L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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13 September 1915
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s.n. 1915, 13 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 20 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gb1xd0rx89/
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I jere Amraée IV°. 325 G cents CIO Centimes) ^SpnruxftSf setîiemtore L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam #£/#£ ssf flofre nom de Famille. I Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N-Z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. _ . _ . . 1 Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: < _ , . , ( René Chambrjr, Emile Pamparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à. l'Administration du journal: N.Z. VOOKBUHGWAL 234-240. TéîéHîhorae : 1775. Abonnement ( En Haliansle il. 1.50 par mois, payable pac* anticipation l Etrangsr fl. 2.00 „ „ Pour tuer le cafard Le cafard! Ce mot, de la langue des Doilus, sert à. désigner, dans les tranchées, k nosta-lgie, le pessimisme, le découragent Un de nos bons confrères recommandait ici même, l'autre jour, comme contre-; poison du cafard, l'enthousiasme, la lecture !L l'iEcho Belge" et une occupation pa-Kiotique quelconque. Il s'agit en l'espèce laon Pas du sp^0611 militaire mais du spleen Lil. tfous avons appris, de divers côtés, de ouels remèdes on se sert au front contre |#nnemi. Nos poilus ne sont pas du tout jei hommes tristes que quelques-uns s'ima-pnent. La tranchée nonobstant les obus, k» shrapnells, les balles, les gaz asphyxiants est, s'il est permis de s'exprimer ainsi, le <fornier endroit de l'Europe où l'on rit. Entre deux exploits héroïques, nos glorieux défenseurs font de l'esprit, inventent des {af ces, jouent, chantent et s'amusent ^ tan-que la mort rôde encore autour d'eux. Nous ne pouvons pas faire moins que de tenir" comme eux, et peut-être n'est-il pis de meilleur moyen à cet effet que de nous distraire, que de rire, que de nous amuser même. Je sais des gens qui se but un devoir de l'austérité et que le mal-Lur des temps a transformés en croque-tttorts. Cette attitude est physiologiqUement inhumaine. Une certaine bonne humeur est inséparable du vrai patriotisme. ^ L'espérance comporte le sourire. La certitude de la victoire définitive est dès aujourd'hui ua élément de joie pour tous les Belges. J'estime donc, comme notre enthousiaste confrère, qu'il faut tuer le cafard, nous désennuyer, lire des journaux pour y trouver des raisons d'espoir, chercher une occupation patriotique quelconque pour tromper Les longueurs de l'exil. J'ai peur du compatriote qui s'ennuie, qui demeure pensif, qui vit inoccupé. Faites quelque chose, n'importe quoi, mais ne restez pas inactif. Il y a trente-six façons dd passer le temps. Promenez-vous, lisez, jouez aux cartes, visitez les musées, collectionnez, écrivez. Plusieurs de nos amis ont mis à profit cette première année d'exil pour apprendre une langue, le hollandais, l'anglais, l'ita-lian. A la bonne heure. : On m'a conté le cas d'une jeune femme iqui trompe les mois de l'attente en écrivant, pur son mari, son journal de l'exil. Elle n'a pas l'ambition d'éclipser Madame de feigne ou le Duc de St-Simon. Elle écrit, comme on cause, pour la joie de se souvenir nn jour et de revivre dans la paix les heures de. l'adversité. Je n'ose pas dire : faites des vers. Tout le inonde en fait et les journaux en sont mangée. C'est pourtant une occupation charmante et qui absorbe un temps infini. I Si vous avez un brin de plume, écrivez rohitôt vos souvenirs. Vous les léguerez à [vos enfants qui les liront avec une attention passionnée. I Etes-vous incapable de faire un sonnet jsans défaut ou d'écrire de la bonne prose, faites autre chose, n'importe quoi, mais ne pemeurez pas là, la min© ennuyée et les bras pallants. i Au besoin, apprenez un métier facile, Binon lucratif- Un de mes meilleurs amis, las de lire, d'écrire, capable cependant de polie poésie et même de très belle prose, s'est puis (je vous le donne en mille)... à la cuisine. Il a débuté chez lui, dans l'intimité, il y a âx mois. Il excelle déjà dans une bonne raouzaine de plats exquis. Vous me direz que ce n'est pas une occupation patriotique. [Attendez. Mon ami a réalisé un chef-d'œuvre. On parle de