Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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03 October 1914
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s.n. 1914, 03 October. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6m3319t23g/
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arls ^ rtotnhna 1C»1A No 231 Vingt-sixième année ABONNEMENTS : un an un sera'. un trim®. francs francs francs t. . 15.00 8.00 4.50 R . 18.00 9.50 5.25 )R . 30.00 15.60 8.00 'abonne à Anvers au bureau du çt dans tous les bureaux de poste [ue et de l'étranger. — Les abonnement le 1er de chaque mois et ne BUREAUX: ; ...» nr..as qt _ amiicdc Téléphone : 2388 ANVERS-BOURSE m mwtSa WÊÊ — / ihbHP^ 'WBl - tmammmm Finances. Industrie, commerce, économie ooiitiaue, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Tous communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal INSERTIONS : La grande ligne: Annonces ordinaires .... 60 cmes Demandes et offres d'emplois . 40 H Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 „ deuxième insertion „ 26 „ Annonces financières . „ 1 franc Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission, on traite à forfait. 93T Les annonces sont mesurées au lignomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 5 centimes LA JOURNEE D'HIER t rendre hommage ài la tri oyauté avec laquelle ont été i'e (puis le début de la gjerre, lt . iqués officiels donnés journell! t notre état-major. Point de vat hais point de faiblesse: la vériti aoi que puisse advenir aux he« fes que nous traversons, il fan s gardions gravée dans le cœu isée : notre armée a bellement ( lent fait son devoir du demie ats au premier des chefs. Lev î à tous, leur abnégation et 1er !, si même un jour ils deva tevant le nombre, aura eu d effet incomparable de grandir J moral de la Belgique aux yeu le entier et de lui créer ainsi de ies qui ne s'éteindront jamai; (une et admirable Roi fut leu ■ef. A lui aussi toute notre recor je. Le Belge, l'Anversois surtou jamais. Il se montrera donc cal résigné aux nécessités que le is de la force pourraient, lui im lais un jour viendra où tout &r, i sa haine très juste saura par ennemi jusqu'en ces derniers re nents de sa puissance matérielle atitude aussi saura illustrer dm qui ne s'éteindra point les noin de ceux qui assumèrent ave' la tâche sainte de la défense na la journée d'hier a été consacré allemands à briser la dernière ré des forts de première ligne dt e secteur attaqué par eux, Va jte-Gathérine,Waelhem, Duffel e A l'heure actuelle, plusieurs (!i âges ont leur principaux moyen; coupés. Il n'y a pas à dissinu lit que les gros canons de sitg'i ; Allemands ont fait usage nn ut système de bétonnage .ase: I et il paraît bien que l'on deira pnir, en revenir plutôt aux lé |i terre dans lesquelles le proje pmbant s'étouffe d'autant iSieu ourse a été plus rapide et son 11 liute plus aigu. elhem, hier matin, une couple torze tirait encore. Une plufecU ks n'avait cessé de martelerle ge pendant quarante-huit hu Ts projeciles avaient détruis le bien que l'on ne pouvait pas ji'au moyen d'une échelle! ,e " dant de Wit blessé présidait Ko jec un admirable héroïsme à : Quelques hommes lui ayantlc le rendre le fort, il les rabmii lent qu'ils se le tinrent pour >iil p de ces derniers cependant*;) prendre la fuite. Quatre ci i peu près sont demeures g» ur de leur chef. Ce sont eux |i a journée d'hier encore ont ai combattre en hé^os par tous! dont ils disposaient. Honneui [ints. s Wavre-Sainte-Catherine a été rédui au silence après un combat que dès ? présent sera gravé en lettres d'or dan notre histoire. Duffel tire encore ; Lierr se défendait hier assez mollement, priv aussi sans doute de la plupart de se gros canons. j Pendant ce temps, pour suppléer i l'action de nos forts de première lign t qui, dans le troisième secteur, le seu s- sérieusement attaqué, avait inévitable 3 ment faibli, les obusiers lourds de no • amis Anglais, et les canons français fai i| saient rage sur divers points en mêm temps que notre propre artillerie. Ah e les braves gens que ces artilleurs, et com x bien leur énergique et mâle attitude fu s réconfortante au cours des épreuve i d'hier. Ils riaient plaisantaient, à tou j. propos. Nous fûmes reçu par le com mandant V..., un joyeux Louvanist t ayant sous ses ordres l'une des batterie placées près de Waelhem. Il nous fit le g honneurs de ses pièces. Nous présent ses hommes, nous dit leur superbe atti l tude, tandis qu'ils se trouvaient, à Waeh lem même, â côté du fort sous le feu de gros obusiers allemands. A un momen donné, un des projectiles lourds vin j s'abattre au milieu de la chaussée, creu sant un trou de trois mètres et crevan ' la principale conduite d'eau de l'usin des Water Works. Ce fut aussitôt l'inon dation. La batterie sous peine d'être irn médiatement enlisée, fut contrainte d fuir. Mais comment faire ? La grand'rou te est continuellement balayée par le 1 obus de l'ennemi ? Alors, à traver champs, au long des sentiers, profitan du moindre abri des bois et des arbus tes, toute la batterie se retira. Pas ui cheval, pas un homme ne fut blessé. E l'on s'en fut occuper une position meil leure. Les hommes groupés autour de leu chef avaient suivi ce récit, les yeux bril lants : — Allons mes enfants, s'écria le com mandant, une « salve d'invités >- pou nos hôtes, comme au camp ! Au com mandement... un, deux., trois I » Boum !... un formidable et quadrupl coup de canon retentit qui ébranle le airs et réveille tous les échos. Les pièce viennent de cracher toutes ensemble leu mitraille dans un superbe éclair jaune bleu et or ! Et nous crions, pris d'un enthousiasm soudain : « Vive l'armée I Vive les bra ves ! » Puissent ces quatre obus avoi tué cinquante Prussiens. Durant toute l'action, qui s'est déroulé l'après-midi, les aviateurs anglais, fran çais et belges ont survolé le champ d bataille essuyant à chaque instant le shrapnels de l'ennemi. Vers le soir, enfin, notre infanteri s'est repliée lentement pour passer 1 Nèthe qu'elle s'apprête à défendre au jourd'hui. Une division fraîche vint rem placer au coucher du soleil les soldat qui étaient au feu depuis deux jours. -A. G. iiège de Przemysl ! octobre. — Selon les nouvelles ;énéral russe, Przemysl est attaqi s côtés. Deux forts ont déjà été ca j on put faire cesser le feu de p îtteries autrichiennes. On espè >rzemysl avant l'arrivée de renfoi et autrichiens. — Havas-Reuter. bourgmestre Max | 2 octobre. — Le Daii.y Mail publil rticle faisant l'éloge du bourgmestre Jnt qu'il tiendrait une haute place angs des héros de la guerre. rations del'armée anglaise 3 octobre. — Le « Pressbureau > ue ce qui suit en date du 2 octobre le récit d'un témoin oculaire di énéral anglais, en date du 29 sep i tâche de l'armée reste inchangée se maintenir jusqu'à la reprise gé L'offensive. Aucun terrain n'es' y a même quelque gain. Chaque que a été repoussée. Les attaques i 2 l'ennemi manquèrent de cohésion 1 lit opérées par relativement de pe .ements sans coopération sous uni 1 inférieure confirmant de grande: iciers. La puissance du feu d'artil si diminué. » — Reuter. finances françaises , 2 octobre. — Conseil des minis ministre des finances communiqu; rincipaux comptes de la Banque d l'état de la trésorerie au premie l situation est entièrement satisfa: a pas lieu d'envisager la nécej 1 Icourir à un emprunt public. -j j utement dans le Pays-de-Gallei 8 octobre. — I.e recrutement dàn Galles est tellement actif que J i Ce obtiendra bientôt les cinquani jtalres gallois qu'il demanda. Aucun bâtiment naval russe n'a encore pér Petrograd, 3 octobre. — L'état-major nave dans un communiqué nie tous les bruits rel; tifs à des pertes de navires russes. Aucun bî tirnent n'a péri ou n'a été avarié. « Grâce au efforts de notre flotte, nous déjouâmes tou les projets de l'ennemi. Celui-ci a réussi seuh ment à détruire le vapeur Uloaborg. » — H. vas-Reuter. Voleurs allemands condamnés en Franc I Paris, 3 octobre. — Le conseil de guerre c iParis jugea aujourd'hui trois soldats poursu Ivis pour vols. Le hussard allemand Pai fcchmidt, trouvé porteur d'obligation belge e: lilique qu'il trouva cette obligation sur ] toute de Belgique et la remit à l'officier, qui li lit de la garder. Schmidt demande grâce e jjleurant, et affirme qu'il a agi sur l'instru lion de l'officier. Schmidt est condamné à tro lins de prison. Deux autres soldats allemane l'ouvés porteurs de vêtements civils sont co] nainnés à. huit mois de prison. — Havas. Unis jusqu'à à la fin de la guerr Londres, 2 octobre. — Les nouvelles des jou ' ' lux étrangers disant que l'Angleterre sera sposée à conclure la paix quand les Ail mds seraient repoussés à la frontière ail inde et au sujet d'une entrevue avec u | tetionnaire anglais anonyme à cet effet soi pures inventions. On déclare que l'Angl - < re agira toujours en plein accord avec s< i il iés jusqu'à la fin de la guerre. — Reuter. v — —: ■— privée à Marseille des troupes indienne IIondres, 2 octobre. — Une nouvelle pa< " Jlstoi1,6 est ouverte par le débarquement Jseille de l'élite dè l'armée indienne du rc içereur. C'était 1111 glorieux spectacle de vo ^ uprinces Sikhs, Gourkhas, Punchabis, Bal is. avec leurs turbans ornés de bijoux s >mtés sur des chevaux superbes passer 1 >g de la fameuse Cannebière. Les fenêtre e balcons, les toits étaient remplis de mond t>|troupes ont été assaillies de fleurs. L LA GUERRE La situation en France reste bonne Uaile gauche française touche Ârras Prezemy 1 est attaquée de tous cotés par les Russes et va bientôt tomber Vienne menacée de famine Les communiqués officiels français Vendredi, trois heures de l'après-midi Paris, 2 octobre : A notre AILE GAUCHE, la bataill c'ntinue très violente, notamment dan la région de Rove, où les Allemands pa raissent avoir concentré des forces im portantes. L'action s'étend de plus ei plus vers le nord. Le front de combat se prolonge actuel lemcnt jusque dans la région sud d'Ar-ras.SUR LA MEUSE, les Allemands ont tenté de jeter près de Saint-Mihiel un pont, cjiii fut détruit cette nuit. Est VVoëvre, notre offensive progresse pas à pas, notamment dans la région entre Apremont et Saint-Mihiel. Reu TER. Vendredi, onze heures du soir Paris, 2 octobre : A notre aile gauche, un de nos détachements qui débouchait d'Arras a légèrement reculé à l'est et au nord de cette ville. Au nard de la Somme, nous avons nro2rfifisé avant Albert. Entre Roye et Lessigny, l'ennemi a prononcé de violentes attaques qui se sont brisées contre noire résistance. Calme sur le reste du front. On signale qu'aux abords de Saint-Mihiel, il ne reste plus d'ennemis sur la rive gauche de la Meuse. — Havas. foule épingla des fleurs tricolores aux t un i ques des indiens. aussi de la belle besogne en laissant tomber des bombes sur des positions militaires importantes et sur des chemins de fer. L'attaque de Dusseldorf a été effectuée par une