Le matin

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s.n. 1914, 13 März. Le matin. Konsultiert 18 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/2r3nv9b67x/
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r^Hnedi 13 Waps 1914 - 1 1 QIX PAGES - GIMQGEMTIIUËS 21™ Année — N° 72 <L rédaction VIEILLE BOURSE, 39 d ' ASVEB6 Téléphone Rédaction : Sïï A»onae:nie,lts : fr 1S OO lin an " «ri/s tes0isoiS : ; » « »;îîi> Un-, lg.Og h^îCSs : f : : §:°® I / ™ VwK ingleierre, Allemagne et Union trimestre, fr. O.OO - Hollande et t Crmd-Duclié, par trimestre, fr. ? -OO. l'jbotoement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Administration : %6I C. de CAUWER, Directeur ^Vnnonces : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 Annonces financières id » Ji < >0 Réclames la ligne, > 1 .SSCI» Faits divers corps id. » 3.00 Chronique sportive id. > S OO Faits divers fin id. « îi.OO La Ville id. j b.oo Emissions Prix à convenir. T^es annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement repues a Bruxelles chez MM. J. Lebkgue & O. LE SACRÉ COLLÈGE San I Une certaine inquiétude règne en Allemagne relativement au remplacement du cardinal Kopp, le seul membre du Sacré Collège du'elie conservât encore. Par la force des [choses, précisément parce qu'il était um-Irae le cardinal Kopp était le primat de l'Empire. Il remplissait dignement l'emploi [etavait su faire preuve d'indépendance au [point d'adresser des représentations au Va-înn lors de la publication de l'encyclique tmendi, s'étainant de ce que le Saint-Siège ipût édicter des mesures aussi graves, d'opportunité si discutable et d'application si difficile, sans avoir consulté l'épiscopat lune grande nation et affirmant l'impossibilité d'appliquer en Allemagne le dispositif élaboré à Rome sans exposer la foi à do redoutables périls. i Ces représentations provoquèrent la fameuse réunion, à Cologne, de l'épiscopat lemand dans laquelle les évêques, d'accord avec leur primat, conclurent que l'institution des censeurs, des conseils de surveille, de tout l'appareil d'inquisition et de iftation prévu par l'encyclique, était peut-être applicable ailleurs, mais était incom-jitible, en Allemagne, avec la liberté intellectuelle dont jouit tout docteur en théologie, à quelque confession qu'il appartienne: [<Les catholiques allemands sont des hommes, fut-il dit à ce propos; on voudrait en faire autant d'enfants.> Cette manifestation d'indépendance, de la ! paît de l'épiscopat allemand, n'engagera certes pas le Vatican à y chercher un remplaçant du cardinal Kopp. Il est donc fort pro-pable que cette désignation se fera attendre i et il est, d'autre part, peu probable que le bape crée plusieurs cardinaux allemands [®lgré les instances faites dans ce sens par te catholiques allemands. La Curie romaine n'aime pas les cardi-, mm étrangers qu'elle ne tient pas suffisaient eu main. Depuis le XrVme siècle «s'est attachée à italianiser le Sacré 1% et à en restreindre l'autorité, tïparavant, les cardinaux étaient une «ace: investis par Alexandre III du pra\ft®e exclusif d'élire le pape, dotés par picolas Iv de la moitié du revenu de l'Egli-t, par Boniîace VIII d'une caisse spéciale nuls nommaient le camérier, associés, ®iiJ6 co™sh)'te> au gouvernement de l'E -LuImT de ''administration par les a!„ , ,ar=es de la Cour, les cardinaux dontahu T F? former une puissance re-Mé avait été renforcée ouata ! ede Gonstance,limitant à vingt-tant dan» ?0n?re ('es cai'dinaux, les recru-«ntationnf ,ers,es nations par la repré-Nevanf ,PyoPort'10nnelle — oui, déjà! — et •iupapp1 Pr°motion au choix exclusif confirmées par le Concile •Mie, un «r!?161? en définitive, auprès du *ié Dar d' autonome, as- Rlise et m ^ °"té au gouvernement de Pî la chnstii^86'11 des diverses nations Lportsn,,, 2 ProP°rtionnellement à leur fla'« «ne s'orï fouv,ern®ment de l'Eglise P'iéDariP iut république oligarchique f°uvûlr exécutif président' le chef du Vcurie^tiH^P^' 'es PaPes, appuyés sur distraire à r.,16? lue possible, à se Niaux Ho uWriteJu Sacré Collège. Les 'a Danmil ? • ' ctlerchaieiit a ab-4 l'Eïlisft L e et, u transformer le chef r%. Ain ai r,!1! 