L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 23 June. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 08 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/dz02z13t00/
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jàre Année W». 24â' S cents <10 Centimes) Msis'eiregaa 23 Juin l«*Sôs L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. •Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom tls Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.z. VOOBBUHGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. _ . . _ „ , . J_. ( Charles Bernard, Charles Herbi Comité de Rédaction: ; _ . , „ .. ( René Chambry, Emile, Painparé. Pour les airïjtiioiïîces, aiibosiirîerîîeinits et venS'te au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOORBUBGWAL 334-240. Téléphone: 177S. Abonnement _ I En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation l Etranger fl. 2.00 s, fl Télégaffistes Qui donc racontait que les Français étaient bavards, discoureurs, intempérants dô langage, tandis que 1'Allemagne était la terre sacrée de l'action sans phrases, de ]a réalisation constante? Voilà une conception sommaire, une opinion toute faite que les événements de ces derniers mois auront renversée. Voyez en France, ces commandants d'armée et leur chef, ce Joffre qu'on a pu surnommer, non seulement le temporisateur, comme Fabius, mais le Taciturne comme Guillaume d'Orange. La plu-| part sont originaires du Midi ou du... Midi f-.demi. Eh bien! ils ne parlent pas, ou guère. Ils préfèrent agir. Et quand ils ' sortent de leur réserve coutumière, c'esu pour lancer quelque proclamation, quelque ordre du jour à leurs troupes, de sobres paroles d'une frappe juste comme l'image d'une médaille antique. Rappelez-vous la proclamation de Jofi're à l'armée, à la veille de la bataille de la Marne : ,,A partir de ce moment, il n'y a plus à reculer. Il faut avancer, garder le terra«n conquis ou se faire tuer sur place". Ou bien encore, c'est Franchet d'Espérey qui, sur le champ de bataille de Cham-peaubert, sait éveiller avec quelques paroles un héroïsme indomptable dans le coeur de ses hommes. Il n'est pas jusqu'aux parlementaires bien-disants, dont c'est le métier çi.e parler, qui n'aient su régler les robinets de l'éloquence officielle. Voyez au contraire ce qui se passe en Allemagne. Ils ne cessent de parler de prendre à témoin le monde entier de leur bon droit, de la grandeur sacrée de leur cause. Tantôt c'est le kaiser, stratège, poète, musicien, peintre, éleveur de bétail et fabricant de porcelaine, mais orateur aussi, qui parle du balcon de son palais de Berlin à la foule en délire, pour annoncer aux Sozial-Democraten qu'il leur a pardonné. Puis, d'autres fois, halluciné, pareil au prophète dont le verbe tonne, à Moïse qui vient de recevoir les tables de la Loi, il i proclame qu'il est le Dieu, le bras vengeur et que le Très-Haut, l',,Alte Gott" au front plissé,' aux regards redoutables, colérique et menaçant, l'a choisi, lui, et a élu son peuple pour exécuter ses volontés et réaliser le royaume, non : l'immense empire de Dieu sur la terre, sous l'hégémonie de l'Allemagne.Il y a les éponymes, non moins ,,spur-eiloquents" comme dirait Tailhade. Le kronprinz rédige des quatrains sur la pipe qu'il offre aux soldats comme cadeau de ' Noël. Le roi de Bavière prononce un discours sur les agrandissements de territoire qu'exigora l'Allemagne et cela au moment où, découragés, impressionnés par les pertes effroyables que celle-ci a subies et sentant dans quel terrible étau elle finira par être écrasée, les buveurs de bière, les herr pro-| fessoren les plus belliqueux d'il y a 6 mois parlent de la paix nécessaire et vont répétant à l'envi que l'Allemagne ne nourrit [ aucune idée de conquête et n'a mené cette f guerre que pour la seule défense de son intégrité nationale. Le roi de Bavière, lui, dans la chaleur communicative d'un banquet au pain K, parle du vieux Rhin allemand, dont l'embouchure doit revenir à l'Allemagne