La dernière heure

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s.n. 1914, 18 June. La dernière heure. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/m61bk18f05/
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'■ ——— BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouvert» de 9 à 5 1/2 Le» jour» férié» de 10 à midi lies annonces et rtfolame» aont reçues aux bureaux du journal et & l'AGEITCS HAVAS, 8, place des Martyrs, 8 (1« étape) Jk Bruxelles. La Dernière Heure SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par expert* comptable* assermenté* prè* de* tribunaux, le* tirage* quotidien* et moyen* de te* numéro» payant*. Constat i PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS N.169 NEUVIEME ANNEE JEUDI 18 j 1914 CINQ CENTIMES LE GOUT DE PAR Les modes nouvelles de cet viennent de s'affirmer au so d une longue période de pluie de froid, au grand soleil du E by de Chantilly. Elles ont obt( à peu près le même succès d'e me que le cabinet Ribot devant Chambre. C'est contre elles i tempête de protestations indigné .un assaut de sarcasmes ironiqu — Ça, des Parisiennes? disait dessinateur humoriste à côté moi. Mais, d'abord : Est-ce que sont des femmes? — ...? — Mais oui! Une femme a c seins, des jambes, des hanches, c épaules. Je ne vois rien de par sous ces sacs de passementerie. La première loi de la toilette i Se respecter la ligne générale corps, de ne pas mettre des « bou lonnés » là où la nature a voulu d creux, et des bandages plats là cette même nature érigea des g. bes harmonieux. Mais ce n'est p suffisant : La parure doit enco exprimer et traduire la destin d'un être. Une jolie robe doit éve 1er les pensées que toute jolie fer me ambitionne d'exciter en cei qui la verront. Or, quel avantage une jolie fer me peut-elle retirer d'une silhoue te qui nous fera penser à un balle dégonflé, à une pâtisserie en feui leW, ou à une draperie de corbi lard? L'été dernier, les Parisienni allaiant à peu près nues. C'éta malsain, mais au moins c'était jol Dumas fils ne connaissait pas so bonheur quand il osait se plaindi que, de son temps, les femme s habillassent « tantôt comme de parapluies, et tantôt comme de sonnettes ». Le fourreau ou la cr. noline, c'était le bon temps, et 1 bon goût. Le fourreau précise 1 corps, la crinoline I'ennuage et 1 poétise. Ni l'un ni l'autre ne le dé forme. Même le pouf qui faisait à no; mamans, vers 1880, des croupes di Vénus hottentotes, et leurs man ches à gigots renouvelées des roi des espagnoleries du XVI" siècle furent moins cruellement hideuj que nos boursouflures de 1014, cai ils avaient un but : Accentuer la fragile minceur d'une taille de guêpe. Je demande qu'on m'indique le but des modes à la fois lâches et siirchwfAps d'»Vomrd'hui —'.'g < i-i. 1, ' [■ . ; - i.irôfr. nt des cSîturiers parisiens peuvent-ils accumuler tant d'erreurs de goûts? C'est peut-être que la grande couture parisienne commence à n'être plus parisienne que de nom et de façade. Depuis quelques années, la rue de la Paix et l'avenue de l'Opéra se sont vues envahies de couturiers autrichiens, tchèques ou polonais qui, sous des raisons sociales de fantaisie ou sous de vieilles firmes françaises rachetées en secret, ont complètement internationalisé l'industrie de la toilette. Il ne s'agit plus simplement des maisons de confection allemandes qui, depuis beau temps déjà, achètent quelques modèles à Paris pour les faire copier à cent ou deux cents exemplaires dans leurs ateliers de Dresde ou de Stuttgart, quitte à venir les revendre ensuite dans un magasin de Paris comme-si ces robes sortaient des doigts de fée de l'ouvrière parisienne. Non. Il s'agit maintenant de « grands couturiers » qui ont la prétention de faire la mode et de lancer des créations. Les vieilles maisons authentiquement