L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 31 Juillet. L'écho de Sambre et Meuse. Accès à 08 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rx93777618/
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PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. finaric. (avis d'ass. de soc'.), la ligne, fr. 1.00; —Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1 «60; — Chron. locale, la ligne, fr. 2.00; — liépa-ratipns judiciaires, '.a ligne, fr. 2.00. Administration et Rédaction : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de il à 1 h. et de 3 à 5 h. ' Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne sont pas rendms. PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. J.-8. CfiLUBB, Directeur-Propriétaire La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. Regards en arrière Regards en arrière Au moment où les forces intérieures du pays tentent, sous l'influence des nouvelles idées qu'a fait éclore la tempête actuelle, de reviser les statuts nationaux dont le gouvernement provisoire avait jeté les bases après la révolution de 1830, il est bon de chercher à savoir ce que pensaient de l'état de choses qu ils participèrent à créer les principau\ membres de ce gouvernement. Nul, en effet, n'est plus qualifiés qu'eux pour critiquer leur œuvre, nous en montrer les défauts et les faiblesses et nous indiquer les améliorations à apporter à l'édifice qu'ils ont dû construire dans la fièvre révolutionnaire.A ce qui a été fait, il est utile d'opposer ce qui, d'après eux-mêmes, aurait dû être fait et de tenir compte des projets qu'ils n'ont pu réaliser. En ce sens,' rien n'est plus instructif que la lecture des Souvenirs personnels tic De Potter, qui jusqu'au moment de la création du Congrès National, lequel devait en quelque manière ouvrir la période légale, dirigea, grâce à son immense popularité, l'activité du Gomité.central du gouvernement provisoire, dont faisaient également partie Ch. Rogier, Van de Waver, le comte de Mérode, Gendebien. On sait que par la suite De Potter qui n'avait cesse de préconiser une République fédéralive des provinces belges, dut baisser pavillon devant les tendances royalistes de ses collègues et de la majorité des membres du Congrès. Violemment pris à partie par ses anciens amis, contraint de s'exiler, il se décida, pour répondre aux attaques dont il était i'objet, à publier ses Souvenirs personnels, dans lesquels il défend sa manière dé voir et s'attache, avec une belle sincérité et une lière conscience patriotique, à dénoncer les erreurs et les fautes dont lui même et ses collègues se rendirent coupable pendant leur passage au pouvoir. Ce livre est, à mon sens, la plus clairvoyante critique qu'on ait jamais faite de 183Ô et des années qu suivirent. Il m'a paru intéressant de mettre sous les yeux de mes lecteurs quelques passages de ce volume qui me paraissent susceptibles d'éclairer leur religion sur la question belge telle qu'elle se pose actuellement. Cette voix du passé, ces avis d'un des fon dateurs delà Belgique, méritent à couj> sûr d'être pris en .considération et sérieusement, médités par tous ceux qui s'intéressent à l'avenir du pays. *• * * Voici tout d'abor 1 une remarquable prophétie, écrite en 1839 : « Rester ce que nous sommes, comme nous le sommes, cela ne se peut- décidément pas. Il n'y a d'ailleurs plus personne qui ait intérêt à la conservation de cet ordre de choses, si ce n'est ceux qui mangent à son râtelier... » Puis, parlant des réformes foncières qui s'imposent, cette phrase que je soumets à la réflexion des « passiyistes » et des adversaires de l'internationalisation de la question belge : « Ce changement, outre le peuple belge, doit intéresser quelque autre'peuple à sa réalisation et à son maintien; sans quoi, il serait périlleux, il serait même inutile de le tenter. » Voici maintenant un extrait qui, outre qu'il prouve fiie les politiciens d'alors ne valaient guère mieux que les nôtres, pourra être utilement médité par les chefs du mouvement séparatiste, aussi bien en; Flandre qu'en Wallonie : « Avant môme le retour de M. Gendebien, quelques-uns des anciens députés s.'étaient rencontrés à Bruxelles Mes collègues du gouvernement penchaient beaucoup à les attacher au nouvel ordre de choses ; moi, au contraire, je répugnais à les mêler à une révolution qui s'étpjt faite sans eux, et l'on pouvait, dire malgré eux, ou du moins en dépit 4es obstacles que leur conduite y avait opposes : car., après leur inconcevable défection lors de leur départ pour la session extraordinaire des étatg-généraux à la Haye, on avait lu le nom de l'un deux au bas de' la demande, plus inconcevable encore, adressée par quatre-vingts notables de Bruxelles au prince Frédéric, de venir avec son armée mettre à la raison le peuple qui, de son côté, se préparait à délivrer les notables et le pays entier de la domination hollandaise. Il me paraissait que ces messieurs étaient politiquement morts, et bien marts pour le bonheur de la Belgique, puisqu'ils s'étaient eux-mêmes suicidés. », Ce qui s'est fait alors se fera demain, on en peut être sûr, et de, même que les députés dont parle De Potier, les Franck et consorts, aujourd'hui adversaires acharnés de la séparation, s'y rallieront avec enthousiasme dès qu'elle sera définitivement établie. * « « Je ne crois pas, écrivait De Potter, qu'il y ait des haines, éternelles, pas plus que des" unions indissolubles : l'intérêt réunit, l'intérêt sépare. Pourquoi, si le premier intérêt vient à se reproduire, ou si un intérêt nouveau, supérieur tout à la fois à celui qui .avait amené l'union et à celui qui l'avait dissoute, ordonne de renouer les liens momentanément brisés, pourquoi n'obéirait-on pas à ce motif-là aussi bien qu'aux autres ? N'y a-t-il donc de convaincant pour les hommes que ce qui les pousse à rompre tout engagement d'affection et de secours mutuel ? et rejetteront-ils irrévocablement tout ce qui tendrait à les rapprocher ? Ne raisonnera-t-on qpe pour diviser, et dès qu'il s'agira de recomposer, faudra-t-il ne plus écouter que la passion qui .se met en travers ? Y aura-t-il deux logiques qui, des mêmes prémisses, tireront, selon les temps, des conséquences opposées? Ou plutôt n'y aura-t-il plus de logique du tout, et faudra-t-il toujours se laisser entraîner par la passion vers la dissolution, la 1 discorde et la ruine? Les mots conciliation,réconciliation,s,evoi\\.-t-ils rayés de la langue? et déclarera-t-on insensés, criminels et déshonorés les peuples . qui, ennemis une fois, ne le sont pas demeurés toujours ? A ce compte, le monde .entier ne serait plus, depuis longtemps, qu'un vaste champ de bataille et de mort, et il n'y aurait plus possibilité, je ne dis pas que des nations, mais que deux hommes s'entendissent et se rencontrassent sans s'entr'égorger. » Si De Potter vivait à notre époque, on ne manquerait pas de le traiter de « défaitiste », à la lecture de ces paroles de bou sens, qu'on ne.peut plus se permettre {tujourd'hui, sans ' être soupçonnés de vouloir faire le jeu de l'ennemi. Mais, écrivait encore De Potter, « le temps fera justice des mesquines et misérables passions du jour. Le bon sens national ne verra que les faits, et appréciera les résultats. » ■k Nombre d'autres passages des Souvenirs de De Potter mériteraient d'être reproduits. Ce sera pour un prochain article, la place me faisant défaut. Qu'il me soit pourtant permis.de citer pour finir un émouvant plaidoyer en faveur d'un régime démocratique : « Hommes pui.