La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 20 Februar. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/j09w08xd7q/
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"LA METROPOLE,"" tke inSucatial Belgian newspaper now enjoytng the /^ospitality of 8/bf was rcmoved to this country after thc destruction by the Germans of its Antwerp offices- Through its appearance in conjunction with this paper thousands of refugees from Antwerp and other parts of Belgiara are tble to obtain the latest Belgian news in their own language. LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 23me ANNEE. DIMANCHE 20 ET LUNDI 21 FEVRIER 1916. Nos. 51 — 53. LA GRANDE GUERRE. encore erzeroum.—description officielle de l'attaque—les dementis turcs—un nouveau succes au sud d'erzeroum — l'aile droite turque capturee ? -a salonique. —les consuls ennemis et les allies—occupaTION d'une ile. — l'offensive allemande dans l'ouest—bern-storff l'indiscret—la quesTION de V " appam " resolue. I L» capture d'Erzeroum, un des plus remar-IMiles événements de cette guerre, «reste le liait ju, jour. L'offensive contre Çj^ero-um, Iditiiïcommuniqué officiel de Pétrograde, a été f tiecirtée dans des conditions extrêmement Idtires. Les troupes ont été obligées d'escalader Fa'espentes souvent abruptes, dans une viodemte ' tempête de neige, qu'une gelée de 25 deg. rendait terrible. Plusieurs forts armés de canons puissants ont été pris presque sans préparation d'artillerie, car seules des pièces de montagne ont pu être traînées sur des hauteurs inaccessibles. L'assaut a duré toute la journée sans un moment de répit et principalement la nuit. Le matin du 15 février, les Eusses se sont empares du groupe central des forts de première ligue. Les Turcs ont résisté avec acharnement, répandant par des contre-attaques furieuses, mais ils ont été complètement battus sut tous les points. Ils commencèrent tout d'abord à se replier, puis prirent la fuite. La oavaterie russe est entrée la première dans la ville, suivie de l'infanterie. Les Eusses ont pris la ville presque intacte, excepté quelques bâtiments gouvernementaux qui Étaient brûlés: Les milieux militaires estiment que la prise i'ErzBTOum est, non seulement un puissant Mup stratégique en tant que perte d'une forteresse de première classe., mais qu'elle est iutrement importante, car elle est le précurseur de la destruction complète des cinq corps ie la troisième armée ottomane, dont la com-jativité, avec la chute d'Erzeroum. se réduit i néant; les renforts qui comprennent deux :orps d'armée et qui accourent vers Erzeroum seront inutiles pour l'ennemi, car ils arrivent sans artillerie, cette dernière ayant été invoyée à Erzeroum par mer, vià Trébizonde. Les cercles militaires expliquent l'exiguïté les détails sur la prise d'Erz-eroium par le fait jue l'armée russe continue à poursuivre érifiï-ïiquement l'ennemi, dont la tentative pour raccrocher aux hauteurs distantes de quinze verstes de la forteresse a échoué. Ou aurait tort de s'arrêter aux ridicules démentis qu'oppose au fait de l'écrasement de .larmée turque le communiqué de Con.stan.ti-We. Les appréciations suisses-allemandes plus intéressantes. Ainsi la "Nouvelle Canette de Zurich" du 17 février écrit:—-, "C'est un rude coiup pour la. Turquie et cest pour la Russie et par conséquent pour 1 Entente un grand succès matériel et surtout moral. Erzeroum est selon l'opinion exprimée jadis ici même par un général allemand: la clef de l'Arménie turque. C'est un foin enfoncé dans l'empire turc. De là on îommande non seulement le haut plateau arménien, mais aussi les routes du centre de I Asie-Mineure." Les Eusses ne se sont1 cependant pas endormis sur leurs lauriers; poursuivant les Turcs cju; fuient en désordre au nord et à l'est de la citadelle, les Russes ont atteint Mush, à 160 kuomètoeg au sud d'Erzeroum, où s'était re-ee - droite de l'armée ottomane, et ont ®Porté la ville d'assaut, ainsi que la ville Arnat; au nord-ouest les Russes ont capturé ce qui restait de la 34e division turque. • ^"Monique, la situation est matériellement Mtangéo; l'offensive ennemi promise depuis ,;-^mps ne se produit toujours pas, mais LCMlt Que l'ennemi prépare un grand raid f '® contre la ville; continuant leur politi-1 e a épuration les Alliés ont expulsé les con-««rneniSB de l'île de Seio, et occupé l'île . onoi, située près de Gorfou. a recherche d'un succès sensationnel des I e,man<^s sur le front occidental continue à en aontleT, jusqu'ici, aucun résultat qui soit rapport avec la violence des moyens mis *n œuvre. terni; c'ern,'er ?rand effort est celui qui a été cie1- h°?ntre. Ypr®s. Les communiqués offi-r..aj.r:Itann*ques nous en donnent le résumé, tes ^Verses .