L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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09 February 1918
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s.n. 1918, 09 February. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 02 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/s46h12wg1s/
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Année M°. Î204 S cents ©asïiesSû © février BS»IS L'ECHO BELGE t'Union fait la Forse. .sr»m»w««!it /TMaïirft'fMirSStfMra «3hs sT«#ïf.3rB imâ^iraiSssaiMt eira Hollande Belge est nuire nom de Famille. romtes les lettres cSoïveirai être adressées jsi h,.,eauderé«Jac«on:N. Z. VOOHBUKGWAL 234-24Û ^ïTllcRDAffl. Téléphones: 3797 et 177S. Récïjacteisir en» CfrieS : Gustave Jaspaers. „ * Charles Bernard, René Cîiarailbry, O.otisSté de Rédaction:, «- — aïe Palnoaré. Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande cl. 0.75 par mois payahto par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La {arce ds l'aetonomie Wolif nous a appris que dans les grandes villes, Bruxelles, Anvers, Gand, eut eu lieu les élections pour 1© renouvelJ-ament du mandat des membres du Conseil des^ Flandres. Nous ignorons complètement le détail de ces élections. Comment est composé le corps des électeurs? Applique-t-on la représentation proportionnelle et le vote plural? Le Becret du scrutin est-il soigneusement gardé eb le dépouillement est-il entouré des garanties nécessaires? Notre machine à. voter, lourde et compliquée, était difficile à met-tare en mouvement. Mais elle manoeuvrait avec une grande précision, une sûreté absolue. Si c'est elle doint les activistes se sont servis et si la majorité des électeurs,c'est^à-dire tous les Belges âgés de vingt-cinq ans révolus, s'est prononcée pour la déchéance de notre gouvernement et pour l'autonomie politique de la partie flamande du pays, pous nous inclinons. Mais... Ce que décident quelques individus, fussent-ils cent ou- même mille, dans une assemblée d'autant plus privée qu'elle en appelle aux baïonnettes allemandes pour chasser les intrus, n'engage évidemment pas la volonté du peuple. Il serait même faux de dire qu'il y a là un semblant, une parodie de la consultation nationale. Une banae de factieux, agissant pour compte d'une puissance étrangère dont les armées occupent le pays, édicté des lois et poursuit des reformes. C'est de la tyrannie pure et simple, la (tyrannie allemande qui 6e déguisé en qui revêt l'apparence d'un pouvoir autochtone moins encore pour chercher une excuse ou •an prétexte à ses crimes que pour rendre ces crimes plus odieux. Car c'est être frappe deux fois que d'être frappé par une main fratricide. Pour les Beiges, l'usurpation et la trahison activiste est certainement ce qu'il y a de plus intolérable dans le régime boche. Quand, pour transformer soi-disant le Conseil des Flandres qui n'était qu'une assemblée privée, sans mandat, en une émanation de la volonté du peuple, les Allemands firent annoncer à la fois sa dissolution et | son renouvellement sur des bases plus sûres, nous nous doutions bien qu'il ne pouvait e'aoir d'une consultation populaire dans le vrai sens de ce mot. Mais il pouvait dépendre du degré de sincérité de ca referendiun que les prétentions de l'Allemagne de faire assister à la, future conférence de la paix des délégués de la Flandre autonome parurent plus ou moins justifiées. Nous savons maintenant qu'il n'y a rien eu qui put ressembler même de loin à des élections véritables. En fait d'élections il n'y a. eu que ce corollaire plus ou moins obligé : des bagarres. C'est à Anvers, boulevard du mouvement flamingant, qu'elles ont revêtu le caractère Je plus grave. Nous manquons de détails. Mais ce que les journaux boches laissent deviner est suffisant. Les activistes, après une réunion à la Bourse où parlèrent le triste M. de Keersmaeker, l'ennuyeux M. Pierre Tack et l'énergumène Auguste Bonns, eurent la