6 mandataire de leur ^ D'est nîs lî naissance la longue lutte f'^urequ'il (,cfC°»e absolument terminée ^ su svslim1. i.jnf. leur tutellâ t!ifi formulant avt! c^Pitlllations électo-! "Ddications V an- ol,acIuo conclave, des ff® souscrïvaipnTXli»Rant des gages- Les ll0n> sarén'tw capitulations d'é-H à» ïvii i°nt aux . cardinaux des ",;i. mais ne resmtt Poljtl(Iues et finan-Hejls, "e respectaient pas ces engage- ?t" ^conltUutio XlVme Siècle' Promul-%lep les on autorisant le pape à '?• Martin Vfeinents Pris comme cardi-ï! 1,6 instance6 nnPr nt°mmé par le Con" ilons de <V ?nn T T^cun comPte des ()6'J dcs "cardinaux ot6',!? Se réserv? !e ,' ^Ginbrps dn q v ^ Repasse le chiffre >4ÏirtTw0llèÇ»'l,éP»"» %!. ' 11 y a vmgt-six cardi- L,ifJSfaîçte-quatnp sTlucle' les cardinaux ;"l'e Sacré.ColW m6S paPes «travail-a groupes Pnt ? ' l's y opposent grou-j! '1ltror d\n SBufn cotfies' en y fai-i ,0U douze m-mhLc m 1es ^ournées de i;irr,^ures eni ; ? 8 le P6tlplent de i, IUlllet 1517 T .1 °n voit, par exemple le t^d'coS la conception primitive y aut»ritës -y dpl Va'- cer- d'élémpiL ^ l/ln Préconisé l'initions ou dansTe dans le Sacré Collège. Les catholiques de plusieurs pays étrangers ont protesté une fois de plus contre la représentation insuffisante qui leur est accordée dans ce collège. Les Allemands se sont inquiétés de ne pas voir remplacer leurs cardinaux, les Américains des Etats-Unis, faisant valoir leur nombre et l'immense contribution financière qu'ils apportent à l'Eglise, en réclamaient six pour leur part. Il n'a pas été fait droit à ces réclamations; la Curie romaine ^e veut pas du contrôle étranger et elle a même laissé tomber, sans que l'on s'en soit aperçu pour ainsi dire, l'institution des cardinaux étrangers de curie qui pouvait exercer une influence étrangère dans l'administration. L'Espagne seule, et pour cause, jouit encore de quelque faveur et la Congrégation des affaires extraordinaires, par exemple, compte, parmi ses seize membres, quatorze Italiens et deux Espagnols. Il ne faut donc guère s'attendre à voir remplacer le cardinal Kopp par un prélat éclairé et indépendant. Le Vatican, à moins d'intervention très énergique du gouvernement allemand, tâchera de trouver une créature. ■ Les voix qui peuvent parler haut sont trop gênantes pour une autorité exercée avec autant d'intransigeance que celle de la Curie romaine, Jean Mathieu Reportage parisien (Correspondance particulière du Matin.) Crimes et misère. — Le vote blanc. — Etat d'esprit moderne. Paris, 11 mars. Je pourrais encore aujourd'hui évoquer quelques crimes. MM. les assassins ne désarment pas. Mesdames les meurtrières font comme le nègre légendaire. Les grandes amours agonisent dans le sang et les petites amours tâchent à imiter, du mieux qu'elles peuvent, leurs aînées. La mode est aux faits-divers. On se les arrache. Le mystère de Morlaix — l'affaire Cadiou — passionne la France entière, bien davantage que l'impôt sur la rente. Le sieur Bonnot fait aussi des adeptes: on prend un taxi-auto et l'on tue le chauffeur, comme on s'offre l'apéritif ou le pousse-café. Madame tue son mari à coups de revolver ou son amant à coups de couteau. Toutes les fantaisies meurtrières sont bien portées. L'autre soir, un brave homme se promène dans Paris en quête de facile compagne. Dans le quartier de la Hoquette, il est accosté par une jeune personne de dix-sept ans qui consent à l'accompagner chez lui. Là, l'homme en question dit sans préambule : "Il y a dans mon armoire 2,500 francs. Ils seront à toi quand je serai mort et cela ne doit pas tarder, car ce que j'attends de toi, c'est précisément le coup mortel." Une phrase pareille dite par un acteur du Grand Guignol ferait sourire. Le public crierait à l'invraisemblance. L'hétaïre