escadre d'aéroplanes détachés. » — Reuter. Angleterre et Allemagne Londres, 2 octobre. — M. Asquith dans u discours à Cardiff dit : « En 1912, notre gouvernement adressa un communication au gouvernement allemand a sujet de nos relations avec l'Allemagne l'avenir. Cette communication déclara qi l'Angleterre ne ferait aucune attaque ni n' adhérerait sans provocation de l'Allemagm Mais cela n'était pas suffisant pour la pol tique allemande. L'Allemagne désirait qi: nous allions plus loin et que nous nous eng; gions à maintenir la neutralité absolue au ca où l'Allemagne serait en guerre. A une tel] demande, il n'y avait qu'une réponse à fair et c'est cette réponse que donne le gouverrii ment anglais. » — Reuter. Ces extraordinaires Belges ! Londres, 2 octobre. — La vigoureuse rési tance et l'offensive brillante belge provoquei chaque jour un étonnement et une admiratio croissants, qui peuvent se résumer dans le titi adopté aujourd'hui par la Westminster G zette pour donner son communiqué offici d'Anvers : « Ces extraordinaires Belges. ». • Reuter. La guerre des mines sous-marine Londres, 2 octobre. — L'amirauté anglaû publie le communiqué ci-après : « La tactique allemande de mines sous-m. rines, combinée avec l'activité de leurs sou marins, rend nécessaire l'adoption de contr mesures similaires au point de vue militair Le gouvernement anglais a, par conséquen autorisé la pose de mines sous-marines dai certains endroits, et le système de champ c mines a été établi et sera développé sur ur large échelle. E11 vue de réduire les risqui des neutres, l'amirauté annonce qu'il est dor navant dangereux, pour tout bâtiment, c traverser l'espace compris entre les latitudi de 51 degrés 15 et 51 degrés 40 nord, et 1< longitudes de 1 degré 35 et 3 degrés est. A < sujet, on doit se souvenir que les limites si du champ de mines allemandes est la latituc de 52 degrés nord. Bien que ces limites con tituent ce qu'on peut appeler la zone dang reuse, on n'en doit pas déduire que la na\ gation soit sûre dans toute la partie sud c la mer du Nord. Des instructions ont été do nées aux navires anglais à se mettre en gar< contre tous les bâtiments qui se dirigent ve l'est. » — Reuter. 1 Asile anglais pour les réfugiés beiges à Ostende 9 Londrks, 3 octobre. — Miss Maunder acc.om-"r pagnée d'un petit groupe de femmes est par t.ie pour Ostende afin de préparer au Kursaal un asile pour les réfugiés belges. Le but de ce 3 projet est d'empêcher la. nécessité pour le^ réfugiés de quitter leur patrie. Des lits et de . l'argent sont demandés. — Reuter. Réfugiés belges en France Marseille, 3 octobre. — De nombreux réfugiés belges de la région du nord arrivèrent ei furent hospitalisés' dans le département. — Havas. ^ La panique à Vienne 3 Rome, 2 octobre. — Le Messagero et le Gior nale d'Italia reçoivent de Vienne la dépêche 1 suivante : « Les autorités militaires prirent la décision de fortifier hâtivement les environs de Vienne Les journaux viennois publient un avis infor niant le public que des travaux militaires son' ^ effectués dans différents endroits de l'arron > dissement de Vienne, prescrivant de ne pas passer dans de tels endroits. Les officiers af firment qu'il s'agit d'une simple mesure de précaution. Mais la population est en proie è des craintes ; les bruits les plus alarmants cir culent. Aussi Vienne, malgré l'optimisme des communiqués officiels, conclut la dépêche du ;• Messagero et du Giornale d'Italia commence ; ^ s'affamer et cette situation s'aggrave toujours ® de plus en plus. — I-Iavas. ne If- Les Allemands coulent de ^ une canonniere sans equipage ce Bordeaux, 3 octobre. — Communiqué