L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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21 September 1916
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s.n. 1916, 21 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/sn00z7266c/
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jjemu Année rv°» 6S>a £» cents Oreucfi 21 septemiore I9ie L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Ruina p.&t nntre nom rie Famille. Toutes les lettres doivent être adressas ;UZbVoSaBUBGWAfO234-240, AMSTERDAM Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbleî, Comité de Rédaction: ^ René Chambry, Emile painparé. Pour les annonces, abonnements et vente nu numéro, s'adresser èt l'Administration du journaI:N.Z.Voorburôwal 234-240, Amsterdam Téléphone : 1775. Abonnements! HollandeH. 1.50 par mois. Etranger fi.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclamese 30 cents la Siane. Ames de Chefs Interrogez un permissionnaire du front, te premier veriu. Xi vous d.ra a quel degré do sublime atteint le sacrifice des officiers tiançais. Un soldat, qui a fait toute la campagne, nous disait: „U suffit de mettre un bout do galon doré 6ur'une manche ; le nouvel officier ne «onze plus à rien qu'à faire voir a ses bonhommes comment on entraîne une section française... et, dame, à ce jeu, il n'en revient pas beaucoup, car ils sont également tous téméraires! Le Français, si indiscipliné dans la legenoe qu'on lui avait faite avant la guerre, s'est révélé une fois de plus, comme au temps de Louis XIV et de Napoléon, nn être qui comprend toutes les charges du rôle do chef. M rarméo française a vu passer dans ses/ cadres quantité de chefs, do véritables chefs entraîneurs d'hommes, ménagers du_ sang de leurs soldats et poussant l'héroïsme à ses extremes limites, lorsque l'heure du sacrifice est sonnee. «ouraud aux Dardanelles, le général Moussy sur l'Yser, Stirn à Carencv, Marchand en Ar-conne et en Champagne, de Jlaud huy en Alsace et à Arras, de Bazeiaire, Mangin, Balfou-rier à Verdun, le commandant Raynal a \ aux, •voilà les noms qui sont sur toutes les bouches. Mais. à côté d'eux, combien d'autres que la grandé renommée n'a pas touche de son aile, et qui ont donné à leurs subordonnés 1 exemple des plus hautes vertus militaires l On lit une citation comme celle-ci : „de Saint-Agnes, lieutenant-colonel commandant le 361ème d'infanterie: officier supérieur d'un courage éprouvé. S'est particulièrement distingué le 27 septembre 1915 en conduisant son régiment sous un feu violent d'artillerie et en élevant, par sa belle attitude, le moral de sa troupe,'qui s'est montrée superbe. Blessé très sérieusement le 27." Mais on ne peut pas savoir, lorsque l'on n'a pas vu le colonel de Saint-Agnes à l'oeuvre, ce que ces quelques lignes résument d'efforts, de ténacité, de constance, d'élégance morale, de courage 6ous le feu, et quelle fut la réussite d'un chef comme celui-là qui parvint rapidement à faire de son régiment de réserve, improvisé au moment de la mobilisation, une troupe aussi solido et énergique que lés meilleurs régiments do l'active. Ce sont des hommes comme ceux-là qui font comprendre la beauté d'une carrière militaire. ^ Voici qui parle plus directement à tous: ,,De Féraudy (Georges), colonel commandant la môme brigade d'infanterie: officier supérieur d'uno extrême bravoure et d'une farouche énergie. Au combat de nuit du 10 septembre 193o, a groupé 60us son commandement plusieurs compagnies appartenant à des régiments différents et les a menés personnellement à l'attaque à la baïonnette, refoulan^ complètement l'ennemi. A été tué en tête de l'attaque". Ces citations à l'ordre de l'armée nous fournissent chaque jour le sublime le pUis certain, tout nu, sans phrases, sani procédés, et plus éloquent pour cela. _ C'est le commandant Naud, du Ilème d infanterie : „Le 25 septembre 1915, éous un feu d'artillerie des plus violents, s'est porte dans la parallèle de départ à 1 heure de 1 attaque pour commander lui-même le débouché de son bataillon. Sorti immédiatement avec la première vague, il gagnait la tête du bataillon où, do l'attitude, de la voix et du geste, il excitait magnifiquement l'élan de tous et faisait précipiter l'allure de la deuxième vague. Plein d'enthousiasme. il s'écriait: ,,Comme il est beau mon bataillon!" et prenait part lui-même avec furie an corps-à-corps au milieu des soldats les .plus avancés dans la deuxième tranchée allemande en se frayant une trouée à coups de revolver. Est tombé frappé mortellement d une balle au coeur". Corneille a-t-il rien écrit de plus beau? 