Le matin

1994 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1914, 14 Mai. Le matin. Konsultiert 02 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/3b5w66b410/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

^Jeudi 14- Mai 1914 M»QljgHE I^AGÈB — CÏ\CJ CK\TIME8 21me Année — N° 134 RÉDACTION 39,VIEILLE BOURSE, 39 AM^ERS Téléphone Rédaction : SU jft.Bonneisieiita : l.Un an tr. 1S.Oλ ,..«rrs ' Six mois ..... 6 SO | A ) Trois mois .... ît.ïîsi l Un an ...... ÎO OO Ix-érieur Six mois S KO I Trois mois .... S OO I ÉTBANf.EB ; France, Angleterre, Allemagne et Union postaie,paf trimestre, fr. 9.00. — Hollande ec Grand-Duché, par trimestre, fr. T .OO. I l'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN ADMINISTRATION 39,ViEiLLE BOURSE, 39 AXVERS Téléphone Administration : S © 1 C. <îe CAUWER, Directeur An r» onces : Annonces la petite ligne, fr, 0.30 Annonces financières id i 1 OO Héclames la ligne, » $ .ÎÎO Faits divers corps id. » 3 4ÏO Chronique sportive jd. t 3 OO Faits divers'fin id. » SOI» La Ville Id. » S.OC» Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçuej A Bruxelles chez MM. J. I.EBKGUi; & (J®. JOURNAL QUOTIDIEN Le travail dans les couvents Les journaux cléricaux font grand étal I d'une enquête faite par un propagandiste I catholique pour vérifier les indications du I livre de M. Louis Bossart sur l'industrie et I le commerce des congrégations en Belgique, Une observation générale s'impose d'à-I bord. Les portes des couvents ont été ouvertes I toutes grandes à l'enquêteur catholique qui ( n'a eu garde de convier M. Bossart à l'ac-I compagner. Enquêteur et religieuses ont I donc pu arranger ce qu'ils ont v'oufu; le per-I sonnel, prévenu, peut avoir été convena-i blemenc stylé. Il n'est donc pas étonnant I que certains détails soient controuvés. I M, Bossart lui-même l'avait prévu. Il ex-[ pose, dans sa préface, les difficultés quasi insurmontables qu'il a rencontrées dans ses I investigations, les craintes, les inquiétudes I de ceux qu'il a interrogés. Il fait valoir I l'hermétisme du secret des couvents dont, I chemin faisant, il a recueilli les preuves. Il I ne dissimule pas que le conseil lui a été I donné de renoncer à son entreprise. «Je vous engage à renoncer à votre en-I quête, lui a-t-on dit. D'abord, parce que les I difficultés que vous rencontrerez sont pour I ainsi dire insurmontables; puis parce que I tout couvent dont vous parlerez vous dé-I mentira.» Il importe donc peu que certains détails I soient contestés. Cela, c'est le procédé qui ■ était prévu. Ce qui n'est pas, ce qui ne peut I être controuvé, ce sont les documents pro-I duits. Ce sont les factures, ce sont les let- ■ très, ce sont les quittances, ce sont les pros-I pectus, ce sont certains' ouvrages publiés I par des ecclésiastiques ou patronnés par le I gouvernement. Tout cela, n'est-ce pas, n'est I pas rencontré; on n'a garde de s'en prendre | à la documentation. I Dès lors, si un couvent ne fabrique «plus» de bonneterie ou de chaussons de lisière, cela n'a guère de pertinence. L'institution peut pratiquer une autre branche du com-| merce de la lingerie, de l'industrie de la [firçussure et les chaussons de lisière peuvent être devenus des- chaussons tricotés: | Pour savoir la vérité exacte, il eût fallu une | enquête contradictoire et nous connaissons trop bien le procédé catholique d'escamoter I le principal et d'insister sur une particula-| rite pour attacher une grande importance à I fes détails. En ce qui concerne les détails, d'ailleurs, I quand on avoue que, dans un orphelinat, les | orphelines gagnent 24 centimes par jour ét I les «ouvrières», c'est-à-dire les adultes, 48 i centimes, on n'a pas le droit de se vanter I de cet état de choses et il est inutile de chercher à excuser l'attribution de salaires aussi I misérables en invoquant que sur les 27 ou-I vrières, 6 sont «presque» des incapables et ! i sont médiocres. Quand même cette