L'information de Bruxelles

849 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1916, 08 Oktober. L'information de Bruxelles. Konsultiert 11 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/d795718v59/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

21e Année , N® 41. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 8 Octobre 1916. L' INFORMATION ABONNEMENT : Un an, fr. S.oo — Six mois, fr. 2.5o Trois mois, fr. 1.25. On s'abonne dans tous les bureaux de poste et aux bureaux du journal même ' DE BRUXELLES REVUE HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge Téléphone Q 7029 Compte chèques postaux n° 8 BUREAUX : 148. Rue Neuve, BRUXELLES-NORD. -. ANNONCES : La ligne de 90 m/m de largeur . . . .fr. 1.— » » » » dans le texte. 2.50 PETITES ANNONCES : La ligne de 45 millimètres . . . . fr. 0.35 Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal. Toutes les communications doivent être exclusivement adressées a M. le directeur de " l'IN FORMATION DE BRUXELLES ,, Bruxelles. SOMMAIRE : « LA CRISE RUSSE * AUTOUR. DE LA ROUMANIE Situation générale SUR LA SOMME Confiance le Pane Bibliographie : Le Belfried. — De Vervlaamsching van de Hoogescbool te Gent (La Flamandisation de l'Université à Gand). — Illustrierte Zeitung de Leipzig. Cinquième Concert Volb&ch. — Les expositions. — Bruxelles-Attractions. Yers l'Avenir, pour la Paix, la Vérité, la Justice et le respect des droits de tous. L'Information de Bruxelles. La crise russe. Le ministre-président, M. Stiirmer, s'en va-t-il ou ne s'en va-t-il pas? La fréquence et les contradictions des nouvelles relatives à un changement de personnel en Russie montrent qu'il y a là un conflit d'influences, de courants, d'efforts, d'intrigues, dont on discerne à peine le fond. Pendant que l'on se livre à des recherches, et à des conjectures à ce sujet, un coup de théâtre se produit. M. Protopopoff, vice-président de la Douma, est nommé ministre de l'intérieur en remplacement du second Khwostoff, qui n'a pas fait long feu à ce poste de confiance comprenant la police politique, si puissante en Russie. Le Times apprend de Pétrograd que cette nomination imprévue est très commentée : on est généralement d'avis qu'elle constitue un des événements les plus significatifs et les plus caractéristiques de la politique intérieure de la Russie. Et, peut-être, ajoutent d'autres, de sa politique internationale.Toutefois, « ne nous frappons pas ». Il arrive qu'en Russie quelqu'un soit nommé ministre, afin qu'il soit empêché de omitinuer à propager ses idées et afin qu'il soit même contraint de collaborer à les combattre. Des sceptiques prétendent du reste que cela s'est encore vu ailleurs, dans des pays parlementaires, voire très près d'ici... L'intéressé dit alors que ses idées ont «évolué», se sont « consolidées », etc., puis, après avoir été ministre quelque temps, il devient administrateur d'importantes affaires financières et industrielles, et il cesse complètement d'être « dangereux ». Tel n'est sans doute pas le cas de M. Protopopoff, qui a une situation indépendante, et est maréchal de la noblesse du gouvernement de Simbirsk. Mais on lui prête des opinions et des tendances « non conformes ». Ce n'est pas qu'il soit un révolutionnaire. Son libéralisme est des plus modérés; il est vrai qu'ii est déjà «étouffant», pour un «vrai Russe», que le ministère de 1 intérieur et de la police secrète soit confié à une personnalité qui ne soit pas conservatrice dans le sens russe du mot. Mais M. Protopopoff passe, à tort ou à raison, pour être adversaire de la guerre et de toute l'orientation politique actuelle de son pays. 11 serait en contradiction sur ce point capital, si cette accusation est vraie, avec ses amis politiques, qui ont cru trouver dans la guerre, les naïfs, le moyen de i\îpandre en Russie les idées constitutionnelles et politiques anglo-françaises et de transformer tout le gouvernement dans un sens démocratique. M. Protopopoff n'est probablement d'ailleurs pas si démocrate que cela. En Russie les radicaux et socialistes, moins confiants que le reste de la gauche, et les nationalités dissidentes, souvent d'accord avec eux, n'orii^ vu au contraire dans la guerre que le moyen d'étouffer toutes les réformes sous un régime militaire. D'autre part, les conservateurs et les absolutistes ne se sont iralliés en partie à la guerre qu'à leur corps défendant, ils restent en défiance vis-à-vis de 1 alliance franco-russe qui les inquiète au point de vue des destinées intérieures comme de la politique extérieure de la Russie , ils restent froids aussi à l'égard des révolutionnaires, anarchistes et régicides français, portugais, serbes et autres dont il faut subir le compagnonnage dans cette association immense d'éléments disparates. Les sacrifices consentis au Japon sont en outre de plus en plus vivement ressentis et imputés à l'influence anglaise, qui les aurait imposés pour satisfaire le Japon, allié douteux à certains égards pour l'Angleterre comme pour la Russie. Les intérêts anglais, russes et japonais en Asie sont d ailleurs tellement contradictoires que les défiances sont à ce sujet réciproques et générales. Les arrangements semblent etie assez précaires. Le Rousskoïé Slovo reproche aux conservateurs pt même au Saint Synode orthodoxe de pencher pour 1 Alle magne, « rocher de bronze » de la stabilité dynastique et de la conservation sociale en Europe, aux yeux de certains éléments de droite. Bien entendu, M. Protopopoff, en devenant ministre, a déclaré adopter les thèses officielles et a repoussé les suspicions dirigées contre ses tendances : il veut continuer la guerre « jusqu'à la fin », ce qui est digne d'un oracle antique, et ce qui fait douter du sens d'autres propos plus précis de sa part, plus expressément favorables à la thèse belliqueuse et chauvine. C'est que M. Protopopoff a un passé. Son nom est inscrit sur la liste noire. La « société de ry14 », qui est la quintessence du panslavisme conquérant, l'avait excommunié. Il était accusé d'avoir déclaré, à son retour récent de Lyndres, que l'Angleterre veut l'assujettissement définitif de la Russie à ses propres visées. Son rapport au Tsar aurait été la cause ou une des causes de la chute de M. Sazonoff, dont l'ambassadeur d'Angleterre Sir Georges Buchanan n'a pas encore pardonné le renvoi à M. Stiirmer. En outre, M. Protopopoff aurait conféré à Stockholm avec M. von Wedel, ancien Statthalter d'Al-sace-Lorraine et avec le ministre d'Allemagne à Copenhague. Il aurait des relations avec des banques allemandes et aurait voulu fonder un journal pacifiste, « Saria » (l'aurore, c'est-à-dire l'aurore de la paix). Comme nous avons commencé par le dire, tout cela ne prouve rien, surtout en Russie. De même de la part de M. Stiirmer, les propos belliqueux « inébranlables » (le mot revient continuellement en Russie dans les proclamations officielles, surtout quand, au fond, on se réserve de changer d'attitude et de se laisser ébranler sans l'avouer à l'avance), ne concordent pas avec l'hostilité, la défiance persistante contre lui de la part de Sir Georges Buchanan. Mais il ne s'agit pas de tendances ni de préférences. Ce sont les faits et notamment les nécessités économiques qui ont une influence réelle. La position géographique de la Russie ne peut jamais être perdu de vue quand on essaie de scruter ses intentions. En outre, il y a autre chose. A défaut des engrais chimiques allemands, les récoltes sont inférieures à la moyenne dans le mondé presque tout entier, ,.(sauf chez les puissances centrales qui en disposent abondamment et en interdisent l'exportation). Il en résulte que la cherté des vivres, pour ne pas employer le mot exagéré de famine, se fait sentir dans les pays de l'Entente, plus vivement qu'en Allemagne. En Russie, où les laboureurs arriérés font encore de la culture -extensive et laissent en jachère beaucoup de terres un an sur jdeux, la crise est due plutôt au manque de bras et de machines... allemandes. On avait évalué ici prudemment la diminution des surfaces cultivées en 19x6 à treize pour cent. D'après le Novoïé Vremia, c'est de vingt pour cent qu'est ce déficit, et la production de céréales s'en trouve réduite de huit cent et septante millions de poudes (quatorze milliards de kilos environ). En outre la pluie a gâté, une grande partie de la récolte, d'après ce grand journal, et il ne peut être question d'exportation, qui atteignait en temps de paix 725 millions de poudes par an. Certaines appréciations peut-être alarmistes, vont jusqu'à dire que la récolte de 1916 ne produit que la moitié de la normale. Déjà les récoltes de 1914 et de 1915 n'avaient pas été satisfaisantes. D'autre part, la viande étant venue à manquer, la consommation de céréales à l'intérieur doit augmenter très sensiblement par compensation, seulement le pain va faire défaut cet hiver, et le paysan et l'ouvrier n'ont plus d'alcool pour endormir le sentiment de leurs privations : ils en auront d'autant plus faim. La Rietch dit que des aveugles seuls peuvent ne pas voir les difficultés de pourvoir de vivres le peuple et l'armée : ces difficultés deviennent énormes. L'hiver prochain sera le plus terrible que le peuple russe aura jamais eu à traverser. Déjà maintenant des cris de désespoir s'élèvent de toutes les villes. Que sera-ce quand on n'aura plus de pain non plus pendant des jours entiers ? Ceci fait allusion aux quatre jours sans viande par semaine, qui sont actuellement de règle en Russie. Même des Russes fait prisonniers se sont plaints de ne plus avoir reçu de viande que deux jours par semaine. On connaît aussi les accusations de spéculations dirigées contre l'intendance et les banques russes. La nouvelle issue russe ! au nord sur la côte de Mirman, à la frontière norvégienne, paraît encore loin d'être stable en hiver et organisée de façon satisfaisante. Les sous-marins allemands \ entravent le mouvement maritime. Et la censure de M. Sturmer a laissé passer tout cela? Que fera celle 'de M. Protopopoff? De inombreuv membres de la Douma ont fait une démarche collective auprès de leur président M. Rodzianko pour lui demander de susciter des mesures pour parer à la famine. Il faut rapprocher tout cela de l'attitude étrange de la Russie vis-à-vis de la Roumanie et de la Grèce, et se souvenir des causes du mouvement révolutionnaire qui a suivi la guerre contre le Japon. j Autour de la Roumanie. D'après un télégramme adressé de Bukarest à la Rietch de Pétrograd et reproduit par la presse danoise, le mécontentement contre la Russie serait de plus en plus vif en Roumanie. On l'y accuse de ne pas avoir observé les conventions militaires russo-roumaines, d'avoir laissé les Roumains en plan, ce qui leur a déjà coûté de grandes pertes en hommes et en territoires. Ces Roumains paraissent être bien exigeants : pourquoi ce petit peuple serait-il mieux traité que d'autres? La Serbie, pour ne citer qu'un seul exemple, à laquelle Lord Grey promettait publiquement, le 28 septembre 1915, un appui « sans limites et sans restrictions ». Il est même peut-être encore opportun d'envoyer une décoration ,à la forteresse de Toutrakan, qui a réellement. résisté bien deux jours toute seule ! On n'en fera pas autant pour Silistrie, abandonnée aussi facilement que certain fort que l'on pourrait citer. Quant aux pertes, le comité roumain de la croix rouge, ou « sanitaire », sous le protectorat de la Reine, déclarait le 26 septembre déjà, après un mois de guerre, plus de cent mille hommes atteints : exactement 100,o63 soldats, plus 4,54 1 officiers, dont 4 généraux et 23 colonels. Il paraît difficile d'apprécier d'ici si les renseignements de ce bureau « sanitaire » comprennent les prisonniers. Depuis lors, des contre-attaques réitérées des Roumains dans la Dobroudja ont échoué avec quelques pertes aussi, quoique les bulletins soient contradictoires en ce qui concerne cette région. Certains résultats proclamés ici par les Roumains ont été qualifiés d'inventions et ne paraissent pas avoir produit les conséquences qu'ils comporteraient s'ils étaient réels. En Transylvanie, il s'est passé des événements qui appellent une certaine attention. Bukarest a subi quelque dommage de la part de visiteurs aériens; les incendies allumés par une expédition de ce genre duraient encore, dit-on, quand une nouvelle randonnée est venue y apporter des aliments complémentaires dans ce centre latin de la fidélité chevaleresque aux engagements. Le port de Tcher-navoda a été endommagé à plus d'une reprise par d'autres nautonniers de l'air, et la circulation des trains et des renforts peut y avoir été interrompue plus d'une fois. Enfin des nouvelles qui semblent officielles annoncent que les généraux russes commandant en chef en Roumanie, Ivanoff, déjà bien connu, et un nom jusqu'ici presque ignoré, Zaioutrechowsky, auraient été rappelés en Russie et seraient remplacés par le général roumain Averescu. Il serait même question de rappeler des troupes russes, peut-être toutes les troupes russes de Roumanie! Avant de rejeter (comme invraisemblables ces indications, il convient de se rappeler que l'Entente a considéré la Roumanie comme un appoint qui devait lui apporter du secours, et non pas comme une victime traîtreusement attaquée qu'il fallait venir sauver à tout prix. Personne ne menaçait apparemment la Roumanie, n'est-ce pas? pas plus que l'Italie il y a dix-sept mois, ou la Serbie le 28 juin 1914? Ensuite des journaux italiens se sont faits les échos de projets singuliers, qu'ils combattaient d'ailleurs, et d'après lesquels certains éléments de l'Entente, déçus dans leur espérance de voir l'intervention de la Roumanie bouleverser du jour au lendemain toute la situation, auraient songé à l'abandonner à son sort pour soigner leurs propres intérêts, par un égoïsme plus ou moins sacré! Il paraît évident que la Russie a préféré lancer de

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'information de Bruxelles gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Bruxelles von 1915 bis 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume