L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 18 June. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 02 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qf8jd4qv52/
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jèrc Anne* 23S S cènts'(lOXëntimes) vendredi 18 juin 191S L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. .lournal aiaotitSIera du msiiln paraissais!! à Amsterdam. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOOMBUBGWAL 234-240. Téléphone : 2797. Rédacteur en Cîicf : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Hertoiet, Comité de Rédaction: ^ René Chainbry, Ensile Painparé. pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOOBBUHGWAL 234-240. Téléphone : 1773. Abonnement I En Hollande fil. I.SO par mois, payable par anticipation l Etranger ft. 2.00 ,, „ Sur Waterloo. Waterloo... Tous les ans, a cette date nos pensées se reportent vers la morn plaine. Nous revivons avec angoisse le heures tragiques qui fixèrent pour ni siècle le destin de l'Europe. Tout de mêm. si Grouchy était arrivé à la place de Blii cher, si Napoléon avait vaincu- Ce n'est pas, en ce moment, une simpli curiésité qui nous pousse à l'évocation de; grandes ombres du dernier chant de l'épo née impériale. Il y a plus que du parallé lisme entre les événements considérable d'alors et les événements encore plus consi dérables d'aujourd'hui. En 1815 nou: voyons l'Europe coalisée contre un homme En 1915 elle est coalisée contre une nation niieux, contre une race. Napoléon voulai dominer comme l'Allemagne veut êtr< maîtresse. L'Europe a dit non. Cependant quelle différence! Le Césai ambitieux se contentait de changer de: poteaux frontière, de les reculer toujouri plus loin devant ses aigles victorieuses. Maii né de la Révolution qui avait proclamé le; droits de l'homme il ne pouvait attenter £ l'âme des peuples. Ceux-ci cependant s< liguèrent contre lui; et, quaud aprcs quinz* ans de luttes, une partie .de la France elle même eut fait cause commune avec eux, ils abattirent le conquérant dont les cendre; les font trembler encore dans leur granc sarcophage de porphyre roux, aux Inva lide6. Est-ce Bliicher qui a gagné cette bataillf de Waterloo, est-ce Wellington, est-c< Cambroiine selon l'épique paradoxe de Vie tor Hugo? C'est bien plutôt la Fatalité cette Fatalité qui voulait qu'un des peu pies qui avait le plus contribué à la chuti de Napoléon parce qu'il avait aussi été li plus humilié par lui, reprenant pour soi compte ce rêve d'hégémonie du vaincu di Water/oo, devait 6e retrouver devant lî mêmjp coalition exacten ent cent ans plu; tard.' Ce n'était pas l'Allemagne de ci Goethe qiie Napoléon était allé saluer : Weimar qui avait pris sa revanche sur lui C'était la Prusse de von Stein. Etant L glaive, elle asservit facilement l'Allemagn idéaliste éprise de musique et se berçant d, légendes ; étant la ruse elle tourna à soi profit les rêves inconsistants de ce pettpl' d'enfants, de joueurs de violon et de bu . veurs de bière, leur donna un corps, uni discipline et les tendit vers un but. Et parei qu'ils étaient cent millions, Allemands di Rhin, Allemands de l'Oder, Allemands di Danube, qu'ils avaient les plus gros canon: et les armées les plus nombreuses, ils cru rent pouvoir non seulement déplacer de: poteaux frontière mais encore imposer auj peuples en même temps que la camelota sortie de leurs manufactures, leur discipline intellectuelle et leur amoralisme méthodique.Et c'est pour cela que l'enjeu de la bataille des nations qui^ depuis près d'un ai: fait rage dans les plaines de la Flandre el de la Champagne, dans les champs de la Pologne et de la Galicie, dépasse celui de la bataille de Waterloo de toute la distanct qu'il y a des effectifs d'alors à ceux d'aujourd'hui. On ne peut pas dire qu'à Waterloo il y eut deux idées en présence, tout au plus deux