La Flandre libérale

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s.n. 1914, 18 May. La Flandre libérale. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/np1wd3qs2f/
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40e Année — Lnnâi 18 Sa! 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. H. 133 Lundi 18 Mal 1014 LA FLANDRE LIBÉRALE A.JBO.TN'IVETMrFÎTN'TS 1 mois. B mois. moïa< S tu. BELGIQUE 8 Fr. 2.0C 4.Q0 8.00 16.00 UNION POSTALE t Fr„ 3.75 9.00 18.00 36.00 ^ " On l'abonni an kurnu du Journal et dans tout Im bureaux de poili RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE ekm, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, OAHO âSONNEMENTS ET ANNONCES : I « RÉDACTION --Téléphone 32 I Téléphone 13 AJWOiveiss Poar la ville et les Flandres, s'adresser au bnrean âa ïournal- _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles,, I Elections législative; DU 24 MAI I9!4 ClHDIDiTS EFFECTIFS : MM. BRAUN, EMILE, ingénieur, d> puté sortant, bourgmestre de 1 ville de Gand. MECHELYNCK, ALBERT, voca député sortant. BUYSSE, ARTHUR, avocat, di puté sortant. LIPPENS, PAUL, ingénieur, d< puté suppléant sortant. DE SAEGHER, RODOLPHE, av< cat, conseiller provincial. BODDAERT, HENRI, vocat, d< puté suppléant, conseiller provii ciai. DE SAEGHER, EMILE, ancie notaire, à Bottelaere. VAN DOORNE, CHARLES, dire< teur de banque à Eecloo. VAN ZELE, JEAN, propriétairi bourgmestre de Bouchaute. TERTZWEIL, LEON, industrie conseiller communal à Gentbrugg GITTEE, EMILE, négociant, coi seiller communal à Mont-Sain Amand. LAGRANGE, industriel à D&ynzi CANDIDATS SUPPLÉANTS : MM. LIPPENS, PAUL, ingénieur, di puté ■suppléant sortant. DE SAEGHER, RODOLPHE, avo< BODDAERT, HENRI, avocat, d< puté suppléant sortant. I)E SAEGHER, EMILE, wicie notaire. VAN DOORNE, CHARLES, dire< teur de banque. VAN ZELE, JEAN, propriétaire Bouchaute. *Y»TrT**T'rr»TirvT'rTYTi L'aïsobiissenii'nî de M. Woesle —*— L'anoblissement de M. Woeste a ét pour tous, même pour la plupart de cléricaux, une véritable surprise. J's eu l'occasion de causer à ce propos ave «ne personnalité très avertie, apparte nant à un milieu conservateur. C qu'elle m'a dit ne saurait manque d'intéresser le monde politique : —- Si l'on ne considère, me dit-elle que l'hommage rendu au talent, on n saurait contester que M. Woeste le mé rite. Le député d'Alost, quelle que soi l'opinion que l'on professe sur le rôl qu'il a joué dans notre histoire parle mentaire, est une brillante figure. Aus si le roi Albert n'a-t-il pas hésité ui instant à lui accorder les lettres paten tes de noblesse, sur la proposition di chef du cabinet. Ce qui étonne le plus c'est que M. Woeste ait ambitions cet honneur, mais il faut bien considé rer qu'il est en relation étroite ave l'aristocratie et qu'il se sent très fie d'appartenir désormais à une caste qu représente à ses yeux la résistance au: innovations et qui reste une protesta tion vivante contre l'œuvre de 1: Grande Révolution. Sous ce rapport un titre de noblesse se concilie parfai tement avec la tournure de son esprit On se demande cependant pourquoi ui homme d'Etat qui a rendu tant di services à la cause de l'Eglise n'a pa été créé comte papal, comme l'ont ét< fl'autres défenseurs de la religion ca tholique. Il est assez singulier que partisan passionné de toutes les insti tutions catholiques, il se contenti (l'être en quelque sorte un comte laï que. Le titre de comte papal ne lui : jamais été offert, que je sache, peut être parce que souvent il a vouli se montrer plus papiste que le pap> dans plusieurs circonstances mémora bles. S'il laissait des mémoires de s; vie, il y raconterait probablement quel <|Ues péripéties d'un vif intérêt... ^— Mais pour quelle raison M. d ^roqueville a-t-il fait obtenir à M Woeste un titre que M. Schollaert lu a refusé? — Ce refus de M. Schollaert est un légende. M. Woeste est enchanté d'à I voir été anobli, mais il n'a jamais for | mu lé une pareille demande. Kern