L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 03 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 07 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/ns0ks6k939/
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gètw® Atari «Je N°. S cellts (ta Cémimein lutin tu 3 cavril 2«*i© L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Joairsial quotidien du w&iirz paraâss^sïit en ilollessixle.. ® * Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées anj bureau de récîactioiri : pj. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTEiïOAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Ciiet: Gustave Jaspaers. „ ... , „ ( Ctiarles Bernard, Cliarles ïîerlbieî, Comité de Rédaction: ' , , ' , „ , , « ( ïïeiraé Chambra, Emile Palnparé. -mu—i i ii ■■iiimii m «. «w»t»j«roiamwMMnB———w Pour les annonces, abomiemenis et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone : 1773. Abonnements: HolisracïeJî. I .SQparniois. Etranger E. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réciaines: 30 cents la ligne. menés mi bis sanctifiés Dès le commencement do 1915, nous écri y fous dans le ,,■Neptune" do Londres qu'une fois la guerre 'terminé© l'hôtellerie belge sérail parmi les industries dont le relèvement se produirait le pi-us rapidement. Le mérite de la prophétie était faible, car nul do nos compatriotes n'ignore ce que valut à un petit coir du Brabant le culte des Anglais pour tout ce oui fait "honorablement partie do leur histoire. Encore ne s'agit-il là que de l'épilogue d'une campagne do cent jours à laquelle ils ne participeront que pour porter le dernier coup, pour beaucoup de leurs contemporains de la lutte contre Napoléon, celle-ci avait été clôturée en 1814 et le foudroyant retour de l'île d'Elbe n'avait guère troulblé leur quiétude. Quoi qu'il en soit, durant un siècle, chaque I année des milliers de touristes passent le détroit pour faire le pèlerinage do Waterloo; rien ne les lasse; la inorno plaine, décrite par Victor Hugo, a toujours pour eus la même attirance. On se figure, d'après cela, ce qui se passera d'ici quelques mois. Les Anglais auront certainement l'ardent désir de connaître les plaines françaises et flamandes où leurs soldats auront combattu pour la patrie menacée, auront par milliers sacrifié leur vie. Cette fois, ce ne sera plus le champ do bataille d'un jour à visiter, mais de vastes provinces sanctifiées par -le sang anglais seront à explorer. Tous les coins de la région d'Ypres, illustrés par des mois d'héroïsme, appelleront les pèlerins anglais-. Toute la côte belge bombardée, la route de Zeebrugge à l'Escaut, -$>ar où passa la brigade navale allant déVendro Anvers,«le ftupel et la ligne de défense de la place fortifiée, seront autant d'étapes à parcourir religieusement. Quels noms l'histoire ajouter a-toile- à N. D. de Lorette, à Loos, à Hilil 60, à Hooge, etc. ? Les événements les signaleront bientôt à la vénération du public anglais. X6s amis anglais 11e seront pas les seuls à cBeminer le long des routes suivies en imagination au cours de la guerre sainte, marquée par tant de calamités. La commotion aura fait trembler l'humanité entière. Les peuples des pays alliés et des nations neutres eux-mêmes auront à coeur de constater les traces des crimes dont quelques-uns doutèrent au moment où ces crimes furent perpétrés, mais dent l'évidence sera inscrite de Dixmude à l&wsàgé. Les Américains surtout, qui, sur des présomptions de méfaits, nous prodiguèrent tant de marques de sympathie réconfortante, voudront se convaincre de la réalité d'actes abominables qu'ils se refusèrent d'abord à admettre. Ils aimeront à s'entretenir avec les victimes qu'ils secoururent, que la mauvaise fortune n'abattit pas un instant, et qui surent, malg- é leurs sentiments parcifiques, défendre magnifiquement leur 'bon droit, leur indépendance ; ces austères républicains viendront admirer de près Albert 1er, le glorieux et auguste Roi do braves gens. Nos sites d'horreurs avec leurs meurtrissures et leurs monuments ruinés, nos paysages dévastés encadrant nos 'villes saccagées seront pendant les premières années des témoins irrécusables du vandalisme