L'étoile belge

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23 January 1914
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s.n. 1914, 23 January. L'étoile belge. Seen on 09 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3r0pr7p158/
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L'ÉTOILE BELGE Vendredi 23 janvier 1324 PRIX DE L'ABONNEMENT: POUR KRUXKIJ.E3 ; Un an : 19 <fr.; 6 mois, fr. 4Î.50; 3 mois, £r. il..»Q POUR LA PROVINCE: Un pu : !<î fr. ! 6 mois. fr. (S.."s»; 3 mois, 5 fr. Ellil-AUX : rue des S; blés, 13, ouverts Je 9 à 16 U. En protincc il suffit de rev * ttn h prix deCalonriementait fadeur Baromètre du 23 janvier 5 8i«?«res TVmper. mov» norn^. 22, 1-H Maximum d* a >^rTniXR/jC^v veil'e, — < ii Vinimum <in a £'/?&> \V rjuic, — l > • Bammetp»-. 82, JP X V?£\ »«'»•' Quant t.'- d'.^u A \ d<- a .s lif » #^ c/3^ ^ ^ ' Observations fj L- ^,* T ^ ^ 1 Je midi Température, fj 3J / âSs •! !| — '"• baromètre. I\—-^rc <r 5/°^ i Tvm-l. ii.uiniiiifë ;l tfj =» V. w • J7 />5/î hum. absoi.. ij;i Vent (loiiunanr VVcb \§k Jy • / E be.-chn na/n., \\ ^l^ôî/'S Ejth nv ridej pT le 23 janvier Soleil ; N^-^. c Lune lever, 7h. 1? lever. I* tt ♦ coucher, lofi 17 couc » »r. 12 «i. -Î4 Prévisions de, l'Observatoire : Veut faible; beau; goléo > erv vv «!«*« ma!le« tiKlentic-Slonvre? Etal <1© la mer, 'a 23, a 4 heures : peu agitée •*4"i(f%VS Fr»nc«. Anï,efe^9-,^',®'"!!,R!?® 8t ! 9 fr. I par trfmasfr# mc3 ., a . ANNONCES : 45e™"la li^ne; minimum 4lignes fr. î.GQ. Jcjultion U Houîuu/è/7 îl\—or°ni^DauiiIi 1 e fr.} § CSUtlSlISS lû SlilHléro "t™*** ETRANGER BULLETIN POLITIQUE I Le sénat portugais l'omîrc le gotivccncmeut Il existe un singulier conflit entre le: pouvoirs constitutionnels du Portugal le gouvernement et la minorité nunisté rielle du sénat l'ont grève contre cettf assemblée. Ce conilit a pour origine les accusa tions qui ont été portées au sénat contri le président du conseil, M. Affonsc Costa. D'après ces accusations, M. Af fonso Costa aurait, uans trois cas dilïé rente, mésusé de sa situation de mi nistre de la justice dans le gouverne ment provisoire et de sa situation d< président du conseil dans le gouverne ment actuel pour avantager des client: de son cabinet d'avocat. Nous ignoron: naturellement ce qu'il peut y avoir d< fondé dans ces accusations. II est i remarquer, cependant, qu'elles émanen du sénateur Joao de Freitas, un vieu: républicain qui jouit de l'estime pu blique. Le président du conseil et se: amis prétendent que les accusations n< reposent sur aucun fondement. Mai: pourquoi M. Affonso Costa n'y répond-i pas publiquement au sénat et pourquo n'atlrait-il pas leurs auteurs devant le: tribunaux ? Il est vrai que, dans ce dernier cas, i lui serait difficile de conserver la prési dence du conseil, car il n'est pas d'usagi qu'un membre du gouvernement gard< son portefeuille lorsqu'il fait appel auj tribunaux. M. Costa peut donc soutenii qu'il s'àgit d'une manœuvre de se: adversaires politiques pour l'éloigné] du pouvoir. Mais cela n'explique ton jours pas pourquoi il esquive le déba devant le sénat. Est-ce parce que celui ci contient une majorité antimiriisté-rielle '! Mais cette majorité"ne pourrai pas se prononcer sur le fond. Elle ne pourrait, après avoir entendu l'accusa lion et la réponse du président du con-seil, que nommer une commission d'enquête. 011 bien renvoyer l'affaire devan! les tribunaux. Il y a certes des cas où un homme polilique a parfaitement le droit de traiter par le mépris les accusations formulées contre lui. Mais rtans le cas qui nous occupe, les accusations sonl formulées au sénat, par un homme d'une haute considération. La grève de la minorité ministérielle et le silence du président du conseil ne constituent pas une réfutation. On rappelle même à ce sujet que M. Affonso Costa dénonça i jadis avec indignation un fait de même : nature que celui qui lui est reproché : ■ le 22 avril 1910 il accusa le roi don Car- > los, ù la chambre, d'avoir, à l'interven-; tion de fonctionnaires supérieurs, trari- ■ ché une affaire en faveur des amis de 1 ces derniers, et lorsque le ministère 1 d'alors s'abstint de paraître devant la ■ chambre, M. Costa l'attaqua avec vio- - lence. L'accusation formulée aujour- ■ d'hui contfe le président du conseil est ■ plus grave que celle formulée jadis par ! M. Costa. (Juelle bonne raison celui-ci • peut-il donc invoquer pour ne pas con- > former ses actes à ses paroles d'il y a > quatre ans ? i : La majorité du sénat a voté d'abord 1 par 33 voix contre i — en l'absence de t la minorité ministérielle —- une motion • rappelant le gouvernement à I'observa- ■ tion de la constitution, laquelle oblige i les minisires à assister aux séances-du i sénat. Cette même majorité a voté mer- > credi une motion invitant son bureau fi I s'adresser au chef