a r quez que le gouvernement actuel avai des motifs particuliers pour lui êtr agréable. Il a trouvé en M. Woeste ui soutien de sa politique et c'est certai nement l'appui de son influence qu'i . a voulu récompenser. Néanmoins l'at J titude de M. Woeste, dans les discus sions militaires, scolaires et financiè res ne s'explique pas par une sympa thie excessive envers le cabinet, mai elle est plutôt un peu égoïste. S'il n'a vait pas cédé à un groupe important d la droite qui voulait voter une nouvel le loi scolaire, ainsi que la réforme d l'armée, il se serait suicidé politique ment. Rappelez-vous la tempête qu'i a soulevée quand il s'est opposé au pro jet de loi Schollaert. Il a été abomina blement conspué. Il a risqué à ce mo ment de terminer sa carrière, re i- poussé par ses propres coréligionnai a res politiques dont il était le chef C'est ce qu'il n'a voulu à aucun prix Il a mieux aimé adorer ce qu'il avai brûlé. Lui qui avait proclamé que li -■ programme du parti clérical no con sistait qu'à conserver, améliorer e empêcher, a consenti à admettre de lois qu'il avait commencé par ne pa >- juger opportunes, surtout au point di vue électoral. Il voulait améliorer la lo î- scolaire de 1895 et non la remplacer l" Il voulait conserver la loi militaire e non la bouleverser. Il voulait empê II cher l'opposition de réaliser son pro gramme avec l'appui de la droite. E !~ cependant il s'est incliné devant la vo lonté des hommes les plus intransi géants de son parti pour maintenir soi prestige. Il a abdiqué. Les ministre: '' ont tenu à reconnaître cet esprit d< 0 sacrifice en lui conférant un titre' d| [' noblesse, mais ils ne se sont pas don tés — à l'exception peut-être de M Helleputte — qu'ils lui rendaient ains un bien mauvais service. L'auréole qu entourait le front de M. Woeste dam le parti catholique a perdu de soi j. éclat. J'ai entendu dire à plus d'ui de ses admirateurs : M. de Broquevill< .. a eu raison de lui offrir le titre d< comte, mais M. Woeste n'aurait pa dû l'accepter. Jusqu'à présent il pas n sait pour le type du désintéressemen politique, n'ayant jamais recherché le avantages que pouvait lui valoir le rôli éminent qu'il a joué. Aujourd'hui oi à dira de lui : ce n'est pas uniquemen poirf servir l'Eglise qu'il a été le rudi jouteur que nous connaissons, c'es £ aussi pour en retirer le bénéfice d'uni 1 personnelle glorification. Et l'on peu remarquer que certains journaux catho liques ont trouvé un malin plaisir i: insérer, sans commentaire, quelques unes des réflexions, fort peu aimable et assurément des plus caustiques, qui a des journaux libéraux ont fait paraîtri s et la Dépêche de Liège a écrit su» ui ,x ton passablement désobligeant : Ci 3 titre n'ajoute rien au mérite de M Woeste. Ces observations ne manquent' pa de piquant. C'est la raison pour la quelle j'ai cru qu'elles intéresseraîen ' vos lecteurs. X. lJ ' Echos & Nouvelles ] te «< lu projeta de loi soeltnx 1 Les cléricaux prétendent que l'opposi , tion a empêché le projet de loi sur le: î assurances sociales d'être voté. C'est une contre-vérité manifeste. ; D'abord, ils) ont voulu donner le pas i ^ une loi de parti dont son rapporteur lui même, M. Woeste, n'admettait pas ja-di: 1 la nécessité, puisqu'il jugeait que la lo c scolaire de 1895 était suffisante. Ensuite, rien n'a empêché la Chambri 1 de discuter le projet de loi sur les assu rances. Le correspondant parlementaire de h Métropole écrivait déjà le 1er février " En réalité, si les groupes veulen' 1 " s'entendre pour désigner — commi * " vient de le faire la gauche libérale — 3 " des membres qui centraliseront les ob i " servations pour la discussion des bud " gets, la Chambre pourra très aisément " d'ici au 15 mai, voter les budgets e ' " aussi la loi sur les habitations ouvriè " res et les ilois sociales. " 3 C'est ce qui a été fait, bien que le rap port sur les assurances sociales fût en re ! tard, sans aucune excuse possible. Mais il résulte