L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 27 June. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 17 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/hq3rv0f22x/
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î^e Artftéi • N<>; :aay. S ççnfs CïO centimes) Dimanche 27 Juin 19JS L'ECHO BELGE L'Un son fait la Force. Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam, Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOOSBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. _ . ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: , „ . , ( René Chamlbry, Emile Painparé. Ppur les annonces, abonnements et ventîe au numéro, s'adresser à l'Administration dû journal: N.Z. VOOBBUROWAL 234-240. Téléphone: 1773. Abonnement I En Hollande il. I.SO par mois, payable par anticipation \ Etranger fl. 2.00 M „ Ce qi'il fait admirer L.'effort austro-allemand nous a surpris. 06 ne peut nier ni sa puissance ni son efficacité. Avec la Galicie et Lemberg nous perdons provisoirement un gage précieux. La Roumanie déjà prêle à marcher avec nous se remet à réfléchir. Le Turc reprend courage et voici les Autrichiens, naguère abattus, pleins d'ardeur pour aller se battre contre les ,,joueurs de mandoline", en attendant que le général Cadorna leur serve une sérénade à sa façon. Aussi comparant la situation d'aujourd'hui à ce qu'elle était il y a deux mois, i pas mal de gens qui ne font guère profession d'admirer l'Allemagne concluent cependant : L'Allemagne est admirable. Hum! C'est vrai que les' Allemands font preuve d'une grande énergie et que leurs qualités d'organisation ont su tirer un merveilleux parti des ressources qu'offre une puissante nation industrielle de 70 millions d'habitants. Mais ces vertus ne sont exemplaires que si elles poursuivent une haute fii morale et ce n'est qu'à cette condition qu'on peut les appeler des vertus. Souvenez-vous de Bonnot acculé dans sa tanière et tenant tête à toute l'armée de M. Lépine. Et quels cris d'admiration 11 eût arraché au monde s'il avait ainsi défendu une peau plus précieuse que celle d'un assez vil bandit. Mais il est des neutres qui croient au bon droit de l'Allemagne. Hé, le pape lui-même y-croit bien. Ceux-là l'admirent sans réserve comme Mgr. van de Wetering, évê-que d'Utrecht. Et même, .question de droit mise à part, ces âmes généreuses et naturellement compatissantes vont d'instinct au plus faible, ainsi l'Allemagne qui lutte contre ,,un monde d'ennemis." Il y a bien l'Autriche et la Turquie, oui, mais ça ne fait jamais que trois tandis que ses adversaires sont au nombre de sept. Même lorsqu'on fait le compte de la population des pays en guerre la disproportion augmente encore au détriment des empires du centre. Car si la Russie a 180 millions d'habitants, l'Angleterre, en y comprenant les Dominions et les Indes, en a plus que le double. Et pourquoi ne pas faire entrer les Indes en ligne de compte puisque les Indiens se battent eux aussi ? Calcul puéril. Ne comptons, s'il vous plait, que les combattants. C'est à peine si l'intervention de /l'Italie a pu rompre la proportion en notre faveur et encore pela n'est pas bien sûr. Car si les 125 millions d'Austro-Allemands ont pu armer jusqu'à 12 peur cent de leur population, la même chose n'est vraie dans le camp opposé que des 44 millions de Français et de Serbes. Nous avons eu déjà l'occasion de dire que la Russie n'a pas les cadres nécessaires pour enrégimenter tous ses hommes valides. La sécurité intérieure de l'empire exiçe au surplus la dissémination de forces considérables. Quant aux contingents anglais, belges et coloniaux leur force numérique ne dépasse certainement pas de beaucoup l'ensemble des armées turques qu'on évalue à un million d'hommes. D'autre part, la position centrale de nos ennemis leur a permis non seulement une distribution plus judicieuse de leurs forces sur les divers frontte, maiis encore leur ,,navette" entre l'Ouest et l'Est leur a toujours assuré sur les peints choisis pour leur offensive une supériorité numérique écrasante. Voilà pour les hommes. Quant au matériel et les munitions les récents débats en Angleterre, les révélations faites en France — aujourd'hui qu'on^ a paro au danger — nous ont appris la disproportion qui existait entre les autres et nous. Ah! oui, l'Allemagne s'était armée jusqu'aux dents et l'Autriche n'était pas restée en arrière. Songez que les Allemands avaient 50,000 mitrailleuses, les Français 4000! Quant aux Belges, ils avaient bien moins de mitrailleuses que de canons dont ils étaient cependant bien peu pourvus (48 canons et 18 mitrailleuses^ par division d'armée). Et les Français, confiants dans leur merveilleux 75, n'avaient ni obusiers de campagne ni artillerie lourde à opposer aux 30.5 autrichiens ni aux^ 42 de BLrupp. Les Français, non plus, n'avaient pas achevé l'approvisionnement de leur artillerie de campagne qu'ils estimaient à 3200 coups par pièce alors que les Allemands avaient complété le leur à raison de 4000 coups. Enfin Mi Lloyd' Georges vient de nous faire la stupéfiante révélation qu'au moment de la déclaration de guerre l'industrie allemande était outillée pour fabriquer 250,000 obus par jour alors que l'Angleterre n'en pouvait livrer que 10.000 par mois! Ah! oui, nos alliés et nous-même, encore que nous fussions entraînés dans la désastreuse course aux armements, nous avions négligé d'appliquer le fameux : si vis pacem para bellum. Et ils le savaient bien, nos ennemis, qui avaient d'autant mieux préparé la guerre, eux, que ce n'était pas dans le but de garder la paix. Et il ne fallait plus, pour faire donner tout son effet à cette formidable préparation militaire — qu'aucun colonel Stoffel, cette fois, ne nous avait révélée —, que de passer outre à toutes les considérations de droit et de justice, à tous les obstacles moraux qui eussent pu en retarder le déclanchement. On connaît les événements, le coup de foudre diplomatique l'ulti^tuni à la âefjkie éclatant dans un ciel serein, la déclaration de guerre de l'Allemagne à la Russie, la violation de la neutralité de la Belgique, la marche convergente de 51 corps d'armée allemands vers Paris. Hé bien, l'admirable réside en ceci. C'est que le général Joffrë ait pu se ressaisir comme il l'a fait et que 1,500,000 Français aient pu saisir en quelque sorte à bras le corps .2.000.000 d'Allemands qui déjà se croyaient victorieux et les rejeter à 100 Km. en arrière. Qu'ils eussent eu plus de munitions et ce n'est pas à l'Aisne que se fût arrêté leur élan. Mais voici que commence la guerre de tranchées. Les provinces les plus riches de la France demeurent envahies; les neuf dixièmes du terrain mi- ; nier français restent entre les mains des Allemands. Et le génie improvisateur de la France supplée à tout. Ce qu'il a fallu quarante ans à l'Allemagne pour préparer, la France, paralysée et privée de ses sources principales de production, le crée du jour au lendemain. Des gros canons on en fabrique, cependant que les soldats, en Alsace, en Lorraine, en Champagne, en Artois, en Flandre tiennent comme des clous sans s'émouvoir des énormes marmites que les Boches .leur envoient avec profusion. Aujourd'hui, après dix mois, leur tour est venu d'écraser les tranchées de leurs adversaires sous des rafales d'acier, si bien qu'ils peuvent se permettre le luxe de tirer 300.000 obus — la production de l'Angleterre en 30 mois ! — en moins de quelques heures et sur deux kilomètres de Est-il besoin d'insister davantage? L'admirable ce n'est pas que l'Allemagne ait pu aider les Autrichiens à repousser les Russes, l'admirable c'est que nous n'ayons pas été vaincus au bout de trois mois de campagne alors que tout avait été si bien préparé à cet effet. L'admirable c'est qu'après onze mois de campagne nous tenions toujours bon et que, si notre territoire reste envahi, notre moral demeure intact et que nous conservions, chevillée au coeur, la certitude de vaincre. Charles Bernard. .ner? ■ Discours prononcé le !9 juin, à Londres par M. Emile Royer, député beige C'est un grand réconfort pour nous, socialistes belges, dit-il, de nous trouver parmi des camarades anglais, qui estiment que la lutto doit se poursuivre jusqu'à l'écrasement du