ridi-I cale excuse serait vraie, 14 ouvrières se-I raient bonnes, et elles gagnent, les pauvres, j « centimes, par jour! I Ne discutons donc* pas les détails et voyons I lis conclusions. | ^enquêteur déclare qu'il est désirable que I les couvents fassent le moins d'industrie et I © commerce possible. i H prétend qu'il existe «très peu» de cou-I vents où l'on fait du commerce ou de l'in-I jtastrie; mais il excepte les orphelinats «où I ion ne peut pas ne pas travailler», euphé-I terne entortillé pour avouer que le com-[ merce l'industrie y sont considérés com-I rne une nécessité. I Or ce sont justement les nombreux cou-|*®is orphelinats où l'exploitation est im-Ifwyable et on y reçoit, sur demande des des enfants qui ne sont pas orphe- 1/quand nous disons «nombreux», nous K nagerons pas. Après avoir éliminé les |jt>u,?i's proprement dits, à l'exception déjà p Trappistes et des Franciscaines, l'en-Meur doit bien convenir de ce qu'il reste ' immense majorité» des couvents qui sont ^ orphelinats ou qui dirigent des écoles Messionnelles. L.a,is M- Bossart ne conteste pas la néces-| ' Revendre les objets qui s'y fabriquent. Ibirar eSt r?lerveilleux! C'est contre la fa-ll'info ?^' c es*' con^re la concurrence à Itia i rie iaïtIl}e> c'est fcontre i'exploita-Itesij1'! orPheiïnes et des élèves que pro-I p J ■ Bossart dans tout son livre. I fie na'i. De c?n^este pas la nécessité du tra-Imesi r°e ne Ijas en ProPres ter- trafi,. 3 "®monstration des nuisances de ce I11™0 ne suffit pas. I tre Da ossar^Prétend l'enquêteur,ne démon-Iles in,i 1U? ^es couvents paient moins que Ce? r -s laïques. I sencp rio8 s,er.a^ guère nécessaire en pré-Itoes h-)v ?a^a^res avoués de 24 et 48 centi-hart kJ'T' c'est ce <ïue B°s" I par de< nw,' au contraire, parfaitement I dans csH • comParatifs publiés même, i Et " • 1IiS cas"- Par des prêtres. I n« dé'îS avoir prétendu que M. Bossart I j ^ "re rien, l'enquêteur réclame: ^'assurer e„ntente entre congrégations afin ' salaire ouvrières un minimum de ^ «e convenable; i Pr°fessionnoiî3rLte entre syndicats et écoles Pases dp« religieuses pour fixer les I Si celeas Pr« et des salaires. lCe> gràcp â®st Pas *'aveu de la concurren- <tux prix réduits et aux bas sa- t j laires, à l'industrie laïque, cela y ressemble étrangement. Et c'est tout le temps le système des quasi-aveux.— Il importe de veiller à ce que, dans les i couvents possédant des ateliers de repassage et de blanchissage, une trop grande uniformité du travail ne nuise pas à l'éducation des jeunes filles. — Pourquoi le repassage nuirait-il à l'éducation des jeunes filles si on la leur donne? Qui ne comprend qu'uniformité signifie ici intensité et que le travail manuel exclut le travail intellectuel? — Les ouvroirs «proprement dits» ne sont pas soustraits à l'inspection du travail. — Et les ouvroirs qui ne sont pas proprement dits? Ils sont escamotés. — Les écoles professionnelles et ménagères se soumettent à l'inspection des inspecteurs et inspectrices de l'Etat quand elles sollicitent un subside. — Les inspecteurs de l'Etat; des cléricaux! Le bon billet! — Il est exact que les pensions payées pour les orphelines sont insuffisantes; mais les communes n'ont qu'à payer davantage et la loi devrait les y contraindre. — Pour subsidier encore les congrégations d'une autre façon, n'est-ce pas? Pourquoi acceptent-elles des orphelines à prix réduits en les exploitant scandaleusement pour se rattraper? — Il est absolument nécessaire qu'on évite d'appliquer «trop exclusivement» les enfants à une besogne uniforme et machinale.