Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 08 June. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/zs2k64cf7c/
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JO URNAL DE GAND I ABONNEMENTS : BELGIQUE : 15 francs par an ; 7-50 francs pour six mois ; 4 francs pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3. RUE DE FLANDRE, 3, GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES' •èr--.. Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. De-ci, de là 110113 quittant, le roi et la peine I Danemark ont gagné les Pays-Bas. On ( mit pu, tout comme chez nous, essayer I |fS i-tnnner et de les assourdir par un i I gé d'uiliëùrs raté, de oavaler;^ et d'ar I leri'e. Mais ce bhitl belliqueux — qui ce I lois n'a d'ailleurs pas mis en posture bi I avantageuse notre inénarrable généralis I mc Je Broqueville,'lequel a dû, pour s I rhume, prendre quelque chose de soigné, I p>st pajs du goût de nos raisonnables \ I sins. N'éprouvant ~ aucune propension I muer au terrible Vatenguerre, ils ont pré I ré sacrifier fi l'idylle nationale en convw I leurs Mle9 & visiter tout simplement... i I laiterie. Nos guerriers en chambre n I vaiant certainement pas prévu qu'an 1« I jouerait ce tour-là, sinon ils auraient or; I tisé un combat naval sur l'Escaut, au 1 I 5e la promenade pacifique à travers I bassins... Quoi qu'il en soit, nos maîtres n'ont | I volé la charmante leçon qu'on leur adi I nisire. Nous pouvions impressionner I monarque danois par le spectacle de no I activité féconde : nous avons préféré n< I laire prendre pour de farouches tuei I d'hommes en exhibant des canons et • I casques. Il a dû bien s'amuser — si I en rien oser montrer, car il connaît les u * * * I préparons-nous a illuminer, mes frère I Une grande date se prépare, dont la cél I bration devrait, semble-t-il, plonger le pa; ■ dans l'allégresse. Or, il n'a pas l'air I s'émouvoir, le pays... I II s'agit, ni plus ni moins, du trentier ■ anniversaire de la domination cléricale. 1 I chose singulière, nos pieuses gazettes, ■ les saintes milices de la foi demeurent, I ce sujet, aussi indifférentes, en appareil. I que le pays lui-même. Estimeraient-el! I inopportun de se glorifier des exploits : ■ cjmplis? Jugeraient-elles le moment ir I choisi pour démontrer l'excellence de lei ■ principes de gouvernement, au lenderni I de la consultation dont la moitié de la i I lion a profité pour leur marquer sa dé I veur? Evidemment, par le temps qui cou I triompher bruyamment serait plutôt coi I que, et mieux vaudra, pur simple esp I d'à-propos, mettre une sourdine aux ho I ras. Et sans doute la commémoration se I t-elle, cette fois, plutôt confidentielle, I 3entira-t-elle plutôt le renfermé... Nous le regrettons quant à n<.as, i I nous estimons avec la Gazette qu'une I vue de congréagnistes incrustés sur no I sol aurait quelque chose de particuliè I ment instructif et d'impressionnant... * * # I Un n'est.iRs grand seigneur sans ê I un peu poète, minaude la Manon dont M I senct a rythmé les roucoulements. A nu ■ leur escient peut-oïi dire, avec ou sans n I sique : on n'est pus bon commerçant se ■ êtie un peu psychologue. C'est moims <3 ■ tingué peut-être, mais aussi plus exa I Cet écho gentiment suggestif de VEtc I permet de nous en rendre compte : I Un négociant de New-York (objets pour ■ mes) vient de mettre A la mode une pratit ■ dont sa clientèle élégante se montre ravie e ■ lui aussi. • I 11 noue ies objets retenus, enveloppés, a ■ ce minces cordons qui sont toujours de la i ■ me couleur que la robe et les bas de l'acheteu ■ Flattées de ces tons assortis, les femmes ■ font une joie d'emporter maintenant leurs ■ quets elles-mêmes... I Et notre boutiquier, de la sorte, économise ■ Irts gros frais de livraison. I On n'est pas plus gracieusement r< H bl.ird que cet avisé négociant. C'est un r: H que sa trouvaille, mais un rien fructueu ■ il s'agLssaJt de le trouver : c'est l'œuf ■ Christophe Colomb — en mieux, si l'on pi ■ dire... I 11 suffisait, en l'occurrence, d'avoir ass ■ 4 esprit d'observation pour noter le gc H Jea nuances assorties quo manifestent ■ femmes soucieuses d'élégance, et d'av< ■ îontin-uellement sous la main la gamme c ■ ficelles nécessaires. Vous voyez qu'on p< ■ jconomiquement gagner la sympathie c ■ '^mrr.ejsv et même l'exploiter profitab ■ ment en tout bien tout honneur, empr* ■ wns-nous de le dire. Le tout est de savi ■ [y prendre avec l'ingéniosité et la dise ■ wn indispensables. H Ce lundi de Pentecôte, le goûter mâfriir ■ «ai organisé annuellement, depuis 1U( ■ Pries demoiselles d'Ecaussines, et c m ?ar un confr'<-'re la « Kermesse « H 7® Motif», a fait affluer