comme prix des sacrifices énormes qu'elle a faits depuis près d'un an. Le bon roi discoureur avait oublié apparemment que les bouches du R«hin étaient en Hollande: simple détail 1 Ou bien s'il con-j sidère que la Hollande • est en guerre avec ! l'Allemagne ou que son „neutralisme" doit ! être châtié? Les ,,Munchener Neueste Nachrichten" ont essayé de repêcher le bon souverain qui ; manie la gaffe avec la dextérité d'un vieux marinier. Ce journal dit que les propos du roi, sur lesquels la presse nollandaise, sans doute magnanime, a fait le silence, ne voulaient en rien attenter au principe de la souveraineté hollandaise mais que par un canal du Rhin à l'Escaut, ou des combinaisons économiques, ou bien... Explications embarrassées et qui n'ont pu détruire 1 effet des paroles royales,-La ,,Gazette de Francfort", assez perspicace, s'est rendu compte de l'effet déplorable que cés paroles ont pu produire à l'étranger et en Allemagne dans Jes milieux moins pangermanistes que les autres, auxquels on interdit toute discussion sur les conditions de paix. La dernière gaffe oratoire en date des grosses légumes allemandes est du freiherr von Bissing, le sultan de Belgique, successeur de von der Goltz, qui s est iilustie par les hauts faits que l'on connaît. A j l'occasion du centenaire de la bataille de Waterloo, le vieux gouverneur a réuni de nombreux officiers et fonctionnaires allemands et a prononcé une allocution qui, si nous en croyons le Wolff-Bureau, toujours si digne de foi, ,,se termina par 1 éloge du peuple allemand qui unanimement continuera à suivre son empereur jusqu'à ce que, cette fois encore, les ennemis de l'empire aient trouvé leur Belle-Alliance ! !" Leur ,,Belle-Alliance"? Hé! Hél Le baron von Bissing est vraiment bien aimable. Ceux qui connaissent le champ d© bataille de Waterloo, dont la renommée va désormais avoir des concurrences redoutables, connais- j sent la férme-cabaret de la Belle-Alliance ! qui se trouve à deux pas de l'Aigle de j Jérôme. Une inscription naïve sur ' l'enseigne perpétue certaine légende à laquelle von Bissing, sans doute, a voulu laite allusion [vaguement: „ C'est ici, dit , cette inscription rédigée par quelque brave Wallon dans un style bizarre et emphatique, c'est ici que Blucher et Wellington se rencontrèrent et se saluèrent mutuellement vainqueurs/i Si nous en croyons des historiens récents comme Houssaye, le cabaret en question portait déjà le nom de Belle-Alliance avant la bataille et ferait allusion à un heures mariage. Mais, n'est-ce pas, c'est à la rencontre des généraux que pensait von Bissing? Alors, à moins que la péroraison que lui prête l'agence Wolff ne signifie rien, il souhaite que Joffre, French, Cadorna, le grand-duc Nicolas, Putnik et le Roi Albert se rencontrent bientôt dans quelque alber-go7 quelque cabaret des Flandres, qui sait même? dans cette petite maison de Plan-cenoit, pour ,,se saluer mutuellement vainqueurs?"C'est aussi notre voeu le plus cher. Soyez tranquille, baron, il sera exaucé : les ennemis de l'empire allemand trouveront bientôt leur ,,Belle-Alliance.'' Louis Piérard. «ira : 1ES CATHOLSQUES BELGES ET LES ALLEMANDS. Si certains prêtres hollandais n'hésitent pas à se faire les agents de l'Allemagne, il est de' toute justice de déclarer qu'une grande partie du clergé de la Hollande se montre d'une correction absolue envers nos compatriotes,- et même dissimule mal la sympathie que notre cause lui inspire. Il y a quelques jours à peine, uno dame belge me contait qu'un prêtre néerlandais, occupant un© situation en vuç, lui avait tenu ces propos: ,,0n a commis envers votre pays une grave injustice, mais ayez confiance, tout sera réparé." D'autre part, un religieux hollandais me confiait récemment, après quelques hésitations, que lui et tous les pères do son couvent souhaitaient la victoire des Alliés, surtout depuis les atrocités commises par les Allemands en Belgique. Au reste, les catholiques de Hollande ont des tendances anti-allemandes, à