'Et le commandant Archer, commandant le Sème bataillon du lOème d'infanterie: ,,Officier supérieur d'une bravoure et d un dévouement hors ligne. Le 14 mai 1915, a, par son énergie, rétabli le combat en ralliant un groupe d'hommes et en partant à leur tête sur les Allemands, dont il en a tué trois de sa main. Est tombé glorieusement frappé à mort au moment où il venait do reprendre le terrain perdu." Le courage de ces officiers est quelque chose de prodigieux. Voici le cas le plus fréquent: le capitaine Mansuv, du 7ème tirailleurs de marche: ,,Excellent capitaine, plein d'allant. Le 25 septembre 1915, a vigoureusement entraîné sa compagnie à l'attaque des tranchées ennemies. Y a pénétré d'un seul clan et a continué la poursuite sans relâche jusqu'à plus do trois kilomètres à travers bois, faisant subir de lourdes pertes aux Allemands en fuite." | Le lieutenant Lesourd, du 24ème d'infanterie: ,,Pendant soixante-huit heures de lutte acharnée, d'un combat presque corps-à-corps pour la prise d'un réduit très fortement organisé par l'ennemi, a fait preuve d'un grand courage, d'une énergio indomptable, d'autorité et d'entrain, électrisant ses hommes, et de mépris de la mort, entourant son chef de bataillon dans l'exécution de nombreux assauts faits au chant do la ,,Marseillaise'', et dont l'élan irrésistible a fini par déterminer la retraite de l'adversaire qui a laissé de nombreux cadavres sur le terrain et beaucoup de matériel, dont deux pièces d'artillerie de gros caliHre." Une des vertus les plus remarquables de ces officiers de troupe, c'est leur obstination rous le feu, cette ténacité dans la souffrance fait la victoire moderne : le lieutenant Jeannin, du 3èmo génie, compagnie 3/13: j,Ayant reçu, 1«> 11 octobre 1915, l'ordre de se porter dans la nuit sur une parallèle de départ à 100 mètres 'de l'ennemi, afin d'appuyer une attaque projetée, à accompli sa mission et est resté trois jours dans l'avant-ligne complètement séparée de la première ligne, avec cin-cju^utr hommes "du .224ème, sous-un tir incessant de mitrailleuses, se cramponnant au terrain et obligeant l'adversaire a évacuer une tranchée avancée." Lo lieutenant Muller. du 12ème bataillon de chasseurs: ,,Officier d'une remarquable bravoure. ayant toujours fait preuve d'une énergie au-dessus de tout élo"? dans le commandement de sa compagnie. Sunerbe' attitude sous m bombardement violent d'artillerie lourde, qui. pendant f.ix heures consécutives, bouleversa le secteur qu'il commandait ; a su, ma'gré 1~s pprtes, repousser cinq attaques consécutive, fai.-.ant le coup d? feu avec ses chasseurs j a conservé tou tes ses positions efc causé J'assaillant de lourdes pertes. " A qui sait quelles peuvent être les souffrances endurées dans des situations pareilles, ces faits simplement racontés paraissent magnifiques ©t terribles. Ce stoïcisme va plus loin. Le lieutenant Mar-chetti, du lOGème d'infanterie, „officier d'uno grando bravoure Blessé trois fois depuis le début de la campagne, a été mortellement frappé, le 19 mai 1916, en tête de sa section, au coure d'une attaque ennemie. Se sentant perdu et bien que souffrant cruellement, n'a fait entendre aucune plainte pour ne pas émouvoir ses hommes." Les littératures antiques ne nous ont rien légué de plus beau. Lo sang-froid joue aussi un rôle considérable. 11 faut être prêt à toute éventualité, et d'abord à la disparition de ses chefs directs. C'est ce qui est advenu à tant d'officiers et, par exemple, au lieutenant Margaritis, du lOlème d'infanterie: „Revenu sur lo front après avoir été blessé, a fait preuve d'initiative hardie et intelligente en poussant sa compagnie d'attaque lorsque celle-ci parut désorientée par la dispa-ration de son chef à l'attaque du 9 mars. A augmenté le terrain conquis et l'a défendu contre de violentes contre-attaques ennemies." Remarquons, que nos sous-officiers, nos caporaux, nos hommes mêmes sont prêts, eux aussi, à recueillir la succession de leurs chefs