de l'Etat pour qu'il i oblige les ministres à observer la cons- > , titntion. M. de Arriaga, président de la | république, doit recevoir, aujourd'hui l jeudi, le bureau du sénat, qui lui com- ■ ; muniquera la motion votée mercredi et - dont voici le texte : ' Considérant que le gouvernement, en _ n'assistant pas syst-émat : quemarit aux séances du séna^t, viole tout droit parle- • mentaire, vicie le ré^iene- politirru-e et fait i un «rrave affront à cette assemblée, celle-ci ■ a résolu de porter à la connaissance du ; chef de l'Etat le conflit qui s'est élevé entre . ; le gouvernement et le parlement. ■ | M. Affonso Costa veut essayer de se 1 faire couvrir par la chambre des repré-1 sentants, où il possède une majoré fidèle. Un membre de cette majorité-a ■ présenté mercredi une proposition ten- ■ dant à convoquer le congrès pour voter > ' l'ajournement des chambres pendant dix [ jours — c'est-à-dire pour appliquer le ; procédé qui fut employé en 1910 et fut i très véhémenlcmenl blliiné par M. Costa I — et pour interpréter la constitution de façon ù dispenser le gouvernement de l'obligation de paraître au. sénat. Cette proposition pourra être votée, elle ne résoudra pas la question de savoir si les accusations portées contre M. Costa sont fondées ou non. Et c'est cela justement I qui importe. Par Téléphone et Télégraphe Services spéciaux de l'ETOILE BELGE FRANCE ALS. EVïAOSSîE AU SENAT AU REICHSTAG L'impôt sur le revenu Les conditions économiques L'impôt sur le revenu Le sénat a continué jeudi la discussion iu projet d'impôt sur le revenu. M. d'EataurnellLes de .Constan-t exprime a crajnte que le pays nie considère l'impôt giar le, revenu» complété par l'impôt sur e capital, comme une panacée financière. impôt sur le revenu donnera satisfaction, lit-SI, à notre besoin d émiité, mais itl liais-ara subsister rinoerUtu.de au sujet du ré-n-nlUsament de ré qui libre de nos budgets, tous approchons de l'abîme financier. Il a faliloir, dit-o-n., emprunter 1,830 millions our faLre face aux dépenses extraordinai-es et le ministre a été volontairement o>p-imbîte. Il n'a pas teriu compte d-?s besoins rochaisns de l'armée, cLe lia marine, des 5lonies. En réalité le déficit atteint p-ros-ue trois milliards. L'orateur se demande animent, avec une pareille situation, 0:1 our.ra renouveler le capital productif e la France. La loi de 3 ans, continue l'orateur, va roc-ore aggraver l'état de choses actuel, e rru'il faut, ce n'est pas augmenter nos npôts, c'e-^t d'iminuer nos dépenses par ne limitation raisonnable des arrne-îûnts.La discussion est renvoyée à une pro-aaine séance. Les funérailles du général Picquart Selon Y Homme Libre,' les obsèques aux ul? Ie 1 "4" Général Picquart seront ilébrées sai non vendredi. Les hé- tiers n'y as it pas. es funérail ^rancis de Pressensé _Les obsèguH Francis de Pressen- ; on^ eu li matin en présence une affluen ndérable appartenant ux divers-g- er.is de la Li-ue dm '"O'.ts de l'Ile ,insi qu'aux partis so- fili^te, synd . etc. On remarqua t ans l'assi'-t ÎM .Tou^ès, Vaillant, vacinthe L< Jfred Dreyfus, .Joseph einach, etc :mation a eu lieu au têtière Me sse. ulogie T e 7onrvn bats annonce la mo-i; U. Toucl «-^ouve^nevr. du C é- foirer h .et ee'le de M. Albert i'iult-Pe'l résident de l'ind"s- cotonni: a l'Associatioin coton-"e colan Les conditions économiques en Alsacs-Lorraine Au cours de la discussion du budget de •l'intérieur, te député alsacien M. Hae^v a fait ■ressoi'tir que les conditions économiques de l'Alsacc-Lorraine sont loin d'être aus^i favorables qiue da-ns le re.ste de I Enn-pir-e. n demande ea particulier la création de postes cansuilaires, surtout de consulats français, et la canalisation de la Moselle et de la Saar. | Los impôts militaa-res ont été un surcroît 'pénible de charges gui a accru le mécontentement de l'Alsace contre l'Empire C'est à FEmpire, par mneilques faveurs à réagir contre ce sentiment. Le futur gouvernement d'Alsace-Lcrraine La Neue Zeitung de Strasbourg croit pouvoir annoncer que le nouveau gouvernement sera composé des personnalités suivantes : le général von Heiningen, dit von Hnens, commandant le 14° coros, comme statthalter ; le général PuttUamer, secrétaire d'Etat ; M. Paul Gemminçen, président actuel de la Lorraine, sous-secretaire d'Etat à l'intérieur; M. Mol.tor, sénateur et président de la-cour d'appel, sous-secrétaire d'Etat à la justice. La Strasburger l'ost, dans une note d'allure 'officieuse, affirme qu'aucune - dé cisio-n au sujet d'un changement de gou-venvneanent ou de différents membres0 du gouvernement actuel n'a encore été prie. Le gouvernement d'Alsace-Lcrraine reste provisoirement en fonctions La Gazette Régionale de la Haute Alsace, organe catholique, s'exprime en ces termes : « Le conseil des ministres a tenu une séance dans la