une fois de pl B<*!ffAUe ?m Passée des oélibataires. ■ '€ fôte./dylliqae et désormais fameu ■ ninU- s ^ans 1a grande presse : c'£ II S| (ÎU€ le grave Temps lui consacre u. ■ j?ue colonne richement documentée. |p/i ,« soront les résultats de la journé< I «tiî endai?t ^ue statisque ait répondu I tfon%?U€9'ion' enregistrons le bilan d H'nS " Précédents. On enregistra ■ tn ?gT8 eu I003< 17 cn 1004< 8 seuleme ■ mu» ~~ à c^»use du mauvais temps, p ■ "''l - 22 en 1906, 24 en 1910, 18 en 191 ■ ,e „.s^u'ement en 1913, h cause de la gi Bîenin r°'€' suppose l'historiographe ( litanune vo^ ^uo' 'a*re un beau di ■ bien, notre confrère a eu une id ■ J, aie- Constatant qu'on manq_3 de m H(j<r®ux Eeaussines, et que les femmes fo ■ l'on • .tK)lîro voisin de Ronquières, < ■terni un n°ûter similaire, il s'e ■*aient îx)urcIuoi ies Ronquiérois n'épo Brait» PrS les Ecaussinoises .Cela arrang ■ Ma ^ Preniière vue... ■ta ï? la proposition n'a souri à personn ■tffetn a,lsa,'n?s* ^'es* Qu'pHe aurait poi ■itiftn *SUf>Pr'mer goûter désormais tr H»ccnnr- ' ^ue cette solennité, qui fa ■®ohJp !u tous Ie3 points de l'horizon V ■poupl. ^ers, est à'un trop bon rappo B^spnr °n ^"ge & lfl rendre inutile. Quar ■'âii*« <ent P^it seconder le sens des a ■çje 11 nes^"Ce pas l'idéal ? Aussi longtemj ■fratiu i ^ter demeurera une curiosité 1" ♦ * * conscients désormais de l'échec qu'ils ont subi, nos excellents cléricaux ne pensent plius à bluffer, mais à essayer d'expliquer leur mésaventure électorale. Et vous pensez bien que Leurs explications ne manquent pas d'ôtre pleines de saveur et d'imprévu...C'est ainsi qu'ils prouvent, de façon tout à tait curieuse, qu'ils ne devaient pas perdre le siège de M. Gravis, qu'ils ont perdu à Soignies. Et. pour cause : on aurait retrouvé douze cents bulletins portant la marque du vote en tète de' liste et celle du vote de préférence au profit du blackboulé, à qui il a manqué quelque huit cents voix pour évincer le socialiste Branquart. Le raisonnement est, dans sa logique inattendue, ruisselant d'inouïsme : si, en effet, les cléricaux revendiquent le bénéfice des votes de tous ceux qui ne savent pas seulement voter convenablement, on peut croire, en effet, que la majorité sera durablement renforcée, et il entrera bien dans la destinée du gouvernement des illettrés 1 3>e s'appuyer sur la majorité des bulletins rouis. Si la loi n'était si tatillonne, on arrangerait ce malentendu, et M. Gravis serait l'élu des incapables. Décidément, si l'on demeure simpliste, à droite, on ne s'y montre plus très fier, et comme les temps sont durs, on semble décidé dorénavant à s'y contenter de peu. Le plus joli, dans l'espèce, c'est la thèse du facétieux XX® Siècle, qui vitupèr^ contre M. Branquart, qu'il représente comme » désavoué par le corns électoral », tout simplement parce qu'il a été élu régulièrement, .aux termes d'une loi dont les cléricaux ont accoutumé de se réserver les avantages... * * # !La majorité .semble décidément vouloir reconnaître qu'elle a du plomb dans l'aile. Il n'est que temps, disent ses augures, de veiller au grain, et le parti de l'Infaillible se rend compte qu'il n'a plus une bêtise ù commettre. A cet égard, la béatitude que lui vaut son entrée dans l'armoriai n'a pas enlevé à M. Woeste sa lucidité, et' Cassandre a parlé par sa bouche. Ecoutez plutôt : A la Commission de la Fédération des Cercles cléricaux, qui s'est réunie hier à Bruxelles, M. Woeste a montré d'évidentes inquiétudes. Il a nettement, déc'aré que la situation actueWe mé-' rilait toute l'attention du gouvernement et des1 catholiques. I.e leader de Ja droite ne cherche donc pas ù atténuer l'échec de 9on parti. Il préfère y porter remède... Il paraît que les membres de la Commission ont critiqué la loi militaire, les impôts, l'enseignement obligatoire et le principe de l'obligation introduit dans la loi des assurances sociales.M. Woeste a conseillé surtout un travail électoral ardent en vue des prochaines luttes. Dans les cinq provinces où 11 y aura des élections en 1916, on cherchera avec persévérance les moyens de propagande nécessaires à la victoire. Saucisses et caramels ont pourtant fait leur temps, et le moment des économies est venu, puisque la caisse est si déplorable-ment vide. Voilà pourquoi nos maîtres sont si perplexes et si soucieux. II faudrait pourtant trouver quelque chose... Si, d'ei deux ans, on pouvait au moins ressusciter Bonnot et Garniér ! Hélas ! mes frères, l'avenir est J>ien, sombre... ECHOS L'avenir des enfants nerveux. A tonte époque, il y eut des enfants atteints de troubles nerveux, mais notre temps présente, disent les médecins, en cette matière, une fâcheuse supériorité sur ceux qui l'ont précédé. , On attribue cet état maladif à la vie fié-. vreuse et outrancière de nos contempo-i rains, aux désordres nutritifs si fréquents, p aux émotions morales qu'on ne s'attache : pas suffisamment à éviter aux enfants, à ; l'éducation mal dirigée, à la surcharge des programmes d'étude, — encore que nous ne pouvons-, sur ce chapitre, en remontrer à nos ascendants. Quel est l'avenir de cette nervosité réservée aux enfants ? Le docteur Cullerre nous rassure en quel-; que manière. u Du nervosisme, dit-il, il ne sort pas que des maux. » Chez la plupart des enfants nerveux, les stigmates dont ils sont marqués s'effacent peu à peu et ils retrouvent leur équilibre momentanément interrompu. Les troubles évoluent, presque constamment, de favorable façon. Des précautions faciles, sinon instinctives, effacent, dès la fin de la première année, les phénomènes d'extrême émotivité, cauchemars, convulsions, terreurs nocturnes. Uhe surveillance attentive abolit, par exemple, la manie des tics et de façon générale, ce qu'une mauvaise éducation a fait, une bonne le répare. Que deviennent ceux qui ne guérissent pas de façon aussi complète ? Mettons à part, un petit nombre de vrais malades du système nerveux, qui constitue réellement une infime exception. Restent des scrupuleux, des hésitants, des timides, et au pis, des neurasthéniques à manifestations atténuées. Rien de tout cela ne peut les empêcher d'être aussi laborieux et aussi actifs que les autres humains, et nous avons de cette vérité des centaines de preuves sous les yeux. Même, le tempérament nerveux des enfants peut faire d'eux plus tard des originaux comme des hommes de génie Suart Mill n'a-t-il pas dit qu'à noire épo que de médiocrité générale et de nivelle ment universel, l'excentricité d'esprit est le seul réservoir d'où puissent jaillir des idées nouvelles ? Répétons, pour résumer, un feuilleton scientifique du Temps sur la matière, et... pour rassurer les parents, que dans l'immense majorité des cas, la névropathie du jeune Age disparaît sans laisser de traces et ne reste même pas la source de mauvais souvenirs. w\\ Petite scène amusante survenu» en chemin de fer sur la ligne d'O tende à Bruxelles, raconte la Ga zetlc. On sait qu'ij suffit de ia réclamation d'il, seul voyageur pour faire fermer les fenê-trcA des Dortiènifi-rr laus Jes autres occu pants du compartiment serai^nt-iLs dés reux de les laisser ouvertes. Un monsieur se trouve seul dans un p tit compartrtMent. La glace de la portièi est baissée. A Bruges, entre un monsieur mine renfrognée, qui s'apprête à s'asseoi Très poliment, le premier occupant 11 dit, avant qu'il s'installe : — Je vous préviens que cette fenêtre re tera ouverte, monsieur, parce que, si voi craignez le froid... — Nous allons bien voir ! fait l'autre n geur. Et, furieusement, il se précipite vers 1 portière. Brusquement, il tire la poignée c cuir qui sert à fermer la fenêtre. . et ne n monte qu'un châssis sans vitre ! — Je vous l'avais bien dit, fait en soi riant le premier occupant : la fenêtre rest. ra ouverte ! Lui lançant un regard furibond, le moi sieur rassemble ses paquets et, sans dir un mot, quitte le compartiment en faisar claquer la porte. v\\\ Le recrutement des jurés. On procède actuellement, datées administrations locales, à la n Vision de la liste des jurés. Ce tr< vail doit être terminé pour le 15 juillet pr< chain. On ignore généralement comment les ii rés de nos cours d'assises sont recruté: Pour être désigné, il faut être Belge o avoir acquis la grande naturalisation < être âgé de 30 ans. Les jurés sont choisis parmi les citoyen portés sur les listes électorales générale et. versant au Trésor de l'Etat, en contr butions directes, la somme de 250 franc dans le chef-lieu, ou de 170 francs dan les communes, et, indépendamment d toute contribution, parmi les membres d la Chambre des représentants, du Séna des Conseils provinciaux, des Conseil communaux de plus de 4,000 habitants parmi les titulaires de grades universita res, les pensionnés de l'Etat dont, le br< vet est d'un import de plus de 1,000 francf etc. \\\v Défiez-vous des balles de golf ! Elles lie sont pas à redouter sei lement, lorsque, lancées d'un crosse vigoureuse, elles vienner vous casser les dents ou vous pocher u œil. Elles sont parfois dangereuses au n pos aussi. On a signalé ti mainte reprise la teri dance que leurs éléments violemment con: primés ont à se désagréger inopinément & les faisant éclater comme de petites boni bes. Un golfeur anglais bien connu, M Georges B. Brand, vient d'e:i faire l'expc rietice à Wimbledon. Un de ses amis, qu'il avait