L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 17 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 04 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/0r9m32p55m/
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AsrsanCî© 936 © cetîts Uëuâ! 17 «al SgHT L'ECHO BELGE L'Union tait la Forc&, ^lo&sraal quotidien dis matin paraissant era HoSIaratle esf flofre tfe Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. 35» VOORBlIRGWAIj 234-240, AMSTERDAM. Téi-éplaone: 2797. Rédacteur en Che! : Gustave .îaspaers. _ ,, , , . ( Charles Bernard, CBjarïes MerfoîeS, Comité de Rédaction: , ) René Chaœlbry, iEniîSe IPaïsaisare. Jpotïa- Ie§ annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser èi l'Administration du |ournal:N.Z.Voorburfiwàl 234—34©, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: tSoElandefl.l.SOparmois. Etranger H. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents !a Signe. L'Invite à la Russie M. de~ Bethmann-Hollweg, une fois do plus, a pris la -parole pour ne rien dire. Quand on pense qu'avant de prononcer son discours il est allié à Vienne et au quartier général pour prendre langue, voilà des frais de déplacement bien inutiles. _ # S'il n'a rien dit, a-t-il au moins laisse entendre quelque chose? Il a insisté avec trop de complaisance sur l'union indissoluble du bloc austro-allemand pour n'y pas reconnaître l'aveu de la fissure. Nous savions déjà qu'elle, existait. Pour le reste il s'est contenté de dire: ,,Si je renonce à toute idée d'annexion ou d'indemnité nos ennemis se fortifieront à l'idée de pouvoir nous assaillir impunément; si, au contraire, je demande une expansion de frontières. ils y puiseront des forces nouvelles et cette guerre ne finira jamais." A son point de vue d'Allemand et de chancelier ce raisonnement est inattaquable*. L'Allemagne, qui ne comblât pas , comme nou^ pour un idéal de Justice et de Paix, dont les conditions de réalisation sont faciles à déterminer, ne peut pas indiquer ses buts de guerre. C'est précisément ici qu'éclate la contradiction avec l'offre de paix du 12 décembre dernier, une offre qui ne se concevait pas sous la forme vague- où elle a été faite. Et la seule chose à retenir de toute la harangue du chancelier, c'est l'aveu implicite que cette offre était un piège. Non, te chancelier ne,pouvait pas dévoiler lof programme des avantages que l'Allemagne espère tirer de la guerre pour les raisons qu'il a dites et pour un autre motif encoré qu'il a laissé entendre. Il y a dans cette partie -de son discours où il parle des ennemis de l'Allemagne une distinction à faire. Le ton est différent selon qu'il s'adresse aux pilissances'occidentales ou à la Russie. Il est tout fiel pour les unes aux- j queliles il prête les plus noire desseins ; il èsfc tout miel pour l'autre aux yeux de laquelle il fait miroiter les bénédictions de l'amitié allemande. Ainsi, .pendant que les agents secrets de l'Allemagne travaillent les différents comités qui, à Rétrograde, 6e disputent le pouvoir., le chancelier, du haut de la tribune du Reichstag, lance un appel non déguisé au peuple russe. Il n'est question là-dedans ni de la Pologne, ,ni de la Courlande, ni de, la Lithuanie, mais dé la ,,frontière commune" de deux: peuples voisins faits pour vivre en bonne intelligence. Ainsi le moujik, qui, au surplus, ne sait pas bien la géographie, peut toujours croire que, dans l'esprit du chancelier, l'Allemagne est d'un côté de cette frontière et la [Russie de l'autre, alors qu'en réalité il y avait la Russie des deux côtés. Et quelle Russie! L'une, composée des provinces baltiques, directement incorporée à l'empire allemand, l'autre, un agglomérat de petites républiques de paysans, sans force, sans cohésion, jouet des intrigues boches et mises sous la coupe réglée du commis-voyageur de Dusseldorff, de Cologne ou de Berlin. . Le peuple russe a pu se réjouir d'avoir mis fin à la dynastie des Romanof. Mais ambitionne-t-il également de détruire l'oeuvre du grand Romanof, Pierre lr? Or, c'est en quoi la révolution russe, qui révèle malheureusement tant de symptômes de dissolution, diffère essentiellement de la révolution française. Les Conventionnels de 92 faisaient guillotiner Louis XVI mais ils parachevaient l'oeuvre de Philippe Auguste,, de Louis XI et de Richelieu. Et l'histoire a montré que l'avenir de lq, démocratie s'est bien trouvé d'une France ^grande et' fortement organisée comme nation. Les cadets et les , socialistes • éclairés ne sont point sans comprendre la gravité de la situation. Lç sort de la démocratie russe est lié au sort de la Russie elle-même. Une paix séparée avec l'Allemagne serait la mort de •l'une et die l'autre. Cette paix, à la fois une trahison et une abdication, enlèverait tout prestige, à l'extérieur comme à l'intérieur, à n'importe quel gouvernement russe. Le vaste bloc moscovite tomberait en dissolution -et l'on ne voit pas ce que la prospérité du pays, condition indispensable du bien-être du prolétariat, aurait à gagner à cette anarchie' politique. Par exemple, on ne voit que trop bien ce qu'y gagnerait l'Allemagne et même la sobriété affectée et ce je ne sais quoi de contenu qu'on remarque dans le passage du discours de Ivl. de Bethmann-Hollweg qui a trait à la Russie montre quelles secrètes espérances il fonde sur la défection supposée de notre alliée. Nos ennemis escomptert non seulement une fin victorieuse de la guerre mais encore l'avènement d'un statut européen où l'équilibre serait rompu en leur faveur. La Russie éliminée comme grande puissance militaire de l'échiquier politique, le vaste réservoir d'hommes dont dispose l'Allemagne lui- permettrait de dicter la loi aux puissances occidentales tandis qu'elle trouverait dans la main-mise sur les richesses naturelles'' inépuisables de l'ancien empire des tsars une compensation suffisante à son élimination des marchés de l'Asie et de l'Amérique. Ces espérances seront vaines parce que, avec ou sans la Russie, nous remporterons la victoire. Mais nous n'avons pas même le droit d'admettre à titre-d'hypothèse que la démocratie russ% qui a renversé le tsarisme qui trahissait notre cause, nous trahirait à son tour. Loin de l'inciter à traiter avec nos ennemis, le langage de Bethmann-Holl-.geg achèvera de lui rendre la conscience de _ son devoir, de son devoir vis-à-vis d'elle-même comme : is-à-vis de ntfus. Elle répon- . dra à l'invite du chancelier, aujourd'hui comme en décembre dernier, par des coups de canon. Charles Bernard. I n «"Il II 9 i fllirrr- * L'entrée en ligne k l'Amérique. De Maximilien fîarden dans la ,,Ztu--kunft' ' : L'Amérique en restant neutre aurait amassé des richesses incalculables. Passer sous silence le fait que Wilsotn est aujourd'hui le favori, écouté" d'une majorité écrasante, sans cesse grandissante, ce serait se leurrer soi-même d'une façon criminelle. Peut-être, en ce moment, à Washington', le froid philosophe qu'est Balfour est>-il en train de relier la Grande-Bretagne et les Etats-Unis à- la Chine et au Japon par un rapprochement qui pourra demain comprendre la Russie libérée. La stupidité aveugle qui comparait autre- i fois l'armée britannique aux recrues du gros Falstaff • adresse aujourd'hui ses quolibets à l'Amérique qu'elle prétend incapable de faire quoi que ce soit. Mais si la guerre n'est pas terminée avant que les Etats-Unis aient complété leurs préparatifs, l'intervention américaine aura des conséquences d'une portée énorme. Les armées de l'Entente qui occupent Bagdad, ( La Mecque, Valona, Go-rizia. Salonique, une partie du Trentin et toutes les colonies allemandes et qui, en une douzaine de jours, ont fait au mois d'avril 34.000 prisonniers, 3 ne voient pas devant elles l'avenir si sombre pour qu'elles soient portées à mettre bas les1 armes. Les millions d'hommes qui sont nos- adversaires ne vont pas regagner humblement • f leurs foyers avant d'avoir vu jeter dans la f balance le. poids gigantesque des Etats-Unis. ' Quelle est notre meilleure ligne de con- ( duite? C'est de reconnaître les réalités, do ( remettre de l'ordre dans notre maison, afin ^ qu'elle ne soit pas une abomination aux yeux 1 du monde. Les démocrates nous entourent de tous côtés.. Ce n'est pas Un prince, ni une famille, 1 mais une nation entière, la tête droite, qui 1 doit assumer la responsabilité de la paix qui sera conclue. La démocratie est irréèis- £ tible et son aide peut «être demain d'une f nécessité urgente pour les princes. Le peu-, ^ pie allemand peut conclure cette paix seule- ^ ment quand il sera parvenu à se rendre 1 complètement compte des faits. Il doit le 5 faire et il le fera. .