malencontreuse idée de se rendre en cortège à la gare. Ce cortège fut attaqué résolument. On se battit même au couteau. Entre les honnêtes gens, entre les Belges dont l'âme agrandie s'est en même temps ulcérée sous l'excès de6 souffrances, et les traîtres, c'est désormais une lutte au couteau, non plus au figuré mais dans la réalité.De quel front, maintenant, les Allemands oseront-ils soutenir que le nouveau Conseil des Flandres, issu d'une consultation populaire dont nous venons d'esquisser le petit tableau, a le droit de se substituer au gouvernement du Roi et d'engager le pays par des tractations? Déjà Trotzky, à la conférence de Brest-Litovsk, a condamné dans les termes les plus cinglants la façon des boche9 de comprendre et d'appliquer ce droit naturel d'es peuples de disposer d'eux-mêmes. La Flandre en fournit une illustration bien plus frappante encore que la Pologne. C'est 6ous le couvert du mensonge le plus éhonté, avec la complicité de quelques douzaines de gredius perdus d'ambition, que l'Allemagne cherche à nous voler notre pays. Car qui ne •comprend que cette Flandre soi-disant autonome ne serait • autre qu'un nouveau Reichsland, une seconde Alsace-Lorraine, terre d'oppression eb de contrainte, où le ,,fransqu.illon" comme disent oes messieurs jouerait le rôle du misérable ,,wache"? Et de ccia nous ne voulons pas quoi qu'en pensent les quart, des demi ou les trois quarts d'activistes qui mènent campagne, dans le journal de l'honorable M. Frans van Cau-wolaerb, contre ce qu'ils appellent le jusqu'auboutisme. Ils ons vraiment, ces messieurs, pour nos compatriotes de l'autre celé du fil, et dont le malheureux sort excite leur défaitisme, une sollicitude dont ces admirables Belges rougiraient. Qu'ils lisent donc, s'ils veulent connaître le véritable état d'esprit de nos populations, l'émouvant discours que M. Louis Franck a prononcé au Comité Provincial de Secours et d'Alimentation de la province d'Anvers, en novembre dernier. Toute notre fierté est là-dedans. M. Louis Franck a proclamé en de simples et émouvantes paroles que jamais l'excès des misères qui accablent notre patrie ne feraient courber la tête à ses habitants. Et ceci, les Anversois, des Flamands de race cependant, en flanquant une solide raclée aux misérables qui ont miis la dépouille du lion flamand aux serres de l'aigle allemand, l'ont surabondamment prouvé. Et si c'est être ,,jusqu'auboutiste" que d'attendre de l'avenir une restauration complète de notre pays, nous acceptons l'injure d'un coeur léger. Charles Bernard. • m | »3i-»-0-»-ÇE8Wii Croix Rouge de Belgique De la vart de M. Pri-Pru-Chim et Le Roi Albert sur le champ de iiataiSIe Croquis du Roi-soïûat par un diplomate américain Le beau livre ,,A Journal from our Lèga-i licnv in Belji-um" de Mr. ïïugh Gibson, secrétaire de la légation américaine à Bruxelles, fourmille d'anecdotes pittoresques sur les premiers temps de la guerre. Un matin de septembre 1914, Mi*. Hugh Gibson, retour d'Anvers où il avait été expédier seà télégrammes d'Etat,^les communications avec Bruxelles occupé étant coupées, rencontra le Roi Albert sur le champ^ de bataille. Mr. Hugh Gibson, étant neutre, avait obtenu de traverser à ses risques et périls la ligne de feu. Il s'était mis en' routé avec des officiers supérieurs anglais. Près do Malines, dans'un champ de navets, non loin du quartier général belge, ils découvrirent des artilleurs belges autour d'une batterie d',,howitsers" français. Ils furent présentés aux officiers et restèrent quelque temps à regarder tirer: ,,Nous quittions la batterie et nous pataugions dans un champ de choux pour reprendre la route, lorsque nous rencontrâmes le Roi, à pied, accompagné seulement d'un aide-de-camp, et venant voir les gros canons. Il s'arrêta et nous parla, si bien que nous fûmes bientôt en pleine conversation; évidemment il prenait ce moment-ci pour aussi bon que m'importe quel autre qu'il aurait pu trouver un peu plus tard. ,,Après quelques menus propos avec les deux colonels, il se tourna vers moi pour finir la causerie. Il me questionna pour savoir s'il était vrai, comme on le disait, que les officiers allemands avaient bu son vin au palais de Laeken. Je lui dis que l'histoire était généralement acceptée à Bruxelles, en lui montrant de quelle autorité je répétais la chose. Il eut un petit rire intérieur et puis répondit, de sa façon très calme, avec un malin dignement d'yeux: ,,Vous savez Je ne bois jamais que de l'eau". Il resta, rêveur une minute et alors, avec un dignement d'yeux plus prononcé, il ajouta: ,,Et ce n'était pas de très bon vin". Il avait l'air de croire qu'il avait fait une farce aux Allemands. ,,Pendant que nous parlions, le feu des Allemands éclata, pas loin de là, et des fragments de shrapnells commencèrent à tomber dans le champ de l'autre côté de la route. Les Allemands essayaient évidemment de repérer la batterie de ce côté. La plupart des shrapnells éclatèrent en l'air sans faire de dégâts. Quelques-uns cependant tombèrent sans éclater là-haut et, tou- i chant le sol, soulevaient de grandes ,,ger- , bes" de terre noire et molle avec un nuage i de fumée grise taché de bizarres flocons j jaunes. Cela n'était pas un spectacle jassu-rant, et j'aurais parfaitement consenti à m'en1 ailler de là, mais étant un réel diplomate je me souvins que le Roi était mon supérieur en hiérarchie de plusieurs degrés et que c'était à lui de donner le signal du départ. Les rois semblent sans pouvoir pour bouger à de pareilles minutes, aussi nous restâmes là à bavarder tandis que pétaradaient les sales choses. Sa Majesté et moi prîmes une position pleine de dignité sur, le haut d'un tas de détritus d'où nous pou- j vions avoir un-bon point de vue suj* toute la route et observer les canons français qui, de nouveau, étaient entrés en action. ,,Un peu plus tard, Ferguson, qui se trouvait non loin de là, fut atteint d'un petit éclat et eut un trou de percé dans scqi imperméable. Cela s'arrêta là, toutefois, et ne le blessa nullement. Il parut plutôt étonné, tira le petit corps étranger du trou qu'il avait fait, le regarda d'un air railleur et puis le mit en poche et continua de regarder les canons français " Alors, pour changer le cours de la conversation, le Roi regarda mes belles bottines et me demanda en plaisantant si elles faisaient partie de mon équipement de campagne, et où je les avais achetées. Je répondis: ,,Je les ai acquises il y a plusieurs mois pour aller à Laeken faire à Votre Majesté ina première révérence". Il regarda autour de lui les champs détrempés, les soldats en marche, et à ses pieds le tas de fumier fumant et remarqua, avec un petit plissement des lèvres : ,,Nous ne pensions pas alors que nous tiendrions notre première bonne conversation dans un endroit comme celui-d, n'est-ce-pas?" H sourit tristement; il y avait plus de tristesse que de gaîté dans ce qu'il avait dit. ,,Guy d'Oultremont arriva et dit quelque chose que je ne compris pas, puis nous, retournâmes au quartier général. Nous nous arrêtâmes en face de l'auberge, et les deux colonels furent appelés à converser plus longuement.,,Alors arriva sur la route un groupe de prêtres avec des brassards de la Croix Rouge. Ils s'en allaient sur le champ de bataille ramasser les blessés. Avec sa timidité habituelle le Roi se retira, pour ne pas être vu, derrière un auto stationnant tout près de là. En parlant nous reculâmes un peu, le forçant à revenir sur ses pas et bien en vue des prêtres qui, promptement, s'écrièrent, dé tout coeur: ,,Vive le Roi!" ■ &-+-GZS**" Contre les traîtres. Voici la réponse que S. M. le Roi a bien voulu faire parvenir à l'Union Belge d'Amsterdam en réponse au télégramme de fidélité que le cercle avait envoyé à notre Auguste Souverain Monsieur Arthur Sedeyn président de l'Union Belge, Amsterdam. Grand Quartier Général Belge Service du Roi. Très sensible au télégramme que vous Lui avez adressé, le Roï remercie sincèrement les membres de l'Union Belge à Amsterdam do 1 leur témoignage de loyalisme et de fidélité à notre belle devise nationale. flnmf,A Fr. de Jeliav. I ■ En B©!oic|i5@. Justice Miel Quand les tribunaux militaires allemands n'ont aucun Belge à envoyer au peloton d'exécution, ils s'amusent à distribuer généreusement et abondamment, sous les prétextes les plus futiles et les plus fantaisistes, des condamnations à des amendes et t à des semaines de prison à la malheureuse population qu'un mauvais sort a momentanément placée sous leur abominable joug. Voici, à titre d'exemple — un exemple parmi beaucoup d'autres —, la dernière liste des pauvres victimes des juges du tribunal militaire de la province de Liège: Mme Louise Van Moer, de Bressoux, 10C marks d'amende (ou 10 jours de prison) pour avoir dit au bureau de ravitaillement: ,, Si certains Belges ne travaillaient pas pour les Allemands, la guerre serait déjà finie !"; ! M. Michel Nizet, bourgmestre de Neuville, 300 marks d'amende ou 30 jours de prison, pour ,,ne pas avoir examiné suffisamment" (sic) les déclarations d'une cultivatrice relativement à une réquisition de chevaux; Mme Mathilde Streel, cultivatrice à Neuville, 2000 marks d'amende et 15 jours de prison pour ne pas avoir déclaré ses chevaux aux réquisitions allemandes; Mlle Marie Defcbve, à Liège, 14 jours de prison ,pour avoir, en voyant passer un convoi de prisonniers, déclaré qu'il est inhumain et scandaleux de traiter^ ainsi des prisonniers et pour avoir, ayant été arrêtée 13ar un soldat allemand, ,,dit des insolences" (sic) à ce soldat; M. Arthur Godet, de ïïuy, 14 jours de prison et 2000 marks d'amende, pour-avoir omis de faire à l'autorité allemande la déclaration des quantités de savon qu'il fabriqué;M. Lambert Wamotte, agriculteur a Juprelle, 1000 marks d'amende, pour avoir donné des betteraves en pâture à sec vaches (!) ; M .Mathias Mertens, cultivateur à Ju-pille, 300 marks ou 10 jours de prison, poui ne pas avoir déclaré deux chaudrons en cuivre; M. Godefroid Diris, à Liège, même condamnation, pour avoir omis de déclarer quelques ohemises et des chaussons; M. Victor Verpoortan, négociant à Huy, 200 marks ou 20 jours de jprison, pour avoir été surpris à transporter queilques savons de toilette de Liège à Huy, et 30C marks ou 30 jours de prison, pour ne pas avoir déclaré de l'huile à machine; MM. Alex. Bertrand, meunier à Doncél, 2000 marks d'amende, Jean-Baptiste Doi-hen, agriculteur à Hannut, 2000 marks, Alphonse Noël, cultivateur à Voroux-Go-reux, 2500 marks, Ferdinand Humblet, négociant à Ans, 600 maries, tous pour contravention aux prescriptions boches, relatives aux céréales; M. Louis Simonis, rue de la Station, 69, à Ans, 500 marks ou 50 jours, pour avoir vendu des pommes de terre à des voisine sans demander l'autorisation des autorités allemandes (sic); MM. Joseph Collard, Grand'place, 17, à Ensival, 3000 marks d'amende; Alfred; Ra-dermecker, à Welkenraedt ; Martin Malherbe, à Disoni; Charles Mies, 19, rue Neu-vice, à Liège; Pierre Denis, 21, rue du Pont, à Liège ; . Toussaint Sabel, 29, rue du Pont, à Liège, chacun 2000 marks pour contraventions aux prescriptions boches concernant le savon; M. Hubert Hardy, à Sar't-lez-Spa, 3000 marks et 6 mois de prison, _ pour avoii vendu du beurre; MM. Joseph Villour-Sauvage, Théodore Villour, à Juprelle, chacun 1000 marks d'amende, pour avoir fabriqué du sirop sans l'autorisation du ,,Verwaltung5ohef". Cette parodie de justice serait grotesque si elle n'était surtout profondément triste. A Bruxelles On a déjà annoncé que, d'accord avec les autorités allemandes, nos seigneurs aktivis-tes ont décidé de forcer le personnel de l'administration provindale à apprendre le flamand et d'instituer des cours de cette langue pour ceux des employés et fonctionnaires qui ne parlent que le français. Le recrutement du professeur chargé d'inculquer les notions de flamand à ces écoliers d'âge mûr a été, il est vrai, quelque peu pénible; plusieurs personnes pressenties, notamment M. Van Slype, directeur du Teacliing Club, se sont récusées sous divers prétextes. Enfin, en a pu mettre la main sur M. Cyrille Debaere, professeur d'allemand à l'Athénée d'Ixelles, qui a aocepté les offres du grotesque De Décker, cet âne qui s'est revêtu, dans le sein du Raad van Vlaanderen, de la toge de ministre de l'instruction publique et- des beaux-arts. Ajoutons que l'homme qui a accepté d'organiser ces cours de flamand est Mj, Decorte, faisant fonctions de greffier provincial, et que ce même Decorte s'occupe en ce moment d'instituer des cours identiques à l'usage des employés des services communaux de Bruxelles. * * * On annonce de Bruxelles la mort de l'organiste belge réputé Alphonse Mailly. Obligé de s'aliter, vers la Noël, par une bronchite, il 6'est éteint doucement le jeudi 10 janvier 1918. Une feuille bruxelloise teutonisée lui consacre la nécrologie suivante : ,,La Belgique vient de perdre un de se6 glus grands artistes, M. Alphonse Mailly. Qui n'a pas été émerveillé de ceux qui, au cours d'un demi-siècle, l'ont entendu venir jouer l'orgue successivement dans les églises du Béguinage, de Saint Joseoh, et vingt-cinq ans dans celle des R. R. P. P. Carmes? ,,I1 était né à Bruxelles, le 27 novembre 1833, d'un père, soliste au théâtre de la Monnaie, qui ressources. Alphonse, l'aîné, se dévoua et soutint la famille de son gain de pianiste. 11 entra au conservatoire de Bruxelles en 1861, eb durant quarante-deux ans lut une de ses gloires. Il y professa le piano pendant 7 ans et l'orgue pendant trente-cinq ans: il a formé une véritable légion d'artistes et «on école d'orgue lui survivra. Parmi ses élèves, citons les plus distingués: Edgar Tinel, L. Dubois, Deboeck Vilain, Votquenne, Wauters, De Pauw, eto. Les oeuvres d'orgue du regretté maître sont jouées et goûtées par les organistes du mondo entier et M. Mailly mérite bien d'être surnommé le ,,poète de l'orgue" à cause de la finesse, du charme et de l'agréable sonorité qu'il a mis dans ses oeuvres. Comme professeur, il n'avait guère de rival." A As-avers Une jeune fille âgée de dix-neuf ans et un jeune homme un peu plus âgé, ex-employé dans les bureaux du Comité, ont comparu devant la 4e chambre, présidée par Me. Montons, tous deux sous l'inculpation de vol, le second en outre sous la prévention d'excitation à la débauche. Le jeune homme ayant fait la connaissance de la jeune fille, une demoiselle de magasin, l'avait, par ses perfides conseils, engagée à se méconduire et il lui extorquait l'argent qu'elle avait touché de cette façon mal-* honnête j de plus, il lui avait persuadé de voler chez sa tante un pendentif d'une valeur de fr. 2000 qu'il avait vendu pour fr. 500; cette somme, il l'avait dissipée sans en remettre un centime à sa complice. La tante, qui avait retiré sa plainte à charge de sa cousine dès qu'elle avait appris que celle-ci était la triste victime d'un débauché, se portait partie civile à l'audience, par l'organe do M. l'avoué Lang. Me. Levita a présenté la défense do la jeune fille, à charge de laquello M. le substitut Mi-chieîsen s'est abstenu de requérir. Le tribunal no l'en a pas moins condamnée à une amende conditionnelle do fr. 100 ; quant au co-prévenu, il a été frappé d'une peine d'emprisonnement de neuf mois et d'une amende de fr. 26 pour le vol et d'une année d'emprisonnement pour l'affaire de moeurs. L'arrestation immédiate a été ordonnée. La partie civile obtient la somme do fr. 2000 réolamée à titre de dommages-intérêts, et l'autorisation (le lever au greffe la petite somme qu'on a trouvée en Jà possession du second inculpé.A ïLSéïgg© Depuis quelques temps les communes des environs de Huy étaient terrorisées et mises en coupe réglée par une bande de voleurs à main armée, qui avait à son actif un nombre imposant -de méfaits. A Fraineux, j par exemple, chez les époux Ruyters, tous deux âgés et infirmes, ces bandits s'étaient introduits, masqués et armés de revolvers et de couteaux, pendant la nuit, et, en proférant les plus terribles menaces, avaient obligé la fille à leur ouvrir le coffre-fort, d'où ils avaient enlevé une somme de 10.000 francs, un paquet important de valeurs et des bijoux; puis ils s'étaient retirés, en menaçant de mort les pauvres gens s'ils donnaient- l'éveil. Grâce à l'habileté et au courage de M. le commissaire-ad joànt Pooisard, de Huy, on vient enfin d'arrêter cette bande d'individus dangereux; ce sont les nommés Emile et Florent Monet, de Fraineux, Camille et Edmond Desseux, de Nandrin. * * •* La guerre et l'occupation n'empêchent pas à Liège les théâtres de la Gaité, du Trocadéro et du Pavillon de continuer leurs représentations; d'autre part, des conférences et des causeries sont organisées chaque semaine à l'intention du public désireux de, s'instruire. C'est ainsi qu'à l'Assodaticn des Industriels et Commerçants de l'Ouest, salle de l'ancien hôtel des comtes de Méan, M. Deséart, avocat-conseil de la sodété, parlait dimanche devant un nombreux - auditoire de ,,la publicité modernisée", tandis que dans la salle de la Royale Légia, passage Lemonnier, M. René Elias, directeur de l'Institut Normal, conférenciait sur l'organisation méthodique des bureaux commerciaux.* * * Par le ministère des notaires Van deu Berg et Bia, de Liège, il vient d'être procédé à la mise en vente do la magnifique propriété sise à Sainva.1 (Colonstère) bien connue des promeneurs sous le nom d'Hôtel de Sainval, et comprenant une belle villa, une ferme et de vastes .terrains. Le tout a été vendu, paraît-il, dans d'assez mauvaises conditions. Ans Pï&srs allon A Seraing il y a eu des fraudes importantes au détriment du Ravitaillement. Un sieur L., qui y était employé, inscrivait des habitants fictifs logés dans des maisons... encore inexistantes ! l)ans les nouvelles rues où il y a des terrains vagues on réserve un certain nombre de numéros pour les immeubles qui s'élèveront là. Ce sont ces numéros que L. choisissait. Des compères allaient se fournir au moyen des fausses cartes dans le magasin tenu par une Mlle D., ancienne religieuse, qui était de mèche. On n'a puni les coupables que de 6 mois de suspension de ravitaillement, ce qui indigne le public sérésien. * * * La catastrophe de Flémalle Grande qui causa la mort de 37 personnes consterne la région et provoque à la charité. Çéjà on organise partout des fêtes de bienfaisance pour les familles éprouvées. On n'a encore repêché que trois des 37 cadavres. Le 3e repêché à Seraing est celui d'un nommé Leburton, frère d'un des rescapés. !■ ii,igi i i m Il y a un m 9 février 1917: Les Fronçais attaquent avec succès un poste allemand à l'est de Noirmowt (Vosges). Les Britanniques réussissent des raids dans les secteur cle Vermel- Les operafsosis militaires». Actions l©Gsi©§ à!s0uesf. Les Français repoussent des raids allemands an nord de Graonn^ et en Alsaee. — Les Anglais tiennent l'ennemi en ècheo à l'ouest de La Bassée et signalent un petit succès dans la csnîrêe de Quêanî. ï n sifunfinn ûiiy nutrps fronts. Sur Se front occidental. Vaines tentat:ves allemandes sur la WJ.suse et en Alsace (Communiqué officiel) PARIS, 7 février. A l'aube les Français repoussèrent une attaque allemande sur un de leurs petits postes dans la" région au nord de Cracnne. Sur la rive droite de la Meuse et en Alsace les Allemands, après le bombardement signalé dans le communiqué du matin, entreprirent des attaques sur les lignes françaises à l'est de Samogneux, sur la lisière nord du bois des Fosses et au sud de l'Hartmannswillei'kopf. Toutes ces attaques furent repoussées par les Français. Les Allemands subirent 4® pertes et laissèrent du matériel entre les mains des Français.Les opérations dos avions britanniques (Communiqué officiel) LONDRES, 7 février'. Dans la matinée d'hier le temps brumeux entrava les opérations aériennes. Dans la journée le temps s'améliora. Nos aviateurs exécutèrent des-expéditions de reconnaissance et repérèrent l'emplacement de plusieurs batteries ennemies qui furent aussitôt canonnées par notre artille-rie.On lança plus d'une tonne de bombes sur diveTs objectifs à l'arriére des lignes ennemies.Dans un combat aérien deux appareils eilneniis furent abattus'. Deux avions britanniques ne sont pas rentrés au camp. Les Anglais réussissent, un raid vers Queant. (Communiqué officiel) LONDRES, 7 février. Ce matin, de bonne heure ,les troupes anglaises exécutèrent un raid sur un poste allemand au sud-est de Queant. Elles tuèrent plusieurs hommes de la garnison et ramenèrent des prisonniers.Un ' détachement ennemi qui tentait d'aborder nos lignes à l'ouest de La Bassée fut repoussé avec succès. L'artillerie ennemie fut active cet après-midi dans les- environs de Levergnier, au nord-ouest de Saint Quentin et à l'est de Monchy-le-Preux. Sur Es front iiaîieti Opérations de détail (Communiqué officiel) ROME, 7 février. Activité d'artillerie modérée depuis Stelvio jusqu'à la mr. Entre l'Asiago et la Brenta on signale quelques escarmouches de patrouilles et des combats aériens au cours desquels les pilotes britanniques abattirent un appardl ennemi. Les aviateurs ennemis bombardèrent Cal* visano (au sud-est de Bresda) Basano, Trew vise et Mestre. Il y a quelques victimes; le§ dégâts sont insignifiants. La nuit dernière un dirigeable italien lança une toinne de projectiles sur l'aérodrome de San Giavomo Veglio (au sud-est de Vittorio). Sur Sa front de Palestine Rascîs aériens sur les camps aux environs de SVHsfceh LONDPbES, 7 février. (Reuter). Le commandant en chef des troupes en Palestine rapporte que le 3 février un raid aérien réussi fut fait sur des camps ennemis aux environs de Miskeh, à 9 milles au sud-ouest de Toul Keram. 47 bombes atteignirent leur but. Le 4 février cette attaque fut reprise. Alors 1900 livres de bombes furent lancées. Tous nos aéroplanes retounnèrenti indemnes quoiqu'ils furent attaqués à ooupt de canon et à coups de mitrailleuse. Les opérations en Mésopotamie. Un pilote britannique abat un appareil tura vers Kanikin (Communiqué officiel) LONDRES, 7 février. Le 31 janvier un pilote britannique abattit un appareil turc, qui tomba en flammes dans les environs de Kanikin." Il a plu la *maine dernière. On ne signale rien en ce qui concerne les opérations militaires. situation en Arabie. Les récents s^ >ès cles Arabes LONDRES, 7 février. (Reuter). On vient de recevoir les détails suivants sur le combat livré le 26 janvier entre Arabes et Turcs, près de fceil-el-Hesa, à 11 milles au nord de Tafile. Uine armée turque, composée de 11 bataillons et pourvue de pièces de montagne et de mitrailleuses, était partie vers le sud avec l'objectif de déloger les Arabes de la route, de Korak à Tafile. Les Arabes battirent, l'ennemi. Ils tuèrent 400 Turcs, firent 300 prisonniers, dont le commandant de la colonne, et capturèrent 2 pièces de mcntagtne, 18 mitrailleuses, 88 fusils et 200 chevaux. Le 28 jaauvier un aVtre détachement arabe attaqua un poste turc à El Mezza, à proximité de la rive orientale de la Mer Morte, à 11 milles de Kera. L'attaque fut-couronnée d'un succès complet. Seulement 40 Turcs réussirent à se sauver vers Kerak. Les Arabes firent 60 prisonniers et capturèrent une certaine quantité de grain. Le même détachement arabe rapporte qu'il a capturé ces deux jours derniers 23 mitrailleuses turques. Le mouvement maritime PARIS, 7 février. Dans la semaine finissant le 2 février 960 navires marchands de diverses nationalités, dépassant 100 tonnes, j sont entrés dans les ports français (sans ' compter les bâtiments de pêche et de cabotage) ; 2 navires de commerce français dépassant 1600 tonnes et un autre n'atteignant pas ce tonnage ont été coulés par des ! sous-marins ou des mines. Deux navires do commerce français furent attaqués sans succès et une barque de pêche a été coulée. ESîts Affaâîesîea's'e Une lettre compromettante pour l'Allemagne du capitaine Paul Ehrhardî LONDRES, 8 février. (Reuter). Le : ,,Field" publie une lettre écrite en anglais par un officier d'état-major allemand le 30 juillet 1914. De cette lettre il résulte que cet offider fut mobilisé le 19 juillet, quatre jours avaflt l'ultimatum à la Ser/bie, ce qui prouve que l'Allemagne est responsable de la guerre qu'elle prépara. L'auteur est le j capitaine Paul Ehrhardt qui pendant quelques années fut attaohé à une maison de Londres dont il était le représentant à An- • vers et à Hambourg. Deux mois avant la guerre il constitua une sodété de commerce Scandinave à Stockholm. Le 19 juillet il fut appelé sous les armes comme capitaine de réserve et attaché à l'état-major général de Berlin. Ce fut le seul offider de réserve qui fit partie de cet état-^najor. Onze jours après il écrit cette lettre de la I Belgique à un ami anglais. Il fut arrêté à Ostende alors qu'il se trouvait à peine une ' semaine en Belgique comme agent secret du service de renseignements et au début du , mois de septembre il fut fusillé à Anvers comme espifcn. Le "Field" dit que Ehrhardt savait très bien qu'il s'était enargé d'un travail dangereux.Dans sa lettre il raconte que le 19 juillet, avant son départ prédpité pour Berlin, il avait fait encore son testament. ,,Pendant les neuf jours que je fus au service de l'état-major, écrit-il, j'obtins de nombreuses informations importantes." Il fut tellement fatigué qu'il put à peine tenir la plume. Sa lettre devait sans doute servir comme ; Grande-Bretagne de participer à la guerre. ,,Si nous pouvons croire les informations de la France, dit-il, l'Angleterre agirait immédiatement dans le cas où' nous exigerions une déclaration de la Russie et de'la France. Nous ne pouvons rester dans l'incertitude et nous exposer à la menace continuelle de votre flotte. Ecartez ce danger et tout ira bien. Si votre gouverinemont observe la neutralité dans cette lutte et que nous remportons la victoire — et nous la remporte-ions! — l'Allemagne sera votre amie et nous serons deux à partager le monde"* 4 * * * Matelots suédois condamnés LONDRES, 7 février. (Reuter)\ John Olsen, charpentier à bord d'un navire suédois, a été condamné à Hall à 100 livres d'amende ou 9 mois de prison pour avoir tenté d'exporter 70 livres de poivre, qu'il avait caché dans fies sacs, sous la cargaison de charbon. Il déclara qu'il aurait pu les vendre avec 100 livres de bénéfice. Le juge fit remarquer que l'ennemi emploie du poivre pour fabriquer des obus lacrymogènes et que l'exportation du poivre est totalement interdite. Johan Ingermarson, employé à la télégraphie sans fil, a été condamné à 100 livres d'amende pour avoir, caché 28 livres de savon à bord du navire et quatre autres matelots suédois à 25 livres d'amende, 'pour avoir tenté d'exporter du café, du cacao et d'autres marchandises dont l'exportation est interdite. Le juge condamna les divers inculpés à des amendes représentant au total 700 livres. Esa EtsiSie Nouvelles diverses. ^O'ME, 5 février. Les décisions de la Conférence de Versailles ont été accueillies par l'opinion publique en Italie avec une satisfaction très vive parce qu'elles confirment l'identité des buts politiques et militaires cle l'Entente. On a accueilli surtout favorablement la détermination prise de continuer la guerre avec une extrême énergie et une coopération plus étroite des efforts militaires. A été aussi bien reçue la confirmation de la résolution des peuples de l'Entente d'abattre le militarisme austro-allemand et do repousser ^aussi la paix proposée parce que contraire aux principes de liberté et de justice dont la survivance

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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