matinée, sous la présidence du comte de Wedel, retour de Berlin, lequel a rendu compte de son voyage. » Le journal exprime l'avis que le gouvernement ne subira aucune modification pour le moment. Cpnendant la solution de la crise n'est qu'ajournée. On veut éviter que les démissions ne se produisent à un moment où l'affaire de Snverne et ses suites ne sont pas encore calmées. Le remboursement des droits de douane et l'AIsace-LcrraLie De Strasbourg : On sait que, dans la Confédération allemande, chaque Etat particulier est chargé de la perception de droits de douanes sur la frontère. L'empire rembourse à-chacun de ces Etat; Llf^o somme fixée pair un accord datant ai 1812, qui doit représenter les frais de perception. L'Alsace-Lorraine, dont les frontières so.it très étendues, dépense chaqm année 1 1/2 miMion de plus que la somm*. qui lui est remboursée par l'empire. Après une longue campagne de la presst démocratique, le gouvernement, au cour d'urne séance de la commission de la seconde chambre,'a annoncé qu'il avait fait des démarches pour obtenir le rembour sèment «u'e cette somme par l'empire et qu'il y avait lieu d'espérer que l'accord de 1872 serait modifié en faveur de l'Al-sace-Lorraine.Procès de presse La révision d'u procès intenté au Journal d'Alsace-Lorraine pour une article in.tu tilé « Les parasites », article par lequel lus-autorités vieiille.i aiiem-andes d'Alsace Lor ràLne se sont senties offensées, vient d'ôti^e re'jetée par la cour de' Leipzig. En consé queiice la peine de un mois de prison qui fut* prononcée contre Le gérant, responsable, M. Lutz, est maintenue. Commentaires au suiet de la note offi-cieuso re lative au commandement du général Sanders. Les journaux commentent les explications officieuses de la Gazette de Cologne au sujet de la mission du général von Sanders.Les organes libéraux constatent que l'on ne peut pas refuser une certaine valeur à ces explications, mais pensent que si le gouvernement n'était pas décidé à pousser les choses jusqu'au bout et à triompher de La résistance de la Russie, on aurait dû le prévoir et que si l'ambassadeur d'Allemagne ne pouvait pas garantir d'une manière certaine que le général recevrait effectivement les pouvoirs promis, tl aurait été plus simple de s'abstenir dès Le début. Le Berliner Tageblatt dit : Si nous ne pouvons pas affronter un désaccord avec la Russie, M. de Bethmann Holiweg n'avait pas besoin d'imposer-.au peuple allemand un nouveau fardeau militaire d'un milliard. Les organes conservateurs sont plus sévères.Le Berliner Tageblatt se demande si, au cours des conversations h ce sujet avec la "Triple Entente, cette question n'est pas de venue une question de prestige. Le journal constate que les explications offteieu ses ne permettent pas dé répondre à, ce sujet et que.le souci de ne pas contrarier la Russie a décidé l'Aliemagne à céder. Une conférence entre MM. Lloyd George et Churchill Le Daily Chronicle signale que MM. Lloyd George et Churchill ont eu mercredi une conférence au sujet du budget de la mariné. Les informations d'après lesquelles des différends d'un caractère personnel se seraient élevés entre les deux ministres so.it de pure fantaisie, mais il faut avouer,que M. Churchill, pendant sa direction de l'amirauté, a dépensé l'argent « de façon ducale » en dehors des prévisions. M. Lloyd George devra trouver pour la marine une somme de huit millions de livres sterling et, pour la première fois qu'il est chancelier de l'échiquier, il se trouvera en face d'un budgèt. général en déficit. A bord — Révolte de passagers Le vapeur aniglai Nits est arrivé à Malte ayant à bord 650 Marocains revenant de La Mecque via Beyrouth. Le vapeur retourne à Tanger. Au cours de son voyage, ce bateau a essuyé une violente tempête. Les passagers déclarèrent que le navire était trop petit, se révoltèrent contre le capitaine et le menacèrent, les armes à la main, pour l'obliger à faire escaJe à Malte afi'n de procéder à la réparation du navire.Le Nits est maintenant retenu en quarantaine, un de ses passagers étant mort mercredi. Las a Litres- passagers refusent de poursuivre leur voyage par le même vapeur. PAYS-BÀS La visite de la grande-duchesse de Luxembourg Après avoir fait une promenade en voiture à Scheveningue, la reine Wilhélmine' et la grande-duchesse de Luxembourg ont visité jeudi le Palais de la Paix dont toute* les salles étaient brillamment illuminées.A 3 h. 1/2, la grande-duchesse a quitté La Haye. Elle a été conduite à la gare où elle fut saluée an nom de la reiiie-mère par le jor kheer de Ranitz, son grand-maître des cérémonies, qui lui a offert des fleurs. La grande-duchesse paraissait visiblement émue de la brillante réception qui lui a été faite en Hollande. La grâce et la bonne humeur de la jeune grande-duchesse n'ont pas laissé de fpire sur la population de La Haye l'impression la plus agréable. ITAME Le vcl de la « Joconde » Le Nuovo Giornale de Florence dit qre Les débats du procès contre Perugia, le voleusr.de la Joconde, auront lieu devait ^ tribunal de Florence, le 26 février prochain.ip «a ® £ c Une épidémie de trichinose A Algar, soixante cas de trichinose se sont produits. Une femme est morte. Plusieurs habitants sont dans un état désespéré.La grève du Rio-Tinto Le président du conseil a conféré avec les administrateurs de la Compagnie du Rio Tinto. Cev?:-ci ont accepté que, les causes fondamentales du conflit soient sou-mises à l'arbitrage. Les ouvriers se montrent satisfaits de cette acceptation. î«CÏ«Jt ? w Le cinquantenaire d^s zemstvos Au cours de la réception par le tsar . d'une députation des zem-itvos, le prési- < dent, M. Ko kauer, a adressé au souve- ; ra?n une allocution d^ns lamielle il a ran- ; pelé la mémoire de l'illustre fondateur et organisateur des zemstvos, le t*ar Ferdi- î nand-Alexandre II ainsi que celle du tsar Alexandre III. L'orateur a ensuite exprime au souverain la reconnaissance des zemst vos pour la bienveillance qu'il n'a cessé d< témoigner - à ces assemblées. H a assuré ie tsar que, conformément à la volonté eu es prédécesseurs, les membres des zemst vos consacreront toutes leurs forces ai. ervice du trône et de la patrie. Il a prié ie tsar d'accepter le pain et le sel et lui a demandé la permission d'offrir au grand lue héritier un objet d!art représentant an village en miniature. Le tsar s'est entretenu cordialement avec les députés et a prononcé .une allocution. Grèves politiques A l'occasion de l'anniversaire des manifestations de 1905, un très grand nombre I ouvriers se so.it mis en grève jeudi ma Lin dans le quartier manufacturier de la :apit£ 3. Les ouvriers de plusieurs fabriques de Riga ont aussi suspendu le travail pour la même raison. L'anniversaire de la journée du 9 janvier 1905 par les corporations ouvrières de Sûint-Pétbrsboiurg, quoique plus agité que les années nréeéek.ntes, n'a été ma roue jeudi par aucun incLcLent sérieux. Depuis deux jours clos perauisrtions suivies d'arrestations avaient été effectuées préventivement,' et les importantes mesures d'oral e prises le matin ont assuré le maintiien eie l'ordre. L'agitation est nef tée liimitée 'aux quartiers indu .-trieLs où las ouvrieis ont essayé d'Organiser des manifestations qui ont été dispersées avant que la foule ait pu gagner le contre de la ville. Suivant les journaux plus de 100,000 ou^ vrj&ns ont fait grève. Les usiiies sont gardées miiitaiiremenit. Une soixantaine d"ar restatiohs .ont été opérées, La police -'est emparée dé drapeaux rouges po tant T inscription '• «A la mémoire immo^rielle de ceux qui sont tomJjés pour la liberté ». PORTUGAL Le sénat et le gouvernement Le président de la république, en recevant la commission du -é^at au sujet du conflit ejuâ s'est élevé entre le sénat et le ministère, a. déclaré qu'il a confiance que le pouvoir ié^isJatia trouvera une solution pour mettre fin aux difficultés présentes. , - Les grèves La grève est considérée comme terminée à la Compagnie des chemins de fer du Nord. Une centaine de cheminots seulement ne se sont pas préséhtés pour pren-! dre leur service. Le service des trains est ! redevenu normal. Les grèves partielles sont également terminées.- Tous les journaux ont paru jeudi matin. . De nouveaux groupes d'ouvriers sans travail circulent, invitant les négociants h fermer leurs magasins, rt ie pereonnol des tramways électriques à abandonner le travail. Ils répandent de la sciure sur les rails. La parde républicaine à chevai disperse ces groupes, TURQUIE La Turquie et la France Déclaration du prince héritier Le prirî-oe héritier Yous' ouf Eddinea reçu mercredi le représentant du Temps en audience privée au paJais de DoIm«a-Bagt 'hé. Le prince a exprimé les sentiments de } i plus vive symn-athie pomr la.nation française. Il regrette toutefois que les véritables s-enti^fients de la Turquie soient par-fols méconnus et les intentions de sa politique mai interprétées. Il <;e plaît à espérer que tous ces malentendus seront pro chaineanent dissipés pouu* le plus gra;nd bien des deux pays. Prochain remaniement ministériel On parle d'un nouveau remaniement ministériel. Djomal. pacha passerait de-travaux publics à la marine et serait rem-, placé par Fethi bey, ministre plénipotentiaire à Sofia. Oska/n bey, ministre des postes, serait remplacé par Ilaladjian. Les ministre de l'instruction publique et de la justice démissionneraient. Leurs successeurs ne sont pas encore désignés. Le vol à la peste française de Galata L'enquête ouverte sur le vol commis h x* poste française de Galata a parmi» d'établir que le gardien du bureau, depuis dix-huit ans au service de la poste, avait ouvert lui-même la porte aux voleurs. Le vol accompli il referma la porte et disparut avec les malfaiteurs. La somme volée s'élève en numéraire à 6,000 francs, mai3 il n'a pas encore été possible d'établir la valeur des lettres chargées ou recommandées qui ont disparu. De nombreuses lettres ordinaires ont été ouvertes. On ne signale encore aucune arrestation relative au vol commis à la poste française .Le montant du vol s'élève à 6 452 francs en numéraire. De.plus, sur 160 lettres recommandées contenues clans le coffre-fort de la noste <40 lettres chargées ont été volées, On a également dérobé des Lots Tu>nos adressés à la Banque ottomane.AFRÏO.UE EHJ SUD Après la grève De Johannesburg : Une réunion conjointe des travailleurs et des patrons de la corporation' du bâtiment a déclaré la grève terminée sans conditions. Les restrictions apportées à la circulation des voitures du fait de l'état de $iège sont abrogées. Les personnes non munies de' laissez-passfer dovrwit être rentrée® chez elles à 10'heures du soir au lieu de 8 heures. Si la situation continue à s'améliorer, les débits de boissons pourront ouvrir leurs portes lundi. Ces adoucissements à l'état de siè^re s'aboli quant à toivt le Rf,nd, ^ l'exclusion de Behoni et de Boksburg North. De Prétorià : Les ouvriers rentrent en masse , dans les ' ateliers des chemins de Cer. Les chaudronniers annoncent qu'ils vont reprendre le travnil. II e>t probable que lundi tout le monde sera au travail. La révolution à Eaïti Les insurgés se sont emparés du Cap PlaVtién où (ils ont organisé un comité qui issuie Le maintien de l'ordre. Le doyen du corps diplomatique a reçu lu président de la républ'oue l'assurance pie tontes les mesures seront prises nour sauvegarder la sécurité publique à £ort-ï.u-Prince.La nouvelle chambre doit réunir ta 55 janvier en set^ion extraordinaire. MEXIQUE Une grave défaite des rebelles Une dépêche de Mexico au ministère de ia guerre de New-York annonce que les rebelles qui essayaient de s'emparer de Cuer-.lavaca ont été battus par les fédéraux. Les rebelles auraient perdu sept mille nommes. EGYPTE Inauguration de l'assemblée législative L'inauguration de l'assemblée législative a eu lieu jeudi, au Caire, en grande pompe, en présence du corps diplomatique, de lord Kit heuer et des ministres égyptiens. Le kheùive a prononcé un . discours.Les journaux célèbrent cet événement qui ouvre une phase nouvelle de la vie politique de l'Egypte. EXTREME-ORIENT Les Chinois livrent un conspirateur aux Français Le ministre des ■ colonies de France « reçu mercredi soir la nouvelle que le vice-roi de Canton avait livré aux Français un des chefs conspirateurs d'Hanoï, instigateur de l'attentat qui coûta la vie à deux oificiers français. Il s'agit de Pham-Boi-Chang, lie.utënant de Cuong-De. Il a été embarqué pour Hanoi où il sera jugé. L'extradition n'existe pas en Chine. Les auto ri.tés chinoises ont livré le conspirateur en vertu de la promesse qu'elles avaient faite à M. Sarraut lors de son voyage en Chine. JAPON Un discours du baron Makino Le baron Makino, ministre des affaires étrangères du Japon, a prononcé mercredi, à la tribune de la chambre des représentants, à Tokio, un discours important. 11 a constaté la persistance des bons ra,p : ports du Japon avec les puissances et l'ac- : coid général en vue du maintien de la paix : en Extrême-Orient. Il a assuré que le cabinet dont il faisait partie adhérait pleinement à la politique qui consiste à faciliter à la Chine le maintien de son indépendance et de l'intégrité de son territoire. > Il s'est féli< té des heureux résultats pro duits par l'alliance anglo japonaise. Cett' alliance est, à ses yeux, un gage certain de paix et de tranquillité pour la Chine et une preuve que le Japon ne poursuit que de^ visé39 pacifiques. En ce qui concerne les territoires où 1er Russes et les Japonais ont des intérêts communs, »1 émet l'espoir que des concession! de part et d'autre auront pour effet de resserrer l'entente entre les deux puissances. Si certaines déclarations ont été faites con cernant la. M o abolie et la M andchourie. elles ont pour but de sauvegarder dçs intérêts jaoonais, mais nullement de menacer la Chine, avec laquelle se resserrent de plus en plus les intérêts économiques du Japon. Après une ai ludion aux emprunts chinois, Le bai'on ''Makino a. envisagé la aues-tion des troubles intérieurs en Chine Cette question lui paraît d'une haute gravité, car il ne faudrait pas que l'instaiu ration d'un régime nouveau* en ChiT-«f puisse dégénérer en une menace pour la paix en Extrême-Orient. Enfin, le ministre a expliqué qu'en raison de la situation troublée au Mexique, le gouvernement- japonais a cru devoir, von la. fin de novembre dernier, y envoyer le navire de guerre Izvmo. Rien qu'à Mexi-^to, il y a .plus de 3,000 Japonais qui ont I droit à la protection et à la sollicitude de I la mère-patrie. V©îr p!«s Soiin nos Derniè-'■®'s Wowvelîos «3e la nuit. f nmïMrrkiwrni Lîs iïéienis Miiitrs Izzet pacha se déclare candidat au trône d'Albanie On télégraphie de Constantinople au Temps : Jusqu'à aujourd'hui, Izzet pacha avait refusé de dire les raisons pour lesquelles il avait donné sa démission. Il ne disait pas davantage s'il accepterait de gouverner l'Albanie. Aujourd'hui il a bien voulu me recevoir à son konak de Nichantache, et m'a fait, pour le Temps, les déclarations suivantes : « La principale raison de ma démission de ministre de la guerre est que je n'étais pas entièrement d'accord avec le gouvernement sur les. dernières mesures de rajeunissement des cadres. J'étais d'accord sur le principe, mais ie jugeais bon de l'appliquer sur une plus petite échelle et progressivement, non tout d'un coup. » Une autre raison de mon départ du ministère est que le gouvernement et le comité désiraient favoriser ainsi les offres que .me faisaient les Albanais. » J'ai demandé à Izzet s'il accepterait éventuellement de gouverner l'Albanie. Il m'a répondu : « Je n'ai absolument rien fait pour provoquer ces offres. Je n'ai aucune espèce de relations avec Ismaïl- Kemal ; j'ai eu des relations avec Essad, mais pas sur cette question. Un grand nombre d'Albanais tm faisant l'offre du pouvoir, j'accepterais éventuellement sous les conditions suivantes : » 1° Si tous les partis albanais m'acceptaient ; » 2° Si toutes les puissances étaient d'accord sur mon nom. » J'accepterais pour pacifier le pays, car je ne suis pas un aventurier et ne veux pas d'effusion de «sang. » Je n'ai encouragé aucun Albanais, je ne suis pour rien dnns los événements' déplorables actuels de Valona et de Durazzo, : car j'aime l'Mbanie mon pavs où. détins 1 Cinq siècles, ma famille possède h Nassf-litch un fief donné par le sultan Moham- : med le Conquérant. » Je suis persuadé are l'Mbanie peut 1 former un Ftnt indépendant, si un chef raisonnable est accepté par la grande ma- 1 jorité du oavs.. » j Interrogé sur la candidature du prince 3 de Wied, Izzet pacha m'a réoondu : '< «Le prince de Wied risriip peut-être bfvnjcouo s'il débarque, vu l'excitation de | l'élément musulman albanais. » La prochaine arrivée du prince de Wied < ^eîo^ le Journal rie **rliv do Midi T" \ grince de Ww! rn.n+toro Po.t-/Hrr» lr» im vior se rendant à- Trieste d'où il s'emhar- 1 ruera pour Durazzo. p^kKohjnTriet'it à bord • l"un navire de guerre allemand. Dans le sud de l'Albanie. Excès des bandes De Valona : Les troupes grecques procèdent à l'évacuation des districts épiro,tès qu'elles occupaient. Las bandes rJbanaises ont cohimencé à envahir les villages évacués, répandant la terreur dans les populations qui fuie rut à leur -approche. Les officiers de la commission néerlandaise ont été invités par la commission at contrôle à envoyer sans retard un bataillon de gendarmes dans Les régions menacées.Y a-t-il entente complète entre l'Autriche et l'Italie au sujet de l'Albanie? Les attitudes respectives de l'Italie et de ; l'Autriche dans la question albanaise font, dans les milieux politiques de Rome, l'ob-jet de commentaires variés. L'incertitude qui règne à ce sujet se traduit par des commentaires de presse. Certains journaux affirment tous les jours l'union étroite entre l'Italie et l'Autriche en ce qui concerne la signification et les clauses des décisions relatives aux "o.nfins albanais, l'emprunt albanais et l'installation du prince de Wied. D'autres journaux font appel à cette même union et relèvent la nécessité d'une parfaite entente entre l'Italie et l'Autriche. Le Corriere d 'ila S^ra, au contraire, dans une note fort commentée, signale les divergences italo-autrichiennes notamment en ce qui concerne une petite bande du territoire de l'ïïpire nue l'Italie consentirait à laisser à la Grèce. Ce journal reproche à l'Autriche sa tendance générale à l'intransigeance. Les bruits de guerre greco-turque De Rome au Temps : On consk!âne ici .crue ki Turquie fait traîner les négociations avec 11 t'aliie pour laisser à cette der- ' nière puissance le soin die garder les îles du Dodécanèse pendant la gu^rro que la Turquie prépare -contre la (jirèce afin ae limiter a.insi le champ d"action de la Grèce dan® la mer Egée. D'autre part, les journaux de Berlin annoncent que la Porte négocie avec I'ltalr"e en vue de céder à celle-ci l'île de Stnjnpa-lïa en éch-ange de eruatre destroyers et dé troit avisos. Les milieux diplomatiques berlinois ne confirment ni n^m^rmen-t cette in-formation. On assure d'ailleurs que la question dos îles devant être résolue par les puissances, un tel n.ccard ne pourrait être conclu par une négociation isolée en-tr>e l'Italie et la Turquie. Six torpilleurs pour la Grèce Six torpilleurs construits sur chantiers allemand- sont partis jeudi matin de Kiefl pour la Grèce. Reprise des rapports serbo-bulgares De Beigrodç : Les rapports serbo-bulgares ont "été iepri;- oificislliemeut je-uai. »l. Pachitch a reçu jeudi après-midi M. Mint eheff, envoyé .par son go-uverno rent porjft* préparer l'arrivée du nouveau ministre de Bulgarie. La frontière serbo-bulgare Un rapport du délégué bulgare à la conférence pour le règlement du Litige relatif à ia frontière serbo-bulgare annonce que ie jugement arbitral du générai Hoimsen attribue à La Bu/L^arie toute la zone co i-testée à 1 exception d'une petite portion de territoire qui borde la rivière Hovitchanl. Les relations buigaro-grecques Le président du conseil bulgare n'attend que la publication à Athènes de l'amnistie générale dont doivent bénéficier tous les Bulgares encore retenus prisonniers pour prendre une mesure analogue. , Les relations- diplomatiques reprendront aussitôt entre les deux pays. Incident gréco-bulgare Le Patris d'Athènes, relate, suivant des renseignements de Salonique, qu'il dit te- ' nir de source officieuse, qu'un* incident s est produit prèo du poste d'Oxilar, sur ; la frontière gréco-bulgare, entre les mem- ' ures de la conunissioui miL.taire mixte, re- i lativeanent au placement des bornes-fron- , Uè»re. Le colonel g^rec, provoqué par les Bulgares, a donné l'ordre à ses soldats d«; mette baïonnette au canon. L'incident, se- 1 Ion ie Patris, a été causé par une phrase * de l'officier bulgare, qui aurait critiqué f la conduite de l'armée grecque au sujet, c de remplacement des bornes et aurait dé- £ claré que le placement des bornes serait ♦ changé dans trois mois. L'officier grec c aurait répondu : « Nous avons pu vous F connaître il y a quelques mois, mais nous J pouvons encore vojs donner une leçon.» Cet incident a provoqué de l'efferves- c cence dans la garnison grecque qui, renv- f forcée, a pris une attitude offensive, r Cette effervescence a duré jusqu'à ce que, g tard dans la soirée, un inspecteur supé- [ rieur bulgare se fût rendo au poste grec c pour donner cWs explications suffisantes " et exprimer des regrets. r Le lendemain, une nouvelle et vive dis- c cu&sion s'est-produite, les "Bulgares ayant f nef usé de signer le protocole qui avait éJ,é c arrêté la veille. Les Officiers grecs se sont d retirés sans l'espoir d'arriver à une en r tente. e La commission a été disrioutè et les membres vont rentrer à Athènes. — f mmim | 'Cvrrespondanoc particulière de i Etoile beige! ^ Paris, 22 janvier. a Francis de Prossensô 1 P Ceux qui ne seront pas frappés de don o eur par la disparition simultanée du gé- n léral Picquart et de Francis de P-essensé, h ie pourront cependant s'empêcher d'être roublés par l'arrêt du destin qui les emporte tous deux le même jour. Francis de ^ressensé avait écrit un Livre ardent pour lémontrer que le lieutenant-colonel Pic-inart était un «.hérps ». L'Affaire les avait ms ; plus tard, la politique les sépara. Au-ourd'hui La mort les rapproche. C'est la ti nort epii a raison. Les valeureux soldats h l'une aussi noble cause ne pouvaient pas d •ester longtemps séparés. Cette circons-ance nous remet en mémoire qu'au jour s< )ù la révision du procès Dreyfus fut dé-•idée, Ludovic Traricux rassembla ceux D fui furent les artisans de cette œuvre pour ti eur dire pieusement : « Jurons que rien D ie pourra nous diviser jamais ! » Vain rr erment. hélas ! él Francis de Pressensé fut comme illumi- n né par l'affaire Dreyfus. Nous ne dirons pas quelle fit de lui un autre homme, maie c'est à sa lueur flamboyante qu'il 'trouva sa vraie personnalité. Révolté par 1 injustice d'une société tout entière liguée contre une victime, il entra d'un seul bonc dans le parti qui théoriquement au moins prétend représenter la plus grande somme de justice. Devenu socialiste, L1 meurt socialiste. A s'en tenir aux apparences, au.? étiquettes ,rien ne laissait prévoir une telle évolution. Son père, le pasteur Edmond ck Pressensé, appartenait à l'opinion conservatrice. Membre de l'assemblée nationak en 1871, il présidait un groupe intermédiaire qui votait tantôt avec la droite, tantôt avec la gauche, .si. bien qu'on l'avai' qualifié « groupe des toupies hollandaises ». Sa mère, née du Plessis Gouret, pro testante austère, a écrit sur le devoir dï nombreux livres qu'elle n'agrémenta d'aucune fioriture. Mais l'un et l'autre étaieni éclairés dune vive lumière de libéralisme qui les élevait, en certaines circonstances au-dessus dn vulgaire. C'est ainsi que Mm? de Pressensé, qui ne complimenta pas sor fLls lorsqu'il fut décoré de la Légion d'hon neur, le félicita d'avoir rendu une croi* qu'on arrachait à Zola, mais qu'on laissai à Esterhazy. Francis de Pressensé débuta dans la diplomatie. Après avoir été attaché comme secrétaire d'ambassade à