pourtant ne s'étonne pas outre mesure de ce que lui propose son client. Elle s'arme aussitôt d'un solide couteau à découper et se met à taillader les poignets de l'imbécile. Celui-ci est enchanté, mais désireux de connaître une autre angoisse, il conseille: "Prends une serviette et étrangle-moi." Pourtant, #us la pression, il se débat et fait lâcher prise à l'aimable enfant. Alors, décidé à en finif, il lui tend un marteau et se fait assommer. Elle frappe de tout son cœur et le sang commence à gicler de tous cûtés... Bientôt l'homme ne bouge plus. La fille se paie et tire la porte... Hier, une fillette de quinze ans rencontre un voyageur de commerce qui lui offre à dîner et la conduit ensuite au théâtre. Charmante soirée qui s'achève dans je ne sais quel hôtel vague. Au milieu de la nuit, cet amateur de fruits verts se réveille en sursaut: l'enfant lui a ouvert le ventre à l'aide d'un bon petit canif bien aiguisé... Placide, elle se lave les mains dans la cuvette... Mais il n'y a pas que des assassinats, il y a des enlèvements aussi. La jeunesse amoureuse se manifeste comme la jeunesse meurtrière. Si à seize ans on a déjà tué père et mère, on peut bien avoir son petit ami. Il faut bien repeupler la France. Les "tendrons" des vieilles chansons font à nouveau fureur. Juliette ne manque pas de Roméos. N'a-t-on pas narré récemment l'histoire de cette gentille Annetle — seize ans — pour qui soupirait Louis — dix-neuf ans — ? La jeune fille avait un tempérament si excessif que ses parents, tous deux occupés dans un théâtre parisien, étaient forcés de l'enfermer, le soir venu, dans sa chambrette, afin d'éviter toute catastrophe possible... Mais que peuvent, contre l'amour, je vous le demande, les verrous et les grilles ? Louis vient un soir, fracture la porte de l'appartement où habite la famille de son objet (soyons d'époque !), fracture encore la porte de la chambre de son Annette (que ne fracture-t-il pas ?), et fouette cocher, ou si vous voulez, chauffe autobus ! il vous l'enlève et l'embarque pour Gythère... sans oublier de s'emparer également de quelque somme et de l'inévitable browning qui traînait naturellement sur une table... Watteau retouché par Gastinne Renette. N'est-ce pas délicieux ? Pendant ce temps-là, une ligue qui défend courageusement les petites ouvrières contre leurs exploiteurs organisait le "Musée des horreurs économiques". G'gst rue Vieille-du-Tem-ple que celui-ci vient d'être ouvert. Je crois avoir parlé ici même de la loi sur le - minimum de salaire votée à l'unanimité par la Chambre, en novembre dernier, et que le Sénat va être appelé à approuverai les pères-conscrits avaient encore la moindre hésitation sur la nécessité de cette loi sociale, une visite à cette exposition la leur enlèverait sur l'heure.Je l'ai visitée pour ma part et je défie quiconque de n'en pas sortir avec une immense pitié au cœur pour les malheureuses dont la misère eêt étalée là, sous forme d'échantillons des objets qu'elles confectionnent pour un salaire dérisoire. On y voit notafnment des lettres en perles , pour couronnes funéraires : celles qui les fabri-quent gagnent six centimes de l'heure ; des i palmes, en perles également, formées de treize, pétales, et dont le cent rapporte quatre-vingts centimes. (On en" fait, avec une grande habitude, soixante-dix en dix heures.) Les jolies petites roses de soie, dites bulgares, dont vous vous parez, mesdames, procurent dix centimes par heure aux petites fées qui les façonnent. Une chemise brodée est payée quarante-cinq centimes; un de ces charmants bonnets de nuit à la mode, un sou. En travaillant quinze heures par jour, une bonne ouvrière en fabrique dix-huit à vingt, ce qui lui vaut donc un salaire quotidien d'environ vingt &ous. Les câch-e-corsets ne rapportent pas davantage: une ouvrière habile en fait six en quinze heures. Gomme elle fournit le fil et gagne 25 centimes par objet, cela lui fait donc un franc