tableaux, de statues, de livres, de po^-nes. Il s'agit bien le cela. L'artiste es-sciences culinaires a imaginé un plat, mecrveilleux, sublime, qui fera fureur cet hiver sur les tables patriotiques. Je ne suis pas autorisé à vous livrer le nom de l'inventeur, mais on m'a permis de vous lire un mot de l'invention succulente, qui laissé loin derrière elle le homard à l'américaine, les moules à la bruxelloise, le chateaubriand aux pommés. Ce n'est ni plus ni noins que le drapeau national mis à la portée des lèvres les plus gourmandes et des palais les plus délicats... J'ai la conviction que l'apparition, à able, de ce plat original, est capable de iuer net le cafard le plus vivace. En voici la recette, que je dédie aux lectrices de i,l'Echo Belge". Vous prenez trois petites casseroles profondes:D&ns la première, ou® faites une purée 3e tomates fraîches et bien mûres (rouge). JDans ^ la seconde vous cuirez, à la der-uere minute par exemple, des oeufs brouil-■és (jaune). Dans la troisième — et j'appelle sur ïelle-ci toute l'attention des cordons oleus —. vous ferez sauter dans du beurre trais une demi-livre de champignons (noir) ie couche ou de prai -ie aussi épanouis que possible et coupés en petits morceaux Faute de champignons, on pourrait remplacer ceux-ci par des truffes de conserve votre purée de tomates étant à point, oeufs brouillés cuits à souhait, vos champignons prêts, vous choisissez un plat long sur lequel voua ordonnez, selon l'ordre constitutionnel, en allant de gauche à droite, les tomates rouges, les oeufs jaunes, les o ampignons noirs, de manière à représenter exactement, nos couleurs nationales. Il ne vous est pas interdit, pour ajouter à l'illusion, de faire au drapeau une hampe d'un bâtonnet de macaroni et de la surmonter d'un brin de persil.... Servez chaud. Ce plat n'est pas seulement patriotique, il est digne du palais le plus exigeant. C'est un chef-d'œuvre culinaire imaginé dans l'exil et auquel il ne manquera, pour être glorieux, que d'être servi dans la patrie. Auger de Busbeek. , // y a un an! 13 septembre 1915. — Retraite précipitée de V ennemi-. Le général Joffre télégraphie à M. Millerand que ,,la victoire s'affirme de plus en plus complète" et que la, poursuite rera continuée avec énergie. Les Français reprennent Amiens. En Belgique, Aerschot e' Malines sont reprises aux Allemands. En Italie et en Suisse, manifestations populaires en faveur des Français et des alliés. En Galicie, défaite austro-allemande. En Prusse orientale, près de Mlava, nouvel échec allemand. En Autriche, les Serbes occupent la rive droite du Danube. Une lettre d'offcier. Veut-on savoir comment nos officiers s'intéressent à leurs soldats? La lettre ci-dessous constitue un document à cet -égard. 11 est écrit dans la tranchée par un de nos officiers aux amis d'un brave, tombé face aux Allemands. Laissons-lui la plume : J'ai reçu avec un grand retard votre lettre concernant le brave X , tombé au champ d'honneur. Je m'empresse de vous faire savoir que je n'ai plus rien qui lui ait appartenu : les divers objets qu'il avait en effet chargé un camarade de me remettre en cas d'accident ont été envoyés par moi au ministre de la guerre, ainsi que les règlements le prescrivent formellement.Us seront, après la guerre, remis à ses parents par le ministère. Que vous dirais-je encore, Monsieur, si ce n'est ma profonde douleur d'avoir perdu le petit X..., un do mes meilleurs soldats, un de mes plus nobles enfants. Car pour moi, voyez-vous, tous ces braves sont comme mes enfants et ma compagnie ne fait qu'une grande famille, bien unie. Dès les premiers jours, à Anvers, j'avais deviné chez Marcel un noble ooeur, plein d'enthousiasme; il ne demandait qu'à se rendre utile à la défense de la Patrie. Malheureusement, l'absence totale d'instruction militaire ne me permettait pas de l'employer comme je l'eusse désiré et de lui donner les fonctions qui eussent dû lui revenir sans cela. Quelque temps avant l'affaire dans laquelle il devait rester, je l'avais chargé, auprès de moi, d'une mission de confiance ; il .s'en acquittait à la perfection, tout heureux de voir que son zèle n'avait pas échappe à l'attention de ses chefs! Lorsqu'il eût appris qu'il fallait des hommes de bonne volonté pour une affaire spéciale, il fut des tout premiers à se faire inscrire; le soin qu'il avait