La dernière heure

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s.n. 1914, 15 March. La dernière heure. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/513tt4h80n/
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BUREAUX 9, RUE ST-PÏERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi lies annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et à l'AGENCS HAV-kS, 8, place des rtëartyrs, 8 (1« étagre) -à Bruxelles. La Dernière Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ N* 74 NEUVIÈME ANNÉE DIMANCHE 15 MARS 1914 CINQ CENTIMES ABONNEMENTS BKUXBLLSS fBOVIKCB Fr. 1.00. . UN MOIS. . « • 3.00. . TROIS MOIS Fr. 4.00 » 6.00. . SIX MOIS . . • 8.00 • 12.00. . UN AN. . . . • 16.00 Pour l'étranger le prix de Bruxello», le port en plu*. Il n'existe p&» d'abonnement mensuel. — Ponr Bruxelles indiquer, en «'abonnant, si l'on désire recevoir l'édition du soir ou celle du matin. — Les frais de recouvrement «ont & la charge des abonnés. a.>iuvnTjjrumuA^v-JLwi::wiJvr';.Tr---faB.MJ.vMzau»n<y TESTAMENT ORIGINAL Un millionnaire qui promenait sur le boulevard une légende un peu trouble, M. Alfred Edwards, est mort. Sa carrure puissante, sa large face glabre et basanée de banquier levantin était depuis vingt ans de toutes les réunions parisiennes. Il commanditait le Théâtre Réjane; il avait épousé, après de bruyants divorces, en dernier lieu, la jolie comédienne Lantelme, dont on se rappelle la noyade tragique dans le Rhin, il y aura trois ans en août prochain. Ce fut même, ce trépas mystérieux, l'origine d'une accusation abominable qu'on chuchota tant qu'il vécut, mais qu'on n'a pas manqué d'imprimer sans ambages, dès que l'accusé ne fut plus là pour prendre ses calomniateurs a la gorge : On prétendait que c'était lui, au cours d'une scène d'orgie à bord du yacht L'Aimce, qui avait poussé la malheureuse Lantelme à l'eau. Si, parmi tant de parasites, ce millionnaire laisse quelques amis véritables, ceux-ci auront eu leur amitié soulagée d'un grand poids en ouvrant son testament. Car ce testament institue légataire universelle une jeune comédienne, M1" Colonna Romano, dont l'unique titre à cette énorme libéralité, (il s'agit de 5 à 6 millions) est d'avoir été la meilleure amie de la. . novéé du Rhin. Ce testament révèle l'amour profond qu'Edwards gardait à la disparue, que les méchants l'accusaient d'avoir assassinée. Il ne l'a pas écrit dans ce but. Les hommes de ce genre méprisent trop l'opinion, de leur vivant, pour se soucier de leur réputation quand ils ne sont plus. Il eut été capable de se glorifier de crimes qu'il n'avait pas commis, parfanfa-ronnade!— Mais, me dira-t-on, il peut avoir tué Lantelme précisément . dans un instant de passion outragée?— Non. L'amant qui tue est un coquebin naïf, ou un Sganarelle furieux*d'avoir été dupe. Le philosophe un peu cynique qu'était le mari de Lantelme ne fut jamais dupe; il n'eut don_c jamais d_e ces —'«Wps-at'^pn-ê qui provoquent une colère aveugle. Il est innocent. Mais son testament nous réservait encore un autre sujet d'éton-nement, en nous découvrant la belle âme de M'" Colonna Romano! Cette jeune personne ne descend peut-être pas très légitimement de la famille Colonna (les fameux princes romains qui disputèrent la tiare aux Orsini); elle vient pourtant de s'affirmer plus noble que bien des princesses authentiques, quand, surprise par ces millions qui- lui tombent du 'ciel, elle a déclaré : — « Pas un centime n'en sera utilisé pour mon usage personnel. Sa fortune sera tout entière employée à répandre le bien... le bien que je croirai juste de faire en son nom, pour sa mémoire! » Avouez qu'un pareil désintéressement est rare, surtout chez une jolie femme que son genre de vie ne semble pas préparer à jouer les manteaux bleus! Mu* Romano est