Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1917, 11 März. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 26 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/f18sb3zm82/
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Dimanche li mars i.M7 13 centimes le numéro (>lme année — «4-70 JOURNAL DE GAND ÉCHO IDJSS» ^JL-AJMJGOFtEïSaî ABONNEMENTS: & RÉDACTION & ADMINISTRATION : ANNONCES : GAMD — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND UN FRANC PAR TRiMESTRE TELEPHONE 665 S Adresser rue de Flandre, 3, Gand. Un journal qui tâche de réduire le nombre de ses abonnés Lorsqu'on n'est pas initié aux imiiitpI:•--vissiciiûdes auxquelles est expose 1 editrui J'un jouriial, on s'imaginerait volontiers (jue U.' but suprùnie vers lequel tend cet éditeur est l'accroissement constant du nombre de-ses abonnés. En réalité, il eu est souvent autrement. Dès que le tirage d'un journal dépasse un chiffre détermine, il se peut que par suite de circonstances spéciales, tout nouvel abonné soit cause dé plus de pertes que de bénéfices. La chose n'est pas rare, et aloïs on voit les éditeurs recourir a toute une série de moyens indirects pour arrêter l'afflux de nouveaux clients. Généralement, cela S:- fait en secret, et le lecteur ne remarqué point- qu'on désirerait volontiers se débarrasser de lui. Parfois, cependant, l'éditeur ne cache pas ses intentions, et: les annonce alors brutalement au publie. Ce dernier mode vient d'être choisi par le 'finies.; Le 'l imes a augmenté récemment le prix de son numéro d'un demi penny; quelques semaines après, nouvelle augmentation de même importance. Il y a quelques jours, enfin, l'éditeur a annoncé sa décision de porter le prix du numéro à 2 pence, et cela sans préjudice des augmentations encore plus considérables qu'il pourrait juger nécessaires dans l'avenir. Le motif de la nouvelle mesure prise pai le 7 innés réside, paraît-il, dans les besoin: de tonnage du gouvernement anglais. « Le pays, est-il dit clans une notice de 1 éditeur, a autre chose à faire avec sa marine marchande que d'importer du papier. Par cou st quent, il faut en consommer le moins possible. Le seul moyen d'arriver à ce but, est de réduire le nombre des acheteurs de journaux en augmentant leur prix. Si le prix d. 2 pence n'a pas l'effet qu'on en attend, oe u hésitera pas à le forcer encore, dût-on ironie en revenir au prix de vente des an-i je.s 1815 à 18o0 (sept pence). « lie mouvement du prix par numéro au quel s'est vendu Je / /mes. pendant sa lon.gu. e_v.s(ence est tellement intéressant que non. croyons pouvoir en donner un a^perçu. De pais L7«S », ce mouvement a eu l'aspect sui vaut: Penct. 1er janvier 1785 •> 1 avril 1794 4 l/~ i 1 janvier 1T9U 0 22 mai 1809 6 1/2 1er septembre 1815 7 J ~) septembre 18;J>(J • 0 ■ J"' juillet 1855 -1 1 octobre 181 »'l ;> 5 mai 191-) 2 1G mars 1914. 1 2': novembre lOlti 1 1 Ie-- mars 19 lï 2 ï)ans ces variations se reflète non seulement J'histoire du journal lui-même, niais tous les grands événements qui ont agiu la vie politique et économique de l'Angleterre depuis plus d'un siècle y retrouvent leur répercussion. Ainsi, la cherté exces sive du numéro pendant les quinze prenne-res années du siècle précédent .était (lue à la l'ois aux guerres continentales et aux impôts écrasants qui pesaient à cette époqu 1 sur l'édition de journaux. Par contraire, la 1 aisse considérable du prix pendant les (1er-ilières années avant la guerre a été une conséquence de l'augmentation de rendement acquise par les moyens d'information et de production modernes, ainsi que le résultet de l'esprit capitaliste qui caractérise si fo.