-sants ! si vous voulez conserver et vous conserver, conviez tous vos frères au banquet social. Rois, jetez vos couronnes dans le bassin du pauvre : et la balance reprendra son équilibre; et le pauvre ét^nt affranchi de la terrible nécessité de violenter et de spolier pour parvenir à la jouissance de ses droits, le riche de celle d'usurper et d'opprimer, de comprimer et de punir pour ne pas être dépouillé des siens, il n'y aura plus, d'un côté, la peur incessante et une cruauté inutile ; de l'autre, les remords et l'effrayante, régularité annuelle du budget du crime; et la société subira pacifiquement la transformation progressive dont elle est en travail. La société actuelle est un cloaque d'iniquité, de mensonge et de corruption, qui ne profite qu'à quelques-uns ; si on ne se hâte d'y. porter remède, elle deviendra un cha-QS de désordre et de brutalité féroce par le désespoir de tous. La réforme doit venir d'en haut, où sont les lumières qui dirigent et les richesses qui exécutent : d'en bas doit monter la terreur salutaire qui forcera à porter la hache réformatrice aux abus sous lesquels gémit la presque totalité du genre humain. » Combien je souhaite que ces paroles d'un des fondateurs de la Belgique soient entendues par tous ceux, Flamands et Wallons, qui, à nôtre époque de crise, ont pris pour mission de remédier aux erreurs, tant politiques que sociales, commises en 1830 — et depuis. La grande faute des révolutionnaires de 1830 est de s'être arrêté en chemin, d'avoir fait une révolution purement politique, alors qu'il eût fallu, après la réparation d'avec la Hollande, édifier le nouvel État sur des bases sociales nouvelles. Au peuple d'intervenir aujourd'hui pour empêcher que les mêmes erreurs ne se reproduisent demain. Qu il sache tirer profit.de la situation créée à la fois par le conflit mondial et par les agissements des séparatistes, flamands- Qu'il n'oublie pas que l'autonomie de la Wallonie n'est qu'un moyen, l'application de réformes démocratiques- radicales étant le but... Paul Rusc.yiiT. ■tj» G-tierre s-s la, r M,er Berlin. 9$ illillât — ïtn r.ommiinîmiéi Ho 1' Vminîiiifa tïerlin, 2b juillet — Un communiqué de l'Amirauté anglaise est ainsi conçu : — Du 18 au 28 .juillet, des unités de nos forces aériennes qui collaboraient avec la flotte ont efficacement lancé 15,000 kilos de bombes sur des objectifs militaires à Zeebruggç et à Ostende. Six avions epnemis oaJ, éfé détruits et huit ont été désemparés et forcés à atterrir. Cinq Appareils'manquent a I appel. Au sujet de cette information, l'Agence Wolff apprend de source autorisée : — Des attaques aériennes sont reptées . dans les limites habituelles et n'ont pas eu de succès notable. Les pertes de l'ennemi dépassent de loin les nôtres. DÉPÊCHES DIVERSES Paris, 28 juillet. — Le « Temps » apprend que les socialistes français ont reçu de M. Troelstra, qui se rend prochainement à Vevey, une lettre les invitant i à une, entrevue afin de délibérer sur les possibilités : de paix. Les socialistes français ont répondu qu'ils ne pou- i vaient donner suite à cette invitation. Paris, 28 juillet.—D'après 1' «Œuvre», M, Ke-renski n'aurait pas seulement renoncé à son voyage 1 en Italie, mais aussi à sa visite aux Etats-Unis. ! Paris,. 28 juillet. — Les débats du procès Mçdvy ! reprendront lundi. COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de S.ambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 30 juillet. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Rronprinz de Bavière. Vive activité de^reconnaissante nocturne. Dans la région ae Merris (au Nord de la Lysj ainsi que de part et d'autre de l'Aillette (au S.ud d'Arras), nous avons rejeté des attaques partielles des Anglais. Groupe d'armées du Kronprinz impérial. Sur le front de bataille, l'adversaire a attaqué avec des forces considérables nos nouvelles lignes,au Nord de l'Ourcq, ainsi que nos positions sur les hauteurs boisées au Sud-Ouest de Reims. Sur la totalité du front d'offensive, les, Français, Anglais et Américains ont été refoulés avec de lourdes pertes. La poussée principale a été dirigée par l'ennemi sur le front Hartennes - Fère-en-Tardennois. C'est là que pendant toute la journée toujours de nouvelles vagues d'assaut se sont déclanchées. Elles se sont brisées devant ou dans nos lignes, en partie grâce à nos contre-poussées. Dans le courant.de l'après-midi, l'ennemi a étendu ses attaques au-delà de Fère-en-Tardennois vers l'Est jusqu'au bois de Meunière. Il y a eu