L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

2258 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1915, 18 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/fj29883q3g/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

jere Année N°. V7*7 S cents (ÎO Centimes Dimanche 1® avril 1915 L'ECHO BELGE l'Union lait la Force «Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressée: au bureau de rédaction: 1M.Z. VOORBURGWAIv 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: ! Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1773. Abonnement ( En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger fl. 2.00 „ ,| i L'Opinion américaine, J'ai à diverses reprises, depuis mon récent retour des Etats-Unis, entendu formuler l'avis que ceux-ci n'avaient pas réalisé tout ce qu'on attendait d'eux et qu'on espérait beaucoup plus do leur attitude et de leur fermeté notamment au point de vue des protestations à formuler au sujet des violations flagrantes par l'Allemagne en Belgique des principes les plus élémentaires du droit des gens. C'est là, a mon avis, une erreur absolue; c'est une inexactitude et en même temps une injustice. _ ., . . Tout d'abord en ce qui concerne 1 opinion du peuple américain, elle est sans hésitation comme sans exception favorable à la thèse des alliés; j'ai été absent quatre mois pendant lesquels j'ai conféreucié aux Etats-Unis et au Canada; j'ai parlé dans les villes les plus diverses, au nord et au sud, dans des villes qui comme les astres sont de première,'de moyenne ou de seconde grandeur et partout j'ai constaté le même enthousiasme et la même unanimité en faveur de notre cause; même chez ceux (et ils formaient le très petit nombre) en qui sommeillaient de vieilles haines anglaises ou qui avaient à la base de leurs sentiments l'intérêt matériel et personnel et qui n'étaient donc pas en situation de fournir à l'égard de la Grande-Bretagne un jugement sain et impartial, il n'y avait qu'une voix pour flageller la traîtresse violation du territoire belge et vanter l'héroïque et loyale attitude de la France; même chez des Américains de descendance germanique que leur attavisme aurait dû vraisemblablement attirer vers la thèse allemande, j'en ai rencontré beaucoup qui étaient favorables à la Belgique. Ils n'avaient pas subi, eux, la déformation mi-f litariste, ils avaient au contraire subi la vivifiante influence américaine. C'est que l'émigration allemande, si considérable qu'elle ait été, ne l'a jamais été assez, même dans certains centres fortement allemands, pour sub-mérger la population préexistante qui a ainsi pu inculquer aux nouveau venus son idéal-et-ses" fortes traditions de liberté et de respect pour l'individualité, ce qui entraîne en. même temps le respect pour la vie des petites nations. J'ai eu, un jour, à la fin d'une séance, à laquelle j'avais exposé l'idée belge, les atrocités commises par les envahisseurs contre nos populations sans défense et les odieux mensonges par lesquels ils tâchaient de justifier leurs abominables crimes, la grande satisfaction de voir un des auditeurs, qui était un des membres les plus importants de la colonie de l'endroit, venir m'entretenir des événements en Belgique et terminer en me disant: ,,I'm sorry to tell y ou that I am of. german descent but I agree with you and with your King" ! 9iWith your King" c'est lui, c'est son nom que tous ont toujours sur les lèvres; c'est en son admirable figure faite de modestie et de ténacité que les Américains personnifient la vaillante nation belge et il n'y a pour ainsi dire pas de semaine qui ne se passe sans que les journaux américains ne relatent quelqu événement se rapportant à lui, en faisant précéder leur article d'un titre imprimé en immenses caractères. Tantôt c'est ,,King sends a message to XJnited-States" — vous remarquerez qu'on n'indique pas de quel roi il s'agit — Le Roi, cela suffit; on sait qu'il s'agit du roi des Belges, le roi, le héros par essence — tantôt, c'est ,,a mémorial city — Albert Elisabeth" —'ou bien" Belgiau King hero of the Yser" ou „Belgian King greets new wàr recruits" ou ,,King of Belgians tells in i talk on battle line of iiationys fight for hbnor". Mais j'en aurais pour deux colonnes si je devais poursuivre rémunération. S'il y a tant de sympathie en Amérique pour la cause des alliés et spécialement pour la Belgique, ce n'est pas seulement le résultat) de la commisération que l'on ressent pour la victime d'une injustice vers laquelle la pitié s'élève tout naturellement, car il y a, à cette sympathie, des causes plus élevées et plus profondes, en même temps. Quand nous nous sommes offerts presque en holocauste à être les premiers à subir le formidable choc germanique et oe, volontairement, de propos délibéré, en sachant vers quel abime de tristesses, de désolations efc de dévastations nous nous précipitions, les Américains nous ont admirés mais ils nous ont admirés et en plus aimés comme aime un frère, quand ils ont senti qu'il y avait entre eux et nous une même communauté de sentiments, d'aspirations et d'idées, quand ils ont vu que nous luttions pour les mêmes principes de liberté et de protection de l'individu, sans lesquels eux-mêmes ne sauraient point vivre, c'est-à-dire pour les vrais principes de la vraie civilisation.C'est ce qui faisait dire dernièrement dans des conditions mémorables, à New-York,' par Frédéric Coudert, l'un de6 premiers avocats d'outre Atlantique, ,,que le peuple belge lutte pour les principes qui sont à la base de la constitution et du gouvernement des Etats-Unis; que tout homme digne du nom américain honore et apprendra à ses enfants à honorer le peuple de Belgique et que tous, désormais, mettront respectueusement chapeau bas, rien qu'à l'appellation du nom belge." A côté de ces déclarations verbales, il y L & ka faits j i'.ai quitté New-y_ork,^ il y a une quinzaine de jours, le Belgian Relief Fund de New-York venait d'atteindre la somme d'un million de dollars, c'est-à-dire cinq millions de francs. Ce fonds se compose uniquement du produit des collectes, de donations et de contributions volontaires envoyées au comité à la suite de conférences, de fêtes, etc. J'y ai vu une petite fille de quatre ans, venant apporter au bureau du Belgian Relief, sa tire-lire dans laquelle elle avait recueilli sou par sou pour les enfants belges, une somme de dix dollars au moyen d'offrandes obtenues des très modestes clients qui venaient s'approvisionner à l'échoppe de ses parents! N'est-ce pas tout à fait touchant? Ces cinq millions ne constituent d'ailleurs qu'une minime part de la contribution américaine, car en dehors du comité de New-York, il y a de nombreux autres comités ayant leur siège dans les principales villes des Etats-Unis, qui remettent leurs fonds à l'American Commission for Relief in Belgium. Celle-ci fait les achats de vivres et expédie vers la Hollande les nombreuses cargaisons grâce auxquelles la Belgique continue à être alimentée', malgré les nombreuses et illégales réquisitions de nos tristes envahisseurs. La population des Etats-Unis, en manifestant son opinion et son état d'âme dans des réunions publiques et privées, dans ses journaux les plus considérables et les plus autorisés, en donnant à ces sentiments une expression palpable et matérielle, par l'expédition vers la Belgique de nombreuse» cargaisons de vivres et de vêtements, nous a évidemment exprimé sa sympathie d'une façon non douteuse. Est-ce que son gouvernement l'a suivie et a-t-il donné à cette sympathie une consécration officielle ou peut-on lui reprocher une attitude ondoyante et manquant d'énergie ? Pour le juger, nous ne devons pas oublier que dans la population des Etats-Unis qui est de 92 millions d'habitants, il y en a de 15 à 20 millions d'origine allemande, dont près de 9 millions sont nés en Allemagne et sur lesquels l'influence américaine, dont je vous parlais tantôt, n'a vraisemblablement pu encore imprimer son cachet au point de leur faire oublier la naturelle sympathie , que tout homme et surtout tout Allemand — car nous rendons justice à tout le monde et reconnaissons le mérite n'importe où il se trouve, même chez l'ennemi — a envers sa mère patrie. , Ces gens, tout en étant citoyens américains, devaient donc avoir forcément des sympathies pour la cause allemande; le Pré-, sident le savait; il savait aussi qu'il est dangereux pour un gouvernement d'agir à , l'encontre des voeux d'une partie de la po-■ pulation, même si elle est minorité, quand les intérêts vitaux de la nation ne sont pas en jeu et c'est là qu'il faut chercher la raison de l'absence des protestations des Etats-Unis en ce qui concerne la violation de la neutralité belge, ce qui est, je pense, la seule chose dont nous pourrions avoir à nous plaindre. Nous savons en effet quelle aide constante , et admirable le gouvernement américain nous fournit pour le ravitaillement de la Belgique; de quel appui solide nous entoure à Bruxelles son vaillant ministre, M. Brand Whitlock, toujours sur la brèche, et, à La Haye, M. le ministre Van Dycke, aiguillant vers nos contrées, avec l'aide de l'American Commission for Relief in Belgium, les nombreux chargements qui arrivent d'Amérique. Nous savons aussi quels précieux avis donne à Berlin, avec tout le poids de son autorité, l'ambassadeur Gérard, quand il s'agit d'alléger pour nous les formidables charges et souffrances de l'occupation germanique. Tout cela est fait dans l'ombre mais tout cela est fait et c'est pourquoi la Belgique doit une inaltérable et éternelle reconnaissance aussi bien au puissant peuple des Etats-Unis qu'à son gouvernement. Victor Yseux. wm 9 m Aide m soldats belges. Voici la liste des dons faits à cette oeuvre. Il faut signaler tout particulièrement lo don de Mme Léo Baekeland, de New-York, qui a fait parvenir la somme de 100 dollars. A l'occasion de la fête du Roi, Mme R. Belinue a fait vendre à Ainersfoort de petits insignes belges au profit de l'oeuvre ; lo bénéfice de cette vente est de 151 florins et 4 fr. 2(5. Voici enfin la liste de souscription ouverte par Mme Casteel Jacobs, à Terneuzen : H. V. Cautfort fr. 20, F. Donys, St. Nicolas, fr. 5, V. de Vos, Gand, fr. 5, Mr. Mon-teyne Denys fr. 5, Mr. Biebs fr. 5, E. Prayon fr. o, D. Maes fr. ô, Van Hyfte fr. o, De Lentdecker fr. 1, Raenidouck fr. o, Brant fr. o, Panquier fr. 2, Vve. Maes fr. 2, Berthe Willems fr. 2, M. Jacobs fr. 3, A. Vincent fr. 1, Gieson fr. O.oO, Mme E. Van Damme fr. 2, Van de Vyvere fr. 2, Cool fr. 0.50, Mme Delvenne fr. 5, Gabrielle Stevens fr. 2, total fr. 83. L'oeuvre a également reçu 8 florins, produit d'une collecte faite après des chansons exécutées par M. M. G islam Lefèvre, F. Bauthière et Emile Jossaerts, à Maassluis. Malgré les beaux résultats obtenus en Hollande par cette oeuvre il faut que toutes les personnes charitables l'aident, les demandes venant du front étant toujours abondantes. S'adresser à Melle Madeleine Detière, secrétaire, 113 's-Gravendijkwal, Rotterdam. ( —» ' • ' — -— En Belgique. A Bruxelles. Le baryton Declérv du Théâtre Royal de h Monnaie vient d'organiser un concert. Peu dant les fêtes de Pâques, il y eut beaucoup di monde au Palais de Glace où l'on donnait de: matinées et des soirées do musique et de co médie. On y représente notamment le pre mier acte de ,,Quant à Soi", du regretté poèti Charles Morisseaux. * * * On a fermé la station delà rue Rogier. * * * Le bourgmestro do Schaerbeek a ordonn< qu'à l'abattoir communal le bétail ne peut p'ai être alimenté les jours de vente. En effet, d< peu scrupuleux vendeurs bourraient leur bêtes jusqu'au moment où celles-ci étaieir poussées sur la bascule. * * •* Deux Italiens qui fabriquaient de la fauss< monnaie ont été mis à l'ombre. * * * En quoi consistent les dîners servis dans le: restaurants économiques? On sait qu'ils coû tent 45 centimes, pris sur place. Par la te neur des menus suivants nos lecteurs pourrons juger de la variété qui préside à la confcctiôx de ces repas démocratiques. Dimanche. — Potage, roastbeef, chicorées pommes de terre. Lundi. — Potage, blanquette de veau, pom mes de terre. Mardi. — Potage, veau rôti, chicorée, pom mes de terra. Mercredi..— Potage, boeuf à la mode ei deux petits morceaux, pommes de terre. Jeudi. — Potage, roastbeef et choux rou ges, (trois tranches), pommes de terre. Vendredi. •-»— Potage, pommes de terre avei choux verts et quatre oeufs. Samedi. — Potage, deux petits morceau: de boeuf bouilli, pommes de terre. Il nous semble que le menu est copieux pou: les quelques sous qu'il coûte. * * * Communiqué publié par les journaux belgo-allemands : Le gouvernement général allemand er Belgique, a établi à Bruxelles, rue de la Loi, 90, une caisse d'avances, qui fail partie du département des banques du gouvernement général. Cette caisse, est-il dit, accordera de? avances sur reçus de marchandises réquisitionnées. Placée sous la présidence du Gouverneur général, elle est dirigé* par une commission de trois membres, à laquelle est adjointe une ,,commission d< prêts" composée de cinq membres. Les avances ne sont susceptibles d'aucun intérêt et seront accordées à des Al lemiands, à des alliés des Allemands, z des neutres et à defe Belges restés dans le pays. L'arrêté relatif à cet objet ajoute que le payement définitif des réquisitions ne sera pas affecté ou arrêté par ce« avances. • * • Lundi a été inauguré à Bruxelles, boulevan de la Senne, un restaurant destiné aux artis tes de théâtre et de music-hall éprouvés par 1: guerre. Moyennant une somme très modeste (35 cen times), ces artistes y reçoivent un repas co pienx composé d'un potage et d'un plat d< viande, avec pain à discrétion et bière. De nombreux artistes avaient tenu à veni" dîner le premier jour aux côtés de leurs caina rades malheureux. Le service était fait d< joyeuse façon par Deltenre et Xossent. E" il y avait là encore Ambreville, "YVilly, Devère Harzé, Darman. Festerat, Necker, Mlles G Mary et Montalois. * * * Tous les Bruxellois connaissent l'Oeuvre c< l'hospitalité, que complètent la Bouchée d< pain, fondée par un philanthrope toujours re gretté, Montefiore-Levi, et les Fourneau: économiques. Son réfectoire de la place di Marché-du-Parc est plein chaque jour, de à 9 heures du matin, de midi à 2 heures, e de 6 à 9 heures du soir. Très convenablement installé, se réflectoir fournit des aliments variés, préparés avei beaucoup de soins, et chacun, moyennant un< dépense minime, peut y manger suivant se goûts. L'œuvre remet aux personnes charitable des bons pour une ration de soupe et de pain représentant une valeur de 12 centimes, e qui, dans les circonstances actuelles, seron très efficacement distribués. » » * Dans la tourmente qui a assailli notre pays Mo Picard s'est refusé à quitter Bruxelles d'où il adresse aux délégués de la grande Ré publique américaine les lignes que voici : ,,Qu 1e grand peuple des Etats-Unis reçoive moi solennel hommage! ,,Géant dans le cortège des nations, il vien au secours de la petite Belgique opprimée e malheureuse, et donne au monde un exempl inégalé de fraternité internationale. On célèbre notre héroïsme d'avoir tou sacrifié à la sainteté de la parole donnée e d'avoir osé résister, au risque de l'existence au cyclone d'une .invasion sauvage. ,,A nous 'de célébrer la magnificence d l'aide que nous apportent, de si loin, le coeurs magnanimes des citoyens d'Amérique ,,La Belgique meurtrie, ravagée, mourante mais qui ne veut pas mourir, dont le courag a paru sublime, a trouvé un sublime bienfai teur, pareil au Samaritain de l'Evangile. ,,Quel spectacle grandiose, jusqu'ici inconni dans l'Histoire, qu'un peuple se faisant L nouricier d'un autre peuple tout entier, s'éga lant ainsi à la divine Providence, mettant su les plaîes affreuses de la guerre le baume d'uni immense charité. ,,Gloire à cette âme collective resplendis saiit au ciel do l'humanité comme un rayon nant soleil par un jour d'été, ou. comme ai ^firmament d'une nuit pure de gel, les.palpi tantes étoiles si noblement semées sur l'azur de son fier drapeau ! Edmond Picard, ,,bâtonnier du barreau de Cassation do Bruxelles, ancien sénateur du Royaume de Belgique". A Anvers. Le von Bodenhausen a, pour la Xième fois, rappelé que tout dommage causé au communications téléphoniques serait puni avec une sévérité exemplaire. La proclamation était rédigée en trois langues et s'encadrait d'un filet aux couleurs allemandes. Von Bodenhausen a bien mérité de sa patrie! * * * Durant le mois de.mars, .5368 colis de poisson d'une valeur do 117,210 frs. ont été vendus à Anvers. A Liège. Le roi de Saxe est arrivé ici vendredi. ; Tous les soldats de la garnison étaient en ■ grande tenue. * * * Jeudi, de petites algarades ont eu lieu 1 entre des soldats boches et les civils, à l'issue desquelles plusieurs de nos valeureux Liéfreois ont été arrêtés. . ° * * * On annonce la mort de M. Alexandre Deî- ■ mer, bibliothécaire de l'Université de Liège, décédé à l'âge de 80 ans. Le défunt qui avait l fait une brillante carrière journalistique, avait été, — notamment, — rédacteur en • chef du ,,Courrier de Bruxelles". * * * Les ateliers de Léon Thiry et Co. ont rouvert leurs portes et emploient 120 ouvriers. * * * Situation de plus en plus pénible. Un vieillard est mort, dernièrement, d'inanition. Les femmes et les enfants mendient et leur nombre augmente journellement. * * * Deux ans de prison à qui chante la Mar-t seillaise! * * * » Les ponts de Liège viennent d'être minés. * * * Il vient de se constituer à Liège un Fonds spécial de secours, aux employés et voyageurs de commerce, lequel est appelé à rendre les plus grands services à cette classe si intéres- • santé, et malheureusement si éprouvée à ' l'heure actuelle, des collaborateurs immédiats et indispensables de l'industrie et du négoce. Ce Fonds spécial sera alimenté par les souscriptions des patrons conscients de leurs devoirs' humanitaires et des employés encore rétribués, désireux de faire oeuvre de solidarité.Le Fonds spécial de secours est placé sous 1 le contrôle des délégués des plus fortes associations et unions professionnelles liégeoises: Chambre belge des comptables (section de Liège); président, M. L. Lefebvre; secrétaire, M. Davignon; Association des employés de pharmacie et j de droguerie: président, M. F. Boufflette; secrétaire, M. Lambert; t Association générale neutre des employés et voyageurs de la province de Liège ; président, M. Conrad; secrétaire, M. J. Waroquiers; Association des diplômés du Cercle polyglotte } et d'études commerciales; président, M. Com-haire ; secrétaire, M. J. Rigo ; Syndicat des employés et voyageurs : secrétaire, M. Boclinville ; 5 Alliance industrielle (Alliance des ingénieurs et dessinateurs-mécaniciens de Belgique, section de Liège); président, M. J. Paquet; se-' crétaire, M. de Max,ure. Le Comité central est composé de MM.. L. Lefebvre et Gérard Anten, conseiller pxud' homme, présidents : Fr. Boclinville, L. Lam-' bert, X. Conrad, vice-présidents; Hubert Don- • nay et J. Paquet, secrétaires; F. Boufflette, ' tiéonard Comhaire et Joseph Lambert, tréso- • riors; A. Bodson, L. Comhaire, F. Croisier, \ M. de Mazure, F. Donnéa, A. Feuillien, J. Hayén, D. Lamaille, J. Malaise, J. Rigo, J. Roger, H. Sclirapen, J. Waroquiers, commissaires.3 ■ A Naraur 5 D'après un décret du gouverneur-général, le gouverneur de la place de Namur et celui de J la province de Namur sont réunis en un seul • gouvernement, sous lo commandement du ' lieutenant-général' baron von Hirschberg. ' * i> * Un grand nombre d'habitants de Namur se sont vus infliger des amendes pour avoir j arboré le -urapeau belge à l'occasion de - l'anniversaire du Roi. 5 ... 1 On soigne ici pour le moment 8400 militaires allemands blessés. 3 A Louvain De nombreux témoins des scènes d'horreur du mois d'août sont rentrés. Quelques-uns témoins oculaires, ont raconté leurs impressions. Les Allemands employaient à Lou-3 vain des machines à l'aide desquelles ils ar-s ' rosaient de pétrole ou de benzine les mai- ■ sons parsemées au prélable de pastilles in-' cendiaires. Ces engins étaient montés sur ' de3 automobiles. Ce travail fut exécuté ' méthodiquement et les habitants reçurent i ordre d'évacuer leurs demeures. Les soldats ! allemands dévalisèrent ensuite les maisons, - et empilèrent le butin dans des autos, qui ' se dirigèrent vers "1a gare. Sur la route de ! Tirlemont-Louvain, les maisons furent in- ccndiéeg comme à Louvain. * t- » t Le nouveau magasin de vivres d'Amérique . a été installé au local du Cercle Catholique, rue de Tirlemont. L'ouverture s'en est faite assez cérémonieusement, — s'il faut en croire la relation nous parvenant do Louvain. Le comte de Mérode, président du Comité national, était présent, ainsi que Mgr. de Becker, l'échevin Schmit, MM. Boels, Marguery, le notaire Hollanders, Mmes la comtesse de Mérode, Pordlet, Dumout, Debaisieux, Schmit, Boels. Il y eut une courto allocution du président ; ensuite, les invités passèrent à la visite des locaux, très intelligemment aménagés. * * » Le chanoine Henri de Jongh, professeur à l'Université, est mort à 's Gravsnwezel. Il était âgé dé 40 ans à peine. * * * Mme Aug. De Becker—Remy, femme du sénateur do Louvain, vient de mourir des suites d'une longue maladie. A Matines. Le conseil communal s'est réuni. Etaient présents: MM. Dessain, bourgmestre; Hertsens, Van Hoorenbeeck et Van den Hende, échevins ; Gilles, f.f. échevin; Braeckmans, Devroede, Decocq, Dieudonné, Geerts, Goeyers, Hout-liuys, Lamborelle, Leblon, Tambuyser, Van Poppel et Verdellen, conseillers. Absents : MM. Laenen, échevin ; Coolen, Louveaux, Neefs P., Neefs G., Nobels, Op de Beeck, Van Asbroeck, Van Haesendonck, Van Pelt, Winckelmans et Wijckmans, conseillers. On a discuté longuement le budget de 191o et les nouveaux emprunts, l'un notamment, de 120,000 francs, traité avec la société de Crédit Communal. &. C5 a m «1. Arrêté: Colui qui, malgré la défense faite, entreprendra d'exporter des marchandises des limites do' l'étape ou d'une des régions de sa kommandanture, sera puni d'un emprisonnement de 6 mois et d'une amende pouvant s'élever à 3,000 marks, ou de une de ces deux peines. J rs marchandises en question seront confisquées. L'Inspecteur de l'Etape. * * * Avec l'autorisation des autorités allemandes et l'assentiment de l'Administration communale, le personnel du Théâtre Flamand organisera à partir du 13 avril, ru représentation par semaine, chaque dimanche, à 7 heures. Les artistes du Théâtre Flamand n'ont pas été les derniers à souffrir de la calamité actuelle: dans une certaine mesure, ils seront mis en état de faire face à la situation. La ville met gratuitement la salle à la disposition de la troupe et 6e charge, en outre, de l'éclairage et du chauffage. M. Paul Van Wonterghem a été chargé de la direction financière, tandis que M. Arie Van den Hedivel, assumera les fonctions de directeur artistique. # * * Sur l'ordre de la commandantur d'Ert-velde, tout le seigle est réquisitionné à Everghem et mis en dépôt dans la commune.L'autorité militaire assure que les céréales sont exclusivement réservées aux habitants de la commune! Les cultivateurs peuvent conserver 30 kilos de seigle par tête. On veut empêcher ainsi que le seigle ne serve à l'alimentation du bétail. La commune paiera ces céréales aux cultivateurs et si le stock de seigle est insuffisant on en fera venir d'autres communes mieux approvisionnées. * * * Le conseil communal a entendu une plainte, largement motivée, de l'échevin de l'instruction qui appela l'attention du conseil sur un article paru le 2 avril dans un journal gantois flamand et dans lequel les institutrices des écoles communales sont qualifiées de ,,plat gensche straatjuffers". Ceci a soulevé une vive discussion : les uns prétendaient que cette affaire était strictement une affaire de presse et que le Conseil n'avait pas à la discuter, les autres que cette attaque était une impertinence qui méritait un blâme sévère. On décida enfin que l'administration avait droit d'intervenir quand des institutrices communales sont attaquées, non à raison de faits précis et personnels, mais à raison de leur seule qualité d'institutrices officielles. Elle a le droit et le devoir de sauvegarder l'honneur de ses employés et fonctionnaires: 'elle n'a aucune qualité pour défendre le cas échéant, des instituteurs privés. Après cet échange de vues et sur la proposition de l'Echevin de l'Instruction, le Conseil à l'unanimité blâme l'attaque injustifiée.A Courtrai. Les aviateurs alliés ont lancé quelques bombes avec succès. Sur le hameau du Pot-telberg, notamment, il ou est tombé, tuant des soldats allemands. C'est à Courtrai que les Allemands s'occupent du tri des correspondances à destination du Nord de la France. Les lettres ou cartes adressées directement à Roubaix, par exemple, sont renvoyées aux expéditeurs, avec prière d'adresser dorénavant toute la correspondance à la poste restante de Courtrai. A Eeelo Par ordre de l'autorité militaire, les modifications suivantes sont apportées aux règlements de police, à partir du 1er avril: Il est permis de circuler en rue jusqu'à 9 h. 30 du soir (heure allemande), donc une heure plus tard que jadis; les câfés peuvent rester ouverts jusqu'à 9 h. 15, soit une heure de plus aussi, mais toute vente d'alcool reste interdite sévèrement. Il est défendu de se rendre, sans passeport, après 8 heures du soir, d'une commune à l'autre sur le territoire de l'étape. Toute contravention à ce règlement est punie d'une amende de 1500 francs ou de 6 ans de prison. A Ciney Le ravitaillement se fait ici de façon très satisfaisante. On continue à jouir de 285 grammes de pain par personne et par jour. Le pain fabriqué par les boulangers, à raison de 6 francs par sac de farine livré par la commune, est généralement bien goûté, c'est d'ailleurs le pain intégral des physiologistes.Les autres denrées ont naturellement subi la hausse générale. La classe ouvrière souffre particulièrement du prix élevé du beurre et du lard. Le prix des oeufs se maintient plutôt bas : le quarteron n'atteint pas fr. 2.60. A Charleroi. C'est le moment plus que jamais de conseiller aux populations l'économie. Le pain, sans que s'améliore sa qualité, se raréfie encore. On n'a pas diminué le nombre de grammes de la ration, mais on est arrivé à un résultat identique en espaçant davantage les jours de distribution. Vrai! ce n'est pas ga.i. Pourtant personne n'en est responsable. Il suffit d'un simple retard dans l'arrivée d'un navire chargé de farine peur rendre nécessaire pareille mesure. Les malheureux pour qui le pain constitue le seul aliment qui leur soit permis se plaignent, se lamentent. Un commencement d'émeute vient même de se produire à Gilly. Le pain manque, et les pommes de terre, unique denrée qui peut le remplacer, sont hors de prix. On les vend actuellement à 25 francs les 100 kilos. — Réservez l'avenir, plantez des pommes de terre ! a-t-on dit aux affamés. Le conseil a été suivi et jamais la culture ne con-rut un semblable] essor. On sème, on plante à tour de bras. On voit même des braves gens essayer de tirer parti de petits terrains enclavés entre de hautes murailles et où il est imposable que pousse jamais un brin d'herbe. Ailleurs des malandrins vont voler la nuit les pommes de terre que les courageux ont plantéee dans la journée. Tel est notzamment le ,,succès" le plus clair qui a été réservé à l'essai do culture tenté par plusieurs habitants de Mont-s ur-Manchien nés... * * * La distribution de la ration de farine à panifier aux familles qui en avaient fait la demande a eu lieu pour la première fois jeudi dernier. Les opérations se sont très bien effectuées et quelques jeunes filles s'étaient dévouées à cette occasion. La farine étant distribuée pour une semaine, ce n'était pas un spectacle banal de voir les nombreux },clients" du nouveau service, s'en retourner portant sous le bras un drap contenant la nouvelle manne, la manne américaine... m» c Lettre du front Voici une lettre qu'un jeune soldat adresse à son onclo pour qu'il la communique à son père, Alsacien-Lorrain, établi en Belgique. Nous en supprimons tout ce qui pourrait renseigner nos ennemis sur le destinataire do la lettre : Mon bien cher oncle: Je profite d'un moment de repos et de répit pour donner réponse à toutes tes gentilles lettres. Suis en très bonne santé et j'espère de tout coeur que là bas mes chers parents ne souffrent pas trop des Allemands. La campagne de Belgique fut magnifique. C'est là que j'ai gagné mes galons de brigadier. Voici le motif de ma citation à l'ordre du jour':... Tu parles si j'en mettais à œtte affaire. J'en ai tué 3 et blessé 2; en outre j'ai fait un prisonnier. Ils en faisaient une vilaine tête ces Allemands! Le surlendemain, avec un sous-officier et un homme, en reconnaissance, nous tombons sur 15 uhlans. Trois contre quinze! Pas de réflexion. En avant. Chargez. Ils nous voient arriver. Stupéfaction, terreur ; finalement fuite éperdue dans toutes les directions. Comme P'avais un cheval épatant comme vitesse, je finis par arriver sur eux. Ils étaient littéralement affolés. Les deux premiers que me tombent sous la main : descendus à coups de lance, le troisième, à coups de sabre (j'avais dû lâcher ma lance au deuxième : je n'avais pas pu la retirer du corps) et nnfin le quatrième qui levait les bras et que j'ai fait prisonnier. Retour au régiment ; de nouveau cité à l'ordre du jour. Après vient la bataille de Dinant. Ce fut effrayant, puis Charleroi, c'est épouvantable ce que les Allemands ont perdu de monde. .A. Namur, les rues étaient pleines de cadavres allemands. Fallait voir le travail des mitrailleuses. Ça tapait en pleine chair. Et les 7ô, superbes comme travail. Après la bataille de Dinant, je suis passé avec mon régiment dans la ville. Les rues étaient pleines, archi-plei-nes de cadavres allemands. Partout on voyait cetto vilaine tenue; verdâtre. Les abords de la ville étaient inondés do ces cadavres, et comment déchiquetés! C'était beau et sinistre. Et qu'est-ce qu'ils ont dû prendre 1 De là. nous sommes passés en France, en retraite. Rien de bien intéressant à signaler, à part quelques charges. Beaucoup de combats à pied. Nous arrivons à Versailles. Arrive la bataille de la Marne. Des régiments entiers

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods