L'étoile belge

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19 December 1918
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s.n. 1918, 19 December. L'étoile belge. Seen on 27 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/hh6c24s22k/
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L'ETOILE BELGE MISE SOUS PRESSE : 4 HEURES DU MATIN . BUREAUX : ; } t. RUE DES SABLES, 137 ^-■===^==^ — — %Sj^jS* m,)'' Prix de 1 abonnement : Pour toute la Belgique, 24 francs l'an; fr. 12.50 pour 6 mois; fr. 6.50 pour 3 mois. — Pour l'étranger le port en plus ETRANGER LE CABINET BRATIANO Le roi Ferdinand de Roumanie a char-£é M. Bratiauo de former un cabinet national. Cette réparation était due à i'aneien président du conseil qui a pris I l'initiative de l'intervention aux côtés des alliés, et qui, après l'humiliante paix ' de Bucarest, se vit menacé de poursuites et même, par certains, du peloton. C'est le 27 août 1916 que la Roumanie déclara la guerre à 1 Autriche-Hongrie, ce qui lui valut, les jours suivants, 'des déclarations de guerre de la pari ;de l'Allemagne, de la Turquie et de la Bulgarie. 11 n'a pas dépendu de M. Bratiano que la Roumanie intervînt déjà beaucoup : plus tôt. Mais lors de la déclaration d; guerre régnait encore le roi Charles, qui n'avait pas oublié ses origines allemandes et qui invoquait les traités poui essayer de déterminer son gouverne ment à se ranger aux côtés des puissan ces cei traies. M. Bratiano n'eut pas ds peine à démontrer que ces traités avaient été conclus en vue d'éventualités bien déterminées, que la déclaration d( guerre à la Serbie n'avait pas "été communiquée à la Roumanie et que la façon d'agir des puissances centrales déliait la Roumanie de ses engagements, Après la mort du roi Charles, la Roumanie tarda cnendant encore près d( deux années à entrer en scène, mais c'est parce qu'on ne parvenait pas è concilier Ls conditions qu'elle mettai; à son intervention avec les prétention; de la Russie. La Russie "sariste s'attribuait toujours envers les petits pays ■balkaniques le rôle de tutrice autoritaire et prétendait régler à son gré, et au ! mieux de ses intérêts à elle, les questions péninsulaires. L'intervention roumaine n'eut pas les résultats heureux qu'on escomptait du ■côté de l'Entente, bien que les Roumains aient combattu avec une belle vaillance. ; L'effondrement russe rendit intenable la situation militaire des Roumains qui, après le traité de Brest-Litovsk, se vi- FRANC33 iCorresrjon&ance particu'Ure àe I'Euoîlb belge) La bêtise des uns... ...lait -le malheur des an-tires et c'est sous le régime de la bêtise — «a matière économique s'entend — qu-e nous vivons à Paris depuis le 1er août 1914. Jamais nation sublime ne fut aussi lameiUabtemeait servie par des administrateurs d'cccasian. Invinciblement, je roe rappelle -uo gros homme ,an uniforme à cinq gâtons, décoré somp-wleusecient, qui, dans un café dm boulevard, écrivait articles sur articles pour i prouver que la famine était à Berlin. Ces articles paraissaîeait dans le même journal qud annonçait, en manchette : « Les cosaques à cinq étapes de ta oapitale aliemam-[ de »... Vous avez reconnu M, Edmond Thé-rv, économiste émisent, et l'in-corr-igible | 'Malin. Eh bien, il an a été ainsi ton! le temps et il en est encore de même au jourd'h u i. Qu<md il Mut compter avec la guerre sous-ma-.sSae, on nous dénombra pompeusement les cargaisons énormes qui arrivaient de partout. Ert c'était -exact. Mais le blé, le char-, ibon, !e sucre, las graisses et les essences (testaient accumulés dans les ports, parce qu'il n'y avait ai transports, ai cheminots îttofessionaels pour ces transports, ni per-I sonne] dans tas usines pour suffire aus ma-Uipulations.Os fut la période de l'embouteillage. En ■tfut autre pays, peuit-ôtre, elle eût fait perdre la guerre. Il