeunesse et il connaît très bien aussi la situation de la plupart des diocèses du monde, car depuis plus de vingt ans il est attaché à la Consistoriale et au Sacré-Collège, et tots les rapports, enquêtes, etc., pour la nomination des évêques, ont passé par ses mains. Esprit large et pondéré et, d'au tre part, aussi très cultivé, son avis toujours modéré et juste est fort apprécié dans les congrégations romaines, car, par tradition, les Romains sont avant tout gens pratiqués et ennemis de l'exagération. Depuis des années il était chanoine de la basilique du Latran et* après avoir été longtemps subsitut du Consistoire, il fut nommé, en 1908, assesseur de la Congrégation consistoriale et secrétaire du Saoré-Collège. En cette dernière qualité, durant la

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