^formations reçues à la suite de toand montrent que l'effort alle- Dr/r,..3?- p^us énergiques, surtout comme l'arNif1-011! ^es a^aques, tant par le feu de jectiloor-S ^e.&r.os calibre dépensant les pro-Prénarà3, ProJusion, que par le feu de mines ici av" 't6 . ,n"ue main, semblables à celles la parti eiî" P°ussées souterrainement sur Dp tr,,, ,0Ilt lançais située plus au sud. front d'an ', quadvenu? Sur un a réussi ;?ue ^ quatre kilomètres, l'ennemi de cinn h c.tlaS5er 'es Anglais d'une longueur ®ent bnniSls c?n^s mètres de tranchée, telle-Vil n'en Par les explosions de mines pelé, ditam plus rien- L'endroit est ap-Parc'e Qu'il j A® tranchée internationale," ta de fr,;= a- Ja ^ passer un certain nom- 51 est redevwîi P^ti à 1>autre- Aujourd'hui, et êtro allemand, après l'avoir été II redevienrl,ï!aSSe aux An&lais entre temps. Donc là tn. s^ns doute anglais demain. non cain rpre' 1uctuation. pas autre chose, au Prix nhpV?6 P°fition déterminée. Quant ^nt qu? i„ a* €t® Payé, les Anglais nous ^dérables ° ^ s allemandes ont été con- à coJLf Etats-Unis, M. Lansing ^^d parop 63 avec l'ambassadeur alle-*onveisat;m q"e. c.e dernier aurait trahi des Lansing pnnJinVi>s avait eues avec M. ï^rter a'Uv rsat.I0ns qui devaient se rap-s «ous-jnaf." - ussions de la nouvelle guerre [ BernstÂ^a Cï0lt ^ans certains milieux I ^uant à î' ■< » rtt devra préparer ses malles. ; • paraît que Washington : ?„ '.%e avant S1°? qu!118 sera Pas rendue l^iins ne . ,, <îu® la discussion des sous- !î, Se oependanf rement terminée. On Snd6s Sut xeje{C^ les Patentions alle- LE GAGE DES ALLIES. LA SITUATION SUR MER EN 1916. L'Allemagne fait volontiers étalage de ses " gages territoriaux," et, laisse entendre que, grâce à cet avantage, il lui sera facile d'obtenir la paix dont elle a besoin. C'est une vue bien superficielle. Les Alliés, eux aussi, possèdent un gage qui, par son importance et son étendue, dépasse tous les gages territoriaux de l'Allemagne. Ce gage, c'est la mer. Sur mer, la supériorité des Alliés est écrasante. - D'après des données certaines, leurs forces navales et celles des puissances centrales sont dans le rapport suivant;— Puissances centrales Alliés Cuirassés pré- En nombre d'unités 33 89 dreadnoughts' En tonnage 375 1.818 Cuir. - dreadn. En nombre d'unités 21 6i3 et suivants En tonnage 512 1.412 Cuirassés de En nombre d'unités 6 2L combat En tonnage 145 482 Croiseurs- En nombre d'unités 5 71 cuirassés En tonnage 42 744 Croiseurs et En nombre d'unités 55 133 éclaireurs En tonnage 126 691 Contre- En nombre d'unités 180 542 torpilleurs .En tonnage 95 378 u ou il resuite que, dans l ensemble, Ja puissance navale des Allies est trois fois supérieure à celle de l'ennemi. , Il n'est pas possible de donner les mêmes précisions pour les sous-marins, les Allemands cachant très soigneusement les pertes qu'ils ont subies. Cependant le nombre <ie sous-marins ennemis coulés ou hors d'usage pendant ces dix-huit mois do guerre est si grand qu'il y a tout lieu de penser que. la production la plus intense n'a pas pu faire plus que compenser les pertes subies. Or, l'Allemagne avait en service, au début de la campagne, environ 50 sous-marijis. La maîtrise incontestée de la mer a permis les transports de troupes françaises et britanniques. Elle a assuré le blocus naval de l'Allemagne et de l'Autriche, et la défense du canal do Suez. Elle a eu connue conséquence, pour l'Allemagne, la perte presque complète de ses colonies, et elle est un gage certain de son épuisement plus ou moins prochain. Sur 1200 vapeurs allemands, 200 ont été capturés et plus de 600 se sont réfugiés ou ont été bloqués dans les ports neutres. Les autres sont dans l'impossibilité de quitter Hambourg ou Brème; tandis que les Alliés peuvent librement se procurer les matières premières ou les objets d'alimentation dont ils ont besoin, l'Austro-Allemagne, contrainte de vivre sur elle-même, souffre de privations et s'épuise peu à peu. Enfin, en un moment où ils ont besoin plus que