fallut six mois de discussions dans la presse (car il n'y avait pas de Parlement) pour amener les dém-obilisa-Boois nécessaires. Les usines de guerre naquirent et l'on y fit de bon travail, mais te délicieux Semba-t, ministre humoriste des chemins de fer, ne parvint jamais à évacuer ses stocks de combustibles et de denrées. Paris vécut sans charbon le dur hiver w 1915-16, tes caves ayant été vidées l'année précédente. En 1917, il en alla un peu -■^ateux, grâce aui municipalités, qui se firent « transporteuses «; mais en 1918, pour Oliver de la Victoire, il n'y a rien, les ré- m , rent contraints de signer eux aussi Ii paix avec leâ puissances centrales. La paix de Bucarest ne fut pas moin: brutale que la paix de Brest-Litovsk Elle mutilait le riavs au oroflt de la Bul garie et de l'Autriche-Rongrie et Tasser vissait politiquement et économiquemen et pour toujours aux puissances centra les. spécialement aux Allemands, qu s'étaient réservé la part du lion dan; les conventions relatives au pétrole no tamment. La mort dans 1 âme, mai: n'ayant nullement perdu l'espoir en de: réparations prochaines, les Roumains s. : résignèrent. Le roi particulièrement m ' désespéra jamais et l:s Allemands re : grettèrent même à un moment donné di n'avoir pas persisté dans leur intenlioi ■ première d'exiger son abdication.. Après la conclusion de la paix, oi avait constitué un ministère composi ■ de défenseurs de ce traité de paix, ur 1 ministère présidé par M. Marghilornan i qui procéda à la dissolution de la cham i bre et, avec les moyens infaillibles qu : sont à la disposition "de tout président dt ■ conseil roumain et qui, dans ce cas-ci ■ étaient tout à fait irrésistibles, puis ■ qu'ils étaient appuyés par les baïonnet tes allemandes — les puissances cen traies ayant continué à occuper la par lie du pays qu'elles avaient envahie — fit élire une majorité docile au sénat e à la chambre. M. Bratiano et ses collé gues du cabinet de 191 fi, particulière ment M. Take Jonesco, furent attaqués avec violence par le3 députés et séna - teurs élus car la grâce ou sous le con trôle des Allemands. M. Bratiano ne s< laissa pas émouvoir et ne répondit qu< par le dédain. Le voici aujourd'hui bien vengé. Il i l'intention, dit-on. de constituer un mi nistère de coalition dont fera partie M Take Jonesco nui. après le disastre d< son pays, était allé à l'étranger poui continuer à y faire campagne par !f plume et la parole pour la causé roumaine,*&&**** ., quisitians militaires .se SsiMOt plus ffligou. relises jamais.. • Il $ea& bien, sans doute, pourvoir à Toc cupation de la Prusse rhénane, mais n©! bons bureaucrates n'açoordeot même pas une peousée au charbon allemand. Il a fallu, cess jours-çi, qu'un journal révélât les richesses alsaciennes en huiles minérales pour qu'on nous promit des -taxis-autos en nombre suffisant. Le Métro/et te Nord-Sud, les autobus n'effectuent qu'un demi-servicô parce qu'ils miamqueffit de charbon. Paris est frappé de mort chaque soir à neuf heures et demie, parce que l'éclairage et le chauffage des magasins constituent encore un luxe impossible.Sans doute la prix des objets manufacturés n'atteint pas celui auquel Bruxelles «m encore astreint, maà Paris, tout de .même, est en plein pays de production, à quelques» kilomètres de la mer libre, et Pa>ris, un mois après l'armistice, n'a ai vin ni pain à discrétion...Et ce régime va durer — comme écrit Taithade — autant que le3 militaires, ces militaires des bureaux qui trouvent que ta guerre a été bien courte, la guerre h double soMe et glorieuse pour les autres. ...Autant que tes militaires et autant que tes gros marcantàs groupés officiellement en « consortiums » et qui règlent eux-mêmes tes cours sous l'œil bienveillant d'un M. Clémenilet, ministre du cummeirce, comme Sembat l'était dos transports. L© Nord