— Preuve qu'on les y applique. — Sans s'arrêter aux «exagérations» de M. Bossart, dans plusieurs couvents les lavoirs et les installations de bains devraient être agrandis et il importe de ne pas confondre la modestie avec une pudibonderie déplacée, produisant des scrupules et une naïveté dangereux. — Agrandissons, surtout quand les installations sont réduites à une écuelle; mais c'est toujours un agrandissement. Quant à la pudibonderie antihygiénique, il paraît qu'on la confond tout de même avec la modestie, puisqu'il importe de ne pas le faire. Et c'est ainsi que l'on pratique l'art du démenti à tempérament. M. Bossart s'attendait aux démentis; il ne l'a pas dissimulé.Mais nous ne serions pas étonnés de ce que ces demi-aveux dépassassent ses espérances.Jean Mathieu Lettre de Londres (Correspondance .particulière du Matin.; M. Redmond et son parti. — Injustes récriminations. — Un homme prudent. — Conférences des leaders. — Comment s'établira la paix. — Une nouvelle politique. Londres, 12 mai. Les nationalistes irlandais ne sont pas contents.On s'en rend compte à lire leurs journaux de l'île et leurs deux journaux d'Amérique. La résistance de l'Ulster, l'esprit de conciliation du gouvernement leur inspirent déjà des regrets et des. appréhensions. M. John Redmond, représentant aux Communes pour le district de Waterford, véritable chef du parti et dont l'autorité maintenant est acceptée par les indépendants de M. William O'Brien et de M, Ma,urice Healy, se trouve dans la situation ! délicate d'un politicien qui a répondu de la victoire et qui finalement ne l'apporte pas complète. Actuellement l'opinion nationaliste ressent plus vivement ses déceptions qu'elle n'apprécie ses avantages. Il en est souvent ainsi. En 1850, lorsque Napoléon III conduisait l'armée française au secours du roi Victor-Emmanuel, il annonçait «qu'il allait affran-: chir l'Italie jusqu'à l'Adriatique ». Il s'arrêta j après Solférino pour conclure" la paix de Vil-lafranca. Les Italiens lui gardèrent plus de i rancune de ce qu'il n'avait pas conquis Ve-! nise que de reconnaissance pour leur avoir j rendu la Lombardie. Ils se rappellent surtout aujourd'hui qu'ils doivent la Vénétie à Sa-dowa et Rome à Sédan. ! Ainsi M. John Redmond avait promis tout le « Home Rule » et il est bien certain dès maintenant que l'Ulster en demeurera excepté, soit une province sur quatre avec neuf comtés. Belfast est sa Venise. Les partisans du «Home Rule» semblent moins satisfaits d'avoir conquis trois provinces que dépités de Voir la quatrième leur échapper. Ils en incriminent leur chef. Le député de Waterford a-t-il déployé assez d'habileté et d'énergie ? N'aurait-il pas manqué d'obstination et d'éloquence t N'avait-il point pour devoir, pour mandat, de se montrer plus exigeant ? Comment expliquer que, malgré promesses et serments, il ne s'attache, pas plus activement à affranchir l'Irlande jusqu'à London-derry ? On va jusque-là dans l'insinuation. Quant au reproche positif il se fonde sur l'attitude volontairement effacée que M. John Redmond aurait observée dans les derniers incidents parlementaires. Et les comités irlandais des Etats-Unis se demandent si les résultats acquis correspondent aux sacrifices de toute nature consentis par les émigrés au profit de leur mère-patrie. * * * Si l'action parlementaire ne se traduisait qu'en paroles, il est possible que M. John Redmond paraisse^ absent de nos récents débats;, mais nous savons qu'il s'est au contraire j dépensé en efforts de chaque jour, qu'il a tenu avec le premier ministre des conféren ces à peu près quotidiennes et qùe le personnel de son ^ecr'êtariat a dû êt.re renforcé'. Il est silencieux, nullement puitobeux ou uidiffé- 4 ; rent. Il ne s'est pas effacé; il se réserve. Ne j venons-nous pas de l'entendre déclarer devant la Chambre qu'il reprendrait sa liberté d'action si l'esprit de conciliation du gouvernement l'entraînerait au delà de ce que son parti peut accepter? Loin de blâmer sa faiblesse, on doit le louer de sa prudence. S'il avait apporté dans les récentes discussions la violence de Sir Edward Carson, l'âpreté de M. Bonar Law, l'exaspération hystérique de Lord Hugh Ce-cil, nous serions encore bien loin des accords dont nous pouvons dès maintenant escompter le bénéfice. Nous savons au moins où nous allons. Nous savons avant tout que la loi de « Home Rule » sera promulguée Elle va l'être; elle le sera dans les termes mêmes où elle fut par deux fois adoptée aux Communes, soit sans aucune exception ou aucun privilège pour l'Ulster, et cette promulgation n'est plus qu'une affaire de jours et de formalités. Il faut que la volonté nationale s'accomplisse. Il faut que la réforme électorale d'août 1910 sorte ses pleins effets. Il faut, comme le demandait il y a quinze jours une partie de la presse libérale, il faut que la loi soit vengée. L'entrée en vigueur de la loi de « Home Rule » étant retardée par son texte même et le nouveau parlement de Dublin ne pouvant s'assembler avant l'année prochaine, aucun soulèvement n'est à redouter dans l'Ulster, les organisateurs de la guerre civile s'étant engages d'honneur à ne point mobiliser leurs légions pour des manifestations de principe. Ils n.'auront pas recours aux armes quand le « Home Rule » sera promulgué mais seulement quand on tentera de le leur appliquer. On ne le tentera pas. La loi étant définitivement votée et sanctionnée, le gouvernement s'empressera de soumettre aux Chambres un texte nouveau stipulant au profit de l'Ulster des exceptions sur la nature desquelles on est à peu près d'accord. * * « La province récalcitrante sera consultée. Mais comment' le sera-t-elle? Le gouvernement avait proposé un plébiscite par comté. Chacun des neuf comtés dont est formée la province de l'Ulster aurait été interrogé séparément. Vous pressentez pourquoi. De ces neuf çoin-tés, trois échappent complètement à l'influence unioniste: Doncgal, Cavan et Monaghan. Les organisateurs de la guerre civile n'y ont pas levé un seul volontaire et n'y ont pas obtenu un farthing. Les catholiques y sonti dans la proportion de quatre-vingt contre viiîgt protestants. Un quatrième comté, Fermanagn. où la proportion des catholiques n'est que de soixante contre quarante protestants, n'a donné à l'agitation qu'un centre, EnnisUilien, et de minces contingents. En supposant le vote par comté, il est plus que probable que les quatre comtés de Don égal, de Ferrnanagh, de Cavan et de Monaghan se prononceraient en faveur du « Home Rule » et pour leur rattachement au futur parlement de Dulin. .C'est pour cela que les conservateurs unionistes n'en veulent pas: ils exigent que le plébiscite porte sur toute la province et ils fondent cette exigence sur des considérations d'ordre administratif qui méritent examen. Enlever quatre comtés à l'Ulster entraînerait, à remanier administraivement les deux provinces de Leinster et de Connaught et l'harmonie locale en serait rompue. Cette question du vote par province ou du vote par comtés est une de celles sur quoi les leaders du gouvernement et de l'opposition délibèrent encore. Un point déjà a été tranché. Il est convenu que les administrations des douanes et des postes et télégraphes, que les futures autorités de Dublin devaient absorber après quelques années, resteront sous la dépendance du Royaume-Uni. La discussion se poursuit également quant à la durée de l'exception à introduire en faveur de l'Ulster dans le « Home Rule » modifié. Le gouvernement proposait six années au bout desquelles l'exception cesserait automatiquement, l'Ulster retombant dès lors sous l'autorité du parlement de Dublin. Nos conservateurs unionistes ne veulent pas de ce délai; ils exigent une exception perpétuelle qu'il semblait difficile, pour ne pas dire impossible — M. John Redmond disait impossible — de leur concéder d'emblée. Heureusement le vague et attrayant projet de fédération résumé par M. Winston Churchill devant les Communes offre aux deux partis nationaux un moyen de conciliation.* * * L'idée du ministre de la marine a progressé dans le parlement et dans l'opinion. Un groupe lédéral vient de se constituer à la Chambre des Communes et un autre à la Chambre des Pairs. Dans la Chambre basse il compte de cinquante à soixante membres, vingt-deux seulement dans la Chambre haute. Quand M. | Winston Churchill l'exposa pour la première fois, il y a dix-huit ou vingt mois, devant ses électeurs de Dundee, personne ne daignait s'y intéresser. Elle apportera sans doute dans la politique britannique un élément nouveau. En attendant que s'organisent les Etats-Unis , de Grande-Bretagne et d'Irlande, sa motion permet au gouvernement d'entrer en arrange- j ments avec les leaders de l'opposition quant à la durée de l'exception consentie à l'Ulster. Cette exception ne sera pas limitée à six ans mais elle ne sera pas non plus perpétuelle: elle sera plutôt indéfinie. L'Ulster demeurera en dehors de la fédération irlandaise tant qu'il lui plaira, quitte à s'y rattacher le jour où cette démarche lui serait conseillée par des garanties locales suffisantes ou imposée par des avantages économiques. Une telle solution ne paraît plus invraisemblable à personne, — pa^ même à Sir Edward Carson. L'impérieux «roi de l'Ulster» accepterait volontiers l'expérience d'une période indéfinie qui conduirait tout doucement les protestants : et les catholiques, les unionistes et les nationalistes à une réconciliation éternelle. Au total le cauchemar de la guerre civile j tend à se dissiper. Nous respirons plus librement, sans avoir toutefois récusé toute inquiétude.'Nous aurons bientôt de petites vacances, du ■'? mai au 9 juin, les leaders restant à Lon- 1 tires pour pousser les négociations. Après les terribles émotions de ces derniers mois, c'est délicieux Harry LES FAITS DU JOUR LES MINISTRES RUSSES On continue à parler avec insistance dans les milieux informés, à Pétersbourg, et notamment dans les milieux parlementaires, de changements très importants et très prochains dans la composition du cabinet. On croit pouvoir confirmer que le voyage à Livadia de M. Go-rem ykine auia des résultats pratiques. Le président du conseil a constaté en effet l'impossibilité dans laquelle il se trouve de gouverner avec un cabinet aussi peu homogène et dont certains membres risquent d'amener des complications graves avec la Douma. Il commence à n'être un secret pour personne que les relations entre les membres du conseil des ministres ne sont pas des plus cordiales. M. Goremykine, sans ambition personnelle, ne se fait l'instrument d'aucune coterie et serait tout disposé à travailler avec la Douma, alors que son jeune collègue de l'intérieur la voudrait au moins mettre en laisse, ne pouvant penser à la supprimer. Dans l'affaire du député Tcheidze, les membres ultra-conservateurs du cabinet insistaient tout dernièrement sur la nécessité, afin que le gouvernement restât logique avec lui-même, d'entamer des poursuite1; contre le vice-président de la Chambre M. Konovalof pour n'avoir point rappelé à l'ordre le député Tcheidze, tout comme les social-démocrates pour leurs protestations violentes au moment de leur expulsion.M. Goremykine s'est montré d'un avis diamétralement opposé. Les mesures qui, au point de vue juridique, lui paraissaient soutenables peut-être, lui semblent de la dernière imprudence au point de vue politique. Son désir est de ramener le calme dans les esprits et d'éviter des excès réactionnaires. II est donc de toute propabilité^que le président du conseil- estime aujourd'hui ne pas pouvoir conserver la responsabilité qu'il a assumée s'il lui faut garder des collaborateurs qui n'ont pas le même credo que lui. Un avenir prochain fera connaître le sentiment de l'empereur sur ce sujet. Fox Etranger La politique allemande GUILLAUME II ET LES ALSACIENS-LORRAINSMETZ, 13. — L'empereur a envoyé de Wies-baden au président du district de la Lorraine un télégramme où il déclare avoir été reçu et salué en tous lieux par les habitants de'l'Al-sace-Lorraine de la manière la plus amicale. L'ALLEMAGNE A HAÏTI COLOGNE, 10. — Un télégramme de Berlin a la «Gazette de Cologne» dit que des négocia-tions auraient lieu entre