invité à joue chez lui, s'avisa de démonter une bail pour en examiner la composition. U en détacha la couverture, puis dévid, le fil de caoutchcmc dont se compose h couche extérieure, enfin, en ayant attein le noyau il le perça avec la pointe d'ui canif pour voir ce qu'il y avait dedans. Mais alors, une véritable explosion s produisit ; le contenu du noj'au jaillit ave violence par l'ouverture et alla frapper . l'œil M. Brand, qui fut cruellement bless' et perdit connaissance. Le noyau de certaines bulles de golf es composé d'une matière plastique, afin qu la balle ait plus d'élasticité. Cette matièr plastique est souvent un mélange de sa von avec un alcali. On comprend qu'il jail lisse avec force de son enveloppe énergi quement tendue quand il trouve urne issue Parfois — dans les balles américaine notamment — le contenu du noyau est ui mélange d'élémants chimiques qui réagir sent les uns sur les autres, de façon à pro duire une pression intense sur l'enveloppe L'accident n'est pas sans précédents. L'entrée interdite. Sous ce titre, on lit dans le Joui nal des Débats : » Les suffragettes sèment la ter reur a Londres. Pour garder de ces liai pies les œuvres précieuses qu'elles détrui sent, il a fallu fermer tous les musées. L Nationale Gal'.ery, la Tate Gallery, la col lection Wallaee sont hermétiquement clc ses. Il ne reste dans la capitale du rc George qu'un seul musée entr'ouvert C'est le British Muséum. » Eh quoi I Le British T L'une des col lections les plus précieuses du monde Là où les derniers maîtres de Phidias son conservés, où Poséidon et Athena semblen encore fonder la cité de Périclès ! On n': pas voulu fermer ce temple, ni interdir cette bibliothèque. On a pris seulemen quelques précautions. Les hommes pas sent librement le seuil. Ce sont des être inoffensifs et sans malice. Mais quant une femme parait, le garde qui veille sen le danger. On saisit l'ennemie, et on n lui permet de pénétrer dans la place qu'a près avoir décliné ses nom et qualité e les avoir dûment inscrits sur un papie qu'elle signe. Peut-être serait-il plus pru dent de lui bander les yeux, comme oi fait dans une forteresse assiégée.. Mais oi n'y a pas songé.' )> Quand cette femme est accompagné d'un homme, l'homme répond pour elle c'est là sans doute le plus sensible outrag qu'on puisse faire aux féministes. Que qu'il en soit, il y a désormais trois endroit sur terre au seuil desque's ont fait difficult aux filles d'Eve. C'est le musée secret d Naples, la chapelle du dôme de Gênes, oi sont conservées les chaînes de saint Jean Baptiste, et le British Muséum. Les motif de l'interdiction sont assez divers. A Na pies, il ne s'agit que de ménager la pu deur, et l'on arrête les femmes par galan terie ; à Gênes, on leur fait expier le péch de Salomé, et on les excommunie par ran cune ; à Londres, on les maintient par pru dence. Ainsi tous les sentiments que l'élé ment féminin inspire s'accordent dans un même proscription. » Que feront les suffragettes ? Vont-elle se glisser dans les habits de l'autre sexe Quelle sécurité subsistera dans l'univers Va-t-il falloir se méfier aussi des hommes et craindre jusque sous la barbe l'éternell ennemie ? » ■v\\\ Douane. Malgré leurs doléances légitimes sans cesse réitérées et leur cor fiance justifiée pour leur bonn cause, les douaniers ont encore vu passe la discussion du budget des. finances et le élections législatives s; que, en haut liei on se soit occupé de leur précaire si'tua lion~— - Leurs revendications, qui ne seraient, ei l'occurrence, qu'une œuvre de réparation sont pourtant des plus modérées, attend) qu'ils se bornent à demander un salair équivalent à ceux payés aux employés simi laires des différentes administrations d l'Etat. Comment faire admet-Ire les inégalité, existantes, dont les preuves irréfutable peuvent être établies par une simple com paraison ? Prenons, en premier lieu, les agréés di chemin de fer, employés qui, par le recru tement, les connaissances, les risques pre fessionnels, les responsabilités, etc., accu sent plutôt un excédent en faveur du doua nier. Pour ces agents, l'Age d'admission es 18 ans, les augmentations triennales d 150 fr. chacune, les frais de détachemen de 5, 4, 3 et 2 fr., l'indemnité do mise à I retraite 300 fr., les frais do funérailles d 300 fr., et, pour le transport en chemin d fer, des coupons de service au mari et i l'épouse. Les douaniers, après les campagnes d temporaire obligatoires, ne sont nommé, effectifs que vers 30 ans ; les augmenta tions, de 100 fr. chacune, n'arrivent qu'a près des délais de 5, 7 et 10 ans ; les frai de détachement sont de fr. 2.50, 1.50. 