officie ll(l marine dit (pie le 22 septembre les croiseur: de allemands Sciiarnhorts et Gnkisenau, -devan ns_ Papééte (île Tahiti) coulèrent la petite canon rre- nière Zelée, désarmée depuis le 14 septembre vi- par conséquent sans canon, ni équipage. Le: de croiseurs allemands bombardèrent ensuite Pa )rj_ pééte, ville ouverte, puis reprirent le large. - vio Reuter. ; Le service aéronautique angla Londres, 2 octobre. — Un communiqué > l'amirauté donnant le compte rendu des oj rations du service aéronautique et naval di « Le 27, une forte escadre d'aéroplanes 1 envoyée à Ostende, puis, ce campement aé. nautique fut transféré ailleurs. Beaucoup bonne besogne fut accomplie par les aérop ; nés ayant -l'appui d'automobiles armées. L bases avancées ont été établies à quelque d 3 tance à l'intérieur. A plusieurs occasions, il 1 eut des escarmouches entre les automobiles des bandes de uhlans, toutes heureuses po •' nous, l'ennemi essuyant chaque fois des per en tués, blessés et prisonniers. Les auton t biles et les aéroplanes aidèrent aussi plusiei 3 fois les forces de l'artillerie et de l'infante: françaises ; les aviateurs navals firent au des reconnaissances s'étendant à des diste _ Comment s'est effectuée is la conquête du Cameroun de Bordeaux. — Ainsi qu'elle s'était manifes tée par la prise de possession du Togo, la coo t . përation franco-anglaise s'exerce avec le mê ' me succès en vue de la conquête du Came roun. Les opérations dirigées contre cette im portante colonie de l'empire allemand s< cle poursuivent à la fois par terre et par mer. Pa: la" terre, au nord de la colonie, à l'est et au sud ,es deux colonnes, que les autorités françaises d< is" l'Afrique équatoriale ont organisées avec le: y effectifs dont elles disposaient, ont d'ores e et déjà réoccupé la plus grande partie des terri ur toires cédés à l'Allemagne par le traité du es novembre 1911. Par mer, tandis que la canon 10- nière La Surprise s'emparait de Coco-Beach 1rs au nord "du Gabon, une expédition franco-an ■ ie glaise, organisée à Dakar et à Freetown e 5si comprenant avec l'appui de navires des deu: n- marines, des troupes de débarquement d'in Douala, le port le plus important du Cameroun. Un télégramme du gouverneur de l'Afrique occidentale française vient de faire savoir au ministère des colonies que Douala s'est rendu sans condition le 27 septembre. On reparle de l'Albanie Les événements d'Albanie ne nous intéres-seni que dans la mesure où ils sont de nature à réagir sur le conflit européen ; mais, dans cette limite, ils doivent être suivis de très près, car ils sont pleins d'avenir. Le départ du prince de Wied, qu'a marqué l'effondrement du plan austro-allemand, a laissé l'Albanie en pleine anarchie. Les Albanais sont à la recherche d'un gouvernement. line réunion de notables S'est tenue, le 24 et le 25, à Durazzo. Il est prématuré d'annoncer qu'elle est décidée à offrir la couronne au fils favori d'Abd-ul-Ha-mid. Le choix du souverain a été laissé à une assemblée qui sera convoquée ultérieurement. Mais dès maintenant, les dissentiments ont éclaté entre les tribus musulmanes, catholiques ei orthodoxes. Les musulmans, en majorité à Durazzo, ont prétendu imposer la langue et le drapeau turcs. De là. grande colère chez les Malissores catholiques et les protégés autrichiens de Scutari. C'est précisément ce moment qu'Essad-pacha, le fameux chef Top-tan, dont l'expulsion marqua le déclin du prince de Wied, choisit pour se rendre à Dibra, sur la frontière serbo-albanaise. Il vient mettre à la disposition de ses compatriotes ses services et son ambition. Quand on se rappelle l'irritation