L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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06 February 1916
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s.n. 1916, 06 February. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 11 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5q4rj49r2h/
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2ême Année N°. 471 S cents CIO Centimes) Dimanche & février S0S© L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal Quotidien du malin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. X. VOORBURfiWAL 234-240, AMSTERDAiV Téléphone: 2797. Rédacteur en Cheli: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiei, comité de Rédaction: ( R&n& CH£ïmfc>ry, Em5Ke Pataparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration dit journai: N.Z. Voorburgnral 234-240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: HoMandefl. 1.50 par mois. Etranger il. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Leur Moral Il faut le répéter, le répéter sans se las ter : "la victoire, dans cette guerre formidable, reviendra à celui qui tiendra le plu longtemps, une heure de pûus que son ad ver taire, à celui qui a/lira la plus grande fora d'âme, la pins ferme volonté, pour ton dire: le meilleur moral. On a crié: ,,Des canons ! Des munitions ! Des avions ! Por tons à son maximum notre effort industriel !" Et l'on eût raison. Les alliés, pris ai: dépourvu par une agression préméditée, se sont ressaisis peu à peu, se sont organisé; et l'on peut dire qu actuellement ils on-rattrapé, sinon dépassé, au point de vue de la quantité de munitions, de calons, d< mitrailleuses, au point de vue matériel l'Allemagne qui, selon la parole célèbre de Mirabeau, vit — même en temps de paix — „de l'industrie de la guerre". Mais aujourd'hui que les adversaire3 son bous ce rapport à égalité, ns nous obstinom pas à répéter: ,,C<?ci est une guerre de machinesv' où il semblerait que le courage individuel, l'intelligenco, l'esprit d'initiative l'héroïsme n'aient pins rien à dire. Dam notre horreur de la guerre, l'avons-11 ou; assëz servi cet argument, oe lieu commun aux mvstagogue3 belliqueux qui exaltaient a chaque instant la sainte vertu de lr guerre, seule capable, d'après eux. d'éveiller d'ane le coeur de3 hommes les nobles qualité: morales, d'aviver la flamme de l'idéalisme parmi les peuples!.... Et bien! non, la guerre moderne, If guerre de tranchées, contre nos prévisions, n'e-t pas exclusivement une guerre d'ingé nieurs, une guerre de machines où- lia valeu: du combattant ne compte plus, où sa volonté s'annihile. Au contraire, nous pouvons découvrir chez les .,poilus'' français, chez 110: ,,piottes", dans toute leur pureté, des sentiment éternels, ceux, qui déjà animaient les héros .-d'Homère. Le prodige de cette guerre, c'est la lutte de tous les instants, non seulement oontre les balles, les obus, les bombes, les grenades, mais' encore contre la pluie, la boue, le froid,'les rav-v; la vermine, l'ennemi de l'attente prolongé*', l'angoisse dans b-quelle vivent tant de soldats séparés depuis 19 mois des leiu*s, qui sout au pays envahi, sous la- botte de l'If âme. Le prodige, c'est le stoïcisme avec lequel ils acceptent cette vie animale, sordide; une grande idée le; anime, leur sert de soutien moral. Ils savent qu'ils font une guerre sacrée, une guerre de légitime défense contre un agresseur barbare, qu'ils doivent venger des milliers de victimes innocentes, femmes, enfants, vieillards massacrés par des brutes avinées- Ils veulent non seulement la réparation du droit-viole, main ils comprennent encore, du plus humble prolétaire à l'intellectuel le plus sagaoe, qu'il faut mettre la bête hors d'état de nuire dans l'avenir, qu'il faut limer les ongles au fauve. C'est tout cela : cette juste haine, cette volonté farouche qui soutiennent- le