Constantinople et Washington, il quitte la carrière nom entier dans le journalisme. En 1888 il prend possession du Bulletin de l'étranger du Temps. Maître de cette magistrale tribune, on peut dire qu'il étonna le mocidie par son érudition aussi exacte que rapide. Les observateurs ajoutent qu'il l'étonna aussi par ses aperçus généraux et la hardiesse de ses vues. Fréquemment, i:l était en contradiction avec ia ligne politique généraile du grand journal du soir. Près-sensté était mal à l'aise dans sa chrysalide. J'en eus l'impression lorsqu'il se présenta en 1893 à une élection législative, à ^Neuil ly. Je fus à ses réunions en adversaire, d'abord paree- qu'il briguait un siège con tre Maurice Barrés et qu'à cette époque Barrés était l'idole de la jeunesse, dont j'étais. Ensuite, parce que sa qualité de rédacteur du Temps faisait de lui, dans nos esprits, le champion du bourgeoisisme. Or à vingt ans, on ne pense qu'à tuer « l'in fâme bourgeois. » « L'intfàme bourgeois » rn1 étonna, je l'avoue. Après sa première conférence, je compris combien ce libéra! sincère était supérieur à Maurice Barrés, dont les opinions, m.'i-anarchistes, mi-césariennes^ devaient aboutir à un conservatisme d"aco-iémie, Quelques annéeà après, les hommes se mettaient à leur vraie place ; -dans la grande lutte, Pressensé était pour le iroit et la justice, Barrés, contre. Dire le rôle de Pressent dans la grande tragédie m'est-impossible : il faudrait retracer toute l'affaire Dreyfus. Il fut partout où il fallait être, il allait principalement là où il y avait danger à aller. C'est iams ces minutes qu'il prit véritablement ispect de héros. Aux foules déchaînées,, il mpoisait sa calme assurance et le seul benu-;lier d'un dialectique implacable. On pouvait hurler, rugir, brandir des couteaux — :ar j'ai vu des couteaux le menacer — il appelait un faux un faux et Henry un faussaire. Et tel il était dans les réunions publiques, tel je le revis à la chambre, le jour où l'Affaire se liquidant, une loi réin-:égra dans l'armée Dreyfus et Picquart. L,es victimes réhabilitées, cela ne lui suffirait pas. Il voulait, selon son expression, < clouer au pislori » les artisans de cette îfïpdiyable machination. Aussi, pvendaut me heure, qui dut être pour d'auouns longue comme une agonie, ne faisant à la .ribune d'autre geste que celui de clouer, 1 enveloppa darfs un linceuil de honte tous reux qui pendant trop longtemps s'étaient 'autrés dans le crime. Pressensé n'était pas l'homme des heu> •es qui suivent les victoires. Digestion, dé-ices de Capoue, rien de tout cela ne Lui Lg.rée. Contre l'adversaire, il reste en gar-ttô. S.a conscience trop fière pour se plier lux nécessités politiques, lui fait pendre our à tour et sa tribune du. Temps et son iège de député. A la suUe de ces déboires, n a dit que matérie&lemenjt il n'était pas teuneux et même pis que cela. Qui l'a [it? Pas lui, bien sûr, oar il étnit trem^pé mur savoir souffrir sans se plaindre. Au-este, ii lui restait sa présidence de la Line des Droits de l'Homme, où il tendait ous ies ressorts de sa volonté' dans un uprême effo,rt de justice. Touché par le mJ-qui devait l'emporter, il se raidissait epuis plusieurs années. Je le vis, il y a eu de temps, la dernière fois sans doute ù il put parler au public. Les bras morts éjà, collés au corps, par des bandes noii-es.. il donnait l'impression d"une momie n deuil. Vision tragique, rendue plus tra-ibque encore par ce fait que de cet être ■nmobile, comme glacé, qui ne pouvait ûre aucun geste, sortait une parole rrû-î-nite comme une lave en fusion. Jusqu'à la fin, sa pensée sera restée vail-mte, «on idéal très pur au service d^une um,auifté meilleure. On pouvait ne pas imer de Pressensé, on le respectait, on admirait. Sa mort sera une grande perte our ses amis, pour ses adversaires aussi, ar c'est un honneur pour un parti ou our une idée, d'être combattu- par un omme de cette taille. J. M. Gros, Suzanne et Madeleine Nous recevons la lettre suivante : Paris, le 20 janvier 1914. Monsieur le Directeur de l'Etoile beige, Vous avez publié par erreur que l'opéra-on que j'ai faite en 1902 sur les jumelles indo-ues Radica-Doodica avait été suivie un résultat fatal. Cette affirmation est inexacte, et je vous irais très reconnaissant de la rectifier : Les deux jumelles xyphopages Radica-oodica étaient toutes deux atteintes de ibcrculose, mais à des degrés différents, oodica était atteinte de tuberculose gaiv :onnaire, pulmonaire et péritonéale ; elle ait d'une maigreur squelettique et sa oi t était imminente, car la péritonite tu- €3JË3e ax3LXï.ée. -

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This item is a publication of the title L'étoile belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1850 to 1940.

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