— , L'œuvre d'assistance aux prisonniers! belges en Allemagne ; L',,Œuvré d'assistance aux prisonniers belges en Allemagne" avec son Comité central au , Havre et ses sous-comités en Belgique, en Angleterre, en Danemark et pays scandinaves, en ! France, Hollande efc en Suisse, continue de ] faire de la) bonne besogne ainsi qu'il appert du £ très intéressant rapport présenté par son secré- i taire, M. Victor Ysenx, à l'assemblée générale r du 9 décembre 1916 efc qui vient de sortir des presses de la maison d'édition Berger Levrault sous forme d'un volume de 20S pages, illustré de photographies. Nous extrayons du premier chapitre les dé- c tails généraux ci-après relatifs au ravitaille- x menfc des prisonniers belges en Allemagne. c Le ravitaillement en pain s'est élevé : en juillet, à 191.954 kilos; en août, à 396.110; en sep-tembrç, à 453.715; en octobre, à 423.084. ,,Les c quantités expédiées en septembre et octobre, dit M. V. Yseux, sont évidemment trop considérables eu égard au nombre de nos compatriotes * internés en Allemagne; elles s'expliquent par le 11 fait qu'au début les quantités expédiées ayant c été trop minimes, dans plusieurs camps, les prisonniers français alimentèrent leurs camarades belges. Il a fallu ultérieurement restituer I ce pain et, d'autre part, il a été formé des ré- 1 serves." . * Aidée de larges subsides du gouvernement belge rendus nécessaires par l'augmentation du nombre des assistés, eu égard à la prolongà- 1 tion de la guerre qui diminue lès ressources des familles des prisonniers, l'oeuvre envoie à ses protégés en moyenne, par mois, deux colis .de victuailles et aliments divers ou bien un colis plus important tous les vingt jours. i Elle leur procure aussi des vêtements. Ainsi, j au cours do l'hiver 1915, elle a envoyé 12.564 tenues et 18.000 collections de sous-vêtements, comprenant : caleçons, gilets de laine et chaussettes ; pour l'hiver 1916, à la date du rapport, a 13.297 capotes, 18.175 pantalons, 16.738 vestes ] et 16.294 képis étaient déjà partis vers les ] camps allemands, .tandis que l'envoi de 18.000 ] collections de sous-vêtements était envisagé. ( S'intéressanfc à l'esprifc" comme au corps de ceux qu'elle secourt, l'oeuvre a fait parvenir 3 aux prisonniers de nombreux livres, 1,553 au total, dont- 704 romans ou pièces de ..théâtre1 et 819 livres d'enseignement. Le nombre des livres t flamands s'élève à 783. t L'oeuvre, on le pense bien, s'est préoccupée f d'adoucir le sort terrible fait aux héroïques dé- c portés civils belges dans les camps allemands, mais elle n'a pu leur donner longtemps assis- * tance, les autorités allemandes, on le sait, c ayant décidé que les déportés belges ne peuvent € êfcre considérés comme prisonniers de guerrè, e leur enlevant ainsi, à dessein, pour les punir de leur patriotique refus de travail, le bénéfice des ' facilités accordés aux prisonmiers de guerre *-pour la réception île colis de nourriture efc de j vêtements. ^ 1 I mi I I |,'7 11 Q 1 I I 11 f? y a m m 17 mai 1916 : Les Français repoussent les c attaques de Vénnemi à Vouest de la cote f 304, aux abords du- Mort Homme et au < nord-ouest de la ferme Thiaumonti En Belgique. A BrusèMes Les buveurs de bière ont perdu leur calme superbe. Ils ont appris, en effet, par un jugement ' du tribunal, que certaine gueuze-lambic contenait des ingrédients nocifs. Le curieux dans cette affaire n'est pas qu'on a essayé d'empoisonner la bière — ou peu s'en faut, — mais que les juges prétendent que l'acheteur: hôtelier ou cafetier, a le devoir de s'assurer après réception de la qualité de la bicre qui lui est fournie. Vous verrez qu'on les obligera bientôt à installer un laboratoire de chimie derrière leur comptoir. * * * On se demande- pourquoi les journaux flamands de la Kommandantur parlent toujours du pays wallon? Ils devraient insérer 3es nouvelles sous le titre ,,Etranger", puisque les petits papiers flamboches ont soutenu e principe de la séparation. La note comique est fournie par le correspondant liégeois 16,1a ,,Gazefc van Brussel" qui signe ,,Tiesse di Hoie". Ça une tiesse di .Hoie, disent les Liégeois? Une tiesse di Boche, sans casque, nais prête à le porter, ajoute-t-on. * * * La Kommandantur adresse à tous les cafés l'Amsterdam où fréquentent des Belges îe ;orchon ,,Çazet van Brussel". Ces papiers ;ont mis à la poste à Amsterdam même. Le gouvernement allemand s'entend à faire de a propagande! Malheureusement pour lui, les Belges, dédaignent la feuille des renégats du boulevard Anspach. * * * Une nouvelle société dramatique flamande 'est fondée sous le titre: ,,Kunst-Gezel-ichap". Elle ira jouer en province, à Diest, Cirlemont, Louvain, etc. La Kommandantur. îst large: elle ne permet pas aux commerçants de se déplacer, mais une société dramatique flamande — c'est de la propagande — eçoit toutes les facilités pour voyager. *■ * La police s'agite et réclame une augmenta-ion. L'allocation spéciale sur la masse d'ha-nllement portée l'année dernière à 5 francs îst tout à fait insuffisante. Les bottines, qui .• l'époque étaient facturées .22,50 francs, ont actuellement à 56 francs. Les répara-ions ont monté de 4,50 francs à 22 francs! uQ commissaire de police Crespin s'occupe de Présenter au Collège échevinal la requête de es subordonnés. * * * On annonce la mort de M. Joseph Lam-)ert, chef de division au ministère des che-nins de fer. * * * Pour remédier au manque de chevaux, la ompagnie des trajnrarays bruxellois organise in service irrégulier de transport de mar-:handises et, afin d'éviter que les convois en-ravent le service des voyageurs, on va in-italler des lignes de "garage où les trams courront stationner pendant le temps néces-aire au chargement et au déchargement des narchandises. Place St. Josse se trouvera le iremier embarcadère. Les travaux dans les lutres communes seront activement poussés. * * * Le Conseil communal d'Ixèlles a voté un rédit de 15.000 francs pour la. création 1 .'un réfectoire de tuberculeux. Un emprunt .'un million a été également conclu pour le >aiement des traitements .du personnel de la ommune. * * * Les établissements d'agrément du Bois de la /ambre font déjà leur réouverture. Le Tria-on ..est ouvert, la Laiterie suivra àous peu cefc xemple. # * * Les peintres efc sculpteurs aktivistes, grou-•és sous ie nom de ,,Doe stil voort", ont nom-sé président un certain Van Hoecke-Dessel, rcliitecte, et Emile Jacques, vice-président. lu moment où le pain est si cher, ces messieurs libriquent des croûtes. Il y aura bien quelque îoche pour les acheter. A Anvers Le 20 mai va s'ouvrir l'exposition des travaux manuels de la Ligue des Associations < rofessionnelles chrétiennes. c * * * J A Deurne une centaine de femmes qui •ttendaient la soupe populaire et qui l'avaient pu être servies ont mis à sac 'établissement, au milieu d'un concert de e îurlements et de vociférations. La police a lu intervenir pour calmer les malheureuses ffamée3. { * * * £ On signale des corsaires de la charité qui, < .n peu partout en ville, fort circuler des lis- < es de souscription pour des oeuvres de bien- 1 aisance dont, évidemment, ils sont les uni- e ues bénéficiaires. Us ne se gênent pas pour mprunter le nom de la Ligue Nationale entre la tuberculose, pour ne citer qu'un xemple. Plainte a été déposée-contre ' ces s xploiteurs de la charité publique. ■ * * 4r . ' Les écoles viennent de rouvrir leurs portes \ our la seconde fois. En effet, vu la persis-ance du grand froid, il avait fallu renvoyer îs écoliers chez eux. Avec