-L'inent les grandes entreprises de not-e époque. Le Pain Tous les bruits qui circulent actuellement. en ville concernant une augmentation ou une diminution de la ration de pain sont absolument faux: il n'est pas question d'y. apporter le moindre changement.Le travail dans les écoles Dans les circonstances actuelles il est à conseiller d'éviter tout surmenage à la jeunesse. Il faut donc approuver la décision prise en ce qui concerne les écoles primaires où, nous dit-on, les compositions trimestrielles sont supprimées dans les quatre premières années et réduites à fort peu de chose dans les deux années suivantes. A l'Athénée de jeunes filles, la direction a été heureusement inspirée en remplaçant les concours écrits par des interrogations et des' exercices n'exigeant aucune préparation extraordinaire. Des mesures ont été prises également, à l'Athénée royal en vue de réduire les-:matières'à étudier et de simplifier les travaux écrits. Peut-être eût-il mieux valu supprimer tout surmenage et' renoncer ce trimestre aux traditionnelles compositions, car c'est pour les adolescents qu'il importe de pren dre le plus de.précautions et d'éviter tout ce qui peut nuire à leur santé. Quoi qu'il en soit, nous approuvons fori les chefs d'établissements à propos des me sures heureuses qu'ils ont prises dans l'intérêt de la jeunesse confiée à leurs soins. Nous aimons à croire que, pendant le tri mestre d'été, ils continueront à avoir le même souci de la santé de leurs élèves. L'initiative Le manque d'iuitiative est un des fléaux de l'activité, sociale ; c'est lui qui compromet bien des entreprises et qui a toujours ne une des principales causes de la crise du travail. Dans la plupart, des industries, c'est la tradition, immuable, qui inspire tous les actes. Des chefs ont lé tort de se renfermer jalousement dans leur toui d'ivoire: ils appliquent de père en fils le.-mêmes procèdes et sont-tout'étonnés quanti des rivaux parviennent à les supplanter par des marques plus hardis et plus féconds. vSj les chefs manifestent peu d initiative, les employés en sont encore plus dépourvus. Que l'on considère cette foule de travailleurs qui, la journée finie, quittent les ateliers et les usines; combien peu emportent la préoccupation de leur tâche, agitent dans leur esprit des questions dont ils cherclieiw la solution ! Ils ont peiné toute une journée à un ouvrage tracé d'avance et une lois leur besogne finie rien ne leur reste de ce travail de machine qu'une lourde 'fatigue. Cependant il n'est si humble profession que l'esprit d'entreprise ne puisse relever. 1) ans toutes les. carrières on voit des a van- I ciments qui paraissent extraordinaires,qui tout même crier au scandale. Beaucoup iu sont-ils pas justifiés par l'esprit d'initi; tive dès agents qui en ont été favorisés? On a remarqué que beaucoup d'inventeurs n'ont pas appartenu à la catégorie des savants qui croient procéder des réponses toutes prêtes à donner aux interrogations. Ce furent surtout des chercheurs, des autodidactes, plus hardis et plus féconds que les gens qui passent pour les plus instruits. Mais où faut-il chercher la cause de l'état d'esprit que nous signalons, sinon dans l'inertie intellectuelle qui est une (Us plaies de l'enseignement? ( est dès l'école 'primaire qu'il faudrait développer chez l'enfant le goût de la recherche person nelle, au "lieu (le se borner à lui inculquer des notions toutes prêtes, toutes mâchées. Et dans l'enseignement, moyen il importerait d'habituer les jeunes gens à n'être pas facilement satisfaits des explications et des solutions qu'on leur offre. C'est surtout en ce moment que tous les esprits doivent se convaincre de la nécessité de faire la guerre à la routine. Quand enfin la paix sera revenue dans le monde, il y aura des situations nouvelles, des problèmes de toutes sortes auxquelles il faudra trouver des solutions convenables. Partout il y aura à créer, à changer, à réorganiser pour le bien de la collectivité. Ce qui manquera en vérité, ce ne seront pas les places à prendre, ce seront les hommes!""" L'entraînement des candidats Le Candidat. On m'a dit, cher Monsieur que vous possédiez un moyen infaillible pour préparer les candidats aux orages des réunions publiques et les aguerrir contre les injures et les infamies de toutes sortes auxquelles on est exposé pendant la période électorale ? Le Moxsieuu. Lu effet, monsieur, j'ai trouvé cette méthode et je me tais iort « d'entraîner » lia candidat en moins de huit jours, comme ou dit en langage oe sport. ' Le Candidat. C'est admirable! -J espère que vous voudrez bien mettre votre expérience à ma disposition, car je vais me présenter aux élections le mois prochain. Le Monsieur. Tout à votre service. Le Candidat. Je