L'information de Bruxelles

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s.n. 1916, 12 November. L'information de Bruxelles. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rj48p5wn39/
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21* Année N" 46. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 12 Novembre 1916. L'INFORMATION ABONNEMENT : Un an, fr. 5.oo — Six moi», fr. 2.5o Trois mois, fr. 1.25. On s'abonne dans tous les bureaux de poste et aux bureaux du journal même. DE BRUXELLES REVUE HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge Téléphone B 7029 Compte ohèques postaux n* 8 BUREAUX : 148 Rue Neuve, BRUXELLES-NORD. ANNONCES : La ligne de 90 m/m de largeur . . . Ir !. » » » » dans le texte. 2.50 PETITES ANNONCES ; La ligne de 45 millimètres . . . . fr. 0.35 Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal. Toutes les communications doivent être exclusivement adressées à M. la directeur de " l'I N FO R M ATION DE BRUXELLES ,, Bruxelles. SOMMAIRE : o*r LE ROYAUME DE POLOGNE "*s L'EFFERVESCENCE EN ANGLETERRE : La crise financière. —La cherté des vivres. —Un cinquième des enfants sont invalides ou débiles, —s— Les ministres traîtres? Menaces et violences contre les pacifistes. —La torture dans l'armée. Le Pape et les évêques allemands. ■*" SUR LA SOMME En Grèce et en Roumanie. L'élection présidentielle aux Etats-Unis. L'emprunt français. Bibliogradhie : Vlaamsch leven. — Correspondance catholique. — Gazette des Ardennes. — Illustrirte Zeitung. — La Vérité. — Las Concerts Volbaoh. — Croisade humanitaire an faveur de la paix (communiqué). — Volksopbeuring. — Au Teaching-Club. — Bruxelles-Attractions. Vers l'Avenir, pour la Paix, la Vérité, la Justice et le respect des droits de tous. L'Information de Bruxelles. Le royaume de Pologne. Une chose est nécessaire aux nations qui s'allient à de grandes puissances, pour ne pas être dupes du contrat, comme la génisse, la chèvre et la brebis associés au lion dans l'apologue de La Fontaine : ce sont des gages. Il faut qu'à l'avance, et sans attendre le résultat définitif, on leur donne autre chose que des phrases et des promesses. Il ne faut pas qu'on les sacrifie au début, au nom d'un plan quelconque, en leur faisant miroiter des avantages magnifiques, en compensation, « après la guerre », dont on escompte le résultat. Des commerçants diraient qu'il ne faut pas leur faire accepter des traites en l'air, mais les provisionner à l'avance. M. Hervé constate que l'Entente arrive chaque fois trop tard, c'est-à-dire, si nous voulons continuer la comparaison commerciale, après le protêt et la saisie. Au contraire, la Turquie a pu acquérir des gages en Perse, et indirectement en Tripolitaine, sans parler d'une réorganisation intérieure et de travaux publics qui la fortifient efficacement; elle a été en outre aidée à se défendre effectivement sur les points essentiels : les détroits, la Palestine et la Mésopotamie, ainsi que sur mer. Elle a pu donner ainsi en échange elle-même un gage à la Bulgarie. Celle-ci a en outre presque doublé l'étendue de 6on domaine : en Macédoine, en Vieille-Serbie, dans la Do-broudja, elle administre des régions conquises, et la visite de Guillaume II à Nisch a confirmé expressément 6-es visées territoriales eux le territoire dont elle est nantie en fait. Des publications militaires françaises, parues peu de semaines avant la guerre, attestaient qu'en cas de conflit la Pologne était prête à se joindre contre la Russie à ses envahisseurs. Les faits ont confirmé ces appréciations. Après une période de réserve motivée par l'incertitude sur les résultats de la guerre et sur le6 intentions des puissances centrales, la plupart des Polonais se sont ralliés à ceux de leurs compatriotes qui avaient placé à l'avance en elles leur confiance. Les légions polonaises provisoirement rattachée;-; à l'armée austro-hongroise se sont développées sous leur drapeau national. D'autres garanties morales ont résulté du rétablissement de l'Université polonaise de Varsovie, du caractère officiel donné à la langue polonaise, de la restitution de biens confisqués du clergé catholique, de l'organisation de l'enseignement obligatoire dans le langage national, dans le droit accordé aux habitants de participer à l'administration du pays, à tous les degrés : ce qui leur avait toujours été re l'usé) par la Russie, même depuis le manifeste du grand-duc Nicolas. Ce document n'a jamais été confirmé d'ailleurs, ni par le Tsar, ni par la législature russe; il a été foulé aux pieds de la manière la plus violente et la plus cruelle non seulement en Pologne russe, mais dans la Galicie envahie, surtout en ce qui concerne la liberté de conscience des catholiques. Qui croirait d'ailleurs à des promesses russes après les félonies passées, et en présence des violences exercées actuellement contre d'autres Polonais, contre les Oukraines, les Finlandais, etc.? Ces garanties se sont développées progressivement : des administrations locales exclusivement polonaises ont été