aussi peu de succès que lors de ses attaques partielles menées vers le soir sur un large front à l'Ouest de Ville-en-Tardennois.Au Sud de Reims, entre Chambrecy et Vrigny, en plusieurs .endroits 1 adversaire a réitiré ses attaques jusqu'à 5 reprises et les a poursuivies par de violentes entreprises de détail jusque bien avant dans la soirée. En Champagne, au Sud du Fichtelberg, nous avons délogé l'ennemi de tranchées qu'il avait occupées depuis sa poussée du 27 juin et avons pris un point d'appui au Nord-Est de Perthes. Le lieutenant Loewenliardt a remporté sa 46e yictoire aérienne. * * Vienne, 28 juillet. — Officiel de ce midi. Sur le front Sud-Ouest, pas d'opération importante. En Albanie, nous avons repoussé plusieurs nouvelles attaques italiennes près d'Arsemca. Vienne, 29 juillet. — Officiel de ce midi. Sur le front en Italie, duels d'artillerie et escarmouches.En Albanie, la contre-pression ennemie provoquée par notre attaque est devenue forte. Notre position >tu coude du Seuieni a été l'objectif de cinq violentes attaques, qui ont croulé dans le sang, sous la vaillaiv e de nos défenseurs, énergi-quement appuyés par notre artillerie. Dans la montagne de Mali-Siloves, l'ennemi a vainement attaqué à quatre reprises; il a été repoussé en partie par notre feu, en partie par des contre-atta-ques.Sofia, 27 juiUet. — Officiel. Dans la vallée supérieure de la Skumbi, engagements entre patrouilles qui se sont terminés à notre avantage. Près de Bitolia, à un grand nombre d'endroits dans la boucle de la Czerna et à l'Ouest du Dobropolje, canonnades réciproques plus violentes par intermittence.Dans la vallée de la Strouma, grande activité aérienne. * ¥ *. Conslantinople, 27 juillet. — Officiel. Dans le secteur de la côte, combats de mitrailleuses, et de grenades à main pendant la nuit; dans la journée, canonnade plus v,iol«,nte et'plus grande ae-tivité aérienne sur différents points du front. Sur la riv.e orientale du Jourdain, nous avons mis en fuite des détachements de reconnaissance de cavalerie ennemis. Pendant la nuit du 26 juillet,jnos avions ont attaqué le champ d'aviation ennemi de l'Ile d'imbros. Malgré une très violente contre-action des canons spéciaux et des mitrailleuses, ils ont lancé d'une très faible hauteur environ 700 kilos d'explosifs et mitraillé le champ d'aviation. Il a été établi d'une mar nière indiscutable que plusieurs hangars d'avions, des baraquements et des entrepôts ont été touehés et détruits par nos bombes. Nos avions sont rentrés indemnes. Les anciens ministres et présidents du Conseil MM.Viviani, Brinnd et Ribot seront appelés à déposer Leurs déclarations sont attendues avec grand intérêt. Paris, 28 juillet. — D'après le «. Petit Parisien », l'abolition des journées sans viande, décidée récemment par le gouvernement français, s'est montrée inopérante, les fournisseurs de viande ne pouvant faire face à l'accroissement de la consommation. De nouvelles mesures-restrictives semblent inévi-tatilesvParis, 28 juillet. —Un grave aecident s'est produit lundi à Argenteuil. Un hydravion, piloté par trois aviateurs, a capoté, puis est tombé dans la Seine. m Les trois hommes se sont noyés, et toutes^ les recherches faites pour retrouver leurs corps n'ont pas donné de résultat. Péking, 25 juillet. — On mandé d'Omsk que le gouvernement provisoire aurait proclamé l'indépendance de la Sibérie avec siège à Omsk et pouvoirs du Conseil des ministres; Tous les décrets maximalistes seraient abolis; On constitue des Conseils d'ouvriers et soldats: On rétablit la Douma de Sibérie; ■ On suspend les confiscations de propriétés jusqu'à ce que l'Assemblée constitutive aboutisse à une solutiouau sujet de la question foncière. Le gouvernement provisoire prie-le gouvernement de Vladivostock d'approuver ces mesures. Berne, 28 juillet. — Les Journaux de Saint-Gall voient une violation de la neutralité suisse dans le fait de la publication par voie d'affiches de nouvelles guerrières contresignées par le consulat américain