pris à ranger toutes 'ses affaires avant le départ montre bien que c'est froidement, en véritable héros, qu'il s'apprêtait à donner toute sa vie pour son cher Pays. Au feu et sous le bombardement particulièrement* violent, il se comporta comme un brave, sans peur et sans reproche, constituant un réconfortant exemple pour des camarades moins stoïques. Il continuait à travailler et à seconder intelligemment les efforts de son chef comme si la mort n'eût ,pas été là tout autour d'eux les menaçant à chaque instant. Il fit ainsi admirablement tout son devoir jusqu'au moment où une bombe vint malheureusement le frapper en pleine poitrine. Il tomba, mort, sans une parole.... C'est donc sur le champ de bataille qu'il est tombé glorieusement, face à l'ennemi, à cent mètres de lui! Ce fut pour moi, Monsieur, un coup.... ! Car je tenais au brave petit Marcel comme à un fils! Aussi, je puis mesurer toute 1a. douleur de ses parents; mais grande aussi doit être leur fierté patriotique, car c'est de sacrifices semblables, librement, noblement consentis, que sera fait le salut do la Belgique. Et c'est un honneur impérissable et sans égal que d'avoir donné un fils, et surtout un tel fils! à cette oeuvre, sacrée entre toutes. Je ne" vous étonnerai pas. Monsieur, en ajoutant que Marcel ne comptait que des amis parmi ©es camarades et que sa perte fut cruellement ressentie dans toute la compagnie qui conservera à jamais le souvenir du brave camarade tombé au champ d'honneur. Je no puis ici, comme vous le comprendrez, vous donner plus de précisions quant à l'endroit où .il est tombé, mais, après la guerre, je nie ferai un devoir de fournir à ses parents tous ces renseignements complémentaires. Commandant B. Toupet allemand jjans leur piopa.ga.uue oo^uintu qui soi u ci démontrer aux pays neutres qu'ils .sont les meilleurs garçons du monde, les Allemands dépassent la mesure au point que les journaux qui leur étaient favorables au début de la guerre sont obligés de les rappeler à la pudeur. C'est ainsi que le ,,Leven", avec l'humour caractéristique de l'esprit hollandais, reproduit sans commentaires une photographie de Dinant ravagée, avec les tours de son église détruites, qui lui a été envoyée de Berlin accompagnée du remarquable texte suivant : ,,0n pourra juger par la photographie que ,,nous reproduisons ci-dessus de la situation ,,splendide de la ville de Dinant, en France, ,,assise sur de6 bases en grande partie natu-,,relies. Les Allemands ont remplacé par un ,,nouveau pont celui qui a été détruit par les ,,Français lors de leur retraite. L'église ,,gothique, située au pied de rochers, est d'un ,,effet pittoresque". A la bonne heure ! Le bon sens hollandais reprend toujours le dessus En Belgique. A Bruxelles. A partir de ce jour, on ne permet plus l'introduction de farine blanche en Belgique'. Seuls, les grains étrangers nous seront expédiés..Cette mesure aura pour effet de donner du travail à tout le personnel des meuneries belges et, par conséquent, de diminuer d'une façon importante le nombre des chômeurs. Prochainement, on servira un pain uniforme, de même qualité, dans £out le pays. Les grains étant moulus à 80 %, lé pain ne sera plus aussi blanc que d'habitude à Bruxelles, il sera de moitié plus blanc en province. Cette mesure mettra fin aux plaintes que l'on ne cessait d'entendre à Anvers, à Gand et ailleurs. Les 20 % de son qui résulteront de la mouture seront les bienvenus, car ils augmenteront l'alimentation du bétail et des chevaux. Un communiqué du secrétariat de l'Université libre de Bruxelles dit : Le conseil d'administration de l'Université croit utile de faire savoir aux jeunes: gens se destinant aux études d'ingénieur ou de docteur en sciences physiques et mathématiques, qu'une session d'épreuves préparatoires aux grades de candidat-ingénieur et de candidat en sciences physiques et mathématiques s'ouvrifa dans' les locaux de l'Université libre, rue des Sols, 14, à Bruxelles, le jeudi 11 novembre prochain, à 9 heures du matin. Le registre aux inscriptions sera ouvert au secrétariat de l'Université à dater du 1er novembre 1915, de 9 à 11 heures du matin. Les Amis de la Forêt de Soignes n'ont pas abandonné leurs excursions. Ces ,,fidèles" multiplient même leurs promenades à travers la merveilleuse forêt, située aux portes de la capitale. * * * ,,Le