L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 14 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 19 September 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8c9r20sv2d/
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Année IV0. 539 5 cents (HO Centimes) Vendredi 14 avril 1916 L'ECHO BELGE L'Union tait la Forcer «Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Beiqe est notre nom de Famille. foutes les lettres doivent être adressées bureau de rédaction: N Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM Téléphone: 2797. Rédacteur en Chel : Gustave Jaspaers. „ „ C Charles Bernard, Charles Ilerbie:, Comité de Rédaction: , . , f René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente iu numéro, s'adresser A l'Administration du ournal : !V.Z. Voorburgwal 234-24O, Amsterdam Téléphone : 1775. bonnementss Hollanrïefl. 1.50 par mois. Etranger fl.2.00 par mois nncnces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents !a ligne. Le député mineur et le kaiser C'est à coup sûr une des figures les plus savoureuses, les plus intéressantes et les «lus sympathiques du Parlement et du; mouvement ouvrier belges. Qui une fois l'a VU lie peut oublier son bon gros visage d< bénédictin prêt à mal tourner, à l'oeil finaud derrière les lunettes, son chapeau Bidon trop large qu'il porte à la manière de la calotte du casque eu cuir bouilli des mineurs; sa démarche, les jambes arquees sur lesquelles repose un corps replet et qui dénonce l'ancien ,,oarbenica", les longs séjours dans le bouveau ou la galerie où le ctœ s'aroboute, où le torse se recroqueville. Oïl lie Peu*< surtout oublier sa pipe, une extraordinaire bouffarde à tête d'écume qu'il ne peut s'empêcher de fumer dans les couloirs ou à la buvette de la Chambre. Car celui dont nous parlons est député, député socialiste^ représentant au Parlement de Bruxelles depuis 1894 un arrondissement industriel wallon. En même temps, il s'occupe activement de l'organisation syndicale des ouvriers mineurs, dans son pays comme eur le terrain international, ce qui ne l'empêche point d'être bourgmestre de sa commune, un gros village de 13.000 habitants, et c'est peut-être le titre dont il est le plus fier. Il a des' amis dans tous les partis. On aime sa. familiarité ingénue, sa bonhomie populaire qui se dépense dans toutes sortes de saillies wallonnes dont quelques-unes sont restées célèbres. Le maï eur binaire) — c'est ainsi que ses pays l'appellent le'plus souvent — descendit dans la mine à l'âge de 11 ans, travailla comme galibot puis comme hiercheur. Rentré chez lui, dans la pauvre maison du coron, après la dure journée de tra-rail, il s'instruisait, lisait, passionnément ks écrits socialistes. On le vit s'adonner bientôt à la propagande pour les idées nouvelles, aux côtés d'un intellectuel qui fut un grand tribun, un grand chef de foules et c'est ainsi qu'il fut chassé de tous les charbonnages où il travaillait l'un après1 l'autre. Il devint successivement marchand de journaux et secrétaire d'une humble coopérative qu'il avait fondée avec quelques camarades aussi pauvres que lui, commença par cuire quelques centaines de pains par semaine et qui est aujourd'hui l'une des plus riches du pays wallon. Il a quelques idée3 très claires et très simples- autour desquelles gravite sa foi dans la vertu, la puissance de rédemption du socialisme: le suffrage universel pur et simple, le principe républicain, une pension suffisante aux vieux ouvriers pour les mettre à l'abri de la misère sans qu'ils doivent recourir à la charité publique, la nécessité de bonnes lois d'assurance