de nos déloyaux ennemis: Visé, Dinan't, Louvain, Mali-ne^, Termonde, etc., conteront éloquemment les outrages, les cruelles souffrances endurés pendant une odieuse occupation. Viendra ensuite une période de vitalité intensive, de travail réparateur qui effacera insensiblement les souillures subies, les blessures reçues. Si l'existence laborieuse, le développement normal des villes s'opposent au maintien de quartier-:; démolis, tout souvenir accusateur des années malheureuses ne devra pas disparaître complètement il faudra 'conserver, à certains fronts de rues, différents vestiges probaJfc-s de es que. nous coûta en pertes et 'en douleurs e passage des hordes teutonnes. On y songe en lieux autorises, dit-on. Pourquoi ne penserait-on pas aussi à collectionner, dans des/musées locaux, de nombreuses épaves démonstratives de la ,,Kultur" prussienne. Beaucoup do -mesures seront à prendre en vue d'attirer et de no pas rebuter nos visiteurs. A ce propos, aucun conseil n'est à donner, ni aux hôteliers, iii aux restaurateurs de nos grandes cités ; ceux des villes moins fréquentées d'ordinaires auront à réaliser quelques progrès s'ils entendent satisfaire la <':entèle attendue: celle-ci sera quelque peu difficile à contenter, étant habituée à«ses aises, a son confort, mais, par contre, elle.est accoutumée à payer largement ses dépensés. Les frais d'aménagement, de modernisation assumés.- seront fructueux, car la veine à exploiter s'annonce riche et durable, à condition pi'une réclame collective soit, répandue à tra-'ers l'Europe, en Ocoanie et dans les deux Amériques. Los pays scandinaves, là- Holllande, la Suisse -t l'Espagne devront être visés spécialement. Des affiches, des circulaires, un guidé soigneusement dressé, abondamment illustré et locumenté, avec carte dès opérations militai-os déroulées et plans mentionnant les endroits es. plus intéressants (au point de vue artisti-lUé, pittoresque et, hélas, tragique), les moyens 1? communication, enfin, avec tous les -ren-çignements désirables, devront être luxueusement publiés. II y aurait là une oeuvre à accomplir au rofit du commerce belge, oeuvre sur laquelle ous^ attirons l'attention du Touring-Ohrb de >clique : il n'existe chez nous aucune insti-ution plus compétente pour se charger de ce ravail. Le club pourrait, comme il le fit dans 3 passé en faveur do ses membres, organiser les excursioits en commun, ou bien diriger 'ans cetto voy> des initiatives particulières : les professionnels ou des groupes d'intéressés courraient également s'employer en ce sens. Dans le domaine abordé* nous recueillons 'olontiers quelques détails parus dans l',,Echo ■© Paris", du 28 février dernier, 60us la si-nature de M. Victor Cambon. S'étant occupé lo la question à la date du 2 janvier, il a vu es projets chaleureusement accueillis. D'après iotre confrère, lo Touring Club de France par ses comités de propagande à l'étranger de l'hôtellerie française) a envisagé tous les ispects du problème. Un des membres d'une °piété pour le développement de l'industrie lotielière, M. Pierre Chabert, est revenu récemment des Etats-Unis, rapportait de pré-îi&u&g informations relatives aux projets d'agences de voyage américaines avec lesquelles il 6'est mis en étroites relations. 1 L'article de M. Cambon 21e dit pas si des arrangements sont intervenus entre les agences américaines et les associations d'hôteliers françd^; Il est probable qu'un accord préliminaire aura été conclu. En ce cas, une coordination des efforts méthodiques des hôte" liers français et belges — sous forme de publicité commune, par exemple —, la combinaison des randonnées étendues aux deux pays, etc., serait utile aux uns et aux autres. Que l'on y songe des deux côtés de la frontière : de part et d'autre, nous possédons des beautés, des richesses et dps curiosités à mettre en évidence, des hommes de bonne volonté, expérimentés et énergiques, prêts à se dévouer, à faire le nécessaire pour attirer les hôtes espérés, non seulement d'Angleterre et des Etats-Unis, mais de toutes les parties du monde civilisé. L. Teugels—Dg Vos. Pour la fête dis Roi Hier 770s typos ont mis 1016 frs. au lieu de 10G1 frs. Le montant des listes précédentes s'élève donc à 728.90$ fl. -f 1093.00 frs. Pour notre Roi, de S Belges (Wallonnes) qui aspirent à rentrer en Belgique mais naturellement après que le dernier Boche en sera chassé 12,00 „ Pour que les Belges tombant sous Vapplication des lois militaires et autres carottiers aussi peu, intéressants aient la pudeur de s'abstenir de toute manifestation à l'occasion de la fête, de S'. M. le Roi: signature d'adresses, cérémonie: patriotique, etc y 0.25 il. M. V. 2.50 „ M. et Mme B. E 2.50 ,, Elza, Willem, Lina 10.00 ,, Vive la France 1.00 ,, ,,Au Roi Albert" 1.00 ,, X X X 8.75 „ En toch kop liouden! 1.00 ,, Myr. Taaoi ili Porceili, nonce apostoiip è Bruxelles. J'ai lu avj?c stupeur l'article de M. de B. sur le nonce de Bruxelles. L,,Echo Belge" 11e l'aurait évidemment ' pas accueilli s'il n'était une tribune libre et ne laissait a ses.correspondants toute la responsabilité de leurs dires. Je m'abstiendrai de qualifier cet article. Je me Contenterai : lo -de demander la preuve des graves allégations qu'il contient. Une accusation gratuite est 11011 avenue. Quod gratis affirmatur, gratis negatur; 2o d'affirmer oe qui suit: a. Le nonce n'a reçu à dîner ni von Bissing, ni aucun autre Allemand. J'ajoute que quiconque connaît ce gentilhomme, d'apparence timide, mais d'un tact exquis, sait très bien que l'idée. 11e saurait lui venir d'inviter à sa table les ennemis du gouvernement auprès duquel il est accrédite. Il s'est même fait une loi de n'accepter ni de recevoir à dîner, tant que durera la guerre. Il le faisait d'ailleurs très rarement dès avant îa guerre. C'est -un ascète. On lui reprochait de vivre trop retiré pour un diplomate. Devant ces monstrueuses calomnies, me disait hier à La Ha}re une dame de la haute société bruxelloise, nous hausserions les épaules, si nous ne suffoquions d'indignation et de colère. b. Le nonce a d'abord suivi le gouvernement au Havre avec tout le corps diplomatique. Plus tard. seulement il est rentré à Bruxelles avec le ministre d'Espagne. Nul ne doutait que leur présence 11e pût y être plus "utile. c. Ce timide est devenu effectivement un médiateur résolu. Après la guerre, on sera surpris d'apprendre combien il a rendu de services. Son intervention est d'autant plus efficace qu'elle est plus discrète. C'est bien ici le cas de dire que le bruit ne fait pas plus de bien que le bien ne fait de bruit. A-t-on oublié la longue interview publiée l'an dernier par 1,,'Echo Belge", où un diplomate d'un pays neutre rendait pleine et entière justice à l'heureuse1 action du nonce à Bruxelles? d. Tous ceux qui ont connu nos derniers nonces — j'ai été personnellement en rapport avec quatre d'entre eux — n'ont pu être qu'écoeurés et révoltés en les entendant traiter d'Italiens faméliques venus se refaire chez nous en marge du Denier de St-Pierre ! ! ! J'apporterais, moi, mes preuves, si je pouvais parler librement en public. Mais je propose la constitution d'un tribunal d'honneur, qui prononce entre l'accusateur et moi. La chose en vaut bien la peine. Il y va de l'honneur de la Nonciature et de la Papauté elle-même. _ Serait-ce parce que le Pape n'a pas derrière lui 1111 million de baïonnettes qu'on pourrait calomnier outrageusement ses re-. présentants ? Chanoine Heynssens. ÂVBS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés ! qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 31 mars de bien vouloir nous envoyer un mandat poste de fl. 1 50 en mentionnant sur le mandat poste-: Renouvellement d'abonnement. En Belgique, A Bruxelles Ainsi qu'il a . été annoncé,, une collecte a été faite, l'un des dimanches du carême, dans toutes les églises du pays, pour la reconstruction et la reconstitution de la bibliothèque-de l'Université do Louvain. C'est donc lè moment de dire un mot de cette mémorable institution. Quand, le 7 septembre 1426, l'ancienne Université de Louvain fut inaugurée solennellement en l'église Saint-Pierre, grâce à l'aide du pape et du duc de Brabant, elle ne disposait que de quelques bâtiments insignifiants. L industrie drapière était à cette époque, très florissante à Louvain et les drapiers y "occupaient les ,,Halles", un énorme bâtiment érigé en 1317. Maife les troubles qui éclatèrent sous le règne de Wenceslas provoquèrent en grande partie la ruine do cette industrie nationale' et les drapiers cédèrent en 1482 la plus grande partie des Halles à l'Université pour y établir la nouvelle faculté de théologie. Cette situation perdura jusqu'en 1679, lorsque l'Université se rendit acquéreur des Halles. Quatre nouvelles faoultés furent créées et une partie des bâtiments réservée à la bibliothèque.. Celle-ci toutefois prenant chaque année un plus grand développement, le sénat académique décida- en 172-3 de construire une aile nouvelle joignant la- rue de Namur et réservée exclusivement aux agrandissements de la-bibliothèque.Tous ceux qui ont passé par l'Aima-Mater ■louvaniste se souviennent de l'impressionnant aspect de la grande salle de cette bibliothèque, vrai chef-d'œuvre de l'art de la Renaissance. Aux murs, des lambris de chêne sculptés par les maîtres louvanistes du grand siècle, alteiv nant avec les colonnes élancées portant à hau: teur d'homme les ^bustes des plus célèbres poètes, des principaux pères de l'Eglise, des savants les plus renommés. Au fond, deux colonnc-s monumentales portant les figures1-symboliques représentant les Arts et les Sciences. Avec son plafond si richement orné dé. sculptures, sa porto de fer forgé admirée partant de générations d'étudiants, la bibliothèque formait - assurément une institution au fronton de laquelle on eût pu inscrire cet épigraphe dont le roi Osymandias décora la première bibliothèque égyptienne: ,,Medica anime offreina". Le crime des Barbares est donc impardonna* ble. * * * Jamais Je cheval n'a rendu plus de services que depuis ces vingt mois de guerre; jamais non plus, il n'a été plus misérable ét plus mal recompensé de son labeur. La spéculation s'est emparée de l'avoine comme do toutes les autres denrées. Les , accapareurs — cette peste, ce fléau ! — j accomplirent leur oeuvre néfaste. En juillet i et août 1915, l'avoine fut vendue aux privilégiés qui pouvaient se la payer jusque 100 francs les 100 kilos, soit plus du quintuple de son prix^ normal. L'autorité allemande s'émut de la situation. Elle fixa pour la nouvelle récolte^ le prix maximum de 33 francs. La mauvaise foi et la roublardise des fermiers se moquèrent de ces prescriptions et nous nous trouvons de nouveau en présence d'une situation lamentable. On paie aujourd'hui l'avoine à 60 francs. Dans trois mois, on la paiera 100 francs ! Faut-il ^ s'étonner dans ces conditions de voir attelés en ville des chevaux maigres et décharnés, de véritables squelettes? On réclame de ces malheureuses bêtes, à peine nourries, un travail excessif, bien au-dessus de ce qu'elles fournissaient en temps normal. C'est une véritable indignité 1 En présence do cette situation lamentable, nous venons faire un appel à tous les amis des chevaux, à tous ceux qui se rendent compte des services que ces braves bêtes nous ont rendus et nous rendent encore chaque jour. La Société Royale Saint-Hubert a fait preuve d'initiative en fournissant d'excellents biscuits, à un prix raisonnable, aux propriétaires de chiens. , L'Etoile Rouge a été fondée à côté de la Croix Rouge pour soulager la misère des chevaux blessés sur le champ de bataille. iSerait-il si difficile de fonder un comité national de ravitaillement des chevaux, de façon à soustraire les propriétaires de chevaux aux griffes meurtrières des fermiers et des accapareurs? I Est-ce que les ministres des puissances neutres ne pourraient pas prendre sous leur haut patronage cette institution bienfaisante? Depuis le commencement de la guerre, on ne s'oppose point à l'importation de la farine en Belgique. Est-ce que l'avoine ne pourrait pas être importée au_ même titre et distribuée par un comité constitué à cette fin, sous le -patronage des puissances neutres et offrant ainsi toutes les garanties désirables? Il éta^t plus difficile de ravitailler une population de six millions d'habitants que de parer à la détresse de quelque vingt-cinq mille chevaux, car. seuls, les chevaux des villes sont misérables.A Lierre On nous annonce la mort du