jamais de toutes leurs ressources humaines, les empires du centre ne peuvent incorporer les milliers de réservistes qu'ils comptaient au delà des mers. Tel est le gage considérable que nous devons à notre suprématie navale. Et ce gage-là, dont nous ne parlons pas assez, vaut plus que tous les "gages territoriaux" dont les Allemands parlent tant. UNE EXCELLENTE MESURE: Afin de prévenir qu'une partie des marchandises exportées de Hollande en Belgique ne servent à des spéculations sujettes à caution et afin de faire en sorte que les vivres disponibles ne servent qu'aux administrations publiques et aux comités qui, sous les auspices des administrations publiques, se dévouent avec tant de désintéressement au ravitaillement de la population de la Belgique, la mesure suivante a été prise de concert avec le ministre hollandais de l'agriculture, de l'industrie et du commerce, et de M. Fleskens, président de la Commission officielle de ravitaillement pour les communes frontières. Une commission a été créée qui examinera toutes les demandes d'exportation pour la Belgique, de sorte que ne pourront être exportées que les marchandises dont elle autorisera l'exportation.La commission est composée de MM. C. Huysmans, Van Cauwelaert et Arthur Buysse, députés belges. Elle peut s'adjoindre des membres à voix consultative et a déjà désigné comme tel M. John Schellekens, industriel à, Enghien ; l'on se propose de réserver dans cette commission, comme membres à voix consultative, une place à un ou plusieurs délégués wallons. Le contrôle en Belgique de la distribution et de l'emploi des marchandises se fait par la Commission Fleskens. La direction de la commission belge de contrôle est établie provisoirement Theresiastraat, 49, La Haye ; c'est donc là que seront désormais examinées toutes les demandes d'exportation à destination de la Belgique. NOT MADE IN GERMANY. Le journal français " Le Phosphate " publie un communiqué de la Chambre de commerce française de Liverpool ainsi conçu: "Je ne sais si vous vous Tendez compte de ce qui se passe en ce moment en Allemagne en ce qui concerne les préparatifs pour la lutte économique avec les Alliés après la guerre. Le fait qu'à l'heure actuelle des centaines et des milliers d'étiquettes électro-typées portant la mention " Not made in Germany," se fabriquent en Allemagne est suffisant. Comprenez-vous ce que cela veut dire? Savez-vous qu'après la guerre l'Allemagne mènera, par l'entremise des neutres et même de beaucoup de compatriotes, une campagne contre ses propres marchandises avec ses propres étiquettes: " Not made in Germany " ? Ce procédé, d'une perfidie enfantine, fait penser au loup de La Fontaine : " C'est moi qui suis Guillot, berger de ce troupeau." Mais le loup ne trompa personne, et puisque les Alliés sont prévenus, ils ne jugeront pas plus les marchandises sur les étiquettes que les gens sur la mine. M. MAX RELACHE. Le correspondant au Havre du " Petit Journal " annonce qu'un télégramme de M. Adolphe Max dit que les Allemands l'ont relâché à la prière du roi d'Espagne. L'héroïque bourgmestre termine ainsi un long martyre immérité.M. Max ne pourra rentrer en Belgique, mais restera en Suisse jusqu'à la fin des hostilités. LES SUITES DE L'ESPIONNAGE ALLEMAND. " Het Vaderiand," journal de La Haye important et non suspect de germanophobie, apprécie comme suit (numéro du 15 janvier 1916) les conséquences imprévues de l'organisation par l'Allemagne d'un réseau d'espionnage s' étendant à tous les pays :— Quelle que soit la fin de la guerre actuelle, que l'Entente ou l'Allemagne eu sorte vainqueur, l'Allemand et aussi l'Autrichien, sans aucun doute, seront longtemps traités avec méfiance à l'étranger. Les soldats allemands sont allés à la guerre en chantant à pleine gorge " Deutschland liber ailes," et, sur les champs de bataille ainsi que partout ailleurs, ils ont prouvé que cette devise est pour eux plus qu'un mot, que c'est bien un principe et une règle de conduite. Ce ne sont pas seulement les belligérants, mais aussi les neutres qui en ont fait l'expérience. Les faits qui se sont produits auront pour résultat qu'à l'avenir its ne seront plus accueillis chez les autres peuples d'une façon aussi favorable, mais au contraire on traitera la race allemande avec méfiance. Il faut convenir que le système d'espionnage allemand ou, pour employer un mot moins dur. le service de renseignements, était organisé d'une façon admirable; seulement, pour celui qui découvre un beau jour qu'il en est l'objet, ce service en devient d'autant plus haïssable. Ce système a autant ébranlé la confiance chez les peuples que les complots patriotiques dont les Allemands se Tendent coupables en Orient et aux Etats-Unis. Il est évident que la plus grande partie des histoires à ce sujet qui ont été racontées dans notre pays no sont que des imaginations... ...Tous ces faits, bien qu'ils aient été commis sous l'impulsion d'une idée noble, c'est-à-dire pour la patrie allemande, ne seront pas vite oubliés, et après que l'oubli se sera fait sur beaucoup d'événements de cette guerre, on parlera encore de l'espionnage allemand. Les conséquences en seront funestes pour les relations des Allemands avec les autres peuples. Il n'y aura plus beaucoup de gens qui croiront à ]a vieille " Gemutliclikeit " allemande; au contraire, partout ils seront traités avec mé-fiauce, et il est évident que oe sentiment sera d autant plus fort chez les peuples en guerre avec Ce pays. Un des résultats, déjà, est la loi, mise en vigueur en France, qui donne le, pouvoir au Gouvernement de dénaturaliser les sujets qui sont originaires d'un des pays en guerre avec la France. En Angleterre, il existe déjà une farte tendance à supprimer radicalement la naturalisation de n'importe quel étranger. Il est évident que, dans les deux cas, ce sont principalement les Allemands qui sont visés. Mais ce qui est plus remarquable que les deux faits cités, c'est qu'ici, en Hollande même, on montre qu'on se méfie de l'élément allemand, malgré les grands avantages que nous procure le commerce avec ce pays. Cette méfiance est d'autant plus remarquable qu'elle s'est manifestée à la Seconde Chambre, au sujet de vingt-six cas de projets de loi pour la naturalisation d'autant d'Allemands, ainsi qu'en témoigne le compte rendu provisoire. On doit reconnaître que la Seconde Chambre a prouvé déjà qu'elle a conscience des devoirs que notre pays a à remplir en raison de la neutralité. Aucun de ses membres n'a défendu naguère le "Tele-graaf." Cependant, maintenant, il y en a plusieurs qui sont d'opinion que la naturalisation d'Allemands est réellement un danger et ils ne cessent de manifester leur inquiétude. Dans le compte rendu provisoire concernant ces projets de loi en peut lire la remarque suivante :—■ "La guerre nous a appris qu'ailleurs beaucoup d'étrangers qui ont été naturalisés, et bien qu'ils aient résidé pendant de longues années dans la nouvelle patrie, ont témoigné, pendant des jours critiques, que leurs préférences allaient à la patrie abandonnée." Et un peu plus loin:— " Quand la guerre sera terminée, il y aura peut-être divers dangers qui nous menaceront et qui seront cause que nous regretterons d' avoir donné la qualité de citoyen à des personnes qui ne sont, en réalité, que des instruments politiques et économiques entre les mains de nations étrangères." On ne peut douter à qui il est fait allusion ici. Le Ministre a donc été invité à ne remettre de propositions de naturalisation qu'après un examen complet et bien motivé de chaque cas séparément. Notre but n'a été que de montrer que la méfiance dont nous parlons règne aussi chez nous et que cela a été déclaré aussi clairement que possible par les représentants du peuple même. Les Allemands, qui ont cru se rendre utiles à leur pays en installant partout à l'étranger des agents et hommes d'affaires pour la patrie, dans l'idée d'augmenter la force et le prestige de leur pays, ont, en réalité, rendu un mauvais service à leur nation. Ils sont la cause qu'à l'avenir, l'Allemand, qui était renommé partout pour sa " Gemûtlichkeit," sera Tegardé avec méfiance dans le monde entier. Même si les Allemands remportent la victoire, ils seront peut-être respectés et ils inspireront plus de crainte, mais ils ne pourront jamais empêcher que les cœurs des peuples leur soient à jamais fermés et qu'on s'écarte d'eux avec méfiance, situation qui n'existait pas avant la guerre et qui pourra encore se faire sentir durant des siècles. — Le Tsar Nicolas II a adressé à M. Poin-caré ses félicitations pour l'armée et la marine françaises, à la suite du sauvetage de l'armée serbe, qui s'est effectué dans d'excellentes conditions. AVIS IMPORTANT. A NOS LECTEURS. En raison de la suppression de l'importation du papier et de la réduction possible du nombre de pages du k'iandard, nous devons envisager la possibilité de devoir publier la Métropole, séparément. Nos lecteurs nous rendraient un très grand service et s'assureraient la continuation de la leoturé de leur journal en nous faisant savoir où et comment ils le reçoivent. Les personnes qui se sont abonnées directement au Standard et dont nous devrions, éventuellement, continuer l'abonnement, sont priées de nous faire connaître leur nom et adresse. En satisfaisant à cette demande, nos lecteurs nous permettront d'établir une base pour notre tirage, base que nous ne possédons pas puisque notre circulation se confond avec celle du Standard. LE RAPPROCHEMENT HOLLANDO-BELGE. M. Frans Van Cauwelaert a parlé ces jours derniers, à l'Association des Etudiants d'Amsterdam pour les Etudes Sociales du rapprochement do la Hollande et de la Belgique. Le conférencier a exposé la situation de ces deux pays après la guerre et a déclaré qu'on devra resserrer les liens économiques qui unissent les deu.v nations voisines, de même que les liens intellectuels. " Après la guerre," a dit M. Van Cauwelaert, " s'ouvrira pour la Belgique une ère de prospérité, car ' rien ne donné tjIus de force à un peuple que la souffrance.'" L'orateur couda, m ne ceux qui encouragent en Hollande un mouvement séparatiste flamand, ce serait là diviser 1a Belgique et comme Belge il doit s'opposer à cette action. M. Van Cauwelaert conclut en déclarant que la Hollande et la Belgique sont condamnées après la guerre à périr toutes deux ou à atteindre ensemble un même but. "L'avenir de la Hollande exige," a-t-il dit, " qu'elle conserve son indépendance. C'est pourquoi il est d'un intérêt capital qu'après la guerre on conclue une ligue militaire défensive avec la Belgique. " Car dans une prochaine guerre des puissances de l'Europe occidentale, le Limhourg hollandais ne sera pas épargné. La Belgique et la Hollande, en prenant des mesures en commun au sujet de la défense, deviendront une grande puissance. "Puisse à ces deux Etats être dévolue la tâche de se faire les champions des droits des petits Etats !" Cette intéressante conférence a été très vivement applaudie. JOYEUSEMENT SERVIR. Nous avons à maintes reprises déjà eu l'occasion de parler des fêtes organisées au front par nos braves soldats. Ceux-ci ont un faible pour les " revues " et chaque unité veut avoir la sienne. Aux grenadiers, c'est sous le titre fier et sonore " Joyeusement servir " que quelques braves ont créé une " Revue " pour laquelle le sergent Herman Grégoire a écrit une scène en vers pleins d'inspiration et de souffle. Nous regrettons que la place nous fasse défaut pour la reproduire tout entière et foTce nous est de n'en citer qu'un passage. C'est à la tombée du jour, dans un coin des dunes, où quelques grenadiers belges devisent entre eux. Soudain apparaît " Flambeau," le vieux grenadier de l'Empire. Il se présente à ses jeunes camarades de 1916 et leur demande d'où leur vient la force et le courage de résister aux terribles-batailles actuelles qui l'ont fait frémir jusque dans sa t-omho- Alors un jeune grenadier se détache du groupes s'avance et parle:—»:. Hatut à Jean Flambeau, salut beau grenadier, Je suis un.grenadier'du roi Albert Premier. (Sur un regard.de Flambeau, étonné de lui voir un uniforme si simple.) Kous allons sans colbaek, sans brillantes tuniques, Sans autre espoir au cœur que cette mort inique Qui déchiquettera nos pauvres corps offerts Aux meurtrissures des averses et du fer. Mais si tu promenais quelquefois par les dunes, Tu pourrais voir un Roi de gloire et d'infortune. Il vivait sage, heureux. Mais le vieil ennemi Vint, et lui proposa un honteux compromis. Lui, nous offrit la Mort: Nous l'avons acceptée Et nous mourons avec fierté pour cette Idée Qu'il symbolise, Lui, le Roi, si gravement, Et qui nous rend plus chers aux cœurs de nos | mamans. (S'exallant) Nous vengeons jusqu'au bout la [Justice offensée Et l'affront qu'ont subi nos jeunes fiancées. (Avec un geste de recul et d'une voix douce.) Mais tiens, voilà le Roi qui passe, triste et doux. Il faut le laisser méditer. . . . (Flambeau, qui comprend obscurément et sent dans son émotion que quelqu'un, quelque chose de Grand passe, salue et respectueux commande :) Garde