La dernière heure

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s.n. 1914, 13 May. La dernière heure. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/222r49hn43/
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SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par expert* comptables assermenté* près des tribunaux, les tirage* quotidiens et moyens de ses numéros payants. Constat : PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS La Derniere Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ N* 133 NEUVIÈME ANNÉE MERCREDI 13 MAI 1914 CINQ CENTIMES ABONNEMENTS BxnzxLLxs rxonsca Fr. 1.00. . UN MOIS. . . • S.00. TROIS MOIS fit. 4.00 • 6.00. . SIX MOIS. . • 6.00 • 12.00. UN AN. ... • 16.00 fnr rteuf* te pris 4» Brexdlw, la h« « plu. D n'existe pu d'ibonaranl ubimI — Pwr Bru «Dm Indiquer, «n l'tboanut, ai Tm dteire receroir l'édition du nir mII* dm matin. » Lu fraie de reeomvremenl «aat A U charge dee abonné*. QUI VA GOUVERNER LA FRANCE ? A la nouvelle Chambre française M. Briand disposera de 173 voix, M. Caillaux de 156, M. Jaurès de 105. En admettant que ces deux derniers s'allient, et en leur adjoignant les 12 socialistes indépendants, le bloc de gauche, uni sur le terrain antimilitariste et sur le ierrain du contrôle fiscal, compterait donc 273 voix. Mais ce bloc imposant rencontrerait, derrière les 173 Briandistes, unis sur le même programme de défense militaire et fiscale, les 57 républicains du Centre (Progressistes et Union Républicaine) et toute la droite qui compte 73 membres, donc un peu plus de 300 voix Irréductibles. Ce simple calcul détruit tous les pronostics qui, basés sur la sensible augmentation des voix socialistes, voyaient déjà la Loi du service de Trois Ans remise en question et la guerre fiscale s'abattent sur les capitaux. Cependant, il serait tout à fait [aux de croire que la France va se gouverner désormais par deux partis, Droite contre Gauche, Tories contre Whigs, comme en Angleterre. Les Briandistes, et M. Briand tout le premier, n'entendent nullement perdre le contact avec la politique de gauche, et repoussent svec horreur les avances non déguisées que leur font les partis de Droite. Ils s'estiment séparés des Radicaux Unifiés sur des questions de détail, tandis que, vis-à-vis des cléricaux et des monarchistes, leur croyance dans la République et dans la Libre Pensée creuse un iblme. De leur côté, les Radicaux-Unités ont pu conclure avec les collectivistes de passagères alliances électorales, quand il ne s'agissait que de se partager les sièges des modérés ou des réactionnaires. Entre eux aussi, la question de la propriété privée, de la politique coloniale, des emprunts et du budget, creuse un abîme que la moindre interpellation sur le Maroc, par jxemple, fera apparaître, infranchissable! Or, sur ces questions essentielles, ils se trouveront en accord de principe avec les Briandis-ïes! Les deux, tronçons du vieux 5>arti radical seront donc, ou je me •trompe fort, amenés à se ressouder Son gré mal gré, pour préserver 5'essence du régime républicain tout à la fois des collectivistes et ies réactionnaires. Ce ralliement, qui est commandé jar la nature des choses, ne pourrait se faire autour des hommes mêlés trop directement aux derniè-ues batailles. C'est pourquoi on prononce dès aujourd'hui le nom de M. Delcâssé, que son ambassade ie Pétersbourg avait mis à l'abri âes coups depuis un an. M. Delcas-jé rassure les Briandistes par ses principes patriotiques, cependant qu'il compte plutôt parmi les Unifiés ses sympathies personnelles. Cependant, une vieille haine, née de rivalités qui n'ont rien à voir avec la politique, le rend odieux à M. Clémenceau, chef du parti républicain au Sénat. Nul doute que celui-ci ne fasse tous ses efforts pour décourager une combinaison Delcassé. Or, M. Clémenceau jouit, semble-t-il, du privilège de l'Exclusive qui, aboli au Conclave, ressuscite en sa faveur au Palais Bourbon : Les papabili dont il ne veut pas, sont écartés. Témoin M. Pichon, qui a dû quitter le Quai d'Orsay, malgré que le président de la République eut personnellement prié M. Dou-mergue de le garder dans la dernière combinaison. Protégé par M. Poincaré, persécuté par M. Clémenceau, le distingué M. Stephen Pi-ehon a sauté. Seulement, M. Delcassé a une lutre envergure que M. Pichon! Son prestige est autrement considérable. Les nécessités qui semblent l'imposer au poste suprême comme !e seul chef capable de refaire l'union des radicaux, pèsent d'un àutre poids que les simples commodités qui conseillaient naguère de farder M. Pichon au Quai d'Orsay. Êt quand il s'agit de hautes nécessités nationales, M. Clémenceau lui-même, tout « tigre » qu'il soit, Se casse parfois les dents. Cela s'est fru lors de l'élection de M. Poincaré. En dehors de cette reconstitution du bloc radical, aucune de ses deux tractions actuelles ne peut se flatter de gouverner, le mariage adultère de l'une avec les Collectivistes, !>u de l'autre avec les Monarchistes, tte pouvant aboutir qu'à des monstruosités.Si l'on ne trouve pas l'homme du ralliement, la dernière ressource lera de voter la seule loi pour laquelle il se rencontre une majorité dans tous les partis : 375 députés :ontre 173, se sont déclarés partions de réformer le scrutin uni-lominal, en rétablissant le scrutin le liste avec représentation proportionnelle des minorités. On votera ;ette loi, et, abandonnant une Chambre ingouvernable, les candi-lats retourneront demander à la France des ordres désormais clairs lt impératifs. Maurice de Waleffe. j LES MALHEURS DE LA SICILE ' LE SÉNAT BELGE LIQUIDE SA SESSION SEANCE DE MARDI MATIN Le comte t' Kint de Roodenbeke, vice-président, occupe le siège de la présidence. Il ouvre la séance à 10 heures. LES MACHINISTES DES CHARBONNAGESL'assemblée aborde l'examen du projet de loi sur la limitation de la journée du travail des machinistes d'extraction dans les charbonnages. Le projet de la Chambre, soumis aux délibérations du Sénat, est conçu en un article unique; en voici, le texte: « Le temps de présence au charbonnage des machinistes d'extraction, durant les jours de travail, ne pourra excéder neuf heures. Ils ne seront employés à la translation que pendant huit heures au plus. 11 est fait exception pour les dimanches et autres jours de chômage où le temps de présence pourra être porté à douze heures et employé à la translation aussi bien qu'aux autres travaux. » Ce texte a été modifié par la Con> missioif. M. Dufrane-Friart critique le texte de la Commission du Sénat; ce texte dit que ces ouvriers peuvent être retenus neuf heures et demie par vingt-quatre heures; au surplus, ils peuvent être utilisés en qualité d'aides-inachinistes. Je ne puis me rallier à une i*areille rédaction; je demande au Sénat d'adopter la réglementation telle que la Chambre l'a votée et ce, à titre transactionnel. Car, il ne faut pas perdre de vue que ce que la Chambre a voté n'est pas autre chose qu'un texte de transaction. Je suis certain que si le Sénat voulait se rallier à ce texte, il y aurait unanimité pour le voter. M. Claeys-Bouuaert demande quel est le projet qui sert de base à la discussion du Sénat. M. Lekeu. — Il y a un amendement de la gauche qui n'est autre, à titre transactionnel, que le texte que nous a transmis la Chambre. M. Claeys-Bouuaert. — J'estime que c'est le texte de la Commission qui doit être examiné. Il est arrivé fréquemment, dans le domaine des lois sociales, que le Sénat ait modifié le texte de la Chambre; ce fut toujours dans un but d'amélioration. M. H ail et. — Améliorez la loi scolaire, alors? M. Claeys-Bouuaert. — Ce n'est pas la même chose. Dans le domaine social, les cas sont fréquents; il en a été ainsi, notamment, pour les conseils de prud'hommes, où le Sénat a fait, en quelque sorte, un projet nouveau, qui a d'ailleurs été adopté par la Chambre. M. Hubert. — Nous faisons aux ouvriers mécaniciens la meilleure part dans toute la législature, qui a pour but