et à ne pas faiblir devant l'ennemi. Le sergent Sudres, du 207ème d'infanterie: ,,Le 20 décembre, 6a compagnie ayant occupé un bois sous une fusillade et une canonnade très violente*, les officiers, l'adjudant et le sergeut-major de la compagnie étant tués ou blessés, a pris lo commandement de la compagnie et a su maintenir les hommes qui lui restaient jusqu'au moment où ils ont été relevés." Lo sergent G-auchenot, de la Ilème compagnie du 26ème .régiment d'infanterie: ,,Le 25 septembre 1915, son chef de section étant blessé, a pris le commandement do la section qu'il a menée à l'assaut avec une rare énergie et un grand courage. A fait, de sa main, un officier allemand prisonnier, provoquant ainsi la reddition do dix-sept mitrailleurs ennemis." Les exemples de cette aptitude générale au commandement ont été innombrables dans rarméo française, et des citations commes celles-ci no sont pas rares: .^Voisin, (lloger) soldat au 407ème d'infanterie: A pris spontanément, an moment de l'attaquo, le commandement .d'un, groupe de tirailleurs d'un autro régiment sous jine fusillade nourrie ; a été blessé en l'entraînant à l'assaut. N'a quitté la ligne de feu que plusieurs heures après, sur l'ordre formel de son commandant de compa-gnie.",,Garnier (Maurice), soldat de 1ère classe, matricule 8292, du I47ème régiment d'infanterie; dans la nuit du 19 au 20 octobre 1915, guidant un détachement de travailleurs dont l'officier commandant le groupe de tête venait d'être tué à l'arrivée à piod d'oeuvre, a^ su maintenir le calme dans ce groupe et lui a fait . prendre' les dispositions prévues pour l'exécution du travail. Remarquablement brave." Nos troupiers se rendent compte de la nécessité du commandement et des devoirs que le grade apporte avec lui. Les simples galons de laine ont commandé des gestes d'une grande noblesse. Un poilu très déprimé, très malade, se résoud, pressé par ses camarades, à se présenter à la visite aux fins d'évacuation. Sur ces entrefaites, il apprend sa nomination au grade de caporal. Le brave dit alors ces mots sublimes en leur crudité: ,,Maintenant je ne peux plus mîen aller... ça serait cochon!" Et il retrouve la force de commander quelques semaines son escouade, avant de retomber, épuisé. Une armée qui comprend beaucoup d'hommes do cette trempo est forte. Elle peut résister, comme elle l'a fait à Verdun. Elle doit vaincre chaque fois qu'elle attaqiie, comme elle l'a fait en tant d'endroits, de l'Alsace jusqu'à i^otre-Dame de Lorette et Carency. Et, lorsqu'elle possédera tous les moyens matériels qui préparent la victoire, elle sera finalement victorieuse, complètement victorieuse, définitivement vvictorieuse. C'est l'erreur de l'Allemagne d'avoir estimé l'armée française au-dessous de sa valeur Cette erreur coûtera leur trône aux Hohenzollern. Georges de Pierredon. In hommage belge à la France. Le comité officiel de secours aux réfugiés, placé sous la présidence de Mr. Schol-laert, ministre d'Etat, et de Mr. Befryer, ministre de l'intérieur de Belgique, vient de faire éditer, en ,,hommage de reconnaissance à la France hospitalière", une superbe carte de France, dite ,,des comités d'assistance aux Belges". . La carte, ' d'une grande clarté, d'un coloris agréable, comprend la France, la Belgique et l'Alsace-Lorraine. Les renseignements qu'elle donne, au point de vue particulier des institutions belges de secours établies , en France, sont nombreux et intéressants, ainsi qu'en témoigne la légende; des signes particuliers indiquent, sur la carte, leg sièges des consulats belges, avec limite des circonscriptions consulaires, les sièges des comités régiohaux et locaux d'assistance- aux Belges, ceux des correspondants du comité officiel, ceux des zones réservées et de la zone des armées, les chefs-lieux de département, d'arrondisse»-ment et les communes principales. . .— —-«as»— o ii a— Croix Rouge de Belgique De la part du personnel des Chemins de fer belges, Postes et Télégraphe* résidant à ïlil-vèrsnm et en virons ' 2.OS fl. Pour nos prisonniers ds guerre De la. part du personnel des Chemins de fer ■ belges, Postes et-TcU-graphcx résidant à H\l- versuin et environs ... 