conceptions de gouvernement. Aujourd'hui ce ne sont pas seulement des Français qui se battent contre des Allemands, c'est le génie latin qui se dresse contre la mentalité germanique, c'est l'idée de droit, que les peuples de l'occident ont héritée directement de cette ancienne Rome dont les princes germaniques n'ont jamais fait que parodier les empereurs, qui se lève contre l'absolutisme d'une race mille fois plus dangereuse que l'absolutisme d'un tyran destiné à finir avec lui. Ce n'est pas à Waterloo qu'il faut remonter pour retrouver un conflit pareil à celui cl aujourd'hui. C'est bien plus loin, aux luttes formidables et séculaires entre les Chrétiens et ces mêmes Turcs que nous retrouvons aux tôtés de l'Allemagne. Il ne s'agit pas seulement de savoir si nous continuerons d'exister comme nation, enfermés dans des frontières à peu près identiques, mais bien si nous continuerons de nous développer* sur le fonds précieux d'une civilisation qui pendant tant de siècles a éclairé le monde. Sans doute, en ce jour d'été, de nombreux Bruxellois s'en iront flâner sur le classique champ de bataille, au pied de la butte où se dresse le débonnaire et laid caniche qui fait si péniblement figure de lion. Quelles peuvent bien être les réflexions de cette foule! Elles n'iront pas aux événements dont ces lieux conservent le vivant souvenir. S'il leur vient à la mémoire quelque fragment épique sur la bataille des géants, comme l'appelait le poète, ce sera pour l'appliquer à la lutte titanesque d'aujourd'hui. Il y avait des Belges à Waterloo, et dans les deux camps. Ils se battirent également bien. Hé! qu'est-ce cela auprès des ,,pages de gloire" écrites sur l'Yser et où ii est raconté que pendant 7 jours 50,000 Belges arrêtèrent l'élan de 150,000 Allemands. Et 1915 a si bien effacé 1815 que, l'an prochain, je doute qu'on écrive encore des articles sur Waterloo.Charles Bernard, xo-if m Ceux qui se sont distingués V<^ici une liste d'officiers allemands, qui m sont particulièrement distingués en Belgique * 1. Le lieutenant-général Nieber. — Il récla ^ ma de la petite ville de Wavre l'exorbitant contribution de guerre de trois millions d< 3 francs, exigée par le général von Bulow. Dan 1 la lettre, adressée par lui au bourgmestre, 1 î ajoutait: ,,La ville de Wavre sera incendiée e - détruite, si le payement ne s'effectue pas : terme utile, sans égards pour personne ; les in ^ nocents souffriront avec les coupables." * 2. Le général Sixtus von Arnim. — Com 5 mandant le IVe corps d'armee allemand, i • frappa la ville de Bruxelles et la province d< • Brabant de la monstrueuse contribution d< i guerre de 500 millions de francs. 3. Le général von Bissing. — Commandan . le Vile corps d'armée allemand, dans une pro clamation adressée à ses troupes en Belgique il leur dit que : ,,lorsque les civils se permet ' tent de tirer sur nous, les innocents doivenl ' périr aveo les coupables" ; que ,,les autorités ' allemandes ont dit à différentes reprises, dan: leurs communications aux troupes, que l'on ni devait pas épargner des vies liumaines dans h répression de ces faits" ; que ,,sans doute il esi ' regrettable que des maisons, des villages floris-1 sants, même des villes entières soient détruits mais cela ne peut nous laisser entraîner à des sentiments de pitié déplacée. Tout cela ne vaul pas la vie d'un soldat allemand." Le même général von Bissing inflige, en ce moment, les tortures de la faim aux habitant? de la ville de Malines parce que 500 ouvriers de cette cité refusent, ce qui est leur droit el même leur devoir, de travailler pour les op-presseurs de leur patrie. 4.* Le général von Boehm. — Commandani le IXe corps d'armée allemand. Comme ur journaliste américain, du ,,"World", lui disait avoir vu, ainsi que M. Gibson, secrétaire de la 1 Légation des Etats-Unis à Bruxelles, des cada-'■ vres de femmes et d'enfants mutilés à Lou-vain, ce général a répondu que de tels faits , étaient ,,inévitables dans les combats de rues", Le journaliste américain observa qu'un cada-, vit) de femme avait les pieds et les mains cou-j pés, que celui d'un vieillard montrait vingt-deux coups de baïonnette au visage, que celui 1 d'un vieillard avait été trouvé pendu par les 1 mains aux ooutres de sa maison et qu'on • l'avait brûlé vivant en allumant le fèu^ par > dessous. Le général Boehm s'est borné à répon- > dre qu'il n'en était pas responsable. i 5. Le maréchal von der Goltz, gouverneui général de Belgique. — Dans un avis signé de [ lui et affiché le 5 octobre. 1914 à Bruxelles, le maréchal a édicté la peine de mort contre le< * habitants, coupables ou non, des endroits près * desquels le télégraphe aurait été coupé ou le 1 chemin de fer détruit. > 6. Le général von Biilow, commandant er - chef la deuxième arméo allemande. Ce général > a ordonné le premier bombardement de Reims j le 22 août, après le sac d'Andenne, il a fait L afficher ceci: ,,C'est avec mon consentement gue le général on ch'ef a fait brûler toute le \ localité et que cent personnes environ ont étc 1 fusillées", te 25 août, à Namur, autre proclamation de sa main, où on lisait : ,,Les 6oldat; - belges et français doivent être livrés comme prisonniers de guerre avant quatre heures devant la prison. Les citoyens qui n'obéiront pas seront condamnés aux travaux forcés l\ perpétuité en Allemagne. L'inspection sévère des immeubles commencera à quatre heures. Tout soldat trouvé sera immédiatement fusillé. Armes, poudre, dynamite, doivent être remis à quatre heures. Peine : fusillade. Toutes les rues seront occupées pai une garde allemande, qui prendra dix otage; dans chaque rue. Si un attentat se produii dans la rue les dix otages seront fusillés. 7. Le lieutenant-colonel Blegen. Il ordonna les massacres et le 6ac de Dinant. 8. Le major von Manteuffel. Il ordonna la destruction do Louvain et les horribles atrocités qui y furent commises. 9. Le major Sommerfeld. Il ordonna la destruction de Termonde. 10. Le major von Biilow. — Il ordonna les massacres et la destruction d'Aerscliot. 11. Le major Dieckmann. — Dans une proclamation datant du 6 septembre (Grivegnée), il déclara ,,qu'il y va de la vi© des otages à cc que la population se tienne paisible en toute circonstance", et que si les premiers otageïs ne sont pas remplacés dans les quarante-huit heures par d'autres, ,,l'otage encourt la peine de mort", et que ,,quiconque n'obtempère pas au commandement : Levez les bras ! est passible de la peine de mort." l propos il' généra! lots. Comme Bonaparte, le général 'Joffrç croit à la chance qui ,,est toujours de son côté' , En 1894, il fut envoyé à Tombouctou pour venger la mort du général Bonnier et de ses hommes. En ce temps-là, Tombouctou était le Lhassa des tropiques, la ville mystérieuse par excellence. Quatre hommes seulement avaient pénétré dans ses murs. Joffre défit les Touaregs, qui possédaient la cité, y établit des réformes et y fit naître la prospérité et la sécurité. ^ Dans cette expédition périlleuse, le général courut un danger imprévu. Il fut pique à l'oeil gauche par un insecte venimeux. On craignit pour sa vue, et il lui fut ordonné de porter un bandage. Joffre s'y refusa, disant que, dans ces conditions, il ne pourrait commander à ses troupes. Alors, il vous faut mettre des lunettes bleues, dit le docteur, ou vous deviendrez aveugle. Le général sourit, disant que le désert n'est pas un lieu où l'on puisse trouver ces instruments. , L'oeil s'enflamma de plus* en plus, sans . inquiéter le patient qui croyait à son étoile. Et voilà qu'un jour, on lui apporte un paquet destiné à un soldat resté en arrière. Ce paquet continait — ô surprise! — une paire de lunettes bleues! C'est ainsi qu'il conserva la vue, pour le plus grand bien de la France de 1914, mais avec son oeil gaucho il ne voit pas très nettement les objets qui lui semblent recouverts d'un ypilo En Belgique. A Bruxelles. Le Bulletin officiel des Lois et Arrêté; * pour le territoire belge occupé publie, er ^ date du 3 juin, un long arrêté concernait l la circulation d'automobiles appartenant £ i des particuliers. i ,,Tout automobile devra être déclaré ■ jusqu'au 20 juin au Kraftfahrstèlle de l'autorité provinciale dans le district de ' laquelle l'automobile se trouve. Le détenteur (propriétaire, possesseur ou locataire) s et celui qui possède le garage sont obligée de faire la déclaration en question". A pari ; cel, rien de bien impressionnant dans cet • arrêté, sillon que chaque conducteur sera obligé de tenir un journal de route, indi- ■ quant la date, l'heure, le point de départ et le point d'arrivée de chaque trajet et le nombre des kilomètres parcourus. Les colou- | nés militaires et les autos militaires, même isolés, auront toujours le droit (sic) de pas-i ser avant les autos privés. Parbleu 1 Enfin, les contrevenants aux 20 articles i stipulés par von Bissing. risquent une amende de 10.000 marks et un emprisonne-' ment d'une année 1 * * • On parle à nouveau du moratorium au .point de vue assurance. Il parîtrait même qu'une , puissante Société aurait lancé une circulaire disant que le moratorium n'existait pas poux les assurances! La voie la plus sûre à suivre pour ceux qui en ont les moyens, c'est croyons-nous de payer la prime ou, s'il s'agit d'une assurance vie ayant au moins trois ans de durée, d'emprunter sur la police le montant des primes arriérées.* * * Texte du dernier arrêté pris par le général-oberst von Bissing : ,,Afin d'empêcher les spéculations et la hausse arbitraire des prix, toutes "les disposition; juridiques relatives à la moisson do cette année sont déclarées nulles." * * * Il est question do rouvrir l'institut agricole de Gembloux. Seulement, la moitié des professeurs étant à l'étranger, on parle do les remplacer par des auxiliaires. D'après les dernier; s renseignements qui nous sont envoyés do la source la plus sûre, il ne serait plus questior de rouvrir ni l'Université libre do Bruxelles ni l'Aima Mater de Louvain. Ces réouverture; ne se feront pas avant la signature de la paix. A l'Université de Liège un granc nombre d'élèves sont étrangers, Russes notamment; il sera donc inutile de rouvrir cet établissement d'instruction, pas plus que celui de Gand où les cours du génie civil, pour ne , citer que ceux-là, sont fréquentés, en majorité . par des étrangers. Nous répétons, parce que nous tenons lo renseignement d'une source officielle allemande, que la question de transformel ; l'Université de Gand en une université fia-i mande est envisagée on ne peut plus sérieusement et qu'à la demande d'un certain nombre de flamingants le général von Bissing répondit qu'il espérait fermement être en mesure d'inaugurer l'Université flamanele vers la fii do cette année. Ceci a d'ailleurs elonno lier à de vives discussions dans le clan flamingant où il y a du pour et du contre. Von Bising n'a d'ailleurs pas caché aux personnes qui l'interrogeaient que la elifficulté était grande d'une transformation totale et que le recrutement des professeurs pour tous les cours lui semblait assez difficile. D'après le projet anquel on travaille, seuls les cours principaux seraient faits par des professeurs; donc on se passerait des chargés de cours et des répétiteurs jusqu'à ce que, la paix étant signée, „il" puisse accorder toute son attention à l'organisation d'un établissement d'instruction d'une indiscutable utilité et qui tenait à coeur à tout Allemand conscient (sic).