l'exception d'un certain groupe sur lequel le cardinal archevêque de Cologne passe pour exercer indirectement de l'influence et dont les vues sont servies principalement par le ,,Maasbode". Il est difficile de s'expliquer comment un catholique neutre peut s'enthousiasmer pour les Allemands, "alors que ceux-ci ont donné tant d© preuves en Belgique- et en France de leur haine contre le catholicisme. On est édifié à ce sujet quand on feuillette l'album no. 1 de la publication ,,La Guerre Allemande et le Catholicisme", imprimée sous la direction de Monseigneur A. Baudrillart, Recteur de l'Institut catholique de Paris. Les vingt-cinq premières pages de cet album sont consacrées à des photographies représentant des églises détruites par les Teutons 'et montrant les traces des attentats sacrilèges commis par eux. Ces gravures sont accompagnées de commentaires dont je reproduirai les suivants : ,,En Belgique, les Allemands ont ruiné presque toutes les églises qu'ils trouvèrent sur leur passage. ,,Dans les plus humbles villages aussi bien que dans les cités les plus opulentes la maison de Dieu demeure, pendant la période d'occupation comme au cours de l'invasion à travers la Flandre et la Wallonie, l'objectif favori do l'artillerie des armées allemandes. ,,Et M. L. H. Grondijs, un témoin oculaire hollandais, de religion protestante, fait à ce propos, à la page 116 de son opuscule ,,Les Allemands en Belgique", cette justo remarque : ,,Je suis convaincu qu'ils eussent hésité beaucoup plus à détruire quelque brillant café sur les grands boulevards de Bruxelles qu'à incendier une de ces délicieuses petites églises... dans lesquelles les âmes des payans vont ' chercher des consolations.spirituelles." ,,En face de tels attentats, on ne peut pas no pas se demander quel sens l'armée allemande et son chef attachent à la formule ,,Dieu est avec nous" et si le ,,Vieux Dieu allemand" qu'ils invoquent n'est point cette même divinité païenne qui, dans les forêts de la Germanie, inspii-ait à leurs ancêtres barbares la haine du Christ et de ses missionnaires. ,,Dans toutes les régions envahies de la France et de la Belgique la plupart des églises ont été le théâtre d'innombrables orgies. Les soldats allemands, après s'être livrés au pillage, s'y réunissent pour , boire, y organisent des danses ,,Rien cependant ne révoltera davantage la conscience catholique universelle que l'aspect de ces tabernacles fracturés, de ces ciboires troués par les balles, de ces calices dessert1'-qui offrent en maints endroits le spectacle lamentable de leurs plaies béantes. ,,Les Allemands, on le sait, ont agi on Pologne comme en Belgique et en France. Toujours, et surtout pareils à eux-mêmes, ils y ont ravagé ou détruit plus de mille église? catholiques". Voici, je pense, ce qui est de nature à indigner les catholiques du monde entier. Quant aux catholiques belges, ils ne so laisseront pas-plus impressionner dans leurs croyances par l'usage sacrilège que les Allemands font cïu nom de Dieu, qu'ils ne sentiront leur patriotisme vaciller parce qu'on leur représente tous les Français comme les francs-maçons. Cette allégation est du reste ridicule, quand on se souvient qu'il y a vingt mille prêtres catholiques combattant dans les rangs de l'armée française où ils sont honorés par les croyants et respectés par les incrédules. Ce n'est même pas la manoeuvre par trop grossière du protestant' von Bissing assistant avec son, état-major à la messe à St. Gudule, le jour de la Fête-Dieu, qui fera cha-nger .leurs sentiments à l'égard de l'ennemi exécré. Quant aux cuirassiers blancs, qui rendaient-les honneurs à l'intérieur de l'église, ils donneront1 "tout au plus à penser aux catholiques belges que co bloc enfariné ne dit rien qui vaille* N. En Belgique. A Bruxelles. Comme on le sait dit ,,La Belgique Nouvelle" — le nouvel hebdomadaire belge publié à Londres — ce sont les frères Hutt qui dirigent le journal ,,La Belgique", de Bruxelles. Ces noms évoquent un passé