parisiennes sont noyées sous le flot de ces nouveaux venus, qui disposent souvent d'énormes capitaux et s'attachent des dessinateurs et des coupeurs de grand talent, mais étrangers! Or, ces artistes venus des quatre coips de l'Europe sont entraînés par la concurrence à exagérer chacun leurs excentricités plu tôt qu'à les harmoniser tous au sobre goût parisien. Et c'est ainsi que le dimanche du Derby de Chantilly nous a .montré les plus fâcheuses tendances vers l'extravagant, avec une note d'opulence prétentieuse qui n'a plus rien Je parisien. Les dames qui portaient ces toilettes bizarres, surchargées de passementeries et de lourdes broderies, voire de torsades il de glands de rideaux (!), étaient persuadées d'être habillées à la der-lière mode. Et de fait leurs nobes portaient des marques célèbres... iepuis trois ou quatre ans, incon-mes sur le marché de Paris avant 'Exposition universelle de 1000. On prête aux maisons qui ont fardé le vieux goût français l'in-ention de se désolidariser avec iclat de ces nouveaux venus trop ixotiques. Déjà les dernières modes 'pari-liennes de cet hiver s'étaient fait iccepter assez difficilement à Lon-lres, où la Reine et le monde de a Cour essayent de créer un « goût inglais ». Les grandes dames anié-icaines, russes ou espagnoles con-inueront à s'habiller à Paris; ce l'est pas une pointe d'excentricité [ui les peut effrayer. Mais le jour iù le timbre de Paris ne serait plus [u'un cachet de vente apposé sur les créations interlopes et des inentions cosmopolites, le goût pa-isien aurait tout de même vécu. Et ce serait dommage pour l'har-nonie.Maurice de Waleffe. 1S PROJETS é» DE ROSSIGNOL rtir er- LA BANDELETTE ABANDONNÉE :nu j là PLUS DE DISTRIBUTION POSTAL ine LE DIMANCHE es, es. un LA POSTE N'EST PAS FAITE de ce POUR LE PUBLIC R On annonce que la bandeletl S fvBi i ™minical« serait à la veill •es L/fli etre opprimée. Ne vous en eil I pressez pas de dire que voil .... ^ enfin une bonne idée, et de f< liciter M. Segers, le nouveau ministre de îSt postes. iu , }l ne supprimerait la fameuse band< -, lette que pour mieux la rétablir. Ayant constaté que le public se refuses de plus en plus à l'utiliser ou à se 1; )Ù laisser imposer, M. Segers rejetterait c 0. vain moyen d'ennuyer le public. Il ei aurait trouvé un autre, plus efficace auquel les bonnes gens qui expédien re des lettres le samedi, ne pourraient, ei ée aucune façon, se dérober, il- -^e® statisticiens du ministère ont éta bli, en effet, que le nombre de bande> lettes non biffées diminuait d'année er IX année, au point que son coefficient d'utilisation est quasi nul. Est-il preuve plus éclatante que le pu-J" blio belge ne veut pas de service domi-t- nical imposé de cette façon? Il est mail nifeste, d'après les chiffres en question, que l'opposition ne vient pas d'une frac-l Pu^ic Ç11* pourrait agir sous 1 mfiuenpe exclusive de préoccupations 'S politiques, mais qu'elle est générale, et it les catholiques, comme les autres . citoyens, tiennent, lorsqu'ils se donnent peine d'écrire le samedi, que leurs n lettres soient distribuées le dimanche. q Dans ces conditions, un ministre sage maintiendrait la bandelette qui, en somme, ne gêne que les distraits, et permet S aux gens peu pressés de soulager le ser-g vice dominical. - m ^5 rem^e de M. Segers serait, paraît-' il, de supprimer tout service postal le c dimanche. Ni journaux, ni correspon-9 dances ne parviendraient à leurs desti-a nataires le dimanche matin. De cette façon M. le ministre pourrait supprimer quelques surnuméraires, et être certain que ses employés iront à la messe. Pour ; nous, nous refusons, jusqu'à nouvel or-> dre> d'ajouter foi à cette information. Ce serait de la folie. Il faut pourtant constater que, jusqu'à présent, le ministère n a pas démenti. Nous engageons vivement le ministre à faire connaître ce joli projet le plus tôt possible. Le moment est bien choisi pour sortir une réforme confessionnelle de ce genre. Il aura un joli succès. Certes, personne ne conteste qu'il soit nécessaire d'accorder aux travailleurs le repos auquel ils ont droit, c'est aux administrations de faire les sacrifices nécessaires pour y parvenir. Mais c'est une Il* W /.pli., 1 - 1 siste à réaliser des réformes de ce genre au détriment du public et des affaires. UNE SÉRIE DE TERRIBLES CHUTES Un grave malheur est arrivé, mercredi matin, rue des Ménages. Au cinquième étage nabitent les époux D... La femme, nommée L. P..., était occupée à suspendre du linge à un fil de fer tendu à la fenêtre. Soudain, par suite d'un mouvement brusque, la ménagère perdit l'équilibre et tomba sur les dalles de la cour. Elle fut relevée, le crâne fracassé, les bras et les jambes brisés. D'urgence, on la transporta en ambulance-automobile à l'hôpital. On attend d'un moment a l'autre une issue fatale. — Mardi soir, Mme D..., en descendant la passerelle, jetée au-dessus de la voie du chemin de fer, avenue Fonsny, a fait un faux pas et est tombée d'une quinzaine de marches. Dans sa chut^ la pauvre femme s'est ouvert le crâne. Elle se plaint, en outre, de douleurs internes. Apr-ès avoir reçu les premiers soins, la ] victime a été transportée à l'hôpital de Saint-Gilles. Son état est jugé très grave. < — L'épouse A..., âgée de 50 ans, domi- < ciliée 36, chaussée d'Alsemberg, avait < pris le tramway, mardi soir, pour re- \ tourner chez elle. Arrivée près de son ( domicile, elle se disposait à descendre t de la plate-forme, quand soudain son pied s'embarrassa dans le marche-pied. ( La chute inévitable s'ensuivit. Relevée, ( fravement contusionnée à la tête et aux 3 ras, la victime a été, sur sa demande, < transporté à sa demeure. « POUR LE PARTAGE DU SPITZBERG Christiania, mardi. — Aujourd'hui s'est ouverte la conférence du S'pitzberg. [ Le ministre des affaires étrangères, au 1 nom du gouvernement, a souhaité la 1 bienvenue aux représentants du Danemark, de Suède, de Grande-Bretagne, c des Etats-Unis, de la France, de la Rus- t sie et de l'Allemagne. Il a exprimé l'es- r poir que les travaux du congrès seront t fertiles en résultats. ç M. Hagerup, ministre de Norvège à 1 Copenhague, a été élu président de la t conférence. — Havas. a LA FEMME ASTRONOME » r MISS MARY PROCTOR, qui est déléguée par le gouvernement p anglais pour fonder un observatoire so- P laire aux Antipodes, en Nouvelle-Zélande. D JEUDI 18 | 1914 I LES DEBUTS Dl I fRINF.T VIVIANI - - - j»-. M. VIVIANI LISANT A LA TRIBUNE' A DÉCLARATION MINISTÉRIELLE ? la Politique de M. \iani et à la doc- Les journaux modérés et conservateurs journée d'hier à la Chambre a été bonne trilie de M. Briand^qv|ont dus ces ré- constatent que la déclaration de M. Vi- Ses heureuses conséquS nVt^ont M ï?*™ \ "ÏSi* r" ^ pas à se manifester. La loi de trois ans ^€.s oré>anes radios* disent que le se félicitent de la déclaration con- est désormais à l'abri des attaques sour- r?dical commit le faute contre la cernant les trois ans. noises et brutales. L'union des républi- discipline en se divisé^ Le « Figaro » regrette que M. Viviani cains et la défense nationale sont assu- . Les socialistes uni s disent que la ait dénoncé les riches comme s'ils étaient rees. _ journée fut mauvaisefour le ministère une classe à part dans la nation. — Ha- .La « Petite République > dit que c'est et les radicaux. . vas. [LA COMMISSION DES XXXI A SIÉGÉ MERCREDI La Commission dite des XXXI, char gee d etudier les modifications à la lo électorale, a tenu, mercredi, deux réu nions. M. t'Kint de Roodenbeke présidait. Etaient absents : MM. Vandervelde P. Hymans, Waxweiler, Lafontaine. j=§SJP° m mi £s io ns OO n s u ltat | v e.c L'assemblée a examiné tout d'abord la question relative aux commissions consultatives.M. de Kerchove d'Exaerde passe rapidement en revue les diverses propositions concernant les commissions consultatives. Il en montre les lacunes, les difficultés, les dangers et il conclut qu'il n'y a pas lieu de modifier la loi communale à cet égard. M. Van den Heuvel cite l'exemple de la commission spéciale consultative, créée en 1912, par Middelkerke, pour l'étude des travaux intéressant la côte, la plage, les voies de communications. Cette commission avise également aux moyens financiers. De cet exemple, M. Van den Heuvel conclut qu'il serait utile que la loi communale dise, d'une façon explicite, que le conseil a le droit le nommer des commissions consultatives; ensuite, que la composition de ces commissions soit adaptée aux situations iiverses; enfin, que si l'on comprend .'institution de commissions temporaires, il faut se montrer circonspect dans 'établissement de commissions perma-lentes.l'assemblee vote La Commission passe au vote des profitions suivantes : 1* Que la loi communale reconnaisse l'une manière expresse aux conseils communaux le droit de constituer des :ommissions temporaires et permanen-es, destinées à les éclairer par des étu-les, des avis, des rapports et des propositions;2* Que la loi reconnaisse d'une manière ixpresse aux collèges échevinaux le droit le constituer des commissions temporai-es, destinées à les éclairer par des étu-les, des avis, des rapports et des proportions.;es commissions et l'obligation La Commission aborde l'examen de avoir si ces commissions consultatives loi vent être rendues obligatoires. M. Damoiseaux fait remarquer que 'obligation n'est pas aussi importante à 'étranger, et rappelle, sur ce point, la égislation anglaise et prussienne. D'ailleurs, en Belgique, l'introduction .e l'obligation pousserait à là centralisa-ion. Si l'autorité supérieure possède, en latière communale, un pouvoir de con-rôle et de tutelle, elle doit l'exercer uni-ueinent en vue d'assurer le respect de intérêt général; de jplus, toute idée d'o-ligat'ion est contraire à nos traditions dministratives. Et, en fait, elle devient nutile, parce qu'on constate que l'ad-îinistration et la technique des affaires 'améliorent. M. Woeste ne peut accepter l'idée de sndre obligatoire l'institution de cornassions consultatives communales; sem-lable législature serait contraire à l'es-rit de la Constitution, qui a entendu sspecter l'au.tonom:e communale. Elle ïncontrerait également l'opposition de esprit public de notre pays. Il vaut lieux montrer de la confiance dans les , utorités communales. D'ailleurs, si l'on îcherche les sanctions, on ne trouve ue le retrait des subsides qui, en fait, 5t impossible, et l'envoi de cominissai-îs spéciaux, qui ne peut avoir lieu qu'en as d'absolue nécessité. Tout ceci démontre qu'avec l'obliga-on, on aboutit à des difficultés inextri-ibles.M. Van Cleemputte, développant les lisons pour lesquelles il ne peut aecep-:r l'obligation, insiste surtout sur l'ar-jment constitutionnel. La Constitution oppose à toute tentative de limitation 3 l'autonomie communale. Enfin, ces >mmissions ne peuvent fournir aucune irantie de bonne gestion. La séance est levée à 12 h. 1/2; elle sera :prise l'après-midi. SEANCE DE L'APRES-MIDI La séance est ouverte à 2 heures. Après un long échange de vues, auquel rennent part MM. Van den Heuvel, rins, Masson, Woeste, Orban, Destrée, ejace, Lambert, Colaert, de Kerchove Î d'Exaerde, la Comm ion procède au vote suivant, sur la? oposition de M. Prins : S les commissions i )nsultati ves La Commission ém< Le vœu de voir le gouvernement, tenàjà compte des discussions et des doct ent-s fournis par elle, favoriser pai<$R .lois spéciales la création, dans les c< tmunes, de com-[ missions consultative spéciales. Ces commissions, ,< mposées de techniciens et de spéc lates compétents, étrangers au conseil c nmunal et au personnel administratif p la commune, seraient chargées d'éclairer les conseils p:u- de>;5ci;ies, des avis, des ' , .... .1 " a , _ l s - -r ôions d'intérêt, tatft général que communal, que la vie sociale moderne rend particulièrement complexes et importantes, telles que les logements ouvriers et l'alimentation populaire, l'hygiène et la san-té publiques. La Commission émet également le vœu que, pour la composition de ces commissions consultatives, il soit fait appel aux groupements professionnels de la commune.les deliberations des conseils communaux Sur la proposition de M. Van den Heuvel, la commission émet le vœu que les délibérations des conseils communaux soient précédées d'une information ou de l'avis d'une commission spéciale nommée par les conseils, chaque fois que le gouvernement le juge convenable, et que la députation permanente du conseil provincial puisse également prescrire cette information ou cet avis, dans tous les cas où les délibérations du conseil communal sont soumises à son approbation. Enfin ^examinant la composition de ces commissions, sur la proposition de M. Van den Heuvel, la Commission admet le principe de la liberté. La séance est levée à 4 h. 1/4. Nouvelle réunion le 29 courant. LA MÉDIATION MEXICAINE SUBIT UN ÉCHEC Niàgara-Falls, mercredi. — La réunion qui a eu lieu à Buffalo, entre les délégués américains et les représentants constitutionnalistes a complètement échoué. Cette réunion avait été organisée dans le but d'amener les rebelles à entrer dans les vues de la conférence de médiation, mai3 ces derniers ont décliné l'armistice et prétendent, en outre, que le président provisoire soit choisi parmi eux. Comme d'un autre côté, les représentants du général Huerta se refusent à accepter un constitutionnaliste comme président provisoire, on croit que les médiateurs se réuniront pour la dernière fois vendredi prochain. Ils ont jlbandonné tout espoir de résoudre le problème mexicain. — Reuter. OU REPARAIT LE JOYEUX ZWENDELAER, LE GARDE CIVIQUE RÉCALCITRANT Au cours de son audience d'hier, 1< juge de paix du 3* canton, M. Half lants, après un délibéré de plusieurs semaines, vient de statuer sur l'actior en paiement de 25 francs de dommages iuttjûws kitentéç. par le carde civique avocat ZTvVenàélaei à deux de ses chefs le lieutenant général De Coune et 1< colonel Delhasse, commandant le l6 régiment de « bleus », dont il fait par tir, pour réparation du préjudice mora et matériel que, soutient-il, ces deux of fiviers lui auraient causé, en mention nant inexactement, dans un ordre di jour, que le garde Zwendelaer avait en novembre dernier, été condamm pour désobéissance à 25 francs d'amen de par le conseil de discipline de 1? garde, alors que cette peine lui avai' été infligée pour s'être présenté à uni prise d'armes dans la tenue hirsute qu< l'on sait. Le jugement, longuement motivé,sam s'arrêter au moyen d'incompétence tirt du principe de la séparation des pou voirs, invoqué par les assignés, débouta le demandeur de son action, qui est dé clarée non fondée, pour le motif que 1< demandeur, garde de seconde classe ne pouvait ignorer que l'ordre du jour qui n'avait d'autre but que d'informe: les gardes du 1er régiment que Zwen delaer était renvoyé pour trois mois de vant le peloton d'instruction, à la suit( de la condamnation qu'il avait encour rue le 4 novembre. Cette mention n'étar que l'expression de l'exacte vérité, e-qu'au surplus, aucun des destinataires en en prenant, connaissance, n'a pi; croire que le demandeur avait été con damné pour désobéissance, par le consei. de discipline de la garde civique, puis que tout garde sait parfaitement que et conseil n'a pas le pouvoir de prononce] comme peine le renvoi au peloton d'ins^ truction. « Attendu, dit notamment, le jugement, qu'il est surprenant que le demandeur, s'étant appliqué, d'une façir toute spéciale, à l'étude des lois et règlements de la garde civiqae, ait pu se méprendre à cet égard; » Attendu que l'imputation, base de tout le procès, est donc manifestement errqnée; qu'il devient donc inopportun de rechercher si le pouvoir judiciaire a qualité pour en apprécier le fondement, ou s'il doit se retrancher derrière le principe de la séparation des pouvoirs: Par ces motifs, etc... » Cette décision est, en grande partie, conforme aux conclusions déposées par M0 Ghislain, qui, à la barre, représentait le colonel Delhasse. LA CATASTROPHE PARISIENNE LE GOUFFRE DANS LEQUEL UN TAXI A DISPARU PLACE SAINT-AUGUSTIN L'AFFAIRE DE GAND-TERNEUZEN DES CHIFFRES ET TOUJOURS DES CHIFFRES M. Dumon continue ta déposition Après avoir rapidement statué dans deux affaires minimes de vol et de détournement, M. le président De Le Court appelle, à 9 heures et demie, l'affaire Wilmart et consorts. m. l'expert Dumon continue sa déposition.m® Braun. — J'ai demandé hier au témoin s'il connaissait le nombre de coupons présentés directement par Van Hentenryck à l'encaissement. M. Dumon m'a dit qu'il suffirait, pour le savoir, de soustraire, du nombre de titres qui se trouvaient entre les mains de mon client le nombre des coupons retrouvés chez Waechter. Or, je ne trouve point, dans le rapport, les chiffres pour faire ce calcul ! m. Dumon. — Le calcul peut se faire en tout cas pour 1910, où il y a eu 3,151 coupons encaissés pour 7,618 détachés et remis à Waechter. 2,500 ou 25,000 M. Dumon revient à la discussion d'hier portant s\ir le nombre de coupons encaissés directement par les banques.Pour établir ce chiffre, il se base sur une lettre où il est écrit: « Pour mémoire, voici les établissements qui font les encaissements directement ». Il y en a douze. Cette lettre est datée de 1910. M. Dumon dit qu'en recherchant dans les comptabilités de ces établissements et en comptant les titres qui v étaient mis en report, on doit trouver le chiffre de 25,000 coupons. m° Jamar. — Précisément, on ne le trouve pas. C'est alors une discussion des plus animées entre l'expert et l'avocat. Les livreg sont feuilletés, les chiffres confrontés. L'expert n'est point en reste de réparties vives avec M® Jamar. Les adversaires se lancent l'un à l'autre des additions rapides et finalement personne n'est d'accord. L'avocat prononce le mot de fantaisie. L'expert s'offre à donner des leçons d'arithmétique. M0 Braun revient à la charge quant : à l'incident relaté plus haut. m. Dumon. — Il n'y a qu'à ouvrir le livre de caisse de Van Hentenryck pour se rendre compte de la vérité de ce que j'ai dit. Le livre de compte est ouvert. Nouvelle discussion animée. m® Braun conclut en disant à l'expert: Ce livre de caisse, vous ne l'avez pas ouvert. m. Dumon. — Qu'en savez-vous? Je ne vous permets pas de le dire. Je sais comment je dois faire une expertise. Ce n'est pas à vous de me l'apprendre. m. le président déclare l'incident clos, 1 après qu'il semble établi que le point de départ de la discussion résidait du fait 1 que l'expert, envisageant les deux échéances de l'année, comptait deux coupons par titre, tandis que l'avocat ne compta.it qu'un paiement effectué. • M° Jamar. — L'expert n'a-t-il pas in- ■ terrogé certains témoins et été jusqu'à dicter leurs réponses? m. Dumon. — J'ai secondé M. le juge d'instruction dans ses interrogatoires, parce que j'étais, évidemment, plus que lui au courant des détails des comptabi-1 lités; c'est une chose toute naturelle. m® Jamar. — Je posais cette question 1 pour montrer la mentalité des experts. m. Dumon. — Je pourrais montrer ■ celle de vos clients, qui sont venus me ' trouver chez moi pour me donner des ! indications, 6ans que je leur ai rien de-: mandé. Ces vifs incidents étant terminés, I.I. j Dumon reprend sa déposition et s'occupe ! à nouveau de Waechter. Les opérations de Waechter Il montre que Waechter a fait des opé-1 rations de reports à l'insu de Wilmart. Il y a, dit-il ensuite, des lettres écrites par Waechter à Wilmart, demandant, aans un très bref délai, des titres en nombre assez considérable pour satis- ■ faire les exigences des établissement» ' financiers, qui demandent un accroissement du gage sous menace de lever le ' report. m® Jamar. — Ces lettres, d§ns l'esprit de l'accusation,montreraient que Waechter considérait Wilmart comme un fabricant de titres à qui il pouvait, à tout moment, s'adresser; mais il y en a d'au- ■ très qui prouvent justement le contraire. L'avocat en désigne une à M. le président, datée de la fin de mars, où Waechter écrit à Wilmart qu'il a demandé à une banque d'attendre des titres jusqu'au 15 avril, « afin que nous ayons le temps de nous retourner ». m. le président. — Cette phrase ne veut pas dire nécessairement que se retourner c'est chercher des titres. Le bénéfice de Waechter m® Jamar, revenant sur l'estimation de la majoration d'intérêt constituant le bénéfice de Waechter, lit des chiffres et un calcul qu'il a fait et où il conclut que Waechter n'a retenu que 1 1/2 p. c. au lieu de 2 dans les premières années et 2 ou 2 1/2 dans la suite. m. Dumon persiste dans ses chiffres, expliquant que la manière suivant laquelle l'avocat a procédé n'est pas conforme aux règles de la comptabilité. m. le président. — Dans un "interrogatoire, Waechter a déclaré que le bénéfice qu'il tirait des reports était, en moyenne, de 20,000 francs. Une nouvelle discussion s'élève entre VI® Jamar et M. Dumon, à propos de 'établissement de la comptabilité de vVaechter. Celui-ci y aurait été crédité deux fois pour une somme de 50,000 |fi>ancs, sans qu'il y eût des raisons de fie faire. m. Dumon proteste, disant qu'il n'a [suivi, pour cela, que les règles d'une stricte logique, se basant sur un ensemble d'indications acquises de l'examen des divers documents qu'il avait entre les mains. L'usage des bénéfices de Waechter Ti'expert parle ensuite des relations d'affaire de Waechter avec d'autres personnes et établit quelles devaient être ses ressources personnelles. Sa situation devait lui rapporter une vingtaine de mille francs annuellement, lorsqu'il est entré en relations avec Wilmart. M° Jamar. — Quel usage, Waechter a-t-il fait du bénéfice de ses reports? M. Dumon. — Une partie importante de ses fonds a été versée dans les caisses du journal « La Chronique ». Waechter a acheté pour 115,000 francs d'actions de cette société, qui. d'autre part, est sa débitrice de 116,000 francs et de 42,000 francs, dont Waechter ne s'est pas porté créancier. Les titres de « La Chronique » ont été placés en reports à la Banque Empain, où ils se trouvent encore actuellement. L'audience est suspendue à 11 heures pour un q^xart d'heure, D'autres démarcheurs m. Dumon, après la suspension d'audience, reprend sa déposition. Il expose la situation d'autres démarcheurs, notamment MM. Meynne et Paul Wilmart. M. Meynne, d'après l'expert, avait établi des listes de numéros, et notifié dans ses contrats de reports que les coupons devaient être détachés. M. Meynne était en négociations, à Paris, pour conclure une opération portant sur un report d'un million, mais ses démarches furent brusquement interrompues, en octobre 1912, par les événements que l'on sait. M. Meynne, également, tenait à ne conclure que des reports fermés, c'est-à-dire des reports dont le gage ne peut être remplacé par d'autres titres. m. le président. — Wilmart n'a-t-il pas mis ce démarcheur au courant du fait que les titres étaient irréguliers? Wilmart. — Je ne le lui ai pas dit d'une façon absolument nette, mais je lui ai exposé que les opérations étaient passagères, qu'elles devaient être annulées rapidement. M. DUMON Dl.'.i m fo^c r»o-r Von Hentenryck étaient-ils aussi des reports «fermés »? - -- . m. Dumon. — Je ne puis pas'îiiJre s'il y a eu des conventions dans ce sens entre le prévenu et les prêteurs. En résumé,les reports faits par Waechter portent sur une somme ae 6,237,000 francs, dont 68,000 francs pour Dethier. Ceux de M. Meynne, sur 560,000 fr. ; ceux de M. Paul Wilmart, sur 1,715,000 francs. Les reports Vrithof-Renoux ont porté approximativement sur une somme de 2,500,000 francs, représentée par 10,000 obligations. L'expert ne saurait, sur ce point, donner des renseignements absolument précis, parce que M. Renoux est mort quelques jours avant que l'affaire n'éclate et que sa comptabilité est fort indigente en ce qui concerne les Gand-Terneuzen. Dans l'énumération des reports de M. Paul Wilmart, l'expert remarque que, dans un dépôt sur lequel la Société Générale avait prêté 95,000 francs, il y avait 275 bonnes actions. Au total, les obligations mises en gage . étaient au nombre de 56,375. Les actions contrefaites m® Jamar. — En ce qui concerne les actions privilégiées contrefaites mises en report à l'Union de Crédit, n'a-t-il pas été passé des contrats de reports dans lesquels des numéros d'actions supérieurs au plus haut possible étaient renseignés? m. Dumon. — C'est exact. m® Jamar. — Et l'Union du Crédit ne s'en est pas aperçue. On ne reproche pas autre chose à Waechter; il n'en est pas moins en prévention du chef d'émission et de contrefaçon d'actions privilégiées. Dethier est devenu secrétaire de Waechter en mai 1903. Il était en relations fréquentes avec Wilmart et son personnel de Gand-Terneuzen. Il était au courant de tout ce que faisait Waechter. Dethier touchait des commissions sur des reports Waechter chez Van Hentenryck. m. le président. — Qu'en dites-vous, Waechter? Waechter. — Je n'avais pas à me mêler de cela. Si Van Hentenryck lui donnait des commissions, je n'avais pas à lui défendre de les toucher. En 1910, Waechter, très malade, avait donné procuration à Dethier d'agir en son nom. Dethier eut alors une correspondance d'affaires avec Wilmart. 11 y a dans cette correspondance une lettre de nouvel an, dans laquelle Dethier exprime à Nestor Wilmart sa reconnaissance et où il dit qu'il lui doit sa situation. M° Huysmans. — Ce n'est pas la lettre d'un homme lié par une complicité quelconque avec son expéditeur. Il est parlé alors de la situation financière de Dethier, du montant de ses appointements et des gratifications reçues par lui de Waechter et de Wilmart. Elles n'ont rien d'anormal. M. Huysmans. — Toutes les opérations Dethier ont passé dans la comptabilité Waechter, sauf deux, dont mon client s'est libéré jusqu'à concurrence de 37,000 francs. N'est-il pas vrai que, dans un des reports faits en son nom, il a substitué, à des obligations Gand-Terneuzen, d'autres authentiques et lui appartenant en propre. M. Dumon. — C'est exact. M° Huysmans. — Cela prouve que Dethier ne tenait pas en suspicion les titres Gand-Terneuzen. L'audience est levée à midi et reportée à lundi prochain, à 9 heures. M. Dumon continuera sa déposition. (Voir suite en page 2.) DÉLIVRÉ DES BRIGANDS Constantinople, mercredi. — M. Tack, l'ingénieur-agronome belge, qui avait été enlevé par des brigands, a été remis en Liberté. — Reuter.

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This item is a publication of the title La dernière heure belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles .

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