1.63 fl. En Belgique. Le Régime de la Terreur A Malines, les Boches ont arrêté deux femmes et un homme sous l'inculpation de sabotage. On les a amenés à la. prison de Bruxelles, Les accusés — version allemande — seraient coupables d'avoir coupé des fils téléphoniques près de la place d'Anvers. * * * On annonça-.récemment que le sieur Léon Mallié, directeur du ,,Courrier de l'Escaut", qui reparaît sous la censure allemande, avait été arrêté et mis en prison pour n'avoir pas eu l'échine assez souple. 11 paraît que la nouvelle est fauàsc. M. Léon Mallié n'a jamais été inquiété. Dommage pour lui: l'arrestation, c'était presque la réhabilitation. * * * Celui qui a habité Louvain avant le passage des Barbares sait qu'on y aime le chant. Les ouvriers, le dimanche soir, par petits groupes, s'en vont en chantant, et fort bien ma foi, car il y a chez nous de belles voix et un instinct de l'art musical qu'on rechercherait en vain dans d'autres pa}Ts. Or, récemment, cinq jeunes gens, qui revenaient d'uno fête, chantaient à pleine voix, suivant une vieille habitude. Aussitôt des feldgrauen d'accourir et de les arrêter. Le6 chanteurs ont été condamnés à 3 et à 6 mois de prison ! Mais, le fait s'étant passé sur lw* territoires de Louvain et d'Heverlé, les administrations communales de ces deux localités ont été condamnées, la première à huit mille, la seconde à mille marks d'amende. Le procédé est d'une honnêteté toute allemande. On s'en souviendra, en Belgique, des hautes vertus dé cé peuple ! * * * ; On se souvient qu'une imprimerie clande tinc fut découverte à Louvain. A la suit de l'instruction ouverte par nos ennemis, Je kommandant a fait savoir à la population qu< toutes les productions imprimées, qu'il s^agifisc de journaux. d'affiches ou do prospectus, devaient être dorénavant soumises, avant l'impression, au Zivil-kommissariat. Celui-ci aura aussi dans ses attributions la censure d» = imprimés des villes de Tirlemont, d'Aerschôt et de Diest, Toute demande d'organisation de réunions publiques ou de fêtes de. charité doit être faite huit jours avant la date projetée. Les imprimés des comités de secours et d'alimentation pour les villes de Louvain, de Tirlemont, de Diest, d'Aerschôt doivent être soumis à la censure à Bruxelles. L'art de compliquer les choses les plus simples, quoi ! Kolossâl, en vérité. * * * Beaucoup de familles des Flandres profitent de l'occasion pour passer en Hollande, à présent que les gardes sont moins nombreux. Des femmes et des enfants, avec, l'assentiment dés Boches, ont traversé la frontière près de Selzaete et aux environs de Moerbeke. Un grand nombre de ménages habitent donc actuellement ]c6 baraques en qu'on a construites en hâte, pour eux, sur territoire hollandais. Il faut voir la joie de ccs pauvres gens échappés à leurs geôliers! Sur le voi d'un milliard. Los journaux du monde entier se sont occupés, voire préoccupés, du vol d'un milliard de francs commis au détriment des i banques belges. Le correspondant du ..Daily Telegraplr: a publié, à ce propos, une chronique dont nous reproduisons les passages les plus intéressants : ..Au début de juillet lo commissaire-général allemand auprès des banques belges, Herr von Lum, réunissait les membres du conseil administratif de la Banque Nationale à Bruxelles cl leur tenait le langage suivant: ,,Messieurs, je suis d'avis que vous dirige? bien mal les intérêts de vos actionnaires. Vous avez en banque plus de 980 millions de marks dont 580 millions à Bruxelles et 400 millions à Anvers, - espèces improductives, puisqu'elles sont maintenues dans vos coffres-forts. Je désire que vous transmettiez ces fonds dans les grandes banques à Berlin, où ils seront déposés à votre crédit, à un intérêt à convenir, jusqu'à la conclusion de la paix." Devant cette, audacieuse proposition s'élevèrent des protestations indignées, et M. Car-lier, notamment, s'opposa fortement contre l'impudence du gouvernement allemand Les membres du conseil refusèrent unanimement d'accepter la proposition de von Lum. Le conseil. décida, toutefois, d'envoyer à Bruxelles 200 millions des 400 millions réunis à Anvers et de placer les 780 millions de marks ainsi rassemblés dans des coffres-forts spécialement résistants, dont les administrateurs garderaient les clefs. En ce. qui concernait les 200 millions de marks laissés à Anvers, les clefs seraient remises à MM. Carlier et