sociale. Il se distingue encore par un particularisme -corporatif et régionaliste très intense et quelquefois trop exclusif et par un amour ardent, plus : une sçrte d'adoration de la France, de tout le haut patrimoine moral qu'elle représente dans le monde. À chaque congrès international des mineurs, il présentait ou défendait énergi-quement ,avec les Français' et les Anglais, une motion en faveur de la paix, montrant jusqu'où pouvait s'étendlre l'action des mineurs sans le travail desquels steamers, trains et hauts-fourneaux se verraient privés do l'indispensable, de ce qu'on appelle dans les livres d'école et les discours pompeux le ,,pain noir de l'Industrie". Mais, à chacune de ces interventions1, les délégués des mineurs allemands ,dont la fédération est la plus puissante après celle du Royaume-Uni, avaient des objections, des restrictions à faire- Toute velléité d'action directe dans le sens des propositions faites par le père Vaillant aux congrès de l'Internationale leur répugnait visiblement. Nous comprenons aujourd'hui que Otte Hue, le député mineur de la Westphalie, soit parmi le6 ,,majoritaires" les plus enragés, à côté de Légion. Le ,,maïeur", lé député socialiste wallon, en conçut pour la Sozial-Demokratie allemande une défiance, une répugnance insurmontables et qu'il ne pouvait cacher. Il avait une expression des plus énergiques pour désigner les ,,genossen" : il les appelait les ,,tiesses carrées". Vint la guerre. Avant l'ultimatum allemand, il savait que des troupes belges gardaient là frontière française, non loin de chez lui. L'idée que nos soldats auraient peut-être à combattre contre les armées de la République le tourmentait.Le torrent de l'invasion allemande roula à travers la Belgique. On se battit dans son village et puis les Allemands s'y installèrent en maîtres! Il fut pris comme otage. Et voilà dix-huit mois qu'il doit se soumettre au bon vouloir des ,,Etappen-Kommandanturen' ', passer par les fantaisies les plus extravagantes des reîtres qui commandent les ,,premiers soldats du mande". Il eut chaud plus d'une fois. Alors que tout dans le village a été réquisitionné déjà, un officier vient réveiller le maïeur a 5 heures du matin, un jour, et exige qu on lui livre endéans les deux heures cinq prands chariots attelés chacun de deux chevaux. Le bon bougre hasarde une timi de objection, fait valoir qu'il sera difficile, i avec la meilleurs volonté du monde, de donner une suite satisfaisante à cette réquisition entre 5 et 7 heures du matin. Pour toute réponse, l'officier sort son revolver et dit: ,,J'aurai les cinq chariots à 7 heures et non à 7 heures et quart." Quand les Allemands prirent Varsovie, le gouverneur du district voulut faire sonner , les cloches dans les villages. Notre maïeur prit conseil de quelques notables. -,,Re- -, fusez", lui dirent ceux-ci patriotiquement. , — ,,Ouais, répondit notre homme, mais ( est-ce que je n'avais nie d'aller à Vgciyolle?" ( (N'irai-je pas à la cage, à la prison?) Tout récemmeait, le même gouverneur, ( qui n'est pas toujours tendre, convoqua une réunion des bourgmestres de la région. J Tous, ou presque tous, se rendirent à 1-ap-1 ç pel. Ils étaient là, en rangs d'oignons, at- !" tendant l'a semonce et le6 menaces, le regard tranquille. . Car le Kreisc'hef ce ^ jour-là n'était pas d'humeur accommodante et chacun attrapait ,,son paquet". Le Q foudre de guerre arriva au bout de la ran- ^ gée, où se tenait silencieux, le regard loin- j tain, notre maïeur". H le regarda de tout j son haut, souffla", grommela et interrogea, méprisant: ,,Etes-fous le pourgmestre de ~ X....?" — Il ne pouvait se faire à l'idée 3 qu'un village de 13,000 habitants pût avoir , pour premier magistrat ce gros petit hom- ] me, à l'air débonnaire, si peu décoratif, au ^ pantalon flottant et au veston mal bouton- c né. ,,Parfaitement", répondit le maïeur c fort à son aise. Le terrible homme le mi- } .trailla du regard et reprit: ,,Fous afez af- \ fiohé sans mon autorisation une ordonnan- \ ce .de police. La prochaine fois che fous ] fais arrêter et emprisonner." £ Alors, on entendit des propos extraordi- ] naires, de ces propos qui, seuls, sont capa- t bles de faire bouger un muscle du visage des r cuirassiers blancs qui montent la garde, fi- 1 gés dans une totale immobilité, de chaque j côté de Rrandenburger Tor. „Je dois dire, fit le maïeur d'un air ma- 1 lin, que vous êtes plus militariste que votre empereur." — ,,Quoi, l'empereur, que c dites-vous", demanda le gouverneur inter- I loqué. Le maïeur reprit d'un air détaché: 1 ,,Je dis que quand j'ai parlé à votre em- s •oereur à Potsdam".... c Ici, on crut que l'officier devenait fou. Il i s'agita, rectifia la position, fit le salut mili- 1 taire, demandant : , .Fous avez parlé à notre i embereur?..." — ,,Comme je vous parle à c vous. Quand je fus à Berlin pour la couifé- c rence inter parlement aire de îa Paix, vous c vous ra.ppelez peut-être que nous fûmes c reçus à Potsdam...." • 1 L'offizier 6e confondit en excuses, en e compliments, en paroles mielleuses. S'il a le grand honneur d'être un jour présenté à c son seigneur et roi, aiu grand Kriegsherr, s l'ami de Dieu, qu'il n'oublie pas de, rappe- c 1er à son souvenir le maïeur de X.... qui c n'a pas fait rire le shalh mais qui a parlé au s kaiser... Louis Piérard, c c J' Pour la fête du Roi C Montant des listes -précédentes 198J/..10^ fl. a + 1711.50 jrs. t Liste de Mr. Henrion: Bougnet Dieudonnê, Maastricht 0.50 fl. Blaffart Jean, ,, 0.50 ,, r Tïmermans, ,, 0.50 ,, Jh. Bourdoux, ,, 0.10 ,, J. A. v. Veggcl,_ ,, 0.15 ,, 1 H. Guverds ,, 2.00 frs. r Pour les soldats ,, . 0.25 fl. ]. Berthe Biron ,, 0.10 ,, r Mathieu Gamaly ,, 0.10 ,, A lphonse Gilis, ,, 0.10 ,, I François Senden} ,, 0.10 ,, e Golleye Joseph, ,, 0$5 ,, 1, Bernard ,, 0.25 ,, d Ad. Dresers, ,, 0.15 ,, l Vve. Frenay Iîlos, ,, 0.20 ,, 1 Hélène Wijstenr ,, 0.10 ,, r V. v. d. Heuvel, ,, 0.10 ,, L. Keulen îietrac, 0.50 ,, t Jos. llcibets, ,, 0.50 ,, g J. Ruwet, ,, 0.50 ,, Prof tin Stassarty ,, 0.20 ,, 1 Willems, ,, 0.25 ,, t G. Mathot, ,, 0.50 ,, Henrion Adolphe, ,, 1.00 ,, p Aurore. Darehambeau, ,, 0.50 ,, p Me'j. v. d. Mudlen, ,, 0.75 ,, q Un Hongrois de naissance mais i; Belge de coeur 2.50 ,, Pour ue K. en demande autant, • r pour se faire couper les p cheveux 0.25 ,, t t s // y a un aiï l!f avril 1915. — Bombardement de Bail- rj leul par un Zeppelin. Les Allemands repren- j nent une tranchée à Berry-au-Bac. Autour ^ de Perthes, un détachement ennemi sortant ^ des tranchées est cloué sur place par le feu des Français. Aux E par g es, contre-attaque allemande arrêtée par Vartillerie. Dans les bois d'Ailly et de Mortmare, nos troupes ^ repoussent diverses contre-attaques, développent leur front et avancent. En Angle- ^ terre, Blyth et Newçastle reçoivent les bom- ^ h es d'un Zeppelin, ' o -■> — r En Belgique. La bravoure îles bourgmestres bslgei ! La nouvelle de l'emprisonnement du . )ourgmestre Dessain de Malines est confir-- J née, écrit le ,,Telegraaf".. L'échevin M. J /"an Hoorenbecke, pharmacien, fait donc onction de bourgmestre. La population ( raint qu'il ne puisse longtemps occuper 1 ette fonction, car M. Van Hoorenbecke ^ t'est pas homme à tolérer les violations distantes de la Convention de La Haye. c Les Allemands, aveuglés par le milita- : isme, ont cru pouvoir faire ce qui leur plai- ,( ait des bourgmestres belges. Ils n'y "ont < >as réussi dans beaucoup de communes. 