à Saint-&all. Ces affiches portent comme titre : « Les Huns se. retirent au-delà de la Marne. » • La nuit dernière, quelques avions ont tenté d'attaquer Constantinople. Ils ont été mis en fuite par notre feu de défense. Quelques bombes ont été lancées au hasard à proximité de la ville sans causer le moindre dégât. Pour le reste, rien de nouveau à signaler. * * * Constantinople, 27 juillet. — Offieief. Sur le front en Palestine, duels d'artillerie de violence moindre et grande activité aérienne. ' Un important détachement de reconnaissance ennemi a été mis en fuite pendant la nuit d'hier à l'Est de la route Jérusalem-Nablus. Les combats livrés pour la possession de Maan et de la ligne du chemin qui court au Nord de ^ette localité ont de nouveau valu, le 26 juillet, un brillant succès à nos armes. Plusieurs milliers de rebelles, armés de canons et de mitrailleuses par les Anglais et commandés par les chefs de tribu en personne, se sont vainement épuisés au cours des combats qui se sont poursuivis depuis l'aube jusque tard dans la soirée. Nos vaillantes treupes ont repoussé toutes les attaques ennemies. Près de Dschardum, nos renforts attaquant l'ennemi du No'rd et du Sud, l'ont forcé à se retirer en débandade. Un grand nombre de cadavres de rebelles couvrent le champ de bataille. Nos aviateurs ont attaqué à coups de bombes et de mitrailleuses un vaste camp ennemi établi à l'Ouest de Maan. Rien de nouveau à signaler sur les autres fronts. —«o«— Berlin, 28 juillet. — Officieux. Le nombre de 70 divisions que le général Koch a engagées dans 1a bataille depuis le 15 juillet entre Soissons et Tahure indique les forces immenses à l'aide desquelles le généralissime de l'Entente voulait obtenir une décision à tout prix. Ces divisions en comprenaient 6 américaines, 4-anglaises, 2 italiennes et 1 polonaise; toutes les autres se -composaient d'effectifs français et ce sont encore une fois eux qui ont dû consentir les plus sanglants sacrifices. En y ajoutant les formations de l'artillerie ennemie qui ont pris part à la bataille, le général Foch a, en ce court laps de temps, ieté en chiffre rond 1 1/2 million d'hommes dans cette bataille qui a coûté à son armée de lourdes pertes sans que le but visé ait été atteint, même de loin. Les fortes saignées pratiquées dans ces effectifs ont encore une fois affaibli la force au combat de l'Entente. Ommunipés des Puissances Alliées Paris, 29 juillet (3 h.). Au Nord de la Marne, aucun changement à signaler au cours de la nuit. Dans les combats d'hier, sur cette partie du front, nous avons fait environ 400 prisonniers.* * Paris, 29 août (11 h ). La îournée a été marquée par des combats très violents engagés sur tout le front au Nord de la Marne. Les Allemands, dont la résistance s'est fortement accrue, nous ont disputé le terrain pied à pied et ont tenté de nous refouler par de nombreuses contre-attaques. Nos troupes, repoussant tous les assauts, ont réalisé une avance nouvelle aux abords du village de Buzancy; les Ecossais se sont emparés du parc et du château et ont maintenu leurs positions en dépit des efforts répétés des Allemands pour les en chasser A l'Est du Plessier-Huleu et d'Oulchy-le-Château, nous avons dépassé la route de Château-Thierry, pris Grand-Rozay et Sngny et enlevé, au cours d'une brillante action, la butte de Chalmont. 450 prisonniers sont restés entre nos mains. Sur la rive droite de l'Ourcq, nous avons élargi nos gains au Nord de Fère-en-Tarde-nois et pénétré dans Sergy. Plus au Sud, Rouchères est tombé en notre pouvoir. Sur notre droite, nous avons dépassé la route de Dormans à Reims au Sud de Vi 11ers-Agran et gagné du terrain à l'Ouest de Bligny et de Sainte-Euphraise. En Champagne, une attaque allemande dans la région au Sud du Mont-sans-Nom n'a pas obtenu de résultat. Le « Tageblatt », de Saint-Gall, annonce qu'une enquête est ouverte au sujet de cette violation de la neutralité suisse. Berlin, 28 juillet.