déjà lointain : les frères Hutt, d'origine allemande, étaient de modestes agents de change belges. Ils avaient été, avant cela, l'un typographe, l'a itre comptable. D'une grande intelligence et très travailleurs, tous les deux, ils ne tardèrent pas à se créer une situation en vue à la Bourse de Bruxelles. Ils lancèrent différentes affaires industrielles, coloniales, financières, établirent des comptoirs de banque et de change dans beaucoup de villes françaises, et se montrèrent à ce point remuants qu'ils finirent par émouvoir certains gros établissements financiers français. Les affaires qu'ils avaient entreprises furent battues en brèche, on en disséqua les bilans, on examina leurs façons de procéder ; des journaux spéciaux tirés à des centaines de milliers d'exemplaires publièrent, des articles tendancieux, jetant l'alarme dans le public. Bref, tout s'écroula un jour. Les frères Hutt et leur associé furent poursuivis et condamnés. Ils se défendirent d'ailleurs avec une grande énergie, protestant de leur entière bonne foi et plaidant qu'ils Avaient agi en conformité absolue avec la loi belge sur les sociétés. Les vices -de cette loi étaient d'ailleurs flagrante, et le Parlement belge l'a modifiée depuis cette époque. Quoiqu'il en soit, les frères Hutt furent frappés durement, malgré d'émouvantes plaidoiries, malgré la déposition très impartiale du juge d'instruction Arnold, malgré aussi le témoignage d'une foule de notabilités qui vinrent déposer en faveur des accusés. Le scandale avait été grand, les ruines accumulées considérables, et l'on fit un exemple. Après leur condamnation, les frères Hutt firent paraître sous la signature d'un journaliste belge — Allemand d'origine — M. Wilhelm Vogel, un ouvrage intitulé: ,,Pré-sis de l'Affaire Hutt", dans lequel toute l'argumentation qui avait servi à les condamner était passée au crible et réfutée, par l'auteur. Les frères Hutt avaient conservé, contre les auteurs de leur déchéance financière — quelques établissements financiers français — et la justice qui les avait punis, un ressentiment qu'ils ne cachaient à personne, 'et ils avaient maintes fois manifesté leur intention de se venger tôt ou tard. Aujourd'hui nous les retrouvons à la tête d'un organe quotidien que l'on dit très important et nettement orienté en faveur des envahisseurs. Nous nous demandons s'il n'y a pas une corrélation entre tous ces faits ? Nous ajouterons qu'on dit (et c'est sans garantir cette nouvelle que nous la reproduisons) que les frères Hutt auraient vendu, en sous-main, leur journal à la Deutsche Bank. C'est, en tous cas, une brillante affaire. Le tirage dépasse 100.000 numéros et les annonces sont très nombreuses. ^ La situation générale, fort habilement présentée, est toujours tournée de façon à décourager les plus optimistes. Journal d'une in-, fluence pernicieuse, pour nous résumer. * * * La loi provinciale selon laquelle les, conseils provinciaux qui se réunisseut de plein droit en session ordinaire Te 1er juiUet, à 10 heures du matin,, est mise hors do vigueur cette année, a déclaré von Bissing. Son confrère von Lumm, de son côte, avec l'approbation du gouverneur général, a mis les entreprises ci-après, sous séquestre : Air liquide à Liège (séquestre le dr. R. Lepsius) et A. E. Lewis à Bruxelles (séquestre Théodor Rix). A A s* v ir La situation au port devient de plus en plus pénible pour la batellerie, nous apprend ,,Le .>e.ptune". La plupart des. bateaux d'intérieur qui se trouvent dan's le port depuis la guerre ouffrent beaucoup du' manque d'entretien. Il y eo. a plusieurs qui se desagrègent et se reniassent d'eau. On fait quelques affaires d'af-/rètements en sables, charbons vers l'intérieur, nais, à des prix très élevés. ^ Au sujet de .'Escaut, le manque d'entretien menace de produire des catastrophes. Les passes de Batli "t de Santvliet sont dans un état lamentable, '/écluse ' Roy ers est fortement envasée; au r>onton du Canal au Sucre l'ensablement est . ol qu'on craint que le ponton ne se brise. Les quais d'Herbouville ont continue à glis-~er, et de larges crevasses se sont formées-. Si on ne prend des mesures, on peut s'attendre h des éboulements très graves. #.*N- Voici quelques nouvelles concernant l'activité des chantiers où les Allemands travaillent à la construction des sous-marins et. autres mystérieux engins. Il semble que non seulement on travaille à Hoboken mais aussi aux environs de Termonde et notamment à Puers, près de la redoute. Les riverains du fleuve ont été expulsés sur uno zone assez importante. * * * Tous les steamers de la Red Star Line ont iéserté le pavillon belge pour arborer le pavillon anglais. Les ,,Finland" et ,,Kroonland" avaient passé sous pavillon américain avant la guerre. t * * D'après les dernières nouvelles, certaines firmes anversoises vont inaugurer des services de uavkration entre Anvers et le Rhin, Le Roi Albert vient do décerner au capitaine d'artillerie- de l'armée française Henry Béliard la croix de chevalier do l'ordre de Léo-pold pour services rendus. Lo capitaine Béliard, qui est en service à Folkestone, est l'associé de la firme Béliard et Crighton, de notre ville. « * • A Hoboken, grâce aux soins d'un comité, des terrains, des semences et graines ont été mis à la disposition de 767 familles se composant cîe 3,975 personnes ; en quelques semaines près de 34 hectares ont été cultivés. ■ » # » Il y a un demi-siècle, deux frères de nationalité américaine eurent .un succès mondial en donnant dans toutes les grandes villes des deux mondes des spectacles où, devant le public ébahi, les ,,artistes" s'attachaient avec tant d'habileté, en un rien de'temps, que les plus adroits no parvenaient pas à défaire- les ligatures. C'est en se liant ainsi lui-même qu'un ouvrier qui travaillait dans la maison de M. l'avocat Maurice de Cock, pendant le séjour de ce dernier à l'étranger, avait voulu faire croire à un cambriolage, dont les auteurs l'auraient mis dans cette posture. Le parquet lui supposait des complices qui l'auraient aidé, mais ' ceux-ci ayant été mis hors cause par le tribunal, il faut croire que le personnage avait opéré lui-même. L'argenterie qui se trouvait dans la maison avait disparu. L'émule des Davcnport vient d'être condamné à deux années d'emprisonnement. * * Le marché aux légumes, fruits et fleurs se •tient comme jadis, place de la Gare, tous les après-dîners. * * » C'est le sénateur Léon Van Peborgh qui remplacera feu l'échevin des Beaux-Arts, Frans Van Kuyck. ,11 avait rempli l'intérim déjà pendant la maladie du titulaire. C'est, en effet, à un candidat du ,,Liberale Vlaamsche Bond" que devait revenir le premier échevinat vacant. . * * # TTn soldat belge, interné en Hollande, nous fait parvenir une lettre que nous reproduisons ci-dcssous intégralement : ,,Unc carte postale venant d'Anvers et datée du 17 courant m'informe que JYI. .C.o.ols, échevin 'des finances de la ville d'Anvers, se rendra en Hollande pour étudier la question de la rentrée en Belgique des femmes des employés communaux dont les maris sont internés en Hollande. Ceci à la suite des démarches des „Neringdoeners der 10e wijk;\ ,,Evidemment, pour ces commerçants les temps sont durs, mais les cent malheureuses femmes qui se trouvent au grand maximum en Hollande ne changeront rien à la 'situation. Notez qu'aucune de ces femmes no touche pour le moment quoi que ce soit de la ville et quo c'est seulement pour améliorer un peu le triste sort de leurs maris que la plupart de ces femmes s'imposent des privations. Mr. Cools a été échevin de l'état civil avant d'être aux finan-ces et devrait donc savoir que les'femmes doivent suivre leurs maris. ,,Etant actuellement aux finances, il devrait savoir aussi que les employés communaux appelés au service militaire ont droit à leur salaire intégral. Déjà lo mécontentement est assez grand parmi nous depuis que la Ville à prélevé sur nos appointements la rémunération en matière de milice à laquelle nos épouses avaient droit. Il ne faut