L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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07 November 1916
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s.n. 1916, 07 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/dv1cj88p27/
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3éme Année 1^7 Wt5 _ TJ cetïts Mardi 7 novembre 1916 L'ECHOBELGE L'Union fait la Force «Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famiilt. Toutes les lettres doivent être adressées «M bureau de rédaction: f IV. Z. VOORBURGWAL, 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. __ ( Charles Bernard, Charles Herbie», Comité de Rédaction: j René chambry> EmiIe pai„pal.é. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z.Voorburgwal 234-241», -Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: Hollandefl.l. SOnar mois. Etranger S. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Un Expédient Politique. gens de Varsovie ont dû éprcmv ua sentiment bizarre en se cassant le ne dimanche dernier au matin, sur les affieh proclamant la reconstitution du royaun de Pologne. Ces sentiments dee Polonais, nous n ( f avérons pas de les démêler. L immen majorité d'entre eux, c'est certain, se meji lont du bloc, onfanné. Quant a . 1 i térêt, manifesté sous une forme qui attendrissante, que les deux empires c TOoio allemand et autrichien portent so dam à la gloire de la Pologn;, jamais 1 hi t-oire n'a enregistré de plus lourde, de pl cruelle ironie. Les deux complices, comn ç'a été jadis le cas pour le Sohleewig-H stein se sont s-'mplement mis d'accord si la sauce dont ils assaisonneront^ leur vi time. Les voici qui se mettent à table la perspective du bon repas qu'ils vont fa; leur met des larmes aux yeux. Ainsi les mêmes Prussiens, qui pou suivaient, avec cette inflexible méthode q1 est, la caractéristique de leur esprit, 1 exte mination de la langue et de l'âme pol naise dans les territoires polonais vo.es ] dis par le Grand Frédéric, se font aupr des populations de la Pologne russe un tit de gloire de les avoir arrachées au prix cl plus lourds sacrifices à la domination c tsar. Le mensonge allemand lui-men n'avait jamais atteint ce degré d'impuden grandeur ! Evidemment, c'est la même ta tique politique que nous retrouvons dai notre pay6. L'amour des bochcs pour 1 Flamands et la soi-disant cause flamant ne s'est révélé que plusieurs mois après 1 assassinats de Louvain et de Termond Encore avaient-ils la naïve excuse que c Flamands, dont ils célèbrent aujourd'hui cousinage, ils les ignoraient totaleme. avant la guerre. Ils n'avaient pas, avant 2 août 1914, volé leurs terres aux paren coupables d'avoir appris à leurs enfants parier comme eux. Mais ceci est l'affaire des Polonais, pas nôtre. Ce qui, nous intéresse c'est le yér table mobile qui a poussé l'Allemagne à y acte de chantage politique qui avait é' < annoncé déjà à plusieurs reprises mais r tardé au point qu'on le croyait abandonn En tout premier lieu, il faut le consid< rer comme hostile à la Russie. C est ur sorte de nouvelle déclaration de guerre l'annonce de la part de l'Allemagne d u duel à mort entre elle et l'empire du tsai Hé! nous nous doutions bien un peu qu le différend n'était pas encore réglé et qu la Russie, qui avait gagné la > premièi manche, perdu la seconde et qui était e train de gagner la belle n'aurait pas dt pesé les armes avant la victoire complet* Cependant la certitude que nous en avor aujourd'hui n'est pas sans nous plaire, j courait beaucoup de bruits dans ces de: niers temps sur un rapprochement enti l'Allemagne conservatrice et ^ la bureai cratie russe et sur la possibilité d une pai séparée. Nous savons aujourd'hui que a intrigues ont lamentablement échoué. S •par impossible, il s'est trouvé dans cei tains milieux ultra-réactionnaires russ: des traîtres pour répondre aux avances d< agrariens prussiens, la nation russe toi: entière, depuis le tsar jusqu'au plus hun ble moujick; a manifesté sa volonté indc fectible de demeurer fidèle à la cause d< alliés jusqu'au dernier homme et jusqu'à dernier rouble. # ... D'autre part, c'est une affaire mteneui allemande et qui nous laisse complètemer indifférente que de savoir jusqu'à^ qu< peint la défaite diplomatique de l'Alh magne et du parti des junkers correspon à un coup de barre à gauche, à cette orier tation nouvelle annoncée par Betlimam Hollweg dans ses discours et dont on n pac encore aperçu le moindre indice jusqu' ci. Les socialistes allemands, qu'il fut facile d'entraîner dans la guerre contre 1 Russie et le tsarisme le 1er août 1914, s. lueront avec joie cette résurrection (?) c la Pologne dont le parti des Reventlow < des Wcstarp ne s'est jamais montré gran partisan. Aussi faut-il y voir un gag donné par le gouvernement aux partis de mocratiques comme pour les obliger a soutenir jusqu'au bout. C'est donc que 1 gouvernement de Berlin avait besoin de c secours, c'est donc que la situation est tell que là. résistance du peuple allemand e: sur le pei^fc de faiblir et qu'elle a besoi d'être encouragée. Mais c'est surtout un objectif militaii que. visa l'Allemagne. L'affaire de Verdui qui a tourné si lamentablement à la confi sion de la stratégie allemande, a demonti l'inviolabilité du front de l'Ouest. L'offei sive de Broussilof, d'autre part, a doni la mesure de la puissance russe. C'est cetl puissance que les efforts combinés d'Hit denburg et de Mackensen n'ont pas réus à abattre après la sanglante offensive c Pologne et de Galicie qu'il s'agit d'anéai tir avant tout. Cette paix, que les conservi teurs allemands n'ont pu obtenir de la- Ru sie, on la lui imposera sinon à Pétrograc tout au moins à Kieff ou à Odessa en pa sant par Bucarest. En attendant on cares: l'espoir que la Pologne jouera le rôle c bouclier ot que, sous sa protection, les a mées combinées de 'Fàlkenhayn et de Ma< kensen, renforcées 3'une grande partie d< divisions <jui combattent sur la Dwina et ! Stochod, pourront porter à la Russie le coup décisif. Beau projet ! Mais que cache-t-il au fond : un grand aveu d'impuissance. L'Allemagne retire ses ouvriers, des mines, des fabriques, des 'chemins de fer pour les 3r envoyer au front. Elle déporte en masse z' les ouvriers français et belges pour les obli-es ger à travailler dans ses usines. Cela ne suffit pas cependant et voici qu'elle tente de ressûsciter les légions polonaises pour les _s~ enrôler sous ses drapeaux. Ainsi la restau-ration du royaume de Pologne apparaît le e plus misérable des expédients: A la vic-toire de Verdun l'Allemagne riposte par un acte politique. Elle joue la ruse contre la e force. Précieuse constatation. Charles Bernard. s- 1S ' ac ■ î- Pour la St. Nicolas, la Noël et les 1! Etrennes de nos soldais au front. ^ A ' ■peine avons-nous lancé notre appel :e pour nos braves soldats au front que déjà ' les souscriptions nous arrivent. Ces pre-LT [ mi ers dans seront certainement suivis de 11 i beaucoup d'autres car personne ne voudra r~ | oublier nos braves petits },piots" qui se bat-tent si vaillamment pour nous et qui, pen-x~ ' dant cette troisième campagne d'hiver,. ÎS j vont préparer l'assaut final qui nous rendra '° f notre chère Patrie avec nos foyers et notre 28 bonheur. u ie Paul Dauphin, pour un renseigne- :© ment 1-00 fl. c- Alb. Van Campen, Amsterdam .... 0.99 ,, îs ! Deux solo-schlem joués par Elisée îs Ilautcrant, à Maassluis 0.10 ,, le' Marcel Pazard, Il eng cl o, pour un B9 | renseignement —» 0.50 ,, î. Gustave Vandelft, La Haye 0.25 „ le J — ■{ Une Réponse à iss Hobhouse. a La lettre de Miss Hobhouse, relative à son voyage en Belgique occupée, publiée dans le a ,,Times" du 1S octobre 1916, a suscité d'autres i-~ 1 protestations encore que celle do M. Henri n Davignon. L'une des plus curieuses est celle •é 1 de M. Léon van der Essen, professeur à j. i l'Université de Louvain. • I j ,,Quoique la question me semble peu impor-:• j tante, dit lo correspondant occasionnel du i grand journal londonien, j'ai l'honneur de vous e j communiquer certaines remarques concernant i la lettre de Miss Hobhouse, publiée dans le n ,,Timcs". ,,Cette lettre est conçue dans des termes o i identiques à un article publié l'année dernière 0 : dans les Etats-Unis par James O'Donnell ' Bennett, le correspondant pro-allemand de la 6 I ,,Chicago Tribune" que M. D. Thomas Curtin II j a rencontré en Allemagne, et a traité d'un de i ces ,,correspondants de journaux prisonniers" '• ) américains. Cet article de Bennett a été traduit s i en allemand et a circulé dans les pays neutres. ;i j m. Bennett et Miss Hobhouse sont d'accord pour dire ,,qu'une huitième partie seulement de .e 1 la ville a souffert", que ,,le toit do la Cathé-! drale prit feu", ce qui signifierait que le feu L" ' n'a pas été mis. La coïncidence de ces deux x témoignages est frappante. En opposition à 3 ; l'artjclo de M. Bennett, inspiré directement i, ; par des officiers allemands qui étaient ses j chaperons, j'ai publié a Chicago, en 1915,^ 1e >5 \ ..Statement about the destruction of Louvain" i (attestations sur la destruction de Louvain). î ! Je suis persuadé que Miss Hobhouse serait fort I intéressée à la lecture de cet article, qui con-i stitue une réponse à ses déclarations comme à ! celles du correspondant américain pro-allemand. ^ i En tout cas, les ,,Amis Belges" résidant en il Angleterre espèrent sincèrement qu' ,,en considération do leurs sentiments", on leur e épargnera d'autres déclarations de ce genre/' i. M. Camille David, correspondant du ,,Social \ Demokraten" do Christiania et de la ,,Senti-neile" de la Chaux do Fonds; adresse une lettre à Miss Hobhouse, dans laquelle il oppose d aux allégations de cette dame son témoignage - personnel et le résultat de ses investigations l- sur place. a Parlant de cette ville de Louvain, dont Miss Hobhouse a dit que ia destruction n'est qu'une fiction, M. Camille David s'écrie: 51 ,11 n'y a donc plus de ruines Place do la a Gare, rue de la Station, Chaussée, Boulevard i-- et ruo de Diest, Boulevard de Tirlemont, ruo o Léopold, rue de la Cuillière, rue Stas, Place ;t ' du Peuple, ruo van der Keelon, rue du Canal, [1 ; rue du Manège, rue des Cerisiers, Place Mar-e j guerite, rue de Tirlemont, rue de la Monnaie, : i au Vieux Marché, rue de Paris, rue de Bruxel-" j les. La Station no forme donc plus paravent 0 ; aux ruines de Kessel-Loo? On ne vous a donc e | pas raconté comment les petits enfants de cinq e ans ont dû défiler devant les officiers alle-e mands et les soldats, les bras en l'air?" ifc Le correspondant du .,Social Demokraten" n évoque, ensuite, Charleroi et Aerschot: ,,Je fus à Charleroi, dit-il, non en train, mais à pied, peu de temps après l'entrée des e Allemands dans la ville. Vous n'avez donc pas L> vu la chaussée de Bruxelles à partir de Jumet, l_ ni la rue de la Montagne, ni le boulevard o Audent, ni la rue du Grand Central, où l'on i- retrouva des cadavres carbonisés, ni la ruo 4 d'Orléans? Et le viaduc sinistre? Vous n'avez e : donc pas vu les maisons en face du parc? Vous i n'avez donc pas vu la route de Trazegnies, ni ! les pauvres petites maisons ouvrières de la rue 51 Paul Janson, à Monceau-sur-Sambre ?" e j ,,Jo vous affirme qu'il n'y avait là aucune i- j traco d'obus mais do longs baisers noirs de i- | l'incendie. j ,,Demandez-moi les photographies et vous e jugerez." j Les détails donnés par M. Camille David au e ' sujet des malheureuses cités d'Aerschot, de Tamines, de Namur, de Visé, de Lierre, de | Duffel, de Dinant, et des localités du Luxembourg belge qu'il a lui même parcourues, au lendemain du passage de? hordes allemandes, ■s s ont précis et appuyés de documents photo-e graphiques incontestables,; En Belgique. Dans l'étape de la 4e Armée sous le glo rieux rèp du Que Albert de Wurtemberg Cand et ies environs. (jD'un correspondant particulier.) A l'arrivée des Allemands en Belgique 1< Gouverneur Général publia pour les Belges ui arrêté donnant toutes garanties de sécurité e de respect pour les habitants, leurs biens e leurs propriétés particulières. La désillusion vint vite, les vols, incendies pillages des premiers jours furenit remplacé par les bons de réquisitions toujours impayés l'occupation des immeubles, le pillage des ca ves, la prise ou les menaces de prise des provi sions, cuivres, courroies, mécaniques, oeufs beurre, etc le tout faisant suite à la réqui sit;on de toutes les récoltes. Voilà la situation matérielle. Au moral, la liberté n'est'plus qu'un vaii , mot. On est emprisonné entre les fils barbelés e" électriques, on ne peut voyager, téléphoner télégraphier, 'ni écrire; les passeports ne st donnent que rarement, les moyens de locomo tion n'existent guère plus. 1/es ohovaux son' pris, les vélos réquisitionnés, les autos ne son" plus qu'un souvenir. Les gares sont vides, le; villes sont mortes. L'Allemand, au mépris du droit des gens exige le travait des Belges à son profit. L'ou vrier gantois refuse. Les arrestations en nom bre so font. Il faut 6000 hommes. Les ou vriers parqués dans des locayx reçoivent ' pains par jour pour 32 hommes. Malgré ta faim et les coups ils chantent la Marseillaise la Brabançonne, et hurlent à tue-tête le; chants populaires de Flandre. Un habitani est arraché de son lit à coups de crosse, i meurt deux jours après. Un autre a le corps Jaibouré de coups de lanière, il saigne abondamment. Un vieillard de 72 ans est emmené les ouvriers d'un atelier de construction réfusent en bloc le travail ; on les envoie en Aile magne. L'ouvrier gantois aura souffert, mai; il aura bien mérité do la patrie. Le paysar illettré, plus isoléi est obligé de signer un con-trat allemand qu'il ne comprend pas. Le; maçons sont contraints do bétonner des tran chées au front; on veut contraindre les ou vribrs du fer au travail des munitions. Voilà la Convention de la Haye arrangée à h mode allemande. Malgré tout, l'espoir est dans tous les coeurs le peuple regarde fièrement l'envahisseur et li méprise; nul ne fraie avec lui. La volonté tenace du Belge est soutenue pa: la haine de ceux qui ont lâchement envahi no tre pays pour y commettre leurs méfaits. A côté des Belges rendons hommage à -leur! femmes qui les soutiennent et les encouragent Ne confondons pas les femmes belges admira bles d'éoonomie, de soins, de charité, ave< quelques filles, vulgaires courtisanes, les seules qui fraient av«c l'ennemi. C'est la honteuse exception. Un docteur américain a fait rapport sur U santé des Belges! Il n'a certainement pas passt dans l'étape. Il suffit de voir les ouvriers, affaiblis, amai gris, se privant de tout, pour constate] l'inexactitude de cette enquête! Si enquête i y a! Voici une scène vue le 17 octobre dans le« environs de Gand : Uno brigade d'ouvriers es1 amenée à un terrain. Les ouvriers refusenl de travailler; ils chantent la Marseillaise. Un gendarme allemand saisit l'un d'eux et veui l'obliger à travailler. L'ouvrier refuse; on 1< soufflette ; il refuse à nouveau ; on lui donne force coups de poing; toujours même refus. Alors les ouvriers 6ont mis en rang, une compagnie allemande approche, fusils chargés, el les met en joue. Les ouvrière cèdent. Voilà les faits. Un journal d'inspii'ation boche, ,,Le Bruxellois", vante le bonheur des ouvrière qui travaillent pour les Allemands. Il suffit de connaître les faits pour juger. Les privations les plus fortes pour les malheureux enfermés dans l'étape de la 4e Armée sont lo manque de vie intellectuelle, la lecture. Aucun livre ne pénètre, les journaux allemand; cuisinés pour la Belgique apportent les communiqués. Seul le ,,Bruxellois", organe de; mauvaises nouvelles, rédigé par un ramassis ûi journalistes à la 6olde de l'Allemagne, peut venir jeter le trouble dans l'âme des pessimistes. Quelques journaux locaux, aux chaînes des Allemands, paraissent malheureusement pour publier les nombreux avis de l'autorité occupante.La grande presse libre et honorée a cessé d< paraître. L'Université flamande, création des flamingants germanophiles, est ouverte. C'est un foui complet. La jeunesse, en refusant de s'inscrire, a donné une leçon de patriotisme à ces quelques professeurs sans talent, avides de places et agents de l'Allemagne. C'est le triomphe définitif des Flamands nationaux sur ces flamingants à la solde allemande.Honto aussi aux quelques Belges qui, dan; un but de lucre, font du commerce avec les occupants. Ce sont de rares exceptions; ils.sont méprisés de tous. Les arrestations, les mises au secret accompagnées de privations de toutes sortes, les perquisitions, sont nombreuses. Elles sont en général arbitraires et basées sur de lâches dénonciations. Beaucoup do nos éohevins, de nos compatrio tes, sont déportés, emprisonnés, et ont fait • leur devoir d'honnête homme. Leur souvenu nous est cher et honoré. Les réfugiés en Hollande et en Angleterre apprécieront, avec nous co quo ceux qui sont restés ont fait pour la patrie, pour la charité publique, pour la propriété nationale. La Kultur allemande allait donner à l'industrie nationale et à la Belgique entière un essoi nouveau, la faire vite vivre d'une vie nouvelle. Comme résultat tout n'est que misère et ruine. Lo commerce est stagnant, les usines fermées, les travaux arrêtés^ Ja population terrç-riséea . Une fois de plus l'Allemand a violé sa parole. Mais le réveil sera terrible, la haine tenace; quoi qu'il arrive jamais, le peuple belge • n'oubliera les lâches procédés de celui qui fut pendant deux «ans l'oppresseur. Une tranchée profonde a été creusée entre nos deux pays. Jamais ello ne sera comblée, car il y a entre . nous nos chers morts, victimes innocentes de i l'orgueil allemand. Un belge prisonnier à Cand. Le Régime de la Terreur ' j (De notre correspondant particulier.) Aux hommes valides de Selzaete, désignés pour le travail forcé en Allemagne, les Boches avaient annoncé que leur départ aurait lieu avant le 15 novembre. Puis, brusquement, le3 malheureux ont reçu ordre de se tenir prêts pour le trois et, dans ; la nuit, au nombre de 450 environ, ils ont , été expédiés au pays de la Kultur. * * * Tous les chemins des Flandres qui abou-tissent aux frontières ont été barrés au i moyen de fils de fer barbelés. ' A Brurelîes Les Bruxellois ont eu une façon originale , de saluer l'intervention de la Roumanie dans la guerre... Dès lo lendemain de la déclaration, des gens s'abordaient dans la : rue ou s'adressaient des lettres banales en ' ajoutant à leur nom la désinence habituelle des noms de famille roumains : Bonjour Mr ' Beulemanscu!... Comment allez-vous, Mr . Krolekopescu ?... On s'attend à une circulaire de von Bis-sing firappant de plusieurs années de puni-i tion les attentats de l'espèce à- la majesté allemande. * * * Les administrations, communales s'efforcent de plus en plus de réprimer les fraudes. Réoemment, l'administration communale , do Schaerbetok publiait un avis concernant la falsification des denrées alimentaires. A , son tour, Sa.int-Josse-ten-Noode vient d'in-: former tous oeux qui, par des moyens frauduleux quelconques, s'aviseraient d'opérer la hausse ou la baisse du prix des denrées, qu'ils seraient punis d'un emprisonnement t de 1 mois à 2 ans et d'une amende de 300 à 10.000 francs. De même seraient punis ■ d'un emprisonnement de 8 jours à 1 an » et d'une amende de 50 à 1.000 francs, ou ; . dfuno de ces peines seulement, oeux qui j auraient falsifié ou fait falsifier des den-1 rées propres à l'alimentation et destinées' à ; être vendues ou débitées, qui auraient | vendu, débité ou exposé en vente ces ob- • i jets, sachant qu'ils étaient falsifiés; ceux, enfin, qui, par affieh es ou par avis, impri-! més ou non, auraient méchamment ou frau-, i duleusement propagé ou révélé des procédés , de falsification de ces mêmes objets. * *. * ; En septembre 1916, le laboratoire intercom-, munal a soumis à un examen sommaire 777 , échantillons de lait. Il en a prélevé aux fins d'analyse: commo suspects de falsification, 22; ( comme échantillons do contrôle, 83, soit au to-; tal 105. L'analyse a démontré que la compo-, sition était normale pour 83 échantillons et 7 | échantillons ont été déclarés suspects; 37 échan-[ tillons ont été reconnus falsifiés par mouillage, } par écrémage ou par mouillage et écrémage ; 8 laits étaient vendus comme non écrémés; 1 ! d'entre eux était falsifié par écrémage; 3 par i addition d'eau dans les proportions suivantes; | un, 8 à 10 p. c. ; un, 10 à 15 p. c. et un 30 à 40 p. c. ; 20 laits étaient vendus dans des récipients sous bande brune (c'est-à-dire écrémés, mais contenant encore au moins 1£ gram-: me d© matière grasse par 100 cm. c.) ; 3 d'entre eux étaient falsifiés par écrémage; 3 par écrémage et mouillage; un, 8 à 10 p. c. d'eau; un, 10 à 15 p. c. et un 15 à 20 p. c. ; 13 par mouillage, dont deux contenaient 8 à 10 p. c. d'eau, quatre 10 à 15 p. c. et sept 15 à 20 p. c. ; 13 laits vendus dans des récipients sous bande . bleue (écrémés), étaient falsifiés par addition j d'eau ; un 8 à 10 p. c.; cinq 10 à 15 p. c. ; • quatre 15 à 20 p. c. et trois 30 à 40 p. c. Il a j été procédé, en outre, à l'analyse de 53 beurres et de 39 échantillons de produits divers; 37 échantillons do beurre ont été reconnus normaux, 11 suspects ot 5 falsifiés. Deux échantillons de bière et un de limonade renfermaient do 1a saccharine. Deux échantillons de chicorée contenaient nu excès d'eau et de Cendres, j Un échantillon do vinaigre de vin était un j mélange de vinaigre de vin et do vinaigro i d'alcool. Deux échantillons d'extrait de j viande contenaient l'un un excès d'eau, et | l'autre un excès d'eau et de sel. -Un échan-j tillon dit: de café était mis en vente en contravention à l'arrêté royal du 28 septembre 1891. Les falsificateurs ont été dénoncés au Parquet. * * * On annonoe là mort de sir James R. ' Freeling, décédé à Bruxelles, 414 Avenue Louise. A Anvers Parmi les tristes individus qui ont vendu leur âme aux boches, ne pouvant la vendre au diable, on nous signalo un nouveau spécimen: le sinistre Gustave Piron. Inutile de faire ici le portrait de ce lamentable dégénéré ; trop d'Anversois le connaissent par les mauvais souvenirs qu'il leur a laissés. D'abord photographe ruo Léopold, il se fatigua d'attendre I ses clients qui no yim'cnt jamais, — et pour ; cause, — et so lança dans le journalisme, j Dénué do tout scrupule, lui qui dans sa J ^unessg s'était montré d'un cléricalisme, féroce et d'un flamingantismo outré,.il trouva moyen de s'introduire dans un journal libéral d'expression française. Là, brûlant ce qu'il avait adoré, ce fier Sicambre, dans chacune de ses chroniques aussi insipides qu'hebdomadaires, exigen impétueusement qu'on pendit haut et court tous les curés, moines et nonnettes. Cela ne suffisait pas à son bonheur. Il parvint à obtenir une place à un journal libéral flamand dans lequel il revendiqua force améliorations pour le peuple flamand qu'il combattit d'ailleurs dans lo journal français. Il finit par se faire mettre à la porte des deux organes où sa présence était devenue une véritable nuisance. N'étant plus photographe ni journaliste, il battit pendant quelque temps le pavé des cabarets jusqu'à ce qu'il parvint à trouver une petite place dans un journal hebdomadaire d'où il fut naturellement renvoyé peu après. Il trouva un canard hebdomadaire de 36ème ordre où il fut chargé de mener une violente campagne contre l'influence allemande à Anvers. Inutile de dire que, de la part de ce triste individu, ces mobiles n'avaient rien de patriotique.Arrive la guerre. Lo canard en question disparaît aussitôt et Piron, pris d'une frousse bleue, de l'imiter. Dès le début d'août, on le voit parcourir les rues d'Anvers, les yeux hagards, la tête rentrée dans les épaules, tremblant de tous ses membres. Tout le monde lo croit fou et à plusieurs reprises il a des accès terribles. N'y tenant plus, il 6'enfuit vers Gand, ou la peur le rend malade au point qu'il no peut aller plus loin. Les Boches ayant occupé la ville cl'Artevelde, notre héros est forcé de ren-trer à Anvers. Là, voyant que les Allemands le dédaignant ,il s'empresse d'aller leur faire ses plus plates excuses. Il demande à entrer dans un journal flamand censuré. Pour cette sale besogne on ne veut même pas de lui. Mais Piron se dit quo, pour vivre, il faut boire et le ,,Boonokamp" est cher par les temps présents. Aussi multiplie-t-il ses démarches jusqu'à ce qu'enfin les boches veulent bien l'admettre dans le plus ignoble, le plus répugnant des journaux embôchés: la ,,Gazetto van Urussel". C'est en trahissant ses compatriotes dans cette succursale du ,,"\Volff Bureau'' que Piron se fait pardonner par les boches ce qu'il leur a dit peu de temps avant, la guerre. Nous savons' bien que nous venons do consacrer trop de lignes précieuses à ce pâle individu, mais il est de notre devoir' de montrer à nos compatriotes et aux neutres que, si nou§" sommes trahis par quelques-uns, ceux-ci ne constituent que la racaille qu'on trouve dans les nations. A Gsaracï j L'évêque de Gand, Mgr Antoine Stille-mans, dont nous avons annoncé la maladie, est décédé le 5 novembre, à l'âge de 84 ans. * * .*. Us en meurent! Le nouveau professeur à l'Université von Bissing dr. A. Van den Berghe est subitement décédé. Les soldats allemands rendront les honneurs à sa dépouille funèbre. . Et Hoffmann fera un nouveau discours. Aw HPas/"© Wallon Les travaux ont oommencé cette semaine aux sucreries de Wanze, les plus importantes du monde entier. Dans le vaste établissement règne actuellement la plus intense activité. De | nombreux ouvriers chômeurs ont pu s'y procurer du travail pour quelques semaines. * * Cette semaine, la police a do nouveau été informée que d'audacieux vols en bande armée avaient été commis dans nos environs. A la Sarte, les voleurs ont enlevé 1000 kilos de betterave ; à Chapon-Seraing, à la barbe du propriétaire M. le notaire Bolly, plus de 300 kilos de pommes ont disparu. * * * Le professeur Paulus, de l'Athénée royal de Malines, est nommé préfet des études au collège communal de Dinant. Lettre d'Italie Les abrutis tragiques. (Prisonniers autrichiens en Italie.) Au milieu do la joie exultante où nous plonge le spectacle de l'invincible avance italienne, élan admirable guidé par la plus haute, flamme de l'idéalité, arrêtons-nou6 pour jeter un coup d'oeil sur ces misérables épaves humaines, ballotées par 1© vent de mille tour-montes et jetées enfin sur un rivage où instinctivement elles s'accrochent: je veux parler des prisonniers autrichiens. Autrichions, ce n'est pas tout à fait exact. Parmi mille prisonniers capturés, il n'y en a que quelques centaines d'Autrichiens proprement dits; les autres sont Bohèmes, ou Croates, ou Ruthènes, ou Polonais, ou Italiens.... L'énumération serait trop longue de toutes les races qui composent le damier multicolore de cette Autriche-Hongrie, laquelle n'est, commo on l'a dit fort justement ici, qu'un puzzle do nationalités, mais un puzzle mal réussi, dont les morceaux n'arrivent jamais à s'accorder. Sauf les Autrichiens de race allemande, qui ont le patriotisme allemand pardessus leur patriotisme autrichien, et les petits officiers aristocrates, qui ont toujours l'air de se battre sUr des rythmes de Lehar et traitent' leurs hommes en animaux inférieurs, mais sont fermement convaincus que la victoire est nécessaire à l'existence de leur caste semi-féodale, dont la guerre est la raison d'être, personne, en Autriche, ne peut être patriote. Ils ne le sont certainement pas, ces gens qui tombent, prisonniers, dans un mouvement d'inéluctable fatigue, et auxquels plus do deux ans de guerre commandée, non consentie, ont enlevé tout vestige d'humanité. Ils sont de'-x ou trois centaines, couchés par terre, dans une baraque, accablés par un sommeil semblable à la mort. Leurs attitudes inertes de eadavres ne trahissent le passage d'aucun songe, ni la jouissance quiète du repos: rien nue l'hébétude accabléfe des nombres recrus. Sans aucune plastique humaine ni aucune souplesse vivante, tous tournés dans le njerne^ i n i in»11 ip^wi ■■m — tMeddens&Zoon PARDESSUS D'HIVER depuis fl. 27.50. Hofweg 11 la Haye. sens, on dirait des cadavres qu'on va jeter à la fosse commune. Les vêtements, sur eux figés par la boue, confèrent à leurs membres uno rigidité de momies. Le col relevé du dolman jaune couvre les visages; un bout de barbe dépasse, ou un morceau de chair livide, ou la cavité profondo d^orbites cadavériques. Les bottes encroûtées de boue s'allongent; elles sont d'un cuir excellent, plus durable que la chair qu'elles enferment et défendent. Sur les ,,terrains neutres" entre tranchées, où l'on no peut aller chercher les morts pour les ensevelir, les bottes autrichiennes s'obstinent, durant des mois, à chausser des cadavres.... Ces prisonniers-ci sortent de la fournaise. Les flammes de l'enfer boueux du Carso les ont brûlés. C'est pourquoi ils se sont laissés tomber dans le premier endroit où on les a poussés; sans chercher un endroit où poser la tête, ils ont pris comme oreiller la botte d'un camarade ou la terre même. Vingt-quatre heures auparavant, ces loques étaient encore des hommes: ils ont tiré sur 1 attaque menaçante, vibré de fureur homicide, fait des veuves et des orphelins. Et puis, tout a coup, les ficelles de la discipline, qui soutenaient ces pantins, cassées, ils oublient tout et s'accablent sous un poids de fatigue capitalisé par deux ans de guerre. Lorsque, le lendemain matin, ils secouèrent leur sommeil et parlèrent, leur premier mot fut: ,,Enfin, pour nous la guerre est finie". La mémoire de ces soldats n'était plus qu'un kaléidoscope fantastique d'horreurs bousculées ; ils parlaient de Serbie et de Galicie, des Carpathes et du Trentin, de tous les lieux où leurs bataillons décimés, chassés, retournèrent comme les vagues de la mer démontée. Certains avaient "parcouru toutes les lignes do chemin de fer de l'Empire, avec des renforts factices, toujours insuffisants, expédiés en hâte pour boucher les trous ou galvaniser une offensive illusoire. En Serbie, ils connurent les combats sans tranchée, où l'homme pose sa tête derrière uno pierro pour qu'un obus, venu de l'invisible, ne l'emporto. Ils connurent, dans les Carpathes, les nuits où Poh souhaite la balle ennemie qui, peut-être, vous réchauffera en vous tuant. Mais l'enfer du Carso a tout dépassé. En Russie, au moins, les tranchées se creusent facilement dans le sol friable, où les obus s'écrasent en s'émoussant. Mais la pierre du Carso volo en éclats sous les projectiles et elle-même, instrument do mort, multiplie le massacre. Les derniers jours de cette dernière bataille du Carso furent un martyre pour les soldats autrichiens, prisonniers aux forteresses du rocher. Les plus heureux furent ceux qui trouvèrent dans une caverne un abri où ils attendirent que le flot italien les noyât. D'autres, laissés presque à découvert, derrière un des petits murs bas qui en temps de paix séparaient deux champs arides, avaient l'ordre de ne pas se rendre, de lutter jusqu'au bout. La plupart des soldats étaient, depuis la veille, abandonnés par leurs officiers, qui leur dirent: ,,Nos lignes d'arrière sont bombardées par'les Italiens avec des gaz asphyxiants. La fuite ne vous procurerait donc que la plus atroce des morts!" Formidables surtout dans la résistance passive, admirables tant que la discipline les galvanisa et les maintint au fond d'une tranchée, ils passent, en pauvre troupeau • bestial et inerte. Sur ces mômes routes de Doberdo et de San Martino qui les ont vus passer en ordre militaire, il y a quelques mois, et qui ont entendu leurs chants de- victoire. Le vernis patriotique a craqué ; seul l'instinct de la raco demeure. Ces Tchèques et ces Croates, ces Roumains et ces Ruthènes se regardent avec des yeux où il y a, au fond, de l'immense étonne-ment de se sentir sains et saufs, une méfiance et une haine séculaire tapies. Willy J. R. Benedlctus. : ■! -3 ■ 0 «-<sa=i— : la lettre pastorale du Gainai Mercier. Nous publions en 4e page la nouvelle lettre pastorale: ,,La Voix de Dieu", que Mgr. Mercier, archevêque de Malines, primat de Belgique, vient de faire lire dans -toutes les églises et chapelles publiques de la Belgique occupée. fl y a un an 7 novembre 1915. — Après une conférence avec Briand et J offre, lord Kitchener quitte Paris po^ir le front des Balkans. La crise ministérielle en Grèce se, termine par l'arrivée au, pouvoir du cabinet Skouloudls. «GRIMÀIW LE ©igare à 4 cents. J. A. SCHOTERMAN, Utrechtschestr. 34 Tél. 145 r Amersloort

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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