Kreglinger, qui se refuseraient à les remettre à ^ui que cc fut. Les Allemands seraient donc dans l'obligation de forcer, comme de vulgaires cambrioleurs, les coffres-forts pour s'emparer des 98C millions de marks. Au début d'août, von Lum réunissait à nouveau le Conseil et demandait l'exécution immédiate do ses ordres. Toutefois, les administrateurs refusèrent catégoriquement ; devant cette attitude von Lum déclarait que. s'ils ne voulaient pas se soumettre, qua.trp des membres du Conseil seraient arrêtés et envoyés en Allemagne. La menace de von Lum entraîna une discussion animée et le Conseil arriva à cette conclusion en disant à von Lum: ,,Vous demandez à employer nos millions eu guise de souscription à votre prochain emprunt de guerre. Vous ne devez pas espérer que nous vous les remettrons. Vous ne les aurez pas." Après d'autres menaces, von Lum, qui était furieux, quittait le conseil et, quelques heure® plus tard, au moment où M. Carlier arrivait à Anvers, il était arrêté et envoyé à Aix-la-Chapelle où il fut mis en prison. Les cercles financiers en Belgique ont la conviction que les millions dérobés serviront au nouvel emprunt de guerre allemand." Nous aussi. Nous pouvons même, en attendant d'autres détails intéressants, dire que les million^ qui nous ont été ,,réquisitionnés" se trouvent versés à la Deutsche Bank, à la Dis-conto-Gesellschaft de Berlin et à la Dresdner Bank. A Bruxelles On se rappello de l'admirable raid sur Bruxelles, qui a valu à certains quartiers de la ville d'être punis par Hurt. Nous publions ci-dessous le texte do la proclamation lancée par les aviateurs belges: ,,Belges ! La fin approche. Devant Verdun, l'admirable et héroïque résistance de l'armée française a brisé la formidable offensive allemande. Sur la Somme, les armées françaises et britanniques avancent victorieusement. En Volhynie et en Galicie, l'armée autrichienne est mise en déroute par les armées russes, et ses débris, soutenus par des corps allemands et turcs, ne parviennent pas à enrayer la poussée continue do nos alliés. Les Italiens ont rejeté l'envahisseur du Trentin, et ont enlevé,' après des efforts magnifiques, les positions inexpugnables de Gorizia. Enfin, la Roumanie s'est rangée du côté du droit. Belges, vous'ne resterez plus longtemps sous , le joug de l'envahisseur. Votre courage, votre dignité et votre fierté indomptable font l'admiration du monde. Notre vaillante armée . vous réjoindra bientôt; avec l'aide de nos puissants alliés elle chassera l'ennemi du sol natal. • Le moment de la délivrance approche. Vivent les Alliés! Vivo la Belgique! Vive le Roi !" Les journaux embochés n'ont eu garde de reproduire ce document dans leurs colonnes l * * * Une modification va être apportée à la ration de pain. Le Comité National a pris la résolution suivante au cours de sa plus récente séance. , ,,Sans préjuger des décisions qui seront prises et quoique n'ayant plus aucune» réserve de froment indigène, nous prolongeons pendant une semaine le rationnement actuellement appliqué. Ce rationnement, sauf avis contraire, cessera donc le 22 septembre courant." Les stocks de vivres destinés à la Belgique et au Nord de la France et qui se trouvent à Rotterdam étaient au 5 septembre les-suivants: Froment: 58,394 tonnes, dont 40,952 pour la Belgique et 17,442 pour le Nord de la,France. Riz': 8,952 tonnes, dont 5,140 pour la Belgique et 3,212 pour le Nord de l'a France. La lard s'élevait respectivement à 545 et 646 tonnes, soit un total de 1,191 tonnes et le saindoux, à 660 et 436 t.. soit 1.096 tonnes. * * * D'après une statistique récente, à la fin de juin 1916 il y avait en Belgique 666,913 hommes, 309,552 femmes et 587,132 enfants en dessous de seize ans sans travail. Bruxelles, seul, comptait 173,000 chômeurs. * * * A la criée, l'on ne voit encore nulle trace de gibier; par contre, lapins, poules et poulets offrent un choix assez considérable, mais à un prix quasi inabordable. Comme légumes, choux verts, rouges, blancs' choux-fleurs, carottes, radis noirs, artichauts, princesses, champignons; comme fruits: reines-Claude, grosses prunes rouges, melons, pommes, pêchçs et raisins. A la lxmcherio communale, débit de viande de boeuf, lo bouilli à fr. 4.00, 4.50, et 5.00; ies carbonadcs, à fr. 4.50 et 5.00; les