pas qu'on nous crée encore d'autres difficultés qui ne changeraient rien à la, situation de la ville d'Anvers, sinon qu'à y faire revenir quelques malheureuses de plus." A IL S <é f§ e. Un de nos collaborateurs nous" écrit de Bruxelles: , .Démentez la nouvelle inexacte du décès dp Charles Lemaire. Il est en ce moment ici et vous envoie ses amitiés". Nous sommes très heureux d'apprendre cette nouvelle, rassurante s'il en est, et qui comblera de joie tous ceux qui connaissent et apprécient le célèbre Congolais. Nous nous excusons auprès de M. Charles Lemaire de l'avoir conduit en terre, mais notre excuse — si toutefois il est permis de s'excuser — est que nous n'avons pas été les premiers, ni surtout les seuls! — et M. Lemaire aura pu se convaincre de la sympathie générale qui lui fut témoignée en l'occurrence. C'est égal! Parions qu'ilest enchanté que tous les journaux aient public une fausse in-iormation!* • * 11 n'y a plus sur le fleuve que -es canots et les motor-boats appartenant aux Allemands. Les nôtres ont été réquisitionnés, détruits, coulés. Entre le pont du Commerce et Kinkem- pois la Meuse est déserte. * * » L'échafaudage de madriers et de planches situé près du pont des Arches et qui devait supporter un lourd réservoir était si solidement construit qu'il n'a pas tardé 'à s'écrouler, produisant un tel bruit que, dans une grande partie de la ville, on crut à l'explosion do J'Usine à gaz ou à une canonnade. Bref, émoi général, mais heureusement de courte durée. A C2 £3. ra sS. Le ,,Telegraaf" parle longuement de l'arrestation de M. Maurice Lippens, bourgmestre de Moerbeke, une des personnalités les plus sympathiquement connue nen seulement de Gand, mais encore de Belgique. M. Maurice Lippens est le fils, en effet, de l'ancien et regretté bourgmestre de Gand. Il est parmi les plus gros industriels de la région. De Mcerbeke, il a fait un des bourgs les plus florissants de la Flandre et les écoles qu'il y a construites sont parmi les mieux organisées du pays. Nous avon? raconté l'arrestation du directeur de la fabrique électrique de Langerbrugge, sou-ie prétexte .que les câbles appartenant à cette société avaient été coupes. Ce n est pas le directeur qu'on rendit responsable de cet état de choses, mais M. Maurice Lippens, président dii conseil d'administration de la société. Il fut fait prisonnier et envoyé en Allemagne. Arrivé à Cologne, sans qu'on sut pourquoi, M. Lippens était renvoyé à Gand et remis en-liberté! Il semble d'ailleurs que les Allemands s'attaquent de préférence aux membres des familles les plus considérées. Tactique-? La fabrique de Langerbrugge ne fournit donc pas l'électricité actuellement aux fils de fer qui défendent la frontière. Le courant vient de Selzaete. II n'y a pas encore eu de ce côté à déplorer de mort d'hommes, mais, près de Bouchante, les soldats allemands n'ont pas ramassé les cadavres d'animaux qui se sont heurtés à ces réseaux de fil de fer. Un Hollandais s'adressant aux soldats leur a montré le danger qu'il y avait à laisser ces cadavres sur le terrain, d'autant que le6 odeurs devenaient de plus en plus fortes. Finalement, les gardes-> frontières ont enterré les cadavres de oes petites bêtes. Vue de la frontière, la Belgique ressemble à une cage. Mais, à certains endroits, il y a des trous Le prince dé Wurtemberg, frère du commandant en chef de l'armée de TYser, est venu en yacht de Gand à Selzaete, en corn. ( 1 pagnie de sa femme. Comme tout le personnel du bureau des passeports assistait au banquet organisé en l'honneur de ce prince, les voyageurs du train de cinq heures durent passer la nuit à Selzaete. (Charmant.) » * # L'inspecteur des étapes fait savoir: ,,Plusiera personnels d'usines ayant refusé, en se retranchant derrière leurs sentiments patriotiques et en en appelant aux conventions de La Haye, de travailler à des travaux destinée à l'armée allemande, ceci nous indique que la population se propose de créer des difficultés à l'administration allemande. Je