soldait, qui lui permettent d'endurer d'autres souffrances et de tenir jusqu'au bout. Certes, nous n'avons pas le droit d'exiger de lui le moindre sacrifice, de rester une heure de plus dans la tranchée, nous qui sommra bien au chaud, a l'arrière, hors des coups. Mais malheur et honte à ceux d'entre nous qui contribuent à semer par leurs écrits, leur ,,swa-rt cp wit" superfétatoire, le doute et la démoralisation dans le coeur de ruos poilus ou de noa vaillantes populations du pays envaihi, qui, elles aussi, à leur manière, luttent et yeuleiit tenir ,,jusqu'au bout' '. Honte a ceux qui insinuent que cette guerre est sans issue, qu'il n'y aura ni vainqueurs, ni vaincus, que les années resteront sensiblement sur leurs positions actuelles. Qu'en gavent-ils? S'il est de6 prophètes à la manque qui, m'ayant rien vu de la guerre, n'en avant souffert en aucune façon, n'en ayant reçu jamais l'impression directe et • immédiate, veulent se mettre ,,au-dessus de la mêlée" et jouer devant les neutres à l'esprit supérieur, qu'ils se souviennent de la parole du poète: ,,Seul le silence est grand". Tout le reste est ,,gebabbel" et ,,flauwe kul". Que ces Romain Rolland du pauvre nous dispensent de leurs vaticinations qui, publiées par certains journaux hollandais, vont en Belgique envahie semer le découragement. Qu'ils tâchent, si c'est possible, de vaincre cette incontinence de plume qui les caractérise. C'est, avec celle des alliés, la seule .,groote zegepraal" dont nous voulons entendre parler. * * * Quelle consolation, après ces écrits de ,,civils qui ne tiennent pas", de pouvoir lire quelques bonnes lettres du front. Un brave officier, que j'ai beaucoup vu là-bas, a l'amabilité de m'écrire à propos d'un article que j'ai publié dans 1',, In dépendance" : ..J'ai passé l'article au père Hénusse qui rentrait d'avoir vu le Pape. Toujours: cou- j ragfc et espoir ! Nous reverrons Mons et \ ,,tous ceux pour qui nous sommes fiers de j souffrir". J'attends l'article gai." Tous : ceux pour qui nous sommes fiers de souffrir: ' quelle. gTandovr d'âme tient e?i ces quelques motn. Un autre, qui est la parfaite incarnation du zwanzeur bruxellois, m'écrit : ,,Com-ma nouvelles, j'ai un projet de oltauffage des eaux de TYser, pour la culture et l'éle va-ge des canards aux navets en primeur qui prend de l'allure. Tous les élément éventuels sont réunis, à portée de la main : . l'eau, le feu, les marmites, les canards, etc, Je cherche des actionnaires. Il me faudra-r - un ex-directeur d'un grand journal bruxel . lois pour présider le conseil d'administra > tion." : Et plus loin, cette définition du soldai belge : ,,Le soldat belge marche sur son ventre et cependant ce n'est pas un g-astérepotie Pour l'instant, c'est une espèce de soaphaav drier à casque d'acier et à pieds en caout chouc." Qu'on me permette de rapprocher de ce: . fragments de lettres venues de là-bas, et qu: uou3 montrent la bonne humeur ave< > laquelle ils résistent au rude hiver, un< lettre que m'écrivirent au début de janvier du camp de Zeist. une vingtaine d'internés originaires de mon village. Ah ! ces signa turcs de braves ouvriers mineurs ou de mé ; tallurgistes, au bas de la lettre calligraphiée . comme elles m'ont ému : ,,Si la bonne humeur, si la gaieté, d.ii . cette lettre, régnent parfois parmi nous, s les plaisanteries un peu crues s'entrecroi-. sent,- ce qui est un trait de notre caractère ; que Bosquetia (un patoisant du Boriiiage a si bien traduit;, nous pensons quand ménu à ceux qui sont restés là-bas, au pays, à nos femmes, à nos enfants, vers qui, chaque jour, vont nos plus secrètes aspirations. ; Nous pensons à nos vaillants et courageux frères d'armes qui sout. à l'Yser, disputant au prix des plus durs sacrifices et avec k plus grand héroïsme ce petit coin de tem boueux, tout ce qui reste libre et inviole . encore do notre chère Patrie. Nous pen-. sons, combien émus, à ceux qui sont tombés ; 7>our elle, à tous ceux qui paieront ' encore de leur sang leur volonté opiniâtre de ; l'arracher pantelante, déchirée, mais vivante encore, des serres de l'aigle germanique." Voilà comment parlent nos pauvres internés, condamnés à la plus mortelle inactivité, depuis 15 mois. On sent que persiste chez eux. contre l'Allemand, la même fureur sacrée que dans le coeur de leurs frères de l'Yser: faut-il qu'ils fassent honte à certains civils pour qui tuer cette haine, 'en ce moment fécond, est remporter une . .groebe zegepraal" ? ' Louis Piérard. m — Serbie et Belgique Le 27 janvier dernier, jour de la fête natio-! nale serbe, qui a été célébrée solennellement à la Sorbonn^, M. Brunot, député de Oharle-roi, qui représentait la Belgique à cette cérémonie, a prononcé le beau discours suivant: ,,Au milieu des acclamations qui saluent la vaillante Serbie, attestant l'admiration et la gratitude de La France et do nœ alliés, il était impossible qu'une voix belge ne se. fit pas entendre.,,Serbes et Belges ont, dès le début de cette atroce lutte, vu se dresser contre eux, dans son odieuse brutalité, le militarisme allemand...Le cynique ultimatum signifié à la Serbie projette les définitives clartés sur la question de savoir à qui incombe lia responsabilité de l'effroyable guerre qui ensanglante l'Europe. ,,Le monstrueux .ultimatum notifié à la Belgique neutre, loyale, irréprochable, fixe la valeur, morale de la poDitique germanique. ,,Lâcheté suprême! Ces sommations s'adressaient à des nations dont les forces militaires étaient bors de toute proportion avec la formidable machine de guerre méthodiquement dressée par l'Allemagne pour terroriser l'Europe 1 „Serbie et Belgique, conscientes du péril auquel les accuiiait inévitablement la résistance fb 1» menace austro-ellemande, ont suivi fièie-ment la voie que leur traçaient le devoir et l'honneur. ,,Ruines massacres, dévastations ont été le glorieux châtiment de la fidélité à la patrie, au droit, à l'honnêteté ! ,,L'obsession de l'a splendide détresse do la Belgique fait que, quelque effort que j'accom plisse, je ne puis, amis Serbes, détacher nos souffrances des vôtres l ,,Comment parler de vos villes incendiées, de vos villages détruits, de vos populations torturées sans que la pensée se reporte vers nos cités flamandes et wallonnes dont les beffrois, les : clochers et les usines portent les traceB meur-; trières de la Kultur teutonne? ,,Comment invoquer la vaillance de votre admirable peuple sans songer à ces milliers d'êtres chers qui, là-bas, dans la Belgique occupée, s'insurgent contre nn joug détesté? ,,Puis-je célébrer le courage de votre souverain sans qu'aussitôt surgisse dans mon esprit l'image de ce Roi qui, sur les bords dt l'Yser, partage aux côtés de ses soldats les émotions et les périls de la guerre? ..Mais comment à cette heure douter de l'irrémédiable défaite de l'Allemagne? ,,La, puissance matérielle nous l'avons. ,.Notre force moràlie est indéfectible. Elle est attestée par l'amitié confiante qui unit : étroitement tous les peuples quo la brutalité allemande a soldés. ,,Saluons l'effort de la lutte qui groupe des millions r'hommes associés pour la défense de la civilisation et do la liberté. ,.Dons cette immense armée, la Serbie occupe une place glorieuse. „EUe a réalisé des prodiges de vaillance. Kilo donne aa monde l'exemple réconfortant du courage et de la résignation. ,,Belges, nous Itui disons notre grande admiration et notre infinie reconnaissance. ..Nous lui jurons do demeurer fidèles à no:> amitiés comme à nos haines. ,,Frères de douleur, nous gravirons sans'défaillance notre calvaire, certains de la R-ésûi rection l" En Belgique. A Bruxelle s. Ce n'est pas encore cette semaine qu'on mourra de faim, puisque 600 bêtes ont été amenées au marché d'Anderlecht. On avait pu craindre un moment qu'il y aurait disette de viande. Mais les prix ont augmenté, ce qui est anormal puisqu'il y a plus de bétail i que précédemment. Il faut rechercher les causes de cette augmentation dans la spéculation de certains malfaiteurs (y a-t-il un . terme plus exact pour désigner ceux qui profitent des tristes circonstances présentes, pour s'enrichir aux dépens des pauvres?). * * * On pourrait croire que l'affaire Wil-mart, qui vient de se terminer devant la cour d'appel, est nouvelle quant aux pro-. cédés employés. Mais il n'y a rien de nouveau sous le soleil; en Voici la preuve : C'était à Bruxelles,- en 1876...' 11 y eut alors une escroquerie en caractère t-ragi-; comique : tragique, car bien des larmes ont coulé; comique, car l'escroquerie, fut . conduite d'une façon vraiment hilarante. , Il s'agit de l'émission des titres de la Société des forêts ottomanes Cette société avait obtenu, était-il annoncé, le firman de concession des forêts ottomanes ; mais ce firman n'existait que dans l'imagination du promoteur de la vaste escroquerie. De toute l'affaire, il n'y avait d'authentiques que de beaux, très beaux titres, que le soi-disant concessionnaire offrait au public contre belle monnaie sonnante et trébuchante, comme disent des notaires. Oh! ces titres!... Ils étaient imprimés sur papier de luxe, tout premier, choix. Ils portaient en niarge des vignettes violettes, lesquelles représentaient des forêts en pleine exploitation: chutes d'eau,-scieries, trains de bois,-- enfin c'était magnifique, un chef-d'œuvre d'impression artistique sortant des ateliers d'un établissement de la rue Saint-Pierre, à Bruxelles. Le propriétaire du soi-disant firman, nu homme de belle prestance, portait aussi un nom ronflant: M. de X... Grand, bien pris dans sa redingote aux plis impeccables, de manières affables, M. de. X... tenait table ouverte au Café Riche, rue de. l'Ecuyer, alors en pleine vogue. L'émission, annoncée par des affiches aussi alléchantes que les titres, par de nombreuses réclames parues dans les journaux, avait lieu au „Petit Rentier", qui avait ses bureaux rue d'Aren-berg, à côté de feu l'Alcazar. Il y avait, pour participer à cette émission, une foule tellement nombreuse que la police dut intervenir, et qu'on y plaça de ces barrières dont Nadar a vainement dénié toute... paternité. Le spectacle de cette foule, rue d'Arenberg, pressée d'échanger ses écus contre des titres des ,,Forets ottomanes", est quelque chose d'inoubliable pour ceux qui y. assistèrent.. Il y avait là, entre oent autres types de souscripteurs,- de vieilles paysannes portant dans le même , cabas, avec' V^trgent qu'elles allaient verser, ; les tartines de leur déjeuner... Le premier jour, il fut versé plus de 500,000 francs dans les caisses de M. de X... Le second jour, il encaissa au delà de 300,000 francs. Le pseudo-gentilhomme exultait : il daignait s'entretenir avec quelques-uns des souscripteurs, promettait des places, des ,,avantages" et, surtout, des bénéfices a tous ceux qui étaient admis à l'honneur de s'entretenir avec lui. Il décrivait l'entreprise, détaillait les gros profits de l'exploitation des forêts : 011 installerait des usines de fabrication de ciment, si nécessaire en Orient, parce que le sol sur lequel les forêts s'élevaient était fait de terre propre à cette fabrication. Tous ceux qui l'écoutaient avaient peine a contenir leur enthousiasme et se félicitaient ,,in petto" de leur flair. Quelles poignées de mains ce charmeur donnait, et que son Champagne était donc bon ! Le troisième jour, le ,,Petit Rentier" reçut encore près de 200,000 francs... Quelques jours après, certaine salle du Café Riche était silencieuse: M. de X... ne trônait plus parmi un cénacle d'encenseurs ; on ne le revit même plus du tout... Pfffct! disparu... Jamais plus on n'eut des nouvelles de l'agréable causeur, de cet homme pas