la limitation des heures du travail. M. Dufrane demande pourquoi le Sénat ne vote pas le projet tel qu'il vient de la Chambre, mais il donne lui-même la réponse à cette question: le projet manque de sanction. M. Dufrane. — Vous auriez dû le signaler à la Chambre. M. Lekeu. — Ce que dit M. le ministre va à l'œil droit de MM. Masson et Mabille. M. Hubert. — C'est aussi à votre œil droit, parce que vous êtes disposé à voter une loi qui n'a pas de sanction. Le Sénat a examiné longuement la question au point de vue de la solution que la Chambre lui avait donnée ; il estime que le projet serait sans sanction. Je n'en peux rien, si le Sénat étudie plus longuement et plus minutieusement LA CENTENAIRE ANGELINE DE COCK ( les projets! C'est pourtant ainsi que cela se passe habituellement. 1 Le ministre discute le temps de la ; c remonte » et de la « descente ». < L'augmeitation du temps de présence ' se justifie par la nécessité de procéder ' à des travaux préparatoires: graissage I des machines, etc. Le ministre examine la situation en f Hollande, où, dans les mines d'Etat, la \ présence est. de 9 heures, alors que la ] loi ne permet que 8 heures de travail effectif. i M. Dufrane a critiqué la loi comme < renfermant des exceptions.. Çes exemp- 1 tions sont tellement peu pertinentes, J qu'il ne vaut vraiment pas la peine de ] s'y arrêter. M. Hubert termine en déclarant qu'il votera le projet de la Commission. M. Keesen déclare qu'il aurait voté le texte de la Chambre; mais celui du Sénat lui est supérieur; c'est donc à celui-ci qu'ira son vote. L'ORDRE DU JOUR M. Hubert demande qu'qfi termine la discussion jeudi, parce qu'il n'est pas libre mercredi. (Protestation*) M. Dufrane. — J.e demande à ce qjU'on s'en tienne à ; la décision prise :■ antérieurement, c'est-à-dire termine-*, de- * "main, fkmûmy ; '- -çT La séance est levée. SEANCE DE L'APRES-MIDI La séance est ouverte à 2 heures sous la présidence de M. de Favereau. LA QUESTION WALLONNE M. de Broqueville donne des explications au sujet d'une lettre envoyée par le ministre de la guerre au bourgmestre de Spa et à M. Braconnier de Huy, au sujet de la auestion wallonne. Voici les faits. On m'a demandé d'intervenir au profit de la question wallonne, menaçant de provoquer deux candidatures, dont une candidature catho-lique et une candidature libérale. Je le leur ai déconseillé la chose et, après avoir consulté M. P. Hymans le gouvernement a reçu les deux délégués et leur a montré' tout l'inconvénient qui résulterait de l'attitude dont ils nous menaçaient. J'ai dit à ces messieurs que nous pourrions arriver à « solutionner » cette question des langues qui ne peut être résolue quedansi des oonditions cordiales, c est-èndire dans . l'intérêt de tous. En matière linguis- ; tique il existe une catégorie de citoyens qui ne rêvent que plaies et bosses Qu ils ■ appartiennent à la Flandre ou à li W- ; lonie, ils sont grandement coupables via-à-vis de la patrie. La pensée exprimée dans la lettre visée découle du vif désir de faire régner la justice entre : Wallons et Flamands. ^ ; Le ministre termine en disant qu'en t ce oui concerne la question des langues, il a la confiance qu'elle sera resolue la main dans la main. C'est la tout le sens qu'il faut donner à la lettre à laquelle on a fait allusion ici. M. Lekeu proteste que, dans cette question, on ne se soit occupé que des catholiques et des libéraux. Il y a aussi des socialistes à Huy-Waremme, dont il eut été légitime de prendre 1 avis. Il y a eu là, de la paTt du ministre, une ingérance . malheureuse, déplacée, car ces faits se passaient en pleine période électorale. Et je pense que ces questions doivent se régler en dehors de toute influence électorale. M. de Broqueville. — C'est parfait; je suis de votre avis. M. Lekeu. — Nous ne voulons pas que cette question absorbe une question de classe. , M. Colleaux, étendant la question, estime que le père d'un enfant flamand pourrait, même en Flandre avoir le droit de faire donner à celui-ci 1 instruction en français. LA LOI SCOLAIRE M. Poullet (art. 15, langue véhiculai-re) veut se borner à quelques explications sur les critiques formulées au sujet ; de cet article. L'orateur rappelle ce que les lois scolaires antérieures ont fait pour le respect des droits des minorités wallonnes en pays flamand et vice-versa. Un inconvénient pourrait résulter de la tendance du 'français, seconde langue, à prendre la place du flamand, langue principale .dans certaines commu- < nés. C'était lé premier grief auquel il y j avait lieu de remédier, sans léser en rien ] les droits des minorités. ( L'orateur estime qu'il ne faut pas se i laisser entraîner par le désir de donner i satisfaction à tous les vœux exprimés, en matière de langue, par vingt peres de 1 famille; sinon, 011 tombera dans les abus; . on ne pourra plus refuser à vingt pères de famille le droit de demander des écoles confessionnelles ou autres. U s'occupe de la situation spéciale qui est faite à Bruxelles, au point de vue de l'emploi {les deux langues, et dit, en terminant : « Pour les questions d'application et leur contrôle, il sera fait une large place j aux traditions locales et aux désirs des j familles. » 1 M. Halot demande que les Flamands < de langue française aient le droit d'avoir un enseignement en français. 1 (Voyez suit* page 2.) ] Elle est née à Evergem. On vient de célébrer son centième anniver»alr« par i de grandes fêtes à Calcken. lPRÈS LE TOUR DE BELGIQUE PROFESSIONNELS RENDONS HOMMAGE AUX SURVIVANTS » DE LA i GRANDE RANDONNÉE I r< Ayant, hier, vanté comme elles méri- n lient de l'être les prouesses accomplies ar le vainqueur du Vil* «Tour de Bel-ique-Professionneh », nous rendrons ommage, aujourd'hui, aux survivants £ e la grande randonnée classique. Après que dans la plus importante v es épreuves cyclistes de chez nous, n eux Français, 'Petit-Breton et Duboc urent triomphé en 1908 et 1909, trois lamands, Masselis, Vandenberghe ^t c )efraye, décrochèrent la palme, le pre- j lier en 1910, le deuxième en 1911 et le ^ roisième en 1912. l'an dernier c'était f .11 Wallon : Gauthy, qui remportait la ictoire; cette fois, c'est un Wallon en- ^ ore qui décroche la timbale et, comme ^ n 1913, un Wallon prend la deuxième lace. Les grands premiers rôles p Jean Rossius a été, dans le «Toux> * ui vient de se terminer, l'adversaire le a ilus redoutable pour Mottiat; n'était la ^ iâle guigne dont il fut victime clans la •remière étape et qui lui fut tout de n uite un sérieux handicap, il eut été, g tour le leader, plus dangereux encore. ^ >a place la moins bonne dans les étapes [ui suivirent est une place de cin- ^ [uième. t i Rossius a été l'un de ceux qui contai- , tuèrent le plus à l'intérêt des luttes , rdentes: meneur de train infatigable, lémarreur émérite et grimpeur merveil- eux, on ne pooirait peut-être lui faire 9 [u'un seul reproche, celui de n'avoir >as une confiance suffisante en ses ? noyens toès grands. Nous l'avons vu, à iiverses reprises, lâcher nettement tous r es compétiteurs, leur prendre une oer- ® aine avance, et puis hésiter, se retour- L 1er et les attendre... c Un peu plus d'audace suffira pouT £ aire de Rossius un premier « ténor ». a 1 amais, en effet, nous 11e l'avons vu victime de la moindre défaillance, il s épondit à toutes les attaques avec le T nême brio qu'il mit à en placer lui- r • ANDRÉ BLAISE nême. Jamais nous ne l'avons vu en lifficulté et lorsque, dans la montée fers la Baraque Michel, sa roue arrière se voila, qu'il sauta de machine pour irradier des rayons, il repartit, avec m retard appréciable, sur un véilo dans equel il ne lui était plus permis d'avoir m une confiance très limitée. Cela ne empêcha nullement de revenir au pe-oton avant le 6ommet de la rampe et le se maintenir parmi les leaders jus-ïu'à la fin du parcours. Si Défrayé, -riomphant sur la piste glissante cles rîeids, ne rencontra pas, ce jour-là, plus le résistance de la part de Rossius, c'est lien à ce fait, seul, qu'il le doit. Le temps n'est pas loin où Rossius se-*a, à son tour, appelé à jouer, dans les îompétitions internationales de la route, e3 grands premiers rôles; il a tout ce lu'il faut pour faire un grand champion; sa volonté seule demande encore ' ï être suffisamment exercée. U en est tout autrement pour Paul Deman, qui a pris la troisième place. Le ïrack de Reckem, premier des Flamands, i été d'une régularité particulièrement Delle, qui lui eut valu le grand triomphe, si le classement s'était effectué suivant l'ancienne formule, c'est-à-dire par points au lieu de par temps. Toutefois, s'il eut des heures particu-ièrement belles, si, à certains jnoments, ïe fut lui qui mena pour ainsi dire la lanse à sa fantaisie, il eut aussi des mo-nents de dépression terribles; son esto-ïiac lui joua plus d'un mauvais tour; nais doué d'une énergie peu commune, >piniâtre comme pas un, toujours il réus->it à vaincre la douleur, et si, quelque-!ois, nous le vîmes « ramer » comme un lovice, il ne se passait pas longtemps sans que nous avions à l'admirer sans réserve pour sa belle fougue et son ar-leur inlassable. (Voyez suite page 2.) ÉMOUVANT ACCIDENT Mardi matin, l'épouse Steens, âgée de ioixante ans, demeurant rue de l'Hecto-itre. enlevait du feu une bouilloire en )leine ébullition, lorsqu'elle fut prise l'une crise d'épilepsie. En s'effondrant lur le plancher, la malheureuse déversa iur- elle une partie de l'eau bouillante. La pauvre femme a été si gravement >rûlée que son admission à l'hôpital St-3ierre a été ordonnée. UN "DREADNOUGHT,, POUR LE BRÉSIL Rio-dl-Janeiro, lundi. — Les journaux mnoncent que l'Amirauté n décidé de aire construire un dreadnought de 30,000 onnes, armé de canons de 15 pouces, et lui remplacera le « Rio-de-Janeiro ». Le ministre de la marine et le repré-:entant d'une maison de construction inglaise seraient sur le point de signer e contrat^ Havaa, COUR D'ASSISES DU BRABANT T LE CRIME DU CHAUFFEUR L'audience de mardi est ouverte à 9 relevées dan* le* témoignage» des perdures. sonnes qui rapportent des menaoes de Au début, M. le président du jury mort, expose à son tour la vie conju-smande si l'inscription de la photo- gale des époux Flamant. Son client a raphie a été identifiée par un expert le caractère faible, mais il a bon cœur. </eo l'écriture de l'accusé. Il aime sa femme et celle-ci l'aime. Il M. le président. — Cette formalité ne peut malheureusement résister à 'a jamais été faite, car elle n'était l'entraînement de ses camarades. Iclamée par personne. On ne conteste Sa femme lui pardonnait facilement »int que cette inscription soit de la sa conduite, mais les coupables de ce lain de Flamant. qui est arrivé, ce sont les deux familles I , . . . des conjoints, qui, par leur attitude, I Le réquisitoire attisaient les dissentiments des époux. J La parole est donnée ensuite à M. En terminant, M0 Des Cressonnières auquet, substitut de l'avocat-général, rappelle qu'il a démontré qu'il n'y avait < Ce n'est pas un crime passionnel que pas intention de donner la mort, pas de < ous avez à juger, dit-il en débutant, préméditation, pas de menaces. Lais un crime de l'inconduite et de la L'audience est levée à midi et quart. ( Le ministère public reprend la vie répliqués pnjugale troublée des époux Flamant. L'après-midi a été occupé par les ré- l montre le mari buveur, peu aimable, pliques. rutal et vraisemblablement dissolu, M. Fauquel, ministère public, yap- ;ndant sa femme très malheureuse. pelle brièvement les arguments qu il Celle-ci est honnête, aimante, attachée a développés pour demander au jury son mari et pleine d'indulgence pour -une condamnation. La pitié qu'on ré- îi. clame de l'autre côté de la barre, est Le ministère public rappelle la vie un des sentiments les plus nobles du es deux époux, leurs séparations, les cœur humain, mais il ne faut en user romesses d'amendement de l'accusé, qu'à bon escient, en faveur de ceux qui ' romesses oubliées sitôt faites. en