l'Allemagne et le Haïti dont le but serait que l'Allemagne moyen-nant un emprunt recevrait ô San Nicolas une station de charbons et en même temps le contrôle sur les ports de Haïti. La politique autrichienne LA SANTE DE FRANCOlS-w TSEPH VIENNE, 13. — Le bulletin officiel de la santé de l'empereur porte que l'état général demeure bon. LES AFFAIRES ETRANGERES BUDAPEST, 12. — Commission des affaires étrangères de la délégation hongroise. — Le comte Berchtold confirme l'espoir de l'Autri-che-Hongrie que, bien que la situation en Epire ne soit pas éclaircie, le. voie vers une solution amiable se/a trouvée. Le gouvernement agira en ce sens avec l'Italie. Quant aux îles grecques, la décision des : puissances n'est pas encore complètement exécutée et les deux parties n'y adhèrent pas sans résistance. Il faut considérer qu'un certain désaccord subsistera sur cette question entre Athènes et Constantinople. M. Berchtold déclare que les différends qui s'élevèrent entre la Russie et l'Autriche fu- , rent toujours discutés d'une manière pleine i le confiance Actuellement l'Autriche-Hongrie n'a pas heu de craindre une attitude peu amicale de la Russie. Parlant des Chemins de fer orientaux, le ! ministre dit qu'il ne vit jamais-là un instru- . ment politique, mais une question d'intérêt ! économique et financier et qu'il ne sera pas impossible de la régler par un commun ac- i cord. Le comte Tisza constate que la majorité de la nation hongroise est partisan de la Tri- ' plice. Le gouvernement et l'opinion publique le la Hongrie désirent une bonne entente avec la Russie, mais il existe certaines tendances panslavistes en Russie qui pourraient proluire une tension si elle gagnait de l'influen ce dans la direction de la politique de la Russie. La commission des affaires étrangères de la délégation hongroise a voté un ordre du iour de confiance en faveur du comte Berch ;old. La situation en Orient LA SHRB1E ET LE VATICAN ROME, 13. — Le «Resto del Carlino», commentant l'accord prélimir -l're qui vient d'être si-jné entre le Vatican et la Serbie et qui prélude au futur concordat, fait remarquer que les prétentions de l'Autriche de vouloir maintenu son protectorat en Serbie ne reposent sur au cune base sérieuse. Dans tous les cas, la Serbie ne permettra ja mais à l'Autriche de s'ingérer dans ses affaire: intérieures et elle sera pleinement appuyée pai la Russie. La Serbie, d'autre part, est intéressée à bier traiter ses sujets catholiques si elle veut ga gner leurs sympathies et attirer dans son or bite tous les Slaves du sud. Cette question des Slaves du sud acquieri une actualité nouvelle par la conclusion di concordat serbe. C'est ce qu'a parfaitement compris le Vati can, qui a tenu à faciliter l'issue des négocia tions. En ce qui concerne le protectorat autrichier sur les catholiques d'Albanie, la.Russie et l'Ita lie sont également d'avis que ce protectorat n'a plus aucune raison d'exister. L'Autriche j voulu faire de l'Albanie un Etat indépendant et souverain; or, cette indépendance et cetU souveraineté de l'Albanie ne sont pas compati bles avec le maintien du protectorat de l'Auir che. Ce protectorat est don* destiné à disparaître et le roi Guillaume sera obligé de sut vre l'exemple du Monténégro et de la Serbie et de conclure lui aussi un concordat avec le Va tican. L'opinion qu'exprime le «Resto del Carlino», dans cette affaire du protectorat autrichien correspond pleinement au sentiment de la trè< grande majorité des Italiens. La situation au Mexique FEDERAUX ET REVOLUTIONNAIRES LA VERA-CRIIZ, 13. — L'armée fédérale parait démoralisée et manquerait de vivres et de munitions. Les troupes révolutionnaires opéreraient plutôt leur concentration pour marcher sur Zacatacas. L autorité du général Carranza serait reconnue par les autres chefs constitu-tionnalistes du Nord. A PROPOS DE MEDIATION EL-PASO, 13. - Certains officiers insurgés déclarent que le projet des médiateurs