Bruxellois", l'organe officiel des Boches, se dçvrait d'être bien informé. Il a publié dernièrement un récit sur la disparition de trois enfants à Al'ost, qui est inventé de toutes piè-cps. Le reste du journal est bourré d'informations Wolff ou de nouvelles plus ou moins tendancieuses. Il recrute 6es lecteurs — il faut l'ajouter — parmi ceux qui le rédigent ou qui le soutiennent financièrement. * * * M. le procureur du roi Holvoet vient d'adresser la circulaire suivante aux commissaires de police de l'arrondissement: Messieurs, En exécution des instructions données à la date de ce jour par M. le procureur général près de la Cour d'appel do Bruxelles, j'ai l'honneur de vous prier de faire connaître d'urgence aux marchands de gibier qu'il est interdit de vendre d'autres pièces de gibier que celles munies d'une étiquette constatant qu'elles ont été tirées à la chasse par un officier allemand. (sic) Il conviendrait de faire savoir aux intéressés que la présente information est un dernier avertissement. S'ils n'arrêtent pas aussitôt l'exposition ou la vente du gibier non revêtu de la marque spéciale, ils s'exposeront à des poursuites répressives. Il n'y a pas lieu de verbaliser actuellement. M. le procureur général a.appris que du gibier non étiqueté s© trouvait exposé chez des commerçants de la ville. Ceux-ci doivent être prévenus sans délai d'avoir à cesser l'étalage et la vente de ce gibier. Est-ce que les officiers-chasseurs vendent ce gibier à leur profit? * * Les Allemands ont placé dans chaque banque un commissaire qui est à son poste depuis l'ouverture jusqu'à la fermeture des portes. Il interroge les clients sur le but de l'opération qu'ils se proposent de faire. Il se mêle même de ce que font les personnes qui possèdent un coffre-fort privé et va parfois jusqu'à les accompagner dans les caves où. sont encastrés les coffres. La Banque Nationale de Belgique a reçu défense de payer son dernier coupon échu. Certains clients de la ,,Deutsche" Bank" qui ont montré un esprit trop indépendant ne peuvent plus toucher à leur compte.... Ajoutons à cette information de 1',,Indépendance" que ces commissaires ne travaillent pas pour le roi de Prusse, entendons par là sans être payé. On les paie même fort cher. Qui? Les Banques belges qui, par ordre du père de F. W. von Bissing, l'insulteur du Roi Albert, doivent verser un traitement annuel de 18,000 francs minimum aux commissaires boches. Galette iiber ailes! * * * Arrêté du Gouvernement temporaire allemand.S 1. Les arrêtés des 3 novembre 1914 (Bulletin officiel des dois et arrêtés p. 28 à 31) et 28 novembre 1914 (Bulletin officiel des lois et arrêtés p. 58), concernant l'interdiction d'effectuer des payements destinés au Royaume' Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, à la France, la Russie et la Finlande, sont modifiés en ce que les articles 2, 6 et' 7 de l'arrêté du. 3 novembre 1914 sont remplacés par les articles suivants : Art. 2. ,,Jusqu'à nouvel ordre, il sera sursis, à partir du 31 juillet 1914, à l'exécution de tous les engagements déjà contractés ou qui' seront contractés au profit de toute personne morale ou physique domiciliée ou résidant dans les pays indiqués à l'article 1er. Si ces engagements doivent être exécutés après le 31 juillet 1914, .le sursis entrera en vigueur le jour désigné pour l'exécution. Pendant la durée du sursis, le cours des intérêts dont ces engagements seraient productifs est arrêté. Sont réputées, nulles et non avenues, toutes les conséquences légales ou contractuelles que la non-exécution des engagements susdits auraient pu entraîner pendant la j^riode comprise entre le 31 juillet 1914 et la date de l'entrée en vigueur du présent arrêté. ,.L'interdiction de payer et île sursis sont également opposables à tout cessionnaire des engagement précités, à moins que la cession n'ait eu lieu avant le 31 juillet 1914 ou, si le e espionnaire a " son domicile ou sa ^résidence en Allemagne ou dans le territoire occupé de la Belgique, que la- cession ne lui ait été faite avant l'entrée en vigueur du présent arrêté. Quiconque, à la suite de l'exécution d'un engagement, est en -droit de réclamer une contre-prestation est considéré comme cessionnaire".Art. 6. ,,Quiconque, sciemment, contrevient à la prescription de l'article 1er ou tente d'y contrevenir sera passible soit d'une