juive, elle fait du théâtre, elle mène la vie bruyamment élégante qui fut celle de Lantelme, elle ne concourt pas pour les prix Mon-thyon. Tout contribue à rendre ses paroles stupéfiantes. Mais il faut s'incliner : 11 y a des braves coeurs partout, jusque dans le monde doré de la fête parisienne. Et la fortune d'Edwards ira aux pauvres, par un canal inattendu. A quels pauvres? Hélas! La bonne fée n'aura que trop de choix! Toutes les œuvres de charité vont aller sonner à sa porte. Le plus joli geste serait celui qui, de cette fortune jusqu'ici consacrée aux stériles femmes de luxe, ferait désormais le patrimoine des pauvres filles mères. Telle est l'admirable œuvre des cantines maternelles. Cette œuvre nourrit les femmes enceintes. Quatre mois avant son accouchement, et pendant les quatorze mois d'allaitement. qui suivent, toute passante de la rue a le droit d'entrer dans ces cantines, ouvertes dans dix arrondissements de Paris. On ne lui demande ni nom, ni papiers, ni argent, ni délai : Sur le champ, on lui offre un repas gratuit, fort simple sans doute, assez substantiel pourtant. Et la même mère ou la même nourrice peut ainsi venir deux fois par jour, pendant un an et demi. Combien d'avortements, combien de morts infantiles l'œuvre n'a-t-elle pas épargnés, par les 900,000 repas gratuits qu'elle a déjà servis. L'héritage d'Edwards permettrait, au lieu de 10 cantines, d'en ouvrir 20, d'en ouvrir cent dans toute la France, et de sauver, sans doute, les 45,000 poupons qui meurent encore annuellement en bas âge, de gastro-entérite, parce que leur maman, -mal nourrie, n'avait pas de lait! Ah! L'argent! Si tous ceux qui le possèdent avaient du cœur, que de choses on ferait avec lui! La vie deviendrait trop belle. On ne voudrait plus mourir! Maurice de Waleffe. L'ORAGE ALBANAIS GRONDE... Paris, samedi. — Un dépêche d'Athè- s nés au « Temps » confirme que 100 gen- p darmes albanais, commandés par des offi- a ciers hollandais, ont occupé, hier matin, d la ville de Starvo, mais, leurs troupes fi les ayant abandonnés, pour se ranger du g côté de la population, les officiers hollan- 1' dais ont été faits prisonniers. t; La dépêche ajoute que dans toute la t: région de Coritza les paysans se livrent n aux pires violences sur la population q chrétienne dont ils pillent les magasins et cl incendient les maisons. n C'est ainsi que les vilages hellènes de s Greos, de Svirina et de Soviana ont été g en grande partie détruits et leurs habi- d tants réunis dans les églises par les Al- a banais furent roués de coups et torturés 1h jusqu'à ce qu'ils aient remis aux mu- t sulmans tout leur argent et leurs objets précieux. Depuis l'arrivée des troupes albanaises, la population musulmane du district de Coritza a complètement modi- "y fié son attitude des premiers jours à l'égard de la population hellène, qui est I l'objet, de leur part, des plus mauvais traitements et dont toutes les manifestations du sentiment national sont répri- _ , mées avec la dernière rigueur, tandis L-que les autorités albanaises n'enrôlent dans la gendarmerie que des turco-alba-nais connus pour la violence de leurs sentiments anti-grecs. Les habitants grecs, terrorisés, se tiennent enfermés T"" clans leurs maisons. Le commerce est arrêté et de nombreuses familles, fuyant les violences des Albanais, émigrent en po territoire grec. de , Ai Un des "bataillons sacrés,, de3 Éj>irotes, composé en majeure partie de femmes L'AGRESSION CONTRELECURÉ DE NEDER-QVER-KEEMBEEK Le 4 décembre dernier, dans l'après-midi, dans la petite commune de Neder-over-Heembeek, se déroula une scène dramatique. On avait enterré le matin, dans le cimetière de la localité, un socialiste militant ; le3 membres de la Société do n t- -4e déï uni - a vui-fc accompagné, drapeau rouge