lieutenant Raoul Tombeur, fila de l'éckevin de Liège, tué d'une balle reçue en pleine poitrine. Ce brillant a.vooat s'était engagé à 27 ans, dès le début de l'a guerre, et avait participé héroïquement à la campagne. A Namtur M. Emile Soit, ci-devant pharmacien à Aamur, est animé de sentiments philanthropiques très louables. Nombreuses sont les personnes qu'il a soulagées par ses remèdes et ses conseils, sans jamais exiger en paiement autre chose que la reconnaissance denses malades. Malheureusement, ce faisant, il a transgressé la loi, et c'est pourquoi il comparaissait ce vendredi en correctionnelle du chef d'avoir fourni à un particulier un médicament soporifique sans ordonnance légale, et en second lieu d'avoir exercé illégalement l'art de guérir. Ici la chose sort, nous semble-t-il, du domain du droit pour constituer Un cas de consoienc des plus épineux. La personne qui s'est adree sée à M. Soit est morphinomane depuis douz ans. Elle est pauvre et ne possède plus aucu moyen de se.procurer la drogue qui, pour elk constitue un aliment sans lequel elle ne peu plus-vivre. Elle s'est adressée" à M. Soit e celui-ci décrit comme suit le dilemme où il été placé :*},Dans l'état où se trouvait lo ma lade, dit le pharmacien, la privation radical de -morphine équivalait à la mort dans les troi jours. Deva.is-je le condamner et lui refuser 1 médicament ou devais-je transgresser la le mais sauver la vie de mon prochain? J'ai chois cette dernière façon d'agir, quoi qu'il dû m'en coûter!" Dans son réquisitoire, M. le Procureur d Roi. abandonne la seconde prévention, parc que l'instruction a prouvé que M. Soit ne reti ra.it aucun bénéfice de l'exercice de l'art cl guérir. Après plaidoirie de Me Georges Honincks le tribunal a condamné lé prévenu à 212 flo rins ou 15 joWs de prison, conditionnellemen pendant un au. A OoradÉ Au moment où j'écris ces quelques lignes les boucliers chôment donc, écrit le correspon nt d'un journal publié en Belgique. A tor où a raison? Je ne me donne pas le droit di critiquer leur manoeuvre, ce qui ne m'em pèche de diré qu'à mon avis les résultats d cette greve auraient pu être obtenus sans pri ver la plus grande partie du public de viande La greve commença le dimanche; les né goc-iations avec l'autorité compétente avaien ete ouvertes^ deux jours avant, alors que 1; greve était déjà chose décidée. Est-ce logique Ce qu'on a gagné, c'est que des charcutier . et raeme des bouchers ont vendu à des pri: fous la viande de porc salée ou fumée qu'il avaient en magasin. La situation difficile dans laquelle se trou valent les boucliers était due aux marchands d. bétail, non au public. Estce qu'un seul de boucliers qui ont provoqué cette grève s'ima gine que les marchands de bétail en ont souf i A' jj ^0U^' simple raisonnement., larde cl un peu de logique aurait prouvé clai rément qu'il fallait d'abord négocier sérieuse ment et si alors, par hasard, chose possible mais qui ne serait certes pas arrivée mainte nant, les négociations n'auraient pas abouti alors on avait encore tout le temps de décré ter le chômage général des bouchers et de; charcutiers de Gand, Ledèbérg, Gentbrugge e Mon t-fe ai nt- Am a n d. D'ailleurs le chômage a été loin d'êtr. général ; dans un prospectus non signé distribu, a Irand les bouchers et charcutiers de Ganc et faubourgs qualifient de parjures les bou chers qui ont voulu ,,empêcher" le hiouvemen entrepris pour le bien de la population. Le ,,Bien Public", dans un de ses dernier: numéros, fit ressortir l'extrême danger de h gièvo en temps de disette et conclut: Le! promoteurs de la fermeture s'attachent ï justifier leur mouvement par la fin poursuivie Le public, lui, ne considère que le résulta-immédiat qui a été obtenu et qui est plutô' inquiétant. La circulaire des bouchers exprinii 1 espoir que leur mouvement aboutira à un< solution satisfaisante. En attendant, nous nom permettons de signaler à l'administration com m un aie le danger des coalitions de ce genre au point de vue de l'alimentation et pour de; denrées plus indispensables encore nue la viande. On ne peut laisser le ravitaillement dej masses a la merci d'une coalition de négociants si