0.7 et 0.50 ; rien à la mise à La retraite ; 30 fr de frais de funérailles et réduction en che min de fer de 50 p. c. jour le mari seul. Comparée à la situation du gendarme l'infériorité matérielle du douanier est en core plus flagrante, quoique leurs mission respectives soient identiques, à noter, ce pendant, que les douaniers font beaucoui plus d'heures de service, dont la moitié h nuit. Le gendarme débute à 1,350 fr. et, ave-ses diverses augmentations, indemnités chevrons et décorations, arrive h quarante ans d'Age et vingt ans de service, à plu; de 3,000 fr. ; logé et meublé, par surcroît Si tel est son désir, il peut se retirer ave-1,800 francs de pension. Le maximum du 'Wnn'-er, s'il réussi plusieurs examens successifs, sera, h tren te ans de service <-• H'n<runnte-huit an^ d'Age, de 2,200 fr. et 1,500 fr. de pension s'il prend sa retraite. A l'armée, le sergent, jeune homme fli vingt à vingt-cinq ans, touche un salain équivalent à celui du sous-brigadier de; douanes, qui compte quinze ans de servici et plus de quarante ans d'Age. Les huissiers, messagers, et garçons di laboratoire de Belgique touchent autant i .trente ans d'Age et dix ans de service qm le brigadier des douanes après trente an: d'administration et cinquantr.-huit an d'Age. les surveillants, concierges et chauf feura du Musée royal de Belgique, les huis siers-messagers et huissiers-concierges d< / «umrmsiraiion ues archives du royaume, les concierges-huissiers et garde-consign* de la Bibliothèque royale jouissent du ré gime ci-dessus. Par ce qui précède, il est démontré que les douaniers sont, depuis longtemps, vie tirnes d'une criante injustice. Tout k mal, A ce qu'il parait, provient d'un seu fonctionnaire de l'administration centrale, qui, par un entêtement séniàe ou par hos ':lité, s'oppose A ce que l'on améliore k ^ort peu enviable du personnel subalterne de. son administration. En attendant que se lève, pour eux, une <^re de justice, leurs ménagères se débattent dans d'innombrables et insurmontables difficultés et leurs enfants deviennenl débiles et rachitiques, faute d'alimentation suffisante. \\\v Parmi les soins que réclame une grande bibliothèque, le nettoyage des volumes est un des plus négligé; il a pourhnt une importance extrême pour la santé des livres et pour celle des lecteurs. Un ouvrage n'est p-s si dangereux par les idées mauvaises que par lef poussières qu'il contient, A cet égard, la Bibliothèque royale de Berlin mérite d'être citée comme modèle pour son organisation d'énoussetage par k vide. Tout le palais est sillonné de conduites dont la longueur dépasse deux kilomètres. A ces conduites fixes, réparties entre 'es divers étages, s'ajoutent 42 tuyaux mo-'"'es, oui peuvent être vissés sur 330 bou ches, de manière à atteindre les coins les plus reculés de -toutes les galeries. Ces 'uvaux mobiles sont munis •. suçoirs qu'or nromène sur les rayons et sur les livres et qui enlèvent la poussière mieux que tous les plumeaux. Celte poussière, aspirée par des pompes électriques que fait mouvoir une force de vingt chevaux, est entraînée vers les caves, où elle tomhe et se noie dam= des cuves pleines d'eau. Cette opéra Ion mécanique a le grand avantage de réduire an minimum le déplacement doq volumes et. oar suite, les chances d'accidents ; elle évite la dispersion des noussières dans l'air elle nettoie complètement et si vite que eha-cun des innombrables ouvrages dont se compose la Bibliothèque berlinoise peut y être soumis plusieurs foîs dans l'anrée. MM Quelques fortunes. Il vous est sans doute arrivé déià de rencontrer des gens dont on vous disait : u Voyez ce monsieur, il représente cinquante mille francs de ren tes ; ce'ui-là, soixante mille : cet autre, cent milie ». Et vous avez émis, à n'en pas douter, cette réflexion très juste • u Diable ! c'est une somme»! Evidemment, c'est une somme. Mais ce3 gens sont, avec leur cent mille francs de rentes, de bien pauvres diables, si on les compart aux milliardaires américains. Le plus riche de ces derniers, J.