provoquée en Italie par la manœuvre. autrichienne, qui amena l'expulsion de l'ancien défenseur de Scutari, et l'hospitalité empressée qui lui a été réservée à Naples, la rentrée en scène d'Essad-pacha apparaît comme un événement singulièrement suggestif. N'allons-nous pas voir surg'r de ce côté l'occasion attendue par l'opinion italienne ? La fin d'un rêve L'une des grandes idées de l'impérialisme allemand était la constitution* d'un domaine colonial comparable à celui de l'Angleterre ou encore à celui que gouvernait jadis Charles-Quint. Lorsque Guillaume II disait : « Notre avenir est sur l'eau», il sous-entendait que le drapeau germanique flotterait sur tous les continents. Quelques jours avant la déclaration de guerre, le chancelier de Bethmann-Hollweg essayait de désarmer, de neutraliser la Grande-Bretagne, en avouant naïvement qu'il se contenterait de prendre toutes les colonies. L'Allemagne se voyait déjà maîtresse de l'Algérie, de la Tunisie, du Maroc, de l'Afrique occidentale, de Madagascar, de l'Indo-Chine, des Antilles françaises et aussi sans doute de notre Congo. Elle eût ajouté ces possessions à celles qu'elle avait acquises dans trois des parties du monde. Il a suffi de quelques semaines pour dissiper ce-rêve d'orgueil intempérant et de -brutalité, et pour détruire presque totalement l'empire colonial qu'elle régissait. Le Togoland, limitrophe du Daho mev, est tombé Le premier aux mains des alliés. Puis les Australiens ont conquis la Nouvelle-Guinée ; les Samoa ont échappé au cabinet de Berlin. Les Japonais, aujourd'hui 011 demain, pénétreront dans le réduit central de Kiao-Tchéou, après avoir occupé tout le Chan-Toung. Il y a quelques jours, les forces de l'Union britannique sud-africaine s'établissaient dans la capitale de l'Afrique allemande du sud-ouest, dont les gisements de diamants réjouissaient les capitalistes berlinois. Et voici que les alliés reprennent le Congo cédé aux Allemands en 1911, et que Français et Anglais les chassent du Cameroun. Il ne reste plus aux Allemands que quelques territoires de l'Afrique orientale, et c'est pour bien peu <ie temps. Les gens de Hambourg et de Brème, qui s'enrichissaient par le commerce colonial, et qui espéraient expjdter un empire encore dix fois plus vaste et plus opulent, doivent éprouver une ainère déception. Elle n'est rien auprès du douloureux froissement d'orgueil que subit .la chancellerie berlinoise. Le drapeau allemand vient d'être exclu de presque toutes les parties du monde. Qu'est-ce qu'il va prendre ! Vous savez la nouvelle ? Elle est dans les télégrammes de ce matin et, quoique le Wolff-Bureau en fasse mention, il y a lieu de la tenir pour certaine. Le kaiser est enrhumé. Les détails manquent. Tout ce qu'on sait c'est que Sa Majesté a gagné ça dans la tranchée. Sur certains points, ça chauffait. D'aucuns y ont péri. Par ailleurs il y faisait humide. Elle s'y est enrhumée. Déjà les nouvelles de la bataille de l'Aisne lui avaient jeté un froid. Il a plu là-dessus et l'Allemagne ne s'en relèvera pas. Elle a une mauvaise toux et cela ne dit rien qui vaille pour l'empereur. De la dépouille de ses armées l'automne a jonché la terre et dans chaque shrapneL qui tombe il lit un présage de sa mort. Le rossignol, qui est sans voix, ne chantera pas près de sa tombe « sur la plus haute branche... », comme dans la belle complainte ; mais tous les corbeaux y seront. Les temps sont déjà loin de nous où Guillaume ne pouvait- pas étemuer sans que l'univers en fût ébranlé ; mais, tout de même, son rhume va faire du bruit dans le monde. Est-il grave ? Est-il bénin ? L'agence Wolff manque de précisions à cet