* Cette conversation a été tenue en présence d'officiers allemands et do quelques flamingants qui no pourront certainement pas nous démentir. » * * A propos du moratorium, ,,La Belgique" publie: Nous avons entendu discuter le point de savoir si les traites dont le moratorium permet de différer le paiement sont productives d'intérêts depuis la date de leur échéance, et ce, sans avoir à remplir aucune formalité. L'esprit de l'arrêté royal qui a décrété le moratorium permet de résoudre cette question dans le sens do la négative. En effet, le lo de l'arrêté royal susdit contient entre autres dispositions : Pendant lo même délai le porteur est dispensé de l'obligation d'exiger le payement le jour de l'échéance. Il est tenu de prévenir le débiteur ou le principal obligé de ce que l'effet peut être payé au domicile du porteur. Les intérêts seront dus depuis l'échéance jusqu'au payement." Il faut déduire de ce qui précède que l'avertissement prescrit tient lieu, pour fairo courir l'intérêt, du protêt ou de la sommation exigée par la loi. * * * Les travaux continuent à la jonction Nord-Midi sur l'emplacement de la nouvelle gare centrale, entre les rues de la Madeleine et de Loxum. Les vieux murs branlants des maisons abattues du côté gauche de la rue de la Madeleine ont complètement disparu, et l'on continue do ce côté à déblayer le terrain, pendant que du côté de la rue de Loxum on a commencé le pilotis destiné à consolider le terrain pour les fondations des ouvrages à construire.Le jour de la Fête-Dieu a eu lieu à l'église St. Michel et Ste Gudule une grande messe solemielle. L'église était décorée de palmiers et de plantes vertes. Toutes les notabilités de la garnison assistaienWu service, le général von Bissing en tête. Les cuirassiers de la garde impériale en uniforme blanc à liserés rouges faisaient les honneurs. L'église regorgeait do Boches. A Anvers, La situation reste inchangéè, nous écrit notre correspondant. II. y a donc toujours beaucoup de misère. Beaucoup de familles de la haute bourgeoisie, habituées à une grande aisance, sont à présent sans ressources et doivent avoir recours à la.charité pu-, blique. Les oeuvres philanthropiques se multiplient pour secourir toutes ces malheureuses victimes de la guerre. Les denrées alimentaires ont sensiblement augmenté. Les pommes de terre valent couramment 25 francs les 100 kilos, le lard 3.50 le kilo et les épiceries augmentent de prix sou par sou. Parmi les institutions philanthropiques les plus intéressantes, il faut signaler la belle oeuvre entreprise par T,,Unitas". A côté de son service d'allocations aux employés sans place, cette association a créé dans son local un comité de secours poulies nécessiteux honteux. Les- secours sont distribués d'une façon absolument discrète. Une troisième oeuvre fonctionne encore sous les auspices de l',,Unitas": celle de la distribution des vêtements dont une partie est arrivée d'Amérique-et l'autre est confectionnée à Anvers même. Les deux dernières organisations sont créées sous l'égide et avec les ressources du c.omité national de secours; elles ne s'adressent pas seulement aux employés, mais également h beaucoup de personnes de la bonne bougeoisie. Une assemblée générale a é$é tenue dernièrement pour l'Unitas sous le. contrôle des autorités militaires allemandes. Il a été décidé que les membres résidant à l'étranger sont provisoirement .exonérés du paiement de leurs cotisations. Lorsqu'ils rentreront, ils poUiTont régler les arriérés et jouiront, comme par le- passé, des indemnités prévues par le règlement en cas de maladie. Au Jardin Zoolcgique, l'animation reprend. Le café et la pâtisserie sont rouverts et, l'après-midi, les dames viennent papoter autour des, petites tables. Le train-train ordinaire de la vie reprend. Cependant les Anver-sois sont privés de nouvelles, ils ne lisent que des journaux rigoureusement censurés ou des lettres ayant passé, par la poste allemande. Une lettre arrivant par une autre voie est un objet de curiosité, elle est lue, relue, disséquée, commentée, c'est un vrai régal pour les familles. Le petit commerçant ne fait pas d'affaires, •chacun vivant aussi parcimonieusement que possible. Les employés de l'administration communale ont vu leur salaire réduit, mais les sommes qu'ils reçoivent en moins leur seront'payées plus tard. Cependant de nombreuses protestations s'élèvent parmi ces privilégiés, à la grande indignation du public qui trouve que les fonctionnaires sont trop grassement payés pour la besogne peu utile, qu'ils fournissent. Le public estime que les fonctionnaires ne sont pas à plaindre car ils sont à peu près les seuls à savoir leur avenir assuré. De plus, certains fonctionnaires ont mis un empressement excessif à satisfaire les Allemands pour les réquisitions et on commente beaucoup ce zèle intempestif. Les mauvaises langues racontent des histoires dont le contrôle en ce moment est fort difficile et l'enquête impossible. Les cafés restent ouverts jusqu'à 11 heures, ce qui contribue à donner de l'animation à la ville. Comme les affaires sont nulles, tout le monde est à la rue, on flâne, on se promène, c'est le désoeuvrement complet. A la gare, cela a été le nettoyage complet, tous les petits cafés,sont maintenant veufs de serveuses ; la police des moeurs allemande est d'une grande sévérité et menace de cartes les tenancières', les serveuses, jusqu'aux servantes et femmes à journée. On raconte -qu'une vieille tenancière de 70 ans a été pourvue de la carte en question. Ce balayage complet a donné au quartier de la gare, jadis si montmartrois, un aspect plutôt morne. A la/place des "bars s'ouvrent maintenant des cafés où se débitent des bières d'orge à bon marché- Dans le inonde financier les affaires sont nulles. Vous avez annoncé la mort subite du banquier Opdebeeck. Voici un détail: il se sentit indisposé au Pschorr et, transporté dans ses bureaux rue des Douze mois, il mourut quelques heures après. Les banquiers et agents de change no viennent pas en Bourse; quelques agents ayant obtenu un passeport spécial pour la Hollande s'occupent de la négociation des coupons dont les cours montent de jour en jour pour tout ce qui ne se traite pas en livres sterling:. ° « * # Un gros incident vient de se produire. Les espions dont notre ville est infestée tt infectée par les soins du gouvernement allemand, pour toucher sans doute la prime à laquelle ils ont droit, avaient décide de dénoncer les Jésuites de l'Avenue des Arts sous prétexte que ceux-ci avaient favorisé la fuite de jeunes Belges, aptes au service militaire. Le coup fut manigencé à la kom-mandantur. Un beau jour, des soldats en armes se présentent devant l'établissement des jésuites, font irruption, se ruent dans les chambres des religieux qui étaient encore tous au lit et les mettent en état . d'arrestation, JL© brui£ do cette nouvelle manifestation de la kultur parvint bientôt aux oreilles des nombreux habitants de la place de l'Ancien Canal et des environs. Et avant qu'il fut longtemps», l'avenue des Arts, était noire de monde. Les jésuites, au nombre d'une bonne trentaine,allaient d'ailleurs bientôt sortir, encadrés de militaires. Ce fut une ruée, une bousculade insensée et tout de suite des clameurs se firent entendre. On criait, on sifflait, bref'un vacarme épouvantable. Difficilement, au milieu de ce concours de monde, le cortège se fraya un chemin et l'on arriva... rue des Béguines. Parfaitement! Les jésuites furent enfermés dans la prison tandis que les soldats boches s'occupaient de déblayer la rue encombrée de public. Evidemment tous les habitants étaient aux fenêtres et cela encore n'alla pas sans cris, sans huées, sans vacarme. Un charivari qui dut en dire long aux Allemands sur la popularité qu'ils ont su s'acquérir. Plus on y sefnge et plus il devient impossible qu'un seul sujet allemand se risque à habiter notre pays avant de très longues années. Il paraîtrait que quelques jésuites auraient été relâchés. Mais vous pouvez sans peine vous imaginer l'émotion, la #colère, la nervosité que provoqua ce nouvel attentat à la religion catholique. Gott mit uns! • * * L',,Handplsblad" a été suspendu pour quinze jours à la suite de la publication ci'un article sur la bataille de Waterloo. M. Van Menten, rédacteur en chef de cette feuille qui si souvent fit'le jeu des enne* mis de la Belgique, trouvant que les Allemands le payaient d'ingratitude, aurait décidé de ne plus faire reparaître son journal. Ce sera assurément la seule résolution intelligente que ce journaliste aura prise depuis octobre. Mais il promet toujours et ne tient jamais. Et le ,,bedid gommerce" ? Qu'en faites-vous? Car c'est la nuinzième fois, au moins, que l',,Handelsblad" parle de cesser sa parution...* A M^ltrees. Les Boches annoncent qu'ayant trouvé le nombre d'ouvriers nécessaires pour reprendre le travail à l'arsenal, Malines n'est plus bloquée et que le trafic peut être repris. La gare redevient donc, ouverte au public. On délivre à nouveau des passeports.Il reste donc à l'actif des Allemands l'emploi d'un procédé arbitraire qu»'il faudra joindre à tous ceux dont nos ennemis ont usé depuis leur traît-reuse invasion de la Belgique. Mais celui-ci, le dernier en date, est à .soumettre surtout aux prolétaires prussiens. Ce qu'il y a de plus piquant, c'est qu'il ne s'est présenté en tout et pour tout que neuf ouvriers! Les Allemands ont compris, que leurs mesures d'affameurs ne triompheraient pas de la population si patriotique de Malines et ils se sont contentés de la présence de ces neuf malheureux pour rapporter leur arrêté inique. Inutile cependant qu'ils nous fassent croire à un triomphe. C'est neuf ouvriers, répétons-le, et non 500 qui ont repris la besogne. A Liéi e. Voici quelques notes au sujet do la situation actuelle des coureurs cyclistes liégeois. * Henri Devroye est au front. Rossius et C'oo-mans sont à Liège. Le village do Rossius a été complètement détruit et il a dû s'enfuir avec ses parents. Kraenen a été fusillé étant chez sa fiancée. JFastré junior a été tué, au début d'août, sur 1© seuil do sa porte, à Liège ; Biaise est toujours à Verviers. Hanlet s'occupe do commerco de légumes. Yvan Goor, sans négliger l'entraînement au vélodrome de Jupille, se livre également au commerce. Baggetty et Del-may so promènent et l'après-midi vont tenir compagnie à Goor, au track du pré Droixhe. Bouvry vend de tout; il fait du trafic entre Liège et Namur. Ch. Haidon continue, près de sa charmante femme, son commerco de vélos ; de même pour Fernand Poot. Le petit Goupy, dont la mère est morte peu après son départ pour le front, est à l'artillerie et en bonne santé. Dethier et Gauthy sont prisonniers en .Allemagne. Nokin, Simon, le frère de Biaise, Camille D'Awans sont au front. Masson ainé est à Grâce-Berleur, occupé pour la commune. D'Awans aîné n'a pas cessé de vendre des vélos, du carbure, etc. Lui non plus n'a pas abanelonné l'entraînement... * » » Les cours, tribunaux et greffes s'éloignent davantage les uns des autres pour se mettre mieux à l'aise. La. cour d'appel et le tribunal do commerce siègent en la-salle du conseil de l'hôtel de ville. Le tribunal civil et les justices de paix sont établis rue du Pot-d'Or, 41; le tribunal correctionnel et le Parquet, ruo Fabry, 12; le greffe eles justices de paix; rue Souverain-Pont, 15, et celui du commerce, rue Fond-Saint-Servais. 11 est question d'aménager un nouveau local pour le tribunal qui ne peut siéger que le jeudi, jour où il tient audience matin et après-diner. *. * * L',,Echo de Liège", le cafard dont nous avons annoncé dernièrement la naissance, est tiré sur les presses du journal ,,La Dépêche". Il est rédigé par d'odieux bonshommes, boches en majorité. Un extrait qui en dira plus long que tout commentaire est celui-ci, découpé dans un récent numéro. Il est question de la rubrique ,,Sur Mer" qui tient une certaine place dans ce nouveau torchon. ,,Sur Mer", écrit ,,L'Echo de Liège", ne publie jamais d'exploits des flottes alliées. Lorsqu'il y en aura, nos lecteurs, en auront la primeur, mais ils savent bien que les sous-marins allemands font depuis le 18 février une suerre impitoyable aux st-ea^^3 de leurs adversaires, alors que les souc vna-rins des alliés s'abstiennent. ,,Cette guerre des sous-marins est d'ailleurs l'arme formidable de la marine allemande. Et c'est pourquoi ces informations sont d'importance capitale et doivent trouver £)lace. ,,Vos nerfs en souffrent? Messieurs, laissons la nervosité aux dames, et sachons, comme des hommes, regarder la vérité en face". Edifiant, n'est-ce pas? Aiîx frontières. A Selzaete, il est passé, le premier jour après la fèrmeture de la frontière, assez bien d'infanterie ; le 2e jour une cinquantaine d'autos militaires; le 3e jour, de la cavalerie. Toutes ces troupes se dirigeaient sur Anvers. ■Jf -5r vfr Une sentinelle allemande a tué un jeuue homme de Bouchautshaven qui tentait de passer la frontière; un autre a été blessé. Leurs compagnons, dont quelques-uns étaient blessés, ont réussi à pénétrer en territoire hollandais. Lo bruit court que le directeur de la Centrale Electriejuo de Langerbrugge aurait été fait prisonnier pour avoir refusé de livrer des cibles aux Allemands. ««38»-^-©—«C3D- Croix Roug® de Belgique. La ,,Flandre Zélandaise]' n'oublia pas ceux qui souffrent! Novibreux sont les dons qu'elle tnvoie à l'oeuvre hvmianitairc de la. Croix liouge de Belgique. Des quantités de souscriptions sont re ves par le. Sous-Comité drOost-burg, dans ce coin de Hollande, pour l'achfft de la 7c ambulance automobile destinée à la, vaillante petite armée'belge. Liste no. 887+ Docteur Van der S'ty-icht de Biervliet: St. Dauvie 3:<» frc. Ila.melynclc i.qq Yoov onze geJcicetstcn ' M. Bycic'e 1M " Opdeçam 1.00 .[ Symoens> 1%00 " ■ M. Carlicr TXJO Mme Jimmermans 2.00 " P. W. Cooyman ^.00 " Zuyckt 3.00 " B. Thomae.s 2.50 fl. A. van Gastal j.QO Wcd. A ■ Vorst j qq " .-1. Hooldijek 1.00. ' ' Ti re/. P. Thomaes / qq " Anonyme 1.00. \\ 1 r. Bavry L00 " Anonyme. ,K50 ^ Th. Thomaes j.OO A. B. Thomaes 2.00 ' x 1.00 11.. J. Cammaert 1.00 C. J. B. Thomaes i qq " M. Seheelr. ^.00 " J). Dcklcer j q0 \\ Ch. (.{alon o.OO M. D'hondf 1.00 Van Weynsbcrge ' J 1.00 JAste 335. Dr. Van der Stricht : .1. Vermeulen <5 50 P. Krul v.50 " I'. TI". .Maarlevelde 2.50 ' Anonyme o.50 A. Blich 2.00 ,. G. Buysse y.00 frc. T Y éd. Brève 5 o0 Pr. de Dohbelaere z.qq '' P. Van den Harrive j,qo Anonyme • -^q0 Liste 3!/2, Dr. Van der Stricht. M. Lippens "ZO.'OO Anonyme 10.00 „ M. Vcrdonch j OO , . Anonyme 2.00 „ „ 5.00 „ 2.00 vvv 5.00 Eu,g. de- H cm pt inné 5,00 „ Anonyme :1.00 ,, Anonyme 5.00* ,, Anonyme 5.00 Anonyme 5.QQ ,, Anonyme 2.Q0 P. L 2.00 Anonyme ••••• 5.00 ,, Van Tioorickx 5.00 ,, H. de Vleeschouwer 2.00 ., J. Vermeulen 2.00 ,, P. J. Hamelynck 2.00 ,, Jules Nayaert 2.00 „ W. d'Hollande r '20.00 j, René. de. Braba.n-der 1.00 „ Aug. de M 2.00 ,, A. G liOO „ G. B 2.00 „ F. Spae 5.00 ,, .V. Broquison 5.00 ,, D. Dcclercq 2.00 ,, B. Jenicot 1.00 ,, F. 1 ] ittoïick 10,00 ,, Vanderheyden o'OO ,, Léon De.smet .7.00 „ De Meyer 2.00. ,, B. De Susser 2.00 ,, Dclaumier 1.00 ,, Os. Stevens 2.00 ,, Pierre Daetis 5.00 „ Félix Schepens 2.00 ,, P. de Vlceschouwer 2.00 ,, IV. Oolc- S.00 ,, .4. D o.OO ,, Deschrijver 2.50 „ Mme CoXlebout 5.00 „ Mme H 1,00 „ Sucrerie Raffinerie de Moerbeke 20.00 ,, .1. Van Wo.es 2.00 ,, Ch. Pauivêls 5.00 „ Em. Hamerlinck 2.50 ,, De Groote ÎJOO ,, ■Jos. Kimpers 2.00 ,, René Depoort'èr 5.00 ,, Vandcnbcrghc 1-00 Totaux au 10 juin •••...... i........ 4$.89Jf.88 frs% i 18.072.50 &

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