les premiers eaux jours on a rappelé les élèves. * * * Les bureaux de la firme John Brothers t »nt reçu la visite de cambrioleurs qui ont ait main basse sur tout ce qu'ils pouvaient lécouvrir^ » *3 ]j Les journaux embôchés continuent à publier le signalement des ,,disparus". Est-ce à la demande de la kommandantur? * * Depuis le 11 mai, le prix du pain est porté de 40 à 45 centimes. * * * Pour la distribution de mai, il est vendu dans les magasins communaux de ravitaillement:Sucre. — 450 gramhies de sucre rangé et 150 -grammes de sucre cristallisé, soit 600 grammes par personne à raison de 74' centimes (ration pour un mois). Sirop de fruits. —- 360 grammes par personne, à raison de 56 centimes. Miel artificiel. — 200 grammes par personne, à raison de 20 centimes. Confiture. — Un pot d'une contenance d'environ 440 grammes par personne, d'une des sortes suivantes au choix et jusqu'à épuisement des stocks: fraises, myrtilles, cassis, groseilles rouges et vertes, à raison de 85 centimes; prunes ou reines-claude, à raison de 75 centimes; marmelade de pommes, à raison de 70 centimes! Poudre de betteraves. — 150 grammes par personne à raison de 23 centimes. Vinaigre. — Une ration d'un 1/2 litre par ménage de 1. à 2 pèrsonnes; deux rations d'un 1/2 iitvre (donc 1 litre) par ménage de 3, 4 ou 5 personnes; trois rations d'un 1/2 litre (donc 1/2 litre) par ménage de 6 personnes ou plus, à raison dé 30 centimes la ration. Sel de soude. —,120 grammes par personne, à raison de 3 centimes. Sel. ,— 3 kilos par ménage, à raison de 25 centimes. Le comité fait savoir, en outre, que l'on est prié d'apporter un pot pour le sirop de fruits et une bouteille pour le vinaigre. * * * Von Zwehl fait savoir ceci: Art. lr. — Il est défendu de placer, dans les locaux scolaires, des insignes (drapeaux, draperies, rubans, noeuds, médailles, etc.), soit belges, soit des autres pays, en guerre avec l'empire allemand ou ses Alliés;.il est également défendu aux membres du personnel enseignant ou surveillant ainsi qu'aux élèves de porter de tels insignes dans l'école même ou pendant les cérémonies, excursions, etc. scolaires de tout genre. Art. 2. — Les membres du personnel enseignant, les chef d'école et les inspecteurs qui auront toléré,, favorisé ou provoqué des infractions à l'interdiction édictée par l'article lr ou qui, eux-mêmes,,se seront rendus coupables d'une telle infraction, seront puais d'une amende pouvant atteindre 1500 marks ou d'un emprisonnement de 6 mois iu plus. Art. 3. — Pour empêcher des infractions i l'interdiction édictée par l'article 1er ou pour constater des actes punissables en vertu de l'article 2, les autorités allemandes ont le droit de pénétrer dans les loGaux de toutes les écoles établies en Belgique et d'exercer une surveillance sur les cours et sur les cérémonies, excursions, etc. scolaires de tout *enre. Art. 4. — Quiconque aura entrepris d'entraver ou d'empêcher les enquêtes £>ortant >ur les mesures de surveillance ordonnées en /ertu de l'article 3, sera puni d'une amende pouvant atteindre 1500 marks ou d'un emprisonnement de 6 mois au plus. Art. 5. — Les » commandants et tribu-laux militaires sont compétents pour juger es infractions prévues aux articles 2 et 4. * * * Les élèves des écoles payantes recevront, jar quinzaine, 80 grammes de cacao, à 36 centimes, et une boîte de lait condensé à r. 1,50, pour le lait non-sucré, et fr. 1,60 :>our le lait sucré. La distribution se fera dans les écoles. A Liège Quinze mille hommes de plus que le | mois passé doivent se faire inscrire au Mel-ieamt, à la suite de l'arrêté obligeant les ,,masculins", comme disent les Allemands, le 30 à 40 g^s à faire acte de. présence à la te fixe. Le bureau se trouve quai des Pêcheurs, à l'institut de Zoologie. * * Los Boches ont installé une école alleman-io dans les locaux de la faculté de philo-ophie.* * * Le restaurateur Louis L., rue Matro-•nare, à la suite d'une discussion entre son pouse et le frère de celle-ci au sujet d'un offre contenant de l'argent, a porté un oup de couteau au sein gauche de son >eau-frère, lui occasionnant une grave bles-ure.Il a été arrêté. * * * 17n grand nombre d'artistes, peintres et mlpteure, sont dans la misère. C'est pourvoi une soirée de bienfaisance fut organisée ! leur profit au théâtre Trianon. Le cercle L'Union Dramatique" 'interpréta ,}Le Fi-lustier".A Louvain M. Colins est toujours bourgmestre,'mais es rapports avec l'autorité allemande sont raités par M. Nerincx qui fit l'intérim rendant lé séjour du maïeur en Hollande. * * * Quatre cents Belges travaillent aux ate-iers du chemin_de fer, à Kessel-Lqo, .(300' Louvanistes à l'arsenai de Malines. Ils peuvent rentrer tous les soirs chez eux. C'est pour échapper aux déportations qu'ils ont Accepté cette humiliation. a * * Les Allemands ont réquisitionné tous les chevaux au point qu'il a fallu les remplacer par des .boeufs efc des ânes. Rien n'est plus curieux que de voir les camions des brasseries ,,la Vignette" et ,,Artois" traînés lentement par-des boeufs. * * * Place de la Station deux nouveaux immeubles sont sous toit. L'un d'eux se trouve au coin de la rue de la Station. A l'emplacement de la Table Ronde, on a construit une succursale de la Banque Nationale, de bel aspect. * * * Trois cents vieillards, habillés de vert gris, sont en garnison à Louvain., A Lierre Le journal hollandais .,De Residentie-bode" réfute en ces termes deux allégations mensongères de la feuille lioUlandaiso germanophile ,,Toekorrst" : ,,Dans une lettre publiée dernièrement, le cardinal Mercier raconte qu'il s'est rendu à Lierre où il a entendu, les plaintes de celles dont les maris et les fils avaient été déportés en Allemagne. A propos de cet article j un certain B.C. A. essaye, dans le ,,Toekomst", de nier ce qu'avance- le cardinal en disant que Mgr Mercier ne connaît pas le ïlamand et ne saurait par conséquent, pas parler avec les populations flamandes de Lierre. Il crt utile de faire savoir que le ciairdinal Mercier parle très bien notre langue et qu'à plusieurs reprises nous lui avons entendu prononcer des allocutions en flamand. Le même auteur accusé encore le cardinal Mercier d'avoir faussement imputé aux Allemands le pillage de Lierre. A nouveau lé même air : ce ne sont pas les Allemands mais les Belges eux-mêmes qui ont commis les méfaits, tout comme à Louvain ot à Termonde. Nous pourrions nommer, à La. Haye, une personne qui habitait Lierre à la fin de 1914 et qui serait à même de nous raconter bien des choses concerna r t. l'entrée des Allemands à Lierre. Nous pourrions égadement citer le propriétaire d'un café (nous le ferions si cela ne devait pas lui attirer des ennuis) qui avait fui à l'ap-proclio des Allemands: Il rentra pourtant vite et trouva les Allemands occupés à piller sa maison et à bris or les tables en -marbre et les glaces du café avec les crosses de leurs fusils. Dans une autre rue une ioaillerie fut entièrement vidée. Pendant le bombarde ment, lo feu ennemi détruisit les principales parties de la ville. A la Grand' Place il ne resta que la Maison communale et deux ou trois maisons. D'autre part, l'église St-Gommajre- fut aussi totalement détruite." îï&iràs les Flandres Brans Van Cauwelaert ne s'est pas prononcé pour la séparation administrative mais c'est tout comme. ,,Pourquoi, s'écrie 1e preux député — s'il est vrai que les ! évêques belges ont décidé de dédoubler l'université do Louvain en régime français efc flamand, les cours français continuant à j être donnés à Louvain, les'cours flamands à Malines, — pourquoi ne pas installer les cours flamands à Louvain, ville flamande, et les collèges français dans le pays wallon? C'est absolument l'avis d'Henderickx, d'Auguste Borms, de Verhees et Cie. Un bel exemple, en vérité! Au Brabatif — C'était en août 1914. Il protégeait la retraite, . à Tirlemont, avçc son capitaine. Soudain, il s'écrieQu'est-ce que j'ai?... Je ne vois plus.... Ma figure est mouillée...." Une balle l'avait atteint à la tempe. Le nerf optique était coupé. Il n'avait pas senti le coup. Il fut soigné à Tirlemont, puis à l'ambulance du Palais, à Bruxelles. Il était devenu aveugle. Après un séjour à la villa Parmentier, il était venu chez nous. C'était un boute-entrain. Il apprenait la brosserie, la musique. Il amusait tous les élèves. — Quelle maladie l'a donc terrassé? — Une méningite consécutive, sans doute, à sa blessure. Quel brave garçon c'était!... Nous attendons sa mère qui habite Ostende..." M. Grégoire, directeur de l'Institut provincial des sourds-muets et aveugles de Berchem-Sainte-Agathe disait tout cela l'autro matin d'une voix que hachait l'émotion, devant le cercueil du petit sergent Calus, exposé dans la salle des pas-perdus de l'Institut. Autour du catafalque, d'innombrables couronnes blanches... Il avait 24 ans, le petit sergent du 3e de ligne. Des gerbes de lilas blanc s'amon-çellent devant le cercueil, encore ouvert. Des cierges brillent d'une grande flamme ardente. On visse le couvercle du cercueil. La capote, aux fiers galons d'or, est disposée sur la bière. La foule défile. Des ,,glorieux" s'inclinent, leurs béquilles martèlent le sol. Des enfants s'agenouillent, font le signe de la croix. Voici le clergé paroissial. Lés élèves défilent un à un et chacun prend une gerbe ou une couronne. Des grands portent le cercueil. Ils sont pâles, plus pâles que leur cravate blanche. Leurs lèvres s'agitent, ils pleurent... Sainte douleur ! Un long cortège s'achemine vers l'église. .Derrière le.cercueil du petit sergent, M. Grégoire et tout le corps professoral, M. Mettewie, Mme la comtesse Jean de Mérode, M. De Brau-were, conseiller provincial, le docteur Leemans de Bercliem-Sainte-Agathe. Une femme sanglote éperdument... Des coudes se rapprochent, des coeurs battent plus fort... Les dernières prières sont dites. La terre reçoit le corps du brave petit sergent... Un jour, quand on fera l'appel dans la oom- pagnie, les survivants de la terrible épopée présenteront les' armes, et quelqu'un criera d'une voix claironnante: — Mort pour la Patrie!" ■ ■1 r>'— Lettre do Sous Un jeune écrivain français, qui épousa une de nos compatriotes, M. Louis T s'engagea au début de la guerre dans un bataillon d<f chasseurs à pied, fit la guerre en Argonne, en Artois, gagna ses galons de sous-lieutenant; • puis, ayant été versé à sa demande dans les tirailleurs marocains, il partit pour l'Afrique. C' est un plaisir pour nous que de publier cette lettre que .nous adresse de là-bas le lieutenant Louis I1 du groupe mobile de Marrakech. L. P. A. C. M. 2S février 1916. ^ Nous voici depuis deux heures dans la plaine du Sous: nous avons traversé le Grand-Atlas, et à part les quelques jours de pluie donfc je vous parlai efc qui sont déjà oubliés nous avons effectué avec bonheur cette randonnée à travers des régions non connues et par des chemins qui n'avaient jamais vu d'Européens. C'est uno jolie réussite. Le triomphe d'une politique habile, de l'association avec les grands caïds marocains et do notre respect des moeurs indigènes. Un petit tour de force militaire, en même temps, car une colonne de plusieurs mil-Hers d'hommes doit trouver et aménagér des itinéraires utilisables par son artillerie et les voitures de son convoi. Nous avons fait la route, nous sommes passés, et nous ne fûmes même pas attaqués. Il est agréable de se dire, maintenant que l'effort a été fourni et le résultat atteint, qu'un générai français, défenseur de la marche sud du Maroc, a su, au milieu de la grande guerre européenne, non seulement maintenir en paix les territoires les plus riches de notre protectorat marocain, mais encore étendre notre influence sans répandre le sang ni der mander des soldats à la France. - Lorsque l'on fera plus tard l'histoire de la guerre on devra tenir compte de cette habileté qui permit ici de concilier l'économie dans l'effort avfec le rendement maximum. Cette politique tire sa grandeur non seulement des résultats acquic, qui sont considérables, mais aussi du temps pendant lequel ils furent obtenus; le général do Lamothe a agrandi les territoires du Maroc français sans diminuer d'un homme les effectifs combattant sur le front français. Cette partie de l'Atlas que nous traversâmes est constituée par de grands plissements de terrain comme soulevés par pression volcanique et qui laissent voir les couches de rocs régulièrement étagées, tantôt parallèles au niveau de la vallée, tantôt glissant obliquement vers lui, mais toujours affouillées, effritées par les ! pluies et s'écroulant par plaques qui roulent jusque dans le fond des torrents. La montagne s'élève d'une façon régulière lorsque la terre ; n'a pas été arrachée par les orages ; elle garde alors quelque végétation. Parfois au contraire les couches superposées forment de grands asca-' liers découpés par les éboulements successifs, avec ça et là de grands bancs de1 roc qui brillent à U pluie et sur lesquels seul le sabot des mulets garde quelque prise . La piste d'Emiel-Tanout à Agadir par les cols de Tizi-Machou et de Tizi-el-Hajcch suit les vallées successives de torrents parfois très gais et pittoresques. Commo tino bonne vieille piste musulmane qu'elle était, elle ne tenait aucun compte des côtes à gravir, des rochers à enjamber. dès qu'il y a place pour lui et son bourricot le Marocain est content. Nous ne pouvions nous satisfaire aussi facilement. Le.s sujets du Tougui, puis nos soldats ont transformé ia piste en une routo de quatre mètres de largeur où les trabas de la colonne ont pu toutes passer : on n'avait jamais vu de voiture en cette région du Maroc. Les dernières journées de marche à travers l'Atlas nous avaient amenés dans la zone de l'arganier, produit tout spécial de.cette région du Maroc. C'est un arbre sauvage au feuillage d'un beau vert sombre, avec des épines solides et très pointues, qui égaie le paysage dans lequel on le rencontre et donne au voyageur une ombre dense fort utile dans ces climats. 11 produit des fruits verts assez fermes de la .forme d'une grosse olive dont le sommet serait pointu, du même vert que le gland du chêne, et construits à peu près comme une noix : les Marocains extraient de l'amande une huile blonde.qui remplace l'huile d'olive et n'a pas mauvais goût. Cet arganier a ceci de baroque qu'il ne se présente pas toujours sous la même apparence: lorsque nous l'aVons découvert pour la première fois, peu après l'oued Tessaïmt, c'était un ar-busto très serré, très compact, qui formait «les charmilles naturelles; puis nous l'avons vu avec des souches tordues et multiples,-trois, quatre et cinq pieds s'élançant du même métro carré de terre ; l'arbre véritable n'est venu qu'à la fin, et depuis deux jours nous admirons sa belle formo trapue et robuste, la masse de son feuillage résistant; c'est lui qui fait le fond du paysage ot qui lui donne quelque chose de sylvestre et d'européen. Ce matin, d'ailleurs, nous avons traversé une véritable forêt, avec, mêlés aux arganiers, des oliviers sauvages aux petites feuilles étroites, et des- ifs desséchés et ressemblant à des * pins, qui portaient un petit fruit dur, fendu en quatre, dont l'extérieur avait la couleur de la prunelle des bois. Sur la pente même qui descend au sud vers la pleine du Sous une véritable végétation européenne formait un tapis sous bois; aux genêts et aux ajoncs s'étaient joints des fleurettes mauves et blanches, cinquante petites plantes que je distinguais mal du haut de ma seile, mais qui me rappelaient les forêts de chez nous. Vous no sauriez croire à quel point ces herbes, dont j'ignore le nom, ont pu me faire plaisir Je vous écris devant deux minuscules iris sauvages que j'ai trouvés tout à l'heure à côté de ma tente; la soie légère dont ils sont faits tremble par moments sous la brise; je ne pensais pas que cette fleur pût être aussi discrète, détachée de la terre, pour ainsi dire, et sans ces lourds parfums qui l'encombrent .en Europe. La distinction par le dessèchement. Ce que je voudrais pour moi, si je devenais raisonnable. feJTj

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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