égard ; mais quoiqu'elle ne nous dise rien du traitement ordonné, on peut dès maintenant se faire une idée de ce que le kaiser va prendre pour son rhume. Et déjà les canonniers alliés lui préparent leurs pastilles. En attendant, Sa Majesté éternue. C'est peut-être à force de répéter des noms de généraux russes. L'Europe ne lui dira 'pas : « Dieu vous bénisse ! » et tout ce qu'elle lui souhaite c'est d'éternuer à son aise quelque part aux cent mille diables. La bataille de Jadar Tandis que L'armée française livrait la bataille de la Marne, les Serbes défaisaient complètement l'armée autrichienne. Cette victoire a été désignée en France du nom de bataille de Kroupanie. Les Serbes l'appellent la bataille de Jadar. Un très intéressant récit, d'origine serbe, a paru dans les journaux russes. On va essayer^ de le résumer. ♦ ♦♦ Après leur premier échec en Serbie, les Autrichiens déclarèrent, comme on s'en souvient, que la guerre prendrait le caractère d'une ex pédition de châtiment. Cette expédition fut préparée avec beaucoup de soin et d'habileté.. L'état-major de Vienne n'est ni moins minutieux ni moins instruit que celui de Berlin. On comptait d'ailleurs sur un prompt et facile suc- cèscès : des proclamations aux populations de Serbie, et de Monténégro étaient toutes préparées.Tous les avantages semblaient être du côté de l'Autriche. Elle choisissait à son gré le moment et le point d'attaque. Elle disposait de forces considérables. L'armée hongroise est forte au total de 48 divisions. Elle n'en lança pas moins de 16 contre la Serbie, c'est-à-dire 350,000 hommes, formant Le tiers de ses forces et parfaitement fournis d'artillerie de siège, de matériel, d'aéroplanes. Les points de direction des différents corps avaient été prévus avec la méthode la plus exacte, et l'armée échelonnée le long de la frontière en longues lignes, disposition très défavorable aux Serbes. La masse principale était habilement répartie sur le point le plus faible de cette frontière, c'est-à-dire sur la Save et la Drina, de Chabatz à Lioubovii. Là, sur un front de 150 à 180 kilomètres, se trouvaient 9 ou 10 divisions, soit environ 200,000 hommes. Cette région est la plus éloignée du cœur du pays, et par conséquent 1a. mieux placée pour permettre à une armée ennemie de passer sur plusieurs points, et de se concentrer pour combattre. Elle est à l'extrémité occidentale de la Serbie, et les généraux autrichiens pensaient avoir terminé leur mouvement avant que l'armée serbe eût le temps d'accourir de l'est. Il faut pour comprendre ce qui va suivre, se représenter la frontière serbe. Elle est formée à l'ouest par la Drina, qui coule dans le sens du méridien ; au nord, en potence sur la Drina, coule la Save, qui forme la frontière septentrionale. Les Autrichiens attaquaient donc par les deux côtés de cet angle droit, afin d'enfermer les Serbes dans un cercle de feux. Sur la Save, se trouvent Mitrovitsa et Cha-batz. Sur La Drina, ou un peu en arrière, une série de positions qui sont du nord au sud, Lechnitsa, Kroupanie, Lioubovii. En arrière de ces postes avancés, un point de concentration naturel, Valievo, occupe la tête d'une vallée profonde et laxge, qui tournant le dos à la Drina, va vers le nord-est rejoindre la Save. Vers lechnitsa, le front de bataille est rompu par un petit affluent, le Jadar, venu de l'intérieur du pays, et qui se jette là dans la Drina: Le Jadar est lui-même dominé sur sa droite par le mont Zer. Le 25 août, dans l'après-midi, les Autrichiens traversant la Save et la Drina, s'avancèrent sur tout le front, commençant leur mouvement concentrique, et refoulant les faibles