sont réellement dignes. Sinon, c'est 1 Personne, pas même l'accusé, ne peut de la faiblesse. Le crime de Flamant ' rticuler un reproche à l'égard de la vie- est le geste odieux d'un mari dépité, me. _ qui se venge contre sa femme parce M. Fauquel lit des lettres d'elle, qui qu'elle l'a abandonné. Ce n'est rien îontrent combien elle était attachée à d'autre et cela ne mérite pas une extrê- 3n mari et comme un peu de bonne me indulgence. olonté de la part de ce dernier aurait L'organe de la loi met le jury en ermis de réaliser un excellent ménage, garde "contre la tendance qu'il pourrait L'avocat-général, après avoir insisté avoir à pardonner. U lit des articles ur les menaces de mort proférées par du polémiste Urbain Gohier, protestant accusé, en vient à examiner la ques- contre la clémence du jury français on de la photographie. dans les affaires dites « passionnelles ». U conteste absolument que la mention M0 Thys, second défenseur de Fla- u'on y lit, ait été écrite avant le crime, mant, expose, en débutant, qu'il n'y l'après les dires de la famille, Flamant, a pas de mobile immédiat à l'acte com- vant de se rendre boulevard Bischoffs- mis par son client. Il explique pourquoi eim se serait rendu chez ses parents, Flamant a agi, en montrant l'influence ue du Nord, aurait embrassé sa mère, des deux familles des époux sur la paix n déclarant qu'il allait se suicider et de leur petit ménage. aurait quittée après avoir jeté, dans le Le ministère public a parlé de la mul- orridor, un portefeuille ^ contenant la tiplicité des affaires passionnelles sou- hotographie dont il a été tant parlé, mises au jury. Rien n'est plus exagéré, u cours de l'instruction.^ Très peu d'affaires de ce genre sont Cela n'est qu'une comédie, dit l'accu- soumises au jury, parce qu'elles sont ation, la locataire principale de Fia- toujours correctionnalisées et, dans ce îant affirme, sans y avoir aucun inté- cas, les peines infligées bénéficient fré- êt, que cette photographie se trouvait quemment du sursis. ncore dans la chambre de l'accusé, le L'avocat insiste à nouveau sur le rap- dut du drame, à onze heures. u ne l'a port médical, rappelant une phrase d'un onc pas jetée dans la maison de ses aliéniste éminent: « On peut quelquefois parents avant 9 heures. - dire en une minute qu'un homme est Flamant est resté à l'hôpital pendant fou, mais pour affirmer qu'il ne l'est ix semaines. C'est durant ce laps de pas, il faut attendre qu'il soit mort! » emps que la mention romantique: « Je L'avocat espère que le jury rapportera leurs pour toi », a été écrite sur la un verdict d'acquittement,car son client, •hotographie. dont le repentir est sincère, a déjà fait M® Thys. — Nous vous abandonnons huit mois de prison, tandis que sa vic- ette carte. % time n'a subi que onze jours de traite- M. Fauquel. — Sans doute. Oh! je ne ment à l'hôpital. onteste pas que votre client ait voulu e suicider, mais, en tout cas, il avait Neuf questicns 'intention de tuer sa femme, avant de Neuf question3 sont au jury. lettre son projet à exécution deu^ ière9 8eu1ement compor- . irnnis ore pnoWj'dmel quel^s con- , j,, -f-vw- vu», ^ équences peu gravide l'acte de Fia- mander? nant peuvent réduire l'importance des 'S^'Sof cidl HÊ anct'ons. Le jury doit néanmoins ré- t j rautre si cet act<s a été commis ■ondre fermement « oui » à la question ave0' préméditation. [Ui lui sera posee. Les autres questions portent sur des La COMI saura faire une large appli- menaces de ^ort faites par l'accusé à ration des drtonstances atténuantes, sa victime ou à d tém(Sns.dû dra iprès que 1 arrêt sera rendu, une mesure ainsi )a question du rt le grâce royale et la loi sur la libéra- Drohibée ion conditionnelle peuvent encore venir * A 4 heureS) le jury se Tetire dang lft itténuer la peine. salle des délibérations. L audience est suspendue pendant dix ninutes. Le verdict La défense de Flamant Après 50 minutes de délibération, le . , - , t a j ' x jury rapporte un verdict affirmatif sur A la reprise, la parole est donnée à | première question portant sur la ten- f -D|,s Cressonnières, defenseur de d'homlcide. n 'est négatif sur la aui luamant. préméditation et sur les autres ques- L avocat annonce qu il va démontrer g f „ oonoernant ieqport lue, si son client a commis matériel- d'arn'les nrohibées ement l'acte qu'on lui reproche, il n'en ^ mi^stèr0 public et la défense de. ti coupable ». mandent à la Cour de ne prononcer Il s attache, en premier lieu, à mon- j minimum de la peine rer que 1 on n a aucune preuve maté- ^ ielle des menaces proférées par l'accu- LA CONDAMNATION é. Celui-ci n avait aucune intention de lonner la mort. Les témoins sur les- La Cour condamne Flamant à cinq an- tuels l'accusation se base pour cela, se nées de réclusion. rompent et se contredisent. L'avocat examine ensuite le rapport èï pratfcieifs ^e^soient 'pronOTicés Z YÎCtime (16 S0I1 ImpMdeilCe a responsabilité pénale de l'accusé.Ce lui est du seul domaine du jury, la La servante des époux L..., Adèle V..., )sychiâtrie ne devant s'intéresser qu'à rue Rempart-des-Moines, commit, lundi, a responsabilité mentale. vers la brune, l'imprudence de se hisser Il expose la lourde hérédité de son sur une chaise, placée sur la tablette :lient et va jusqu'à critiquer le rapport d'une des g fenêtres du premier étage, nédical, en disant qu'il a été fait avec Elle voulait nettoyer les carreaux, égèreté et qu'il est tendancieux.^ Par suite d'un faux mouvement, la Le jour du drame, Flamant avait pas- chaise bascula et l'imprudente domes- é une nuit sans sommeil, il avait bu. tique fut projetée sur les pavés. Dans >es témoins ont dit qu'il paraissait cal- sa chute, elle s'est meurtri le crâne, ne. Il est indiscutable qu'il devait être fracturé le pied gauche et fait des lé- rès énervé. L'avocat, après avoir de sions internes. Elle a été conduite à louveau insisté sur les contradictions l'hôpital Saint-Jean. AU CONCOURS HIPPIQUE • ! „ ||, ' Olympic, à KL Le Vioniuûs, gagnant le " Prix, du Roi „ j UNE MANŒUVRE DE NOS CLÉRICAUX LA PEUR DES "UNIFIÉS,, UN RENOUVEAU SANS FLEURS 370 DÉPUTÉS SUR 602 i Nos cléricaux commencent déjà à lK se tortiller pour tirer parti de» ï^i résultats des élections législative* ifI qui viennent d'avoir lieu en France. Il s'agit de pêcher qtiel-jues votes parmi les bourgeois timorés, it dès lors tous les arguments sont bons.. Pensez donc, les collectivistes unifiés )nt cent deux élus selon les uns» CN.nt :inq, disent les autres. C'est terxiflaatl l»a révolution est évidemment à nos popes. Vous me dites que c'est en Franco, ;t que nous sommes en Belgique sous ine majorité cléricale. Il paraît qu« îous n'en sommes pas moins menacé». 5eul, le grand parti de l'ordre peut nous préserver des pires catastrophes. Cette tactique, à l'usage des badauds mbéciles, est la continuation naturelle le celle qui a été suivie en France par quelques Machiavels du clergé, et aussi, lu reste, en Belgique, plus souvent qu'oa le le pense. Après avoir contribué à faire élire des îollectivistes ou triompher leur politi-rue, les cléricaux dénoncent le péril l'une situation qu'ils ont été seuls à ïréer, dans le but unique de se fournir ^'occasion de rallier toutes les épouvan-ies ainsi provoquées, et tous les égoïsmes linsi alarmés. En l'espèce, ils exagèrent à plaisir 1* portée du scrutin et des sièges gagnét par les amis de M. Jaurès. A les entendre, l'anticléricalisme a mené la France aux abîmes de l'internationalisme et du sollectivisme. Est-ce la doctrine collectiviste qui s triomphé? Pas le moins du monde. Ls question n'était même pas posée. Les collectivistes avaient à leur « plat-form » l'opposition à la loi de trois ans. En maints endroits, cependant, leurs candidats ont été élus, grâce à des voix ici de radicaux, là de réactionnaires, bel et bien troisannistes. Ils avaient ensuite l'impôt sur le revenu avec déclaration contrôlée, réforme que les radicaux unifiés défendaient égar lement. Enfin, leur programme se terminait par la représentation proportionnelle, qui est aussi préconisée par d'autres partis. Comment, dans de telles condition», les unifiés de M. Jaurès ont-il» été à ls victoire? Ce fut affaire de manœuvre. L'opportunisme de M. Jaurès M. Jaurès, se souvenant de ses antécé» dents « opportunistes ». a évolué, depuis UD AP.; aVfÇ. Jipe, habileté à kwueîje jl n'avait pas accoutumé ses adversaires et ses amis. Sous prétexte de faire régner la justice électorale, il s'est d'abord allié aveo ies modérés, une partie des radicaux ti la quasi unanimité des cléricaux, pour battre en brèche les députés de gauche restés partisans du scrutin uninominal, ou même du scrutin de liste sans R. comme le sont encore nos collectivistes wallons. A chaque élection partielle, au second tour, les unifiés reportaient leurs suffrages sur les candidats du clergé, aveo un ensemble touchant. C'est ainsi que furent élus plusieurs députés de « l'action libérale », qui ont été blackboulés, dimanche dernier, par les nouvelles combinaisons de M. Jaurès. Car, depuis quelques mois, M. Jaurès, seconde manière, a fait grise mine à la R. P., et s'est servi des radicaux arron-dissementiers pour mener campagne contre ses alliés de la veille, au nom de l'impôt sur le revenu, de l'antimilitaris-me et de l'anticléricalisme. C'était un peu osé de représenter M. Briand, le rapporteur de la loi-de séparation, M. Joseph Reinach, l'adversaire impitoyable de l'état-major dans l'affaire Dreyfus, et une foule d'autres bons républicains libres penseurs notoires, comme des réactionnaires ou des cléricaux.Mais en France, comme en Belgique, il n'y a que les collectivistes qui ont 1« droit de s'allier à la droite, sans se fair« taxer de cléricalisme dans les meetings. Ce3 ahurissantes imputations ont pri» d'autant plus facilement, que les radicaux étaient divisés par d'acerbe-s rivalités de personnes; dans une foule d'arrondissements, ils étaient bien moins préoccupés d'abattre un adversaire de leurs principes que le soutien d'un rival ministériel. dans leur propre parti. Les collectivistes ont bénéficié de cetta situation, sans renoncer pour cela à profiter tranquillement même contre des radicaux, de l'appui bruyant ou discret des réactionnaires, partisans de la politique du « pire ». La victoire des amis de M. Jaurès n'a donc absolument rien de terrifiant pour la société actuelle, ni de concluant au point de vue de la société future. Collaborateurs trop modestes Si les cléricaux avaient le courage de leurs actes, ils revendiqueraient une partie de ce succès « collectiviste » inattendu; il leur appartient incontestablement. Au lieu de nous servir des pâmoisont de commande à propos des succès des unifiés, ils feraient mieux de rendre im-plement hommage à la vérité. Certes, les statistiques publiées sont la plupart tendancieuses, en ce qui concerne les subdivisions entre les républicains; il ne faut les prendre que pour ce qu'elles valent. Mais il est un point sur lequel elles ne prêtent pas à discussion, c'est la représentation des partis extrêmes.Sur 602 députés, les partisans de Philippe d'Orléans et de Victor-Napoléon sont exactement 27. Dire qu'il y a quelque temps, dans une polémique avec un organe de droite, notre contradicteur nous, vantait le renouveau clérical en France ! Si l'on ajoute à ces vingt-sept chevau-légers les jésuitës de l'action libérale, on arrive péniblement à environ quatre-vingts cléricaux avoués ou honteux. Il est maigre, le renouveau ! Si même on leur adjoint les soi-disanfc progressistes, on atteint à peine le chiffre de cent trente députés, adversaire^ de la politique de gauche. En résumé, la nouvelle Chambre française se compose de 102 collectivistes, de 130 cléricaux, en face de 370 républicains démocrates de diverses nuances. Le monde n'est pas près de s'écrouler, et les oies cléricales peuvent regarder le Capitole en silence i il n'est pas ea danger-

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