1 Dans les Flandres, surtout, on rencontre I ou jours l'esprit des siècles passés, alors que haque grande commune constituait une ? orte de république, et la population s'at- 1 end à ce que les bourgmestres fassent valoir î eurs droits. Les maïeurs qui montrent de la < aiblesse sont évidemment très mal notés. 3 Plusieurs d'entre eux doivent donc entendre ( le dures vérités. Mais la plupart des bourg- < nestres, disons-le hautement, ont une < ,ttitude énergique. Parmi eux, M. Jan i £ahieu, de Roulers, mérite la première i ilace. Ses amis, réfugiés à l'étranger, lors- c [u'ils reviendront au pays, le trouveront < omplètement changé. M. Mahieu est deve- 5 iu vieux. Chaque jour qui arrive est pour ui un jour d'inquiétude. Les Allemands ont montre toujours de plus d'exigences.M. klahieu doit donc défendre les intérêts de ses dministrés et de sa commune contre une ( :yrielle de militaires. Des milliers de sans- c rayail voient en lui le protecteur viril. On te peut pas se figurer la manière scanda-suse dont les notables roulersois sont traités >ar les Allemands. Nous publions une nôu- 1 elle peu connue et dont nous garantissons ? 'authenticité. ^ Au commencement de la bataille 'Ypres, les Allemands exigèrent de < H. Mahieu nne forte indemnité de guerre, s je bourgmestre refusa. Le soir, il fut placé 1 ur un chariot. On le transporta par la £ haussée de Dixmude jusqu'à de Most. Le naïeur dut passer la nuit sur ce chariot. j6 lendemain, les Allemands le conduisi- 'c ent à West-Roosebeeke et l'enfermèrent < [ans une maison située en face de celle 1 ccupée .par le sacristain et qui servait en e moment-là de quartier général. La femme ui se trouvait dans la maison procura au ' lalheureux prisonnier du vin de bordeaux c t du chocolat. i Elle prépara aussi un poulet, mais l'or- i onnance Trop le déroba et le mangea, avec 1 es amis. La femme pourtant put donner i e la viande au prisonnier. Vers midi, le c olonel vint négocier avec M. Mahieu au i iijet de l'indemnité de guerre. Le bourg- îestre persista dans son refus. Il demeura •( onc sous les verrous. Le soir, il coucha sur i e la paille, au grenier. Les chambres 1 taient occupées par les officiers et devant a, porte du corridor les ordonnances se repo- c èrent. M. Mahieu, au lever du jour, étaitf ré- eillé par les pas des soldats. La trappe du i renier s'ouvrit et trois officiers firent leur ] pparition. La lumière d'une lampe élec- i rique éclaira la soupente. j — En marche ! ] Le bourgmestre. reçut ainsi l'ordre de se t emettre en route- < Après quelque temps, il revint seul. — Je dois enterrer des morts, dit-il à 'hôtesse. J'ai dit que je n'étais pas bourg- ( îestre de cette localité, mais bien de Rou- ; Drs. Qu'importe, "ont répondu les Aile- ] lands. Il faut que vous trouviez des aides, j Le bourgmestre rassembla sept hommes. ( 1 partit pour le cimetière avec' son équipe < fc fit creuser des fosses. Puis, il conduisit < îs ouvriers au couvent où un grand nombre ] e Boches avaient succombé aux suites de ; îurs blessures. Il fallut les enterrer, igubre travail et qui prit tout l'après- j lidi. j West-Roosebeeke fut, à ce moment, bom- : ardé. Il fallut donc que le maïeur se réfu- iât dans une cave. ] Le soir venu, il dut réintégrer son grenier. ] l Poelscapelle, la bataille grondait. Nuit errible Par bonheur, le lendemain M. Mahieu ^ ut regagner Roulers. Des amis avaient ] aye l'indemnité de guerre. C'est ainsi donc , ue les Allemands traitent les Flamands et ( n de leurs représentants! On continue d'ailleurs à lui créer des en- ] uis nombreux. Chaque jour apporte sa j eine, mais néanmoins ce brave Belge con-inue à porter la tête haute et ses admims- rés ont une attitude aussi calme que la ^ ienne. Von Hartmann en Flandre ; Après avoir copieusement dîné aux frais * es Belges en compagnie du vieux M. de > tissing et d'autres personnalités casquées, * cardinal von Hartmann s'est rendu, en - utomobile, à Gand. Charmant voyage pour 1 et ecclésiastique auquel il ne manque L u'unie-pointe sur son cliàpeau — à défaut de i anache —, des bottes et des éperons. Mais ' n ne peut être à la fois le pasteur des i euples et le conducteur des soldats qui ont* < assé par Dinaut ou Louvain. M. von Hart- i ),ann se résigne donc et se contente de < uerroyer contre le cardinal Mercier, sour- oisement, Belle besogneA n'est-il pas vrai, j lont on ne saurait s'étonner, yenant d'un 3 oeli e prussianisé. Mais, poursuivons ! Vendredi, il arrivait l Gand où le Wurtenibergeois le reçut avec léférence... et l'invita à dîner. Puisque 'occupé doit nourrir l'occupant, se dit M. le Cologne, nous ' aurions grand tort de ne >as nous nourrir à ses frais. Et l'on fit x>n.ne chère, — malgré le Carême. Après, en auto — comme s'il s'agissait l'une petite excursion organisée par une igence de voyages —, on gagna le front L'Ypres où les feldgrauen de l'arrière s'oc-;uipent à compter leurs poux. Von Hartmann eut quelques paroles mielleuses pour es.officiers qu'on lui présenta. Il remercia, il s'inclina, il bénit. Il ne jensait évidemment, ni à la Cathédrale die ïeims détruite par pur plaisir de Barbare, ii au clergé belge fusillé, emprisonné ou Léporté. Puis, il repartit pour Douai où le zronprinz de Bavière l'attendait, ainsi [u'un souper de belle ordonnance. Mais, ette fois, était aux Français de payer l'ad-liticn. Qu'importe le payeur, pourvu ou'on naïuge bien ! Telle est la pensée, bien aliéna nde, qui dut germer dans l'esprit de ce ardinal baladeur. Seulement, ces ,,frais généraux" seront finalement à charge de es Maîtres. Le bruit court de l'arrestation du docteur le Boeck, qui aida miss Cavell dans ses euvres philanthropiques. * x * A la suite de la mise en liberté de sa soeur, /I. le ministre Renkin a envoyé la dépêche uivante à M. Van den Heuvel, ministre de Belgique auprès du Saint-Siège: ,,Je vous prie amicalement de témoigner n mon nom au Saint-Père ma reconnais-ance respectueuse et filiale pour son inter-rention réussie et la mise en liberté de ma oeur." ■& * * On annonce la mort de M. H. Kuneman, ncien directeur au ministère de l'intérieur les colonies hollandaises, chevalier de 'ordre du Lion Néerlandais. * * * Nous apprenons le décès de notre confrère Fhéo Hannon, une figure bruxelloise très urieuse et très connue. Comme journaliste, 1 appartint aux rédactions de la ,,Chro-lique" et de 1',,Etoile belge". Il publia des ivres charmants, dont ,,Rires de Joie", qui it époque, il y a quelque trente ans, mais 'est surtout comme revuiste que le public apprit à le connaître et le fêta. Hannon possédait aussi son violon l'Ingres. On lui doit des toiles de valeur, elle ,,Les corbeaux", exposées au Musée Moderne. Cet homme d'esprit meurt à l'âge de 61 ,ns. * * * •H serait bon que la police de Molenbeek-;aint:Jean — et d'ailleurs celle de tous les •aubourgs — imitât celle de Saint-Gilles >ii procédant à la vérification du poids du )ain dans la charrette deà boulangers, au noment de la distribution. Cette vérifica-ion, faite à l'improviste, produirait des iffets imprévus et salutaires. * * * Pendant le mois de mars écoulé, les experts aux poissons de la minque ont saisi 0 kilos d'églefins, 40 kilos de raies, 1,117 :ilos d'éperlans fumés, 80 kilos d'églefins umés; 245 kilos de saurets, $5 kilos de :abillauds, 5 kilos de flottes, . 