fais observer que de telles tentatives pourraient tendre les relations existant entre les autorités allemandes et la, population et je suis décidé à les réprimer par tous les moyens dont je dispose. Je rends les administrations communales responsables pour ce qui concerne le développement de ces tenta-iives et la population n'aura qu'à se faire des reproches à elle-même si la liberté dont elle a joui jusqu'à présent est limitée et est restreinte à l'avenir. , .C~mte von Westarp ,,lieutenant-général' ' • Cette proclamation est tout simplement odieuse. Elle consacre officiellement une atteinte à la liberté individuelle; elle est contraire aux Conventions de La Haye. Et voyez jusqu'où va l'aplomb des Allemands: ils se moquent ouvertement de cette convention. Jadis, ils prétendaient que les travaux devaient être exécutés dans l'intérêt même de la population. Il n'était pas fait allusion à l'armée allemande. A présent, ces messieurs jouent cartes sur table. Ils savent que cela est contraire aux conventions signées jadis par un représentant de l'empire allemand, mais ils n'en ont cure. Les ouvriers sont dans leur droit. Pourtant, là. où esit un Allemand qui se sent momentanément le plus fort, il n'y a plus-ni droit ni justice qui tiennent. A vrai dire ceux qui lisent les proclamations allemandes doivent avoir une piètre idée de la justice allemande, des promesses allemandes, de l'honneur allemand. Nous le demandons à quinconque: un peuple, au cours des temps modernes, a-t-il été plus lâchement attaqué? Quel étau a jamais enserré plus étroite-merft un peuple libre qui n'avait que le tort, aux yeux de l'Allemagne même, devenir à sa liberté et à son honneur? Car c'est à présent le régime cle la terreur organisée. L'un s'accapare de la caisse de la Croix Rouge, l'autre emprisonne des. femmes et des jeunes filles, le troisième condamne à mort et fait fusiller et il s'en trouve d'autres qui ont mission de battre des ouvriers et les femmes de ceux-ci, de les jeter dans des cachots parce qu'ils sè conformaient strictement aux ordonnances de la convention de La Haye. Mais c'est à en crier de g-age contenue!'Et chaque jour qui passe augmente les angoisses, les alarmes et les douleurs de cette population martyre. Nos Flandres souffrent particulièrement des décisions iniques des von Keudell, von Westarp et von Knieeebeck. Il n'est pas exagéré de dire que ces populations sont admirables et que leur conduite est unique, malgré les quelques renégats, les Streuvels-Lateur, Picard "et Cie, une poignée noyée dans la multitude. . Quelle leçon nos simples paysans leur donnent à ces messieurs boches, à tous les Boches, par delà les intrigants de la ,,Vlaamsche Post" ! Ils ont bien mérité de leur patrie, eux, dont le martyre est si long, malheureusement. Et cependant leur courage n'est pas du tout entamé. N'est-ce pas admirable cela? A Herve, Empruntons à l'article de notre confrère Somvil'le, dans le „Correspondant", quelques détails sur les actes commis par les Allemands à Herve, dans leur marche sur les forts de Liège: ,,Des cadavres jonchent les rues. Les habitants qui peuvent s'échapper se terrent dans les caves. D'autres sont traqués à coups de feu. Un jeune homme débile et contrefait, M. Renoupré, échappe a la mort en se bltotissant clans un tombeau vide, au vieux cimetière. Il y resta de deux heures après-midi à quatre heures du matin et dut alors quitter sa cachette parce que le vent y poussait des débris enflammés. ,,M. Molinglien, aveugle, fut lié et abandonné ainsi sur le chemin. Il y avait aussi une aveugle dans la famille Selenne : entailla femme. Son mari et son fils furent massacrés à côté d'elle. On vola ensuite les Cachés de ces pauvres gens. ,,L'incendie et ces sévices furent principalement l'oeuvre du 39me régiment d'infanterie de réserve. ,,Au milieu de cette effroyable scène, un prêtre monte vers les troupes. On refuse de. l'entendre; il se rend à l'hôpital où un médecin militaire allemand souffrait d'appendicite. Le