évacué crie famine, pour de bon. L'Alsace et la Lorraine sont encore séparées de nous par mille censures. Combien de temps cela va-t-ij durer 1 M. Clemenceau, ii n'y a pas si longtemps, écrivait dans l'Homme Enchaîné qua « des j imbéciles parfaitement innocents méritaient ■souvent te poteau ». A cette époque, notre Premier ne faisait pas encore la guerre et considérait parfois nos misères d'un peu près. Mais à présent! Qui voudra bien penser un pe<u moins à la rive droite du Rhin et faire marcher nos chemins de fer? Louis. Douvieh. I ALLEMAGNE riANCË Echange de visites I\^orrc^iJuiumnce. parucuiere ae 1&T011.E eelge « Kamerad i s 'Avez.vous lu, dans la Gazette de Cologne îa « dernière pensée de Guillaume II »? O n'est pas urne belle-pensée, mais oomme ell» est bien de luâl L'ex-empereur s'y révè!< tout entier, et la révélation n'est pas belle De même qu'il avait dit un joua' devan; Reims, en voyant ses divisions 3'enîuir de vant les troupes de Castefaau : « Je n'ai pa: voulu cela! » a proclame aujourd'hui : u Ji ne suis responsable de rieei. C'est Bethmans qui a tout fait. » Après la fuite en Hollan de, on pensait que Guillaume II ne pourrai tomber plus bas et dire quelque chose qu ajoutât encore au triste d%oût. que ses ges tes nous inspirent. Mais l'interview que fai paraître te professeur Wegener e réussi i nous faire mieux voir ejicore qu'avant d« quelle baudruche est fait cet extravagan personnage. « C'est Befthmann qui a tou fait! » Pauvre Bethmaan, voilà que noi seuieaneirt l'univera, mais encore son ex maître l'abandomao. Et lui qui l'avait tou jour3 servi av«c ' une servilité étonnant* même chez un fonctionaai.re alitemaind, 1< voilù bien payé. Aussi s'est-il fâché tou rouge. Et il a profité de ce que Guillaume I n'est plus rien pour 1'...attraper vertement Rian n'est plus pénible que de voir ces de«! complices wjjeter Ja responsabilité de k guerre l'un sur l'autre, et ce serait mêm< drêle s'il ne s'agissait pas ici de vies in Dombrabtes sacrifiées par l'orgueil féroc< de l'un -et la stupidité de l'autre. Au fond Beithmanm et Guillaume n'ont rieû, àfiaia li rien à se reprocher : ils se. va-leat. Gapeadamt, la question des respoosabiîd tés de la guerre est posée en Allemagne e c'est ce que vo-ulaieint les Alliés; car i! eû été incroyable que crime si grand ait pi être perpétré sans que les criminels, qu sont tous coanus et qui ne sont pas teu; morts eïicore, fussent punis. Mais il m'y ; pas que les criminels qui ont amené la guer re. Il y a les crimes donHa guerre à l'ai lemande a été te prétexté..11 y a les cram« iaac-mbrablas commis notamment en Bel gique. Eb bi-esn! à oe -sujet aussi il y a-ure enquête. C'est du moins te Vorwaerls qu le dit, et le Vorwaerls aujourd'hui repré sente le gouvernement. Cette enquête, eM-< sera la binvenuo à tous -les Belges et lés témoignages ne manqueront pas. Mais déjS on veut en Allemagne faire un distingue inacceptable. On ne vernit pas qu'elle ports sur las crimes de guerre proprement dite, et tes massacreurs de Diinan/t, les assassins d'Aerschot, les incendiaires de Louvain xse serorej pas inquiétés, cependant qa'i© recherchera les responsabilisés des assassins de miss Caveil, des organisateurs des déportations et des enlèvements de machines. C'est un commencexneot, certes, et oe serait déjà quelque chose que las auteurs de toutes cas scélératesses soient proprement punis. Mais pourquoi acoabler parmi les eri-mmiefe les uns et laisser. les autres libres de toute condamnation? La mentante allemande permet de doser, ainsi les responsabilités. Elle fait une distinction entre un Sauberzweig et un ManteuffeC. Pour tes Alliés, ils méritent l'um et l'autre la potence ou te peloton d'exécution; et il est à espérer qu'ils y passeront, les ans comme les autres.Mais il ne faut pas trop exiger, ot c'est déjà quelque chose que l'Allemagne, après quatre années de silence et de complicité, songe enfin à châtier ceux qui sont cause qu'elle est mise aujourd'hui au ban de l'humanité. Mci; a ne nous faisons pas — pas encore — d'illusions. Ce zèle brusque de l'Allemagne à plaider coupable est-il sincère? Et ne peut-on penser qu'il s'agit pour eû© surtout de créer l'impression qu'elle n'est pas coupable, l'Allemagne,et que seuls sont coupables ses maîtres d'hier? Que par conséquent il serait injuste de ia puair.elle, demooratiie toute neuve, et de lui imposer dè fâcheuses indemnités pour des méfaits commis par d'autres! C'est ingénieux. M-ais un peu trop. L'Allemagne, une fois de plus, crie « Kamerad » parce qu'elle sent que le châtiment est prêt de l'atteindre. Le moyen, un peu gros, semble inutile. Mais les Allemands penseant, avec Mme Kaiokebroek, « qu'on peut -toujours prober «1 F. "" " 111 ». I .u LES BELGES EN ALLEMAGNE Depuis aujourd'hui, la division de cavalerie belge borde le Rhin entre Wynen et la frontière germano-hollandaise. Aucun incident à signaler. Il y a eu un échange de visites entre le président Wilson et le maréchal Foch. Le maréchal a vu lo président à Paris et le J président s'est rendu au quartier général | du maréchal, à Senlist De là, i! doit aller J visiter Château-Thierry et Reims. , Un manifeste 1 Quatre ligues de femmes françaises vien- ' nent de lancer un manifeste revendiquant [ le droit pour les femmss de voter sus élec- ' lions prochaines. ANGLETERRE i Lee élevions ■ Le poil a eu lieu samedi datfsi les Iles t Britanniques pour ia désignation de 600 ! membres de la chambre des communes, ' mais lo recensement des votes ne commen-| cera qu'après le 28, afin de permettre l'ar-- rivéo en Angleterre des bulletins de vote ' des soldats qui sont à l'étranger. La campagne électorale a été courte ; elle • n'a pas donné lieu à. des incidents mar- ' quants. Les meetings do femmes ont eu > un certain succès de curiosité. On assure . qu'elles ont voté en très grand nombre. 1 Détail curieux : Le Labour party, ne possédant pas de quotidien pour sa propa- : gande, a obtenu pendant toute la campa- ^ gne électorale, du Journal conservateur î u Daily Mai! », îa jouissance d'une colon- ■ ne dans chacun de ses numéros. Le Labour î party y a pu combattre en toute liberté les t hommes politiques patronnés par/le « Daily i Mail ». On trouverait, pensons-nous, peu d'exemples analogues dans l'histoire des . luttes électorales. . A Kennington, le candidat do la coalition étant décédé après sa présentation, il a été t décidé qu'il y aurait lieu à un scrutin spé-I cial fixé au 24. La veuve du défunt, le colonel Lucas, a décidé de solliciter le siège | qui, selon toutes probabilités, aurait été attribué à son mari, s'il avait vécu., ÂLUSMÀONSS Le» révendiesstllims du groupe Spartasus Lo groupe Spartacus» défend à la conférence des Arsols, à Berlin, le programme que voici : Démission du cabinet Ebert-1 Scheidemann-Ilaase ; désarmement de toutes les troupes qui ne reconnaissent pas l'autorité des conseils ; désarmement de tous les officiers de la garde blanche for-' mée par le gouvernement actuel ; création d'une garde rouge ; pas ds réunion de l'assemblée nationale. Le délégué d'Augsbourg prétend que le | groupe Spartacus a iS-a d'adhérents dans , l'empire. ° i Au semseii ùes ouvriars et soldats L'assemblée des ouvriers et soldats s'est réunie lundi à la chambre des députés. Des députés du reichstag et de la diète assistaient à la séance. M. Barth présidait, ayant MM. Ebert, Dittmann, Landsberg, Scheidemann à ses côtés. Après l'allocution du président, Ebert a déclaré que le ' droit des mandataires du peuple est désormais la seule base de l'Etat allemand. Il faut, veiller à la reprise de la vie économique. La tâche sera impossible si chacun agit selon sa volonté. Le conseil a ensuite ' procédé aux élections. Le bureau a discuté i la proposition d'admissiion de Liebknecht : et de Rosa Luxembourg, admission qui fut : repoussée. Un représentant des manifestants crou- i pés au dehors a apporté les revendications j de la classé ouvrière de la République so- , cialiste unitaire où le pouvoir est passé à , M. Cos. MM. Ebert et Haase ont été écartés. Le congrès a pris connaissance des re- j vendications et a décidé de statuer à leur sujet au cours de ses délibérations. Démonstration des minoritaires Les minorités ont fait une démonstration monstre, avec drapeaux rouges. Le cortège j s'est rendu à la chambre des députés et a accueilli le refus d'admission de Lieb- , knecht et de Rosa Luxembourg par des . protestations et de3 menaces à l'égard du gouvernement. Liebknecht a pris la parole réclamant le désarmement des officiers et i soldats et la création d'une garde rouge. 1 Il a déclaré que la république actuelle est une république capitaliste. , AUTRICHE-HONGRIE \ Pius de 11,000 Viaiinoîs condamnés à snsrt c D'après le « Pesti Hirlap », la haute ' cour militaire de Vienne annonce que, pen- 1 dant la guerre, 11,400 habitants furent condamnés à mort par les1 tribunaux militaires c et exécutés. j qaesliosjL des Comme il était facile de le prévoir, le gouvernement a réveillé prématurément la question des langues. Aux exigences des flamingants répondent les exigences des wallonisants. Voici une prote3ta-tion.d'origine liégeoise. Nous la publions pour l'édification de nos lecteurs, et sans commentaires, nou9 promettant de revenir sur les délicats problèmes qu'elle soulève : Los membres îiégeote de l'Assemblée wallamia aiegrott<ïat que le gouvernement belge ait cru devoir rouvrir, dès sa rentrée à Bruxelles, sojïs aucune opporîusùt-é, et ai-cas que nos populations délivrées oe songeaient qu'à maaifester leur, joie, d'iroitacte question flaoïamte-walloace. Cette précipitation tes oblige à rompre, plus tôt qu'ils ae l'auraient voulu, le silence que, par patriotisme et désir d'union, ils ont observé pendant plus de quatre ans. Ils se vœent dans îa nécessité de protester avec énergie coatre te3 premiers actes gouvernementaux qui portent atteints à la dignité et aux droite des Wallons : 1* Le nouveau gouvernement a été constitué et tes Chanjbres oc4 été réunies dès que la Flandre a été libérée et sans attendra que la Wallonie fût évacuée par l'ennemi.2' Les Wallons ont été presque canplèts-ment exclus du nouveau ministère prétendument national. On n'y a pas admis wn seul homme politique ayaot défendu les droits des Wallons et connaissant leurs re-vendioation-s. En revanche, les trois quarts des portefeuilles cuit été attribués à des Flamands et à des Bruxellois, flamingants pour la plupart, et d-ant plusieurs sont des chefs du mouvement flamingant. S" Le gouvernement, sans attendra que la représentation nationale se soit prononcée, a aamoooé 1a oréation prochaine d'uma université flamande à G and. Cette déclara, tion a soulevé aussitôt les protestations des Gamtois eux-mêmes et notamment du 'conseil communal, du barreau et <iu corps professoral do l'Université actoalie. i' La goisvaraamefflt a déclaré admettre le principe l'égalité des tanguas, ûang»i reus sophisme inventé par les llamingacts': pour mieux combattre la langue et la cul«! ture françaises. 5* Enfin, te gouvernement a fait connal--tre son intention, d'imposer au pays entier ■un régime bilingue, ce qui constitua, pouj; ■la Wallonie, une meaaoe et un ' défi. En conséquence, te groupe liégeois décf4, cte de provoquer dès que les communica/ lions 1e permettroEit la réunion de l'Assem.' blée wallonne pour organiser la défense des» droits des Wallons, notamment lors de la révision constitutionnelle. j En attendant, i! engage la public v/ailon'■ à propager et à défendre en toutes oircoûa/ tances les quatre articles principaux diu proî'' gramme wallon : * S 1' Maintien de la nationalité belg-» } 2" Union loyale et cordiale des Flamands* et dos Walloôis. 1 3' Egalité politique de3 deux rac«3. Oppo-J sifeon à tout régime entraînant la domina,-* tion politique d'une région sur l'autre^ 4* Respect du principe constitutionnel de la liberté des langues, que tes. Wallons dft 1830 on-t'conquise a/u prix d'une révolution.- ... Ce principe doit -s'appliquer aux deux régions de la manière suivante : , A. En Flandre, pays traditïoonellemanJ bimg-us, où, depuis des siècles, te franyaf3 est la langue de la population instruite, op-'i position à toute mesure de contrainte cher- ', chant à entraver le libre emiploi ou te libpa ; développemeo-t de la la-ngue française. P' E, En WaïUonie, terre exclusivement la-»' ■tino et française, où j-ama-te un Wallon n'a' eu pour langue te flamand^ opposition décidée à- toute tentative de bilinguisme, tev me sournoise, mais d'autant plus dange» reuse, de la germanisation. » y. Suivent les signa-tunes de MM. Auguste Buissare-t, Gustave d'Andrimont, LaurenS Dechesaiie, Jtilien Delaite, Julien Urèze, Au® guste Doutrapont, Olympe Gilbart, Alfred Joumez, Chartes Magnette, Fernand MeU lieux,Georges Masset, J.-M. Remouchampsj Jeac Roger, Edmond Schoonteodi, Ciicw» Ses Van Marclc., £e minktrs de ia République Argentine à Bruxelles _ -Vu îuiaistfa aé In République Arg-ee- t tine, S. Esc. M. Blancas, la Belgique c ioit aussi, au lendemain de la guerre, < un tribut da gratitude et d'hommages, s Le ministre argentin, qui réside de- 1 puis longtemps dans la capitale, est une t les^ figures les plus sympathiques de la ' société bruxelloise. Alerte et vif, l'ai- ' ure décidée, la démarcha presto, la barbe 1 ït les cheveux de neige, l'œil brillant et 5 loux, il fait penser — révérence parler a — à un écureuil blanc qui s'activerait sans répit sur des besognes utiles et ur- i pentes. C'est un diplomate de carrière; e .1 a longuement représenté son pays f Sans les capitales européennes. Il a t aissé ainsi au Chili, en Bolivie, à Vien- f le, à Borne, le souvenir d'un habile I îomme, rompu aux difficultés de sa t :harge, et d'un parfait gentleman. Cau- e :eur charmant, il connaît l'art d'échap- é >er, par des anecdotes contées avec rerve, aux interrogations indiscrètes t lue lui posent à l'occasion les gens dési- a ■eux d'en savoir autant que lui sur la po- à itique extérieure. Polyglotte, il sait, d suivant un mot célèbre, parler ou se d ■aire en quatre ou cinq langues. g Dès le début de l'occupation, il prit li às-à-vis de l'envahisseur une attitude s rès ferma et distante. c Pae uu instant il ne se départit de cette n dée qu'il était accrédité près le roi des c: îelges. « Le gouvernement général allemand le ménagea parce qu'il avait intérêt à ne ti ras brouiller les cartes avec la Républi- n [ue Argentine, mais il n'y eut entre lui ri t îe ministre, de par la volonté de ce p ïernier, que des rapports de stricte et à roide courtoisie diplomatique. c: Le ministre n'eut de contacts extra- n ■fflcieîs avec l'autorité occupante que v our introduire auprès d'elle des deman- o i I i i i i ; ! I » i : ] i ; [ ? les d'adoucissement de peine, de smsïsj le recours en grâce en faveur des Belgesi ondamnés par les conseils de guerre ; il' ut ménager avec adresse son crédit, et! es résultats qu'il obtint furent tels que ien des familles bruxelloises lui ont vou$ ine profonde et juste reconnaissance. Il 'ingénia surtout à sauver les humbles.î ss déshérités de la fortune, laissant su5 utres les interventions mondaine» eï ristocratiques. Dans la protection de ses nationaux,-1 I montra à diverses reprises une fermeté' t une résolution qui eurent raison de îal ourberie obstinée et du pesant autori«j arisme allemand: la façon dont il dé»' ondit et sauva le journaliste argentia-' 'ayro, menacé de toutes les foudres ieu=-' annes pour les correspondances qu'il nvoya dans son pays, fut un des beauJE-pisodes de la résistance au vainqueur. I Seul des membres du corps diplom£»i :que, il persista à assister chaque annés| u « Te Deum a que le clergé célébrait) Sainte-Gudule, à l'occasion de la fêta; u roi Albert. Par contre, il s'abstinffl 'assister aux funérailles du gouverneur énéral von Bissing, où l'on vit, rappo= >ns-le en passant, figurer tout le Con= jil des Flandres, en délégation officielle, précédé d'une immense couronne lortuaire sur le ruban de laquelle s'ins»' rivaient « leur profond regret » et leu®[ éternel .souvenir ». Mais si le ministre argentin manifes»]?-lit ainsi son éloignement pour l'Àl!s»f lagne refusant de fraer' avec ses | ^présentants, il ne laissait pas échap-1 ar une occasion de se rendra util» t;?, îa Belgique. Sitôt connus les .imes de Louvain et surtout de Dî-mt, il se rendit dans ces deux villes, julant se rendre compte des acte® lieux commis par les Barbares. La Ré- La misère à Tournai -,T?oaS aV0E3 pu 'voir, à la cantine de i -enfance Débile qu'a organisée et que soutient, eû y dépensant une fortune, - Marcel Carbonelle, nous avons pu .Voir plusieurs centaines de ces enfants. Ls spectacle est poignant : grosses tê->fs osseuses, sans joues, aus lèvres blan-çûes, aux y eu- brillants et aux oreilles fartées; poitrines étroites, bras flottants dans la manche trop large, pau-Wes petites jambes sans mollets. Et l'on î® peut jamais leur donner un œuf! Jamais de lait ! ÎTn petit bout de viande, aelieté au poids de l'or, deus fois, trois îqij par semaine. Pauvres, misérables Petiots. Les gTands sont eus-mêmes affaiblis, sfns ressort physique ni moral, à la mer-c: ues moindres maladies, qui s'aggra-vsnt rapidement et tuent. C'est que, Pour faire passer leur pain, ils ont en •OUt et pour tout quelques pincées de ^'®Te, deus cent cinquante grammes ^sasuëls, qu'ils réservent d'ailleurs aus f??*3" ^lie^ sucre! Une cassonade où le sel et ia®.tc3nt pour : un quart). lis ont eu des rutabagas, qui sont sans consistance nutritive, et des haricots, qui écœurent trop vite. Ils n'ont pas de pommes de terre; faut-il compter en effet les seize kilogrammes distribués au cours de l'année 1917, et les 1 six s kilogrammes distribués en 1918? Us n'ont pas de fromage, naturellement ; pas de légumeéi, les Allemands ayant saisi la récolte intégrale et en ayant honteusement trafiqué; un exemple : le village de Kain produit, comme on le sait, de3 asperges excellentes en quantité ; le3 Allemands les ont réquisitionnées toutes, en ont donné un prix dérisoire, et sont allés les vendre à Lille à sept et huit francs la botte. Lorsque nous avons dit que les Tour-naisiens n'avaient pas de viande, nous avions tort, puisque les tableaux de ravitaillement affirment qu'ils en ont reçu 1 cent » grammes par semaine jusqu'en novembre de cette année ! Et pourtant, nous avions peut être raison tout de même, puisque ces cent grammes hebdomadaires sont ^purement théoriques^ comprenant les os de la bête et représentent au plus soixante dix grammes — soit dix grammes par jour ! C'est en faisant état de ces chiffres théoriques, ç'est-à-dire inexacts, qu'un rapport au comité régional considérait récemment la situation du Tournaisis oomme 0 satisfaisante n. i'aut-il ajouter que le commerce est inexistant? Puisqu'il n'y a rien... Au début de la période d'étape, les Allemands ont acheté le bétail sur pied, à trente-quatre sous le kilogramme. En même temps, des acheteurs civils accouraient du dehors et payaient sept ou huit francs. C'était du commerce, et quel-ques-uns en .ont tiré large profit. Seulement, de cette manière le bétail tout entier a disparu. Depuis, il n'y a plus eu d'échange d'aucune sorte, ni en aliments, ni en vêtements. 11 n'y a plus eu que la rafle et le pillage, le régime d'oppression et d'amendes forcenées, toujours odieuses, souvent grotesques — un fermier n'a-t-il pas été condamné à payer mille mark pour ne pas avoir brossé son poulain ! Le cheptel n'existant plus, les chevaux étant partis vers le front allemand, l'agriculture est morte, e.t le pays de ïouiaai doit vivre de secours extérieurs. Ceux qu'elle reçoit représentent environ trois pour cent du ravitaillement total de la Belgique ; ils demeurent tout à fait insuffisants aujourd'hui, .un gros mois après la libération, comme ils l'étaient auparavant, sous l'occupation allemande.*** S quoi tient cette situation? On l'a dit : Tournai est isolé du reste du pays ; 1 rien n'y entre , pares que rien ne peut ( y parvenir. Les voies d'eau sont coupées à partir d'Antoing; il faudra sans doute plusieurs années pour rétablir la circulation sur le canal et l'Escaut. Les vicinaux demanderont trois mois de tra- 1 vail, si l'on peut obtenir du matériel et ( l'aide des Anglais. Le chemin de fer < sera peut-être remis en état.le premier; i mais quand? En attendant, les enfants meurent. , Et vingt mille ouvriers, bras ballantr et poings parfois crispés, s'anémient 1 eux aussi, se débilitent et se démorali- ( sent. Quand pourront-ils reprendre le tra- s vail? L'industrie tournaisienne a perdu. 5 son matériel tout entier, enlevé ou dé- t truit par les Allemands, qui voulaient., 3t ils ne se gênaient pas pour le dire, se î ïébaixasseir pouï longtemps de eon$ux~ -s rents habiles. Carrières, tanneries, filatures, imprimeries, n'ont plus ni machines, ni outillage, ni matières premières. Et un autre danger, spécial à la région et qui regarde l'avenir, menace ici : il est certain que l'industrie française pourra se remettre à l'œuvre avant l'in-lustrie tournaisienne ; elle manquera de main-d'œuvre et elle s'adressera évidemment aux ouvriers voisins, ceux du rournaisisi. Pourra-t-on reprocher à ces ouvriers d'accepter les offres des industriels du nord français? #*«1 Mais que faire? Résumant un' long entretien au cours duquel il nous avait lonné la plupart des renseignements ju'on vient de lire, M. l'avocat O. Cas-aigne nous disait : Il faut procurer à la région tournai-ûenne des moyens de transport. U faut lui en trouver au plus tôt, et les idministrations publiques, tant locales lue nationales, ont le devoir urgent de 'en occuper. Les camions automobiles ■ouïraient sans doute rendre tout de sui-e d'inappréciables services. Et après? Il faudra reprendre à l'Âl-emagne toutes,'Isa machines qu'elle al, vjlées» Eu out^e, acus disait 3£., le o-Q-1 taire Roger, on devrait réquisitionner chez elle les machines qui nous seront nécessaires, et les garder jusqu'au ma-, ment où nos propres usines en auront!: construit de nouvelles. U faudra trouver sans retard les coup-' roies, les huiles, les graisses et les piè»! ces de rechange indispensables. i Les Allemands ont pris tous les che~j vaux ds la région, poulains compris. lit faudra leur en faire rendre un nombraj égal, } Lorsque l'on démobilisera les chevausê de l'armée belge, il faudra démobiliser tout d'abord les juments. ' Il faudra pousser les fermiers à eulfe ver les betteraves, article d'exportation. A côté de la ville, qui s'est endetté» do trente millions, l'industrie a perdu| des capitaux dix fois plus considéi, râbles et continue à s'endetter tous les jours. Peut-être faudra-t-il songer à ded mesures fiscales exceptionnelles. Et enfin, il faudra que la justice, "ne?*; te jusqu'à présent, reprenne son cours efa fasse la différence entre les bons ci-j toyens, ceux qui ont résisté aux soîlici-j talions de l'ennemi, et las autres, ^ Çossoms* 10 eeHtimas S© nyméi'© année. — N° 3È ^ ^ - V,;> Jeudi 19 iïêQ&mbm 1913

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