310 kilos l'huîtres, 29,600 kilos de moules, 53 kilos le crevettes, soit 35,495 kilos, dont 6,380 ;ilos chez les marchands établis en ville et !9jll5 à la minque. Un seul envoi de moules, qui avait été ait à la minque par chemin de fer, com->ortait 239 sacs, et toutes étaient impropres 1 la consommation. Tout ce mauvais poisson a été enlevé par e service de la voirie, qui l'a livré à 'incinération. * * * Les habitants du Bas-Ixelles peuvent se >rocurer au magasin de ravitaillement de a rue du Nid, outre les denrées dont nous ivons donné le détail, ce qui suitj sel à 8 sentimes le kilo; crème de riz, 0.55-le paquet;.crème d'orge, 0.55 le paquet; semou-e de riz, 0.55 ; saucisson de jambon, fr. 3.90 e kilo. * * * Pendant le mois de mars écoulé, il a été rendu à la minque de Bruxelles : Ellebots, 8 paniers, 123 pièces, pour la omme de 900 francs; un panier de poisons de rivière, qui a rapporté fr. 6.75; îuîtres, 1 tonne, pour 10 francs; saumons, I paniers, contenant 30 pièces, vendus à fr. •21.50; i>oles, 50 paniers, vendus à fr. .,843.75;- barbues, 23 paniers, vendus à .,633 francs, cabillauds, 25 oaisses, 593 >aniers, contenant 6,621 pièces, fr. b2,464.50; turbots, 6 paniers, 62 pièces, 942 rancs ; esturgeon, 1 pièce, qui a été vendue 101 francs ; pdies, 1,008 paniers, qui ont >roduit fr. 25,267.75; raies et flottes, 5 aisses, 695 paniers, 26,884 francs; églefins, >21 panière, 24,587 francs. Plus 1,279 colis le poissons divers. La vente a produit la somme globale de r. 142,193.50, -Le prix moyen du poisson a ete de fr. 3.75 à 11.25 pièce pour les cabillauds; les églefins ont été de 1.00 à 1.75 pièce; la raie de 4.00 à 4.25; la flott^, 10 francs pièce; les truites, 6 à 7 francs le kilo; les soles, 9 francs le kilo; turbot, 7 francs le kilo ; l'ellebot, 8 francs le kilo. Les homards, les langoustes et les maquereaux ont fait défaut. D'autre part, peaidant .le mois de mars écoulé, 91 bateaux ont débarqué, quai de l'Entrepôt, 914,000 kilos de moules, dont 4,000 kilos ont été saisis comme impropres. * * * -Les opérations du laboratoire de chimie intercommunale ont fait lundi une vérification du lait débité dans la commune de Schtaerbeek. Dès 9 heures du matin, les agents de police, qui avaient été envoyés d'ans toutes les directions, amenaient au commissariat de la place Oclignon tous les marchands de lait qu'ils rencontraient sur leur passage. La vérification a duré jusque midi. Sur une centaine d'échantillons examinés, une trentaine ont été reconnus suspects et ont été saisis pour être soumis à l'analyse» A Anvers Nqus avons annoncé le décès, à Londres, de M. l'avocat Henry Vanderlinden, du barreau d'Anvers, époux de dame Martha Maraiiy, né à Anvers le 8 novembre 1861. Le défunt, un de nos grande avocats d'affaires, était inscrit depuis le 10 juillet 1884. En audience solennelle du tribunal do commerce, présidée par M. le président Lambregtbts, celui-ci a rendiu hommage à la mémoire de Me Vanderlinden, puis M. le^greffier référendaire Byl a pris la parole pour exprimer les regrets que cause cette disparition. Me Fréd. Del vaux, bâtonnier de l'Ordre, dans une improvisation éloquente, a parlé au nom du barreau, dont le défunt était un ô'es membres les plus sympathiques.* •* * ' - Un g.rbupe de citoyens a constitué récemment un comité provisoire et a fait appel aux divers cercles d'intérêts économiques à Anvers pour la création d'iuie Ligue pour la défense des consommateurs; menacés par le commerce usuraire qui les opprime et par la non-application des prix maxima établis sur certaines denrées de nécessité, sans compter d'autres abus de différentes espèces. Le comité provisoire a convoqué, ces jours derniers, une assemblée générale des délégués des quelque vingt-cinq associations qui ont adhéré au principe die la .Li-gu$ en question. Celle-ci a été définitivement constituée. Le bureau a été chargé de rédiger un projet de statuts. * * * Les bons pour l'obtention du pain blanc seront délivrés dans l'es écoles communales. Le prix est provisoirement fixé à 62 centimes le kilo, mais pourra être modifié suivant les circonstances. La proportion sera en moyenne de un pain par personne hebdomadairement.* * L'exposition de tableaux de Henry Luy-ten et de Henry De Smeth, le peintre frappé de cécité depuis plusieurs années, à laquelle est venu participer le sculpteur Fiianç. Huygelen, attire journellement la foule à la salle de la place de Meir. A Liège On annonce la mort, à l'âge de 40 ans, de M. van Aersohot, directeur de la firme bien connue. * * * Un ancien fonctionnaire des ppstes en Belgique, M. Louis-Auguste Batteux, directeur des postes impériales persanes, est mort à Tabriz à l'âge de 47 ans, le 26-décenibre dernier, victime d'une épidémie de fièvre typhoïde. Il s'embarqua vers la Perse en 1913. A Arrêtés allemands : Pour les' représentations publiques, les organisateurs ne doivent pas seulement soumettre à la censure du bureau de la presse le texte des pièces, du programme et des affiches, mais aussi celui des chansons, monologues, ainsi que les morceaux de musique (titre et nom dit compositeur pour ces derniers). Les opérations de la censure réclamant un certain laps de temps, on recommande de présenter les pièces le plus tôt possible. Des pièces en wallon ne seront plus admises qu'exceptionnellement.Un air été du gouverneur de Namur informe le public de ce que les citernes à l'eau de pluie qui sont à ciel ouvert, insuffisamment- fermées ou celles où l'eau est puisée par un autre moyen que par une pompe, seront mises hors, d'usage et com-. blées définitivement après le 30 avril prochain.L'arrêté rappelle également que toutes les maisons doivent être raccordées à la distribution d'éau et qu'il est strictement interdit de fa-ire usage des puits privés, sous peine d'une amende pouvant atteindre 1,000 marks. r * * * On annonce la condamnation, par défaut, à 1 an de prison d'un sieur Arthur Vande-voorde, forain à EBam-sur-iSambre, condamnation prononcée par le tribunal correctionnel de la ville pour vpl qualifié. M. le £ro- ! t imimim Ie iiSL Hoîweg 11 LA HAYE. Kl Costume i» s or mesure depuis f 27.50 cureur du Roi avait requis l'arrestation immédiate de l'inculpé, qui avait été mis sous clef, à la prison de .Namur, dès le 30 mars écoulé. Au Pays Wallon H y a quelques mois, M. le conseiller communal Fontaine, de Tubize, avait découvert plusieurs fraudes importantes commises au préjudice du Comité d'alimentation. Avec beaaicoup d>e courtage et d'énergie et avec une persévérance louable il a démasqué les fraudeurs. En présence des faits précis, le Comité national n'a pas hésité à former un nouveau comité composé entre autres de MM. Evrard, directeur de la fabrique de soie, docteur Baudoux et Adant, industriel, et il a appelé à la présidence de ce comité le . sympathique et très estimé directeur de la Métallurgique, M. Delbruyère. Nos industriels ont continué à donner, dans la mesure du possible, du travail à leurs ouvriers. La Soierie a entrepris les travaux de la. distribution d'eau. * * * L'industrie de la chaussure subit une crise de plus ^en plus grave. Quantité d'ouvriers du cuir ont dû s'enrôler comme chômeurs et aller... battre la semelle sur les routes. — i. i ua>' i Prétendue renaissance km-mipe île la gelpe. Il y a quelques mois un journaliste suédois, çe sentant très honoré ( !) sans doute de l'interview qui lui avait accordée von Bissing, et ne s'étant pas aperçu que le vieux général s'étast moqué de lfti, a publié dans son journal, le ,,Stockliolms Dagblad", un article à la louange do l'administration allemande en Belgique. Notre pays, à en croire ce reporter „neutre", devait une reconnaissance éternelle au gouverneur provisoire pour les ,,bienfaits'i sans nombre qu'il lui avait, octroyés!! Lee Suédois n'auront pa6 attendu longtemps une reponse à ce panégyrique de l'Allemagne. Un journaliste suédois, M. K. H. von Koeh • — ce nom suffit à souligner l'intérêt de son témoignage — a rétabli la vérité dans un article qu'a publié le „"Dagens. Nylieter" du 16 février. M. G, von Koch a visité notre pays depuis l'invasion et les impressions qu'il en a rapportées ne concordent pas du tout avec celles du ,,Stoekholms Dagblad". Voici par exemple comment il s'exprime sur la prétendue renaissance économique de la Belgique occupée : ,,Le .jStockholms Dagblad" pense que par des mesures positives, en donnant l'occasion de travailler, etc., lies Allemands auraient contribué à ,,sauver la Belgique". ,,Avant d'entreprendre mon voyage en Belgit que, j'avais lu, dans les journaux allemands, des relations qui étaient en pleine concordance avec celles qui paraissent à présent dans le ,,Stockholms Dagblad" 'et je résolus, en conséquence, d'examiner particulièrement ce qu'il en était en réalité. ,,On avait raconté, par exemple, comment, par suite des mesures prises par les Allemands, une vive animation régnait de nouveau au port d'Anvers; je n'ai guère besoin de dire que c'était là un grand bluff. Un silence 3e mort régnait au port d'Anvers, si l'on excepte le travail occasionné par l'arrivée des navires delà commission neutre. ,,(.>n pouvait fairo partout la même constatation. lies tentatives allemandés en vue de faire reprendre le travail ont abouti à un fiasco complet. ,,Lo« seul domaine dans lequel elles aient réussi, est celui de- la fabrication des armes et des munitions et dp quelques autres industries se trouvant en relation directe avec la guerre. Mais il convient do remarquer que ces industries fonctionnent au moyen d'une main d'oeuvre allemande". M G-. von Ivocli proteste aussi contre l'assertion des avocats do l'Allemagne qui you-d.raient endosser aux Alliés la responsabilité de la ruine de. la Belgique. Il n'y a pas d'autoo coupable que l'Allemagne et, conclut notre confrère suédois, ,,quoi que l'on pense des^ origines de la guerre, aucun neutre ne peut avoir raisonnablement un doute touchant la question de savoir où se trouve la cause du sort malheureux de la Belgique". i Retenons encore que M. G. H. von Koch cite, pour les confirmer, ces deux paroles de la ,yKoelnisclie Zeitung" : ,,L'âme du peuple belge est invincible" et „Les maigres résultats <le germanisation qu'en Alsace nous avons obtenus par la violence .en 4-5 ans ne seront pas obtenus en Belgique en 100' ans". Quel plus bel éloge pourrait-on ambitionner pour la résistance des vaincus" que cet av**X d'impuissance des ,,vainaueurs'' £

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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