cinquante à peine par jour. Je pourrais allonger presque indéfiniment cette liste effroyable. Je ne sais rien de plus triste, en vérité... Le "Journal" vient d'avoir une idée assez originale. Le grand journaliste qu'est Gustave Téry en est la père., "Si vraiment, dit-il aux femmes, vous avez envie de vous mêler de politique et par conséquent de voter, n<?usj allons vous donner l'occasion d'affirmer de la façon la plus catégorique votre volonté de participer aux affaires publiques. Lors des prochaines élections, dans chaque mairie, à côté de la boîte officielle, se trouvera une boîte installée par nos soins, surveillée comme il convient, et dans laquelle vous pourrez venir déposer vos bulletins de vote au nom du candidat qui aura vos sympathies " Ce n'est pas bête. Je pense même que comme idée antiféministe, c'est assez bien trouvé. Sans vouloir, en effet, demander des éclaircissements sur la façon dont les électrices voteront par circonscription (— elles voteront où et comme elles l'entendront, autant de fois qu'elles le voudront, à la fois pour les candidats du IXme, du XVllme, du XVime arrondissements si cela leur plaît et personne ne le saura J'imagine, puisque le manque d'organisation sérieuse et surtout sévère ne permettra aucun contrôle efficace —; je suis bien persuadé qu'à part certaines femmes de lettres — et encore! — les avocates, les doctoresses, les étudiantes et quelques "éclai-reuses" ardentes et convaincues, la grande majorité des Parisiennes demeureront fort tranquillement chez elles, dans leur lit, devant leurs fourneaux, derrière leur comptoir ou près de leurs enfants, plutôt que de s'habiller dès le matin pour aller mettre un bulletin sans valeur dans une boîte non-officielle. Cette boîte serait-elle d'ailleurs officielle, que je croirais encore à un résultat tout semblable. Une amie que j'interrogeais à ce propos m'a répondu en souriant: "Oui, ce serait peut-être l'occasion pour nous de faire preuve de qualités de discernement, d'ordre et d'indépead-aoce que les hommes souvent ne savent'pas reconnaître en nous ou qu'ils nous dénient. Mais cette comédie d'élections m'apparaît grotesque et je ne me vols pas bien allant voter dans d'aussi ridicules conditions. D'ailleurs, ces élections seraient-elles sincères, voire officielles, je laisserais encore aux Marguerite Durand ou autres Peltier ces soucis. Je suis d'avis que notre rôle ici-bas n'est pas de nous jeter dans la bataille politique et j'estime assez mon mari pour m'en remettre à lui du soin de choisir les mandataires qu'il.juge aptes à défendre au parlement nos communs intérêts. — Et si vous n'étiez pas mariée? — Eh bien, je m'en référerais alors aux époux de mes amies. Du reste, si je me rendais même aux sollicitations du "Journal", n'est-ce pas uniquement pour des hommes — du moins (tans les conditions actuelles — que j'aurais le droit de voter"?... Alors? " Hélas 1 J'ai bien peur que l'indifférence la plus absolue ne réponde seule au geste aussi large que galant de M. Gustave Téry. * Un petit jeu tout à'fait inoffensif obtient depuis quelques jours dans les salons un succès sans précédent. Il consiste à citer de mémoire le noms des trente-neuf académiciens vivants. Personne n'y réussit, point n'est besoin de le dire. Dans mon enfance on s'amusait à demander à brûle-pourpoint à ses camarades : Quelles sont les sept merveilles du monde?... Et je dois reconnaître qu'il était bien rare qu'on parvienne à les- énumérer. Quoi qu'il en soit, les sept merveilles du monde ancien n'étaient autres que le Colosse de Rhodes, le tombeau de Mausole, le temple d'Ephèse, le Jupiter d'Olvmpie, le Phare d'A*le-xandrie, les Pyramides d'Egypte et les Jardins suspendus de Babylone. Celles du monde moderne sont tout autres. Un plébiscite organisé par le "Matin" de Paris vient de nous apprendre que ce sont en effet: la T. S. F., l'aéroplane, le radium, la locomotive, le sérum antidiphtérique, la greffe humaine et la