militarisme prussien. Les ouvriers socialistes qui sont à l'armée se battent pour leur pays et pour leur foyer, mais ils se battent aussi pour leurs idées. Quand les Allemands ont traversé la frontière de la Belgique, ce n'est pas seulement le peuple belge, c'est l'internationale ouvrière elle-même qu'ils ont prise à la gorge. Comment pourrait-on encore parler de solidarité internationale et de désarmement si un peuple pouvait impunément manquer à ses engagements et agir en contradiction avec le droit des gens? Pour excuser les atrocités allemandes on rappelle les horreurs qui ont été commises dans le passé ! Mais contre elles, les socialistes ont toujours protesté, tandis que le peuple allemand, à peu près tout entier, est responsable des événements actuels. Militants socialistes et organisations ouvrières d'Allemagne ont hurlé avec les loups. Mais la justice appelle à la cause de l'Angleterre et de la France tous les peuples qui veulent rester libres. L'un d'eux est déjà entré dans le conflit. Hélas! l'internationale ouvrière no participe pas à cette légitime défense; elle se laisse étrangler sans même vouloir se rendre compte qu'elle a été trahie. Ce qu'en pense un Suédois Nous extrayons ce qui suit d'une lettre reçue de .Suède par un de nos amis : S'il est une cause qui nous est tout particulièrement clière, à nous Suédois, c'est la cause belge. Avant la guerre on rêvait chez nous de faire une neutralité permanente comme celle de la Belgique. Elle était pour nous un Etat privilégié, considéré à l'abri dans une Europe armée jusqu'aux dents. Nos illusions sont parties, nous avons vu que les traités dé neutralité sônt, comme M. Vandervelde me le dit l'autre jour amèrement, un abri bien faible. Bien faible aussi, ajouta-t-il, les garanties formulées à la Haye pour régler et civiliser la guerre. Nos coeurs ont été avec votre gouvernement, qui a montré un courage antique, avec votre armée qui s'est battue un contre dix, avec votre peuple piétiné sous les lourdes bottes de l'envahisseur. Voilà le peuple heureux que nous avions envié ! Dans nos écoles, dans nos moindres hameaux, on parle de l'héroïsme simple et fier de votre ,,roi-soldat", comme on l'appelle chez nous, et beaucoup d'yeux suédois Ont été mouillés aux récits de la bonne grâce de ,,la petite reine", comme nous disons aussi, dans des angoisses mortelles. Si notre heure d'épreuve un jour venait, nous voudrions la supporter aussi noblement aue vous. AVIS. Mous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont i'abonnement expire te 1 juillet, de bien /ouloir nous envoyer un mandat-poste de , fl, 1.50 en mentionnant sur le mandat poste : Renouvellement d'abonnement» j En Belgique. A Bruxelles. On ne s'attendait guère* à ceci : des pièces congolaises sont en circulation, parées du prestige qui s'attache aux choses qui | viennent de loin. Il y a quelques jours, on a été surpris de lire l'avis suivant dans tous les journaux: ,,Le Conseil d'administration de la Banque Nationale de Belgique a l'honneur de porter à la connaissance du public, qu'afin de remédier à la pénurie de monnaies de nickel qui s'est manifestée durant ces derniers temps, il a décidé de mettre en circulation des monnaies congolaises de nickel, comprenant des pièces de 5, 10 et 20 centimes. „I1 est à remarquer que la pièce congolaise de 20 centimes est à peu près du même module que la pièce belge de 25 centimes, mais qu'elle s'en différencie nettement par l'étoile du Congo". Cette différence, faut-il l'ajouter? — est petite, mais elle est en même temps grande, non tant à cause de cette étoile que du continent lointain auquel elle fait rêver : grands palmiers comme des parasols géants, fauves bondissant dans la brousse, fleuve majestueux qui roule ses eaux brunes sous un soleil de feu. Nos pièces congolaises vont concourir à l'effort de tous et combler une lacune qu'avait créée nos ennemis en nous enlevant toute notre monnaie de billon. * * » Les Allemandes n'ont guère respecté, d'après .,L'Indépendance", les musées d'Extrême-Orient installés dans la tour japonaise et au Pavillon chinois de Laeken, tant