entrecôtes à fr. 6.00 et 6.50; le roastbeef avec os à fr. 6.00, 6.50 et 7.00. Aux échopcs intérieures: fromages d'Edam, de Hollande et de Brie à prix divers; petit Gruyère à fr. 2.50 la boîte ; fromage de Hervé, à fr. 0.50 le morceau; piecalili à fr. 0.55 le flacon; cornichons et oignons blancs au vinaigre, à fr. 0.45 le verre; rollmops, à fr. 1.50 et 2.00 le flacon; sauce anglaise fr. l.CO la burette; mayonnaise sauce liquide, à fr. 0.50 et 0.75 la petite bouteille; pommes évaporées, fr. 2.80 le kilo; cirage, fr. 0.15 et 0.25 la boîte; crème pour chaussures, fr. 0.25 et 0.65 la boîte; bleu d'outremer, à fr. 0.45 les cinq tampons; lessive powder, à fr. 0.30 ie paquet; café d'occasion, vendu sans réclamations admises, à fr. 4.50 lo kilo ; oafé mélangé Idéal, fr. 3.40 le kilo; chocolat Due, Anvers, à fr. 3.40 1c paquet ; chocoïat De Beukelacr, prix divers; allumettes, fr. 1.50 les cinq paquets. * * * ,,De Gazet van Brussel" nous a été envoyée par la Kommandantur fie Bruxelles — où elle <>st rédigée — lorsqu'elle reproduisait le manifeste des 104 apothicaires et saigneurs de chevaux flamingants. Aujourd'hui ce torchon prétend que les journaux belges paraissant en Hollande n'ont pas osé publier le manifeste en question. Parbleu, nos colonnes ne sont pas un boe à ordures. Mais nous avons fait paraître quelques commentaires à propos de cc document des traîtres embochés que le journal des souillons de la rue aux Loups se gardera de reproduire. A CSarad On confirme, de Gand, au ,,Telegrnaf" que l'attaque aérienne alliée sur St. Denis-Westrem Si eu d'excellents résultats. Plusieurs hangars du champ d'aviation ont été détruits. Lorsque l'escadrille fit son apparition, • comme nous l'avons écrit hier, le signal d'alarme résonna dans le camp boche. On prévint par téléphone les postes militaires do la ville, mais l'attaque fut exécutée avec une promptitude remarquable. Au champ d'aviation, douze soldats allemands ont été tués. Il doit y avoir eu beaucoup do blessés, puisque dix autos-ambulances firent le trajet de. 8t. Denis à Gand. ; Parmi les civils, un compte aussi quelques vic-i times, notamment une femme qui préparait ! des aliments pour les soldats dans la cantine du camp. Lorsque les avions survolèrent celui-ci, la femme, en compagnie do soldats, quitta la cantine précipitamment, mais trop tard cependant, puisque des bombes atteignirent les fuyards. Quelques soldats furent tués sur le coup. La femme avait été décapitée. L'accès des environs du champ fut aussitôt interdit par des patrouilles de uhlans. Peu de bourgeois tinrent d'ailleurs à satisfaire leur curiosité. Ils savaient de quelle façon plusieurs Belges avaient été traités, lorsque, la .semaino dernière, après l'attaque aérienne sur la porte de Bruges, ceux-ci avaient voulu voir les j trous que les obus avaient creusé dans le jar- j din du café ,,Vooruit". Des soldats allemands distribuèrent de droite et do gauche, sans j provocation, — sans doutes au nom de la Kul- ; tur, — des coups de pied et des gifles. Or, on sait que les Belges n'ont pas le droit d'y répondre... pour le moment. * * * En attendant des travaux de plus grande envergure, annoncés pour fournir de la besogne aux chômeurs, l'administration. com-. munalie de Gand a entrepris la restauration d'une série de six belles façades du XVIe siècle à ' l'entrée de la rue de Bruges et près du château des Comtes. D'autre part, l'administration de la Société anonyme Lousbergs a fait rétablir en leur état primitif une série de jolis pignons servant de façade à l'établissement, du côté du qrtâi du Bas-Escaut-. * r * Da-U6 la dernière séance du Conseil communal do Gentbrugge, on a commencé la discussion d'une proposition émanant du groupe socialiste et qui demande l'annexion de la commune à la ville.de Gaaid. Or, à Gentbrugge les socialistes font partie de la majorité cartelliste qui administre la commune. Les auteurs de la' motion invoquent comme arguments que Gentbrugge est en réalité un faubourg de Gand; qu'il est privé des institutions de bienfaisance, d'hygiène, d'instruction professionnelle, dont la Ville de Gand jouit; que la situation financière de Gentbrugge. est précairo; qu'une grande étendue du territoire n'est pas bâtie; que les oeuvres de seçours ne subsistent que grâce aux emprunts faits .