con-cernant 1 établissement d'un gouvernement provisoire, grâce à la, coopération des partisans du général Huerta et des insurgés, n'est pas acceptable. Les insurgés ne demanderaient rien moins que l'élimination complète du général Huerta et de ses partisans. MEXICO, 13. — M, Ruiz. ministre des affaires étrangères a, paraît-il, télégraphié liier aux médiateurs tju ii avait donné des ordres pour la mise en liberté rie M. Filluman. LE PRESIDENT HUERTA PARIS, 13. — Le « Temps » reproduit les déclarations suivantes faites au correspondant du « Daily Telegraph » par le président Huerta-« Le destin a voulu qu'il m'incombât de décider la question de vie ou de mort pour notre indépendance nationale. C'est notre devoir imprescriptible de combattre jusqu'à la mort pour la défendre. Mon gouvernement pourra être pulvérisé, il doit raster à son poste et résister. Nous sommes dans la gueule du lion, mais il aura du mal à. nous dévorer. Notre lutte pourra être inutile, elle restera un grand exemple. Si j'y renonçais,_ je mériterais d'être maudit comme un traître. Je ne céderai pour rien, je suis prêt au dernier sacrifice. La conquête du Mexique sera difficile et coûtera cher, si tant est qu'elle soit certaine. La capitale serait-elle prise que les coups de feu de la guérilla partiront de chacun des arbres de ce pays. » La l'évolution 11'est qu'une guerre américaine déguisée. Elle a -reçu des Etats-Unis des armes, des munitions et même des hommes. » A Torreon, des compagnies entières d'Américains en uniforme combattaient avec les insurgés.» A Gomez-Pa-lacio, à I.erdo,etc, plus de deux cents cadavres d'Américains ont été recueillis, et j'ai fait garder précieusement leurs uniformes ensanglantés. Beaucoup de blessés ne savaient même pas notre langue. » On croit que, si le général Villa franchissait les lignes fédérales protégeant Mexico, le président Huerta aurait l'intention de taire de Puebla la capitale provisoire du Mexique. Puehla constitue une position militaire bieii défendue. Dépêches diverses L'EXPEDITION NGRDENSKJOLD PARIS, 13. — On mande de Stockholm au «Petit Journal» qu'on a rëçu dans cette ville des nouvelles alarmantes sur le sort de l'explorateur Nordenskjold, qui avait entrepris un voyage dans les régions inconnues de l'Amérique du Sud. Un missionnaire habitant Veni, en Bolivie, rapporte que Nordenskjold et ses compagnons auraient "été massacrés par des indigènes.Un des hommes de l'expédition, bien que mortellement blessé, aurait pu se traîner Jusqu'à Santa Anna et annoncer la nouvelle. On attend une confirmation officielle. LES ETUDIANTS ITALÎENS ROME, 12. — Chambre. — A la fin de la séance le président du conseil répond à une question de MM. Casolini et Larusa qui avaient exprimé le regret de la répression par la force publique des manifestations des étudiants à Catanzaro, le 8 mai, organisées pour protester contre les faits qui s'étaient passés le 1er mai à Trieste. M. Salandra affirme que la force publique a fait son devoir et ajoute: «Je dis cela non seulement pour les étudiants de Catanzaro mais aussi pour ceux de Rome et d'autres villes qui commirent des actes regrettables, risquant de créer des embarras au pavs particulièiement là où ils étaient en contact avec les représentants de nations étrangères.» Le président du conseil blâme vivement ces faits. Les étudiants doivent comprendre que la direction de la politique intérieure ne leur appartient pas. Le gouvernement est décidé à ne pas permettre le renouvellement de semblables faits. M. Salandra exprime l'espoir que l'agitation sera totalement terminée. (Vive approbation. Applaudissements. Bruit à l'extrème-gauche. ) M. Larusa, répliquant, regrette la répression violente employée à l'égard de jeunes cens inspirés par de généreux sentiments. M. "Ga^olini exprime également se^ v-'j. ets que la force publique ait exagéré la ièyie.-â'ion.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume