La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 20 May. La chronique: gazette quotidienne. Seen on 04 July 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/pk06w9806t/
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[Mercredi 20 mai 1914Î. ~ Edition C —'— 1 '" CINQ CENTIMES LE NUMERO EQUR TOUTE m BELGIQUE * 4L7e année. — Hîo I0T LA CHRONIQUE 5 et 7, Galerie du Roi (Passage Saint-Hubert) GAZETTE QUOTIDIENNE Administration: N* TS&le. ABONNEMENTS • FONDATEUR : RÉDACTEUR EN CIIEF: ANNONCES ; 4* page : 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), i fr, !?. ligue. — Faits-dirers (corps), 3 ir. .. . . A - „ « . imic tnnic 1 ' la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies •. 2 fr. laligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La Province : 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. Victor de la I1ESBAYE Jean d'ARDENNE j La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. TélépL. A. 3299 rrnlia (le l'union postale, 30 Ir. par an. — Hollande et Orand-Duché do Luxembourg, 20 fr. par an. ' " <-» publicité flaanoicro, les pctilcs annonces et les nécrolosies sont reçues aux bureaux du Journal,S et 7. Calorie du Roi. UN GENDARME à la tête de iiTATiAJi mm La nouvelle tancés il y a quelque temps ! déjà, d'après iaqueflie (l'emploi de chef d'état-major tic l'année serait dévolu au lieutenant fténérail de Selliers de Moranviùle, comman-i dont Je corps de Ha gendarmerie, se confirme ; chaque jour davantage. Des personnalités bien placées .pour être au courant des projeta ministériels affirment que cette désignation est dioso décidée : elle n'attend plus qaç ilVuixprobation royale. Il est inouï, sans doute, de voir nu ancien officier d'état-ma-jor, qui a conquis ses hauts grades en exer-! çant ils commandement de ila gendarmerie, tiocéder ïi .l'emploi ®e plus impartant de l'armée! Après avoir, depuis des années, perdu ! contact avec elle, il va diriger ses destinées, jl deviendra le ibhef de ce coups d'état-major dont il s'évada jadis pour occuper un poste avantageux, mais peu (propice au .développement des plus hautes qualités militaires. Il aura mission ide préparer à ta guerre une unraéc à laquelle il a 'cessé d'appartenir en fait ! On s'imagine aisément Ile prestige dont jouira un tel chef ot l'impression de stupeur indignée que sa désignation produira dans le coups (d'officiers. * * 4> 'Abstraction faite, d'ailleurs, de la personnalité du commandant de la gendarmerie, 6on élévation au rang do chef id'état-anajoi général est contraire à tous îles intérêts de l'armée, parce qu'elle contrevient .une fois de plus au principe essentiel de la stabilité nécessaire ù un tell emploi. Depuis le départ du général Ducarne, en juin 1910, 'trois chefs d'état-major de l'année llui auront succédé. Le général Jun.gMutih occupa ce poste pendant deux ans ; le général .De Ceuninck, pendant deux ans aussi. .Né en .janvier 1852, le général ide Selliers ne pourra ipas môme demeurer en fonctions durant trois ans. Comment veut-on, avec ces changements continuels de titulaires, .qu'une direction ferme puisse être imprimée à l'organisation de l'armée et ù sa préparation à la guerre ? Il sem-Me vraiment que, méconnaissant l'importance du iposte dont il s'agit, on ne. le considère eliez nous que comme une fin de carrière 'honorifique. 'Ne l'a-t-on pas confié, en effet, au chef de Sa maison militaire du Roi, homme distingué et sympathique entre tous, mais que ses -fonctions & .la cour avaient bien mal préparé à un emploi dont il laissa d'ailleurs la charge à son entourage ? Son successeur lie l'a-t-il pas réclamé ensu:i. comme un droit .acquis par son ancienneté 1 Oit ne serait^oe .pas une raison analogue qu'on invoque aujourd'hui en farveur du général-gendarme pour lui donner la place devenue vacante ? Attendons-nous à voir quelque jour l'intendant en chef on l'inspectent général du service de santé réclamer ù loin tour un emploi revenant à leurs rhumatismes et it leurs cheveux Mânes. * * * Sous disions qu'il .faut appliquer le principe de la .permanence .dans les 'fonctions s: importantes de chef d'état-major de l'anmée. I Niî n'osera nous contredire. Songez, en effet, que cet liomimo sera .le véritable commandant de l'année en temps ide guerre, étant le bras droit du Roi, chef nominal. C'osl, d'ailleurs, pourquoi son rôle du temps de paix est si vaste. Parce qu'il sera le chei I réel devant l'ennemi, on lui confie 'le soin de diriger l'organisation de l'anmée, de préparer sa mobilisation, de perfectionner son outillage, de veiller à, l'instruction du corps I d'officiers, d'exercer les états-majors à leui ! lùlo .particulièrement ardu. C'est 'lui qui étudie et. prépure les pians de mobilisation et d'opérations, qui dote 1 or-niée des règlements lactiques où elle ■ son instruction, qui dirige les grandes nœuvres où elle applique, sous les yeux ,. son chef, l'enseignement reçu. C'est lui : :: ; doit créer et répandre la doctrine de co. -liât; selon qu'elle seTa )>onnc ou mauvaise, l'anmée connaîtra la victoire ou sombrera dans la défaite. La responsabilité qui pèse sur un 'tel homme est donc immense. Et no faut-0 pas, dès 'lors, .le .choisir avec discernement et llui donner le temps, ainsi que les moyens, do mener ù bien une aussi lourde tâche ? * * * C'est par l'observation scrupuleuse de ces principes essenti-dls que les A'ïlomands ont pourvu leur année ds sa .puissance enviée fl redoutable. De iMoltke, le vainqueur de tsro, fut chef d'état-major général pendant trente ans. Ses successeurs, peu nombreux, et parmi lesquels se trouve 'aujourd'hui son ! neveu, ont tous occupé leur emploi pendant de longues années. Ils ont pu .poursuivre ainsi 11'œu.vre entreprise par leur glorieux aîné, travaillant avec méthode d'après un plan harmonieusement conçu. En même temps que s'accroissait la force matérielle de l'armée allemande, la doctrine créée par de Moltke et. .recueillie par les dépositaires de sa pensée, se répandait dans tout le coups d'officiers et, pur lui, jusque dans les moelles, mêmes do l'organisme militaire. Toute l'année est pénétrée .de. la mime volonté : l'anéantissement de l'adversaire par une offensive acharnée. Unités, armements, matériel, règlements, tout est conçu pour atteindre ce but vers lequel s'orientent d'unanimes désirs. F.t c'est, en vérité, d'une grandeur incomparable. la France, souffrant d'un manque de .direction, s'est longtemps dépensée en des efforts stériles. Elle s'est, -ressaisie aujourd'hui. Rouis la direction (l'un de ses chefs d'état-major les- plus énninenls, le général Toffre, cille vient de créer une doctrine .en tous points semblable ù celle de son redoutable adversaire! L'œuvre est .actuellement hien assise et promet d'être durable et féconde.*** Quamt à notre armée, elle continue d'être privée de cet élément de force indispensa ble : une doctrine de guerre précise et répondant à nos besoins. Nos règlements sont d'une indigenco tactique déplorable ; aucune idée directrice n'a .présidé à leur élaboration ; nul lien né .les rattache. En aucun moment, pourtant, ne s'est fait sentir aussi impérieusement la nécessité d'.une doctrine rationnelle imprégnant tous les cerveaux e.t faisant communier toutes les âmes en un même désir .d'action. L'anmée est en voie de posséder, avec le nombre enfin acquis, la puissance matérielle tant désirée ; il lui manque toujours le lien intdïïectuel qui doit réunir les forces créées en un tout, harmo-nieux. Elle est privée d'un chef d'état-major général doué des qualités voulues pour rénover .son esprit et ses procédés d'un autre âge. Un organisateur lui fait défaut, doublé d'un tacticien, et dont la valeur personnelle donnera à l'armée la confiance en soi dont, efile est aujourd'hui dépourvue. Ce serait faire injure ù nos jeunes généraux que de les taxer d'incapacité. L'un d'eux, au moins, qu'il est inutile de nommer, paraissait désigné .pour cette tàclie par l'armée entière. Aussi éprouvera-t-ello, de .ta décision annoncée, une déception immense. BUe escomptait enfin un chef : on lui donne .un gendarme... STRATON. MENUS FAITS, PROPOS MUS VIGILES ELECTORALES Dans un ivillage où j'ai mes habitudes, j'ai rencontré M. le curé. D'ordinaire, nous nous saluons; c'est qu'il a dans son églisclle un meuble airçhaïque pour qui j'ai de la sympathie ; c'est qu'il aime deux vieux tilleuls pour qui j'ai de la dévotion et qu'il a fallu défendre contre une administration de crétins. Cela crée des liens entre deux hommes ; cela suffit pour que,, quand je reviens pour quelques jours en ce pays, je fasse un brin de ewuscMe avec le pasteur, si je le rencontre au détour d'un chemin creux. Mais, tantôt, il a détourné la tète. Eh bien! soit, qu'il aille au diable! Après tout, cet homme .cl moi, nous nous sommes dit tout ce nue nous avions à nous diw sur celle planète. Il est vrai que ce n'est pas une raison pour être impoli. Mais, brusquement, j'ai compris : les élections. il/, le curé a toutes griffes dehors ; il est en état de mobilisation armée pour hi défensive cl l'offensive. La guerre est déclarée et, que je veuille ou non, je suis un ennemi, j'écris dans les mauvais journaux. Pauvre diable de curé ! Je le suis du regard, tout noir, dans le sentier d'aubépines; il a pourtant dit sa messe, ce malin, cl ressassé de sublimes paroles ; il a lu l'évangile. Comment fait-il pour conclure de l'évangile à la politique selon le comte Woesle ? Comment peut-il croire que ceci vient de cela ? Il y a lù, pour moi, un problème insoluble. Si j'acceptais l'évangile, il me semble que je glisserais vers un socialisme bénévole, une passivité non sans charme; j'aurais l'horreur de la force et de la richesse... Au contraire, le comte vert a l'amour simultané des subsides cl des gendarmes... Que, si l'évangile me, semblait inquiétant, à notre époque, parce qu'il désarme l'individu, je ne m'en irais pas à l'autre extrémité des doctrines politiques .- vers les châleaux et les « é-leig.noirs ». Ûn confortable libéralisme m'arrêterait, parcs qu'il me permet de penser sans contredire Jointe énergie... Je ne vais pas essayer d'en remontrer à M. le curé. Je laisse le digne homme à ses occupations belliqueuses, en savourant le contraste d'une doctrine d'amour dont il déduit aujourd'hui de la haine, cependant que, de cette même doctrine, moi qui la vénère siinplenœnt, sans autre dévotion, je dégage des conseils d'indulgence qui font que je donne in petto l'absolution à M. le curé. BOB. — LA JOURNÉE DE Mmc SiRAH ItEMMRDT -Bruxelles n'a fêlé hier que des souverains : le roi i(le Danemark arrivait à la gare du Nord au moment où Mm® Sarah Bernliardt paraissait devant le public de l'Université des Annales. (La granlde tragédienne nous expliqua pourquoi elle aime les héroïnes de Racine. Etait-ce ibien nécessaire? N'est-elle pas, elle, la plus magnifique, la plus péremptoire des explications? Pourquoi elle aime les héroïnes de Racine?.C'est bien simple : parce -qu'il n'existe pas une voix au monde qui puisse mettre, autant que la sienne.de douceur dans 1 «Ariane, ma sœur », d'effroi et de rage dans le « C'est Vénus tout entière... •», de grandeur tragique dans le « Tu le savais... » ; parce qu'il n'existe pas une femme qui soit, comme elle, l'I-Iéroïno de tragédie. Mais cela, elle -ne nous le dit point. Et en mots précis, chantants, recherchés, elle nous expliqua sa ferveur. Elle fut successivement une Bérénice, une Phèdre, une Andromaque idéales. On l'.applaudit follement,- et avec elle les vers qui bruissaient sur ses lèvres. Et M. Paul Hymans, au nom du cercle, la fleurit gracieusement. A ceux qui avaient écouté cette causerie, il sembla, le soir, que « Phèdre » révélait une émotion plus profonde, plus intime que d'habitude. Mais aussi, quelle beauté prestigieuse et prestigieusement,toujours, renouvelée, Mmo Sarah Bernliardt donne à ce rôle ! Il est incomparable, elle s'y montre incomparable. Au milieu d'une troupe homogène, dans laquelle il faut noter spécialement M. Svarej, un Hyppolète a.u geste sobre, à la très belle articulation, Phèdre nous émut jusqu'au plus profond de nous-mêmes, depuis son entrée infiniment noble, au pretmier acte, jusqu'à l'agonie finale. Encore une fois, les mots paraissent impuissants à exprimer certaines nuances de profonde émotion.Et l'on sait que toute la beauté, toute la poésie, tout le rythme du mo-n-de vivraient dans la plus courte j phrase dite par Mmo Sarah Bernhardt. s'ils ne I tenaient pas déijà dans le plus humble de ses j gestes. Àn jour ie jour U POLITIQUE av La preuve par l'absurde... Elle nous JS» est fournie, ù charge des cléricaux, .À/V, par l'article du Journal des Débats, dont ,1e XX'Siècle vient de faire une si incroyable .présentation, ■Le « libéral n Journal des Débals, comme dit le A \'J Siècle, avec un enfantillage peu dans ses habitudes, est un organe académique, conservateur, clérical par excellence. Il s'oppose, comme droitier, au Temps, lequel, déjà, représente une nuance conservatrice.Pour trouver mieux, il faudrait descendre jusqu'à l'Univers et aux Croix, lesquelles correspondent aux organes épiJep'aques d'ici : Patriote, Ami de l'Ordre et tutti. Comment alors avoir l'idée... .puérile de présenter un tel journal comme libérai? ■En tout cas, l'article est joyeux autant qu'instructif. U nous apprend que .c'est depuis que les cléricaux sont devenus démocrates que le parti s'appelle u catholique », tandis qu'auparavant il s'appelait ■< conservateur ». Voilà des détails imprévus .sur notre histoire parlementaire ! Après cela, on ne s'étonnera -pas d'entendre affirmer que le parti clérical « n'a commis aucun de ces abus de pouvoir qui soulèvent la réprobation n. Ceci doit nous rappeler précisément de quelle façon un ensemble de lois tend A rendre la vie politique en Belgique impossible ù qui ne murchc pas avec le clergé ! Le despotisme de celui-ci, ainsi que les nominations do parti, sont habilement avoués par le journal conservateur français. Iil rattrape cette concession .politique en déclarant que les libéraux ont eu tort de- s'entêter contre le projet scolaire et les -millions aux petits-frères. et petites-sœurs. ... Parce que « la Belgique est le pays le plus historiquement et le plus foncièrement catholique qui soit ». Allons donc ! Voici le bout de l'oreille qui .passe, avec l'aveu qu'il s'agit, dans la loi scalaire, de favoriser ce catholicisme foncier... .Mais, n'en déplaise au clérical masqué (si ma,l 1), la Belgique, historiquement, ici même aux époques de son catholicisme le plus moyenâgeux, résista, toujours aux cléricaux. Et il ne peut être question de subii maintenant ce qui nous révolta dès la domination espagnole. PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 30 mai 1777. — Lavicxisier expose, à l'Académie des sciences, sa découverte de la décompositior do l'air. Progrès. L'incident qui s'est produit, dimanche, à Liège, au meeting organisé par les libéraux, suscite encore de nombreuses conversations. JVIais il marque, sans contestation possible, un progrès dans les mœurs socialistes. Il y a deux ans, le conseil général du parti ouvrier invita les journalisteis à assister au congrès du parti : puis, quand ils furent arrivés et se furent installés à la .maison du « Peuple » pour écouter les débats, une demi-douzaine d'eux furent mis à la porte par le Prolétariat conscient e.t organisé — organisé pour le à expulsions. iDimamche, à un meeting libéral, où, sur leur demande, il avait été décidé que leur député prendrait la parole après les deux 'nôtres, — ils ont empêché de parler et forcé ù s'en aller le représentant le plus autorisé du parti libéral. Il y a deux ans, c'était l'hôte qui envoyait promener ses invités. Aujourd'hui, les invités mettent l'hôte à la porte. ,N'avions-nou5 pas raison de dire qu'il y a progrès ? Chinoiseries. Les Chinois sont les gens les plus polis de de la terre. Chacun sait ça. L'ambassadeur extraordinaire de d'Empire du Milieu, qui vint, ces jours derniers, remettre au roi Albert un grand cordon miraculeusement brodé, s'est conduit à Bruxelles de façon à| justifier pleinement cette réputation. Au contraire des diplomates qui, en des circonstances semblables, s'en retournent com blés de plaques et de crachats, il a laissé deî souvenirs de sa générosité partout où il alla 11 n'est pas jusqu'à l'Office international de bibliographie qui n'ait reçu des marques de se générosité. En effet, avant son départ, il y t fait transporter une formidable encyclopédie chinoise, si volumineuse et si docte que môme en Chine, ilx n'en existe presque pa; d'édition complète et qu'aucun mandarin, s lettré soit-il, n'a pu la parcourir tout entière.. Ne va-t-il pas se trouver de mauvaises lan gues pour dire que cet ambassadeur est ur pince-sans-rire distingué et qu'il a fait à l'Of fice la plus cruelle petit? farce qu'on puisse faire à d'estimables .savants... <r=^=9 Tare et memento. M. Clemcnccau, las d'être le tigre des minis très dévorés tout crus, nous donna, vers la fir de sa carrière active, une pièce intitulée comme on sait : « Le voile du bonheur ». Ce voile ne se reconnaît bien que quand il se dé chire; c'était donc une excuse au « Tigre > d'avoir tant tardé à reconnaître sa vccatior dramatique. Le défilé, au théâtre, d'homme: politiques, continua par les frères de Cassa gnac, dont une œuvre de haute moralisatior conservatrice ne fut pas appréciée du public.. C'est alors que M. Arthur Meyer dut se dire qu'il lui fallait, ûno fois de plus, défendre ce< « cléricaux » dont il dirigea le principal organe.Il semble, du reste, qu'il ne l'ait pas fai maladroitement. Pour sujet d'une publicatior récente, il avait pris ce titre : « Ce que je pui: dire »; pour sa pièce, il choisit ce nom sugges tif et parallèle : « Ce qu'il faut taire ». Ne crai gnez pas des indiscrétions galantes sur le se cond Empire. M. Meyer est, à leur égard, dan; le cas de l'héroïne de « Son petit frère » chantant : « ...J'ai tout oublié 1 » Il nous montrera le contraste entre ceux qui, comme lui, surent garder la tradition des mœurs anciennes, et un « fils de l'esprit moderne » fréquentant les fumeries d'opium, prisant la « coco », s'asso-ciant à des truqueurs dé perles, volant des « documents » à son « bienfaiteur ». Ce drame pour cinéma nous semble de quelque injustice envers les malheureux dévoyés... Tout le monde ne peut pas diriger le « Gaulois », que diable 1 Mères d'artistes. Mme yan Spinekop,accompagnée de sa fille, une enfant de huit à ,dix ans, s'en va trouver un matin M. De Cl..., non moins réputé baryton qu'excellent professeur de chant. — Monsieur, dit l'honnête dame, voudl'iez-vous être assez bon pour examiner la voix de la petite? — Mais volontiers ! Et se mettant au. piano, le professeur fait exécuter quelques gammes,quelques roulades à la fillette. — Pas niai, fait-il; en se levant; il y a de l'étoffe ; ça ira. — Pourra-t-elle «devenir première chanteuse? interroge la mère. — Pour cela, attendez ; vous comprenez qu'après une seule audition... Mais avec du temps, du travail... Enfin on ne peut pas savoir. .. — On ne peut pas savoir?... reprend Mme Van Splnekop. C'est que si .ma fille ne doit pas avoir du talent plus tard, faudrait me le dire tout ide suite...J'aime autant alors qu'elle reste honnête femme J Déplacements et villégiatures. '.Ce sont les .premières chaleurs ; et déjà, les familles aisées se préoccupent de la station estivale où elles se reposeront des fatigues de l'hiver. On compare, longuement, les mérites de telle ou telle villégiature ; et partout, naissent de joyeuses et animées discussions... Cette fièvre de déplacements, que ramène, — inéluctablement, — le soleil, affectait déjà nos pères... Il's allaient soigner leurs maladies, — hypothétiques ou certaines, — dans nombre de stations thermales, que la vogue favorise encore. Sous Louis XIV et Louis XV, Aix, Plombières, Vichy, Forges et Bagnères sont aussi achalandés qu'à présent. Mme de Maintenon, accompagnée du duc du Maine, fait une longue saison à Bagnères-de-Bigorre; ;\lmo (je (iramont va, régulièrement, à Borè-ges, et Mm° du Deffarrd, à Forges, où elle salue la dauphine. Mesdames, filles de Louis XV, préfèrent Plombières. Comme, en 1701, leur père manquait d'argent, l'ordre du Saint-Es-prifc emprunte deux mihlions, pour cet annuel voyage des princesses... Aix attire les joueurs, et le beau Casanova y a de retentissantes aventures... Spa, que Rivarol appelle le «Calé de l'Europe », est fort à la mode, — et il est-de bon ton, à Bath, -de déjeuner, en musique, aux « Simpson's Rooms ». Vais et Balaruc ont des fidèles ; Viohy refuse du monde. On y va pour les rhumatismes, les reins, île foie; aussi, — écrit la bonne marquise, — comme Mmo de La Barois, qui « bredouille d'une apoplexie », ou bien encore comme de Pic-qui'gny, « pour se guérir des soixante-seize ans, dont elle est fort incommodée » ! Ainsi, les « déplacements et villégiatures » sont traditionnels chez les ge.ns bien nés... Vous le voyez, monsieur, vous n'auriez aucune excuse d'arborer de grands airs rembrunis, lorsque Mma votre épouse, — avec sa voix la plus câline, — viendra vous demander : « Chéri, où irons-nous cet été ? » Houvallea à la EaaSn Un de nos .grands personnages est- tout à fait chauve, co qui .ne l'empêclve pas de faire une cour assidue à l'une de nos plus mutines artistes. — Vous n'avez pas l'air, dit-on à celle-ci, de croire à ses protestations. — C'est mou tempérament, répondit-elle; je n'ai jamais pu prendre les chauves, pardon, le^ choses au scrieux. LA CAMPAGNE ÉLECTORALE M. PAUL HYMANS AU PAYS NOIR iHier, la vaste salle de la Bourse de Char-leroi était comble pour entendre une conférence de M. Paul Hymans; et son apparition à la tribune a été saluée avec enthousiasme par un. auditoire des plus sympathiques. La séance a été ouverte par M. le député Buisset, lequel a montré combien le pays de Charte roi avait été négligé par le gouvernement clérical, (bien que co soit la région industrielle par excellence pour fournil1 à l'Etat des ressources importantes. Son discours a été chaleureusement applau di, et le président a donné ensuite la parok à l'éminent député Paul Hymans. iM. Paul Hymans s'est adressé au bon se m de ses auditeurs et à leur esprit de réflexion, Après avoir rappelé le rôle historique joue par le parti libéral, il a montré tout ce que Je parti a.vait fait, dans ces dernières années, pour obliger le gouvernement a voter certaines lois. Les questions scolaires, d'assurances ou vrières, financières ont ifait l'objet de développements qui ont amené, à tous instants, de frénétiques applauelissements. Nos financés sont en péril, dit-il. Les impôts no feront qu'augmenter, car il reste une foule de grosses dépenses à effectuer: Congo; matériel de chemins de fer, etc. Il va falloir de l'argent pour la loi scolaire, les lois so ciales, etc. Nous allons nous trouver devant le plus . formidable problème fiscal que la Belgique ait jamais eu à envisager. La liberté de conscience est en péril ; la majorité a le mépri? du libre examen. Pour terminer, réminent orateur s'adresse à la bourgeoisie, qui peut rendre d'immense? services à la démocratie en faisant régner Ui , justice, la liberté et le bon sens légendaire du peuple belge. Une longue ovation a été faite à l'orateur. ■ qui, pendant près de deux heures, a captivé • l'attention et l'enthousiasme, de l'auditoire. 4 Celui'Oi s'est séparé comme élefctrisê et prêl il à défendre la liberté et le bien-être du pays. Le ni et la reins i Dastsuii A BHLUXSSEiXiES Le roi Albert, la reine Elisabeth et la population bruxelloise fout aux souveraios danois un accueil chaleureux A PARIS De Paris, le 19. — Les souverains danois ont quitté Paris, ce matin, pour se rendre à Bruxelles et à La Haye. A 9 heures un quart, le président de la République et Mme Poincaré sont venus chercher les souverains au ministère des affaires étrangères pour les conuuire à la gare du Nord. Au moment de monter dans le wagon-salon, le Roi et le président de la Républiepie se serrèrent très cordialement la main, puis la Reine prit à son tour très gracieusement congé de M. Poincaré qui s'inclina et lui baisa la main. Les deux souverains saluèrent encore avec beaucoup d'affabilité Mm® Poincaré. Enfin, comme la Reine se disposait à prendre place dans le train, une superbe gerbe d'orchidées roses cravatée de rouge et blanc lui fut offerte au nom des chemins de fer de l'Etat. Le signal du départ fut donné, à 9 h. 25, et c'est aux cris de : « Vive le Roi ! Vive la Reine î » poussés par les voyageurs massés sur les quais de la gare que le train se mit en marche. A LA FRONTIERE BELGE Le train royal amenant Christian X et la reine de Danemark est arrivé à Quévy, douane belge, à 1 heure et demie. Une réception ofli- j cielle a été faite. Quatre compagnies avec dra- ! peau, du 2° chasseurs, rendaient les honneurs.1 Le couple royal est descendu et a été reçu par \I. le lieutenant-général Ruwet, MM. Damoiseaux, gouverneur de la province et les principales autorités. Pendant toutes les présentations, le Roi se montra d'une rare amabilité. A BRUXELLES Un temps qu'au grand siècle on eut appelé royal; le soleil rayonnant dans un ciel d'azur iéger et vif, comme le bleu des ciels de là:bas, lavés au souffle des mers proches. Bruxelles, qui « s'emballe » énormément pour la visite des souverains danois, manifeste, dès ie grand matin, tous les symptûmes'de l'agitation la plus vive qui soit possible à notre tempérament national. Des drapeaux partout; à foison et jusque sur les tours de Sainte-Gudule. Assez bien de drapeaux danois, rouges avec la croix blanche coupant tout le pavillon. Si la croix marquait le milieu seulement de celui-ci, nous nous trouverions devant le drapeau suisse. A quelques endroits, rue Royale notamriient, des draperies brodées et armoriées aux fenêtres.Hier, on avait remarqué le mouvement, au Palais, dont les fenêtres restèrent éclairées fort avant dans la nuit. Dès 1 heure de l'après-midi, les troupes l'ont leur apparition; il eu descend de tous les faubourgs vers la ville, clairons, tambours, musiques en tète. Chaque fois, c'est un peu plus d'angoisse joyeuse dans la foule qui, bientôt., se décide et, malgré le soleil et les 20 degrés qu'il inflige à la peau, commence ces stationnements qui donnent une si haute idée de la badauderie, de son obstination, de son héroïsme. Les camelots vous assaillent munis de portraits, de cartes postales, à l'image des souverains danois. Dès 2 heures, les services des tramways commencent une désorganisation savante... N'y voyons qu'un caractère de la fête et plutôt que protester, profitons-en pour estimer à sa juste valeur un service dont l'arrêt nous cause tant d'étonnement iivité. La décoration de la gare du Nord est de la plus parfaite simplicité : drapeaux danois et tentures vertes aux fenêtres. Des drapeaux aussi aux candélabres. A l'intérieur, des drapeaux variés et des fleurs. Un tapis sur le quai devant lequel s'arrêtera le train royal. La presse est installée en face, dans des wagons-salons. Les photographes, les « tourneurs » de films, exclus des quais, s'y sont réfugiés auprès des membres de la presse en habit. Le service d'ordre est fait par des détachements du 2° des carabiniers, avec drapeau et. musique. On se montre les bourgmestres, les hauts fonctionnaires : MM. Max, Frick, Beco, Slagmulder, de Royer de Dour, Dommery. lieutenant-général de Bonhome, M. Groenen, le dévoué chef de gare. L'ARRIVEE A 2 h. 50, la « Brabançonne » et des clairons qui détonnent sur la musique annoncent l'arrivée du Roi et de 1a. Reine. Albert porte la grande tenue de lieutenant-général, avec le cordon bleu de l'Éléphant de Danemark. La Reine, plus exquise que jamais, porte une de ces toilettes dont elle semble avoir la royale spécialité : robe blanche avec empiècement au liant du corsage, sous une cape de tuile bleu ardoise rebrodé très sobrement. Chapeau blanc tagal à large bord, abondamment garni de paradisier. Collier ele perles tour-de-cou. Le cou pie royal vient s'installer, suivi de la suite, a l'endroit où s'arrêtera le train. Celui-ci arrive presque aussitôt (il est 3 h. 05), la locomotive pavoisée aux couleurs danoises et belges; la suite, derrière les vitres des portières, souriant déjà en accueil. Le roi de Danemark disparaît dans l'ombre du haut du wagon... Pourtant, lorsque les deux princes se trouvent debout à côté l'un de l'autre, les Belges constatent avec plaisir que notre Roi atteint a peu près la taille du souverain le plus grand du monde... Celui-ci enlève, pour saluer, son énorme colback et les officiers danois, de la suite, se découvrent également. Les rois se serrent la main et baisent la main des reines. La reine de Danemark embrasse la reine des Belges; elle est toute charmante, d'une grfice sérieuse, vêtue d'une robe de satin blanc avec double tunique indigo rebrodé. Chapeau noir. Ombrelle crème. Le roi de Danemark porte le grand cordon de l'ordre de Léopold sur une tunique sombre constellée de croix. Sa physionomie sérieuse ci À bienveillante apparaît surtout remarquable, J les yeux bleus d'une rare clarté; Parmi les personnes présentées, notons la suite danoise : M11* de Grevenkop-Castens» kjold, grande maîtresse; Mll° Charlotte de Sshested, dame d'honneur ; Son Exc. M. de .Scavenius, ministre des -affaires étrangères ; M. le ohaanibellan de Rothe, maréchal de la Cour ; le capitaine de vaisseau Grove, com-< mandant supérieur du yacht royal « Dane-brog »; le chambellan, colonel de Kauffmann, chef de la militaire du Roi ; le capitaine de frégate Cold, aide de camp du Roi; ie capitaine d'infanterie Arnesen-Kaîl, aide de canxp du Roi et M. Krusc, premier secrétaire de légation, gentiilliomime du Roi. Du côté belge, citons : MM. le lieutenant-igénéral Jungbluth, le major du Roy de Blic-quy, le commandant Doutrepont, le lieutc-.nant-fcoloneil Biebuyck; Mmo la comtesse van den Steen de Jeha-y, etc., etc. Pendant les présentations, l'hymne danois ne permet que rarement d'entendre les lointains coups de canon de la salve protocolaire. Bientôt, le cortège royal se dirige vers la sortie, salué par eles hourras de la colonie danoise, réunie par les soins ele son bienveillant ministre à Bruxelles, M. de Grevenkop-Casten-kiold et de l'hymne danois chanté par les élèves des écoles de Saint-Josse. DEVANT LA GARE DU NORD Devant la gare, on a dégagé toute la plaça Rogier, cerclée par les guides et les artilleurs.. Une foule incroyable s'entasse jusque sur les toitures de nos sky-scrapers. Bientôt, le cortège royal prend place dans les neuf voitures à la Daumont dont l'ensemble, on le sait, était inauguré pour la circonstance. La musicjue des guides salue de l'hymne royal, puis les escortes entourent le long cortège. Lorsque celui-ci monte le Jardin Botanique, c'est une longue procession, pourpre, entre la double haie des guides dont les lances avec oriflammes len-tourent d'une vibrante auréole. C'est une belle apothéose sous le soleil triomphal. EN ROUTE Tout le long du cortège s'échelonnent, à gaucho du boulevard Botanique, la ligne, à droite les guides. A la porte de Schaerbeek, deux batteries d'artillerie. Une section d'artillerie, rue de la Sablonnière, une batterie à la Colonne du Congrès. Et, rue Royale, les carabiniers, — en capote, les malheureux ! — et les Ghasseurs à gauche et, à droite, les guides et les lanciers, les flammes des lances papillotant sous une faible brise. RUE DE LA LOI ET PLACE DES PALAIS L'ATTENTE La tribune de la presse, élevée en face de la statue Belliard, se trouve à un endroit idéal pour voir passer les carrosses du Roi. On est en plein centre de la « cité princière », qui aligne, autour du Parc, la belle ordonnance de ses façades un peu monotones, mais remplies de style. Au loin, la rue de la Loi ouvre sa voie régulière jusqu'aux boulevards : une longue perspective de maisons dorées par le soleil, fleuries de drapeaux éclatants. Le rouge, le jaune et le noir dominent I Le Parc est envahi. Familles au complet, enfants, jeunes filles en robe d'été, nourrices, soldats désœuvrés qui ont échappé à la corvée de la parade. Il y a aussi des marchands de gauf-frettes et de limonade ponant sur le dos un bidon cerclé de cuivre pavoisé aux couleurs de la Belgique et du Danemark. Le jet d'eau du grand bassin semble vouloir trouer le ciel bleu. Les carabiniers, les grenadiers et les chasseurs font la haie. De loin, pour les chasseurs et les carabiniers, l'image est singulièrement vraie. On dirait réellement une longue haie verte fleurie de boutons d'or et de genets. Quant aux grenadiers, leur haute taille et leur volumieux bonnet à poil les apparente à la fameuse garde nationale qui fit, tant de fois, sensation aux Tuileries. Car le spectacle a un joli petit air, un peu suranné, style 1830. On a vu tout ça quelque part. Où ? Peut-être bien sur une belle gravure sur bois du vieux « Magasin Pittoresque ». Allons-nous assister au passage de S. M. Louis XVIII ou du comte d'Artois ? Un léger déclic, le bruit d'une petite manivelle qu'on tourne rapidement, nous tirent de cette illusion. Nous avons pour voisin un opérateur du cinéma ! Le temps des gravures sur bois est passé. Celui des rois ancien régime aussi. A présent, la foule va saluer des rois charmants, des rois amis, des rois populaires. GARDE A YOUS 1 — BAÏONNETTE AU GANON ï L'attente n'est pas longue. A l'heure annoncée, le cortège s'engage dans la rue de la Loi. A toutes les fenêtres, on voit les mouchoirs blancs agités pas des mains innombrables. Un commandement bref retentit et agite les tiles. « Baïonnette au canon ! » — « Garde à vous ! » Les colbacks s'inclinent, l'acier retentit, les clairons caressent, d'un léger coup de main l'embouchure de leur cornet. Les voitures s'avanceht au trot, précédés par un escadron de guides. Les troupes présentent les armes et les clairons sonnent aux champs. Culottes amarartthes, fanions tricolores, casaques écarlates des piqueurs, épaulettes des grenadiers, c'est une débauche de rouge vif, sous la lumière dorée; une floraison désordonnée et soudaine de coquelicots. Le roi Christian et le roi Albert sont dans la première voiture. Le roi de Danemark porte un colback noir, à visière d'argent. Vieille coiffure qui rappelle un peu celle des grenadiers de la. garde royale de. Charles X. Dans la suite, on remarque encore quelques autres coiffures originales, des bicornes à la Souvarow, d'une forme ancienne, comme on n'en porte plus que dans les pays brumeux du Nord ! Les spectateurs acclament très fort les deux chefs d'Etat. Les applaudissements reprennent de plus belle au passage des reines. Les deux reines sont gracieuses, élégantes et ont une mine superbe de grâcc et de jeunesse. Voilà, certes, un spectacle peu banal. Car, d'habitude, les

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