organisées et peu à peu étendues de proche en proche : elles assurent par la représentation proportionnelle et par d'autres précautions une part d'influence à chaque parti, à chaque religion, à chaque classe sociale. Des conseils provinciaux sont en voie d'organisation dans le même esprit. La Russie avait pour système d'exciter les différents groupes les uns contre les autres, de diviser pour régner. Les puissances centrales ont au contraire favorisé' l'association et la cohésion pratique de ces éléments distincts : elles ont ainsi fortifié leur influence et leur action et elles devaient s'attendre ainsi à des revendications mieux concertées et profondément appuyées par tous les rangs de la population. Il était naturel et légitime que les Polonais demandassent aussi des garanties nationales effectives. Les chefs de leurs divers partis se sont entendus, après avoir déjà été habitués à travailler ensemble dans les nouvelles institutions locales, et ils ont interpellé les occupants sur leurs intentions. Avec un réalisme et un sens pratique dont l'histoire de Pologne n'a pas toujours donné des exemples, mais qui étaient nécessaires vis-à-vis des vainqueurs, ils n'ont pas demandé à ceux-ci des sacrifices irréalisables.' Us n'ont pas exigé, pour prix de leur collaboration, la réunion en un seul Etat de toutes les régions de dialectes polonais (habitées aussi d'ailleurs en partie par d'autres populations aussi longtemps et parfois plus longtemps en possession) : comment auraient-ils méconnu l'évolution historique et les nécessités géographiques par exemple vis-à-vis des peuples de langue allemande, qui restent partagés principalement entre l'Empire germanique, l'Autriche et la Suisse ? Ils ont demandé à ne plus faire l'objet d'un nouveau partage, à être doté sans retard d'existence nationale, libre et une, pour les régions libérées du joug russe; à .avoir leur armée en propre pour se préserver du retour du malheur dont ils ont fait l'expérience centenaire. Ils ont demandé à former une monarchie constitutionnelle à eux. A la suite de leurs démarches à Berlin et à Vienne, ces gages leur ont été concédés et l'exécution de ces garanties d'indépendance entre en voie de réalisation progressive, dlans la mesure où les circonstances le permettront. Déjà les dispositions prises avant la proclamation du royaume de Pologne constituaient des pas dans cette voie, et M. Ide Bethmann-Hollweg, notamment, avait à plusieurs reprises, depuis un an, fait allusion expresse à des satisfactions croissantes à donner aux vœux des Polonais. Ceux-ci ne demandent d'ailleurs pas trop à la fois : ainsi leur mémoire remis aux puissances centrales propose de fixer à la conclusion de la paix seulement la proclamation du roi de Pologne et la détermination exacte des limites. Les journaux des Empires centraux, en publiant ces propositions, en citent d'autres que les Polonais envisagent comme des acheminements plus rapidement réalisables : la désignation d'un régent; la suppression de la frontière entre les deux zones d'occupation (sans doute au point de vue de l'administration civile uniquement); la création d'un Conseil d'Etat provisoire, composé de Polonais et chargé de préparer la Constitution (l'anniversaire de la dernière Constitution de la Pologne libre de 1791 a pu être célébré publiquement il y a quelques mois) ainsi que des projets de loi; l'organisation d'un département militaire auprès de ce Conseil, en vue de l'organisation de l'armée polonaise (il est entendu que les légions en seront le point de départ). De nombreuses publications dans les journaux polonais et des assemblées réitérées et tenues dans les principaux, centres ont contribué à mûrir ces idées; il dépendra des circonstances que les occupants, comme ils en expriment formellement le désir et l'intention, puissent arriver progressivement et plus ou moins rapidement à aller même au-devant de divers vœux des Polonais. Il ne s'agit pas du tout d'une révolution, d'un mouvement populaire irréfléchi, sacrifiant tout à l'impression du moment, mais d'un travail positif, préparé avec calme, avec esprit de suite, et organisant l'enthousiasme patriotique avec une discipline, une entente des divers groupes, qui donne le plus grand poids à leurs délibérations. Ce n'est pas un coup de tête de la part des Polonais, qui \ ;ient ériger en royaume leur territoire principal, habité par douze millions des leurs et s'étendant à une superficie quatre fois plus grande que celle de la Belgique.Ce n'est pas non plus le résultat d'un entraînemsnt sentimental de la part des puissances centrales. Il J' ut considérer, au contraire, au point de vue d'une politique réfléchie, comme la plus grande garantie de la confiance des Polonais dans la détermination de ces puissances, le fait que celles-ci leur déclarent franchement agir, non seulement dans l'intérêt des nationaux du nouveau royaume, mais aussi dans leur intérêt à elles. Et «è'est d'ailleurs le devoir de tout Etat, dans la politique qu'il suit vis-à-vis d'une race voisine, de s'inspirer d'abord de sa propre conservation, de sa sécurité, de son propre I avenir. L'Italie appelle sacro egoïsmo ses aspirations, à imposer sa domination à d'autres, à des Arabes, des Alba nais, des Grecs, des Serbes, des Croates, des Slovènes, et à des Allemands du Tirol méridional, du pays d'Andréas Hoferl La France n'a pas eu pour objectif principal le bonheur des Kabyles, des Marocains, des Tunisiens, des Soudanais, des Malgaches, des Indochinois, quand elle a envahi et soumis leurs pays et quand elle les contraint à se faire tuer pour elle. Lors de l'invasion de nos provinces, les Commissaires de la Convention, en venant oétruire nos libertés séculaires, en pillant tout ce qu'ils pouvaient prendre et en détruisant systématiquement tant) d'églises et d'abbayes, prétendaient bien agir pour nos beaux yeux : mais on ne s'y est guère laissé prendre. Mais l'Angleterre, peut-être, a-t-elle opéré surtout par désintéressement, en piétinant l'Irlande dans son sang, en soumettant l'Inde, où elle laisse mourir chaque année des millions d'hommes, par suit|e de la famine et de la peste, en mettant sa main légère sur les mines d'or et de diamants du Transvaal et de l'Afrique australe, en nous disputant le Katanga et même tout le Congo; en prenant l'Egypte, la Birmanie et tant d'autres possessions? En ne prenant pas la Pologne, en appelant la Pologne à se gouverner peu à peu par elle-même dans une indépendance croissante, en lui assurant leur appui militaire, politique, économique, les puissances centrales ne s'affublent pas d'un masque hypocrite de générosité, de philanthropie, de sentimentalité et de désintéressement. Elles proposent une alliance basée sur des intérêts communs et sur la défense associée contre des dangers communs. C'est avant tout un mariage de raison, ou plutôt une association rationnelle. L'Allemagne et l'Austro-Hongrie garantissent la Pologne libre contre le retour de la tyrannie russe; et elles obtiennent ainsi la collaboration active de la Pologne contre cette invasion, qui veut s'imposer, avec ses persécutions et ses exactions, à des régions à arracher aux puissances centrales. Pour l'avenir, l'Etat polonais, grâce à une convention militaire, à ses forteresses, à une frontière rationnelle contre la Russie, garantira durablement ses alliés contre celle-ci, en simplifiant, en raccourcissant, en fortifiant leur front par sa situation géographique avantageuse. En outre, la Bulgarie et la Turquie ayant été vraisemblablement consultées dans des conférences récentes, dont on signale l'importance capitale, il est possible que des arrangements économiques s'étendant jusqu'à ces pays soient ouverts à la Pologne, en compensations des débouchés qu'elle perdrait en Russie. Tout cela est sérieux, positif, réel, utile, nécessaire, durable. Cela promet de tenir mieux et plus solidement que maintes belles phrases. Mais si les Polonais ont beaucoup appris dans l'épreuve et l'adversité, il serait injuste de croire que leurs nouveaux partenaires n'aient pas tiré des événements et de l'expérience des leçons profitables à eux-mêmes et à d'autres. Us proclament au contraire tous les jours qu'en mainte domaines ils ont « appris autrement » (umgflernt). Certains de leurs partis font encore des réserves vis-à-vis de la création nouvelle; il y aura des difficultés à vaincre du coté des « hakatistes » de Prusse comme du côté* des Oukraines. L'épreuve est salutaire pour les œuvres qui ont une base solide : c'est là une vérité d'expérience. Si les intérêts des puissances centrales et ceux des Polonais peuvent non seulement se concilier, mais obtenir, par leur entente, des satisfactions communes, les difficultés à surmonter seront vaincues et la combinaison politique ébauchée se fortifiera, à l'intérieur de la Pologne et dans ses relations extérieures, par l'effet même de la résistance combinée contre les agressions et par celui des résultats pratiques obtenus dans une action associée à travers diverses complications. Il en résulterait bien d'autres, d ailleurs, dans l'hypothèse d'une solution russe, notamment par l'annexion qui en résulterait de quatre millions d'Allemands de Prusse Orientale et des autres provinces qui sont mixtes depuis le haut moyen âge. Mais on doit 1 ajouter : le sentiment n'est pas absent de la combinaison. Les Polonais savent et proclament qu'une foule d'Allemands et d'Austro-Hongrois sont morts pour les délivrer de l'oppression séculaire de leurs consciences et de leur vie nationale, et que les puissances centrales ont rendu ly lumière de la science universitaire et de l'éducation populaire au peuple qui en était systématiquement privé. Au milieu de difficultés économiques actuelles encore sérieuses, les milieux polonais les plus divers n'hésitent pas à se rallier de tout cœur à la réorganisation

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'information de Bruxelles gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Bruxelles von 1915 bis 1918.

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