à vous ! (Le Roi a poursuivi sa route. Le grenadier reprend son récit.) Sans devoir évoquer les premières batailles, Qui nous ont baptisé de mort et de mitraille, Nous avons fièrement, sur les bords de l'Yser, Ennobli notre nom, de sang, d'or et de fer. Oh ! les superbes morts, superbement conquises 1 Je me souviens encor, en octobre, à Pervyse, Les obus crevant trop nos rangs disséminés, Le signal de l'assaut aux troupes fut donné Afin de dérouter par leur heure dernière Les Allemands prêts à sortir de leur tanière. Mais un terrible feu brisa net leur élan Et l'angoisse écrasa les bataillons branlants. Seuls, nos clairons têtus, soudain nous réveil- flèrent Et, crevant l'air anxieux de nos clameurs [guerrières, Le major fredonnant un refrain libertin, Et l'aumônier priant sous le ciel incertain, Nous avons, pleins de fougue, ivres et fous peut- fêtre Par les prés découverts et, sur douze cents mètres, Nous débattant dans les fossés pleins jusqu'au [bord, Fait incroyablement une course à la Mort... Puis, à Steenstraete encor, leur vaillance affermie Heurta si violemment l'offensive ennemie Que l'effort allemand un instant hésita. Et ce coup de massue au flanc les dérouta... Et les plus beaux soldats de Belgique et de France Dans les champs ravagés où râla leur souffrance, Unissent leur sommeil si divinement beau, Comme ils surent unir leurs efforts à l'assaut ! Vous tous, morts en beauté, vous tous, tombés en [braves, Dormez paisiblement, Grenadiers et Zouaves!... NOUVELLES DU PAYS. Par suite de détresse financière, le Conseil communal de Gand s'est vu obligé de refuser toute nonveile avance à la Banque de secours. On espère toutefois que celle-ci parviendra à se procurer dans une banque gantoise, et moyennant les cautions nécessaires, les fonds dont elle a intensément besoin. Le Conseil communal a dû lui-même, dans la même séance, décider de solliciter l'autorisation de négocier à la Société Générale un emprunt de 337,000 francs. # * * Il y a quelques jours, à Bourg-Léopold, où on instruit des recrues allemands pour l'artillerie, il s'est produit le fait suivant:— On expérimentait un nouvel obus d'invention allemande, destiné à détruire les ouvrages en fils barbelés et autres qui sont devant les tranchées, et, en l'absence de l'officier instructeur, les soldats voulurent s'en servir; il se produisit alors une explosion d'obus, avant l'introduction dans le canon, et cinq soldats furent littéralement hachés en morceaux; beaucoup, d'autres furent blessés. J_.es soldats ont .reçu l'ordre de ne point parler de cet accident en public. # * * Aucun des quatre journaux locaux de Vcr-viers, " Le Courrier du soir," " Le Jour," " Le Travail," "L'Union libérale." n'a reparu. Le moral reste excellent et les Verviétois liassent leurs longues journées de loisirs à faire des promenades, lorsque le temps le permet. Une des excursions favorites est l'ascension de la " Bouquette," d'où l'on entend distinctement le bruit du canon. Malheureusement, il est défendu de dire " que l'on entend Je canon." Alors, on se sert de l'expression. "Y a l'grosse Mayanne qui tosse." Et tout le monde comprend. On chantait auparavant, sur l'air du refrain: "Sous les ponts de Paris," quelques paroles qu'il est maintenant défendu de prononcer. On se contente aujourd'hui de. siffler en sourdine:— Les Allemands s'ont rouvîs Tôt passant po Vervî. I n'savît, né qu'les p'tits Belges du Fléron Tirît si bé l'canon ! * * * Nous avons déjà relaté maintes perquisitions pratiquées par les Allemands chez des notables bruxellois. Les " Nouvelles," de Maastricht. donnent quelques détails sur la manière brutale dont se font ces opérations- — " A l'improviste, on sonne... Toutes les personnes de la maison, maîtres et serviteurs, sont parquées dans une chambre du rez-de-chaussée et subissent une visite corporelle détaillée. Puis la horde allemaaide laisse des sentinelles, revolver au poing, et se précipite dans la maison. Tous les rideaux, les tentures, les Lapis sont arrachés. On promène de forts aimants partout pour voix s'il n'y a pas d'armes cachées. Même on soulève, des planchers, on arrache des lambris. Souvent oai trouve quelque relique de famille. "Ainsi, rue aux Laines, chez le comte de Lamnay, on a emprisonné le concierge, un vieux serviteur depuis 47 ans... pairce qu'on a découvert, dans un coin oublié, l'épée de parade de l'ar.rière-grand-père du comte, autrefois chambellan du roi Léopold 1er." # * * Actuellement, on a réquisitionné les stocks de laine qui se trouvaient encore dans le pays. Une ordonnance du gouverneur général datée du 7 janvier, mats publiée seulement depuis quelques jours dans le " Gezetzblatt," dit que toutes les quantités de laine seront saisies (laine brute, laine lavée, laine peignée, déchets du peignage, déchet de laine, fil de laine, laine artificielle, ainsi que toutes étoffes mélangées de laine, les matelas fourrés de laine fraîchement tondue). LA BIENFAISANCE A GAND. Sur l'initiative de l'administration communale, il s'est constitué à Gand un comité ayant pour but de dresser la fiche de chaque famille secourue, afin d'empêcher les abus. Voici maintenant la liste des personnes secourues; un grand nombre de ces personnes sont inscrites sur plus d'une de ces listes, sans que cela soit une infraction aux règlements. Chômeurs secourus (non compris les syndiqués et les mutualistes); 28,863; syndicats, 11,947; mutualités, 6049; soupe communale, 12,079; habillement, 26,262; secours discret, 1400; familles sans soutien par suite de la guerre: soldats, 7005; sous-officiers, 550; artistes musiciens, 50; artistes peintres, 33; œuvre du Sou, 1833; bureau de bienfaisance et œuvre du Lait, 13,500; Hospices, 320; dentellières, 34; travaux de la ville, 10,652. Cette catégorie se subdivise comme suit:— Aux darses, 8460 ; voirie, 119 ; plantations (pour le moment aux darses), 642; nettoyage public, 777 ; peinture, etc., 654. Ces chiffres ne concernent que la ville de Gand. Pour les faubourgs, la liste donne: Ledeberg, en tout, 3580; Gentbrugge, id,, 3615; Mont-Saint-Ainand, id., 5668. L'index alphabétique comprenait, pour Gand seul, au 31 décembre, 30,068 familles ou personnes seules secourues, soit environ 110,000 personnes secourues sur une population de 160,000. Le nombre des personnes secourues augmentera encore dans quelques semaines, par le fait de Warrêt complet de plusieurs importantes usines où un grand nombre d'ouvriers trouvent encore du travail. Ainsi, par exemple, l'industrie linière donne pour le moment de l'occupation à environ 9000 personnes (actuellement il y a 3385 chômeurs). Dans un article du " Vooruit" d'il y a quelques jours on parle de la possibilité de l'arrêt complet des principales usines linières dans un ou deux mois, ce qui ferait que 5000 personnes seraient sans travail. La plupart de ces ouvriers habitent la campagne; ce sera donc une bien lourde charge pour les villages des environs de Gand. — M. Louis Martin, sénateur, a proposé au conseil municipal de donner à des rues de Paris les noms de Victor-Emmanuel et de Cavour, de Paul Janson, le célèbre orateur belge; du grande patriote tchèque Rieger et de l'illustre historien Palacky, "dont s'enorgueillit à bon droit la Bohême." Voilà un hommage qui sera sensible au cœur des Alliés. ECHOS. Exposition de gravures. ■Samedi prochain s'ouvrira à la Leicestet galerie, Leicester-squaTe, une exposition deë gravures de notre compatriote Marc Henrjf Meunier. L'artiste, qui est professeur à l'académie des beaux-arts de Bruxelles et neveu du grand Constantin Meunier, s'était engagé comme volontaire dès le début de la guerre et, après avoir passé huit mois au front, est venu passée quelques semaines pour rétablir sa santé. Parmi les œuvres exposées une importants série d'eaux fortes qui ne manqueront pas d'offrir un réel attrait pour les personnes qui ne manqueront pas de visiter cet intéressanï salon. UNE LETTRE DU CARDINAL MERCIER. L'associatiou catholique de la jeunesse fran« çaise avait chargé son vice-président d'aller porter au cardiual Mercier les sentiments d'admiration que professe à l'égaTd de l'éminen? prélat la Jeunesse catholique de France. M. Victor Bucaille fut, à maintes reprises, accueilli par l'archevêque de Malines. Rentré depuis quelques jours, il vient de recevoir du cardinal Mercier une très belle lettre, dont nous détachons leti passages suivants :— ROME, 7 février 1916. Mon cher ami, Vous avez bien voulu vous faire auprès da nous l'interprète de l'Association catholique de la jeunesse française pour nous dire la sympathie ardente que l'association chevaleresque, dont vous êtes, à tant de titres, le vrai délégué, porte à la Belgique et à l'épiscopat belge* Votre démarche