admirés par le kaiser lorsqu'il y fut reçu par notre Roi en 1910 à grands renforts d'honneurs militaires. Le conservateur et ses adjoints ayant été rappelés au service militaire lôrs de la mobilisation de notre armée, les Boches ne trouvèrent lors de leur arrivée aux musées de Laeken que le personnel des gardiens demeurés fidèles à leur poste. Ils eurent vite fait de supprimer ces témoins gênants et ont depuis., lors consciencieusement enlevé les magnifiques collections de produits japonais et chinois qui y avaient été réunies par les soins du Département des Affaires Etrangères. » # * On crée chaque jour de nouvelles oeuvres de charité! Après l'aide aux filles-mères et l'oeuvre des vieux Godillots, voici l'oeuvre de la voiture d'enfants. Les voitures d'enfants, dont l'usage est lié à des événements et à des circonstances plus ou moins éphémères* sont généralement abandonnées, oubliées dans un coin pendant un temps immémorial, alors qu'elles pourraient rendre à des familles peu fortunées les plus grands services. En effet, il ne s'agit pas toujours et seulement de conduire et de promener des enfants en bas-âge et qui ne peuvent pas encore marcher. Il faut envisager la question d'un point de vue plus général et étendre sa sollicitude aux petits êtres chétifs, délicats, voire paralysés, auxquels le plein air ferait le plus grand bien. Or, la plupart du temps, les petits malheureux ne peuvent pas jouir de ce bienfait parce que la mère, elle-même affaiblie par la maladie ou les privations, est de constitution trop malingre pour porter son enfant bien longtemps sur les bras. Force lui est donc de supprimer une^ salutaire promenade ou de la raccourcir sensiblement et de rentrer chez elle avant que son précieux fardeau l'ait par trop h'arassée. C'est pour mettre fin à cette situation que l'oeuvre de la voiture d'enfants a vu le jour. * * * Le général von Bissing, qui se croit toujours gouverneur^ général de la Belgique, a un secrétaire qui s'appelle Baum. C'est un jeune „privatdocent'5 auquel on a confié la tâche de laver les Allemands de tous les massacres de prêtres, de vieillards, de femmes et d'enfants, de tous les viols, de tous les incendies, en un mot de toutes les atrocités que la soldatesque allemande a fait subir à la Belgique.Pour ses débuts, le jeune homme a trouvé ceci: il va rééditer dans une plaquette les ,,Perspectives des ruines de la ville de Bruxelles", gravées d'après des dessins d'Augustin Coppens et représentant les effets du bombardement que la capitale belge, a-lors place forte, eut à subir, les 13 et 14 août 1695, de la part des armées françaises commandées par François de Neufville, duc de Villeroi. Les douze planches d'Augustin Coppens seront^ précédées d'une préface rédigée en français, en allemand et en flamand — ce qui prouve qu'il s'agit d'une oeuvre de propagande — dans laquelle l'auteur essayera de démontrer que les Allemands ne sont que des agneaux à côté des Français qui ont guerroyé en Belgique vers la fin du dix-septième siècle. Ils sont pleins d'esprit. A Anvers. On a tenu au Palais de justice une assemblée générale du bsrreau à laquelle ont assisté la plupart des avocats qui sont à Anvers — un tiers des membres environ — et plusieurs magistrats, pour la prise de réception du portrait de feu le bâtonnier de l'ordre, mort en exercice et dans l'année même où l'on devait célébrer son cinquantenaire professionnel. C'est une fort belle oeuvre, où la figure caractéristique du très distingué jurisconsulte nous apparaît avec une intense expression de vie. La facture est originale; elle se rapproche dans certaines parties du genre assyrien. On a beaucoup admiré cette oeuvre d'un jeune artiste d'avenir. Le bâtonnier actuel, Me Jans, a prononcé un discours célébrant les vértus familiales . et professionnelles du regretté iubilaire.' 1 Les pâtissiers ont multiplié les démarches pour être traités comme leurs collègues de Bruxelles et obtenir plus de cinquante kilos de farine par mois, quantité ' mise actuellement à leur disposition. A iWeraînu Entre Eppeghem et Sempst, à proximité d'une maison transformée en écumoire par les obus, on vient d'installer un nouveau cimetière où reposent nos braves. Le nouveau champ de repos est partagé en deux parties par une allée centrale; au côté gauche de celle-ci sont inhumés 151 de nos vaillants petits soldats, dont les tombes s'alignent en files fleuries. La plupart appartiennent aux 2o et 3e régiments de chasseurs à pied et ont pu être presque tous identifies, grâce à leur médaille, à des lettres ou des objets trouvés sur eux. A droite sont inhumés 23 soldats allemands tués au cours de la bataille des 24/26 août. L'initiative de ces nombreuses exhumations est due à Mlle Loréanne, de Lon-derzeel; c'est elle qui a identifié la plus grande partie des corps retrouvés, et a assisté à la pénible mise en bière de notre belle jeunesse belge. * » • Sait-on que le théâtre a été gravement endommagé par le bombardement d'octobre? Deux obus entrèrent dans la façade et ravagèrent complètement l'intérieur de l'édifice qui — détail peu connu en dehors de notre ville — est un vestige du palais que Marguerite d'York, veuve de Charles le Téméraire, fit construire lorsqu'après l'accident survenu à son époux sous les murs de Nancy elle me retira à Malines. A Gatid. On sait que le nouVel organe germanophile de Gand ,,De Vlaamsche Post" — surnommé ,,De Vlaamsche Pest" — a critiqué M. Van de Perre parce que, Flamingant connu, il avait défendu l'idée de la plus grande Belgique, écrit ,,La Métropole". Il se peut que ces revendications légitimes gênent la germanophilie de ces traîtres à la Belgique et à la cause flamande. Quoiqu'il en soit, l'honorable député d'Anvers confie les lignes suivantes au journal anversois, dans l'espoir que le hasard — ou la ,,Ivommandantur" de Gand — les placo sous les yeux de leurs destinataires. Nous n'en approuvons pas tous les termes, dit ,,La Métropole", dans ce sens que nous craignons que la hantise des droits du ,,peuple flamand" et du ,,peuple wallon" fassent un peu oublier à ceux qui y sont sujets qu'il existe aussi un ,,peuple belge" et une âme belge, mais nous croyons néanmoins intéressant de publier cette lettre. La voici : Londres, le 21 juin 1915. Aux rédacteurs de la ,,Vlaamsche Post". Messieurs. — Une première fois vous m'avez pris à partie au sujet de ma mission en Afrique ' du Sud. Je ne m'en plains pas. Jusqu'à preuve du contraire j'admets que vos attaques aient comme seul mobile celui de servir notre patrie commune, d'après les règles que vous impose votre conscience de bon patriote. Veuillez croire à votre tour qu'en vengeant l'honneur du peuple belge en Afrique du Su-1 j'ai répondu, conscient de mon devoir, à l'appel de notre gouvernement, la seule autorité aveo celle do Sa Majesté le Roi Albert que je reconnaisse en ces moments pénibles. Il n'y avait donc pas lieu de vous répondre. Seulement vous revenez à la charge dans l'intention évidente, cette fois, de me séparer de mes amis. Vous ,,êtes peinés", dites-vous, de ce que moi, ,,flamingant bien connu", j'aie déclaré ,,que l'avenir économiquo de la Belgique serait admirablement servi par un agran- . dissement de territoire". Si je comprends bien il y a donc, d'après vous, une contradiction entre flamingantisme et idée d'agrandissement de territoire. Je vous avoue que jo ne parviens pas à saisir cette contradiction. Au contraire, j'y vois une relation. Pour vous la faire comprendre, mettons-nous d'accord sur la conception do flamingantisme. Le flamingantisme, tel que je l'entends, a , ses racines dans mon patriotisme, dans l'amour ; du peuple belge. Comme patriote, j'aime, j'adore mon pays et tout ce qui contribue à la grandeur de mon pays. Or, le développement • intellectuel, artistique, technique, du peuple j wallon et du peuple flamand est l'élément indispensable de cette grandeur. Ce développement ne peut s'acquérir qu'en respectant l'individualité', les prédispositions, les qualités spéciales, la langue du peuple wallon et du peuple flamand. Les événements ( de la guerre ont confirmé si possible^ cette < conviction. Mais le moment n'est pas venu pour en développer 'les raisons. Il suffit pour le moment que nous soyons d'accord sur la conception du ,,flaimingantisme" comme corollaire de notre patriotisme. Le sommes-nous? Si oui, je vous demande, 1 Messieurs les rédacteurs de la ,,Vlaamsche Post", en quoi l'idée d'un agrandissement de ( territoire peut être en opposition avec ma conviction flamingante? En quoi un agrandissement de territoire peut-il entraver le développement spécifique des deux races ? Là est [a question. Faute que vous ne m'aurez pas répondu à ces questions — et vous ne le pourriez — je . mis partisan d'un agrandissement du territoire belge. t Sans doute votre opposition, en tant que ' :lamingants, à un agrandissement de territoire ' pourrait avoir sa source dans cette arrière-pensée qu'avec un agrandissement de territoire 1 1 y aura en Belgique un accroissement de , l'élément wallon. Supposition gratuite que , l'attribuer à votre opposition des mobiles si -j mesquins ; aussi je la repousse avec indignation. ( Les flamingants sont mus par des sentiments lutrement élevés. Tout ce que nous demandons ît ce que nous sommes en droit de demander, -î'e^t an© l'élé^ejit iggj]on, SBâfcîft PIS d'gb-Jj stacle au développement du peuple flamand dans sa propre langue. Eh bien, j'ai le ferme espoir, j'ai la conviction que tout Wallon intelligent sera à nos côtés pour garantir les droits du peuple flamand. Une attitude contraire serait digne d'un Allemand, non d'un Wallon ! Les Wallons se battent à côté des Flamands, des Français, des Anglais, des Italiens, des Russes — oui, des Russes —■ pour la liberté des peuples opprimés dans leur langue, pour la liberté des Alsaciens, des Danois, des Polonais, des Italiens^ des Croates, des Tchèques.. Est-il imaginable qu'ils s'opposent aux droits du peuple flamand après cette lutte glorieuse? Non. Il y a si peu à le supposer que de différents côtés nous entendons proclamer : qu'après la guerre il faut qu'on finisse aveo les querelles de langue. C'est donc que tout le monde est d'accord pour donner ses droits au peuple flamand, le seul moyen d'en finir. Voilà pourquoi, Messieurs les rédacteurs de la ,,Vlaamsche Post", il n'y a pas d'opposition entre mes conceptions flamingantes et l'idée d'un agrandissement de territoire, ce dernier eût-il comme conséquence un accroissement de l'élément wallon. Cet accroissement du territoire contribuera ■à la grandeur économiquo de notre chère patrie. Cela suffit pour que j'appuie l'idée de . tous mes voeux de flamingant et de patriote. Vous pouvez, Messieurs les rédacteurs, ne pas partager mes idées, c'est un droit que personne ne songe à contester, mais je vous prie, croyez à leur sincérité comme je crois à la 1 vôtre. , < Veuillez agréer l'expression de mes meilleurs : sentiments. Dr. A. van de Perre, député. « Lusemtoourg, Un lecteur du ,,XXe Siècle" demande si le ' gouvernement allemand ne pourrait se décider à publier le jugement rendu à Arlon le 25 ' août et condamnant 123 personnes de Rossignol ^ à:être fusillées. ] Voici les faits: Le 23 août, le corps d'ar- ; mée du général Von der Recht, avant d'incen- ] dicr le village de Rossignol, avait arrêté, au 1 hasard, tous les hommes rencontrés au dit vil- : lage. Ils étaient 122 et avec eux fut arrêtée 1 une Française très honorable, l'épouse de M. ] Huriaux, industriel. : Ils furent parqués, comme des animaux, pen- 7 dant deux jours sans boire ni manger, dans ( une prairie clôturée et gardée par des senti- f nelles qui menaçaient de les fusiller au moin- 3 dre mouvement. Le 25, on les conduisit à 1 Arlon. Là, après un jugement dont on aime- ( rait à connaître les considérants, ils furent 1 conduits au quartier de la Semois, près du ] pont du chemin de fer et fusillés dix par dix. i L'épouse Huriaux fut la dernière victime de 1 cet odieux massacre. On la força à monter • sur les cadavres de ses malheureux concitoyens 1 parmi lesquels se trouvait celui de son mari ; 1 là, cette courageuse femme, bravant la rage des 3 envalieisseurs, dégrafa sa robe, et s'écria: Tirez £ donc, lâches, assassins, Vivo la France! Les Allemands furieux se jetèrent sur le cadavre de cette courageuse femme, la mirent totalement à nu et 6e livrèrent à toutes sortes i ï'atrocités. ' Les corps de tous ces malheureux palpitant cncoro furent chargés sur des tombereaux et véhiculés ainsi, sans même être recouverts, à travers la ville, vers le lieu de leur sépulture. Ce spectacle était si navrant que plusieurs soldats allemands pleuraient à chaudes larmes. Parmi les fusillés, identifiés. par les soins de l'administration communale d'Arlon, on reconnut le maire de Tellancourt, localité française do la frontière, et aussi quelques autres personnes des localités voisines se trouvant comme lui, ce jour-là, de passage à Rossignol. A l'égal de M. Max, bourgmestre de Bruxelles, que do terribles épreuves ont eu à subir bous nos bourgmestres belges! Plusieurs onc ité ou fusillé ou conduit la corde au cou. Pour éviter de terribles représailles on ne peut pour le présent énumérer toutes les énormités commises par les envahisseurs afin d'arracher les réquisitions ou des contributions de guerre i nos communes. Certains tinrent fermement, entr'autre M. Ensch, d'Arlon, et son échevin M. Router. Lors de l'arrivée des Teutons en jette ville elle fut frappée d'une contribution :1e 100,000 francs. Quelques jours après, non- { /elle demande d'une autre contribution de 100,000 francs sous peine do voir fusiller et e bourgmestre et l'éclievin et aussi de voir ->auter la tour de la magnifique église d'Ar-on inaugurée quelques semaines avant la -guerre. Leur réponse fut noble : Agé de 74 -ans, j'ai encore quelques mois à passer ici-bas, ; lit le maîeur; je les consacre à ma ville d'Ar-on. Quant à l'église : faites comme vous l'en-;endez ; si vous la détruisez, quoi qu'il arrive, vous la- payerez; si vous êtes vaincu, vous -, payerez la casse; si vous êtes vainqueur, vous a reconstruirez vous-mêmo. j Et la chose en resta là! Au Pays WaOoîi. Les Bochimans ont annoncé, il y a quel- : ]ues mois, qu'il serait procédé à des réqui-dtions de cuivre. Chacun devait déclarer les 3 quantités de cuivre qu'il possédait, sous 3 peine cle confiscation et d'amende. Aussi- ; ;ôt, les gens qui le pouvaient cachèrent les j stocks de cuivre dont ils étaient proprié- -:aiie3 ou détenteurs. Mais, à présent qu'ils ?e sont aperçus de ces tours de passe-passe 3 ils y ont mis le temps!), les Allemands ont j fait paraître des communiqués dans les i journaux à leur dévotion, dans lesquels il 3 îst dit que des commerçants allemands se rendront sous peu dans toutes les localités 5 le Belgique pour acheter le cuivre, à un -jrix'très élevé. Moyen machiavélique! Ils espèrent, en effet, que nombre de per-onnes, alléchées par les prix offerts, accep-erent de vendre; ne s'étant pas soumis au premier arrêté, vous voyez la peine qu'ils encourent et le bénéfice que les Allemands comptent faire: mettre la main sur des quantités de cuivre assez importantes sans j course délier, arrêter les détenteurs et les } ;ondamner à une forte amende! ( Mais c'est bien cousu de fil blanc ce truc. 1 faudrait être gogo pour s'y laisser pren-" ' ■ * , A Poperinghe. Celui qui, pendant ces derniers mois, a se journé quelque temps à Poperinghe, s'y recon naîtrait bien difficilement à l'heure présente Alors c'était le mouvement d'une vie inten se; c'était le commerce battant son plein c'était le va-et-vient continuel de nos vaiMan tes troupes alliées accourues pour hâter 1 triomphe du Droit et de la Civilisation l C'était aussi le défilé lamentable des paisi bles populations de nos communes environnan tes, se sauvant des affres de la plus horribl invasion et quittant, l'âme meurtrie, le sa souillé de la Patrie; c'était encore l'encombre ment des réfugiés qui ne pouvaient se résou dre à s'éloigner davantage et qui 6uivaièn avec passion la marche des événements, cares sant l'espoir de rentrer prochainement dan leurs foyers libérés ! Quel contraste aujourd'hui! La ville semble déserte: la plupart de se habitants se sont retirés à la campagne voisin< eu ont cherché un refuge dans la France s hospitalière. Dans les hôpitaux du centre de 1; ville se trouvaient des malades et des blessé d'Ypres et des communes voisines si éprouvée: par la guerre: le bombardement du premie: jour y frappa à mort quatre religieuses, vicfci mes de leur devoir, et huit femmes blessées oi malades. On réussit à évacuer dans les meil eures conditions tous les autres patients 'hôpital Elisabeth, situé en dehors de la zon< langereuse, n'est (heureusement pas exposé au: xrnps de l'ennemi et peut toujours continue: >on oeuvre charitable. Les dégâts matériels en ville sont considéra bles: deux de nos belles églises gothiques on! îté endommagées par les insultes des avion: rnnemis et par les obus. Dans les rues, tout respire la froide et an poissante inquiétude du passant qui 6'engag< lans une ville bombardée. Fait consolant: touj ceux qui ont mission de veiller à la sauvegard( les intérêts publics et privés sont restés l eur poste, bravant tous les dangers pour s< •endre utiles à leurs concitoyens. Il importait i ce sujet, de rectifier une noto parue récem nent dans certains journaux. C'est pour le: tdministrés de Poperinghe un devoir d< •espect et de reconnaissance dé. signaler h >elle et noble conduite de l'honorable bour" nestre et député, M. van .Merris, qui continué i s'occuper sans défaillance des affaires de 1c Tille; il est d'ailleurs secondé par de zélés e1 lévoués fonctionnaires, M. Vandenberghe lecrétaire communal, et M. Vanlioutte, corn nissaire de police, entourés de leurs employé? lu grand complet; tous donnent ainsi un be ixemple d'abnégation et de vertu civique. M. e colonel Trembloy, que son dévouement à îotre vile nous fait considérer comme un def îôtres, rend tous les jours à la ville et aus îabitants les services les plus signalés. Espérons que les événements permettront >ientôt aux habitants do'Poperinghe de réin-égrer leurs foyers et d'y reprendre avec cou-■âge et ténacité le travail qui rendra à la ville a vie et la prospérité. ?our nos prisonniers ds guerre en Allemagne. Nous publions ci-dessous la liste des. sous-criptions qui sont parvenues au Comité'1 de 'Oeuvre, 73a Parkstraat, à La Haye. • Les personnes qui ont fait des envois : de onds par lettre ou par mandats postes"Jouiront bien considérer la publication faites dans 3e journal comme étant un accusé'de réception.Montant des listes précédentes 900.00 frs . r ^ :+: 22£&0§>fl.' M. Albert Personne, Zeist 2.o0 VI. Henri Deneckere, Sluis 1.50 " VI. Hage, Domburg 5,__ " VI. Bleyenberg—Thomson 10.— " Pour les prisonniers français ... 7150;.''', VI. Marc Rubens 10^00^ frs. VI. Aratz, Zeist 1.50" fl. VI. Bcrkhout, Amsterdam IO.t-^- VI. Marcal Hausmanne, Oldebr. 3.'--*v " VI. Friele Scheveningue 2 50> ' Vf. J. C. de Kuijper, La Havo 12^50 Vladame van Buren, Rotterdam 107— Collecte de Mr. Goffir, dans la cuisine du Grand Hôtel Royal, Scheveningue 6.-— Pour les prisonniers français Madame E 75; -ff* Cardinal, Zeist vl. Maurice Feeters, Harderwyk 2^50^^ L. Hillen, Scheveningue ... 2v50"?*„ .00 pains d'épices de 350 grs. don ^ de la Stoomkoekfabriek de Klok, M. Jos. Lambermont. îollandsche Club Antwerpia, Scheveningue loch ; 5our les Russes, M. Chelgounoff kl. Flament, Bloemendaal 1:5^$;, klme. Pourbaix, Zwijndrecht 3.50j" kl. Schurger Dumont, R'dam 1.50% kl. L. Ledoux, Amsterdam 4. .7. " kl. Courtois, Wilhelminastraat, La Haye 10.00 frs. klme. Mordant, Scheveningue ... 5.—-., fl. tflle. Pradde, Rotterdam ......... 1.'50 v A. Maillien, Harderwijk 1.50 " ►I. E. do Levita 10:00 frs. Anonyme 10.— il. kl. Biesemortel, Ermelo 2.50 ,, Nous cherchons. des parrains et des marrai-îes pour nos prisonniers que leurs familles ne >euvent secourir. Nous possédons les listes de >risonniers à adopter. Nous préconisons l'en-;oi deux fois par mois d'un colis postal de ;,1. 1.50. Composition connue. Ecrire ÏPark-traat 73a, La Haye. ■IIIISI > Adminislreticns dss Chemins de 1er, Postes Télégraphes et Téléphones lie l'Etat belge. Avis. Mardi prochain 29 cp., a 10 JfL 3.0, au ocal ,,De Pool" Damrak 43, réunion géné-ale pour les membres inscrits au comité l'Amsterdam. Le Secrétaire, Le Président, L. y an den Bosch. jDo Marlier,

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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