détachements serbes qui leur étaient opposés. Sur le front de la Drina, ces détachements, avec une ténacité héroïque, arrêtèrent l'ennemi trois jours dans la vallée du Jadar. Sur la Save, ils L'empêchèrent également de déboucher de Chabatz. Ces trois jours permirent aux Serbes de réunir leurs forces et de venir à marches forcées de jour et de nuit livrer bataille sur le Jadar. Les Autrichiens occupaient toute la ligne de Vechnitsa à Lioubovii et marchaient sur Valievo ; leur gauche se dirigeait par le mont Zer ; leur droite en avant de Lioubovii, s'avançait un peu excentriquement et par une manœuvre débordante, s'efforçait d'atteindre, au-delà de la gauche ennemie, la vallée de la Morava à Petzka. C'est la même manœuvre que fit la droite allemande en France après la bataille de la Sambre. La bataille commença le 27 ; les avant-gardes serbes, quoique renforcées, restaient inférieures en nombre à l'ennemi. Elles défendirent le terrain pas à pas. Enfin, le 29, le gros des Serbes arriva. Il attaqua vigoureusement l'aile gauche autrichienne, et lui infligea vers Zer une sévère défaite. Aussitôt après, ce fut le tour du centre, qui fut également battu. Au sud, au contraire, les Autrichiens, après quatre jours de combat, du 29 août au 1er septembre, avaient réussi à refouler l'aile gauche des Serbes ; mais leur défaite sur le reste du front suspendit leurs succès même sur ce point ; une attaque de flanc, faite dans des conditions favorables, les contraignit à reculer. Le 1er septembre, les Autrichiens étaient en fuite sur toute la ligne de la Drina, de Koupanie à Zer. Sur la Save, deux de leurs corps, le 9me et le lOme qui étaient à Chabatz, essayèrent de faire une diversion sur l'aile droite des vainqueurs. Mais, malgré leur supériorité numérique, ils ne réussirent pas à déboucher de la ville. La défaite autrichienne se changea en désastre. Les soldats, pris de panique, 11e pensaient qu'à regagner au plus vite les ponts qu'ils avaient jetés sur la Drine. Dans, leur hâte, ils ne les détruisirent même pas derrière eux. Ceux de Losnitsa et de l'île Cherapka restèrent intacts. Les Autrichiens eurent 10,000 morts, dont. 6,000 à Zer. Dans un seul village, on trouva 600 cadavres. Les Serbes firent 4,000 prisonniers, 2,000 blessés restèrent sur le champ de bataille. Au total, les Autrichiens doivent, avoir eu 30,000 hommes hors de combat. La gravité de leurs pertes vient de deux causes : des formations massives qu'ils emploient, comme les Allemands, sur le champ de bataille, et du désordre de leur fuite. A ANVERS ZEEMANSHEIL Nous recevons la lettre ci-après : J'ai recours à l'obligeance de votre estimé journal pour faire connaître au public que le nom de l'hôpital du Seemansheim est changé en celui de Zeemansheil. Nous avons déjà reçu par l'intermédiaire de votre journal un certain nombre de dons importants.Nous espérons qu'ayant maintenant un nom flamand vos généreux lecteurs continueront comme par le passé à nous envoyer leur obole.-Nos blessés ont grand besoin de camisoles et caleçons en flanelle. Aussi serons-nous très reconnaissant à ceux de vos lecteurs qui voudront bien nous envoyer des vêtements chauds. En vous remerciant, nous vous prions d'agréer, etc. Le Moniteur de ce jour MINISTERE DE LA GUERRE ARMEE. — ACTIONS D'ECLAT Ordre de Léopold. — Nomination Sont nommés chevaliers de l'ordre de Léopold : Le capitaine commandant Delporte, Firmin, du corps de la gendarmerie ; le capitaine commandant de réserve Devenyns, Léonard, du 6e régiment du corps des volontaires ; le lieutenant de réserve Cliaudoir, du 2e régiment de

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