fondées que puissent être leurs doléances. Certes, les intérêts du commerce ne peuvent être négligés, car le commerce est ur des facteurs essentiels du ravitaillement, e-les administrations publiques ne sauraient se flatter d'y suppléer ; mais les administrations publiques, tout en offrant au commerce leui appui, doivent prévoir le cas où ce facteui viendrait à défaillir. « « d Voici maintenant, en résumé, les mesure: arrêtées par l'administration communale, d( concert avec l'autorité allemande et les bouchers.Par l'intermédiaire dçs autorités allemandes, un nombre fixe de bêtes de boucherie sera livré hebdomadairement aux bouchers de Gand, Mont-Saint-Amand, Ledeberg el Gentbrugge, qui en feront le débit à la population. D'après quelques-uns, ce nombre est de 110 têtes de gros bétail et 70 porcs, Ce bétail est à fournir par les diverses communes de la Kommandantur de Gand sui l'ordre de l'autorité allemande et après désignation par un agent commissionné à cc chef. Sans autorisation de la Kommandantur, i' n'est pas permis d'abattre du bétail ; peui seul _ être abattu, moyennant autorisation, le bétail pesant plus de 3Ô0 kilos et les porcs de plus de 80 kilos. Tous les 15 du mois, le relevé du bétail d$-ra être fait. Le premier relevé sera fait par la police locale, accompagnée de soldats allemands. Le 16 du mois au plus tard la ^Kommandantur devra recevoir lo nombre, d£s bestiaux se trouvant encore dans la commune, après défalcation des bestiaux abattus déjà. Les bestiaux qui n'auront pas été livrés seront confisqués sans indemnité. Les propriétaires eux-mêmes (les domestiques sont exclus) doivenl faire ^ la livraison des bestiaux et porcs réquisitionnés. Une nouvelle liste de marchands de bétail sera dressée ; les anciens permis ne sont donc plus valables. Les prix, poids vivant, sont fixés comme suit: Bétail: fr. 1.20 à 1.45 le kilo. Porcs de plus de 100, kilos: 2 fr. le kilo, Porcs de moins de 100 kilos: fr. 1.80 le kilo. En temps do paix on abattait en moyenne à Gand 600 têtes de bétail par semaine; cependant, ces derniers mois on avait vu tem-ber ce nombre à 400. Le nombre de têtes qui seront abattues à Gand est de 110, c'est-à-dire le quart de la consommation des derniers mois. Par conséquent la ration de viande (sans os) jfâr personne et par semaine est de 152 grammes (je dis cent, cinquante grammes). Tout comme on l'a fait pour le rationnement du pain, ét, des pommes de terre, la vente de la viande se fera au moyen de bons de viande. (Au jour de son mariage, la e nouvelle ménagère devra donc dire, en même 3 temps qtie ,,oui", le nom de son boulanger - et de son boucher. C'est fort prosaïque, mais 0 enfin.... à la guerre comme à 1a. guerre!) 1 Ainsi après la 'première semaine on saura ') exactement la quantité de viande nécessaire t à un boucher pour sa clientèle, et dès lors, t le service continuera hebdomadairement sur ^ cette mémo base. Les personnes qui reçoivent de la soupe e communale devront remettre leurs bons à s la Ville. Lors de la dernière séance du Con- 0 seO communal un membre a proposé de vendre 1 de la soupe communale aux non-indigents, car i. avec ses 150 grammes do viande par semaine t on ne vn- pas loin. De plus on assure que si les bouchers i n'acceptaient pas la nouvelle combinaison, s la Ville se chargerait elle-même du service - en régie. Aua Pays Wallon M. De Dorlodot communique les notes suivantes 'sur la commune d'Eghezée : Le train de 1 h. 50 descendant vers Namur était en gare, prêt à partir, lorsque, par un après-midi du mois, d'août 1914, un peloton de uhlans, débouchant1' dô la route d'Hanret, ' se présenta devant la gare. Escalader les bar-" rières fermées et, revolver au poing, s'emparer du personnel du train en partance, fut * l'affaire d'un instant pour les uhlans, et, tandis que les uns se livraient à une minu- 3 tieuse inspection du train auquel ils donnaient enfin l'ordre de départ, les autres, pénétrant dans les bureaux de la gare, y tenaient le per-' sonnel en respect.... "" Ce fut une simple alerte, et bientôt ces > prisonniers furent libérés. Après la bataille de Ramillies, les troupes 1 allemandes envahirent la région. Pendant