vous obéirai aveuglément. Que dois-je faire h1 Le Monsieur. Tout simplement me garder auprès de vous pendant quelques jours... déjeûner et dîner avec moi, et me quitter le moins possible. Le Candidat.. - J'en serai heureux, uous commencerons aujourd'hui même, si vous le voulez bien. Le Monsieur. Parfaitement. D'ailleurs, je vous connais et j'ai surtout beaucoup connu monsieur votre père. Le Candidat. Tiens! quand clone? Le Monsieur, froid entent. Un peu avant sa banqueroute frauduleuse. Le Candidat. indigné. Monsieur!... ("est un infâme mensonge. Jamais mon père Le Monsieur. Je le sais bien. Mais c'est l'entraînement qui commence. Le Candidat. Sonnant. Mille pardons.Le Moxsieur. Donnez-moi un louis. Le Candidat. A vous? Le Monsieur. Oui. Chaque fois que -je vous adresserai une injure quelconque et que vous tomberez dans un piège, ça vous coûtera vingt francs. Au "bout de huit jours, vous serez eu • rassé. contre tous les petits inconvénients du suffrage universel, et vous pourrez affronter les réunions publiques. Le Candidat. \ ou s avez raison, ce système est excellent. Voici un louis. Vous déjeunez avec moi? Le Monsieur. Je ne déjeune pas avec des escrocs. Le Candidat, levant la main. - Misé- • ra...! (se mettant à rire.) Bon! j'ai perdu. Voici un autre louis.^ Le Monsieur. C'est que, cette fois-ci, je ne plaisantais pas. Le Candidat. C'est; trop fort! Le Monsieur. Calme. Vous nie devez encore deux louis... Le Candidat. Ma parole, je m'y laisse . prendre toutes les fois. (H. i ni donne dev.v autre.s louis.J Le Monsieur. Lorsque ça vous aura coûte une cinquantaine de louis, vous serez tout à fait entraîné ...et vous aurez enfin l'étoffe d'un candidat. Alfred Çapus. .C* Chronique judiciaire Les accapareurs Le tribunal correctionnel de Gand a condamné à.des peines diverses neuf, habitants de Grand ou des communes limitrophes pour accaparement de denrées provenant du Comité national de secours et d'alimentation.L'un d'eux s'est vu infliger, six mois de prison et 20 francs d'amende, les huit autres ont eu quatre mois de prison et un-amende variant de 20 à oOO francs. Toutes ces condamnations ont été prononcées non condit ionnellement. Chronique Gantoise mmm iUUulUUJLJU. P. STRUYF, successeur Grand choix de musiques belges et étrangères. Liutlierie artistique. — (tordes garanties justes et sonores. — Accessoires divers. (1132) AVIS. Vente de légumes. Et. K.ommandaiitur Grand, le 1-3.-17. Lamhv. Betriebsstelle n° 485 La vente de choux-raves et de carottes < s. interdite ; on ne peut en vendre qu'aux marchands qui sont en possession d'un permis donné par la Kommandantur. L'Et. Kt. P. G. (s.) AVettstem, Lieutenant. I 11 Y-FI Ff TA J* Van Heuverawyn & R. De LUA'LLLvl/l Mtilder. Entreprises générale* d'Electricité. Dynamos.et moteurs. Quai des Moines, 13, Gand. (129s) LE -JUGE des Enfants de l'arrondissement de Gand fait savoir à la population qu'il ne doniïe aucune suite,et qivil considère comme non avenues les lettres et communications anonymes qui lui sont adressées. lEn conséquence il prie la personne qui lui a fait parvenir une communication non signée relative au mineur T. A., de réitéré! ses dires et de les signer ou de se présenter en personne le mardi ou vendredi de t) à 10 li. du matin, rue longue du Yerge., à Gand, où sa déclaration sera reçue avec discrétion par le juge lui-même. OUD GEND Jusqu'au 15 mais : Le Nabab, grand drame en 4 parties d'après le chef d'oeuvre d'Alph. Daudet. La Bien-Aimée, drame colorié joué par la Napierkowoka, etc., etc. Au répertoire musical, pour la pemière /ois en brasserie, tout le 3° acte de Faust (Le Jardin) (1714) COMMISSION LOCALE de secours et assistance aux réquisitionnés et à leur famille. Kéunion des dons au profit de l'œuvre. Le 28 février le montant était: de 258-i pièces de vêtements, linge, bas, couvertures, etc.; 0257 fr. de dons en espèces. Pendant la seconde moitié de février les inscriptions suivantes ont été faites: Dons en espèces de: Cordonnerie Vooruit, Asso ciation .des Cigariers, boulevard des Chartreux. 