— La t Correspondenz^latt », organe officiel des associations syndicales, écrit, à l'approche du cinquième anniversaire de la guerre : — Nous sommes toujours animés d'un ardent désir de paix, mais il faut dessiller les yeux à ceux qui s'imaginent naïvement que nous sommes disposés à servir traîtreusement la cause de l'ennemi en Allemagne même. Les travailleurs à l'étranger se trompent singulièrement s'ils nous croient prêts à trahir au profit de ceux qui veulent faire peser sur nous leur puissance militaire. Vous n'obtiendrez pas cette victoire, vous ne vaincrez pas un peuple qui serait flétri moralement à jamais si l'Allemagne, nos propriétés et nos foyers étaient livrés à la merci d'une soldatesque ramassée ' aux quatre coins de l'univers. L'avenir du travailleur allemand est intimement lié à l'expansion économique de l'Allemagne; le bien-être dont a joui notre pays est le fait du peuple travailleur. Vos hordes asiatiques et africaines ne parviendront pas à sem»r la zizanie à l'intérieur de l'Empire. Cependant, à la veille d'entrer dans la cinquième année de guerre, nous faisons la promesse solennelle de garder fidèle et intacte notre ferme volonté de conclure la paix, dans l'attente du jour Où l'adversaire se déclarera prêt à mettre un terme à cette effroyable guerre par un compromis honorable poulies deux contractants... Bucarest, 29 juillet, — La commission d'enquête parlementaire chargée d'informer à charge des anciens membres du cabinet Bratianu décrélés d'accusation a terminé ses travaux et donnera lecture de son rapport à la séance de jeudi prochain. L'organe gouvernemental « Jasoel » annonce que des documents accablants ont été découverts à charge des ministres inculpés. Les parlementaires qui ont pris connaissance de ces documents estiment que la culpabilité des anciens ministres est établie et que leur arrestation s'impese. Le Parlement roumain prendra ses vacances à partir du 3 août Athènes, 29 juillet. — En vue de la mobilisation, il est interdit à tous les hommes âgés de 19 à î& ans de quitter le territoire grec. Berne, 28 juillet. — Les députés irlandais ont fait leur réapparition à la Chambre des Communes à la séance du 23 juillet. M. Dillon a présenté une motion qui tend à déclarer que la manière dont l'Angleterre se comporte vis-à-vis de l'Irlande est en opposition directe avec les grands principes pour lesquels la Grande-Bretagne et l'Amérique déclarent faire la guerre, principes proclamés dans le message de M. Wilson. Les déclarations doivent servir de principe conducteur à l'Angleterre dans son attitude vis-à-vis de l'Irlande. D'après le « Daily Chronicle », les parlementaires soutiendront la motion de M. Dillon. Londres, 26 juillet. — La pluie étant enfin tombée, les perspectives pour la récolte devenaient meilleures: mais, l'eau tombant avec persistance et avec trop d'abondance, le foin resté sur pied pourrit, les pommes de terre et les légumes souffrent. Le collaborateur du « Times » écrit que les céréales ont été fauchées par les hommes inexpérimentés, qui seuls restent à la disposition des agriculteurs.Les perspectives sont, par suite, toujours mauvaises pour les récoltes. EN RUSSIE. Londres, 29 juillet. — On mande de Moscou que les débats du procès des anciens ministres Protopo-poff et Malakoff ont commencé hier. Tous les anciens ministres du gouvernement tsa-riste se trouvant dans les prisons de Pétrograd, seront envoyés à Moscou pour y passer en jugement. Berlin, 29 juillet. — Le « Berliner Tageblatt » apprend de Moscou qu'aux dires des autorités locales, le nommé Blumstein et les autres meurtrisrs du comte Mirbach, ont réussi à prendre la fuite dans la direction de la frontière oukrainienne. Une fois la frontière passée, toute trace des coupables a été perdue. Kief, 28 juillet. — La ratification du traité de paix germano-oukrainien a provoqué une grande satisfaction à Kief. On y voit une preuve de plus des bonnes dispositions de l'Allemagne à l'égard de l'Oukraine autonome.L'arrestation de l'ancien ministre «!e la guerre Petliura et de l'ancien