dynamo. C'est-à-dire que pour les gens de 191 i la médecine et la mécanique seules ont produit des merveilles. On ne cherche plus ailleurs les preuves du génie humain. L'Art ne requiert plus l'attention que de quelques privilégiés. La raison, le positif, le vrai sont dieux. D'ailleurs, l'architecture n'a plus de représentants, là peinture est cubiste, M. Jean Richepin écrit pour les "Annales", et l'on appose des plaques de marbre sur la maison de Massenet quand personne n'a jamais songé à honorer d'un souvenir la demeure du divin César Francli... Cette dernière injustice, le "Journal des Débats" demandait l'autre jour qu'on la réparât: "Aujourd'hui, écrivait-il, que les ouvrages de César Franck sont acclamés partout, que son nom est compté parmi les plus glorieux de l'école française, il serait temps de rendre au grand artiste, si injustement méconnu de son vivant, l'hommage modeste que l'on prodigue à tant de célébrités moins durables que la sienne." Et qui plus que nous devrait avoir à cœur d'appuyer cette requête, alors que Franck, auteur de tant de -compositions admirables, de ces ineffables "Béatitudes", de la "Proces-\ sion", de cet oratorio inégalé: "Ruth et Booz", est d'origine belge — étant né à Liège, en 1822, si je ne m'abuse ? Guy Marfaux LES FAITS OU JOUR LE GENERAL LYAUTEY fi MADRID Quelle est la portée de la visite du général Lyautey à Madrid? Le président de la Chambre .sortant. M, Viilanueva, dans des déclarations à la presse, avait assigné comme objet celui de futures opérations militaires combinées des deux armées d'occupation au Maroc, lors de l'occupation de Tazza, mais la Epoca publie une note officieuse pour démentir ce bruit. Etant donné le système de pénétration pacifique du général Lyautey, il n'est pas certain que l'occupation de Tazza soit immédiate, et que même si elle l'était, elle nécessite une action combinée des deux armées. D'autres questions plus urgentes s'imposent à l'attention des deux résidents, comme celtes du chemin de fer de Tanger-Fez et du statut international de Tanger. A propos de cette dernière question, la Epoca remarque que le point de vue de la France et celui de l'Espagne diffèrent encore profondément, car la France voudrait attribuer une influence trop grande au sultan sur le régime de Tanger. Cependant, on doit espérer que l'accord ne saurait tarder à se faire à ce sujet, en raison des bonnes dispositions qui se sont récemment manifestées par la signature de. la convention qui supprime, pour les sujets espagnols dans la zone française, le régime des capitulations, qui sera également supprimé pour les sujets français dans la zone espagnole lorsque les nouveaux tribunaux seront établis dans celle-ci.A propos du chemin de fer de Tanger à Fez, le correspondant madrilène, du Matin de Paris dément que les travaux ne soient pas commencés à cause de l'anarchie qui règne dans la partie de la zone française que la nouvelle ligne doit traverser. Ce retard est dû à ce que les Parlements français et espagnol n'ont pas encore approuvé le contrat passé aveo la compagnie concessionnaire. On aurait pu cependant faire des études préliminaires; mais le commandant général de La-rache ne pouvait pas garantir la sûreté des ingénieurs qui devaient s'en charger. La situation a changé, paraît-il, depuis deux mpis, et ces études pourront être entreprises bientôt. Mais la question la plus difficile à régler est celle relative à Tanger. On considère ici que, si le sultan a le droit de désigner un délégué pour faire partie de la municipalité, la France aura deux voix dans cette municipalité, et que, si Moulai Youssef nomme aussi de nombreux fonctionnaires, ces nominations seront par le fait considérées comme ayant été faites par la France. On assure, d'autre part, qu'il n'y aura pas, à Madrid, d'échange d'impressions sur le débarquement des troupes espagnoles à Alhucemas. Le gouvernement espagnol a, à ce sujet, un plan qu'il exécutera quand