fier du tout. Disparu aussi, le million versé | par des ,,poires" qui avaient été bien juteuses! Faux, le fameux firman de con-oession des forêts ottomanes... Par contre, les titres superbes continuaient d'être admirés par les connaisseurs pour leur fini, leur habileté d'exécution. Ah! qu'ils étaient, beaux?... On racontait que le gentilhomme avait un jour été mandé à l'étranger par télégramme ; que le personnel du Café Riohe l'avait, en corps, conduit à sa voiture attelée de bien beaux chevaux, qu'il avait laissé un billet de 500 francs sur une table, de quoi payer le Champagne offert à des souscripteurs... Ah! les Bruxellois de cette époque étaient gens crédules!... Us n'ont pas beaucoup changé, si l'on songe à l'affaire Gand—Terneuzen... * * * Le Conseil communal de Schaerboek a nommé M. Vranck chef de division au service des travaux publics et M. Heumer-scheid, chef de bureau à la population. Tous les. employés dont- les traitements étaient inférieurs à 1S00 francs ont vu ceux-ci augmentés jusqu'à cette somme, à cause de la cherté de la vie. A Anvers. On procédera le 10 février au 77e tirage de? primes et amortissements de l'emprunt de cen1 millions, année 1903. Le remboursement def obligations sorties aura lieu à partir du 1er mai 1916. * * * A parti)- de la semaine prochaine, le rêgni du pain blanc sera fini. On en reviendra au pain mulâtre, comme disait un loustic, à P.,hall en half" de jadis. A M a Si ne s. Avant de reprendre le chemin de la ville épiscopale, le cardinal Mercier a passé une couple de jours au collège belge. Son Emi-nence avait besoin de repos, après les journées fatigantes' que lui imposa son séjoui à Rome. A JLI é M e. Depuis, les premiers jours de la guerre i jusqu'à la fin décembre, la Caisse d'épargne de Liège a remboursé dix-sept millions de francs. Mais on constate que le nombre des dépots augmente sensiblement depuis quelques mois. * * * Les tristes événements que nous traversons n'ont guère changé la mentalité de certains tristes individus. L'un de ceux-ci, Joseph Brasseur, jeune homme de 19 ans, do micilié rue' Vivegnis, vient d'étrangler un* fillette de 12 ans, la petite Yvonne Martin! Sous . prétexte de . lui faire voir un< lettre de son père, actuellement au front il se jeta sur elle. -Mais l'enfant se déferi dit. Au paroxysme de la passion, le triste sire étrangla la petite Yvonne. Il a été écroué à la prison de St-Léonard. * * * Les Allemands s'occupent de réquisitionner to\it le foin qui se trouve dans les villages du pays de Herve. *• * Le journal des vendus qui s'édite- à 'Liège ose écrire l'articulet suivant — que nous nom garderons bien de commenter!:. Voilà que le ministère belge s'est agrandi en s'adjoignant, à titre de ministres sans portefeuille, les politiciens libéraux comte Goblel d'Alviella et Paul Hymans, ainsi que le chel socialiste Yandervelde,' ce qui porte de ouzt à quatorze le nombre de ses membres. En présence de ces nominations, quelques journaux du pa.rti des réfugiés parlent d'une sorte de ministère national qui viendrait de se constituer, tandis que certains autres se montrenl très mécontents, parce qu'ils croient que les représentants de l'opposition ne sauraient exercer aucune influence appréciable. Dans le ,,Telegraaf". un journaliste anver-sois, Auguste Monet, se permet quelques réflexions curieuses sur la composition du Cabinet. Il trouve que celui-ci réunit six Fia mands pur sang, quatre Wallons et quatre Bruxellois ayant quelques notions de néerlan dais. Parmi les Flamands pur sang, il compte M. de Broqueville, évidemment eu raison de son élection à Turnbout, et à ceux qui parlent flamand, il associe Carton de Wiart, cet élève de la Sorbonne, qui a toujours été le plus ardent propagandiste de la, culture française, sans eloute pour le caractériser connue un ami des Flamands. Quant à M. Hymans, il le range parmi ceux qui 11e sont ni Flamands ni Wallons, quoiqu'il soit de souche hollandaise. De même, H classe parmi les neutres, M. Yandervelde, rejeton el'une famille flamande. C'est, on le voit, uno classification toute arbitraire manifestement elestinée à impressionner les Flamands, que le gouvernement expatrié belge se met tout à coup à choyer avec une attention spéciale. Pourquoi précisément maintenant: Puisque, naguï-re, on était moins prodigue d'égards " Est-ce -que ce canard serait rédigé par le; amis de herr J an Eggen ? A E-ïwsr (De notre correspondant particulier.). Dans tout le canton de Héron, qui esl presque entièrement agricole, la vie est relativement normale. La récolte a été très bonne pour les céréales. Les betteraves ont donné un rendement dépassant celui des années précédentes. Bref, les fermiers et petite cultivateurs sont contents de leurs récoltes mais ils ont à subir des réquisitions en mas se. Dans l'industrie, les carrières de Savoir Moha, Huccorgnc, travaillent uu peu, les fours à chaux sont aussi en activité. Trèf peu de personnes dans le canton sont obligées de vivre des comités de ravitaillemenl et de secours. A ce sujet les conseillers provinciaux Loumaye et Smal, ainsi que le; administrations communales, se dévouent complètement à la chose publique. * * * A Seilles, le6 maisons détruites lors dt passage de l'année dévastatrice sont toujours dans un état lamentable. Rien n'esl plus triste à voir que ces maisons jadis s jolies dans leur style mosan et qui ne laissent voir actuellement que des murs calcinés. Les ruines de quelques-unes d'entre elles ont été déblayées. * * * A Audenne, la vie est eles plus triste, chose très comuréhensible par le souvenir et le deuil de l'horrible tuerie d'août 1914. Tout y est hors de prix et bon nombre de produits de consommation courante sor introuvables. Dans l'industrie, calme cou plet. Le usines Godin (papeterie) travail lent peu.; Aux produits réfractaire6 Delattre, mêm situation. Aux usines Duinont, à Scia gneaux, travail aussi très réduit. Le cor strueteur bien connu Simon est mort dei nièremeut; son atelier avait travaillé ju: qu'à maintenant, mais on croit que, avar peu, il devra fermer définitivement se portes. * * * A Huy, la vie est aussi bien triste, v que la population, si libre et si paisible e temps de paix, ne peut à aucun prix s soumettre à la botte prussienne. Là aus: tout est hors de prix et bon nombre de pre duits ne peuvent plus se trouver. Le vieu ,,Ponsia" est toujours réparé à l'aide d madriers en bois. On sait que le génie belg avait fait sauter l'arche du milieu. L ,,pont de fer" est reconstruit, ce qui pei met le trafic réduit de la. ligne Hesbaye Condroz. Dans l'industrie, presque tous le ateliers de construction ont fermé leui portes. Les fonderies aussi. Les usines Ge din travaillent à temps réduit. Par contr< les tanneries sont surchargées et travai lent pour le roi de Prusse! Le cuir est hoi de prix. Les usines à Zinc de Corphali travaillent, de même que la Vieille Mor ! tagne, à Engis. Des soldats allemands (o ' en compte relativement peu) gardent le lignes de chemin de fer, ponts, tunnels, et( Le nombre de trains passant sur la ligne d Nord est énorme. Très souvent, ce sont de troupes allant vers Namur (direction de 1 France) ou aussi revenant de la France e retournant vers l'Allemagne. Souvent aussi, passent des trains trê ■ longs : ceux-ci sont pleins de blessés. O ! entend nettement leurs gémissement* Inutile de dire que ces trains ont leurs fene > très hermétiquement fermées. A leur pa: sage, les sentinelles ont le plus grand soi d'écarter le public des abords de la ligne Le fort Chestia, sur la hauteur de la ville • est très peu utilisé par l'ennemi. Il Fa ce pendant mis en état de défense et s'en sei comme dépôt de munitions. A G s n «S. Le bourgmestre de Ledeberg a fait aff; cher la lettre qu'il vient de recevoir d 1 commandant d'étape; ,,Le 24 janvier, à l'e>ccasion de l'arresté Mon de. certains ouvriers, des troubles î sont produits, qui 11e comportaient pas u caractère calme (sic) ! Trois personnes or été arrêtées et attendent leurs condamm tions. Je me réserve le elroit, après le procè: de frapper la commune de Ledeberg d'un amende et je vous avertis qu'en cas de réc dive je vous punirai sévèrement ainsi qu ■ le secrétaire communal et que la -con mune." En exmséquence, le bourgmestre a prié 1 population de ne plus troubler l'ordre. Toi les rassemblements sont interdits. Il invite aussi les habitants à ne pas quii ter leurs demeures, lorsque les arrestatior • ont lieu, afin de ne pas donner l'occasio aux Allemands d'appliquer des amende au. moment où les oeuvres d'assistance pi bliques exigent tant de sacrifices financiers Le bourgmestre rappelle également le ordonnances sur les pigeons-voyageurs et 1< peines sévères qui menacent les délinquant; Il termine en exprimant la conviction d pouyoir compter sur le bon sens de la popt lation. ^ Dans les Marie Alexandre Philippe Joseph, du Albert de Wurtembourg, chef de la IV armée, fait savoir que le moratorium es prolongé jusqu'au 31 mars dans la régio des étapes. * * * On installe la lumière électrique dans 1 commune de Nederbrakel. # * * Il est scandaleux que les Allemands cor mencent à appliquer des peines corporelle C'est ainsi-, écrit le ,,Telegraaf", qu'un ce: , tain 1)., qui devait comparaître devant 1 Kommandantur d'Eecloo, fut d?abord p&st à tabac par les doux ,,fel<lgra-uen". Toutes les personnalités qui montrent tro de fidélité à la patrie sont traitées par h Kultivés de lâches ou do vauriens. On ne pev apparemment témoigner de patriotisme qu' l'égard de la Bocliie! * * * La députation permanente a proposé au 1 conseils provinciaux une t-axo qui a été vote , sur les cinémas et les théâtres. Ces taxe: appliquées depuis le 1er janvier, sont appliquée sur la recette brute à raison de 1 % minimui ' et de 4 % maximum. Elles sont calculée d'après les 14, 15 et 16 derniers mois d'explo i tation. Le minimum prévu est de 2 francs pz représentation. Aucune contribution ne sei perçue sur des spectacles dont la recette ei tière est destinée aux oeuvres de bienfaisanct Les cinémas devront acquitter une taxe suj plémentaire do 25 centimes. Les courses c chiens seront frappées d'une taxe de 200 frane par course et par jour. * # * A l'occasion du Nouvel-An, il a été distribu à Iseghem pour 15000 francs de vêtements. Aux frontières. Dans toutes les communes des Flandre: voisines de la frontière, les Allemands or fait afficher un avis aux termes duquel toi les cafés, estaminets, auberges, etc. devror t être définitivement fermés à partir du 5 - février. Les contrevenants seront traduits en justice. On croit que cette mesure est prise e pour que les soldats allemands dépensent :- moins, leur solde étant très maigre actuelle- - ment. En effet, ils ne touchent plus qu'un ■- mark par semaine. Les officiers, par raison i- d'éc<>nomie, mangent souvent avec les sous-t officiers, voire avec leurs soldats. Qui l'eût s cru avant la guerre ! * * .* Les Allemands ont arrêté ces trois der-u niers jours 42 jeunes gens qui essayaient de il passer la frontière pour rejoindre l'armée e belge. ii # * * Depuis trois jours, les Allemands visi-x tent, aux frontières, très minutieusement, e tous les bateaux à destination de Belgique, e Ils prétendent que des lettres entrent en e fraude ou en sortent. Les bateaux ,,Telegraaf" venant d'An-!- vers et retenus près d'Hailsweert arrivent ■s trop tard dans ce port pour atteindre Rot-s terda.ni le même jour. Tous les services sont 1- ainsi désorganisés. * * * L Los habitants des hameaux frontières situés ,g près de la Flandre Zélandaise, notamment ceux e qui résident à ,',Het Staakje" et ,,De Valk", ont reçu ordre de quitter leurs demeures dans un temps très court. n * ai —— y a un an a 6 février 1910, — Bombardement y*1-" t l'ennemi des tranchées d'Ecurie (secteur d'Arras), de Reims, de Soissons, etc. Ail-s leurs, actions locales à l'avantage des Fraïi-11 çais. Dans le duché de Bade9 un aviateur ;. français détruit les casernes et les magasins i- militaires de Mullheim (est de Mulhouse), sur le Rhin. Front oriental: succès russes 11 en Prusse, en Pologne, en Galicie et d-ans >. les Carpathes. Bombardement -par l'artUlc--, rie _ autrichienne des positions des Monténé-g fins sur la frontière de V Herzégovine, t autour de la Drina et près de Dorrivea; Vartillerie autrichienne réduite cal silence. En Bohême, à Prague, mamnfestations populaires réprimées par la force; nombreuses arrestations. Vans l'Adriatique, au large _ d'Antivarï,- des vaisseaux français transpor-^ tant des troupes et dû matériel de guerre. sont bombardés sans résultat par des hydra-_ vions autrichiens. En Albanie, anarchie, Q massacres et pillages. Lettre d'Italie 0 l- ' Le péril allemand en Italie, Une de ses formes les plus visibles et le a moyen de le conjurer. La presse italienne est d'essence très com-._ bative, du moins la bonne presse, celle qui s ne_ passe pas son temps à ratiociner sur des u peintes d'épingles et à peser, sur un des s plateaux de leur balance en toile d'araignée, _ les atrocités allemandes avec les bienfaits de 1 la kultur dans l'autre plateau. Mais l'ioi-6 mense majorité des journaux, après avoir ;s excrée à l'intervention, n'estime pas sa . tâche terminée et continue la lutte contre e les néfastes et plissants ennemis du dedans, _ beaucoup plus nombreux qu'on 11e pourrait le penser à ca-use de la situation très délicate où se trouve l'Italie par rapport aux Allemands habitant son sol. Les atta- a ques ne s'en prennent pas seulement anx anonymes malfaisants qui un ^eu partout c essayent de semer le découragement et les e mauvaises nouvelles, de jouer leurs airs t nuisibles et antipatrictiques sur ces instru-u ments ultra-sensibles que sont les nervosités italiennes. Ils s'en prennent à telle ou telle tête, du maléfique complot, aux a sommets plus faciles à distinguer, et que ces têtes soient surmontées du chapeau cardinalice ou de la, mitre d'évêque n'est pas " pour faire reculer nos confrères qui ont • becs et ongles. Ainsi le Messagero avait attaqué Monsignore Doebibdng, un évêque é allemand naturalisé italien, qui ne cachait pas ses sympathies pour son pays d'origine, p L'évêque assigna le journal qui fut ces 's jours derniers victorieusement acquitté. Le t Messagero a prouvé que l'évêque de Sutri a cherchait en plein état de guerre» à influen-cer dans le sens allemand les sympathies x de ses diocésains. Ceux-ci d'ailleurs se "e révoltaient contre le joug étranger et refu-5 salent l'argent allemand que l'évêque vou-s lait employer en charités, réparations, etc. n Ce procès a soulevé deux questions brûlan-;s te3 ici. Celle d'abord de réduire le nombre l" vraiment excessif des diocèses italiens qui ^ amène le pape à 3^ nommer connue titulaires des étrangers. Cela met l'Italie en état d'infériorité car le pape 11e nomme pas h d'évêques italiens à Vienne ou à Cologne et, e en cas de guerre, œla présente de graves in-s convénients. Si les Allemands n'étaient pas... tout ce que vous savez qu'ils sont, ces inconvénients seraient moindres. Mais il est é du caractère de l'animal teuton, vêtu de bure, de la redingote de l'homme d'affaires ou de la pourpre cardinaliœ, de rester indécrottablement lui-même, et de ne jamais adopter un nouveau caractère, une nouvelle partie que sournoisement, avec l'intention déguisée de profiter seulement du nouveau s statut pour avantager le Deutschtum. La £ question est assez importante pour qu'on

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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