à la Ville de Gand. La proposition terminé en demandant que l'autorité compétente fasse connaître les conditions auxquelles Geritbruggo pourrait être incorporé dans le territoire gantois. Dans les La suspension du trafic maritime entre l'Angleterre et la Hollande a causé une grande inquiétude parmi lc3 Boches en Belgique. En hâte, des troupes furent transportées au pays de Waes, à Lokeren, à Zele, à Calcken et dans d'autres localités des Flandres. Elles furent cantonnées dans des bâtiments publics et chez des particulier^. Ces troupes étaient composées de jeunes .gens et d'hommes du landsturm. Elles traînaient après elles une ai'tillerio nombreuse et des camions, l^e service d'observation fut très actif, spécialement dans la direction de la frontière de Hollande. On vit des Boches grimper dans des arbres pour voir si les troupes anglaises n'envahissaient pas les Pays-Bas. Les Boches firent donc croire qu'ils redoutaient une attaque éventuelle du côté de l'Escaut. En Belgique, continue le ,,Telegraaf", le bruit circula que la Hollande prendrait parti pour l'Entente. Avant-hier, d'autres troupes furent dirigées vers les mêmes endroits. A To&a5°2H£i5 Voici, peie-mylc, quelques nouvelles décisions prises par le Conseil communal au cours do sa sédnc9 secrète ;• Il a été fait droit à ia requête des agents de police, ils recevrpnt les appointements anticipativement à dater du 5 octobre et obtiendront ^^ne indemnité do 50 ir. Les professeurs du Conservatoire attachés à l'orchestre du théâtre reçoivent l'indemnité de 200 fr- du chef de la fermeture de celui-ci. On a îr.odifip le règlement de polico des marchés. On fait défense do vendre dans Tin autre endroit les denrées habituellement offertes sur ceux-ci. C'est ainsi qu'il fera défendu de fajrc le commerce des oeufs dans les estaminets, attenant à la place St-Pierre. M. Ravez est nommé, directeur de l'école Paris en remplacement de M. Deroubaix, adlnis à la retraite. Mlle Jamot-te, directrice a l'école de la rue de la Justice, succède à Mme Zoude qui prend sa retraite. * * * Samedi dernier ont été célébrées h l'hôtel de ville . les noces de diamant de M. Deffren-nes Pierre, né à Tournai en 1829, marié le 1er -sept. 18-56 à Dumont Charlotte, née à Tournai ' en 1834; ainsj que les noces d'or de M. Dorchv Alexandre, né à Tournai en l-<^39, marié à Tournai le 8 septembre 1866 à Wacquez Marie. née à Tournai en 1842, et de M. Tranchant Adolphe, né à Tournai en 1844, marié à Tournai le 8 septembre 1866 à Lecocq Adèle, née à Tournai en 1844. Un fait remarquable, 'c'est que les trois ménages sont d'origine tour-nàisiennc et habitent le quartier St-Piat. A iVicDans Le Vélodrome ..joue" tous les dimanches. Il a engagé les meilleurs coureurs bruxellois. Beaucoup de monde fréquente ces réunions. Aux frontières Nous apprenons de la frontière : Au coure d'une attaque aérienne sur Isc-ghem, deux militaires allemands ont été tués' par des bombes. * *• * A partir d'hier, de Weert «N Acrendonclc, la frontière est rigoureusement® fermée. Nul ne passe, ni avec, ni surtout sans passeport! * ÇA i H y a un 21 septembre 1015. Des navires rirs?e$ font£ corder un nous-marin tin co-a([c?nand. Les réfugiés belges en France. La France a cté le principal refuge des plus douloureuses victimes de la guerre. La terre d asile, selon la parole éloquente d'un ministre belge, M. Carton de Wiart. Non seulement elle a offert l'hospitalité aux gouvernements belge, serbe et monténégrin, mais elle a accueilli aussi tout un peuple de îéfugiés. Alors qu'elle avait à pourvoir à la subsistance et au logement de 762,000 citoyens français des départements envahis, elle n'a pas hésité à accorder le même traitement à 12,000 Alsaciens-*Lorrains, à 11,000 Serbes et à plus de 150,000 Belges. Et encore ne faut-il pas compter dans ce chiffre un grand nombre de réfugiés qui sont censés vivre de leurs propres ressources, mais qui bénéficient dans une certaine mesure des nombreux avantages qui leur sont consentis en taùt que réfugiés par des oeuvres privées. Quand on s'imagine ce que c'est que l'afflux-de tout un peuple do réfugiés épouvantés, démoralisés, hagards, arrivant sou» dain dans un pays éprouvé par la guerre, dont les moyens de transport sont en partie absorbés par la défense