le moment sera venu. fox Etranger La politique française A LA CHAMBRE PARIS, 12. —— La Chambre discute ce matin le projet relatif à la constitution des cadres et effectifs des différentes armes. M. Jaurès, qui est applaudi par l'extrême-gauche, combat le projet qui, dit-il, consacre définitivement la loi de trois ans et la fermeture-de la porte pour l'avenir. M. André Lefebvre déclare admirer la volonté du peuple allemand. Il termine en disant: "La France est pacifique, la guerre serait une telle catastrophe que nous ne la déchaînerons pas. Même si nous n'avions pas signé le traité de Francfort, nous réclamerions la même mesure et les mêmes rassemblements armés se formeraient en Haut-Rhin.Nous avons la satisfaction d'avoir assuré la sécarité du territoire." (Longs applaudissements sur de nombreux bancs. Protestations à 1,'extrême-gauclie. ) La suite de la discussion a été renvoyée à une prochaine séance. Séance levée. La politique anglaise DECLARATIONS DE M. ASQUITH LONDRES, il. — Parlant au banquet annuel de l'Association des Chambres de commerce, M. Asquith a dit que tous les efforts du gouvernement ont toujours tendu et tendent toujours au maintien de la paix si nécessaire au commence, puis il ajouta: "L'année prochaine, nos vaisseaux passeront par le canal de Panama. Loin d'être, comme ils l'auraient été iï y a un siècle, des émissaires de destruction, ils seront les messagers de notre inaltérable bonne volonté. Une guerre entre l'Angleterre et les Etats-Unis serait impossible."LA CONDAMNATION DE MARY RICMARDSON LONDRES, 12. — La cour d'assises de Londres a jugé aujourd'hui la suffragette Mary Richardson, qui a endommagé mardi la "Vénus" de Velasquez la National Gallery. L'accusée a été condamnée à six mois de prison. ENCORE UN EXPLOIT DE SUFFRAGETTES LONDRES, 12. — La nuit dernière, les suffragettes ont incendié le château de Stewar-ton, dans le Ayreshire, pour protester contre la nouvelle arrestation de Mme Pankhurst. VOL D'UN IMPORTANT CODE DE SIGNAUX A BORD D'UN CU5RASSE ANGLAIS LONDRES, 11. — Un étrange incident s'est produit, il y a quelque temps, à bord d'un des cuirassés anglais stationnés à Sheerness. Un code de signaux, auquel on attachait la plus haute importance, et qui permettait à n'importe quelle personne de prendre connaissan- , ce des renseignements les plus confidentiels transmis en temps d'hostilité du bord des bâ- ' timents de guerre, a disparu dans les circons- j , tances les plus mystérieuses. Le code eu ques-j tion se trouvait, avec plusieurs autres livres contenant des renseignements confidentiels, dans une des armoires du bord. Le jour où l'on voulut l'en tirer, on s'aperçut qu'un volume de couleur et de format semblables y avait été substitué. La ressemblance était assez grande pour n'éveiller apparemment aucun soupçon. L'enquête ouverte n'a pas fourni d'indication intéressante, mais on croit que le ■vol a été commis par une personne entretenant des rapports suivis avec un espion qui opère pour le compte d'une nation étrangère. La situation en Orient ^riOCLAMATiON DU ROI D'ALBANIE DURAZZO, 12. — Demain sera publiée la proclamation du roi au peuple. Elle dit: "Albanais ! Aujourd'hui, l'Albanie libre entre dans sa nouvelle histoire, le destin de la patrie est dorénavant confié au roi, à la sagesse du gouvernement, aux vertus patriotiques. Le chemin à parcourir est long et parsemé d'obstacles, mais aucun obstacle n'est insurmontable par un peuple qui a des traditions célèbres dans l'histoire ancienne et qui comme vous a une grande volonté de travailler et de progresser. Notre devoir et celui de nos successeurs sera toujours la recherche du bien-être de la nation." LES AVIATEURS TURCS CONSTANTINOPLE, 12. — L'aviateur militaire ottoman Nouri bey et son passager, Sa-mi bey, partis de Jaffa pour Jérusalem, ont fait une chute en mer. Le passager a réussi à se sauver à la nage, mais Nouri bey, blessé, a été secouru à grand'-peine et a été