ministre du commerce Porsch, ainsi que d'un certain nombre de leurs partisans, sous l'inculpation de menées contre le gouvernement de l'hetman, a provoqué une grande sensation. Kief, 28 juillet. — Le journal « Kiewakaja » apprend de Rostof que les gouvernements du Don et d'Astrakan ont publié le traité conclu entre eux aux termes duquel ils reconnaissent leur autonomie respective et prennent l'engagement de se prêter aide et appui dans les questions économiques et stratégiques.Ils déclarent tous deux la guerre au bolchevisme sur le territoire de leurs gouvernements et dans le Nord du Cnucase. et prétendent vouloir constituer un Etat fédéralif de la Russie méridionale, dans lequel les districts du Don et d'Astrakan auront à faire valoir les mêmes droits. Pékin, 27 juillet. — On mande d'Omsk que le gouvernement provisoire a proclamé l'inriépendsnce de la Sibérie sous l'autorité du Conseil des ministres avec siège gouvernemental à Omsk. Tous les décrets maximalistes sont décrétés caducs, la Douma est rétablie et la saisie de toutes les propriétés déclarée nulle et sans valeur jusqu'au moment où l'assemblée constituante aura résolu la question de la propriété agraire. Ces déeisions ont été soumises à l'approbation du gouvernement à Vladivostock. EN ITALIE. Rome, 28 juillet.—Une information répandue à l'étranger a fait savoir que le gouvernement avait pris des mesures sévères à l'égard des généraux Cadorna, Porno et Capiella. La traduction inexacte des termes de son ordre de service en a complètement défiguré le sens. Les généraux susdits n'ont pas, ainsi qu'il a été dit, été dégradés ni privés de pension. Il ont élé simplement placés à la suite. Comme ils avaient le grade de commandant d'armée auquel des avantages pécuniaires spéciaux sont attachés, ils ont dû faire abandon de ces avantages en perdant le grade. Les trois généraux restent toutefois en service actif et continuent à toucher Ja solde afférente à leur grade. Il ne peut donc être question de dégradation ni de privation de pension. EN AMÉRIQUE. New-York, 28 juillet. — La convention conclue entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis en vue de l'application du service obligatoire général dans les deux pays a été ratifiée parle Sénat américain. Il s'agit des 54.000 citoyens américains résidant en Angleterre et des310.000 citoyens britanniques résidant aux Etats-Unis qui ont réussi jusqu'à présent à se soustraire au service obligatoire. Désormais, ils doivent rentrer dans leur patrie endéans les 60 jours o«'bien s'enrôler dans l'armée du pays où ils se trouvent. La convention ne s'étend pas aux Irlandais ni aux Australiens tant que le service obligatoire n'est pas instauré en Irlande et en Australie. Berlin, 20 juillet. — Le «Berliner Lokal Anzeiger» apprend de Genève1 que le produit du quatrième emprunt de guerre américain, dont l'émission aura heu entre le 28 septembre et le 19 octobre, estprétendû-ment destiné au Japon. La délégation du Sénat américain attendue à Paris a remis la date de son voyage à la suite du dépôt d'un important projet du gouvernement que le président Wilson désire voir discuter d'urgence. REVUE DE LA PRESSE L'Union sacrée. Riposte de la <> Nation Belge » à 1' r Indépendance Belge » qui avait critiqué son article dont nous avons donné ici un court extrait : — .Notre sympathique confrère nous paraît avoir lu cet' article à travers des lunettes havraises. Or, le brouillard règne souvent sur là colline sacrée. One 1' « Indépendance » nous permette de lui faire tout juste la réponse que nous faisions hier à 'la « Métropole ». La « Nation Bfelgé' » n'a pas parlé à la légère. Fidèle à ia politique unioniste des 4me année. — V 176 JOtFuAL QEOTiDitëN — Le IV0 : ILQ centimes Mercredi 31 Juillet 1918

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Cet article est une édition du titre L'écho de Sambre et Meuse appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1915 au 1918.

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