75, les firmes: G-otonnière Nouvelle ' Orieans, Linière St-Sauveur, Usines Careis frères, Filature du Rabot, Les nouveaux Mou! ins, • Linière jGantoise, La Lys, Linière La Liève. Anciens établissements Morel et \ erbeke. Linière des Flandres. LA BANQUE l'Unie» du Crédit d« Gand, Place Saint Michel^ 16, bonifie actuellement un intérêt de 2 1/2 % sur les • fonds déposés en cesapte Je quinzaine. (1638) I NION pharmaceutique des Flandres. -Pharmaciens de service le dimanche après-midi, 11 mars 1917, pour Gand (Uoclc, Porte d'Anvers) et Mont St-Amaud: .M. IL \ leurinck, rue d'Anvers, 7ÎL Pour Lede-berg et Geudbrugge : : M. Van Daele, chaussée de Bruxelles, (57, à Ledeberg. BANQUE BELGE Di TRAVAIL. Société Anonyme, 25, Pue de Brabant, Garni. II est porté à la connaissance des actionnaires que le coupon n° 4, exercice 1910 des Actions de Capital,est payable par fr. 32,50 à partir du 15 mars 1917. (1718) Al M L LI AI l LIK1MNG. Dimanche dernier a eu lieu au_ local du «Vooruit» rue Neuve St-Pierre, une représentation, de « Fabriekrnenschen », drame de H. Kesnig, qui remporta le second prix au concours de littérature d'Anvers (m 1908.'' La synthèse de la pièce est la lutte entre .le prolétariat et le capital, entre le socialisme et 1 église.. C est une tranche de la vie du peuple des fabriques, misérable et souffrant «. liez qui des idées nouvelles, semées par le socialisme commencent a germer. Dans toute la pièce, 011 sent la poussée de ces idées qui s'épanouissent lentement dans les cœurs des jeunes. O11 assiste en même temps au choc de deux courants contraires, représentés parles vieux ouvriers habitués à plier sous le joug, esclaves jusqu'au fond, de l'âme, baissais la tète, et: par les jeunes, enthousiastes et pleins des idées nouvelles, décidés à secouer et briser ce joùg que leurs parents ont porté. A ce problème si palpitant l'auteur ne donne, pas de solution et termine sa pièce en montrant l'ouvrier- vaincu matériellement, mais que la. lutte a fortifié moralement et mis à même de continuel-. Pour ce qui est de l'interprétation, il faut dire que la pièce a été jouée avec beaucoup de naturel et de goût par les artistes du cercle « Multatuli »; comme d'habitude ils ont remporté un franc succès, auquel ils. sont d'ailleurs habitués. M. SOCIETE COOPERATIVE VOORUIT. f Bons de Caisse 4 %. — Des Bons de Caisse de fr. 1000 rapportant 40 fr. d'intérêts, payables semestriellement par 20 fr. (nets de tous impôts) les 1er mars et 1er septembre de chaque année, sont en vente à la Banque Belge du Travail, 25, rue de Brabant, au prix de fr. 972,50 fr. plus-intérêts courus. (1719) MODERN PALACE du 9 au 15 mars 1917: Amour de Danseuse Grand drame mondain de Nordisk en 3 parties, joué par Asta A'ielsen. Sacrifice paternel Grande comédie dramatique en o-parties. Beaucoup de bruit pour rien Comédie en 2 parties. Etc., etc.. • (1722) Feuilleton du. Journal dé Gand 270 Le Comte DE MONTE-CRISTO PAR ALEXANDRE DUMAS MOrrel songeait avec une agitation inexprimable à ce moment 01Y Valentine arrive-rait en disant: Me voici, "Maximilien; prenez-moi. Il avait organisé toute cette fuite; deux échelles avaient été cachées dans la luzerne du clos; un cabriolet, que devait conduire Maximilien lui-même, attendait; pas de domestique, pas de lumière; au détour de la première rue on allumerait des lanternes, car il ne fallait point, par un surcroît oe précautions, tomber entre les mains de la police. De temps en temps des frissonnements passaient par tout le corps de Morrel ; il songeait au moment où, du faîte de ce mur, il protégerait la descente de Valentine, et où il sentirait tremblante et abandonnée dans ses bras, celle dont il n'avait jamais pressé que la main et baisé que le bout du doigt. Mais quand vint l'après-midi, quand Morrel sentit l'heure s'approcher, il éprouva le besoin d'être seul ; son sang bouillait, les simples questions, la seule voix d'un ami l'eussent irrité; il se renferma chez lui, essayant de lire; mais son regard glissa sur les pages sans y rien comprendre, et il finit par jeter son livre, pour en revenir à dessiner, pour la deuxième l'ois, son plan, ses échelles et soif clos. Enfin l'heure s'approcha. Jamais homme bien amoureux n'a laissé les horloges faire paisiblement leur chemin ; Morrel tourmenta si bien les siennes, qu'elles finirent par marquer huit heures et demie à six heures. 11 se (lit alors qu'il était temps de partir, que neuf heures était bien effectivement l'heure de la signature du contrat, mais que, "selon toute probabilité, Valentine n'attendrait pas cette signature inutile; en conséquence, Morrel, après être parti de la rue Meslay à huit heures et demie à sa pendule, entrait dans l£ clos comme huit heures sonnèrent à Saint-Philippe du Houle. Le cheval et le cabriolet furent cachés derrière une petite masure en ruines dans laquelle Morrel avait l'habitude de se cacher.Peu à peu le jour tomba, et les feuillages du jardin se massèrent en grosses tourtes d'un noir opaque> Alors Morrel sortit de la cachette et vint regarder, le co ur palpitant, au trou de la grille: il n'y avait encore personne. Huit heures et demie sonnèrent. ("ne demi-heure s'écoula à attendre; Morrel se promenait de long- en large; puis, a des intervalles toujours plus rapprochés, venait appliquer son œil- aux planches. J^e jardin s'assombrissait de plus en plus; mais dans l'obscurité on cherchait vainement la robe blanche; dans le silence on écoutait inutilement le bruit des pas. La maison qu'on apercevait à travers les feuillages restait sombre, et 11e présentait aucun des caractères d'une maison qui s'ouvre pour un événement aussi important que l'est une signature du contrat de mariage. Morrel consulta sa montre, qui sonna neuf heures trois quarts; mais presque aussitôt Cette même voix de l'horloge, déjà entendue deux ou trois fois, rectifia l'erreur de la montre en sonnant neuf heures et demie. C'était déjà une demi-heure d'attente de plus que Valentine n'avait fixée elle-même: elle avait dit neuf heures, même plutôt a^ant Qu'après. Ce fut le moment le plus terrible pour le cœur du jeune homme, sur lequel chaque seconde tombait connue un marteau de plomb. L(> plus faible bruit du feuillage, le-moindre cri du vent appelaient son oreille et faisaient monter la sueur à son front ; alors, tout frissonnant, il assujettissait son échelle, et pour 11e pas perdre de temps, posait le pied sur le premier échelon. Au milieu de ces alternatives (!•.> crainte et d'espoir, au milieu de ces dilatations et de ces serrements de cœur, dix heures sonnèrent à l'église. Oh! murmura Maximilien avec terreur, il est impossible que la signature d'un contrat dure aussi longtemps, à moins d'événements imprévus; j'ai pesé toutes les "chances, calculé le temps que durent toutes -les formalités, il s'est passé quelque chose. Et alors, tantôt il se promenait avec agitation devant la grille, tantôt il revenait appuyer son %'ont brûlant sur le, fer glacé. Valentine s'était-elle évanouie après le contrat, ou Valentine avait-elle été arrêtée dans sa fuite!-' C'étaient là les deux seules hypothèses où le jeune homme pouvait s'arrêter, toutes deux désespérantes. L'idée à laquelle il s'arrêta fut qu'au milieu de sa fuite même la force avait manque à Va'lentine, et qu'elle était tombée evanouie au milieu de quelque allée. Oh! s'il en est ainsi, s'écria-t-il en s'élançant, au haut de l'échelle, je la per-drâis, et par ma faute! Le démon qui lui avait soufflé cette pensée 11e le -quitta plus, et bourdonna à son oreille avec cette persistance qui fait que certains doutes, au bout d'un instant, par la force du raisonnement, deviennent des convictions. Ses veux, qui cherchaient à percer l'obscurité croissante, croyaient sous la sombre allée apercevoir un objet gisant; Morrel se hasarda jusqu'à appeler, et il lui sembla que le vent apportait jusqu'à lui une plainte inarticulée. Enfin la demie avait sonné à son tour; il était impossible de se borner plus longtemps, tout était supposable; les tempes de Maximilien battaient avec force, des nuages passaient devant ses yeux : il enjamba le mur et sauta de l'autre côté. Il était chez Villefort, il venait d'y entrer par escalade; il songea aux suites que pouvait avoir une pareille action, mais il n'était pas venu jusque-là pour reculer. En un instant il lut à l'extrémité de ce massif. Du point ou il-était parvenu 011 découvrait la maison.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Gand von 1856 bis 1923.

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