malade s'était levé et, par crainte d'être confondu dans un *iassacre, il avait revêtu son uniforme. ,,Ce prêtre, surnommé ,,le grand viçairc" et dont tout le monde nous a parlé, lui-dit : — Dépuis quatre jours, nous soignons vos blessés; intervenez, de grâce! — Mais que faire ? — Sauvez au moins la population et faites qu'elle soit admise dans les établissements hospitaliers ! I ,,Le médecin allemand se laisse convaincre: il atteste par écrit, en triple copie, que les habitants de la ville de Herve ont traité les troupes avec bienveillance et il demande que ceux qui seront réfugiés dans cinq établissements dénommés aient la vie sauve. ,,Bientôt, cet écrit est exhibé à un officier qui passe à la tête d'une troupe de cavalerie : il hoche la tête et continue sa route. ,,Cependant, le feldwebel Schlisser, du 39e, sur le serment qui lui est fait que personne n'a tiré, entreprend d'apaiser la tempête. Il obtient d'abord que les habitants puissent rester chez eux en sécurité. ,,Entre-temps, une troupe de cavalerie survenant, le prêtre est apostrophé par le jeune officier freluquet qui marche en tête : ce garnement entre en fureur et hurle: ,,11 faut brûler toute la ville. Les habitants tirent même de leurs maisons en feu... Est-ce là ce que vous enseigne votre religion?" ,,Le prêtre, empoigné, est placé entre deux chevaux ; il est obligé de traverser la ville en courant devant toute la troupe, sans cesse en danger entre les chevaux épouvantés par les flammes. Les fusils sont braqués sur lui." ,,Un général von EHuck ou von Gluck (est-ce le chef d'armée connu?) et son état-major viennent s'installer dans la villa de M. Philippart, la plus jolie habitation de Herve. Le duc de Sleswig-Holstein, beau-frère de l'empereur, est présent. On est dans la véranda. Les otages sont à l'entrée. Le duc se promène autour de la table, a laquelle les officiers sont assis. — Je suis, dit-il aux Herviens, parent de votre roi, et j'ai de bons amis dans votre pays. Mais si on a tiré sur notre armée, des représailles sont nécessaires... La résistance du fort de Flëron constitue, de la part du commandant, une barbarie inutile. Le commandant, j>eut-être, veut mourir en soldat? Eh bien, il mourra. Sacrifice inutile! Qu'en pensez-vous? demande le prince à un membre du clergé. — Je suis prêtre, répond celui-ci, et n'ai point de compétence; mais le commandant, lui, doit bien connaître son devoir. — Et que pensez-vous de la Belgique, qui s'attire de tels malheurs? -— Il s'agit de notre honneur national, prince, et mieux vaut périr tous que de le perdre. — Beau sentiment, fait le prince, mais ce n'est que du sentiment. général .von Kluck ne prononce pas un mot." A iWi © sa s . Ou n'a j:as délaissé ]e populaire spogfc.di&Ja balle. Fréquemment, il y a des rèunimS^û Waux-Hall. * * * Le Vélodrome. rouvrira incessamment ses portes. * * * Dans tout' le Borinage, les récoltes s?annon-cent belles. A OsteBde Nous apprenons une nouvelle qui impressionnera péniblement tous h., habitués du Kursaal d'Gsiende. M. Léon I&ns-kopf, premier chef d'orchestre de la phalange symphonique qui était une des attractions artistiques de notre plage, directeur de l'Echo de musique, vient de mourir presque subitement, à l'hôtel de Normandie, à Dieauville. Il avait quitta Ostende un peu avant l'arrivée des Allemands. Depuis, il avait conduit un grand concert à Londres. Il s'était senti malade et s'était soigné durant tout l'hiver. Cette pénible nouvelle affligera tous les Ostendais, tous ceux qui fréquentaient la reine des Plages et aussi tous les habitants de Gand, ville d.'où M. Léon Rinskop? était natif. A l'âge de seize ans, i était vioion solo au Théâtre de C-ancL Quand il participa au concours de Rome, il était le plus jeune de tous les concurrents. Il obtint le deuxième grand prix, le premier ayant été donné à son ami Paul G-ilson. Le défunt était âgé de 55. an.!?,

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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