aujourd'hui à touti 1 évidence des débats qui ont eu lieu ai 3 Sénat, que la droite ne veut pas discute; le projet de loi sur les assurances e adopter définitivement le projet de lo 1 sur les habitations ouvrières. Le moti n'est pas difficile à deviner : Ces loi entraîneraient pour le trésor public un 3 dévense des •plus lourdes. Les cléricaux n'entendent gaver d'o : que l'enseignement congréganiste. Les ou !vriers peuvent attendre. Le correspondant bruxellois de b Presse 1 d'Anvers demanda, il y a troi . semaines, " à quelqu'un qui pouvait m renseigner à coup sûr " quel sort éta réservé au projet sur les assurances s (. ciales. Cette personnalité répondit:"Toi 3 ce que je ,puis vous dire, c'est que gouvernement n'a pris aucune décisk 1 et laisse aller les choses. " Si ! Le gouvernement a pris une déc 1 sion ! C'est celle de retarder la public tion des Annales. Le compte-rendu de séance du 8 mai qui relate le secor vote n'avait pas encore paru samedi de nier 16 mai — ce qui est tout à fa anormal, — tandis que les Annales c 5 Sénat du même jour sont publiées cette heure! 3 Lorsque M. le comte Goblet d'Alviel demanda que la discussion du projet si , les assurances sociales! pût avoir lieu, 3\ ^ de Ghellinck répondit que le Sénat n' ? vait pas encore pu lire les Annales. Donc quand celles-ci paraîtront, il sei trop tard. Quelle duplicité ! Quant au projet sur les habitatipns o vrières, la droite1 du Sénat, oui n'a a1 mis aucun amendement relatif au pr jet scolaire, pas même ceux qui devaiei réparer des vices juridiques flagrant dénoncés entre autres par MM. les sén t teurs Speyer et Berger, a voulu ame: 3 der ce projet social qui embarrasse gouvernement à cause de ses conséque: k ces financières. ; M. de Broqueville, pour arriver à r fins, a proposé un amendement et a é 3 aimab'e jusqu'à se rallier à un amend \ ment de M. Coppieters, qui cependai 1 était prêt à l'abandonner pour ne pas r tarder le vote du projet. Devant oette p t titude, M. Coppieters a dit: "La droi ayant manifesté son intention de re voyer le projet à la Chambre, je disci , terai les divers amendements. " Il importe que le pays sache quel e le parti qui est responsable du renvi aux calendes grecques des projets de li 1 sociaux. Un dcfiîil lie 23 millions i _______________________ Le rapport de la commission du Sén; nou$ apprend que l'exploitation des ch • mins de fer de> l'Etat en 1913 se solde-par un déficit approximatif de 20, ,'58,5! 1 francs 63 centimes. Si Ce chiffre est s 3 périeur à celui qui avait été fourni à 1 1 Chambre, c'est parce' que, depuis, il ) été donné de serrer de plus prèr- la ré; i lité. Si ce chiffre n'est encore qu appr* j ximatif c'est parce que toutes les cha ges financières d'u railway n'ont pas e: 3 core pu être arrêtées définitivement. I *#* 3 I l'Académie roy&la de Belglgus ' On commence à s'occuper dans les m , lieux intellectuels de la vacance, qi vient d'e se produire, du poste de secr 3 taire perpétuel de l'Académie royale c t Belgique. M. le chevalier Marchai qui > occupé ces fonctions pendant plus c (; vingt-oinq ans, depuis la mort du génér; Liagre, a récemment donné sa démi sion. Les classes de l'Académie n'ont p; encore délibéré à ce sujet. Mais on ci! quelques noms, ceux de MM. Pelsenee 5 de la classe des sciences, Lenain, de : ; classe des beaux-arts, Wilmotte, Ci » mont, Prins, de la classe dCe lettres. 11 ^ marquons que le qualificatif perpétu j ne conviendra plus au secrétaire de l'ac; démie, celle-ci ayant décidé naguère qv désormais sons secrétaire prendrait obi gatoirement sa retraite à 72 ans. Ce hat 3 fonctionnaire ne pourra donc plus rép> ter ce qu'un de ces prédécesseurs aura t dit un jour à un ministrei,disparu aujou d'hui, au cours d'une discussion un pe animée : " Monsieur le ministre, voi n'êtes pas perpétuel, tandis que moi, le suis." %%% 1 propos des deox guerres balkaniques Emu des graves événements dont ] péninsule des Balkans fut le théâtre a <îours <de ces deux dernières années, i ■'Rotation Carnegie pour la paix inte s natio^ll®" prit l'initiative de constitua une comiT^issi011' spéciale qui fut charge de recueillir *-ous les renseignements ut 1 les sur les origines des deux guerreis ba kaniques, les respoii?&kilités encouru» ? par les belligérants et les coniséquenci 1 politiques, économiques et morales c ces guerres. ' Une mission composée de quatre^ men bres partit de Vienne au mois d'août de nier, pour recueillir sur place tous 1' b témoignages désirables. Des investigations qu'elle a pour su ; vies jusqu'au 28 septembre, la missic • d'enquête a tiré les éléments d'un ra] port dont la publication aura lieu pri chainement sous la forme d'un volun in-quarto, d'environ 400 pages, accon ' pagné de cartes et de gravures. Le ra] J port ne sera pais vendu, il sera offe gratuitement aux personnes et aux inst tutions que préoccupe l'étude des gran< problèmes internationaux. Il paraîtra s •multanément en langue française et ( langue anglaise à Paris, Washington i 5 New-York, dans les offices que la Dot, ' tion Carnegie possèd'e dans cfcs trois vi ' les (Paris, Ve, rue Pierre Curie, 24). • *** F U («mille de Rodenbaeli Dans ses " Excursions sur les bords c Rhin Dumas raconte qu'il fut invi p en 1838 aux fêtes de Malines. Il y ava sur la place cent cinquante mille ( personnes, si bien qu'il désespérait d'à i river jusqu'au bourgmestre quand M. i 3 Rodenbach, gouverneur du district, le i i connut et le fit avancer. Ce M. de R it denbach était le grand-père du futur écr 0- vain. D'où cette famille, au nom all< it mand, tire-t-elle son origine? Peut-êtri le dit M. Pierre, dans le " Mercui n de France d'un chevalier de Roder bach dont les exploits sont fameux dar 1- les légendes rhénanes. En tous cas, 1 a- trisaïeul de l'écrivain naquit à Ande: [a nach d'une lignée de médecins allemanc d et vint à Roulers, en Flandre, exercer 1 r- même profession. Son fils, Pierre-Ferd it nand, né dans cette ville en 1759, pri :u fera la carrière de commerçant. U eu à à son tour, plusieurs fils qui se signali rent pendant la Révolution belge de 18; la et qui avaient fait leurs études à Pari ir Un grand-oncle du poète, Alexandre R< I. denbach, était aveugle et fut l'un d< a- plus brillants élèves de Valentin Haiij revenu en Belgique, il se distingua ps •a ses aptitudes commerciales et par sa biei faisance pour ses compagnons d'inforti ne. Constantin-François Rodenbach ( i- protecteur de Dumas) fut médecin con 1- me ses ancêtres, assista aux batailles c 0- l'Empire, comme aide-major du baro it Larrey. vint s'établir à Bruges en 181! s, et enfin, vers 1841, entra dans la dipl< a,- matie. U était consul général à Berr 1- quand naquit dans cette ville son fi' le Constantin-Auguste. Celui-ci fit sa ca: ï- rière dans l'administration, écrivit d " Mémoires " où' il raconte son enfan< »" et les^aventures de son père. Il eut pou :é fils 'l'auteur de "Bruges-la-Morte", dor e- la destinée littéraire était; ainsi prépî it rée par quatre générations d'hommes c e- lettres et de science. te Les plumes d'oiseaux r*res i- Les promoteurs de la loi améric^' qui interdit l'entrée aux Etats-Unis d< . plumes d'oiseaux rares utilisées par commerce étranger ont soulevé d'es récr 51 minations violentes auxquelles ils ont r< pondu en déclarant que tous les pa> suivraient leur exemple. Cette prédictio a du reste commencé de se vérifier. L Parlement anglais a été saisi par le di it puté Hobhouse d'une motion analogue 3- ia mesure édictée par le président Wooc a row Wilson. La Chambre de cOmmerc ,8 de Londres, c'abord systématiquemer i- hostile au projet, s'est prononcée er a suite, sinon décidément en sa faveur-, d a moins disposée à le1 discuter. Beaueou i- <Jt"i colonies de la Grande-Bretagne or: 3- demandé au Foreign Offioe de proscrir r- l'importation des plumes provenant d'o i- seaux sauvages de leurs régions respect: ves. L'opinion publique s'en est ém.i et les négociants qui font de grosses ai faires dans cet article, se trouvant cor si<ïérablement lésés dans leur intérêts ont adressé des représentations pou i; enrayer cette campagne à la tête de h quelle s'est mise la reine d'Angleterr s- en personne. Les stocks invendus d'e plv le mes rares atteignent dans le Royaume a Uni des proportions inconnues j u: le qu'alors, mais la croisade continue. Un il statistique qui remonte à octobre I91î 3- date de la mise en vigueur de la pire h ts bition américaine, évalue les pertes sr ;e bies par le commerce britannique, rie r, qu'en plumes de héron, à plus de 15,C0 a livres (poids) représentant un chiffre d i- plusieurs millions de francs. En Aile magne, les aigrettes qui étaient de mod ?1 l'année dernière, ont subi une déprécia i- tion d'e 20 % et le ministre de l'Empire o après avoir défendu d'importer les dé i- pouilles d'oiseaux exotiques, s'occup it d'examiner la nécessité d'étendre l'en: ;- pcchement. En Hollande, on fait d it même et le gouvernement de La Haye r- sut la demande de la Société zoologiqu u d'Amsterdam, se ralliera prochainemen is à la protection des oiseaux. Ainsi, le e hécatombes cesseront peut-être et le lux renoncera sans doute à ses victimes. / m » i» „ — a Précisions démocratiques a —♦ r- Il s'agit de la démocratie chrétien !r ne. Que veulent les démocrates-chré tiens, en matière électorale? Se boi ÎS nent-ils, comme ceux de l'Action de mocratique, à dédaigner le parlementa e risme et comptent-ils surtout sur 1 force de leurs syndicats pour jeter ba y l'édifice actuel, et inaugurer l'ère d l'égalité chrétienne? Quel est alor leur système, et quel est leur but? D'autres démocrates-chrétiens, ceu: n de la Ligue, sont plus pratiques, mai 3- jusqu'ici ils restaient fort nébuleux > M. Woeste a donc demandé naguèr ie des précisions à M.- Yerhaegen, d'oi v l'incident, que nous avons commenté ,t A ce propos, le journal de la déme i„ cratie chrétienne liégeoise fait dés dé ls clarations intéressantes : n A Liège, l'on! se dit que la famille ;t supportant principalement les charge a,, et les responsabilités, . elle _ méritera: I. d'exercer une influence particulière. E conséquence, on préconise soit 'le dro: de suffrage féminin, soit un second vot au chef de famille. Nos amis considérer que ce serait un ihinimum de représeï tation des intérêts sociaux. !u En ce qui concerne le Sénat, ils pri té posent une organisation tout à fait neuv' it On supprimerait les sénateurs provij !) ciaux, mais à côté des sénateurs élus pa r- les même® électeurs qu'à la Chambr le on créerait un même nombre de sén: e- teurs élus'aii suffrage par les c o n s-e'i o- lers communaux, et ce dans i- but de représenter directement les i r ;- térêts régionaux. ;, Tel canton est agricole ; tel autre ir e dustriel ; tel autre, canton urbain, os i- commercial ; ne serait-ce pas un bien qu ;S ohacun eût l'occasion de chercher à c e que son agriculture, son industrie pari. culière, etc... fût représentée? La polit: [s que aujourd'hui absprbe tout ; l'opinio a publique n'approuve pas ce monopole elle se tournerait d'elle-même vers d'au très horizons. - Xous savons bien que l'on n'empêche il rait pas les conseillers communaux d ;Q choisir pour ces sièges de sénateurs ré j g ion aux des candidats de leur couleu ' politique, mais qu'importe si, en mêm temps qu'ils sont catholiques, libérau ou socialistes, ces élus représentent tell ' branche spéciale de l'activité ? ,r Enfin, pour que ces conseillers corr munaux soient des électeurs sénatoriau: l" aptes, l'on a abordé aussi la représents le tion des intérêts à la commune et l'o ne l'a oas crue impossible. ,e ^ Suit une longue tartine de scienc ^ électorale où l'on prétend nous expli e quer comment seront composés, dan a le système démo-chrétien, les conseil :- communaux et le Sénat, par consé quent. Nous avouons humblement n'; 10 avoir rien compris. £ Mais enfin, de ce fatras reste ceci L_ que les démo-chrétiens admettent 1 e second vote du père de famille. Elus: ils considèrent que " ce se rait un minimum de représentation de intérêts sociaux". Ne s'est-on pa trompé? N'est-ce pas " maximum ' e qu'on a voulu dire? Non, puisque l'oi !S nous infligeait par la suite le supplie e d'une extraordinaire chinoiserie séna r" toriale. 