-D. Rockfeller, possède une fortune estimée à 3,250 millions de francs — une paille I — Puis vient André Carnagic, avec plus de 2,500 mi'-lions ; Pierpont Morgan et Marshall Dields possédaient chacun environ 2,075 millions. Henry Frick, grand entrepreneur et audacieux spéculateur, qui fut dans la suite associé de Pierpont Morgan, James Stillmann et la famille Hearst passent pour être chacun à la tête d'une fortune de 1,000 millions. Viennent ensuite les fortunes des rois des chemins de fer. La fortune que laissa en mourant Ilun-tington était estimée à 500 millions ; cel'e de Gav pould à 375 millions, et celle de Marriman à 350 millions. Russel Sage laisse à sa veuve 450 millions, dont elle donna une grande partie à de3 œuvres de bienfaisance. Leland Stanford donna une grosse partie de sa fortune, estimée à 375 millions, à l'Université de Californie. Mme Krupp, la femme la plus riche de l'Allemagne» Cûssètfe 200 millions de'marks, et M. Hemkel von Da-mersmark, l'Allemand le plus riche, passe pour avoir une fortune de 256 millions de marks. * * Une mode qui ne date i as d'hier C'est en Angleterre, paralt-0, qu'est née, il y a plus de trois cents ans, la mode de porter du linge empesé, et c'est, à ce qu'affirme la revue an glaise Modem Society, tUne Hollandaise, Mme Guilheem, attachée A la cour de la reine Elisabeth, qui inventa l'empesage. Mme Guilheem arrivait à donner ainsi au linge oin tel aspect, que la reine n'en voulut plus d'autre. Elle combla Mme Guil heem de faveurs et la nomma inspectrice supérieure de la blanchisserie de la cour La mode du linge empesé, après avoir ét<î limitée à la. cour, ne tarda pas à se répandre dans toute la société anglaise. A Londres, des femmes donnèrent des leçons d'empesage et firent payer trèé cher Ieur i leçons. Bientôt, on commença à mettrq dans le linge une matière colorante bleue, comme on le fait encore aujourd'hui ; mai ; cela ne plut pas A la reine, qui trouvait qui le linge ainsi bleui donnait A ses joues u:i aspect grisAtre. On s'en tint donc A la couf à la mode du linge simplement empesé. %%%% Le poids de la foule. Pour tous les ouvrages sur lesquels doit passer ou séjourner II foule, tels que ponts, passerelles! planchers, etc , on est conduit, lors de leur construction, dit le Temps, à prévoir uni cerlaine surcharge maximum dont il faul tenir compte. Les ingénieurs admettent les nombres dq 450 et de 550 kilogrammes par mètre carrd sans que l'on sache exactement d'où proviennent ces nombres et ce qu'ils représeiv tent. Si l'on admet un poids moyen de G0 ki logrammes par personne, on voit que lq surcharge de 550 kilogrammes équivaut à 9 personnes par mètre carré. Même à si.i heures du soir, dans le Métro parisien, jamais une telle densité humaine n'est réalisée et les nombres théoriques semblenl donc baucoup trop forts. Mais alors quelj sont ceux qu'il faut adopter C'est ce qu'onl cherché les ingénieurs américains. En étudiant par exemple A Coney-Island, lieu de plaisir très fréquenté des New-Yorkais, une foule^ suivant un événement se produisant sur l'eau, ils ont trouvé une surcharge maximum de 127 kilogrammes seulement" par mètre carré. C'est autour de ce nombre que, dans tous les cas oscillent ceux qu'ils ont trouvés, et il semble bien que la surcharge de 150 kilogrammes par mètre earré soit un maximum jamais atteint pratiquement, vvvv Un monstre. Un phénomène, un monstre plutôt, vient de naître à Clermont, dans l'Oise, en France. Un mons tre, dans toute l'acception du terme. C'est un enfant dont le visage ne se compose guère que d'un œil et d'une énorme bouche. Son front, aplati, ne contient pas la matière cérébrale, qui est renfermée dans une vésicule reliée à la tête par un canal de vingt centimètres de longueur. On constate, en outre, que la nain gauche n'a pas de doigts, tandis que la main droite possède deux pouces. Le petit monstre, pour son bonheur, n'a vécu que l'espace d'un matin. \\M Humour anglais. — Madame, il faudra paj'er place t entière pour ce jeune garçon. — Pourquoi cela? — Il est trop Agé pour voyager gratis et il occupe une place entière. D'ailleurs, il y a des voyageurs debout. — C'est ça qui m'est égal, par exemple ! — Il ne s'agit pas de discuter, madame, il s'agit de payer pour ce garçon. — Je ne l'ai jamais fait jusqu'à présent et je ne le ferai pas. — Je vais être obligé de faire arrêter la voiture pour vous faire descendre. — Si cela vous fait plaisir, allez-y. — Vous connaissez les règlements, madame. Quel Age a ce garçon ? — Je n'en sais rien. Demandez au vieux monsieur là-bas dans le coin, avec lequel il est venu. Quant à moi, je ne le connais pas... Autour du Parlemei LE MILLIARD DE M. RENKIN Pour faire diversion au chagrin profond que leur causa la débâcle du 24 mai, les cléricaux se remettent A taper sur leur tête de Turc ; M. Renkin. Le Patriote s'en donne naturellement à cœur joie et c'est avec des trépignements furieux qu'il recommence la danse du scalpe autour de ce pauvre ministre des colonies. Celui-ci pourrait n'être pas autrement ému de ce redoublement de férocité, qu'il a éprouvée vingt ans durant, si des intimes moins suspects n'étaient soudainement entrés dans la danse. En effet, Le XX° Siècle, qui pourtant le couva de tendu-esse, ne se gône pas pour lui dire, sur le ton le plus