huit ; jours elles défilèrent en rangs serrés, répan-5 dant la terreur parmi la population qui, -grâce cependant à l'intervention adroite de l'échevin " Paul Petitjean, ff. de bourgmestre en l'absence 3 du titulaire, en fut quitte pour la peur. 4 Un jour arrivèrent des centaines de prisonniers (parmi lesquels Albert Wilmotte- et Jules Dejolier, tous deux d'Eghezée) qui, parqués dans la campagne Flamand où ils passèrent la nuit, y furent ravitaillés par la po- - pulation. » Petit à petit, les maisons qui hébergeaient ■ des soldats, se vidèrent- de leurs hôtes indésira- • bles et bientôt, par suite des départs pour le front, qui ne se faisaient pas toujours sans ; pleurs et grincements de dents, il ne resta } plus à Eghezée qu'un poste de garde. La ,,kommandantur" est installée au cliâ-\ teau de M. lo notaire Genart, tandis que les 5 habitations Lesuisse, Dubois et le ohâteau-^ ferme de. Frocourt abritent des soldats. Mme Flamand s'est vu contrainte d'abandonner la '' ferme et de réintégrer son ancienne demeure. La maison Dubois fut l'objet d'actes impar-; donna-bles de pillage. C'est ainsi que, l'hiver, \ les occupants utilisaient les chaises comme bois ; de chauffage. L'échevin. Petitjean fut arrêté pour une futilité et conduit à Namur. Il y encourut une 1 condamnation à la prison et subsidiairement à i l'amende. Il choisit la prison. Mais la com-! , mune n'échappa pas aux condamnations pé-®fcuniaires et fut taxée d'importance pour avoir ; ; conservé, sous l'illusoire garantie d'un officier ! allemand qui y avait apposé son cachet, une ; caisse de vieux fusils recueillis chez les habi-1 tants en août 1914. Le ravitaillement se fait normalement. Le Comité d'alimentation Hispano-américain a installé ses magasins dans l'immeuble Mélon, où les villages voisins viennent s'approvisionner. La vie est chère^e prix des denrées avant quasi doublé, mais la charité privée > veille "à ce que personne ne soit privé du néces-1 saire. La commune d'Eghezée éohappa aux incendies, et l'on peut heureusement diro qu'en général il en est .de même pour les autres communes du canton. A Leuze-Longchamps, toutefois, une dizaine ; de maisons furent incendiées (à l'entrée du ; côté d'Eghezée), l'école communale, la gare et ■ les maisons y attenantes. A Méhaigne, le hangar de M. Lovet fut incendié. A Aische-en-Refaiï, le bourgmestre, M. Van Goidshoven, fut obligé à. marcher pieds nus, dans des champs de grains nouvellement fauchés, parce 1 que la commune n'avait pu fournir la quantité de café exigée par les'Allemands. Les communes de Noville, Harlues, Bollines, Hemptinne et Cortil-"\Vodon n'ont pas souffert, non plus que "Bierwart, où le député permanent, M. Jexseph Lahaye, faillit toutefois être fusillé. A Uppigny, les jeunes gens en âge de porter les armes, ayant refusé de signer la liste de présence, furent détenus pendant un cer- : 1 tain temps à la prison do Namur, ainsi que j leur bourgmestre, M. Petit. Us y furent en- i fermés à quatre par cellule et furent, pendant j leur détention, pour ainsi dire privés de nour- j riture. ; ALongchamps, un habitant fut fusillé parce ! qifxrn avait trouvé chez lui un vieux fusil. Sa maison fut incen^jée, ainsi que la ferme Fo- | ■ bry. A Cognelée, toutes les terres environnant le ; fort sont retournées en tous sens et transfor- j niées en tranchées. Des h:angars d'aéroplanes et de Zeppelins y ont été construits. A Champion, le couvent est intact, mais est transformé en ambulance. Aux frontières De notre correspondant des Flandres: Nous avons annoncé que la frontière des Flandres était et continuait d'être fermée depuis environ 2 mois. Aujourd'hui on constate une ouverture, mais elle est temporaire. En effet, les Allemands ont donné de nouveau l'autorisation aux ouvriers voulant venir travailler en Hollande de pouvoir sortir à la* condition, bien entendu, de ne plus rentrer. Une bonne centaine de personnes vont profiter L| KflDEJIS jZBMI | y Hofweg 11 W F i LA HAYE. N] Partesus sur If Mesure 1 4 \ depuis f j. 25.