nous a été au cœur. Biea vivement nous vous en remercions. Le peuple -belge a noblement fait son devoir: je mentirais à ma pensée si je déclinais le ■témoignage d'admiration que vous vouleg bien lui accorder. Quant à l'épiscopat belge, il lui était facile, en vérité, de se dévouer pour un peuple tel qua celui que la divine Providence a daigné confier à s;< sollicitude. Mes collègues, avec nous, remercient tous les jours le bon Dieu des co.n-solations que leur donnent la magnanimité, la fidélité patriotique, l'endurance chrétienne da ce peuple si généreux. Notre tâche, que nous partageons avec nos freres vénérés et aimés de la nation que les Pontifes romains ont accoutumé d'appeler "la très noble nation dea Francs," est d'entretenir dans le monde ta foi et la vitalité surnaturelle qui font à nos peuples une physionomie morale si digne de respect. Puissions-nous n'y point faillir! Comme leurs dignes émules de la "Gioventu cattolica italiana," les membres de l'Association catholique de la jeunesse françasieaiment» leur patrie jusqu'à offrir leur vie pour elle; ila sont plus de cent mille, dites-vous, ceux qui, de Charleroi à l'Yser. ont mêlé ou mêlent leur sang au sang de nos fils. Quel drame et combien noun bénissons ceux qui neus en donnent le spectacle ! Je vous promets très volontiers, mon cher ami, au nom de mes collègues de l'épiscopat) belge et au mien, de prier pour votre grand© patrie et d'avoir au saint autel un souvenir particulier pour les membres de l'Association catholique de la jeunesse française. Nous vous mettons sous la protection de votre sainte libératrice, la bienheureuse Jeanne d'Arc. Eu .retour, nous comptons sur les prières des Ca-t toliques die France afin que bientôt, seSon l <î tjpu si magnifiquement exprime par S. S. le )>' pe Benoit XV, sur > base du droit et dans des conditions qui. ^cïisfassent les légitimes aspirations des peiîples, l'Europe retrouve un équilibre stable, afin que notre peuple de Belgique recouvre ainsi, avec sa fière indépendance, la faculté de recommencer, «î union avec le peuple de France Tetrempe dans sa foi et mieux assurés de ses libertés religieuses, ces géstés, du Christ qui marquent les glorieusea etapes:"çlu progrès de l'humanité. ^ De grana cœur, cEér à'mîr'je vous envoie paternelle bénédiction que sollicite votre piété filiale et je vous renouvelle les assurances de mes sentiments très dévoués. D. card. MERCIER, Archevêque de Malines. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS~LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board Of Trade Labour Exchanges " (qui sont lea seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais) ont Un grand nombre d'emplois à conférér surtout dans les industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse, se renseigner au bureau dea postes de la localité. Des Belges se trouvant dans les asiles d<j réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail chez " The War Refugeés Committee," General Buildings, Aldwych, W.C. (au premier étage). ANNONCES. 9 penc« la ligne.—Joindre le montant aux ordres, Prière de s'adresser directement à n<* bureaux, 1C4, Sho«« lane, au premier. \ LPHONSE HUYS, cie. travailleurs La JTX Rochelle, France (Charente inférieure), demande nou-Telles de sa i ami Ile. A E>. CORYN, professeur de chant français au Guildhall School cl Music. leçons # particulières, répertoire—S'adresser par correspondance au journal 01: au Guild. hall Music School, John Carpenter-street. CYRILLE COOMANS, A. 18, 2e escadron, armée belge en campagne, serait heureux d'aroir marraine pour correspondre. DEMOISELLE voudrait s'occuper éducation et instruction d'un enfant.—Ecrire: JVL S., bureau da Journal DENTISTRY.—VICTOR OOTILS, d'Anvers (rue Quellin).—Consultations tous les jours de 2.30 t 6 heures.—Oxiord-street, 551. Téléphone, 2782 Mayfair. EUNIS HENRI, A. 185, 2e bat à cheval, armé© belge en oanipaguf. drmandf marraine pour correspondra, JEUNE anglaise, institutrice diplômée, cher-che occupation.—Ecrire bureau du journal, £. B. JEUNE fille, 16-18 ans, recevrait hospitalité daas famille anglaise habitant Hajrward's Heatb. e« échange t léger travail de ménage et soius4«à donner aux enfants. ' Vie de famille.—Ecrire W. L„ t ; '% du journal.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1919.

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