comminatoire, qu'il va, en matière d'impôts congolais, se livrer A une grave imprudence.A n'en pas douter, il se trame quelque chose contre le proconsul africain et si Fpn nous apprenait demain que sa démission est entre les mains du roi, nous n'en serions pas autrement étonnés. Pour la galerie de l'opposition, ce spectacle de dissensions intestines, éclatant au lendemain d'une défa'te ministérielle ne manque pas de piquant intérêt. Mais le spectacle est doublement réjouissant pour les adversaires de la politique coloniale suivie pour le gouvernement catholique. En somme, M. Renkin joue, non sans une certaine crftnerie. le rôle de bouc émissaire. Après avoir annoncé, au cours de la discussion du budget colonial, les formidables sacrifices que l'on s'apprête A demander pour l'outillage économique du Congo — on a parlé d'un milliard, 9ans que ce chiffre énorme ait été dégonflé — le ministre devait, évidemment, se préoccuper de la charge de cet emprunt. Ah ! si les élections de mai avaient été propices, l'affaire eût été bien simple. Il y a, toute prête, et depuis 1895 encore, cette péréquation cadastrale achevée par M. De Smet de Naeyer et dont l'application devait permettre, même avec les atténuations d'une réduction du taux de la taxe, de fai-e rendre à l'impôt foncier d'innombrables millions. Mais pour quelque quarante millions d'impôts nouveaux, prélevés, en apparence sur les classes aisées, l'électeur flottant s'est rebiffé. Et, chose plus grave, ce sont les gens des campagnes dont on escomptait la docilité absolue, qui ont principalement levé l'étendard de la ré- Comment couvrir le déficit ? Pour l'application. en régime définitif, de la loi sur les assu-| rances sociales, M. de Broqueville s'est plaint de; ce qu'on lui ait refusé 12 millions. Et voici qu'il faudra des millions nouveaux pour la mise en vigueur de Ja loi scolaire et le complément du' dispositif de la défense nationale.' Dans l'impossibilité de frapper encore A la' caisse des contribuables belges, M. Renkin s'est retourné vers nos frères noirs. Et il a proposé de porter de 12 A 25 francs le maximum de la capi-tation que les contribuables indigènes devaient)' payer à l'Etat. Pour des pauvres diables qui gagnent, au, grand maximum, 20 francs par mois, c'est plus qu'un mois de salaire A payer au fisc. Et des journaux amis de M. Renkin jugent oet-te prétention, dépassant ce que l'on demande aux contribuables des Nations les plus imposées, exoroilante. Dans certains milieux coluiiiuux >n n li-.Mto pas ù dire que la perception de pareille dîme serait absolument impossible,à moins "e S? ,iHclde A organiser des expéditions armées contre les contribuables récalcitrants qui seraient traqués dans la brousse. D où une opposition, sourde d'abord, maintenant avérée et d'autant plus violente, "aux pro-1 m x X M* Renkin. Celui-ci succombera-t-ii A ce nouvel assaut, ou bien M. Tibbaut aura-t-il enfin sa peau ? On assure que le ministre envisage cette éventualité avec une ironique philosopihie. «Quand Ils m'auront mis par terre, aurait-il conné A un colonial, cela ne leur donnera p'aa encore le milliard. C'est un autre qui devra le chercher à ma place. » C est peut-être cette dernière considération qui sauvera M. Renkin. Elle ne sauvera pas, hélas; ni k* contribuables congolais, ni ceux de la métropole. Et toute la question sera de savoir si le très gros morceau que l'on s'apprête A leur faire avaler sera préparé A la sauce nègre ou Ul'UlUiC. ^'Affaire Wilmart Les débats de cette sensationelle affaire commenceront ce lundi devant le tribunal correctionnel do Bruxelles. M. le président Delecourt dirigera les audiences. M. le substitut Pholien occupera le siège du ministèro public. Rappelons brièvement l'histoire de cette fabuleuse escroquerie. Vers le 15 septembre 1912, le bruit circulaib en Bourse que des titres périmés de la Société du chemin de fer Gand-Terneuzen avaient été remis en circulation. Le Parquet s'émut de ces rumeurs, fit procéder d'office A des investigations et des poursuite* furent intentées A charge d'un nommé L.... qui avait reçu des titres d'un agent de change pour faire un report. La police, au cours de son enquête, en arriva A vérifier les numéros de ces t très et constata que, parmi les cinquante obligations mises en report, quatre ou cinq portaient des numéros d'obligations périmées. Le Parquet ordonna A la police de poursuivre ses recherches. Sur ces entrefaites, Nestor Wilmart, administrateur do la Société Gand-Terneuzen, se présenta spontanément chez le juge d'instruction. Comment avait-il été mis au courant des démarches du Parquet ? On ne sait. Payant d'audace, il déclara qu'il