's Mais alors, on se demande pourque n les démo-chrétiens de Liège veulen e changer quelque chose à ce qui existe Remplacer une chinoiserie par une au ^ tre chinoiserie plus compliquée n vaut pas tant d'encre et tant de papier t Que les démo-chrétiens liégeois nou disent nettement ce qu'ils font du sul a frage universel pur et simple —et sur p tout honnête et loyal — et s''ils l'on t mis en poche en même temps que leu 3 liberté et leuu indépendance. Ou qu'oi l" n'en parle plus. e it; La vie de Bohême j [r- e Lorsque le S o i r paraît (c'est du jour nal bruxellois de ce nom que je veu: [' parler), le cercle de famille applaudi e à grands cris. Pauvre famille', vraiment ;; Deux ou trois cents miséreux des deu: sexes, échelonnés le long des rues qu avoisinent les bureaux de notre confrère ™ Vers les trois heures de l'après-mid'i e dans cette foule jusqu'alors silencieus et immobile, c'est tout à coup une cla e meur, une agitation indescriptibles : le vendeurs du journal viennent d'apparaî ' tre avec leur stock de numéros. Aussito e on se rue d'à toute part sur eux, on leu arrache leur marchandise. C'est à qui e le premier, mettra le nez dans le pré ^ cieux papier. Quel amour pour la litté t rature ! Seulement, ces lecteurs pressé s vont d'emblée à la dernière page. Il n'; e a que celle-là qui les intéresse. Vite vite, aux annonces : ' On demande ui garçon de courses, un1 magasinier, un em ployé, un comptable, un tailleur, une de moiselle de magasin, une bonne à tou faire..." Vite, vite, à l'adresse! Et, <^c groupes de pauvres diables lisant debou le journal, la feuille largement dé ployée, «e détachent, l'un après l'autre ceux qui ont trouvé chaussure à leu pied. Les femmes courent aussi vite qu< les hommes. Dame! il s'agit d'arrivé: avant les concurrents ! Mais quelque ra 1 pielité qu'ils y mettent, quand ils par s viennent au but, il y a toujours un malii qui a pris par le plus court et qui le: a devancés. Drelin, clrelin !... "Pardon ^ Monsieur ou Madame, est-ce bien ic g qu'on demande... " Ils n'ont pas L temps d'en dire plus long: déjà la port' a leur retombe sur le nez. Trop tard ! L-i place est prise... Mais le journal en indi quait une autre!... Vite, courons! Tou haletants, en sueur, les voici à la secondi adresse. Drelin, drelin !... "Pardon, Mon sieur, est-ce ici..." Pan! C'est la porti encore qui leur répond, et comment!... g ' Un dentiste de ma connaissance avai t eu besoin d''un petit groom pour intro n duire ses clients. U avait mis à cet effe-k une annonce dans le Soir. Un quar X d'heure après l'apparition du journal, i i- fut distrait de ses occupations profession nelles par un grand' tumulte qui se fai sait sous «es fenêtres. U percevait de : cris, des huées. Il alla voir ce qui se pas -r sait et reeiula épouvanté. Plus de cen i' gamins se battaient à sa porte pour at j teindre sa sonnette. Les passants s'at le troupaient : on eût dit un commencemen * d'émeute. Craignant pour ses carreaux, le dentiste téléphona en hâte au bureau j. de police. Il ne fallut pas moins que qua-e tre agents pour disperser cette foule e grouillante £t tapageuse... De pareilles scènes ont lieu tous les a jours à Bruxelles. Qu'eut-ce à dire sinon ; qu'ils sont nombreux, trop nombreux, hélas, les gens, petits et grands, qui vivent comme l'oiseau sur la branche, per-e chés un jour ici, le* lendemain plus loin, ■ qui ne savent jamais où ils coucheront le soir et qui leur fournira la pitance né-x cessaire? U est extrêmement intéressant e d'observer les groupes stationnant aux abords des bureaux du journal. On n'y voit presque pas d'ouvriers. La plupart de ceux qui les composent sont vêtus u comme d'es bourgeois. Les hommes ont un chapeau, une jaquette; leurs vêtements ont souvent une certaine élégance. Les femmes ne >sont pas des pauvresses. Elles témoignent d'une coquetterie réelle, elles portent une jupe étroite, des chapeaux à la mode. Il est vrai que y les magasins de confections livrent à présent pour des prix très bas des costu-; mes taillés sur le modèle des vêtements e riches. N'importe, de loin, ceux-ci font illusion. On est étonné du contraste qu'il y a entre l'apparenoe aisée, pres-S que cossue d'e ces pauvres gens et leur s attente anxieuse. On est tristement ému i quand soudain l'on voit passer à côté de 1 soi, au galop, un "monsieur", un vrai s "monsieur", qui court s'offrir à faire Dieu sait quelle besogne, pour Dieu sait j quel dérisoire salaire... Gar on se doute j. bien que les places annoncées dans les journaux, ne sont ni d'es sinécures, ni des situations bien, lucratives. Les bonnes 3 places sont rares, très rares. Quand, par hasard, il y en à une qui s'ouvre, elle S est guignée d'avance par dix postulants. Le patron n'a que l'embarras du choix. Il peut s'épargner la peine de faire de t la littérature pour la quatrième (ou la r huitième) page des gazettes... Restent 1 les autres, les "pauvres", les placeis impossibles, où il faut travailler dur, où l'on est mal payé, où l'on reçoit plus d'injures que d'e pourboires. Ce sont celles-là que ise disputent, quotidiennement, les pauvres types décrits plus haut. Ah! la douloureuse bohème! Petits gars de douze ou treize ans, vêtus d'éjà c comme des hommes, et qui déjà doivent k ^gagner leur croûte: on devine qu'ilis sont moralement abandonnés ; peut-être ont-^ ils quelque part un père, un© mère; 1 mais ces parents ne s'occupent pas de leur progéniture, ne se sont pas inquiétés ' de lui assurer un gagne-pain, de lui faire J apprendre un métier. Dès l'âge de sept ou huit ans, les pauvres gamins ont été livrés à eux-mêmes. "A d'ix ans, déjà ils étaient chasseurs dans quelque café. Et depuis, ilis ont roulé leur bosse ci et là, [* passant de place en place, de métier en ' métier, usés comme des vieillards, et désabusés' surtout, n'ayant plus d'illusions sur rien, ni sur personne, portant r sur leurs visages plissés et pâles les traces de la hargneuse misère qui les a ' foulés... i Adolescentes en savates, mais en corsage de soie, midinettes errantes, descen-t dues de quelque mansarde de faubourg, 3 avec des convoitises éperdues, de lanci-I; nants désirs de luxe et de vie paresseuse, traversant les ateliers en coup de vent, chasisées de partout à cause de leur al-r lure vicieuse et du poil invincible qu'el-3 les ont dans la main. Où finiront-elles, celles-là, quand elles auront épuisé la liste des maisons où l'on demande un trottin, quand, connues partout, les por-j. tes se refermeront d'elles-mêmes devant . elles? , Et ces hommes, ces hommes de vingt-i cinq, de trente ans, que font-ils là parmi 3 ces sans-travail ? Comment, à leur âge, ; n'ont-ils pas pu encore fixer leur d'esti-i. née? Cette tâche__essentielle qui nous incombe à tous : choisir une. carrière, s'y : préparer, l'embrasser avec courage, s'y s tenir fermement, sans défaillance, ils ne l'ont donc pas accomplie? N'ont-ils pas voulu, ou bien n'ont-ils pais pu? Est-ce par goût ou par nécessité qu'ils rôdent ; ainsi, avec des pantalons effrangés, des chapeaux en gouttière, des coudes troués, : dans un uniforme de bourgeois qui pa-t raît une caricature, une ironie, et qui 1 ajoute à leur détresse on ne sait quel accent de gouaillerie sinistre? Ceux-là sont plus repoussants que pitoyables. 3 Mais que dire des vieux, des pauvres vieux branlants, tremblotants, qui atten-t dent, eux aussi, le journal et ses annoncées, qui cherchent, eux aussi, une place, une place ! à l'heure où pour eux la re-t traite a sonné, où ils ne devraient plus

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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