— de cette occasion. Déjà un bon nombre a passé, soit des ouvriers seuls, soit la famille de ceux qui se trouvaient déjà ici depuis les derniers temps. Il se trouve parmi eux quelques cm]>loyés de ,,Gand—Terneuzen", Quelques personnalités privilégiées ont pu aussi recevoir l'autorisation, mais pour un jour seulement.Inutile de dire la joie de ces gens. H faut, sont-ils unanimes à dire, avoir vécu sous les ordres des Huns pour pouvoir juger de la vie en Belgique. Un cas entre cent: Une bonne femme so trouve sur la bordure du trottoir en face de sa porte. Arrive à ce moment un soldat boche. D'un ton brutal il lui dit: „Passe". Tout le monde sait ce que cela veut dire. Or. ello n'avait» pas le passeport demandé sur elle. Elle-- veut rentrer pour le faire voir. Le Boche refuse; elle n'a pas son ,,passe" sur elle: 10 marks d'amende à verser sur-le-champ. Les habitants sortant de chez eux pour, prendre l'air ou faire une course quelconque sont assaillis. Rien de surprenant à ce que le même soldat réclame dans l'intervalle -d'une demi-heure à la même personne 3 ou 4 fois son passeport, c'est-à-dire à chaque coin de rue. Très souvent éclatent des rixes sanglantes entre soldats ou bien entre soldats et civils. C'est à ce propos que les habitants de la commune de Wachtebeke sont obligés d'être rentrés à 6 heures du soir chaque jour et cela dure depuis 6 semaines ! Une grande dépression pèse sur les boches qui ne cachent pas leur mécontentement de la longue durée de la guerre. L'échec de Verdun en -a été surtout cause. Les avis que les supérieurs font afficher sont reçus par leurs hommes et surtout par la population par des sourires et des haussements d'épaules. Le nombre des soldats d'occupation diminue chaque jour; eeux-ci sont, pour la grande majorité, des blessés ou malades. Rien de surprenant que l'on rencontre des. bossus. La situation devient de jour en jour plus pénible. Tous les produits de consommation sont rationnés : la viande, le pain, les pommes de' terre, le café et le savon sont des plus rares. Malgré cela l'esprit de la population est inébranlablement confiant et on n'attend que l'arrivée prochaine de l'armée du Roi Albert. la mifiititioi patriotique il il îwii Nous croyons utile de publier une fois encore les dispositions prises pour la répartition des invitations à la manifestation patriotique du 11 avril. Nous répétons donc: lo. que des cartes d'invitation pourront I être retirées au bureau de notre journal, 234/240 N.Z. Voorburgwal, tous les jours ouvrables de 2 heures à 4 heures ; 2o. que les membres de 1',,Union Belge'' recevront chacun leur invitation- par les soins de cet organisme; 3o. Les personnes habitant les environs et qui désirent assister à la fête sont priées d'adresser une demande écrite au bureau du journal ; 4o. Les militaires mariés, pour l'obtention d'inventions, sont priés de s'adresser à M. Van Genechten, au local de la Bourse, le mardi 4 avril, entre 10 heures et midi et entre 2 et 3 heures (entrée: Damrak no. 46a); 5o. Les militaires réformés sont priés de s'adresser également à M. Van Genechten, qui se tiendra à leur disposition mardi 4 avril, entre 8 et 9 heures du soir, au bureau de ,,L'Echo Belge", 234/240 N. Z. Voorburgwal ; 6o. Les militaires célibataires sont priés d'adresser leurs demandes à M. le 1er maréchal des logis chef Van Hoore, division Werkspoor Amsterdam, à partir de mardi prochain. Nous nous excusons auprès de nos lecteurs d'être obligés de prendre des mesures aussi strictes pour la distribution des cartes d'entrée, mais le local Belle-Vue comprend un millier de places environ et nous prévoyons que les demandes seront très supérieures à ce nombre. Ajoutons que chaque carte est strictement personnelle et sera réclamée à l'entrée, "■UUIO»— ■. - il y a un an 3 avril 1915. — A la Boissejle et à Dom-pierrei guerre de sape, explosion de vîmes à l'avantage des Français. Autour de Las-signy, les Allemands, esquissant une offensive, sont arrêtés au sortir de leurs tranchées par le feu des Français. Deux attaques ennemies repoussées à Burnhaupt-le-Haut. Front oriental: les Russes refoulent les Allemands en Pologne et poursuivent leur marche en avant dans les Carpathes,

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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