venait, en sa qualité d'adminis-trateur-délégué, se mettre A la disposition du magistrat, afin de lui donner tous les renseignements nécessaires. Il lui assura qu'il y avait) eu 1A un9 simple erreur et que la Société payerait le lendemain A bureaux ouverts les titres périmés. A la suite de cette conversation, le juge d'instruction, M. Devos, proposa A Wilmart de se rendre avec lui au s'ège de la Société pour y rechercher, dans l'intérêt même des actionnaires. si d'autres erreurs n'avaient pas été commises. Wilmart accepta et rendez-vous fut pris pour l'après-midi. C'était le vendredi 11 octobre 1912. A 1 heure dite, un avocat vint prévenir le juge, de la part de Wilmart, que celui-ci ayant eu un empêchement imprévu se voyait forcé de remettre l'entrevue au lendemain et priait de l'en excuser. Le lendemain, le juge, M. Devos, attendit vainement. Wilmart avait jugé prudent de s'éclipser. Il avait quitté Bruxelles en auto pour son château de Mariembourg, en compagnie d'un ami. Tandis qu'A Mariembourg il dînait gaiement, un coup de téléphone lui fut donné de Bruxelles. L'ne heure plus tard, une auto prenait rapidement la direction de Chimay où Wilmart prit le train. Yiû N'amur-Hastière, il arriva A Anor. Le lendemain, en compagnie d'un inconnu, il se préisenta en auto a la douane française d'Ohain. Comme l'auto n'était pas en régie avec la douane, elle dut rebrousser chemin et rentrer en Belgique par Momignies. Voyant cela. Wilmart té-.éphona A un garage de Chimay, demandant que l'on envoyât a Momignies une auto qui le conduirait en France. Ne voulant pas donner son nom au patron du garage, il dut se rendre A Chimay en compagnie de son ami. Le chauffeur reçut l'ordre de les conduire A Chantilly. Les voyageurs avaient bien recommandé de ne pas éclairer la voiture et de faire le plus de vitesse possible. A Guise, ils firent garer l'auto dans un endroit écarté. A Saint-Quentin, ils préférèrent descendre A cause du brouillard qui empêchait la vitesse, et prirent un coupon pour Chantilly où 1 on perdit leurs traces Ayant vainement tmcudu Nestor Wilmart le samedi matin, M. le juge Devos fut rapidement édifié. U se rendit au siège social de la Société Gand-Terneuzen. U y trouva Rasquin. «inspecteur général directeur de service » de la Société. Les magistrats trouvèrent un homme étonné, ne sachant rien, feignant même d'ignorer les détails de l'organisation A laquelle il présidait. D'ailleurs, ils constatèrent un désordre fantastique dans les bureaux, dont les caisiers vides indiquaient que récemment des dossiers nombreux avaient du être enlevés. U ne restait que quelques livres. Quelques jours après cependant, le Parquet était en possession de tous les papiers qui avaient été transportés, pendant la nuit, chez un employé de Wilmart. Pendant ce temps, comme bien l'on pense, des perquisitions étaient faites chez les imprimeurs, banquiers et agents de change qui pouvaient être détenteurs de titres portant la date de 1894 On en fit également en province, A Morialmé, A Lan-delies. chez une amie de N'estor, A Philippeville, où il possédait un coffre-fort. L'instruction établit bientôt que de nombreux établissements financiers de Bruxelles, Anvers, Gand, do France, de Hollande, d'Angleterre étaient victimes de Wilmart. Les escroqueries s'élevaient A 20 millions de francs I EMPRUNTS DE NESTOR Wimart empruntait aux banquiers sur les obligations fabriquées des sommes d'argenii considérables, mais il se gardait prudemment de négocier lui-même ses prêts sur titres. Il avait recours pour cela A tel ou tel de ses amis, trouvant toujours à point donné le prétexte nécessaire pour se dispenser d'opérer lui-même. Quand ses amis s'étonnaient de le voir payer aux banques des intérêts élevés, il répondait invariablement : « Ne vous occupez donc pas de cela ; je suis ind-ustnel et grand propriétaire, et les affaires que cette argent me permet de traiter me rapportent bien davantage. » Bien plus, les banques ne manifestèrent jamais ru moindre méfiance et payaient les coupons sans faire la moindre observation. Sans faire la moindre remarque, l'administration du timbre a timbré toutes les obligations qu'il a plu A Wilmart de faire imprimer. Wilmart faisait faire des reports par des lier, ces personnes, notamment par un de ses parents, M. P. W... On comprendra, par le contrat de report signé par ce dernier, comment Wilmart a pu cacher son jeu pend'ant un temp$ I aussi. Lundi 8 juin 1914 5 centimes le numéro 58me année — ]\° 159

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This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

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