transporté à l'hôpital, où il a succombé trois heures après. La situation au Mexique SUR LA FRONTIERE AMERICAINE WASHINGTON, 11. — Le président Wilson a fait renforcer les troupes à la frontière afin d'empêcher une nouvelle incursion en territoire mexicain du genre de celle qui a abouti à l'enlèvement du cadavre de M. Vergara, Dépêches diverses MANIFESTATIONS A KIEFF KIEFF, 11. — Les étudiants ont continué à manifester aujourd'hui à l'occasion du centième anniversaire de la naissance du poète Chevt-chenko. La police a procédé à de nombreuses arrestations. Dans l'après-midi la tranquillité était rétablie. Environ SO arrestations ont été opérées hier. LES FINANCES CHINOISES LONDRES, 11. — Au cours d'une interview, l'agent financier de la Chine à Londres a dit que la Chine est fort désireuse de conclure un nouvel emprunt avec le groupe des cinq puissances, mais que les conditions doivent être raisonnables car la Chine a amplement de quo: gager le nouvel emprunt. Les recettes de la gabelle seraient amplement suffisantes pour cela. La Chine devrait avoir une certaine liberté pour l'établissement de ses tarifs da douane. On oublie trop que la Chine est un Etat souverain et que les zones d'influence qu'on qualifie d'anglaise, de française, d'allemande, etc., sont après tout en territoire chinois et qu'il serait contraire au principe de la porte ouverte que quelques puissances exerçassent un contrôle exclusif dans une partia quelconque de la Chine. L'EFFORT MILITAIRE DE LA SUEDE STOCKHOLM, 11. •— Chaque jour de nombreuses réunions politiques organisées par les divers partis se tiennent dans toute la Suède. Le programme des socialistes concernant la défense nationale est maintenant connu. Ils exigent une réduction de la durée du service et des charges militaires. En' présence de cette prétention, les principaux journaux radicaux et libéraux déclarent que la collaboration des libéraux et des radicaux avec les socialistes est absolument impossible. L'esprit de sacrifice pour la défense nationale se manifeste partout en Suède. 650,000 francs ont été souscrits pour l'achat de mitrailleuses et environ 400,000 francs pour la flotte aérienne. FIANCASLLES PRINCIERES VIENNE, 11. — On mande de Bucarest à la "Zeit" que le couple héritier de Roumanie sa rendra, en compagnie du prince Charles, à St-Pétersbourg, le 6 avril, en vue des fiançailles du prince avec une fille du tsar. LA NOUVELLE LOI MILITAIRE EN AUTRICHE-HONGRIE VIENNE, 11. — La présence à Vienne du général Hazai, ministre hongrois de la défense nationale, est expliquée comme- suit par la presse hongroise, le "Narodny Listy", de Prague, et la "Zeit", de Vienne: "La loi militaire, comportant l'augmentation du contingent, est adoptée en Hongrie par voie parlementaire régulière, mais non pas en Autriche, où la discussion a été empêchée par l'obstruction. "La direction de l'armée tenant absolument à éviter un retard d'un an, l'augmentation du contingent serait promulguée par voie de décret en vertu de l'art. 14 de la Constitution. "Le décret basé sur cet article n'ayant, de validité que pour un an, et la couronne désirant la marche uniforme des choses dans les deux moitiés de la monarchie, le gouvernement hongrois ajournerait à 1915 l'exécution do la loi et proposerait, en attendant, une loi provisoire pour 1914. C'est pour cette raison que le général Hazai est venu prendre des instruction-" à "Vienne. Le fait capital est d'empêcher un retard d'un an dans l'appel du contingent renforcé."LE "BOSS" DE TAMMANY EXPULSE DE SON CLUB NLA-^ORK, 11. — Une grande émotion a été causée, aujourd'hui dans le monde politique de New-York par l'expulsion du cercle démocratique national de M. Murphy, le "boss" de Tafhmany, et de quatre de ses courtisans. Le chef de Tammany, qui, quoique battu aux dernières élections, avait refusé de donûer sj

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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