La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 19 June. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 07 July 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/wm13n2239f/
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Mercredi 19 Juin 1918 journal, quotidien — jue numéro : 15 uentimes e>- «rcnee. — m" î^eo Montagne MOREOSÉcÎ OinECTCUn LA GUERRE 1,416* jour c3e guerre La situation sur le front italien est encore indécise. Au nord des plaines de la Vénétie, sur le plateau des Selle Communi et entre la Brenta et la lJiuve, les belligérants, dont l'activité a été entravée par le brouillard, sont restés sur leurs positiuns. Sur la rive droite de la Hiave, 1<?3 Autrichiens avancent vers l'ouest dans le massif de Montello ; plus au sud, ils ont repoussé des contre-attaques sur le chemin de fer de Trévise ; enlin, à cinq kilomètres au eud-ouest de San Dona, ils se sont emparés de Cupo Sile. En résumé, l'avance des Autrichiens n'est pas enrayée. Toutefois, <i l'ouest .lu fleuve, en dépit du nombre déjà considérable de prisonniers qu'ils ont fait, il n apparaît pas qu'ils aient réussi jusqu'ici sur aucun point du front d'attaque à briser de manière décisive la résistance acharnée de leurs adversaires.L'offensive allemande à l'Ouest Londres, 17 juin : Les journaux signalent que la situation devient de plus en pius menaçante sur le front anglais, tandis qu'elle s'améliore plus au sud dans le secteur que défendent les Français. En réalité, la force de l'armée du prince héritier Huppiecht de Bavière n'est pas encore diminuée; elle dispose d'importantes réserves fraîches prêtes pour une nouvelle bataille. *** Lausanne, 17 juin : Le Comité pour la défense de Paris a décidé de faire évacuer immédiatement les faubourgs de ia ville et d'envoyer leurs habitants dans le centre et dans le sud du pays Les autres non-combattants de la capitale seraient successivement évacués dans le courant du mois de juillet, toute la ville devant être mise en état de défense. Paris, 17 juin t Le Matin annonce que le président de la Commission parlementaire do l'instruction publique et dc-s beaux-arts a donné connaissance d'une lettre du ministre de l'instruction publique prescrivant d'enlever les objets d'art de la zone de guerre et indiquant les mesures prises pour le transport de ces objets hors de la zone de Paris. Paris, 17 juin : Plusieurs groupes d'avions allemands se sont dirigés hier soir vers Paris L'alarme a été donnée à 11 h. 40 et notre défense est immédiatement entrée en action. No^ canons spéciaux ont violemment bombardé les avions ennemis. Les explosions de bombes ont fait quelques victimes et causé des dégâts matériels.*** Berlin. 1S juin : L'attaquo aérienne prononcée contre Paris dans la nuit du 16 au 17 Juin a, d'après le Lokal Anzeiger, duré environ une heure et a fait 40 victimes. Les journaux ne sont pas autorisés ii faire connaître les dégâts matériels occasionnés par les aviateurs. m" * Londres, 17 juin: On mande de Paris au Daily Mail! — A la suite du bombardement persistant, Compiègne est en flammes. » *** Paris, 17 juin : Dans l'Heure, M. Marcel Cachin publie une lettre à M. Clemenceau dans laquelle il demande des éclaircissements au sujet de ce qui se passe au front. Il déclare que, le 8 juin, le commandant des Leurilles, parlant aux officiers et aux soldats rassemblés autour de lui, a dit notamment : « Hier, il s'est passé quelque chose d'abominable à la Chambre, un véritable attentat à la Patrie : deux ou trois misérables. qu'on doit appeler des criminels, ont osé demander des comptes au gouvernement. » M. Cachin désire que le gouvernement fasse une déclaration au sujet de cet incident. *** Berlin, 17 juin : La Gazette de VAllemagne du Nord apprend de bonne source qu'une police anglaise commence à fonctionner en France et notamment à Paris, où la population proteste contre cette ingérance étrangère. Cette police anglaise a voulu par la force empêcher do partir des familles décidées à quitter Paris pour échapper aux dangers des bombes. enItalie Milan, 17 juin : On mande du grand-quartier général que Trévise est canonné depuis ditnanchg matin par l'ennemi. *** Berne, 16 juin : Le Carriere délia Sera écrit au sujet de la bataille en Italie : — L'ennemi doit être convaincu à cette heure qu'il ne peut plus dorénavant compter sur la chance. Certes, il est trop tôt pour se, livrer à l'optimisme, malgré la force morale dont, ainsi que M. Orlando t'a démontré, les troupes italiennes ont fait preuve dans leurs contre-attaques. Nous pouvons cependant envisager l'avenir avec confiance. Le Seeolo pense, de même, que le pays peut avoir toute confiance dans son armée. JLa guerre navale Paris, 17 Juin : On mande de New-York à l'Agence Havas que lors de leurs opérations sur les côtes américaines, les sous-marine allemands ont coulé 16 navires pondant la première quinzaine, dont 12 américains et 4 neutres, pour la plupart de nationalité norvégienne. Deux des navires américains pourront être réparés. Aucun des navires coulés n'était affecté au transport vers l'Europe; tous étaient attachés au service du cabotage. En regard des 26,000 ton nés qui ont été coulées, Je gouvernement a lancé ou mis en service 21 navires, jaugeant au total 130,000 tonnes. Washington, 18 juin : Les voiliers norvégiens Samson et Krlngsfaa ont été coulés par un sous-marin. Les équipages ont été sauvés. •** Amsterdam, 17 Juin : Le Nleuive Amsterdam est arrivé samedi à New-York. Paris, 17 Juin : On/mande de Bilbao au Petit Parisien: — Le vapeur espagnol Upomendl (3,883 tonnes) a été coulé le 12 juin. Sauf un chauffeur, tous les matelots ont été sauvés. » •S Berlin, 17 Juin : Le Daily News du 27 mai annonçait que le sous-marin allemand D. C. 18, interné au Fer-roi, aurait tenté de s'échapper et eu aurait été empêché par le croiseur espagnol Rio de la Plata. L'Agence Wolff apprend de source autorisée que cette information est tout à fait inexacte. •** Londres, 18 juin : L'Amirauté annonce que le croiseur auxiliaire Patria a été torpillé et coulé le 13 Juin par un sous-marin allemand. Un officier et quinze hommes do la marine marchande manquent à l'appel; ils ont vraisemblablement péri. q La Haye, 13 juin : Le Bureau de correspondance annonce que le remorqueur Zecland partira demain après-ro midi pour aller inspecter l'épave du navire-nôpital Koningin Regentes. Le commandani je anglais Fargue et le capitaine allemand Ga ja dow assisteront à l'enquête, qui sera faite ,rît sous la direction du lieutenant de vaisseau vi néerlandais Virk. ' • • • Copenhague, 17 juin : sif Le vapeur norvégien «Bessa» (10,000 ton-;sé nés), le plus grand navire de la ligne norvé-de gienne Afrique-Australie, a coulé à la suite 1(l_ d'un incendie qui a éclaté pendant qu'on dé- chargeait la cargaison. •** jgt Berlin, 17 juin : "/e Les services compétents ont examiné le bien dg fondé des attaques dirigées contre nous le as 7 mai par la Norges Handels-Og Sjôfarts jn^ tidende à propos de la perte du vapeur Havna. Il résulte de leur enquête et de l'examen des ~ descriptions faites par ce Journal norvégien " * que le sous-marin qui a été aperçu devait être de nationalité anglaise et que c'est très vrai semblablement à une mine qu'est dû l'accidenl du Havna. fle. EN AMÉRIQUE ud Vancouver, 17 juin : Lis A New-York, 1 aVocat O'Leary, qui paset lfi: pour être un des chefs du mouvement ger-rii. manophiie, a été arrêté dans l'Etat ue /es Washington. Londres, 17 Juin : Le Daily Telegraph annonce que 1© chef ou idé Vrier irlandais Jim Larkins, qui voulut provo L,gs quor une grève monstre en Irlande, il y i ins cinq ou six ans et qui s'était enfui aux Etats ,<es Unis, vient d'être arrêté à New-York en mêrai ;es_ temps qu'un autre Irlandais. de •*« tat Madrid, 11 juin (retardé) : Les journaux publient un télégramme seml officiel de Washington dans lequel le gouver nement des Etats-Unis reproche à l'Espagne d< ia contrevenir aux stipulations de l'accord com pU. mercial hispano-américain, dont il estime né nce cessaire de rappeler le textj pour éviter do: bli. malentendus dans l'avenir. Aux termes de l'ac cord, les produits destinés à l'Espagne doiven res être embarqués à bord de navires espagnols Or, à New-York, sont entreposés de nombreux produits pour lesquels le gouvernement amé ricain a accordé une licence dp sortie, mais que les navires espagnols refusent d'embar se quer parce qu'ils trouvent plus avantageux d< , a transporter des marchandises payant des fret plus élevés. La note ajoute quf* le gouverne nient américain a embarqué à destination d< ^ns l'Espagne le quintuple des marchandises qu< ^ait l'Espagne a consenti à fournir aux troupe; américaines en France. D'autre part, la note dit au sujet de I'expor tation du coton, do la gazoline et de l'huile que les Etats-Unis possèdent la preuve qu'un< irjs partie de ces produits a servi a approvisionne] jg des sous-marins allemands qui ont coulé nor t a seulement des navires de l'Entente, mais auss au_ des navires do nationalité espagnole. ejs Le a Etats-Unis ne peuvent souffrir davantage que leurs propres produits soient fournis ù leur ennemi mortel et soient utilisés à leui détriment. Le gouvernement de Washingtor estime que, dans l'intérêt bien compris def deux pays, il est temps que l'Espagno mette ' un terme à l'approvisionnement des sous-ma rins allemands à la côte espagnole. L'organe de M. Maura, La Nacion, récuse comme injustifiée l'accusation de la note amé .e ricaine disant que l'Espagne approvisionne let • sous-marins allemands et somme les Etats I Unis de fournir la preuve de cette accusation. J.~ Si les déclarations du gouvernement améri ! , cain au sujet de l'attitude des armateurs espa-V gnois sont fondées en fait, le gouvernement . espagnol a pour devoir de rappeler les arma-,* teurs à leurs devoirs, mais il faut se montrer , très circonspect à cet égard. ^ L'organe de M. Dato, La Epoca, s'élève de sse s0n contre lcs accusations contenues dans le télégramme de Washington. Rien ne prouve que les sous-marins allemands opérant sur les côtes d'Espagne aient été rayitalllôs par des ports espagnols. na Le journal Débats s'exprime dans le même am" sens et demande que le texte de l'accord his- pano-américain soit publié. tte Le Libéral insiste pour la publication de a l'accord qui a été conclu en dehors de I'inter-Ia" vention du Parlement et aux termes duquel le 5er gouvernement espagnol s'est chargé du ravitaillement des troupes américaines en France. Les événements de Russie Londres, 18 juin : On mande do Moscou au Daily Newi : — M. Lénine a pria la parole à la réunion des Comités exécutifs des Soviets et des délégués d'organisations ouvrières pour s'expll-quer au sujet de la politique économique des Soviets. 11 démontra que la hausse continuelle des prix et la contrebande rendent Impossible , uno amélioration du ravitaillement populaire. tsr Les paysans s'enrichissent tous les jours da-M vantage et Jes pauvres gens à la campagne i deviennent les véritables serfs des proprié-les taire.M. Lénine en appela aux organisations lrs ouvrières pour entreprendre une croisade con-en' tre les spéculateurs, les Iraudeurs et les riches paysans. ys M. Trotzkl, qui prit la parole dans nne réunion communiste, déclara que des prophètes avaient déconseillé aux bolchevtstes de prendre en mains les rênes du gouvernement, vu qu'ils ne resteraient pas deux semaines au pouvoir. 'as — Vollà 5ePt mois, dit M. Trotzkl, que les lé. bolchevistes gouvernent, et s'il leur est pos-jlé sible de rester encore trois mois au pouvoir, la e République des Soviets sera établie sur des iJ. bases inamovibles. • lU. Moscou, 8 juin (retardé en transmission) : 3S. Un radiotélégramme de Paris du C juin au as3ura que le3 troupes russes ont ioute li-,n berté pour retourner dans leur patrio. Mal-a heureusement et malgré tous ses efforts, la nt Russie n'a pas encore réussi à obtenir effectivement le rapatriement de ses .soldats. Ceux d'entre eux qui refusent d'entrer dans la légion russe sont en butte à de mauvais aa traitements et les autorités françaises vont ,j. mfime jusqu'à les envoyer en Afrique. Parts, 17 juin : Les journaux apprennent de Moscou que à le général Korniloff se serait entendu avec les tribus du Caucase pour entreprendre une cclion militaire d'accord avec les troupes alliées. Il aurait réussi & lever 80,000 hommes que se sont rapidement portés' en n- avant. D'après des nouvelles venant de lé-r, katerinœlow, l'armée du général Korniloff a pris la direction de l'Inde et a occupé Dro-souge et Potrovek. le Kief, 16 juin : r- Le département du ravitaillement a een- té senti l'exportation de 150,000 pouds do sucre la à destination do la Russie Blanche. Se Kief, 16 juin : e. Le correspondant à Odessa du Posoladnlla fiowosti apprend de bonne source que lo gouvernement roumain approuve l'annexion des ri- districts d'Akkerman et de Chotln par l'ûn-In kraine. » COMMUNIQUÉS OFFICIELS -w * «7 W O I* -Vf*- ■ V» w -Wt-m -w » s — e Comraaniquét de» Puissance» Centrales. >- Eerlin, 18 juin. — Officiel de ce midi i t Théâtre de la guerre i l'Ouest. L" Armées du feld-marcéchal prince héritier G Rupprecht de Bavière : 11 En Flandre sur les deux rives do la Lys, ainsi qu'entre Arras et Albert, l'artillerie ennemie a été très active dans certains secteurs. Après une violente canonnade, l'ennemi a at-* taqué vers minuit au sud-ouest d'Albert ; il a ■- été repoussé et a laissé des prisonniers entre e uos mains. Armées du prince héritier allemand : Au sud-ouest de I\oyon et au sud de l'Aisne, la canonnade est devenue pius violente dans la soirée. Au nord do l'Aisne et au nord-ouesi n de Château-Thierry, nous avons repoussé des e attaques partielles ennemies. p- **<- E- Corlin, 18 juin. — Oificiel : s Danfl la zone barrée tracée autou; de n l'Angleterre, nos ^ous-manns ont encore e coulé lb,00o tonnes brut du tonnage mar-chand de nos ennemis. En outre, au idrge [t de la côte orientale do l'Angleterre, ils ont coulé les chalutiers et voiliers suivants : n Fortuna », c Eclipse », « Dayepriiîg », «Alert», «Berye Dianthus » et «Activ», *** Vienne, 17 juin. — Officiel de ce midi : En Vénétie, sur le front de montagne, e les opérations ont été beaucoup moins importantes à cause des conditions climalcri-3 que*3 et du brouillard.A l'ouest de la lirenta, nos régiments alpins ont tenu les positions de montagne conquises la veille malgré les violentes attaques ennemies. Les divisions i- du feld-maréchal lieutenant Louis Ceiginger ont avancé en combattant vers l'ouest lans a le massif du Montello. Des deux côtés du 3 chemin de 1er Oderzo-Trévise, de fortes con-ie tre-attaques italiennes ont échoué. Les troupes du général d'infanterie von Gsiserico, avançant sur l'aile méridionale du groupe des années du feld-maréchal von Boroevice, ont encore arraché du terrain (i l'ennemi à r" l'ouest de San Dona et se sont emparées de e Capo-Sile. Rivalisant avec des troupes alle-?" mandes, autrichiennes et hongroises, des bataillons tchèques et polonais-ruthènes ont ^ prouvé, par leur vaillance, que les Lentà-z~ tives faites par l'ennemi pour les exciter à ! la trahison et à la félonie, sont restées vai-s' n es. Parmi nos troupes d'infanterie, dont ? ia bravoure a été au-dessus de tout éioge ç dans les comi>ats livrés le 15 juin «sur la L lJiave, le jeune régiment de la Haute-iion-" grie n° 106 mérite une mention toute parti-£ cuiière. Comme d'habitude, nos braves .a-peurs et nos aviateurs de combat et de 'e chasse ont pris une part prépondérante aux ie succès remportés par nos armes ces der-!S niers jours. Le nombre des prisonnierj restés entre nos mains sur le front sud-ouest p. s'est élevé à 21,000. », *** e ■ Vienne, 18 juin. — Officiel : -r En Vénétie, la bataille continue. Sur un n grand nombre de points, l'armée du géné- si rai-colonel baron von Wurm a gagné du terrain ; au cours de combats acharnes, son e aile sud a atteint le canal de Fossetla. Le à général-Colonel archiduc Joseph a ê'ar": ':>is r succès dans la région du Montello. Les" con- n tre-attaques italiennes ont échoué. Durant s trois jours de bataille, nous avons pris jans e ce secteur 73 canons italiens, parmi les- i- quels de nombreuses pièces de gros calibre. Sur les 'deux jrives de la Brenta, l'ennemi e s'est une fois de plus vainement lancé à -• l'assaut de jfos positions. Plusieurs atta- s ques prononcées par les Anglais au sud I d'Asiago Jbn.t eu le môme insuccès. Le nom-[• bre do «os prisonniers s'est élevé à 30,000, et celui des canons capturés à plus de 120. k" Notre butin en lance-bombes, en mitrailleu- II ses et en autre matériel de guerre n'est pas L" encore dénombré. r *** Constantinople, 17 juin. — Officiel: ® Sur le front en Palestine, activité de l'ar-: tillerie ; elle a été plus violente sur certains s points. Nous avons efficacement bombardé s les camps et les batteries enemies. Nos aviateurs ont attaqué un camp de rebelles e établi dans la région de Vadi Musa. Sur les autres fronts, pas d'événement important à signaler. e o- Berlin, 18 juin. — Officieux : e Pendant notre offensive sur 1'.Aisne, du 27 mal au 6 juin, nous avons fait de nombreux p-ison-'• niers valides appartenant aux divisions ci-après muiquces ; lro divis. d'infant.: officiers,2,631 hommes. 13® — 25 — 1,186 — 21° — 166 — 5,665 «— 22* — 64 2,432 ~ 35* — 23 — 1,221 — 1 31>° — -il — 2,008 — 43» — 24 — 1,403 — : 61» — 61 4,9i0 — I 74* — 57 2^13 131* — 37 — 1,496 — 157« — 44 ~ 2,752 ~ ! 51* — 66 — 2,049 — e Pendant notre offensive du 9 au 12 juin«: - 136» divis. d'infant.: 30 officierSj 1,491 hommes, s 58* — 100 — 2,846 — i- 72» — 47 — 1,827 — s 125* — 83 — 2,631 ~ 11* divis. de cuir.: 67 ~ 2,396 *- Si l'on ajoute aux chiffres qui précèdent le nombre des prisonniers blessés et les pertes élevées faites en morts par l'ennemi, on peut se rendre aisément compte des proportions d'jns lesquelles, rien qu'au cours de ces deux journées, les farces de l'armée française ont été diminuées. •** Berlin, 16 juin. —• Ofiicieux: EnL-e Montdidier et l:Oise, le duel d'artiHerie a continué le 16 juin avec une intensité variable pendant la Journée, puis est, vers le soir, devenu : beauooup plus violent. Nos canons ont ooûJànué i à oontrebattre avec fruit les batteries ennemies : ils ont incendié un dépôt de munitions prS's de Tricot. Après une violente canonnade déclatoehée ! brusquement, plusieurs détachements de cuconr naissance ont, à 4 heures de l'après-midi, attaqué nos lignes près de Belloye. Nous les avons ! repoussés d'un manière sanglante par une contre-attaque. Une a'taquo aérienne dirigée contre la ceinture des forts de Paris a provoqué de grands Incendies dans la partie septentrionale de ta ville. Entre la forôt de Villers-CottereLs et Château-Thierry, l'ennemi a pris nos positions sous un feu violent. Après une ceurte préparation d artillerie, des forces ennemies importantes ont atta qué à 5 heures du matin dans la région .le. Oignon, mais elles ont subi un grave échec; :»ur attaque a été nettement repoussée, nous ieur avons fait des prisonniers et en avant <!e!rios tranchés gisent des monceaux de cadavrefe. Tandis que toutes les atUnques ennemies «roulaient ainsi dans le sang dans cette région, nos troupes ont prononcé hier soir et la nuit des*opérations qui nous ont valu plusieurs centaines-- de prisonniers. Des aviateurs ennemis ont oontaïué à détruire la ville de Soissons en l'arrosant-, de bombes. Dans la région de Reims, des opérations prononcées par de forts détachements «jEnemis n'ont eu d'autre résultat que de leur cofiten de lourdes pertes. Nos troupes ont attaqué teer soir entre la Meuse et la Moselle les Américains jqu] en ces derniers temps, au cours de vaines" <>ontre-attaques, ont subi à diverses reprises des pestes i ' • W » Csam . extrêmement élevées, et ont profondément pénê-* tré dans leurs positions entre l'Aisne et Varge-vaux et Riciiecourt, dont elles ont bouleversé les tranchées, taudis que nus canons j>reikiâent sous leur feu ce qui restait des troupes chargées de er leur défense et qui s'enfuyait. Le village de Mar-voisin ayant été détruit par nos troups qui y rs, avuLent pénétré, notre artiiier.e a tenu sous un n- feu concentrique ininterrompu tes troupes amé-.~s. rioairies de première ligne, les réserves, les posi-it- tions â l'arrière et Les lignes de marche. Nous a avons observé des explosions et des incendies et xe le transport d'un nombre considérable de blessés. La nu.t venue, nous avons méthudiquement et sans être empêché par l'ennemi év-acue les i©. positions ennemies après les avoir entièrement ns détruites. îsi Dans le sud des Vosges, à l'ouest de Colinar, es un plein succès a couronné une attaque prononcée par nos troupes qui ont ramené des positions ennemies 20 prisonn.ers et 6 mitrailleuses. En Flandre, plusieurs attaques de l'ennemi de ont été repoussées sur divers points du front, t'e Une autre, prononcée par une forte oatrouilie r- ennemie, à minuit et demie, au sud-ouest de Ha-moi, a échoué. Nos batteries de gros calibre ont "t pris sous un feu efticace les installations de 1 - chemin de fer d'Amiens. », « Communiqués des armées alliée* jj Paris, 17 juin. — Officiel de S heures : nl Entre l'Oise et l'Aisne, douj avoua réussi ce mutin une opération de détail qui nous a a permis d'élargir uus positions uu nord t-t au [16 uord-ouest de llaute-liiaye. Nous avons fait 03 une centaine d< prisonniers et capture dea m mitrailleus-ss. Au bois des Cauriéres et dans er les Vosges, nous avons repoussé des coups ns de maui ennemis. Kien à signaler sur le 1U reste du front. in- u_ Paris, 17 juin. — Ulliciol de 11 heures : ;0 Entre l'Oiso et l'Aisne, nous avons re-p0 poussé des contre-attaques ennemies au :e, nord de Haute-Braye et consolidé nos gains à de ce matin. Le chiffre des prisonniers que de nous avons faits dans cette région atteint le. !)Ï0. Vingt-cinq mitrailleuses et huit mores tiers de tranchées sont restés entre nos nt mains. jx- **• à Londres, 17 juin. — Officiel : Nous avons exécuté hier soir un heureux nt coup de main à l'est d'Arras et fait quelle ques prisonniers. Un coup ae main exécuté la |>ar 1 ennemi dans les environs de Given-n- chy a été repoussé. Court mais violent tj. bombardement de nos lignes établies au a. nord-ouest d'Albert. ie L'ennemi a attaqué hier soir un de nos postes établi ù l'est d'Hébuterne. Un autre •r- détachements allemand a attaqué à l'aube a. nos lignes établies au nord de la Somme ; st il a été repoussé. Rien d'autre à signaler, en dehors de l'activité habituelle de l'artillerie. , «i4* in nome, 17 juin. — Otflciel ! Sur le haut plateau d'Asiago et sur la monte ju Grappa, l'ennemi a essujé de fortes pertes jt) le 15 Juin. II s'est borné hier, par un violent Le bombardement, à entraver la contre-offensive as de nos troupes et de celles de nos alliés, qui, ,n_ sur divers points, ont réussi à remporter des jjt succès locaux et A améliorer leurs lignes. Par na contro, la bataille a continué ayee violence ,s_ le long do la Plave. Malgré ses fortes pertes, •e L'ennemi a continué il exercer sa pression ,)j énergique dans le but d'élargir le terrain qu'il k a gagné sur le Montello et do se frayer pas-sage dans la plaine. Nos troupes ont engagé 1(j l'ennemi dans un combat acharné sur la ligne Ciano-créto du Monteilo-San Andréa; iy elles ont résisté vaillamment dans leurs posi-l(j' tions établies sur lo fleuve de San Andréa à ' Fossalto et énergiquement tenu' tête à la ^ marche en avant de l'ennemi dans la baie de San Dona. Le nombre des prisonniers restés entra nos mains depuis le début de la bataille s'est élevé à 120 officiers et 4,500 soldats, dont 716 pris par les Anglais et 201 par les Français. Ces deux derniers Jours, 44 avions ennemis î® ont été descendus. [lé os aan*™a","na^™™5"iiaB® - DÉPÊCHES DIVERSES . a Berne, 1S juin : Le Tuoeblatl de Berne apprend de source privée que la dernière réunion des présidents ia! des Conseils des ministres de l'Entente, à Ver-•n- sailles. a été marquée par de profondes diver-ès gences d'opinion. Les journaux de la Suisse occidentale assurent que la séance a été très îs. orageuse, à tel point qu'à certain moment M. Clemenceau s'est ievé et a quitté la salle des conférences. Les journaux apprenueni encore que les délégués anglais ont fait la proposition de rédiger un programme bien déterminé des buts de guerre de l'Entente. M. Lloyd George aurait lui-méine pris l'initiative de ce projet et déclaré qu'en Angleterre les aspirations du peuple sont pacifistes et qu'on y est partisan d'une politique qui pourrait amener la paix, tout en sauvegardant la dignité et le prestige des pays de l'Entente. Cette opinion fut vivement combattue par M. Clemenceau, sous pré-texte qu'elle équivalait à une proposition di-' recto de paix et pourrait être interprétée par l'Allemagne comme un signe de faiblesse. M. Lloyd George ne partagea pas entièrement l'avis de M. Clemenceau, et il fut finalement décidé de donner l'envoi ù un ballon d'essai le qu'on retrouve dans les discussions au sujet e- de la paix auxquelles se livrent les journaux se de l'Entente. s- «•» Si Londres, 18 juin : Certains journaux prétendent que MM. Briand et Larthou préparent un cabinet de coalition ; d'autres pensent qu'on se bornera à le un remaniement du cabinet Clemenceau le a Paris, 17 juin : 1(j Dans l'Humanité, M. Uenaudel prétend que .. M. Clemenceau a l'intention de faire entrer M. !g Briand dans son Cabinet et de clore ensuite la .,e session parlementaire. Il ajoute d'autre part que les généraux Tissier et Mas ont été éloi-gnés de Paris uniquement pour des raisons ^ d'ordre politique. Le Projris da Lvon dit que le général Du-bail, commandant du camp retranché de , Paris, a été remplacé par le général Guillau-. mat parce qu'il n'a pas fait montre d'autant d'énergie que le général Galliéni en 1914. Dans le Figaro, M. rteinach affirme que les Alliés n'accepteront jamais une paix alle-mande, même si l'ennemi arrivait aux pieds des Pyrénées. | Par contre, le Journal du Peuple demande j- des négociations pour empêcher la prise de ^ Paris. T .