peine d'emprisonnement de 3 ans au plus et d'une amen-, de pouvant aller jusqu'à 50.000 màrcs, soit d'une de ces deux peines à l'exclusion de l'autre. Les infractions seront jugées par les tribunaux militaires." Art. v 7. ,,11 appartient au Commissaire général des banques en Belgique d'autoriser des exceptions à l'interdiction prévue par l'article 1er". § 2. Le présent arrêté entrera en vigueur le jour de sa publication; dans les cas où il •autorise comme pénalité l'application d'une amende ou d'une peine d'emprisonnement (donc à l'exclusion des cas où seule une peine d'emprisonnement est applicable), il aura effet rétroactif pour toutes les infractions déjà commises mais non encore jugées. Bruxelles, le 12 août 1915. Der Generalgouverneur in Belgien, Freiherr Von Bissing, Generaloberst. A Anvers. Mentionnons cette instance en référé -— la première de l'espèce — qui vient d'être vidée. Elle est assez curieuse. Le tribunal arbitral avait rendu une sentence accordant le droit à un propriétaire, habitant Bruxelles, d'expulser un locataire. Il n'était pas question du payement des loyers. Ce sera pour plus tard. Au moment où la sentence allait être exécutée, opposition fut faite, et l'on conviait aujourd'hui le juge à surseoir aux mesures d'exécution jusqu'à ce que le tribunal dé première instance, après vacances, ait décidé sur l'appel interjeté contre la décision des arbitres. Me Schénck, avocat du propriétaire, a plaidé l'incompétence du juge de référé, le tribunal arbitral ayant déclaré sa sentence exécutoire nonobstant appel. Le juge, tout en se déclarant compétent, a décidé qu'il n'y avait pas lieu d'ordonner à 'surseoir. # * * Un grand incendie a éclaté à Boom, dans la scierie de M. L. Caluwaerts, rue de la Liberté. Le feu acquit tout de suite une grande violence et les maisons habitée^ par le Dr. Spil-lemaeckers, M. Arthur Verbeeck, briquetier, l'auberge ,,In de Houtzagerij" et différents immeubles du Callewaertweg durent être éya-1 cués. Les pompiers de Boom et de Niel furent rapidement sur les lieux. On fit appel à toute | la population pour aider aux travaux de sauvetage. Malheureusement, les dégâts sont sérieux. Tous les bois de M. Caluwaerts, — qui employait une vingtaine d'ouvriers 1— sont devenus la proie des flammes. Toutes les maisons précitées ont été atteintes par les flammes, de même que l'habitation du contremaître de la scierie. L'émotion a été grande parmi la population de Boom. A Fd a ara mb*. Nous lisons dans les journaux publiés 'dans la Belgique occupée une liste des personnes condamnées à Namur ces temps .derniers. En voici un aperçu : Hubert . Nivarlet, de Bar-vaux (Condroz) : trois mois de prison pour offenses à un vétérinaire de l'armée allemande; — M. Charles Moxhon, avocat: un mois do prison parce que ses deux fils se sont rendus en Hollande sans demander l'autorisation à la Kommandantur.... et n'en sont pas revenus ; MM. Smets, teinturier, et Tcha-kemy, tailleur, sont condamnés à 8 jours de prison et à une amende de 100 marks pour avoir fait fermer des magasins le 21 juillet, jour do la fête nationale. Gilbert Tricot et Joseph Lantenoy sont frappés de deux mois de prison. Motif : avoir bousculé deux soldats allemands et les avoir insultés. Le jeune Charles Philippot, de St. Servais, ayant jeté dans les maisons habitées par ,des soldats allemands des papiers avec cet^o mention ,,A bas les Boches", M. Philippot père se voit condamner à 50 marks d'amende. A ce prix-là, c'est un plaisir qu'on voudrait bien se payer. A CS s su sS. C'est avec une vive satisfaction que les ménagères des Flandres ont constaté que le prix du pain de, ration sera diminué de deux centimes au kilo à partir du 1er septembre. A propos du prix des denrées, le ,,Vooruit" dénonce l'inobservation des arrêtés -fixant les prix maxima de certains produits, et donne en exemple le prix de fr. 3.60 affiché dans un magasin pour la margarine, alors quo le dernier arrêté renseignait quo la Ire qualité de margarine devait être vendue à fr. 2.70 le kilo. Notre confrère propose de boycotter les négociants et boutiquiers qui dépasseront la limite raisonnable ou de les dénoncer tout simplement.