nationale, on constate que les secours accordés par la France aux réfugiés étrangers comme à ses nationaux méritent d'être. considérés; non seulement comme un" témoignage des sentiments d humanité et de générosité dont elle a toujours fait preuve au cours de son histoire, mais aussi comme un chef-d'oeuvre d'organisation improvisée. Dès le lendemain de la mobilisation, le ministère de l'intérieur avait songé à pourvoir à l'évacuation et à l'installation, dans des refuges provisoires, des habitants des places fortes. C'est ainsi que les habitants de Maubeuge furent évacués srur le Pas-de-Calais, ceux de Verdun sur l'Aisne, ceux de Toul sur le Loiret et l'Yonne, ceux d'Epinal sur Saôné-et-Loire, ceux de Bel-fort sur le Jura et l'Ain. Des mesures étaient prévues, et elles ne portaient pas sur granc* nombre de réfugiés. Le 15 août, il n'y avait guère plus de 25,000 personnes, évacuées ainsi. Mais, après l'invasion de la Belgique, toutes les routes du Nord commencèrent à s'encombrer de fugitifs. Après la bataille de Charleroi, cet exode s'accentua encore. _ L'extension des opérations dans les Flandres, sur le littoral belge, et jusqu'à l'Yser, amena un nouveau flot de réfugiés, à la subsistance et au logement desquels il fallut pourvoir immédiatement. Des trains gratuits furent organisés aussitôt, ainsi que des transports par mer. Les préfets, prévenus télégraphique-ment^ furent^ chargés de parer au plus pjessé. Les réfugiés furent d'abord installés par eux dans des locaux collectifs: des immeubles vacants, des locaux scolaires, où I on improvisa des dortoirs, des réfectoires et des cuisines; mais bientôt il devint évident que ce mode de secours allait devenir insuffisant. D'ailleurs, il no pouvait être que temporaire. On adopta un nouveau principe, suivant lequel toute famille non touchée par la guerre devait être prête à recevoir une famille chassée de ses foyers, toute dépense de substance et d'entretien des réfugiés demeurant naturellement à la charge de l'Etat. Les préfets adressèrent aux populations de leur département des appels les invitant à s'associer à l'effort du gouvernement. Ces appels furent immédiatement entendus: un magnifique mouvement de solidarité nationale s'organisa: des oeuvres privées se fondèrent partout, et quelques-unes se maintiennent encore après deux ans de guerre.On peut citer parmi elles le. Foyer Franco-belge à Paris et l'oeuvre du secoMcrs de guerre fondé dans les anciens locaux de l'ancien séminaire St.-Sulpice par les gardiens de la paix et les commerçants des 5ème et 6ème arrondissements. Mais ce magnifique mouvement de charité populaire ne pouvait suffire à l'entretien de tout un peuple de réfugiés pendant une période de temps que dès le mois d'octobre 1.914, on pouvait prévoir fort longue. II fallait l'organiser, le canaliser: il fallait lui apporter le puissant secours de l'Etat. Dès le 1er septembre 1914, des circulaires du ministère de l'Intérieur prescrivirent aux préfets d'assimiler les réfugiés belges : aux réfugiés français au point de vue des | allocations que ceux-ci devaient recevoir en j vertu d© la loi du 5 août 1914: un franc vingt-cinq par adulte et cinquante centimes par enfant de moins de 16 ans. Dès le début de la guerre, le gouvernement français établissait donc très généreusement Jeux prin- j cipes:.. [ lo. Les réfugiés, victimes de l'invasion, ont dreit au secours. C'est en vertu de ce droit, et non par un mouvement de charité, que l'Etat fournit la subsistance. 2o. Les citoyens des pays alliés de la France sont mis, au point de vue des secours, exactement sur le même pied que les Français. Ces deux principes, sont eje véritables nouveautés dans le droit public des inventions de la France, car avant 1914 la guerre était généralement oonsidérée en droit comme le cas de force majeuro par excellence, comme une catastrophe dont les victimes devaient être secourues par sentiment d'humanité, mais qui ne leur donnait droit ni à une réparation, ni à un secours. Les secours, les indemnités qui furent accordés aux victimes de la guerre 1870 furent considérés comme des libéralités. La loi de 1914 sur la réparation des dommages â0 £$£££?* et % ajlopa-

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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