% s Berne, 17 juin : >- Lo transport des prisonniers de guerre " échangés entre l'Allemagne et la France commencera 4 bref délai. Il s'agit tout 'I a- '■ bord des 100.000 hommes qui seront échan- ® gti via Constance et Genève. Un train cir- - culera tous les jours dans chacune de ces e directions. **• ■" Amsterdam, 17 juin : 5 M. Scheidemann. membre socialiste 8u e Heichstag, se trouve depuis deux jours en ! r Hollande. II participera ù la Conférence des n partis socialistes des Puissances Centrales, i - qui a été convoquée â La Haye par M. Troel ; s stra, président de l'Internationale. ' LES BESTAURANTS BRUXELLOIS Y t5" L'homme ne vit pas seulement de légumes ^ frais : il lui faut en outre — et entre autres — ^ des légumes conservés, et la Société des It. B. f5 s'en est fort judicieusement rendu compte. ie Le chapitre relatif à l'achat de ces légumes r* en conserve tient, dans les documents que y j'ai sous les yeux, une place considérable, et 10 il me faudrait disposer de plusieurs colonnes de ce journal pour pouvoir exposer la question dans tous ses détails. Sans compter qu'il me 15 faudrait en outre un démêloir solide... A quoi bon ces détails? La lecture en est ^ aride et no nous apprend rien, sinon que le nt Conseil d'administration des H. B., qui jus-«s qu'ici a laissé galoper bride sur le cou son nt directeur-gérant, semble s'être enfin aperçu qu'il y avait danger pour ia trésorerie de la r, coopérative à- le laisser continuer a traiter les n- affaires comme il les tçaite. On prend des ren-as seignements après, on s'adresse aux firmes avec lesquelles le directeur a été en rapport ni et l'on apprend — l'on apprend tant de choses it. que l'esprit s'y perd un peu, celte impression lie subsistant toutefois qu'il y aurait eu facile-a- ment moyen de payer beaucoup moins cher, nt en s'y prenant à temps par exemple, des lé-ie gumes qu'on a payés horriblement cher. Tout compte fait, le système des comparaisons, auquel j'ai eu recours jusqu'ici en faisant tout simplement mien le procédé adopté :s par les auteurs des documents dont Je me sers, est un excellent système : on y voit clair tout de suite et sans se fatiguer outre mesure si las méninges. a Nous allons une fois de plus lui demander tu de nous éclairer, et voici ce qui, à l'examen lit des chiffres, nous est révélé: sa La Société des R. B. achète, le 25 septembre fis 1917, 30,000 kilos de choux rouges au vinaigre [>s au prix de fr. 2.50 le kilo. Or, par une conv'en-le tion passée le même jour, les M. C. se procurent les choux rouges au vinaigre à fr. 1.60 le kilo, de telle manière que si les R. B. avaieni contracté au môme prix, ils auraient payé ie- 45,000 francs de moins. xll Le 25 septembre de la infime année, les R. B. JS achètent 150,000 kilos de choucroute à fr. 2.4C je le kilo, alors que le même Jour les M. C. peu-vent se les procurer à fr. 1.40, de telle manière ,r. que si les R. B. avaient contracté aux mêmes ^ conditions, ils eussent réalisé ici une économie de 150,000 francs. Ce qui fait, pour m'exprimer comme mes documents eux-mêmes, une perte sèche de 105,000 francs rien que pour ces deux seuls ,[ achats. J Et l'on dit que l'argent est rare ! En septembre-octobre, la Coopérative d'An vers — car vous auriez tort de vous imaginei que les M. C. bénéficient d'une protection spé-1,1 ciale de la Providence — se procure 454,000 kilos de choux rouges (au vinaigre) au pris M moyen de fr. 1.60, alors que les R. B. les J]10 paient fr. 2.50. Différence : fr. 0.90 au kilo, soit. sur les 50,000 kilos, 45,000 francs de plus. 1 • En septembre-octobre aussi, la même Coopé rative d'Anvers se procure 640,000 kilos de c- choucroute au prix moyen de fr. 1.60 le kilo, » contre fr. 2.40 payés par les R. B., soit, sur les 150.000 kilos achetés, un écart de 120,000 francs. Différence sur les deux marchés : 165,000 fr ite Continuons. es Peu de temps après, soit les 8 et 10 octobre, nt les M. C. de Bruxelles achètent à une firme ve anversoise 165,000 kilos net de choux verts en ii. saumure à fr. 1.30 le kilo, alors que, le 25 sep-es tembre, les H. ti. avalent payé les chous ar rouges fr. 2.50 le kilo. ce ici, l'on pourfait dire que comparaison n'esi îs, pas raison, mais mes documents prennent soie >n de nous apprendre que les choux rouges nt 'il coûtent généralement pas plus que 20 centimes îs- de plus que les choux verts. Faites le compte gé sur cette base... la Le 8 novembre suivant, une firme anversoise a; fournit aux M. C. de Bruxelles des chous si- rouges au vinaigre à fr. 1.60 le kilo, tandis que à les R. B. les ont payés fr. 2.50 fin septembre, la Le 3 novembre, la Coopérative d'Anvors vend de aux M. C. de Bruxelles 25,000 kilos de chou és croûte à fr. 1.80 le kilo, et le 8 du même mois [le une autre firme anversoise leur en vend t nt fr. 1.60 le kilo brut pour net, alors que, le is. 25 septembre, les R. B. avaient contracté t lis fr. 2.40 sur wagon Anvers franco, les fûts facturés à 35 francs pièce. gg Je me fais l'effet d'écrire une litanie, mais Je na vois pas — et ce n'est vraiment pas me faute — qu'elle soit à la louange des R. B. » Ce n'est pas fini : il nous reste en effet à comparer les prix auxquels ont été obtenus le* haricots coupés et les haricots princesses. D'après un des principaux fournisseurs des R. B., auquel le Conseil d'administration s'esl 13 adressé en 1918 pour avoir des renseignements ;r" précis sur les prix faits en 1917, les prix des r" haricots coupés et des princesses ont varié de fr. 2.80 à fr. 3.85 le kilo, ce qui donne comme cs prix moyen fr. 3.31. Or, les R. B. les ont payés fr. 3.80. ^ Les R. B. ont acheté à ce fournisseur 53,393 re kilos qui ont coûté fr. 202,897.20 S'ils avaient >n été acquis au prix moyen de fr. 3.31 renseigné es ci-dessus, ils n'auraient coûté que fr. 176,730.83, soit fr. 26,186.37 en moins. i Le même fournisseur à qui les R. B. ont u payé les haricots coupés et les princesses à Ln raison de fr. 3.80 le kilo a vendu le même mois, à la Coopérative d'Anvers, 17,000 kilos de hari-'e cots coupés à fr. 3.50 et 5,500 kilos de prin-®" cesses «à fr. 3.60, soit au prix moyen de fr. 3.525. Si les R. B. avaient traité aux mêmes Il_ conditions, les haricots leur auraient coûté lr fr. 7,636.88 en moins. : Mais voyons à nous résumer. De l'examen et de la juxtaposition de tous . ces chiffres, il résulte que si la Société des R. B. avait acheté ses légumes en conserve ex aux prix moyens payés, à la même époque, x par les M. C. de Bruxelles et d'Anvers, elle aurait payé en moins, pour les choux rouges et la choucroute, 180,000 francs, et qu'en adoptant les prix moyens consentis par cette firme . dont j'ai parlé et qui a fourni aux M. C. d'An-vers les haricots et les princesses, elle eût dé-â pensé 40,500 francs en moins, soit au total une différence de 220,500 francs. En d'autres termes, au lieu do débourser 688,000 francs pour ses légumes en conserve, la Société des P. B. e n'aurait déboursé que 467,500 francs, soit près '• d'un tiers en moins. a II est beaucoup question de saumure en * cette affaire : c'est peut-être pour cela que Je suis enclin à «la» trouver un peu saumâtre... s — PETITE GAZETTE it Camping Ce doit être bien amusant do faire du cam-s ping, et je compte bien, si vient à se casser la corde qui, au lendemain de la signature de la s paix, doit servir à me pendre, me payer le luxe de me livrer à cet exercice. Luxe peu 6 coûteux du reste : uno tente bien conditionnée e ne coûte guère pius d'une cinquantaine de francs, et pour deux cents ou deux cent cinquante francs, représentant le prix du lit et les autres accessoires, on en peut voir les ma-5 rionnettes. ? Ces détails m'ont été donnés hier par ces - amateurs de grand air — Je ne puis cependant - risquer de les appeler des campingnois — que - j'ai rencontrés, installés avec tout leur attirail, s au bord de la mare du bois des Capucins, dans le joli vallon qui s'encaisse entre la Promenade Royale et l'avenue de la Pelouse. Ils ont baptisé l'endroit Castel-la-Mare, et ce seul dé-y tail prouve que la vie au grand air exerce la i i plus salutaire influence sur leur esprit, puis-s j qu'elle l'entretient *n belle humeur. i, Il y avait là trois tentes hier, mais on en ; peut souvent compter le double, à ce que m'a « dit le propriétaire de l'une d'elles. — Vous ne passez pas tout votre temps dans la forêt? — Deux ou trois Jours par semaine, depuis les environs de Pâques jusqu'aux environs de la Toussaint. — Sacrelotte I il ne doit pas faire chaud 6ous la tente quand s'amène l'automne 1 — Erreur I Nous ne connaissons pas le froid* Quand on a gonflé Son matelas, on insère son académie dans le sac en papier japonais que vous voyez là, on s'e.mmitoulle dans une cou-, verture, et je vous garantis qu'on est parfaitement à l'abri du friison. — Et vous faites ici.votre popote? — Parfaitement. En temps do paix, ça n'offre aucune difficulté. Nous avons des ré-; chauds à essence et l'on y peut faire, quand on a les matières premières et le tour de main, une cuisine qui s'égale à la meilleure cuisine des meilleurs rostaurants. C'est un peu plus compliqué par le temps qui court, et les menus! sont, comme bien vous pensez, réduits à leun plus simple expression, mais on trouve toujours quelque chose à se mettre sous la dent*-Voyez du reste bouillir la marmite...» En effet, de la marmite accrochée à une cré-»( maillère qui elle-même s'attache à trois per-' ches disposées en faisceau s'échappe un fumet... Mais il est bien inutile que Je passe mon' temps à vous mettre en appétit. Et j'apprends que ces braves campingnois —» appelons-les ainsi tout de môme — sont groupés en une petite société qui s'appelle le Cercle Pégase, qui forme une section du Touring-| Club. A quoi ils passent leur temps ? On prend, dans la mare proche, un bain le matin et même le soir quand le temps est bon. On fait des balades en forêt, on joue à des jeux divers et même au bouchon, à en juger par le; spectacle que j'ai sous les yeux. Bref, on ne s'embête pas une minute, et quand vient la nuit et qu'on s'est mis au pieu, on dort comme des marmottes jusqu'à ce que, quand l'Aurore aux doigts de rose ouvre les portes de l'Orient* le chant de la fauvette se fasse entendre. Ce doit être rudement bon de vivre ainsi, ne 1 fût-ce que trois jours par semaine, à quelques ; kilomètres des Restaurants Bruxellois... Et on n'a pas peur des bandits ? Pas la moindre : — Du reste, nous sommes bien gardés, mak, dit en riant mon interlocuteur qui me montre,; | couché à l'entrée de sa tente, un dogue avec les dents en bataille. | Le dogue est du reste èn carton... Il me montre aussi un album de photographies prises avant la guerre, quelque part dans des dunes lointaines, et qui rappellent ! bien des souvenirs charmants aux membres ' du Cercle Pégase. A la première page de cet album, les armes du Cercle : un fanion rouge et blanc sur lequel; i se promène un escargot. Ceci ne demande évi-demment pas d'explication. Ah ! les heureux campingnois !... Et comme Je voudrais être à leur place I... Perdu... Tout ce qui se perd évidemment se retrouve, mais ceux qui trouvent des objets que d'autres ! ont perdu n'ont pas toujours la bonne idée de; . chercher à les connaître. Ça arrive, cependant*: ; Voyez, par exemple : M. Van Diepenbeek, qui habite 127, rue • Saint-Bernard, trouve, aux environs du Marché aux Poissons, un charmant petit portefeuille en cuir noir contenant une somme i assez rondelette. Pas une fortune, mais tout de, i même de quoi acheter plusieurs kilos do ■ beurra aux prix pratiqués avant la guerre. Il n'y a, dans ce portefeuiUe, aucune indication qui permette à M. Van Diepenbeek de se mettre t sur la trace de la personne qui a perdu ce ' portefeuille, et alors il me le fait apporter, his-î toire de voir si, comme le bruit en court, ia ^ publicité do La Belgique est vraiment de ror..4| : Je veux croire aussi qu'il s'est dit : — Si ce Vieux Mendigot n'est pas tout à fait i un imbécile, il trouvera bien le moyen de : taper de deux ou trois francs, pour ses pauvres i tuberculeux, la personne qui viendra lui réclamer ce portefeuille... » l C'est une excellente idée qu'a eue là M. Van Diepenbeek, et je ferai mon possible, je vous le . Jure, pour que la dame qui se présentera de-1 main ou après-demain dans le but en question > laisse tomber un peu de belle galette dans mon i escarcelle vide. Car c'est une dame — ©u une demoiselle — qui a perdu ce petit portefeuille, j'en suis bien 5 certain. J'en suis certain parce que, manifes-1 tement, ce portefeuille n'est pas un porte-' feuille d'homme. J'en suis certain pour d'autres raisons encore que je ne vous dirai pas. J Voyez-vous, par exemple, que je me laisse entraîner à dire ici que les femmes sont des 5 linottes ?... La tête que je ferais devant la dame E qui, demain ou après-demain, viendra cher-1 cher ce portefeuille 1... Et comme elle serait 1 disposée, n'est-ce pas, ayant été ainsi maltrai-, ! tée coram populo, à se montrer large et géné-; 1 reuse? Tout au contraire, je ne pense d'elle 1 que du bien, et je le lui dirai en termes d'une stupéfiante éloquence... 1 Bref, je l'attends... La floraison des roses Elle bat son plein en ce moment. Si vous tenez à vous en assurer, vous n'avez qu'à vous rendre au Jardin Botanique. Une très belle collection de rosiers s'y trouve installée sur,' la terrasse longeant la rue Royalo, c'est-à-dire dans la partie la plus élevée et la plus ensoleillée du jardin. On sait que les roses aiment par-dessus tout le grand air et le plein soleil; c'est la raison pour laquelle on les voit si ché* tives, si vite étiolées, dans les étroits jardinets de l'intérieur des villes. , Mais que de splendeurs étalées dans la col-; lection dont nous parlons l Les plus belles espèces s'y trouvent représentées. Il y a là des' roses de toutes les couleurs ; depuis le carmin noir jusqu'au blanc et à l'orangé, à peu près tous les tons de la palette s'y disputent la palme. Je dis à peu près, car le désir des hor-! ticulteurs, fort amateurs d'excentricités, fut; de tout temps d'obtenir une rose verte ou: bleue, les couleurs les plus éloignées de celles que la fleur donne naturellement. Pour ce-qui est du vert, on y est presque arrivé : la; rose verte n'est pas un mythe, bien qu'elle soit ; beaucoup moins belle que la moindre rose-rose. Mais la rose bleue n'a pas encore été ob- ; tenue, et sans doute ne le sera-t-elle jamais. • Tout ce qu'on peut faire, c'est d'obtenir des • nuances hybrides, qui n'atteignent même pasi au bleu de l'hortensia. Or, quoi qu'en disent les fameux poèmes de M. de Montesquiou, les ; hortensias bleus existent bien plus en littéra-f ture qu'en horticulture. Pour qu'une fleur soit dite bleue, en effet, il faut qu'elle ait le ton vif du bluet, do la véronique, de la dauphi- ! nelle, et non uno de ces nuances simplement ' azurée, qui mérite tout au plus l'épithète de j bleuâtre. Des roses bleues de cette espèce, il ! n'en existe nulle part. Et cependant aucune fleur peut-être ne ! compte autant de variétés quo la rose. La bibliothèque du Jardin Botanique en témoigne ' par un document précieux : c'est le fameux / herbier consacré exclusivement à la rose par 1 le toujours regretté François Crépin, un en- j tassement de liasses à faire frémir un béné- ' dictln ! Or, remarquez que Crépin avait une véri- ] table horreur pour les variétés obtenues par la culture. Il les regardait non sans raison comme n'ayant pas droit d'existence « bota- , niquo», puisqu'elles sont artificiellement produites. Mais, après tout, ne pourrait-on objecter qu® l'horticulteur ne fait qu'imiter la ! nature, où l'influence du terrain, de la chaleur, de l'humidité, otc., etc., ont tant d'im- . portance comme facteurs de changement. Ce I jeu des forces naturelles a déjà suffi nou3 ; doter de variétés innombrables et extrême- • ment différentes, selon qu'elles poussent dans les climats septentrionaux ou dans le brûlant

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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