« * » Fin juillet, Gand comptait 45,000 chômeurs régulièrement inscrits, dont 12,000 non syndiqués, 12,000 syndiqués, 6,000 mutualistes, 7,000 occupés par la ville, etc. * * * Nous lisons dans „Le Bien Public" de Gand : ,,Comme l'on sait, beaucoup de Belges réfugiés jusqu'ici en Hollande en sont partis en ces derniers temps pour l'Angleterre. A cette occasion, les autorités militaires hollandaises ont organisé un service de surveillance pour empêcher un exode des hommes en âge de service militaire. ,,A Amsterdam, le commissaire de police remet à ceux qui désirent partir pour l'Angleterre un laisser-pas3er, mentionnant le nom, i l'origine, l'âge, etc., des intéressés, et avant j la remise de la pièce un contrôle est exercé I sur les aptitudes au service de la personne i en cause. Le ministre compétent a ordonné 1 que dans toutes les communes où il y a des i réfugiés un service soit installé à l'instar de celui d'Amsterdam." -C'est de cette manière, traîtresse que les journaux dits ,,belges" renseignent leurs lecteurs. Leur façon d'accommoder la vérité est bien faite pour leur valoir le mépris des honnêtes gens. D'autant que la manoeuvre du ,,Bien Public" est destinée à empêcher ceux qui en auraient le désir et l'occasion de quitter la Belgique. * * * Le triste Léo Picard quitte la ,,Vlaamsche Post". ,,Ce .n'est pas sans chagrin, d#it la rédaction de ce papier, que nous nous séparons d'un des plus fougueux champions de l'idéal flamand." Le champion-renégat n'est pas seul à quitter le journal gantois : le nommé Remouchamps l'accompagne dans sa ^traite. Ce Remouchamps est un fidèle ami de Léo Picard. ,,Dis-moi qui tu liantes'....-' Voilà donc, par le seul fait de ce rapprochemént, Remouchamps classé. Ce que cache cette manoeuvre, l'avenir nous l'apprendra. Mais ne trouvez-vous pas que, dans le clan flamingant, on porte des aioms bien français ? Ces messieurs devraient commencer par fla-mancuser leurs noms. A moins qu'ils attendent une particule, le $,von" do ceux qu'ils servent si fidèlement. A Tournai. Depuis le mois dernier, l'étape ayant été avancée, Tournai se trouve hors de ses lignes. L'arrêté de l'autorité allemande indique en ces termes la nouvelle zone frontière: ,,La ligne que l'on ne pourra franchir que muni d'un passeport part au sud de Bossuyt, remonte l'Escaut jusqu'à Péronnes, suit le canal de Pom-meroeul à Houcourt et sera formée pour la dernière partie jusqu'à Flamenguit par la fron-tièro franco-belge. Au nord la délimitation de la ligne à partir de Bossuyt a été déterminée d'une part par la ligne frontière de la province du Hainaut et d'autre part par la ligne frontière de la Flandre occidentale et de la Flandre orientale". D'après cette indication, l'Escaut étant la ligne frontière et la ville de Tournai étant à cheval sur le fleuve, le paragraphe suivant a été ajouté: ,,Pour la ville de Tournai (rive gauche) la ligne qui ne pourra être franchie que sur production d'un passeport sera formée dans la plus grande partie par les limites ordinaires do la ville". . En effet, cette ligne commence à l'écluse de Constantin, traverse les prairies derrière les arcades, barre le faubourg de *Maur à Ja hauteur de la maison Mamour (d'ancienne et joyeuse renommée), passe par la chaussée de Roubaix et le Chemin Vert pour couper la routé de Lille à la barrière d'Orcq, franchit la chaussée de Willémeafi, à quelques mètres du cimetière du Sud (Mulette), pour redescendre à travers la campagne jusqu'à la gare de Saint-Maur. A partir de ce point, elle suit la voie ferrée jusqu'au pont du chemin de fer de Chercq, où elle se termine. De nombreux Tour nais ions ont dirigé leurs promenades du côté de cette ligne, tout le long de laquelle une sérieuse clôture a été installée. Celle-ci se compose de solides poteaux de deux mètres de hauteur plantés à trois mètres les uns des autres et reliés entre eux par de solides et nombreux fils de fers barbelés. A toutes les routes, aux sentiers et passages qeulconques, il existe un poste de sentinelles et il est de toute inpossibilité de franchir ces postes sans être porteur d'un passeport parfaitement en règle; en revanche, sur la rive droite de l'Escaut, la circulation est entièrement libre. Un avantage précieux que Tournai vient de recueillir de ce changement <étape c'est le rétablissement du service postal qui ne fonctionnait plus depuis près d'un an ; cette nouvelle a causé partout un vif plaisir et l'on a revu avec joie l'uniforme de nos braves facteurs procédant le long des rues a leurs distributions