Mercredi 14 Avril 1915 N° 157 Mercredi 14 Avril 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION B, Rue Uontngne-ile-âioM, S, BKUXELLE® Bureaux : de 10 à 17 heures JOS. MORESSÉE, directeur. JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMERO Ï lO CENTIMES ( La petite lipne. • . ï w . . . .îr. 0.40 1 Réclame avant les tsnonCM . t • • • 1 -00 ANNONCES Corps du journal . , < a J | > . i A.OO j Faits divers . , , ; t | j t . < 2 S.OQ J Nécrologie . . . 5 !.!•••• S.00 LA GUERRE 254"'* Jour de guarre Après les efforts extrêmement pénibles déployas par les belligérants dans la Woevre tout le long dé Sa semaine dernière, la trêve qu'ils se sont accordée dimanche et lundi n'a pu surprendre personne.Cette trêve n'a du reste été que relative, car elle n'a pis ernpâ:hé utip certaine activité beliliqueuse de persister au sud-est de Verdun dans le bois d A-illy, ^ie bois de Mortmarc et le bois Le Prêtre, comme aufai dans la région des Eparges et de Combres. La -situation d'ensemble dans le secteur nord-est-sud $le Verdun, que nous avons analysée hier, ne s'en $st pas sensiblement ressentie. .. I , En fait d'autre engagements ayant donné liet| à tme intervention de l'infanterie, on ne signale cjjie ceux livrés dans le bois de Thiepval, situé à 7 kilomètres au nord-est d'Albert sur la rive gauche jle l'Ancre, et aux environs de Hainel, qui à 7 ki o-mètrês de cette ville se trouve do l'autre côté de cc te rivière. Les hostilités sur l'Yser, sur l'Aisne et dans la Champagne se sont résumées en duels d'artilleïie. Dans l'Esf, les opérations continuent à languir. A l'ouest du Niémen, le long de la ligne Mariaifc-pol -Kalvaria-Suwalki, les belligérants s'attribuent tour à tour certains avantages à la suite de combat* ^importance visiblement secondaire. A part cela] Cette tentative, comme nous l'avons dit déjà, n pouvait être pratiquement poursuivie que pour au tant qu'ils eussent pu reconquérir, à tout le moin partiellement, les positions qu'ils occupaient sux i crête même du versant méridional des Carpathe aju nord du ccxmitad d'Ung. Après avoir été envàh par les troupes russes avancées le long de la vallp de TUng, ce ccxmitad avait été libéré à fin décembj par les Austro-Allemands. Dès les premiers jours d ! janvier, ceux-ci parvenaient à réoccuper le col d'Us ; zok, et leur offensive, menée par des forces consid<f rables entre ce col et celui de Lupkow situe à l ouest ne tarda pas à refouler les Russes sur le versant sep tenitrional des Carpathes, suivant une ligne délimJ téc par le nord de Cisna et la vallée de la San su périeure. C'est sur le secteur ainsi délimité que port principalement l'effort des forces détachees cl Przemysl, qui vinrent appuyer les divisions don/t 11 récente offensive a remis les Russes en possession a la crête des Carpathes, entre Lupkow et un point sj tué à une dizaine de kilomètres environ au nord ouest du col d'Uszok. Quant aux troupes russes qui ont été il y a troi mois refoulées des comitads hongrois de Bereg e de Maramaros, où elles opéraient le long de la va] lée de la Latorcza -— ne pas confondre avec la La boreza citée plus haut — et de la Nagy-Ag, nou les retrouvons en Galicie dans le secteur de 1 uchla Koziowa-Tucholka et dans le secteur de Wyskow où l'action piétine sur place depuis bientôt troi mois. En résumé, l'offensive des P-isses dans les Caï pathes leur a permis en premier lieu d'élargir d façon appréciable vers le centre, au sud de Dukla la bande de territoire hongrois restée depuis novem le calme est complet sur tout le front naguère s animé Niémen-Bobr-Narew de même que dans '; Pologne. Nous avons déjà attribué cette stagnatior des hostilités — et des indications plus récentes onl confirmé cette hypothèse — à l'état des routes et dt sol, détrempés outre mesure par la fonte des neiges. La reprise vigoureuse des opérations dépend dont du rétablissement plus ou moins rapide de condi lions, plus normales au point de vue manœuvres, dans les territoires avoisinant le front de bataille, Le manque d'intérêt qu'offre ainsi le théâtre d< la guerre dans l'Est s'accentue à raison d-u fait que, même dans les Carpathes, la vigueur des combat; s'est manifestement atténuée en ces derniers jours. La dépêche ci-contre de Pétrograd, gui relate de nombreux engagements dans' les Beskides, date er effet du 10, et les indications ultérieures de Vienne, datées du 11 et du 12, sont de nature à faire croire que l'action depuis lors, au lieu de se développer, tend à perdre de sa violence. Outre qu'après un tcois de combats acharnés c'est la chose la plus naturelle, il ne faudrait pas en déduire que l'un ou l'autre des belligérants donne le moins du monde des signes de fatigue. Il faut au contraire s'attendre à voir à bref délai les Russes redoubler d'efforts pour forcer les routes par lesquelles ils projettent de déboucher dans les plaines de Hongrie. Il va de soi que de leur côté les Austro-Allemands s'apprêtent à mettre en œuvre le maximum de leurs forces pour enrayer l'avance russe, et même, si l'on en juge par la viguetjtjdfi-eeïtaiaes.^Jeurs contre-attaques, pou^.-e>bîiger l'ennemi à la reïrSîte^. L'offepaiÇepersistante des Russes, largement rt*-forcés.-jîar l'armée devenue libre qui assiégeait n4 gvèré' Przemysl, a déplacé le front le long duquc?j tes belligérants se trouvent en présence. On peut tàaintenant le délimiter en partant de l'ouest pài? onc îrgne qui passé entre Bartfeld au sud et Zbord . Atf nord," se dirige vers le sud-est pour aller traverser I'Ondava entre Svidnik et Ztropko, puis re- imonte par le nord-est vers Mezô Laborcz. C'est à l'est de cette ville et à proximité du col de Lupkow que les Autrichiens ont récemment développé une fcontre-offensive vigoureuse. Depuis le nord dé~Bartfeld jusqu'au col de Lupkow, les Russes occupent donc toujours la bande de territoire hongrois que l'offensive autrichienne de fin décembre n'avait pas réussi à leur faire éva tuer complètement. Après s'être avancés dans le uomitad de Zemplen par les vallées de l'Ondawa et de la. Laborcz jusque dans le secteur de Homonna, localité située à 35 kilomètres de Mezô Laborcz, le; Russes avaient été naguère obligés de se replier jus-r jjœ contre la frontière de la Galicie. Toutefois le; ^Bolides positions qu'ils occupaient au col de Dukla.' toù ils avaient réussi à installer tme artillerie nom ghreuse, constituaient une base d'opérations inébran .lable : elles leur ont permis de se maintenir dans 1; Jégion frontière, et c'est de là qu'ils viennent d< toouveau de tenter l'invasion des plaines de Hon Hre en leur pouvoir au nord du cornitad de Zem tflen, entre Bartfeld et Mezô Laborcz. En seconj: Éeu, elle les a rendus de nouveau maîtres de 1: partie du territoire de la Galicie que les Autrichien; Ivaient reconquise entre l'est de Lupkow et le nope à'Uszok, où leur avance avait fait à un momeà' lonné envisager la possibilité du dégagement d< Przemysl. A l'est d'Uszok, la situation créée depui janvier dernier par l'offensive austro-allemande n'^ pas sensiblement changé. Autant il est facile de fixer géographiquement ce; modifications, autant il serait téméraire de vouloi; envisager la suite probable des événements. A ce 4rard, ceux qui désirent apprécier sainement la si tjuation doivent tenir compte du fait que nous ve àens de mettre en lumière, c'est-à-dire de l'absena àe lassitude apparente de l'un ou de l'autre de; belligérants après l'extraordinaire effort qu'il; ^iennent de soutenir. L'offensive russe ne s'est ralentie çà et là qu< piur reprendre vigueur aussitôt, de sorte que pro bâblement l'on verra bientôt s'affirmer à nouveat 1;| pression lente et continue qu'elle exerce depuif un mois sur les positions de l'adversaire. De leui cité, les Austro-Hongrois n'ont cédé du terrain au'< pas à pas, défendant leurs positions l'une après l|autre avec un acharnement égal. 5 II s'est avéré d'autre part — cela ressort encore d» Communiqué de Pétrograd du 10 — que les Autri fhiens ont cherché à contrebalancer l'influence de; renforts russes venus de Przemysl par l'envoi d< ïroupes fraîches, dont la disposition des diverses ïignes ferrées qui, à travers les cols des Carpathes, 'jelient la Galicie au centre de l'empire, a facilité le «déplacement. j C'est ainsi que les attaques des Russes se sont jheurtées à des contre-attaques sérieuses dans le sec-■ '.teur de Mezô Laborcz et que de gros renforts sont >, ^également apparus du côté de la passe de Rostock. • A l'est du col d'Uszok, l'action décidée d'un corps d'armée allemand sur les hauteurs de Tucholka canstittsS 3#meme un indice à retenir. Enfin, pour apprécier les difficultés que les Russes ont à vaincre pour déboucher en force dans les plaines de Hongrie, il faut se rendre compte que la guerre dans les Carpathes est autrement pénible que dans les tranchées en terrain plat. Pour faire ivancer leurs armées, les chefs ne disposent que dç --outes, d'ailleurs plutôt rares, parallèles au couré te rivières qui descendent le versant des montagnes, et qui sont, en l'espèce, JIQedayça, la Laboic.-'.a, l'Ung, la Latorcza et leurs affluents. Les vaj-*Sfes dans lesqueHBTSîffient ces rivières sont séparées es unes des autres par des hauteurs qui forment au--ant de petites forteresses, et qui contribuent à eoi->êcher t'avance dfe troupes sur un large front. Èn •oncentrant ses principaux moyens d'action sur les joints où elle sait d'avance que l'assaillant géra bligé de diriger ses efforts, la défense est en #ne-de barrer le chemin à des effectifs numéijque-eoL très supérieurs. J SUR MER Rotterdam, II Avril : Le Tapeur Harpalyce s© rendait hier soir rar lesi d© Botbordâm à N'e^castÎG apràs avoir déchargé tA ens-^kiaon dé livrés destinés au Comité de secours bclsre. Lo troisième timonmer a déclaré qu'à environ 6 miJled au nord-«st du Noordhinder, un-e forte explosion ft'est produite qui a causé une grave avarie.Le naviro a coulé •d 5 minutes. Personno n'avait vraiment vu un sous-Biarin, mais quelques hommes ont ap<erçu un périsco-Da. D'aDrès d autres informations, le navire a sombré en dix minuté», ^équipage se con)po«^it surtout de Chinois. Le navire avait un tonnage brut de 5.940 tonnes et appartenait à l'armateur londonien Harrison, Il était parti le 2 mars de New-York et arrivé à Rotterdam le 30 mars. Le Tréport. 11 avril ; Un trofâ-mata français de 2l300 tannee, attaché au port de ÎJanfces, chargé h. destination de New-York, a été coulé hier, à 11 heures du matinj par un eoua-marin allemand, près do l'Ile de Wigbt. Le capitaine Grondin, commandant le voilier, et les 24 kcmtnèa d'équipage sont arrivés sains et saufs ce matin au Tréport. montés sur deux barques ç Londres, 12 avril : Le paquebot britannique Wayfarer, jaugeant 9,000 s fcotmes, a été torpillé à hauteur de l'Ile de SciUy. On a a fait échouer le navire sut la ylage près de Queenstown. ^ Paris, 13 avril : ^ Le vapeur français Frédéric Frank a été torpillé hier s à ha/uteiurr de Portemouth. L',équipage a été ©auvé. e l>e vapeur anglais Président,de Glasgow, a étc coulé ? samedi près de Eddystonis par derax sous-mairinis alle- _ ttKan-da. L'équipage a également été sauvé. r Rotterdam, 11 avril : , Le vapeur anglais Semla est entré oet.to nuit dans le - Waterwcg, venant de Manchester. Hier, à 4 heures . aprè3-midi, alors que le navire se trouvait près du bateau-phare Noordhinder, un .aviateur allemand l'a survolé et lui a jeté 20 bombes, qui n'ont pas atteint leur 1 but: j Copenhague, 11 avril : « Lç vapeur daiboâs Guilloss, qui e© rendait en Islande, r a été capturé par loa AnglaL et amené à Leit'u. Tous ; le» passagers y onb été rcttenns. I" Le ministre des affaires ébitangères danois a immédia-rtomeiDit protesté auprès du gouverneimeait anglais. ^ Berlin, 12 avril : L© gouvernement anglais ayant refuisc de traiter lio-rjorablemeuit les équipages des soue-marins allemanxls t qui sont tombés en son pouvoir et lés ayant internés ? dans les baraquements de la « Naval Détention », r lo gouvernement allemand a décidé de traiter de la , même manière un certain nombre de prisonniers an-à iglais. Pour chaque prisonnier de l'équipage des soue^ marîns,et tant qu'il sera traité durement et contrairc-, memt aux droits des gens, un officier anglais prisonnier de guerre sera traité de même, sans considération pour - sa personne. En conformité, 39 officiers anglais ont été , retirés aujourd'hui," avril 1915, du camp dos prison- - niers"officiers et transférés dans les prisons militaires. ^ ... -"Jîèwport-NeTVs, 11 avril : Le croiseur allemand Kronprinz WilheJm est entré cîs. inatin^au port. Ilmanq^ait de charbon et de vivre3. LES FAITS DU JOUR yPour les générations futures, les événements tragiques qui se passent en Champagne, en Àrgonne, sur 1 Yser, en Pologne et en G<iicie n'auront guère de mystère. Elles y pourront assistej^pour ainsi dire en témoins et cela sans aucun djan^^--\car elles verront se déroub-x devant leurs yeux &s filnis| qui ont été pris dans les tranchées ou ailleurs, là où la lutte^ tait rage, par des opérateurs au service du grand état major allemand. Les archives constituées de cette* façon comprennent déjà 2,000 films et ce nombre augmentera encore — hélas ! — dans des proportions pour le moment incalculables. Uoa ami du général d'Ainade a communiqué à un f journal de Nantes, le « Télégramme », la lettre qu'il vient de recevoir du général d'Àmade commandant le corps expéditionnaire contre Constantinople. La voici : « Corps expéditionnaire d'Orient. En mer, 3 mars 1915. « Je suis bien en retard pour vous accuser réception « de votre lettre du 28 décembre 1914. « Ce qui m'a mis en retard avec vous, c'est Le grand l malheur qui nous a frappés. J'ai perdu mon plus jeu-; ne fils, Gérard d'Amade, un petit sous-lieutenant de [ 18 ans, qui venait d'être reçu à Saint^Cyr au dernier concours de juillet 1914. Il est glorieusement tombé pour la France, au cours d'une reconnaissance de nuit en Argonne, dans la nuit du 25 au 26 janvier. « Il est tombé mortellement frappé sur les tranchées l mêmes de l'ennemi, qu'il avait reçu, bien qu'arrivé seulement depuis quatre ou cinq jours, la périlleuse j mission d'aller reconnaître. « Deux généraux allemands, témoins de sa bravoure et de son courage, m'ont spontanément écrit leur admi-- ration et m'ont dit où notre paaivre enfant avait été ■ inhumé. C'est près de V... (Meuse) dans les grands bois de l'Argonne... » Etudiant les moyens de locomotion des Allemands, | 1' c Invalide Russe » publie les chiffres intéressants ' quoique forcément incomplets. Au début de 1913, l'armée allemande possédait 20,325 : motocyclettes, 14,72-1 voitures automobiles de moins de 8 HP, 15,087 voitures de 8 à 16 HP^ 18,501 de 16 à 40 HP, 1,430 de plus de 40 HP. Les camions automobiles étaient à cette époque au nombre de 1,920 de moins de 1 8 HP, 1,935 de 8 à 16 HP, 3,213 de 16 à 40 HP et 531 de plus de 40 HP. Au total, par conséquent, # l'arméo allemande possé-, dait 77,066 voitures ou camions à traction automobile. Il faut ajouter aujourd'hui à oe chiffre 30,000.camions commandés ultérieurement à 1913, plus^toutes lés réquisitions opérées depuis le début de la guerre. Cjnme on pouvait s'y attendre, les propriétaires de : mines en Angleterre ont écarté les exigences des mineurs, qui demandaient, en présence de la cberfcé de la vie», tme augmentation de salaire do 20 p. c. Us ont cependant consenti à discuter, district par district, ^opportunité d'une concession. Leur refus est basé •ur le fait que, depuis le début de la guerre, les na-jaires ont été augmentés dans les districts respectifs, dans une mesure différente : notamment au Northum-berland et au Durham, 3 et 3 3/4 p. c. ; au Dean, 20 p. c. D'ailleurs une même augmentation pour tous les districts serait ridicule. Dans le Pays de Galle du Sud, les propriétaires ont offert une augmentation do 10 p. c. Les délégués des mineurs se réunissent cette semaine pour discuter cette proposition. JD^ancKe^na^in, est arrivé à Rotterdam le ^vapeur américain Stratïïtae, chargé de gfains destinés au Comité de Secours américain^ pourra Belgique. Trois élévateurs commençaient le déchargbmênt"lujïdîT'matin, lojwie l'ordre est arrivé d'arrêter l^tr^yait.' A l'heure ^aCt»elte, on ne sait pas encore quel est le motif de cet arrêu^-— i La loi de Mahomet, comme on sait, interdit formellement l'usage_ des boissons alcooliques. L'origine de cette interdiction est racontée comme suit par les auteurs qui ont commenté le Coran. € Un jour, disent-ils, passant par un villages Mahomet vit des gens qui s'embrassaient, se serraient les mains, se congratulaient et se faisaient à l'envi mille protestations d'amitié. Etonné de cette disposition de leur esprit, il apprit qu'ils avaient bu du vin et le Prophète, charmé, bénit cette boisson qui poussait les homm.es à s'aimer. « Un peu plus tard cependant, repassant par le même endroit, il aperçut la terre baignée de sang. On lui dit que les hommes qu'il avait vus auparavant si fraternels et si joyeux, avaient continué à boire et étaient devenus par la suite enragés à un tel point qu'ils s'étaient entre-tués à coups d'épée. « Alors, le Prophète maudit le jus du raisin et voua à un châtiment éternel oelui de eca disciples qui aurait le malheur d'en boire. » Les bateaux belges, qui sont immobilisés temporairement dans la partie hollandaise du canal de Gand k Tccrbenizen, seront dirigés par ordre des autorités sur ^aofcrea porta à l'intérieur dm paya. Los navires atteints pwr cette mesure s'élèvent à 160 environ. Le gouvernement anglais a- décidé d'augmenter de 2 shelHngs par semaine la colde des hommes qui s'enrôlent dans l'armée. Cette augmentation est appliquée depuis lo l" avril. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 13 avril (Offciel de et midi) ï Théâtre de la guerre à l'Ouest. Les Français prétendent avoir jeté 150 bombe: sur la gare maritime et les usines métallurgiques d< Bruges. En réalité, 9 bombes sont tombées dans le; environs d'Ostende et deux près de Bruges san: causer d«- dégâts. A titre de réciprocité,"nous avon; jeté cette nuit de nombreuses bombes sur les loca lités de Popermghe, Hazebroeck et Cassel, occupée: par les Anglais. Près de Berry-au-Bac les Français ont pénétri pendant la nuit dans une de nos tranchées, mais il: ont été immédiatement repoussés. Une attaque d'aviateurs ennemis dans la régior à l'est de Reims a échoué. Au nord-est de Suipp< on s'est de nouveau servi oentre nous de projectile: développant des gaz asphyxiants. Entre la Meuse et la Moselle, les Français on' continué leurs attaques sans succès en divers en droits. Trois attaques entreprises dans la matinée prè; de Maizerey, au sud-est de Verdun, se sont écrou lées avec de très fortes pertes sous notre feu. Le: attaques entreprises à midi et le soir près de Mar-• cheville, au sud-ouest de Maizerey, au cours desquelles l'ennemi a fait intervenir de gros effectifs, ont eu la même issue. Une attaque dirigée ce matir au point du jour contre le front Maizerey-Marche ville a été de nouveau repoussée, avec de très considérables peites pour l'ennemi. Dans le bois Le Prêtre, il y a eu jour et nuit de? corps à corps acharnés grâce auxquels nous avons i lentement gagné du terrain. Au sud du Hartmanr.sweilerkopf une attaque française a été repoussée hier soir. Théâtre de la guerre à l'Est. La situation est inchangée. * * * Vienne, 1.2 avril (Officiel de ce midi) i La situation générale est inchangée. Dans la Pologne russe et à l'ouest de la Galicie, il y a eu des combats d'artillerie en certains endroits.Sur le front dans les Carpathes, dans la montagne boisée, plusieurs attaques russes ont été repoussées avec de fortes pertes pour l'ennemi, principalement dans le sec-teur à l'est du col d'Uszok. Nou; avons fait au total;S30 prisonniers. Au si:d-est de la Galicie et en Bucovine, il v a eu des combats d'artillerie isolés. : ^ Communiqués des ormé8s a!!!éas Paris, li avril (Communiqué officiel de 15 heures) : En Belgique, sur l'Aisne et en Champagne, il y a eu des combats d'artillerie. Entre la Meuse et la Moselle, nos progrès annoncés hier soir se confirment. Dans la forêt de Mort-Mare, nous avons étendu le terrain gagné dans fa direction est, par la prise de nouvelles tranchées. Nous avons repoussé plusieurs contre-attaques. Dans le bois Le Prêtre, nous avons fait des progrès à la lisière ouest; nous avons pris une mitrailleuse.La neige, la pluie et le vent ont sévi violemment durant toute la journée. * # Paris, 11 avril (Communiqué officiel de 23 heures) : Au nord d'Albert, les Allemands ont entrepris pendant la nuit du 10 au 11 une attaque sur les deux rives de l'Ancre contre nos tranchées de Ha-mel et dans le bois de Thiepv.al. L'attaque a été repoussée.En Argonne, un combat très vif s'est déroulé pendanrtôute la nuit. Nous avons détruit un blockhaus de l'ennemi; nous avons pris 300 mètres de tranchées et nous avons maintenu nos gains, malgré deux contre-attaques allemandes. Depuis notre succès du 9 avril, on ne mentionne -aucun combat d'infanterie dans la région des Eparges et de Combres. Dans lé bois d'Ailly, une attaque, entreprise dans 1a soirée du 10 avril, nous a rendu maîtres d'une nouvelle série de tranchées. Daps le bois de Mort-Mare, les Allemands ont réussi à reprendre, pendant la nuit, les tranchées qu'ils avaient perdues dans le courant de la journée. Toutefois, les positions que nous avons conquises le 8 avril restent entièrement en notre possession.Dans le bois Le Prêtre, à la lisière ouest, en un endroit appelé Quart-en-Réserve, deux violentes contre-attaques ennemies se sont écroulées sous le feu violent de notre artillerie et de notre infanterie.Nos aviateurs ont jeté 155 projectiles sur la gare maritime et sur des usines métallurgiques de Bruges.* * m Paris, 12 avril (Communiqué officiel de 15 heures) ; Depuis le il avril, il n'y a plus eu de combat d'infanterie. En Belgique, sur l'Ancre, entre l'Oise et l'Aisne, ainsi qu'en Champagne, il y a eu des duels d'artillerie.Entre la Meuse et la Moselle, nous nous sommes fortifiés dans les positions conquises pendant les derniers combats. L'ennemi n'a pas entrepris de contre-attaque. Le 10 avril, nous avons conquis, dans la forêt d'Ailly et dans le bois Le Prêtre, cinq mitrailleuses et un minnenwerfer. * * » Pétrograd, 10 avril (Communiqué officiel du grand état-major général) : A l'ouest du Niémen, cous avons attaqué les positions allemandes entre Kalwaria et Lodwinow, hier vendredi, au point ciu jour. A la suite d'un combat acharné, nous avons pris deux lignes de tranchées; nous avons fait des prisonniers et nous nous sommes emparés de 8 mitrailleuses. Dans les Carpathes, dans la direction de Mezô Laborcz, débouchant de nos positions près de Ca-balowee, nous avons passé à l'offensive et nous avons rejeté l'ennemi hors de Wirawa. Au sud de Wola Michowa, nous avons conquis la hauteur 909. L'ennemi a donc été repoussé de toute la crête principale des Carpathes, partout où nous avons pris l'offensive. Dans la direction de Rostock, l'ennemi a reçu d'importants renforts. Jeudi, il a entrepris une vio* lente contre-attaque qui a été repoussée. Nous avons poursuivi notre offensive dans la direction sud de la ligne Nijnia Dasrtuszica-Wolosate. Bukowec, en dépit de difficultés locales extraordinaires. Se frayant un chemin à travers une épaisseur de neige de deux mètres, nos troupes en différents endroits se sont approchées à une distance de 5 verstes de la vallée de l'Uszok. Près de Rosochacz et de Rozanka, l'ennemi a en-' trepris deux attaques, mais sans succès. Sur les autres secteurs du front, il n'y a aucune modification à signaler. / * * * Pétrograd, 11 avril (Communiqué officiel dû grand état-major général) : A l'ouest du Niémen, les petits combats continuent dans la région de la Szeszupa. Dans les Carpathes, pendant la journée de vendredi et la nuit de samedi, l'ennemi, soutenu par un violent feu d'artillerie, a attaqué nos troupes qui s'étaient avancées dans la direction de Rostok, vers les hauteurs méridionales de la principale chaîne de montagne. Ces attaques ont été repoussées. Dans la direction d'Uszok, après un combat acharné, nous avons conquis' plusieurs hauteurs: nous avons fait des prisonniers et nous nous sommes emparés de 4 mitrailleuses. Dans la direction de Strij, l'ennemi continue ses attaques. Sur les autres parties du front, il ne s'est produit aucun changement qui mérite d'être signalé. # * m Pétrograd, 11 avril (Communiqué officiel de, Vétat-major de l'armée du Caucase) : Le 8 avril, dans la région côtière, il y a eu dea canonnades et des fusillades. Dans la direction d'Olty, il y a eu des fuailladei insignifiantes. Sur les autres parties du front, il n'y a pas eu dtf changement. H Dépêches dlvsrsss Kifich, 11 avril : La Skoupchtina reprendra ses travaux 1© 15 avril.. Genève, 12 avril : . tTn télégramme d'Athènes annonce qu'une nouvelle tentative des Alliés pour débarquer des tro-upes devant tes Dardanelles a échoué -* * * Londres, Ï2 avril : Le cabinetji accepté en principe le projet de M. LloydT (jfrOTgé' cQja^agmajit. l'institution du monopole die la ventartfirm^lci^ projet, l'Etat achèterait toutès^c5Uiww£eries et tous les débita de boissons. * ' * * Rome, 12 avril : Le préfet a interdit Les manifestations projetées atb. .jourd'bui pour et contre la guerre. La cavalerie et l'infanterie ont barré la Piazza Oolonna. Après plusieurs . /tentatives faites en vain pour rompre le cordon des /troupes, la foui© a été dispersée. Plusieurs arrestar i ' tions ont eu lieu, entre autres celle du journaliste Mussolini.* * * Stockholm, 12_ avril : D'après une information du « Rietch », on attend l'ancien président des Etats-Unis, M. Roosevelt, en Chine, où l'on interprète cette visite comme un témoignage de l'amitié sino-américaino. ■x-* * Paris, 11 avril : On mande de_Lisbonne- que le mauvais temps qui i perduré pendant les six derniers mois, a causé d'im-. portants dégâts dans les campagnes. On cr.aijit que\ l'année 1915 ne 6oit une année de fu-mine. La a'égion d e S-antarrem fdrtffô tfn immense lac. Dans la vallée du Tàge de graiids districts de terres cultivées et det plantations se trouvent sous ea\j. *- * * Paris, 12 avril : Le> « Matin » annonce que le Conseil de goierro de Paris a acquitté lo. capitaine HeraiT qui avait, d!ans un mouvemen t de» colè^re, tué sa feirame parce qu'elle l'avait suivi eua* le fixxmt à Compiègne. * * * Hambourg, 12 avril : Lo vapeiiHr russe Fenix vieaat d'être -mndhi par le tribunal des prises po<uir 208,000 mark. C'est un vapeur de 690 tonnes, construit en 190ô. * * # Duisburg, 12 avril : Lo général comutLandant à Munster vieait dks prmdire un ^important règlement pour ia navigation sur le Rhin inférieur dans les districts kiduetrieJs rhénians-westp'ha-liene (canaux Lippe-Rhin-Weser et Dordmiuod-Eras). seront autorisés à y naviguer que de© navires aile-mands, neutre© et belges. Les navires allemands hisseront le pavillon de leur pays ou cedui de l'Empire, eti Les navires belges le pavillon -blanc avec un B. Les embarcations ne pourront s'approcher de la barrière de Xante qu'ajprèe que les canot» de signaux auroaut hissé le pavillon jaune. La visite des navires se fera à Emme-rdch pour les navires allant esn amont et à Wesed pour ceux allant en aval. Paris, 12 avrf^j»^^w,^i3 Le « Matin » calcule, d^aptrèa des mddoations sérieuv aes, que l'étendue du front de bataille des Alliés atteint ^,668 kilomètres. Dans ce total, ie front finançais con> porte 870 kilomètres ; le front anglais, 60 kilomètres ; le front belge, 28 kilomètres; le front russe, 1,370 kikxmè» très, el le front serbo-monténégrin, 370 kilomètres. * * * Paris? 12 avril : La Ligue, foanco-itaJienne a prié M* Mstfvy, mîàhsfer» j <$e l'intérieur, de considérer oomïfte Italiens et noai f Comme Austro-Hongrois les Italien» dtf ÀntrichoHoo-hrie qui ont été internés daai& les campe de comjçotfTO-lion. M. Malvy a promis de prendre cc^to:^îeànan-de en /considération et de mettre en liberté, après emquôte, ïoeux dfentre eux qui donneraient <ies garanties morales ? suffisante©. Un certain nombre de ces Italiens ont déjà fété remis en liberté. \ * * • Rome. 11 avril : A Poagoritza, 105 personnes ont été tuées et blesséet par des oombos Tancées par des aviateurs autrichiens» beaucoup de blessés sont morts à l'hôpital. * * # Rome, 11 avril : Le gouvernement italien a protesté auprès du gouvernement français contre la aaisie de deux vapeur* italiens. A bora de l'un d'eux s© trouvaient des oh* vaux.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.