et musique en tête, le cortège funèbre iusqu'à la porte de l'église. A la fin de la cérémonie religieuse, le curé, M. Henri De-greef, déclara qu'il n'accompagnerait pas le corps au cimetière, ne voulant pas marcher derrière le drapeau rouge. Cet incident fut, naturellement, vivement commenté. Vers 5 h. 1/2, un habitant du village, Jacques Van den Abeele, laitier, que le récit des événements qui s'étaient produits le matin et les nombreux petits verres qu'il avait ingurgités l'apres-mi-di avaient surexcités, décida de punir le prêtre de son refus d'accompagner le mort jusqu'à sa dernière demeure. Il se rendit au presbytère, sonna et demanda à la servante, Adèle De Leener, qui vint lui ouvrir, d'être introduit auprès du desservant. Lorsqu'il fut en sa présence, il tira plusieurs coups de revolver dans sa direction et le blessa fort légèrement au côté gauche de la poitrine. Comme la servante voulait intervenir, elle reçut, elle aussi, une blessure au bras gauche.Son forfait accompli, Van den Abeele, après être retourné chez lui pour embrasser sa femme et ses sept enfants, alla se constituer prisonnier à la gendarmerie de Laeken, où il fut écroué. C'est dans ces conditions que, maintenu en état de détention préventive, il vient de comparaître devant la septième chambre correctionnelle, assisté de M* Lemmens. Pour toute défense, il a allégué avoir agi inconsciemment dans un moment de surexcitation qui ne lui permettait plus de se rendre compte de la gravité de son acte. Après d'assez brefs débats, Van don Abeele a été condamné, pour coups et blessures, à un an de prison, plus à quinze jours, pour port d'arme prohibée. Le Feu dans un Débit de Tabac à Anderlecht Vendredi, à 10 heures et demie du soir, un violent incendie s'est déclaré chez M. Ver E..., qui exploite un débit de tabacs et de cigares, rue Brogniez, à Anderlecht. Le magasin était fermé et les négociants étaient sortis. Un passant, apercevant les flammes, a immédiatement donné l'alarme aux pompiers, qui accoururent avec la pompe automobile. Les flammes, alimentées par une quantité de marchandises fort inflammables, avaient fait de tels progrès, que les deux pièces du rez-de-enaussée étaient déjà embrasées, et que les locataires du second étage, se voyant toute retraite coupée par l'escalier, se précipitaient aux fenêtres, en appelant au secours.Plusieurs lances, aussitôt amorcées, déversaient des flots d'eau sur le brasier, des échelles furent dressées contre la façade, mais cette dernière précaution fut inutile, car le commandant des pompiers se rendit bientôt compte qu'il n'y avait aucun danger pour les locataires du second et les rassura entièrement, en envoyant auprès d'eux quelques-uns de ses hommes. Après trois quarts d'heure d'efforts, l'incendie put être maîtrisé. Les deux pièces du rez-de-chaussée ont été complètement détruites. Les dégâts sont importants. Les causes du sinistre ne sont pas connues. D'après l'enquête, il résulte que l'incendie doit avoir pris derrière le comptoir.UN BATEAU OSTENDAIS FAIT NAUFRAGE Great Yarmouth, samedi. — Le vapeur de pêche « Bernard », d'Ostende, a coulé dans la matinée. L'équipage a été sauvé et conduit à Yarmouth. — Reuter, " L'ÉTAT SANITAIRE DE LA CAPITALE PENDANT LE MOIS DE FÉVRIER Relevé des cas de maladies transmis-sibles signalés : Tuberculose, 25; scarla-. tine, 19; varicelle, 15; coqueluche 15; diphtérie et croup, 7; fièvre typhoïde, 5; , rougeole, 4; oreillons, 2; érysipèle, 2; \ gale, 46. i On a enregistré 225 naissances-: mas-r ouliric^,: lK>, féminines, *100; réglâmes, î 160; illégitimes, 65, soit un taux côrres-l pondant de natalité de 15.4 pour 1000 ■ habitants. Le total des décès constatés ■ dans la population bruxelloise est de - 220, soit un taux correspondant de mor-5 talité de 15.0 pour 1000 habitants. ' Le groupe des maladies contagieuses ' a fait 2 victimes: fièvre typhoïde, 2 décès. La tuberculose des poumons a four-; ni 28 décès; les cancers et autres tu-' meurs malignes, 13; la congestion et le ramollissement du cerveau, 31; les ma-' ladies organiques du cœur, 33; la bron-" chite aiguë, 3; la bronchite chronique, ; 3; la broncho-pneumonie, 14; la pneumonie, 4; la diarrhée et entérite en-dessous de 2 ans, 16 ; au-dessus de 2 ans, 2 ; , la débilité sénile, 10. Deux suicides ont été enregistrés. , Les 220 décès se répartissent comme 5 suit au point de vue de l'âge: de 0 à i, 1 an, 30, dont 16 illégitimes; de 1 à 5 ans, i 6, dont 1 illégitime; de 5 à 10 ans, 3; . de 11 à 20 ans, 4; de 21 à 30 ans, 17; de . 31 à 40 ans, 16; de 41 à 50 ans, 18; de 51 à 60 ans, 30: de 61 à 80 ans, 77; de ( 81 ans et au delà, 19. A l'occasion des 112 cas et décès de , maladies transmissibles il a été procé- * dé d'office, et toujours à titre gratuit, à la désinfection de 160 cbamhres à cou- - cher et pièces .habitées; lavage et net-l toyage avec la solution de crésylatine, 5 112; badigeonnage au lait de chaux de * logements, 5; désinfection des branc-he- - ments d'égout et de leurs appareils si-i phoïdes, 112; désinfection des linges - souillés, 112; incinération de literies ou i hardes de peu de valeur, 6 (paillasses, 2; couvertures, 2; traversins, 2); nombre i de personnes hébergées soit le jour, soit t la nuit, au poste sanitaire pendant la i désinfection ae leur unique chambre de . logement, 3. ! Une Epidémie de Yamle Rome, samedi. — Le « Secolo » signale qu'une dizaine de cas de variole noire [ ont été constatés à Colle di Gallo, dans r la région de Rergame. Des mesures ont [ été prises pour enrayer l'épldérrrie. — * Havas. UN CRI D'ALARME sur iKUA UNE GLOIRE TERNIE VERVIERS ET LIÈGE PRIS EN QUELQUES HEURES L'INCURIE ET LE GACHIS B La gloire de Debroqueville, T- |i - sauveur de la patrie, commen-Ufri cerait-elle à se ternir? Jusqu'ici, seuls des journaux d'opposition lui avaient adressé le reproche de négliger la défense de nos frontières. Aujourd'hui, c'est un journal' clérical de la meilleure nuance gouvernementale qui dénonce le danger de voir, un beau matin, Liège et Verviers prisonniers d'une armée allemande. Il semblerait même, à l'entendre, que tout est. parfaitement organisé par l'Etat belge lui-même pour qu'il en soit ainsi. On n'imagine pas, en effet, que le ministère de la' guerre puisse être à ce point imprévoyant et insoucieux qu'il ignore l'organisation même de nos chemins de fer à la frontière. « C'est une grosse faute, écrit l'organe clérical liégeois, d'avoir mis notre gare frontière de Welkènraédt-, la plus importante du pays, en communication directe avec la gare de Herbesthal. » Or, les Allemands, on leur gare de Herbesthal, par tactïquo militaire, n'ont que n8uf looomotives de manœuvres et laissent leur dépôt central à Aix-la-Chapelle, de sorte qu'en cas d'invasion brusque en Allemagne, l'ennemi ne saurait mettre la main sur l'organe spécial du chemin de fer : le dépôt des locomotives. Par contre, que voyons-nous du côté belge? La gare de Welkenraedt possède un dépôt de quatre-vingtrneuf locomotives puissantes, du meilleur modèle, de sorte qu'il suffit à. un ou deux escadrons de cavalerie envoyé d'Aix suivis d'un train spécial de pionniers allemands pour faire prisonnier tout le personnel belge et mettre 89 locomotives aux mains de l'autorité militaire allemande, laquelle, en 30 minutes, peut transporter par chemin de fer toute une division d'armée, se rendre maîtresse de Verviers et, une heure après, être aux portes de Liège. i Et dire que, depuis que Debroqueville a succédé au Tigre, on nous assurait que la patrielétait sauvée, grâce à ce génie des bruyères. Or, les plus élémentaires précautions ne sont pas priseg, et pour faire entendre leur voix, les cléricaux liégeois, qui ont cependant un ministre et des députés, doivent/tlénoncer l'incurie du gouvernement pa-r \ voie.de la presse! Debroqueville s est imaginé que, pour donner à l'armée toute son efficacité, il suffisait de porter atteinte à la liberté d'opinion des officiers et d'organiser la messe obligatoire pour les soldats qui veulent être*bien notés. Or, jamais l'armée n'a connu gâchis pareil à celui qui y fleurit sous le règne du cabinet civil de M. Debroqueville. Comme l'ont soutenu les libéraux qui se sont refusés à voter la loi militaire de parade élaborée par l'aigle de Moll, le pays n'est pas mieux défendu aujourd'hui que jadis. Et l'on doit même se demander si le gouvernement a réellement le désir de changer quelque chose à cette situation. Il semble qu'il préfère le salut de l'union de la droite à la défense du pays. POUR LE "HOME RULE„ PLUS DE CONCESSIONS Londres, vendredi. — M. Acland, sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, parlant à Acton, a déclaré que le gouvernement était décidé à ne plus faire de concessions au sujet du home rule, et qu'il n'y aura pas d'élections générales avant juin 1915. — Reuter. DRAMATIQUE COLLISION Temora (Nouvelles Galles du^Sud), samedi. — Un train-poste est entré en collision avec une locomotive qui se garait sur la lime sud de la gare extérieure, près de Moos, vers minuit. Il y avait du brouillard. Treize voyageurs et employés ont été tués. Trois ont été gravement blessés et douze moins gravement. Un père et ses deux filles, qui accompagnaient le cadavre de leur mèTe, ont été tués sur le coud. Le fils a été horriblement blessé. — Reuter. UN FIASCO' ASTRONOMIQUE —mtamm——»■■■—■—mmhh———mo——————■ Les curieux ont attendu vainement, sous la pluie, à la digue d'Ostende, une "grande marée,, qui s'est contentée d'être fort ordinaire [ LES "BÊTES,, QUI NE LE SONT PAS 3 Elles ont leurs qualités et leurs défauts comme les hommes 3 On a presque chaque jour l'occasion intéressante d'observer des bêtes qui ne le sont pas. Point n'est même besoin de î, parler des chevaux d'Elberfeld ou des singes savants. !_ U existe des dossiers nombreux rela-5 tant avec toute l'authenticité et la sincérité désirables des espiègleries aux-e quelles se livrent les animaux. 5- Le capitaine Shipp raconte qu'ayant il donné à un éléphant un sandwich, dont [e le beurre était imprégné de poivre de Cayenne, il attendit six semaines, puis _ . revint faire visite à l'animal dans son *s boxe en lui prodiguant ses caresses comme il en avait l'habitude. Tout d'abord, [e l'éléphant ne manifesta aucun ressenti-ment; mais juste au moment où le capi-_ taine commençait à croire l'expérience i- manquée, l'animal saisit une occasion [e favorable et, remplissant sa trompe à d'eau sale, en arrosa l'officier, il Des cas analogues sont fréquents chez les éléphants. Ce qui est plus surpre-nant, c'est que des «ânes aient montré parfois qu'ils ne méritaient -point d'être te disqualifiés proverbialement comme ils .e le sont souvent. J'ai connu, dit Cherville, un petit baudet appelé Mirolu, qui appartenait aux Fabian, petits cultivateurs habitant une chaumière. r- U.n jour que la mère Fabian, assise i© dans un fossé, s'était endormie, un mau-it vais drôle qui passait, voyant l'âne le brouter à quelques pas d'elle, sur la e- Le chien pianiste I! a été dressé par Miss Evelyn d'OIroy, une actrice londonienne. route déserte, résolut de profiter de l'aubaine. Il ramassa la longe du licol, im- Erovisa une bride en la passant dans la ouche de l'animal, et, ^autant sur son dos, il lui fit prendre le large. Trouvant qu'il ne détalait pas assez vite, il tira son couteau et commença à caresser avec sa pointe les flancs de sa monture. C'était là des façons auxquelles Mirolu n'était pas habitué. Elles lui firent probablement deviner qu'il était la victime d'un rapt; il prit le galop mais, au lieu de suivre le chemin, par un brusque écart, il se lança à travers la plaine, se dirigeant tout droit vers la colline où, dans une vigne, on apercevait un homme qui piochait. Le rôdeur avait beau crier, tirer sur la longe, lui imprimer des saccades à briser les barres de la bête, Mirolu, les oreilles renversées, n'en allait que plus vite, franchissant guérets et labours à un train de cheval de course; il ne s'arrêta qu'au bord de la vigne et si brusquement que le cavalier, passant par-dessus sa tête, vint s'étaler aux pieds du père Fabian, qui, voyant de loin cette course désordonnée et comprenant ce qui avait dû se passer, avait quitté sa houe pour se munir d'un solide échalas avec lequel il acheva de démontrer au rôdeur déconfit que les ânes ne sont pas toujours aussi bêtes qu'on le prétend. Le rire des animaux Si l'on en croit H. Coupin, les bêtes ne riraient pas que grâce à la complaisance et au crayon de Benjamin Raoier, mais, tout comme nous-mêmes, elles seraient susceptibles d'exprimer une foule de sentiments tels que la honte, l'abattement, le désespoir, la joie bruyante, folle ou calme; elles auraient aussi la faculté de rire. M. Raphaël Dubois, professeur à la Faculté des Sciences de Lyon, a publié à ce sujet des documents illustrés de photographies où l'on voit, tour à tour, un jeune lévrier souriant à sa maîtresse qui lui donne un morceau de sucre, une chienne qui, de l'aveu de ceux qui la connaissent « rit aux éclats », puis un bon cheval de fiacre qui « rit silencieusement en relevant la lèvre supérieure et en montrant les dents ». Ces photographies, fort curieuses, semblent prouver qu'il y a, chez l'animal comme chez l'homme, toutes sortes de rires: le rire amer, le rire goguenard et « le rire de peur de pleurer » selon l'expression de Figaro. Darwin assurait déjà que les jeunes chimpanzés font entendre une sorte d'aboiement de satisfaction au retour d'une personne qui leur est attachée. Qui donc a dit, que « le rire est le propre de l'homme ». La Fraude en Auto sur la Frontière belge Hazebrouck, samedi. — Les douaniers ont réussi à faire cette nuit deux importantes captures de fraudeurs de la région flamande, à Iiondeghem. Un puissant automobile a été trouvé abandonné, avec une roue brisée, par les douaniers d'Eecke et d'Hazewindt, qui s'étaient lancés à sa poursuite. Cet automobile renfermait 27 ballots de tabac belge d'un poids total d'environ 1,000 kilogrammes et d'une valeur d'environ 20,000 francs. A Steenwoorde, une voiture attelée d'un cheval et renfermant 11 ballots de tabac pesant 450 kilogrammes, a été également saisie. — Havas, LE MOUVEMENT INTERNATIONAL POUR L'ARBITRAGE UN RÉSULTAT SÉRIEUX Washington, vendredi. — M. Bryan signera bientôt un traité d'arbitrage avec la France et l'Angleterre. Seul?, jusqu'à présent, les petits Etats avaient signé des traités semblables, qui sont l'œuvre de M. Bryan. Dans tous les cas, la France est la première nation européenne qui ait entamé des négociations avec les Etats-Unis dans ce but. La convention stipule que les différends, qui ne peuvent être réglés diplomatiquement. seront résolus par l'arbitrage. MM. Wilson et Bryan estiment que l'adoption de traités semblables réduirait au minimum les chances de guerre universelle. — Reuter. LA QUERELLE RUSSO-ALLEMANDE S'EST APAISÉE Berlin, samedi. — L'évolution vers l'apaisement, qui se manifestait hier déjà dans lu presse, s'est accentuée à la suite de l'article de « La Gazette de l'Allemagne du Nord », publié hier. On sonne la retraite, dit la « Morgen Post ». Les agitateurs chauvins sont maintenant' contraints de se taire, dit le « Vonvaerts ». Le « Courrier de la Bourse » estime que les dirigeants des deux pays ont joué un jeu qui, pour ne leur avoir pas été peut-être complètement désagréable,n'en est pas moins dangereux. La « Post ». tout en regrettant que les notes officieuses russe et allemande soient aussi peu claires l'une que l'autre, juge qu'elles témoignent cependant du désir des deux gouvernements de ne pas parler, pour le moment, de tensions et d'inquiétudes, et c'est déjà quelque chose. L'organe chauvin va jusqu'à dire qu'il n'y a pas deux Etats sur terre mieux faits pour entretenir de bonnes relations, que l'Allemagne et la Russie. — Reuter. LA PRESSE DU SOIR Berlin, samedi. — La « Gazette de la Croix» et la «Deutsche Tages Zeitung» sont les seuls journaux qui reviennent ce soir sur la question des rapports russo-allemands.La « Gazette de la Croix » recherche les causes profondes de la récente polémique qu'elle ne peut s'expliquer que par le désir politique de la Russie de donner des gages aux financiers parisiens en feignant d'épouser leurs idées de revanche et de détester l'Allemagne. Le journal ajoute qu'il n'y a en réalité d'opposition sérieuse possible entre l'Allemagne et la Russie qu'à propos de la question d'Orîent mais ce n'est pas là une question vitale pour l'Allemagne et par suite un obstacle fondamental à de bonnes relations entre les deux pays. La « Deutsche Tages Zeitung » estime qu'en résumé l'Allemagne a lieu d'être » satisfaite des dernières controverses qui ont éclairé l'Allemagne sur les intentions de la Russie et ont, d'autre part, - montré à cette dernière que l'Allemagne - ne se laissait pas intimider et ne cou-i rait pas après l'amitié de sa voisine. Le i mêijie organe demandô que le 31 mars b prochain l'Allemagne fête solennellement i le centenaire de l'entrée des alliés a r Paris déclarant qu'il n'y a pas à s'in- quiéter de la susceptibilité française i qui pourrait peut-être être blessée, car - c'est une fête tout allemande et d'ailleurs 3 si elle produisait un effet sur le peuple i français, cette douche jetée sur ses rê-> ves de revanche n'aurait que d'heureux 3 résultats pour l'Allemagne. — Havas-, Reuter. LA CLOCHE RUSSE 1 Saint-Pétersbourg, samedi. — Le « No-. voie Vremia » juge en termes sévères la x politique d'intimidation que suit, depuis t 43 ans, l'Allemagne qui, dit-elle, tout en 1 craignant autant que tout le monde la 3 guerre, sut exploiter cette même crainte, . qu'elle faisait naître chez les autres puis-_ sances, pour obtenir des avantages con-j sidérables au point de vue politique, 2 commercial et industriel. Les puissances de la Triple-Entente et ^ avec elles tout le monde slave, écrit le - journal, ont conscience que l'Allemagne 3 seule menace toujours la paix et est dan-3 gereuse pour tout le monde. Dans ces conditions, la Triple-Entente n'est pas une simple conception de diplomates professionnels, mais une nécessité qui s'impose fatalement aux trois grandes puissances liées entre elles par la con-" science du danger commun. Le « No voie ' Vremia » fait ressortir ensuite que ni ~Q l'empire des Habsbourg, qui est décomposé et rongé par le cancer du slavisme, ni l'Italie, comme la guerre de Tripoli-' taine l'a démontré, ne peuvent être opposés aux puissances de la Triple-Entente.| On semble le comprendre en Allema- 0 gne, ajoute le journal, car chaque fois que celle-ci sent une résistance énergi- g que, elle se retire raisonnablement. L'Al-B lemagne menace et continuera à mena-a cer tant que l'on cédera. Mais le jour où 1 elle comprendra que ses menaces cessent de produire leur effet, elle changera elle- e même de politique et la remplacera par une autre convenable, avec la situation d'une grande puissance civilisée. Dieu " merci, chez nous, en Russie, comme par-^ tout, on sort de l'hypnose. Il est temps ~ que l'hypnotiseur, déjà suffisamment dé-1 voilé, renonce à sa tactique, qui devient dangereuse pour lui-même. — Havas. La Terreur suflragiste Londres, samedi. — Les suffragettes ont incendié, cette nuit, le pavillon d'un club de lawn-tennis, près de Birmingham. Los dégâts s'élèvent à 400 livres. Des publications suffragistes ont été trouvées dans les environs. Des suffragettes ont été condamnées à deux mois de travaux forcés pour avoir brisé les carreaux de la maison de M. \ Mac Kenna, ministre de l'intérieur. ) Mrs Pankhurst, ayant refusé de manger et de boire, a été mise en liberté, ce matin. — Havas. s _ LA CRISE EN ITALIE s Rome, samedi. — M. Sonnino aurait t décliné l'offre de former le cabinet, parce e que l'appui des radicaux et des socialisai tes réformistes lui aurait manqué. 3 On dit que M. Salandra va essayer de • constituer le ministère, sans faire appel e aux groupes de gauche. 9 Une combinaison Carcano, ami poli- - tique de M. Giolitti, ou une combinaison . Luzzattj, sont mises en avant, fiovas. LA STATUE DU GRAND ENTOMOLOGISTE FRANÇAIS FABRE, t ; l'explorateur des « mœurs des insectes », qui va être inaugurée ' à Avignon. \ Elle est l'œuvre du sculpteur ! Charpentier, et constitue un beau morceau de sculpture. 1 Les nouvelles Garnisons : et les charges des Communes Au cours de la discussion du budget s de la guerre, la question suivante a été • posée au gouvernement : « Que 1 le s _ sont, à pour chacune des nouvelles garnisons, - les conditions d'intervention des villes } où elles sont établies? » ^ ^ Vuici la rdx^nau'q'ai'vient ; g VILLE DE SAINT-NICOLAS 1* Fourniture d'un terrain d'au moina e 3 hectares pour la construction d'une ca-e serne d'infanterie moyennant paiement j par l'Etat de la moitié de ce terrain; 2* Paiement d'une quote-part d© " 500,000 francs dans les frais de construc-q tion de cette caserne; 3° Fourniture des parcelles de terrain ~ nécessaires à la transformation en ca-„ serne d'artillerie de la caserne de la rue • de l'Abattoir. L'Etat doit ristourner une somme de 60,000 francs représentant la quote-part 2 payée jadis par la ville dans les frais de r construction de la caserne existante; g 4* Mise à la disposition de l'autorité e . militaire d'une plaine de manœuvres d'une superficie de 25 hectares. s VILLE D'ATH 1* Mise à la disposition de l'autorité militaire : a) D'un terrain approprié destiné à l'érection d'une caserne d'infanterie de-" vant abriter un régiment moins un bar s taillon; tl b) D'un terrain approprié destiné à a l'érection d'une caserne devant abriter 4 un groupe d'artillerie montée; c) D'un terrain approprié d'au moins 25 hectares devant servir de plaine de " manœuvres; '' 2* Paiement d'une somme de 500,000 francs, dans le coût des nouveaux bâtU ments. I VILLE DE SAINT-TROND t- r Fourniture d'un terrain pour la con-a struction d'une caserne d'infanterie; ,s 2* Paiement d'une quote-part de 500,000 s francs dans les frais dé construction de ii cette caserne; s 3° Engagement à fournir une plaine de i- manœuvres d'au moins 30 hectares, e . ? UN TERRIBLE OURAGAN ï SUR LA MER NOIRE )- I_ Saint-Pétersbourg, vendredi. — Un ouragan d'une violence extrême s'est i- abattu sur la Russie Méridionale et sur s la nier Noire, causant des dégâts énor-i- mes et entraînant de nombreux aoci- l- dents de personnes. — Havas. l" _ l LA CONQUÊTE DE L'AIR 5 CONTINUE... Le licutenanl-aviatcur de l'Es-caille, qui, parti de St-Raphaël avec un passager, vient d'atterrir, en Corse, à Aiaccio.

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This item is a publication of the title La dernière heure belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles .

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