L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 07 June. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 04 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/x34mk66j02/
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gtt«e Aïlfi<&© . 132^ © cents Verac3E*etSi 7 |mbsh 1918 <* L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «loujfiial «gasoticSIefrî clia rsrs^lîîi tj*Aa*aïsssiïit en I-ïoll&ffsd!© Belge est notre nom de Famille. I''V-a mies Ses lelitires cSoaveiraî ££&♦<& sirfiress^^s au j i -rsaS de rédaction: M. "Z,- VOOHBUROW AL 334-24®, .«ISTEROAiW.- TciépliosK-s: 37fi>7 et ïT"7f>. | RécSf&cte ui* çn CfraeS : Gustave JasEî^ers. { Charïes Berinard,René Chaitnbpy, Cotîiïté cflô R<t-d«c42ocï : j Ëmite RfiSnoaa-é. ' Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Il Fsnaatê iSe la Francs Dans une période tragique comme celle-ci nous souffrons plus particulièrement d'être 4iiigi isolés des pays alliés et surtout de la Franco. Sans doute nous savons par les communiqués et les rares extraits des comaiieoi-nircs de presse que l'armée française, .lut-jaiib un contre cinq, contient encore une tois la formidable ruée allemande. Les soldats de Jette année, les chefs de cette armee sdnt admirables. La France est là où ils sont et il n'y a pas .d'autre France. Mais quel est sur l'opinion publique, en France, le contrecoup des événements icfcueils * Comment l'arrière supporte-t-il ie jhoc auquel las soldats du front tiennent tête avec tant d'héroïsme? Que pense, que oib la France à cette heure critique ou le !C,iird grondement de la bataille parvient encore une fois jusqu'aux portes de Paris-m, un instant, nous pouvions croire ce que es feuilles allemandes ont intérêt à répandre m vent de panique courrait sur la capitale. Et c'est sans douté à la faveur de cette panique supposée que le boche, sans cesser de laiicar sur les églises de Paris les obus de ses canons à longue portée, adopte encore une fois un langage insidieux où il dose savamment la flatterie et la pitié. Les soldats français sont si braves, les officiers français sent si capables, qu'il n'y a que des soldats allemands, des oiliciers allemands pour être plus braves, plus capables qu'eux. Pourquoi la France continueirait-elle plus longtemps une lutte inégale où elle se sacrifie peur des intérêts étrangers ? Et M. Théodore Wolff, qui se pique de connaître les Français et qui prétend qu'il les admire, écrit dans le ,,Berlineir Tageblatt" ' que le refus du Sénat romain de traiter avec un ennemi campé sur la terre romaine n'est d'un bel exemple que s il peut être suivi. Pourtant c'est ce grand exemple que suivront les Français, n'en déplaise à M. Théodore Wolff. Le trop bref résumé du discours de M. Clemenceau a la Chambre française que nous ont transmis les_ agences nous a complètement édifiés là-dessus. Et, ce qui est plus concluant que tout, c'est le vote de confiance que la Chambre a décerné à M. Clemenceau à une imposante majorité de 26j \o\x. "Une fois de plus la France a parlé. Elèvent traiter parce que, pour elle, la gueriv n'est pas un but mais un moyen, un ko yen. à quoi elle a été acculée par l'Alle-I magne:"'Mais elle ne traitera qu'a Son heure, I c'est-à-dire qu'elle se battra jusqu'à ce que l'Allemagne, renonçant à. cette paix allemande qui ne serait que la consécration définitive du régime de violence instauré depuis quatre ans sur le monde, accepte enfin la paix du droit. Non. Contrairement à ce que pense M. Théodore Wolfï l'histoire se répète. Quand Haniiiibal était aux portes de Rome, Rome était*" plus menacée que Paris et la France us sont menacés à cette heure. Rome n'a jamais désespéré. Pourquoi Paris désespérerait-il? Est-ce que Paris a désespéré quand von Kliick était à ses portes? L'âme de Gai-liéni demeure vivante dans sa population comme l'âme de la Marne demeure vivante dans l'année. Ah ! oui, la Russie a capitulé. M. Clemenceau, à quelques inquiets qui accusaient déjà des chefs qui n'ont jamais failli à leur devoir, a dû répéter encore une fois cette vérité. élémentaire: la Russie nous i lâchés. Tout le poids des -armées alleman-ies pèse aujourd'hui sur le front d'occident, ilais les Américains arrivent. Notez ceci: M. Clemenceau n'a pas dit: Les Américains Vont arriver; il a dit textuellement: ils arric [vent. Et c'est là une constatation dont cha-Ique Français peut contrôler la justesse. Nous pouvons la contrôler à notre tour, à la simple lecture des communiqués. Des divisions américaines se battent sur le front de l'Avre, des contingents américains se sont signalés dans les combats autour de Châte-au-Threrry, sur la Marne, une puissante armée américaine garde une partie du front lorrain. En ce moment d'immenses convois transportent en France le million d'hommes déjà exercés de la première levée américaine, avant octobre ils auront rétabli en notre faveur la supériorité numérique; déjà au printemps prochain cette supériorité sera écrasante. Et ces Américains se battront au moins aussi bi^n que les Russes; ils ne nous trahiront pas. comme les Russes nous ont trahis. En faut-il £lus, maintenant, pour comprendre les raisons de cette attitude ,,modérée" de l'Allemagne à l'égard de la France, malgré ses victoires? Ah! le ton était différent lors de l'offensive du 21 mars. Depuis les Allemands se sont heurtés aux régiment© américains; ils ont appris à connaître leur valeur; et ils ont été étonnés surtout d'en rencontrer partout où ils attaquent. Et il a fallu se Tendre compte, en un moment où les sta- . tistiques démontrent que le tonnage des navires construits dépasse enfin le tonnage des navires torpillés, que cette armée américaine n'était pas un bluif.' Voilà qui explique les inquiétudes de l'Allemagne, voilà qui justifie la confiance de M. Clemenceau, une confiance que partagent aussi la Chambre française et le peuple français tout entier. San6 doute le temps de l'épreuve n'est pas encore passé. Mais, comme le déclare clans sa résolution le comité de guerre interallié de Versailles, les armées alliées sauront surmonter l'épreuve. Et elles délivreront le monde du despotisme de Berlin.C'est à la France, le pays le plus éprouvé, le plus ferme aussi dans l'épreuve, qu'ira en tout premier lieu la reconnaissance du monde qu'elle aura sauvé. v Charles Bernard. // y a un sn 7 juin 1917: Les Britanniques 'prennent ilessines, Wytschaete, Oostav&rjie et. foni Plus de. G.Q.QQ. wisonniers. L'hyperbole el la réalité. Rien de plus tristement comique que de lire, dans une collection de journaux réputés sérieux, les contes de mille et une nuits, dont on a farci nos cerveaux,- pendant les premiers temps de la guerre. Ce roman quotidien de la lutte avait tout de suite été renié par ceux du front : ,,Bcur-reurs de crânes" disaient-ils, ,,artisans du défaitisme" auraient-ils pu ajouter, s'ils avaient su l'avenir. Cette vérité fardée, ampoulée, où le soldat ne reconnaissait rien de ses rudes et lamentables combats, causa, à la longue, ces dépressions morales de l'arrière, plus sûrement même que l'argent ennemi.Les chroniqueurs ,,de visu" à la lorgnette au plus oubliaient que la gent non combattante est fiévreuse à l'attaque... figurée, avi-'de de grands événements, où elle ne risque pas sa vie, très fière ensuite d'une gloire qui ne lui appartient pas; viennent les revers, c'est encore ceux du front ^ui, après besogne faite, doivent la soutenir. Donc, en ces temps-là, la douce illusion berçait' le monde des ,,pékins". L'Allemagne, à sa première carte de pain, criait famine, les prisonniers se rendaient à plaisir, ils étaient chétifs, déprimés, le canon 77 était un jou-jeu peu dangereux, bien souvent les obus n'explosaient pas. La consommation du boche dans ces récita guerriers est effroyable. C'est toujours par milliers et par piles qu'on opère, les mitrailleuses fauchent des bataillons entiers, l'artillerie hache les réserves et les gaz stupéfiants clouent les survivants sur - place. Enfin, l'ennemi est si réduit la veille de l'offensive de 1918 que les communiqués officieux annoncent: ,,Les Allemands possèdent sur nous la supériorité numérique, mais nous les attendons de pied ferme." Faut-il s'étonner que les axiomes du public furent la conséquence d'une interprétation trop rose des événements? Qui de nous, aujourd'hui, ne sourit pas des poncifs débités en 1914 V,,Anvers est imprenable —-le rouleau compresseur — on meurt de faim en Allemagne — ils manquent de chevaux pour l'artillerie — ils n'ont pas de.cuivre peur leurs obus — ils prenaient nos tranchées," maintenant nous prenons les leurs —-l'épuisement est certain". En un mot, la guerre touchait à sa fin, elle dure encore. 'V Au lieu de débiter ces belles fadaises, que n'a-t-on secoué cet optimisme béat? Les dirigeants, au risque de faire tomber quelques femmes en pâmoison, juraient bien . fait de . nous déclarer: „La situation est grave, il faut que tous les pays alliés dépensent toute, leur énergie. L'ennemi a le nécessaire pour continuer la guerre des années, 6on crédit est illimité... jusqu'à la conclusion de la paix. Les troupes sont si peu épuisées qu'elles ont sur nous la supériorité numérique, la Russie ayant des soldats, mais les fusils et les canons lui manquent, l'ennemi le. sait mieux que nous. La production de l'artillerie allemande est plus grande que la nôtre, mais nous espérons sous peu dépasser son chiffre. Le moral de l'adversaire reste excellent, les nôtres ne lui cèdent en rien, d'ailleurs. ,,Ces données nous font prévoir une résistance longue et acharnée; comme nous sommes décidés à vaincre sans compter ni les sacrifices, ni le temps, ni l'argent, îicus réclamons 4 des mesures de salut public. La France comme exemple, nous demandons que tous les hommes déclarés aptes à la guerre.soient incorporés. Chaque citoyen de 18 à 50 ans doit son énergie à la.patrie, soit aux services actif, auxiliaire ou public. ,,Les neutres seront rationnés suivant leurs seuls besoins ; c'est nécessaire à notre bien et à leur neutralité ; les centaines de milliers de prisonniers en notre pouvoir ne travailleront plus en rentiers, mais à l'allemande, sauf que chez nous ils ne mourront pas de faim, ce sej-a autant d'hommes libérés pour le front. ,,Nous avons la conviction que ces mesures raccourciront la guerre de plusieurs années, mais si pour vaincre, il fallait être plus énergiques encore, nous le serons. Souvenez-vous qu'il a fallu treize ans à l'Angleterre et à tous ses alliés pour abattre Napoléon. Si l'histoire se répète, nous sommes encore loin de compte. Donc, à l'ouvrage, le jour de la paix. sera celui où l'ennemi reconnaîtra le 'droit de tous". En 1915 un chef de gouvernement qui eût tenu ce discours serait tombé; en 1918 Clemenceau et Lloyd George, dont c'est à peu près le langage, sont acclamés comme des sauveurs. Pourquoi? la crainte de la dure réalité n'est puis. Chacun sent, depuis le désastre russe, le danger des discussions creuses ; il n'y a plus place que pour la guerre et ce sera la guerre, tant qu'il faudra la guerre. Avec cette conviction, le dernier quart d'heure est à nous. E. W. UI 1 © « -«JXJ Les taras te cap t§ dépariés en Ailemape. Un déporté de Liège, M. F..., M..., qui est parvenu à fuir les camps allemands, raconte qu'à Meklingen il a vu 10 tombes de déportés qui étaient morts de faim. Un témoin oculaire lui a raconté que la dernière parole d'un de ces malheureux avait été: ,,De la soupe!" On les avait exténués ainsi en punition de leur refus persistant de travailler. D'autre part on rapporte que M. D... Oh., déporté par les Allemands de Fon-taine-l'Evêque (Hainaut) le 24 novembre j 1916, âgé de 26 ans, marié et père de famille, est mort à Camionken( ?) camp près de Posen, de faim et de froid, quelque temps après son arrivée.. En Belgique. Ce qu'on voit en Belgique. Ce ne sont pas seulement les chats que les Allemands raflent en Belgique d'ans l'intention, avouée de les destiner à la confection des ,,ersatz-wurst" sans lesquelles un bon boche ne saurait vivre; voici qu'ils font la chasse aux petits chiens, les gros ayant été, comme on sait, l'objet d'une réquisition, générale et étant depuis longtemps employés par eux, en- qualité d'animaux de trait, au service de leur armée. Le pays de Liège est, en effet, parcouru par des teutons qui cherchent à acheter les petits chiens ,,dont on veut se débarrasser", disent-ils, et qui vont de maison en maison en quête de ces malheureuses petites bêtes.. Ce commerce d'un nouveau genre est minutieusement organisé, comme tout ce que font les Allemands: il est centralisé à Liège, dans une maison de la rue du Palais, où, tous les scirs, les hommes qui ont battu le pays à. la recherche des Azor qui ont cessé de plaire ou des Loulou que leurs maîtresses n'ont plus le moyen de nourrir ramènent le produit de leur, razzia. Et, de temps à autre, des cargaisons entières de petits chiens de toutes races et de tous poils filent vers les pays d'outre-Rhin. Comme on n'a pas davantage à leur donner à manger là-bas que chez nous, il est tout à fait improbable que c'est pour le simple plaisir de les élever et de les engraisser que ces excellents boches se livrent à l'exportation des chiens. On peut, sans craindre de se tromper, émettre l'hypothèse que ces pauvres toutous sent destinés à finir leur existence sous la forme de galantines variées et autres ,,dài-katesses" que les populations affamées de la tendre Germanie se préparent à goinfrer avec délectation. On sait, d'ailleurs, que les teutons, surtout ceux du Nord, sont friands de la viande de chien et qu'ils n'ont pas attendu la guerre et la disette de vivr^ dont elle est cause pour s'offrir, à l'occasion, un roti découpé dans le meilleur et le plus fidèle ami de l'homme. A de nombreuses reprises, clans nos campagnes, des Belges ont assisté au spectacle ccoeurant de soldats allemands qui capturaient de malheureux chiens errants, les abattaient comme on fait d'un lapin et s en confectionnaient des gibelottes, sans avon pour cela l'excuse de souffrir de la faim et n'avoir pas d'autres viandes à se mettre sous la dent. Il y' a eu de tout temps, dans les faubourgs et les quartiers populaires de Berlin, des boucheries où, de memoire d'homme, on n'a jamais débité que de la viande de chien. . Rien d'étonnant qu'aujourd hui, sous l'empire de la famine, cette répugnante alimentation n'ait gagné les autres classes et qu'après avoir dévoré leurs chats et leurs chiens les boches les plus délicats, réduits a la portion congrue, en soient venus j)> manger les nôtres. * * * Le manque, de nourriture, les privations ont, pour la sauté de nos compatriotes restés en pays occupé, les plus déplorables conséquences. Ce n'est pas seulement la tuberculose qui sa propage d'une façon effrayante; ce sont aussi les maladies du coeur et des^reins, les hydropisies qui se multiplient à l'infini. Il y a aussi de très nombreux cas de dégénérescence du rein, contre lesquels la médecine serait, paraît-il, désarmée. Contre la tuberculose on a pris et on prend chaque jour des mesures qui auront pour effet, espérons-le'du moins, d'enrayer dans tme certaine mesure l'extension du fléau. Mais contre les autres affections que nous venons de citer la lutte sera plus difficile peut-être, tant qu'une alimentation plus substantielle ne permettra pas_ à nos malheureuses populations de se défendre efficacement contre la maladie. Cette triste- situation ne rend que plus admirable encore l'état d'esprit des Belge3 de la Belgique occupée, qui se montrent toujours aussi optimistes et pleins d'espoir et qui attendent seulement de la victoire complète des alliés, si longue fût-elle à venir, leur libération et la fin d6 leurs souffrances.* * * Un habitant de Wépiou, M. Charles Poismane, a été, sur la plainte d'un officiel-allemand, déféré à l'autoaité militaire qui l'a condamné à trois jours de prison et*a oent marks d'amende pour avoir eu l'audace incroyable de vendre à oet officier des oeufs à un franc pièce. C'est pourtant le prix que paient les .Belges eux-mêmes, quand ils ont le rarissime bonheur de pouvoir trouver des oeufs. Mais le3 boches, eux, prétendent'avoir tout pour rien. , A Ombelles La police de St. Gilles a recueilli et provisoirement hébergé un vieillard de 70 à 15 ans qui se trouvait sur la voie publique, errant et à moitié mourant de faim. Le pauvre homme, qui paraît ne pas jouir de tou-tes ses facultés, a déclaré se nommer Jules Bailly, mais il n'a pu donner d'indications concernant son domicile. Il est modestement vêtu et paraît appartenir à la classe ouvrière. * * * Trois individus se présentèrent _ dans la matinée chez Mme Amus, négociante en chaussures, rue du Lion, à Schaerbeek. Us exhibèrent des papiers et perquisitionnèrent dans l'immeuble de haut en bas, n'emportant. cependant rien. Us revinrent dans l'après-midi, et, cette fois, exigèrent l'ouverture du coffre-fort qui devait récéler, disaient-ils, des papiers compromettants. Mme Amus, sans méfiance, fit jouer le secret. A peine la porte du coffre était-elle ouverte que les bandits se jetèrent sur la commerçante, lui appliquèrent sur la bouche un tampon enduit de chloroforme et la jetèrent sur le plancher. Lorsque Mine Amus eût repris ses sens, longtemps après l'attentat, elle constata que le coffre avait été entièrement vidé: bijoux, argent et valeurs avaient disparu. La police a ouvert une enquête. # * * Des malfaiteurs ont brisé le volet mécanique fermant le magasin de bijouterie de Mme De Maan, 1?4, rue de la Loi. Pratiquant une ouverture dans la glace, ils ont enlevé . pour plus de 50.000 francs de bijoux : colliers rares, statuettes artistiques, etc. Une autre bijouterie, celle de Mme Wulff, rue du Marché, a été également cambriolée: l'importance de ce vol s'élève à plus de 10-000 francs. * * * On signale la mort, après une maladie de quelques-mois, de M. Charles Janssen, député permanent de la province du Brabant. À La police vient d'opérer un magistral coup de filet en capturant la famille M...., père, mère, enfants et des collatéraux, convaincus de vol. Us constituaient une véritable bande organisée, dont les gosses faisaient l'élément le plus dangereux. Munis de sacs, ils s'introduisaient dans les caves, crochetaient les portes à l'intérieur, cependant que leurs aînés faisaient le guet. Ils ont été pris sur le fait dans un immeuble de la rue Destrivaux. Tous ont été écroués. A €£îfoar!eroi Le long du canal de Charleroi s'exerce une nouvelle et pittoresque industrie. De6 bandes de gamins débrouillards ont découvert, le long des berges, uiie source alimentaire négligée jusqu'à présent. De grosses moules croupissent là dans la vase, et, avec un peu de flair et beaucoup de patience, l'on peut recueillir un plein seau de ces mollusques en quelques heures. Certains mêtne ont perfectionné ce genre | de pêche et possèdent des filets spéciaux « pour draguer le limon. D'autres plongent plue profondément et se font maintenir à l'aide d'une corde nouée autour de la taille-| Les moules ainsi récoltées sont parfois ' énormes. Leurs écailles sont grises et, à l'intérieur, joliment nacrées. Sont-elles bonnes? Passables pour celui qui ne s'effraie pas d'un goût de vase prononcé. Au Pays Wallon Mme Thérèse Anderlin, demeurant route de Beaumont, à Marohienne-au-Pont,' fait le trafic de marchandises entre cette commune et Bruxelles. Il y a quelques jours elle se rendit avec deux individus, qui lui avaient offert en vente une partir de tabac, dans un établissement de la place de la Reine. On i but ensemble de nombreux verres de Schie-j dam au succès de la nouvelle combinaison, si bien que Mme Anderiin, vaincue par l'alcool, s'endormit, la tête appuyée sur la table du café. Son réveil fut désagréable: ses compagnons avaient disparu en emportant sa sacoche contenant 26,000 marks. La police a pu pincer les coupables: les nommés Léon K..., de la rue Vonok, et Joseph V..., de la rue des Prairies. Toutefois, l'argent est resté introuvable. * * * Un terrible accident qui a coûté la mort à la victime, vient de se prodiyre sur la I ligne d© Pepinster. Le tram longeait les : roches qui bordent la route de Pepinster. lorsqu'un voyageur, sans attendre le ralentissement, sauta de la' voiture, alla donner contre les rochers et revint rouler sous les roues d'arrière. La mort fut peur ainsi dire instantanée. I * * * Un épouvantable orage s'est déchaîné lundi après-midi sur Stavelot. L'égout de la ville s'étant obstrué, les masses d'eau dévalant de toutes parts 6'étendirent dans les rues en dévastant tout sur leur passage. "Les habitations de la ville basse furent submergées, les jardins ravagés, les murs démolis, les meubles emportés. Après l'orage, les rues sont restées couvertes d'une épaisse couche de limon. * * * A Vieux-Genappe l'éoole des garçons a été incendiée. * * * * Un cafetier de Landelies-lez-Fontahie, revenant d'une course au village, fut attaqué par trois individus masqués qui le dévalisèrent et le rouèrent de coups de ,,casse-tête". Inanimé, le pauvre homme a été relevé par des passants et transporté chez lui au ,,Ca-fé des Cyclistes". La police recherche ces odieux bandits. * * * M. Vandendaele Gustave, de Monceau, traversant le bois de Morgnies, fut aussi attaqué par des bandits masqués, volé et blessé à coups de matraque. La victime, qui a un oeil crevé et des doigts fracturés, a dû être transportée chez elle par des piétons qui la retrouvèrent inanimée dans un fossé. Au LImbourg Les Allemands ont arrêté dans -la région de Macseyck Mlle Clémentine Hendrickx, la. famille Bartheîs (père, mère, deux fils et deux filles) de Mollshoven, hameau d'Op-hoven, M. et Mme Vinckenbosch, leur fille, leur servante Anna Geeraerts et M. Hubert Knevels, chef-train au vicinal à Eelen. On ignore les motifs de ces arrestations. Les opérations mslstasres les Allemands essayent en tain d'étendre leur succès. Les Français repoussent de nombreuses attaques ennemies et enrayent une tentative de l'adversaire pour passer l'Oise. Les sous-marins allemands en action près de la côte américaine. L'offensive allemande. Le$ Français rétablissent leur ligne au nord de l'Aisne. (Communiqué officiel) PARJS, 5 juin. Dans la journée les Allemands multiplièrent sur plusieurs points, du front leurs tentativej pour étendre leurs progrès. Mais ils furent repoussés partout avec de fortes pertes. Une tentative pour passer l'Oise vers le mont Lagache échoua complètement. Au nord de l'Aisne les Français reconquirent par des contre-attaques tout le terrain que les Allemands avaient temporairement occupé. Prè6 de Vingre les Français firent plus de 150 prisonniers et capturèrent des mitrailleuses. Dans la région de Longpont les Allemands firent quelque progrès près du bois, aux environs de la ferme Chavigny, mais ils furent aussitôt refoulés après avoir laissé 50 prisonniers entre les mains dee Français.Vaine tentative ennemie vers Morlancourt. (Commiunique officiel.) LONDRES, 5 juin. Comme résultat d'un coup de main tenté ce matin par l'ennemi aux environs de Morlancourt, les Britanniques firent 21 prisonniers et capturèrent 3 mitrailleuses. -Rien à signaler sur le reste du front britannique, en dehors des actions d'artillerie .habituelles. Actions de patrouille. (Communiqué officiel américain) ♦ LONDRES, 5 juin". L'activité des patrouilles continua en Picardie et en Lor- ! raine, où les Américains pénétrèrent dans les positions ennemies et infligèrent à l'ennemi des pertes en morts et blessés. La lutte d'artillerie s'est ralentie en Woevre. Sur Is front belge. Dans la région de Ramscapelle l'ennemi attaque nos positions avancées. — Il est repoussé aussitôt. — Le sous-lieutenant aviateur W. Coppens abat son cinquième ballon allemand. (Communiqué officiel.) LE HAVRE, 6 juin. Au cours de la nuit, après une violente préparation d'artillerie, un parti adverse a pu pénétrer momentanément dans certains de nos éléments avancés ' de la zone de Ramsoapelle. • Nos postes ont été immédiatement réoc- 1 cupés et quelques prisonniers sont restés ; entre nos mains. Pendant la journée activité d'artillerie assez intense dans les zones de Dixmude et de Merckean. Le sous-lieutenant aviateur W. Coppens'' a abattu un ballon allemand au sud de Zarren. C'est le cinquième ballon incendié par cet aviateur depuis trois semaines. L'activité dans les airs. PARIS, 5 juin. (H a v a s). Les avions français continuent à déployer une grande activité dans la zone de combat. Le 4 juin des escadrilles françaises lancèrent plus de 17 tonnes de projectiles sur les concentrations do troupes allemandes qui furent complètement dispersées. _ Dans la nuit du 4 au 5 juin près- de 14 ton-j nés de matières explosives furent lancées sur ' les stations de Fisme6, Fère en Tardenois, "Roye et Roliain. ' Quatre avions allemands furent abattus et deux ballons captifs ennemis furent détruits. Dans la nuit du 1 au 2 juin nous abattîmes un avion allemand à quatre moteurs aux environs de Nauteuille-Haudovin. L'équipage,_ comprenant huit personnes, fut fait prisonnier. L'aviation britannique en action (Communiqué officiel.) I^ONDRES, 5 juin. (Reuter). Le maréchal Haig mande: Le 4 juin le temps a été tourmenté. Les avions ennemis n'ont guère été en action. Nous avons détruit un avion allemand et un second engin est tombé désemparé. Un ballon allemand est détruit. Outre leur travail de repérage d'artillerie et de reconnaissance, no3 avions ont lancé 14.000 kilos de bombes dans la journée et la nuit suivante. Nous 'n'avons perdu aucun appareil. L'accalmie s'ur le front. LONDRES, 6 juin. Le correspondant de Reuter au front français écrit: Les combats locaux des derniers jours ne fournirent aucun avantage aux Allemands. Les combats sont beeaucoup moins violents. Le contact avec uos réserves força l'ennemi à affaiblir sa pression. Mais l'accalmie no sera pas longue. L'ennemi a déjà lance au feu 50 divisions, actuellement épuisées, mais il dispose encore d'autres réserves pour déclencher une nouvelle action sur le front de l'Oise et de la Marne, ou ailleurs. En dépit de la pression violente de l'ennemi notre front n'a pas été rompu. Nos troupes se sont retirées en bon ordre, conformément aux ordres du commandement, jusqu'à l'arrivée des réserves qui arrêtèrent l'offensive des Allemands. Une odieuse ruse de guerre des Allemands. PARIS, 6 juin. (Reuter). Suivant le ,,Petit Parisien" un ^vion britannique fut abattu hier, ver^ Donremy, par uin appareil portant la cocarde française. Etant donné que le projectile fut lancé à une très courte j distance, il n'y a pas de doute qu'il s'agit d'_un aviateur allemand, oui remDO©ta_.une J victoire facile en employant la cocarde d'un appareil capturé. Quatre navires américains détruits. WASHINGTON, 5 juin. Le ministère de la marine mande: Un sous-marin fit couler un vapeur et trois goélettes américaines au large de la côte des Etats-Unis. Suivant une dépêche de New-York l'acte fut commis par deux sous-marins. On suppose que les navires américains ont été torpillés au large de la cote de la Nouvelle-Angleterre et de New-Jersey. Le cas du uCarolina", NvEW-YOREl, 5 juin. (Reuter). On évalue que,_ depuis le 25 mai, environ 15 navires aémicains, dont deux steamers, ont été coulés par des sous-marins près de la côte de l'Atlantique. Le navire le .plus grand, le ,,Carolina", qui se rendit à PortoRico, fut attaqué à 125 milles au sud-ouest de Sandy Hook. Le 2 juin, au soir, 1© „Carolina" télégraphia qu il fut attaqué par un sous-marin. Un second radio annonça qu'il fut bombardé et que les passagers se sauvaient dans les chaloupes. Il y avait 220 passagers et 120 hommes d'équipage à bord du „Carolina", 58 de ces personnes manquent. 16 périrent à la suite du chavirement d'une des chaloupes Les autres personnes ont été débarquées. Débarquement de rescapés, - YORK, 3 juin. (Reuter). D'après les , dernières^ informations trois navires ont été coulés. Un torpilleur rapporte qu'il intervint au cours d'une attaque d'un sous-marin sur un steamer, mardi matin, à 9.30 heures. Quinze survivants des trois navires, qui pendant quel-que temps furent tefius en captivité à bord d'un isous-marin qui les transporta ensuite à bord d'un steamer américain, sont arrivés dans un port. Coney Island et les autres stations de la côte se trouvent dans l'obscurité suivant un ordre de l'autorité militaire. Les torpillages do r„Edward H. Coie" et tfu „Tezel", NEW-YORK. 5 juin. /Reuter.) Le capitaine de la goélette „Edward H. Coie" fit les déclarations suivantes: L , ,Edward H. Coie" fut attaqué dimanche soir par un sous-marin de 200 pieds de longueur et armé de 2 grands canons et d'un petit. J'ai aperçu nettement le périscope d'un second noue-marin. Notre équipage fut sauvé par un navire américain, qui, malgré qu'il ait été poursuivi par un 60us-marin, réussit à rentrer dans le port. Le ,,Tezel", qui avait quitté Portorico pour New-York, fut coulé dimanche à 60 milles de la côte. Le sous-marin lança trois projectiles. Le commandant allemand monta à ■ bord et somma les matelots de quitter le, navire. Après qiioi il plaça une bombe à bord, et il fit exploser le navire. L'équipage, de 36 hommes se composant, fut abandonné à son sort sans eau ni vivres. Un navire garde-côte le recueillit et le débarqua à Atlantic City. Nouveaux détails, NEW-YORK, 4 juin. (Service spécial de Reuter.) Hier soir M. Daniels, secrétaire pour la marine, reconnut que l',,Ed-na", qu'on trouva chaviré aux environs du Cap Deiaware et qui, le 27 mai, fut conduit à Lewis, fut détruit par un sous-marin. Il est remarquable que le sous-marin ne se servit pas de torpilles et détruisit les navires au moyen de bombes, après que l'équipage eût pris place dans les chaloupes. Les survivants qui ont été débarqués sur différents points de la côte sont tous d'avis que les trois navires furent détruits par le même sous-marin qiii, pendant le mois de mai, croisait aux environs de New-Jersey et du Cap Deiaware. Des récits il résulte que les membres des équipages eurent l'occasion de se 6auver ou qu'ils furent pris à bord du sous-marin où, clans certains cas, ils restèrent pendant plus de huit jours en captivité jusqu'à ce qu'ils fussent pris à bord par un navire qui passait.On annonce de source Autorisée qu'aucune attaque n'a été faite sur des navires de transport aux environs de la côte. On est très inquiet au sujet du sort de 340 personnes qui se trouvaient à bord du „Carolina". Hier soir un avion, qui .s'était avancé jusqu'à 35 milles à l'est de Beach, rapporta qu'il avait aperçu trois chaloupes de sauvetage qui se dirigeaient lentement vers la côte, tandis que d'autres chaloupes vides s'en allaient à la -dérive. Le temps était calme. Immédiatement des chalutiers furent envoyés au secoure. On reçut alors la" nouvelle qu'une chaloupe, avec 19 survivants, venait d'arriver dans un port de l'Atlantique. Plus tard on apprit qu'une des chaloupes du ,,Carolina" avait été probablement détruite à coups de canon et qu'elle avait été repêchée vide. Finalement on annonça que 300 des rescapés avaient été recueillis par un navire et que tous les manquants étaient saufs. A New-York on n'est cependant pas fixé à ce suiet. La côte dans l'obscurité, NEW-YORK, 5 juin. (Service spécial de Reuter.) Ordre a été donné que la côte doit rester dans l'obscurité. À la suite de cette ordonnance les réclames lumineuses à Brood-way ont été défendues. Les bâtiments éclairés doivent fermer les volets. On n'a pas donné

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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