journalières. * * * Un autre bienfait du nouvel état de choses, c'est le rétablissement de la circulation véloci-pédique. Cependant de nombreuses réclamations se sont élevées au sujet do l'obligation Imposée de se munir de la plaque provinciale de cette année. Il y a environ un an que la circulation vélocipédique avait été interdite dans toute la région. De ce fait, les cyclistes ayant acquitté la taxe.pour l'année entière n'en ont pas eu pour leur argent, attendu qu'ils n'ont pu rouler pendant les cinq, derniers mois^ de 1914. Or, voici que précisément à pareille époque la circulation des vélos vient d'être rétablie ; il semblerait logique à première vue qu'on eût permis aux possesseurs de bicyclettes de continuer avec leurs anciennes plaques! Que nenni ! Il paraît que la plaque de 1915 est absolument obligatoire et que les ^ délinquants —ont poursuivis avec toute la rigueur de la 10 A noter en passant que, dans la province de Hainaut, la taxe vélocipédique est plus élevée que-toutes celles des autres provinces ; _ alors que généralement elle est ^ de 5 francs, ici on la paie 8 francs/ Autrefois, à partir du 1er juillet on ne payait quo demi-taxe, mais aujourd'hui il n'y a plus de réduction possible, 11 faut payer la taxe entière : plus de plaques pour six mois. * * * Quant à la retraite, on vient de poser en ville, il y a quelques jours, une circulaire de l'autorité allemande indiquant comme heure de la retraite onze heure? du soir. Les cafés rlevront fermer à dix heures, heure allemande. A CSoiarirgii. Durant la dernière semaine d'août, ^ sont décédés: René Huggelier, 13 mois; Césarine Alpaerts, 17 ans; Rachel Muiher, 22 ans, sans profession; François Caulet-, 80 ans; Noël Wittebroodt, 8 mois; Alida Verliaeghe, 44 ans; Matliilde Gérard; Maria Dumoulin, 7 mois ; Monique Lefevre, seize ans ; Zulrna Velghe, 37 ans, épouse Julien Carrette; Elisa Ver-raest, 15 ans; Angèle Dumoulin. Naissances: Ivonna Vits ; Maria Servaege; Gérard Parmentier ; Albert Ameye ; Maria Dermaux ; Erna Vanden Driessche ; Lucien Quartier; Nelly -Verbeke; Albert Docaluwe; Léontine Gérard; Joseph Supply; Elisabeth Caluwier; Albert Callans -, Albert Ver faillie; Moorseele-! straat 46a 1 . . On remarquera que, même en territoire d'étape, le prénom Albert est en honneur ! Il n'y a eu qu'un mariage: celui de Jules Desmets avec Marthe Kestelost. i i 'Pi . un. . i L'artillerie navale dans ta guerre moderne Quarante navires anglais ont, ces jours derniers, pendant quelques heures, bombardé la côte belge. Il y avait, à une distance relativement courte du littoral, des croiseurs, des destroyers et des torpilleurs, peut-être même des monitors. Tous ces bâtiments, grâce à la puissance de leur artillerie, ont fait, ce qu'il est convenu d'appeler, en temps de guerre, de la bonne besogne ; l'action fut tellement forte que le bruit de ce formidable bombardement se faisait entendre à une soixantaine de kilomètres. De certains points de la Hollande -même, non seulement on entendait distinctement la canonnade, mais certaines personnes prétendent même avoir distingué les feux des coups tirés L'avenir, — dit 1',,Humanité", à laquelle nous empruntons cet article, — nous apprendra quelle a été la puissance, certainement ■ formidable, do l'oeuvre destructive et les ravages causés par ce gigantesque bombardement. Cette pluie d'acier et d'explosifs venant de la mer a dû ravager le littoral sur une grande étendue, démolir ou endommager fortement tous les ouvrages de la côte. En attendant que nous puissions connaître ces résultats précis, parlons un peu des engins employés pour cette oeuvre par la marine anglaise et disons quelques mots du travail que peuvent faire les canons et leurs projectiles. Le rôle que joue l'artillerie navale dans certaines circonstances, — et le bombardement de là côte belge en est une, — est d'une grande envergure, et le résultat du terrifiant fracas des canons est généralement des plus efficaces. Les grands dreadnoughts anglais, qui sont les plus puissants cuirassés modernes, sont armés de canons de 342 millimètres ; les autres cuirassés de combat portent des canons de 305 millimètres, et toute cette artillerie anglaise présente les mêmes caractéristiques que celles des canons modernes de la marine française. Seuls nos derniers cuirassés construits * sont munis de canons de 342, parce, que le 305 fut considéré, en France, pendant longtemps, comme l'arme idéale^ car il avait, en effet, de grandes qualités. Le canon français de 305, après, les perfectionnements successifs qu'il a subis, est une pièce des plus remarquables; il a 14 mètres de longueur et pèse 60,000 kilogrammes, sans compter l'affût, le berceau et la plate-forme. Ce canon lance, à neuf kilomètres de distance, des obus de 410 kilogrammes qui marchent à une vitesse initialo de 325 à 875 mètres à la seconde, c'est-à-dire que dix secondes suffisent au projectile pour atteindre le but. Les croiseurs anglais qui viennent de bombarder, avec tant de succès, la côte belge, étaient armés de canons de 305. Quant aux canons de 342, qu'on ne trouve que sur les' dreadnoughts et sur les super-dreadnoughts- anglais, canons que nous avons inaugurés sur les cuirassés ,,Lorraine" et ,,Bretagne", ils pèsent, sans leurs accessoires, 80,000 kilogrammes. Les projectiles, dont le poids est de 540 kilogrammes, traversent, à dix kilomètres dé distance, des plaques d'acier de 50 centimètres d'épaisseur. La marine militaire britannique, au moment de la déclaration de la guerre, comptait en état de parfait fonctionnement et armant des navires en escadre ou près à prendre le large, 132 canons de 342 et 300 canons de 305, auxquels il convient d'ajouter 130 canons environ de 254 et de 240 millimètres. Cette. grosso artillerie représentait donc un ensemble de 560 pièces de fort calibre, alors que notre flotte militaire possédait 186 canons de cette catégorie, dont 110 de 305 millimètres. Le canon de 305 coûte 391,000 francs; un coup tiré par cette pièce à charge entière vaut 1,800 franc%; quant à la pièce de 240, qui arme les croiseurs . britanniques, elle vaut 205,000 francs, et le prix du coup lancé ne coûte pas moins de 1,080 francs. Un bombardement commo celui de la côte belge représente donc une sérieuse dépense. L'heure de tir d'un seul canon des citadelles flottantes modernes peut être taxée, à raison de deux coups par minute, à la rondelette somme de 240,000 francs. Dans ces conditions, il est facile de comprendre que le combat naval moderne engîoutit, — c'est le cas ou jamais de le dire, — rapidement des millions. Cela ne demande pas à être démontré. Les torpilleurs, les destroyers, les canonnières et les monitors anglais, qui ont collaboré au bombardement de la côte belge, sont armés de pièces moins fortes, mais dont les effets ne sont pas sans grande valeur. L'artillerie secondaire de la marine anglaise se compose de pièces de 190, 150 et 100 millimètres ; on estime que la flotte britannique, qui prit la mer au moment de la déclaration de guerre, comptait 1,362 canons de cette catégorie, alors que la marine française, en avait 539 environ. Nous avions donc raison de dire, dans un article précédent, que les marines alliées avaient de quoi répondre à l'artillerie navale allemande. Les destroyers anglais, qui ont joué un rôle important sur les côtes belges, sont des navires d'un type un peu spécial à la marine britannique; ce sont les cousins germains de nos contre-torpilleurs ou torpilleurs de combat. Leur artillerie est plutôt légère, mais les machines sont particulièrement puissantes. Un des types les plus récents, ,,Tartar", que les Anglais ont baptisé ,,racer of the fleet", le coursier de la flotte, est entraîné par des machines de 15,000 chevaux de force travaillant avec trois turbines ; sa vitesse est de 37 noeuds, soit 68 kilomètres à l'heure. On écrivait dernièrement que les canons de marine constituaient, dans leur ensemble, l'artillerie de Neptune. Pauvre Neptune! Il serait bien flatté, peut-être, de se voir _ à la tête d'une artillerie aussi puissante ; mais il serait, en tout cas, bien étonné, le dieu des Eaux, qui n'avait qu'une vieille barque. De nos jours, à la condition qu'il eût suivi le progrès, Neptune ne se contenterait même pas d'un croiseur de combat, ni d'un cuirassé de ligne, il lui faudrait un superbe dreadnought. Fi de l'escorte des belles naïades brunes et des jolies ondines blondes! C'est trop gracieux pour lp, guerre moderne ; Neptune, aujourd:hui, circulerait entouré d'une escadrille de torpilleurs et d'une flottile do sous-marins. WHI Darvîîlé,

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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